HAL Id: jpa-00212785
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212785
Submitted on 1 Jan 1960
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Dispositif pneumatique d’irradiations pour la mesure
des flux de neutrons thermiques dans une pile
P. Mulot, R. Poussot, A.P. Schmitt
To cite this version:
79
DISPOSITIF
PNEUMATIQUE
D’IRRADIATIONSPOUR LA MESURE DES FLUX DE NEUTRONS
THERMIQUES
DANS UNE PILE Par P.MULOT,
R. POUSSOT et A. P.SCHMITT,
Département de Recherche Physique, Direction de Physique et des Piles Atomiques,
Centre d’Études Nucléaires de Saclay.
Résumé. 2014 Nous décrivons ici
l’appareil réalisé pour effectuer des mesures absolues de flux de neutrons thermiques dans le coeur du réacteur EL3 de Saclay à l’aide des détecteurs d’activation
L’appareil se compose d’un dispositif pneumatique muni d’électrovannes dont les manoeuvres
sont commandées et prédéterminées électroniquement. Il permet d’introduire et d’extraire les
détecteurs. Un compteur de temps mesure le temps de séjour au point de mesure et les temps de transit à l’intérieur du réacteur du détecteur et de son support.
m2
L’appareil fonctionne à l’aide d’un gaz comprimé (dans le cas décrit 6
kg/cm2)
et permet demesurer des flux de neutrons thermiques dont la valeur peut atteindre 1015 n/cm2/sec, compte tenu des faibles temps de transit obtenus et à la nature de l’alliage or-plomb servant aux mesures.
Les résultats des mesures effectuées sur le réacteur EL3 sont indiqués à titre
d’exemple.
Abstract. 2014 Anapparatus for making absolute measurement of the thermal neutron flux in the core of the EL3 reactor at Saclay by means of activation detectors is described.
The apparatus consists of a pneumatic transfer system provided with solenoid valves whose sequence of operation is
electronically
controlled according to a predetermined program. Atiming device measures the irradiation time (at the location of the measurement) and transit times (in and out of the reactor core) of the detector and its support.
The system works with compressed gas (at 6 kg/cm2 in the present case). It is
capable
ofmeasuring thermal neutron fluxes up to 1015 n/cm2/sec owing to the short transfer times achieved, and the nature of the Pb-Au alloy used as detector.
The results of measurements performed in the EL3 reactor are given as an example.
PHYSIQUE
PHYSIQUE APPLIQUÉE ’
SUPPLÉMENT AU ?
TOME 21, JUILLET 1960,
Introduction. - La mesure absolue directe d’un
flux de neutrons
thermique
élevé dont la valeurpeut
dépasser
1015n/cm2/s,
est réalisable à l’aide de la méthode d’activationappliquée
à des détec-teursmétalliques.
Ces détecteurs doiventrépondre
à un certain nombred’exigences, plus
ou moinsrestrictives. Les
qualités nécessaires propres
à la nature dudétecteur,
sont les suivantes :1° Section efficace
thermique
etpériode
aussi bien connues que possible. 2° Schéma dedésinté-gration
bien connu. 3°Corps
nepossédant
aucunisotope
decaractéristiques
nucléairespouvant
in-terférer dans la mesure. 4°Corps
relativementcourant.
-Peu de corps satisfont simultanément à toutes
ces
exigences.
Compte
tenu de la valeur du flux àatteindre,
ces dernières devraient être en outrecomplétées, pour 1 e
corpsconsidéré,
par des valeurs convenables de la sectionéfficace
decapture
et de lapériode
del’isotope
radioactif fourni parcapture
d’un neutron. Dans le cadre d’une mesureabsolue,
il est
préférable
de sacrifier ces deux dernièrescon-sidérations à la connaissance
précise
descons-tantes
physiques.
Il est en effetpossible
de :1)
Réduire laquantité
de matériau àirradier,
si ce dernier est soit trèsductile,
soit soluble sur ungrand
domaine dans un autre corps s’activant,
peu et servant de
support.
Dans ce cas, le schémade
désintégration
doit êtresimple
et connu demanière à
permettre
une détection sélective durayonnement
à mesurer.2)
Réduire letemps
d’irradiation à l’aide d’undispositif approprié.
L’ensemble de cesconsidé-rations
préalables
nous a conduits à choisir : l’orcomme détecteur
métallique ;
undispositif
decomptage
sélectif àcoïncidences ;
undispositif
pneumatique
d’irradiation.Étude
du détecteurA)
Équation
de la réaction decapture
radiative.
