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Sur la conservation de l'électricité et la conservation du poids dans les transformations des systèmes matériels

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238946

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238946

Submitted on 1 Jan 1889

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poids dans les transformations des systèmes matériels

M. Gouy

To cite this version:

M. Gouy. Sur la conservation de l’électricité et la conservation du poids dans les trans- formations des systèmes matériels. J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8 (1), pp.227-230.

�10.1051/jphystap:018890080022700�. �jpa-00238946�

(2)

SUR LA CONSERVATION DE L’ÉLECTRICITÉ ET LA CONSERVATION DU POIDS DANS LES TRANSFORMATIONS DES SYSTÈMES MATÉRIELS;

PAR M. GOUY.

Je me propose de montrer comment ces deux lois générales (i) peuvent être rattachées au principe de Garnot.

Nous nous occuperons d’abord des actions électriques, en pre-

nant comme point de départ expérimental la loi de Coulonlb, qui exprime les actions mutuelles de conducteurs très petits, inva- riables, à température constante, isolés et électrisés, tels, par exemple, que les boules de la balance de Coulomb. De cette loi résulte la notion de masse électrique, considérée comme le coeffi-

.. .

~ n

,

11~ .

cient n2 ou 7/z qui entre dans l’expression "l’;2 de la force agissant

entre deux de ces conducteurs. Dans ces conditions expresses, l’invariabilité de ce coefficient fait partie intégrante de la loi des

actions électriques; nous pourrons donc considérer des masses

électriques invariables) réalisées par de très petits conducteurs

électrisés, qui sont et restent isolés et invariables, à température

constante.

Considérons un système inatériel quelconque S,

y

électrisé et

isolé. Nous admettrons qu’il existe de même, aux divers points de S, des masses électriques M agissant suivant la loi précédente,

mais qui peuvent varier, suivant les transformations de S, d’une

manière inconnue. Nous allons montrer que la somme algébrique

de ces masses, S M, demeure invariable.

Considérons une transformation quelconque de S; désignons

par A un quelconque des états par lesquels passe ce systènle. Soit

~ le travail fourni, pendant la transformation, par des forces ex-

térieures appliquées au système S. Le travail 0 peut être employé

à produire en S tel effet thermique que l’on voudra, en sorte qu’il

est inutile de considérer des sources de chaleur extérieures.

(1) Pour l’énoncé exact de la loi de conservation de l’électricité, et son rôle

dans les théories électriques, je renverrai le lecteur au Mémoire de li. Lippmann (Journal de Physique, e série, t. X, p. â8i; T S8~) .

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018890080022700

(3)

Supposons que des masses électriques invariables m, définies

comme plus haut, égales et en très grand nombre, mais telles que

~ m ait une valeur déterminée, soient uniformément réparties sur

une sphère de rayon R enfermant S, et maintenues en place par des forces extérieures. Remarquons que les forces électriques pro- duites par ces masses ont une résultante nulle en tous les points

de S ; par suite,

y

tout ce qui se passe en S, et notamment le travail

0, est indépendant de la présence des masses n2.

Soit Ro la valeur initiale de R : nous ferons varier R avant la transformation de S, de Ro à R1, chacune des masses m étant dé- placée suivant un rayon de la sphère. R restera ensuite invariable

jusc~u’à ce que S ait atteint l’état A, et, pendant que S est dans

cet état, R reviendra définitivement à sa valeur initiale Ro.

Soit 8’ le travail produit par les forces électriques agissant sur

les masses m, à l’encontre des forces extérieures qui maintiennent

ces masses. Le travail d8’ produit quand R prend l’accroissement dR est

en désignant par l%1 la masse électrique existant, à cet instant, en

un point quelconque de S, et en négligeant un terme dépendant

des actions mutuelles des masses m, qui disparaîtrait dans l’inté-

gration. Il vient donc

en désignant par Mo, M, les masses électriques existant en un 1J0111t quelconque de S dans l’état initial et dans l’état A.

Supposons que l’on ait :SMo:¿ ~]VI1. Comme nous pouvons dis- poser du signe de £ - / ,

o i

nous pouvons toujours faire que~’ soit positif. S m étant arbitraire, 6’ pourra être rendu aussi grand qu’on

le voudra. Toute difficulté sur ce point disparaît si l’on remarque

qu’on peut considérer, au lieu d’une seule sphère, it sphères con- centriques variant ensemble, en conservant leurs intervalles. Si

{’ ) On établit aisément cette formule par

un

calcul analogue à celui du flux

de force.

(4)

l’on suppose que l’écartement des masses m est le même sur toutes ces sphères, le facteur ~’~2 R dans l’expression de d8’ aura la même

valeur pour toutes, et par suite le travail total sera proportionnel

à ~2, et pourra être accru sans limite.