CARACTÉRISTIQUES
PHYSIQUES : 11)
Au197monoisotopique pouvant
être obtenu très pur, il est très ductile.2)
Sectionefficace
thermique.
La section efficace de
l’Au’97@
pour des neutrons de 2 200m/s,
a été mesurée par un certain nombred’auteurs
[1], [2].
Laprésence
de la résonance à4,9
eV nepermet
pas de considérer la sectionefficace de l’or dans le domaine
thermique
commepurement
en1 /v.
Cet écart de la loi1 /v,
intégré
sur la
portion thermique
duspectre
des neutrons depile
(à
20°C)
conduit àmajorer
de l’ordre de 1%
la valeur de la section efpicace à 2 200m/s
[3].
80
La valeur que nous avons utilisée est 99 barns
à 1
%
près.
3)
Période :2,698 ± 0,004
jours [4].
4) Schéma de désintégration :
Le schéma dedésin-tégration
de l’or198,
a la forme suivante :Dans le schéma
principal, l’énergie
maximum duspectre p
èst0,93
MeV. Le second schéma nedonne
qu;une énergie p
maximum de0,295
MeV. Onpeut
considérer l’Au"8 commeayant
unspectre
simple
avecénergie
maximum g
de0,93
MeV et un y associé de0,411
MeV.5)
Remarques :
a)
Production d’électrons decon-version
[6].
Le coefficient de conversion interne pour la couche
électronique
.K et pour le y de0,411
MeV est de 3% ;
pour le même y et pour les couches L etM,
ce coefficient est de1,3
%.
La méthode de
comptage
par coïncidences03B2,
ypermet
de tenircompte
de cephénomène
de manière à le rendrenégligeable.
b)
La section efficace decapture
pour desneu-trons
thermiques
de l’Au198radioactif,
est trèsimportante :
26000 ±
1 200 barns[3].
La réaction est la suivante :avec
Au bout d’une irradiation d’un échantillon d’or naturel
pendant
untemps t
exprimé
ensecondes,
dans un
flux q
exprimé
en neutrons par cm2 et parseconde,
lerapport
des activitésAs
etA’9
respec-tivement dues à la décroissance de l’Au198 et de l’Au 199
formé,
est donné par la formuleapprochée :
A la fin de l’irradiation
pendant
untemps
courtpar
rapport
àet
(J 8
représente
la section efficace decapture
radio-active de l’Au 198 pour Jes neutronsthermiques.
Les fluxintégrés
mesurés sont de l’ordre de lol5As/A9
reste doncsupérieur
à 103. Nous consi-dérerons lacapture
de l’Au198 commenégligeable.
A noter
qu’après
même 20jours
dedécroissance,
les valeurs voisines despériodes
n’introduisent surle
rapport As/A9 qu’un
facteur e-1.12.B)
Élaboration
du détecteur. -L’activité A par seconde d’un détecteur d’or de
poids
p grammes,placé
dans un flux de neutronsthermiques
q expri-mé enneutrons/cm2/s’
pendant
untemps t
ense-condes
(petit
devant lapériode
radioactive del’iso-tope formé)
s’exprime
par la relation :0 étant le
temps
de décroissanceaprès
irradiation. Pour des fluxintégrés
de1015,
lesystème
decomptage
par coïncidences( 03B2,
y)
nepermet
pasun e valeur de A
trop
élevée nitrop
faible. Un ordre degrandeur
convenablepour A
se situe vers 5 .105.p est
al ors inférieur aumilligramme.
Pour éviter d’introduire une erreur
appréciable
(due
à une erreur sur lepoids
dudétecteur)
dans lamesure, il faut atteindre p à
quelques
« pour mille »,ce
qui,
compte
tenu de la valeur absolue de p, conduit à eff ectuer unepesée
avec une erreurab-solue de l’ordre de 10-6 g.
Il est
possible
de tourner la difficulté(créée
par lamanipulation
d’aussipetites
quantités
d’or)
endiluant cet or dans du
plomb
dequalité
nucléaire.Les
alliages
or-plomb
sontparticulièrement
faciles à réaliser. Nous avons ainsi obtenu unalliage
à
0,205
%
d’or enpoids.
De tels détecteurs sepré-sentent sous la forme de
disques découpés
dans unetôle laminée à
0,1
mm(*).
C )
Essai des détecteursor-plomb
aupoint
devue nucléaire. - Le
problème
essentielposé
parl’alliage,
est l’activitéparasite
induite dans lesup-port (le
problème d’homogénéité
de cetalliage
a été résolu au cours de safabrication,
et vérifié àl’occa-sion des mesures
effectuées).
L’importance
de cetteactivité induite a été mesurée dans deux sens
diffé-rent s :
1)
Irradiation d’un échantillon deplomb
de 100 mg environ et étude de l’activité induite. L’irradiation a lescaractéristiques
suivantes : fluxthermique
de l’ordre de 3.1011n/cm2/s ;
temps
d’irradiation 7 h 45 mn.L’activité obtenue 3 h 30 mn
après
la fin de cette irradiation est de l’ordre de 11 000coups/mn
surun
compteur
de coefficientglobal (efficacité
etgéo-métrie)
de 10%
environ. L’étude de la décroissance de cette activité nous apermis
de déceler 4périodes
dont les valeurs se situent autour de 70
h,
14 h 30 mn, 5 h 30 mn et 2 h 30 mn avec lesinten-sités
respectives
suivantes(en
admettant la même efficacité du cristal pour tous lesrayonnements
émis parl’échantillon) :
2%, 14
%, 17 %
et 67°/o.
Apartir
de ces données et pour unalliage
de 2%
d’or en
poids,
le calculpermet
d’évaluer à0,5
%
maximum
l’importance
de l’activitéparasite
à la fin de l’irradiation : cetteimportance
étant deplus
en
plus
faiblequand
augmente
letemps
qui
sépare
la fin de l’irradiation du début de
comptage.
2)
Étude
de la décroissance d’un échantillond’alliage
à l’aide d’undispositif
decomptage
à coïncidences03B2,
y. Cette étude apermis
de retrouver à 1%
près
lapériode
de l’or donnée par la litté-rature. Ces résultats nous ontpermis d’appliquer
cette méthode de dilution.
Dispositif
d’irradiationsNous avons utilisé les détecteurs
métalliques
décrits ci-dessus pour des mesures effectuées dans un
dispositif spécial (DS2)
du réacteur’EL3( fig.1).
L’expression (1)
montre que l’erreur sur letemps t
d’irradiation
agit
directement sur la mesure du flux.Il faut donc chercher à rendre cette erreur
mini-mum. Pour
cela,
etcompte
tenu de lagéométrie
ducânalf
utilisé,
nous avons réalisél’appareil
suivant :
°
A)
Principe
de fonctionnement(fig. 2).
-Un
petit cylindre
d’aluminium contenant le détecteur à irradier estplacé
à l’extérieur duréacteur,
dans untube
également
en aluminium(tube principal).
Cetube
plonge
dans le réacteur etpossède
une butéeinférieure
positionnant
le détecteurpendant
lamesure. Le va-et-vient du
cylindre
est assuré enappliquant
par unjeu
d’électrovannes(commandé
par un programme
prédéterminé
électroniquement)
une
pression
au-dessus et au-dessous de cecylindre
successivement.
(*)
Les pesées à 10-s g ont été effectuées au Service de Chimie Physique dans les Laboratoires de M. Lang.L’alliage
or-plomb
a été réalisé par M.,Aubert
du Service deTechnologie.
82
FIG. 2. - Schéma de l’installation dans EL. 3.
EV2 : électro-vanne pour mise en
pression :
descente du Rabbit.EV3 : électro-vanne pour mise en
pression :
retour du Rabbit.EV4 : électro-vanne pour éjection pendant le retour du Rabbit.
EV1: électro-vanne pour éjection pendant la descente du Rabbit.
Longueur du parcours vertical : 5,9 m.
Longueur du parcours en courbe : 1,4 m.
Longueur du parcours horizontal : 2,1 m.
A l’intérieur de la chaussette du canal DS2 nous assurons
le refroidissement par le circuit de CO2 prévu sur le
réacteur.
z
B)
Description.
-1)
CYLINDREPORTE-DÉTEC-TEUR
(fin. 3).
--r C’est uncylindre
creux réalisé endeux
parties :
a)
Lapartie
inférieure évidéepossède
une baseconique
qui
vient seplacer
enposition
d’irradiation sur lesiège
ménagé
sur la butée. Cettepartie
conique
se termine par un élément
cylindrique
servant de lest à l’ensemble.b)
Lapartie supérieure
vient se visser sur lapartie
inférieure. Sur ledessus,
unjoint
enpoly-thène évite les vibrations de l’ensemble
lorsque
lapression
est
appliquée.