,

Considérons maintenant l’ensemble du système S et des masses

ni. Cet ensemble constitue une machine à laquelle on fournit le travail 9, et qui rend le travail 01, sans l’intervention de sources de chaleur.

Si la transformation du système S forme un cycle fermé, on ne

peut pas avoir ~~ ~ 0, car il y aurait production de travail, ce qui

est en opposition avec le principe de Carnot (~ ). Or le travail 0’

peut être accru sans limite, à moins qu’on n’ait ~Mo ~ ~~I1. Il faut

donc que cette égalité ait lieu, et, par suite, que l’on ait toujours

IM

=

const., puisque l’état A a été choisi arbitrairement (2).

C’est la loi de la conservation de l’électricité.

S’il est impossible de ramener le système S à son état initial, la production de travail par la machine idéale que nous considérons

est rendue possible, au point de vue du principe de Carnot, par la

modification de S. 1~’~ais, si l’on se refuse à admettre qu’une modifi-

cation finie puisse suffire pour rendre possible la production d’une quantité illimitée de travail, la conclusion précédente subsiste.

(’ ) Mais

non

avec le principe de l’équivalence, si l’on regarde comme possible qu’un effet thermique se produise

sur

les masses m; le travail serait alors pro- duit

aux

dépens de la chaleur du milieu ambiant. On peut démontrer que cet effet thermique n’a pas lieu si les forces électrostatiques sont indépendantes de la température; c’est

sous

cette forme que la démonstration a été publiée précédem-

ment [Sur la cozisei-vation de l’électr~icité et la Thermodynamique ( Coînptes rendus, 1888)]. La démonstration donnée ici est plus directe et indépendantes de

cette hypothèse; elle peut servir à en démontrer l’exactitude, en considérant

comme transformation du système S l’échauffement d’un conducteur électrisé

qui constituerait ce système.

(2) Pour éviter toute difficulté, il convient de limiter la démonstration aux

états A qui sont stables, et peuvent être nlaintenus aussi longtemps qu’on le veut.

Dès lors, le déplacement des masses m peut être opéré avec une vitesse infini- ment petite, et il n’y a pas lieu de s’occuper d’autre chose que des forces sta-

tiques, régies par la loi de Coulomb. De plus,

au

cas un effet thermique se produirait sur les masses

n2

par leur transport dans le champ, électrique ou ma- gnétique, la température des petits conducteurs qui les supportent resterait alors égale à la température du milieu ambiant, supposée constante, et nous n’avons pas besoin de savoir si les forces électriques sont indépendantes de la tempéra-

ture.

(5)

La même démonstration s’applique en général aux centres de

forces agissant suivant la loi du carré des distances, et notamment à l’attraction ne~.~eonienne ; r~2 et M désignent alors les coefficients de cette attraction. L’invariabilité de Xl 8I dans les diverses trans-

formations (variaLron de température, combinaison chimique, etc.) s’exprime, en langage ordinaire, par la loi de la conservation du

poids de la matière.

EFFETS ÉLECTRIQUES DE LA LUMIÈRE SUR LE SÉLÉNIUM ;

PAR M. DÉSIRÉ KORDA.

Comme les expériences de MM. Adains et Day (1 ), Fritts ( 2 ),

Kalischer (3) e t celles plus récentes de M1B1:. de ~CU lj anin (Ji) et Righi (1) l’ont établi, le sélénium, sous l’inf’luence de la lumière, présente deux phénomènes électriques complètement différents.

Les radiations lumineuses produisent d’abord une force électro-

motrice dans les récepteurs sélé~lieux ; d’autre part, elles ont une influence remarquable sur l’intensité du courant qu’on fait cir-

culer à travers la masse sélénieuse en augmentant, au moins

en apparence, dans une proportion considérable, la conductibilité

électrique de celle-ci. Ces deux phénomènes semblent tout d’a-

bord être étroitelnent liés l’un à l’autre; mais, en réalité, ils se

montrent, après un examen approfondi, complètement indépen- dants, du moins en ce qui concerne leur intensité. Aussi n’a-t-on pu fournir jusqu’ici une explication satisfaisante de leur exis-

tence.

Sur un point, cependant, tous les expérimentateurs sont d’ac-

cord. C’est que le sélénium sensible semble être composé de deux

masses différentes, dont une est bonne, l’antre mauvaise conduc-

(1) Proc. Roy. Soc., t. XXV, p. 113; 18~6.

(a ) La Lurrzière électrique, t. XV, p. 22C ; 1885.

(3) Wiedemann’s Annalen, t. ~X~.I, p. 104, ~88;, et t. ~.~~~’, p. 3g; ; 1888.

(4) IYieden~ann’s Annalen, t. XXXIV, p. 2~ l.

(5) Studi offerti dalla Univet,sità Padovana alla Bologiiese nell’ VIII cen-

tejzario, ecc., vol. III.

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