Le détecteur
métallique
estplacé
sur unecolle-rette usinée dans la
partie
inférieure. Au-dessus dece
détecteur,
unebague
permet :
d’éviter que lapartie
supérieure
ne vienne le détériorer au momentde sa
fixation ;
d’assurer une bonne tenue de cedétecteur.
Quatre fentes
pratiquées
à 7r/2
suivant unegéné-FIG. 2 bis. - Schéma du
dispositif
à tubes concentriques.
FIG. 3. - Container
sur la butée dans le tube.
ratrice du
cylindre
au niveau de lacollerette,
per-mettent une
manipulation
facile du détecteur et desa
bague
deprotection.
Nous avons
prévu
une massemétallique
mini-mum au niveau du détecteur(compatible
avec unefatigue mécanique
del’ensemble),
de manière à éviter uneperturbation
duchamp
des neutrons àmesurer.
2)
BUTÉE DE FIN DE COURSE. - C’estun
cy-lindre en aluminium fixé sur le tube
principal par
trois vis acier
placées
à 120°. Ilpossède
unsiège
conique
à45°,
destiné à recevoir lecylindre
porte
détecteur.du
cylindre porte-détecteur.
A l’introduction de cedernier,
lapression
estappliquée
dans le tubeprin-cipal.
Al’éjection,
elle estappliquée
parl’inter-médiaire d’un tube d’aluminium de diamètre
con-venable,
raccordé au tubeprincipal par
unepièce
située à 50 cm au-dessous du
point
de mesure(de
manière à éviter toute
perturbation
duchamp
neu-tronique).
(Nota.
- Un calcul élémentaire de lapertur-bation du flux de neutrons au niveau du détecteur
créé par la
présence
de tube d’aluminium montreque cette
perturbation
est de l’ordre de0,2
%.
Ilest à noter que le flux mesuré à l’aide de cet
appa-reil est à comparer avec le flux existant en un
endroit
quelconque
duréacteur.)
Après
avoirplacé
lecylindre
dans le tubeprin-cipal,
et assuré l’échantéité du circuit aux 6kg
de
CO2,
la distribution de lapression
se fait à l’aide dequatre
électrovannes suivant leprincipe
ci-dessous(fin. 2).
a)
Introduction ducylindre:
Lapression
estappliquée
à traversEV2. EV,
s’ouvrant defaçon
àpermettre
l’évacuation des gaz devant lecylindre.
Elle reste ouverte
pendant
letemps
de l’irradiation.EV3
etEV4
sont fermées.EV2
se fermeautoma-tiquement
après
untemps
ti.b)
Éjection
ducylindre:
Les diversesopérations
sont les suivantes :- Fermeture de
EV,
pour assurer l’étanchéité. - Ouverture deEV3
qui applique
lapression
àtravers le tube annexe.
EV3
se fermeaprès
untemps
te.-
Ouverture
deEV4.
Le
temps
entre l’ouverture deEV2
etl’ouver-ture de
EV3
est donné par une minuterie.Le
temps
correspondant
àla descente ducylindre,
à sonséjour
en butée et à saremontée,
est contrôlé àchaque
irradiation par un contactplacé
à l’extré-mité du tubeprincipal
et actionné par lecylindre
lui-même au moment de son passage.Le
cylindre
estrécupéré
dans une boîtemétal-lique
capitonnée, placée
à l’extrémité de ce tube.4)
DISPOSITIFÉLECTRONIQUE
ASSOCIÉ
(fig. 4,
5,
6).
-a)
Caractéristiques:
Ll :
Bascule normalegrâce
àlaquelle
se fait la commande d’arrêt et de marche des électrovannesEV,
EV4.
L2 L5 :
Univi-brateurs àpériode
variablepermettant
leréglage
dutemps
jde mise enpression
deEV2
EV3.
L3 L4 L6 :
Tubes alimentant les relaiscomman-dant
EV2 EV3. L7 :
Tube «porte »
commandantl’arrivée sur la minuterie des
impulsions
secteurs servant de base detemps.
Quartz :
Classique
oscillant sur 3 000périodes.
Échelle
de contrôle : Utilisée pour le contrôle dutemps total,
soit :descente +
irradiation +
remon-tée du détecteur.
Tous les
tubes
électroniques
sont des 12 AU7/
ECC 82.°
Relais MTI
type
Nimpédance 5
000 ohms.FIG. 4. -
84.
FIG. 5.
Électrovannes
Jouvenel et Cordiertype
M 127 voltsalternatif,
orifice 8-13.Résistances VDR :
Radiotechnique
type
VD 1 200 P - 350 B.b)
Fonctionnement: La mise en marche dudis-positif
parl’intermédiaire
deLl,
entraînel’ouver-ture de
EVI,
démarre laminuterie,
commande ledépart
du détecteur.LI
L2
étantcouplés, L2
bascule pour untemps ta
déterminé par R et C et commande l’ouverture de
EV"2
par l’intermédiaire deL3.
Cetemps t,
étantécoulé,
L2 L3
etEV2
reprennent
leurposition
ini-tiale.EV1
esttoujours
ouverte. Audépart,
l’échelle de contrôle a commencé àcompter
les informationsen provenance d’un
quartz
oscillant à 3 000c/s.
Au bout du
temps
ti, dittemps d’irradiation,
déter-miné par laminuterie,
uneimpulsion
de commandedélivrée par celle-ci est
appliquée
àLi,
la faisantbasculer,
fermantEVI,
ouvrantEV4,
et fermant laporte L7.
A cemoment,
L5
bascule pour untemps te
et commande l’ouverture deEV3
par l’intermédiaire deLB.
Au bout dutemps te,
L5,
L6
etEV3
reprennent
leurposition
stable. Lecylindre
est remonté
quand L5
a basculé. Il astoppé
l’échelle de contrôle enpassant
entre les contactsplacés
en A.Le nombre lu sur l’échelle de contrôle
indique
letemps
total écoulé soit :descente +
irradiation +
remontée du détecteur.FiG. 6. -
a) Bloc diagramme de fonctionnement.
b) Alimentation des EV et antiparasitage.
5)
REFROIDISSEMENT. - Les valeurs de flux àmesurer sont telles
qu’il
était à craindre unéchauf-fement non
négligeable
del’appareil placé
dans leréacteur. Pour éviter que cette chaleur ne
perturbe
le
fonctionnement,
nous avons installé une circu-lation deCO2
de refroidissement.6)
EssAis. - Nousavons
voulu,
par cesessais,
déterminer les
temps
de transit ducylindre
porte-détecteur,
dans les différentstronçons
qu’il
par-court dans le tubeprincipal,
et d’en déduire letemps
« vrai » d’irradiation. Ledécoupage
du tubeprincipal
a été effectué de la manière suivante(fin. 2) :
a)
parcours A vers B. Lecylindre
sedéplace
dansle tube
principal
sans être soumis à un flux deneutrons
appréciable,
b)
parcours B vers C. Lecylindre
sedéplace
dans la
partie active,
c)
parcours C versD,
d)
parcours B vers A.Un tube isolant de même diamètre intérieur que le tube
principal,
delongueur
50 mm,supportant
lescontacts,
qui
lors du passage ducylindre
fer-maient le circuit d’arrêt del’échelle,
étaitplacé
successivement enA, B, C,
B,
A.L’échelle était branchée sur un
quartz
oscillant en 10 000cycles/seconde.
Les essais ont été réalisés horspile
avec lemontage
grandeur-réelle. Les résultats sont
indiqués
dans le tableau85
Interprétation
des résultats. --- De cesessais,
nous
pouvons
déduire enappelant
Tm
letemps
donné par la minuterie :
a) temps
deséjour
en butée :b) temps
deséjour
total dans lapartie
active : Le détecteur s’irradiedonc,
dans lapartie active,
en dehors du
point
de mesure,pendant 0,17
s à 5%
près.
Le flux varie en cos
7rz/H.
Pendant la descenteet la remontée du
cylindre,
nous admettonsque
laloi du mouvement est linéaire. Avec ces
hypothèses,
le nombre de noyaux radioactifs formés dans le détecteur
pendant
son mouvement dans lapartie
activecorrespond
à unséjour
supplémentaire
de
0,09
s aupoint
de mesure(maximum
deflux).
Devant le
temps
d’irradiation de l’or.dre de 10 s, la valeur de0,09
s même connue à 50% près
àcause des
hypothèses
decalcul,
introduit pas d’erreurappréciable
sur letemps
d’irradiation,
qui
sera
pris
égal
à : ,Nota. - Pour
une étude du
spectre
des neutronsdans un
convertisseur,
nous avons réalisé unnou-veau
dispositif
pneumatique
formé de deux tubesconcentriques
(le
container circulant dans le tube.intérieur).
Nous avonségalement remplacé
lesélectrovannes décrites
plus
haut par desélectro-vannes à trois voies du
type
DS(3WN.8E),
cequi
permet
une certainesimplification
dudispositif
électronique
de commande en ce que deuxélectro-vannes seulement sont utilisées
(la
3e voie de cesélectrovannes servant
d’éjection
quand
la vanne esthors-tension).
Onrécupère
le container par frei-nage dans un tubevinyle.
L’ensemble du
dispositif
a un diamètre de 25 mmhors tout dans le canal où s’effectue la mesure. Il
fonctionne
également
enpression
pourdisposer
detemps
de transit court parrapport
autemps
d’irra-diation. Il
permettrait
derécupérer
directement le container dans un château deplomb
par undispo-sitif
approprié.
Les
performances
sontanalogues
à celles décritesplus
haut.La
figure
2 bisindique
un schéma de ce nouvelensemble.
Mesures
Au cours des
premières
montées enpuissance
duréacteur
EL3,
nous avons réalisé des mesures aupoint
de flux maximum dans ledispositif
spécial
numéro 2. Cepoint représente
à très peuprès,
pour lacharge
de combustible enplace,
le maximum deflux
disponible
dans ce réacteur.1)
Calcul du fluxthermique.
- Sion
appelle :
cp le flux à toutes les
énergies
enn/CM2/S@
A le nombre de
désintégrations
parseconde,
N le nombre de noyauxprésents
dansl’échan-tillon
irradié,
t le
temps
d’irradiation,
À la constante de décroissance de
l’or,
Red,
lerapport
cadmium aupoint
de mesure,OE la section efficace de
capture
radiative de l’or.Il vient :
avec :
soit :
86
Les mesures se sont effectuées en deux
temps :
étude du
rapport
cadmium aupoint
de meure ;mesures
proprement
dites.2)
Étude
durapport
cadmium. - Elle a été réalisée avec des détecteursdécoupés
dans unefeuille d’or de 10-3 mm
d’épaisseur.
Des détecteursplacés
dans des boîtes de cadmium de4/10e
d’épais-seur ont été irradiés simultanément avec des détec-teurs nus à 10 cm de
part
et d’autre dupoint
demesure dans
DS2. Chaque
détecteur a étépesé
et son activitéaprès
irradiation a été mesurée par undispositif
decomptage
à scintillation dans unegéo-métrie commune.
La valeur du
rapport
cadmium mesuré est :4,105 ± 0,040.
La
perturbation
créée par laprésence
du détec-teur sous cadmium au niveau du détecteur nupeut
être évaluée à 2
%.
Quant
au manque de fissions sur les 3 barres d’uraniumvoisines
quepeut
créerla
présence
ducadmium,
il estnégligeable.
Nousavons
négligé également
lapremière
perturbation.
Lè
rapport
cadmium mesuré à l’aide dedétec-teurs constitués par un
dépôt
sous vide d’or sur unsupport
organique
n’est passignificativement
diffé-rent de la valeurindiquée
ci-dessus. Nous avonsdonc
adopté
cette valeur pour les détecteurs Au-Pb. Mesures. - Au cours de différentspaliers
depuissance,
nous avons irradié à l’aide dudispositif
pneumatique,
des détecteurs d’or pur et desdétec-teurs d’or alliés au
plomb.
Ces mesures ont été réalisées dans le canal
DS2
àune distance de
156,8
cm duplan
inférieur du bouchonspécial
du bloc tubulaire fermant cecanal,
cequi correspond
auplan
maximum de fluxneutro-nique pour
un niveau d’eau lourde de 2 040 mmdans la cuve.
La
pression
appliquée
était de 6kg/cm2
et la minuterie étaitréglée
sur 10 secondes sauf pour lepremier
essai avec le détecteur allié.Les résultats obtenus sont résumés dans le ta-bleau ci-dessous.
* La minuterie affichait 20 secondes
au cours de cette mesure.
La
précision
de ces mesures de flux varie de 4à
5 %
suivant lesprécisions
obtenues sur cescomp-tages.
Conclusion. - Il ressort de cette étude
que les détecteurs
or-plomb
sontparfaitement adaptés
à des mesures de fluxthermiques
élevés,
jusqu’à
1015
n jcm2/s
etplus.
Il est en effet
possible
de réaliser des détecteursplus
faibles enpoids
et enpourcentage
enpoids
d’or.
Nous remercions M.
Cambien,
Agent
tech-nique,
qui
a effectué lescomptages
relatifs à ceproblème.
Manuscrit reçu le 6
janvier
1960.BIBLIOGRAPHIE
[1] CARTER et al., Phys. Rev., 1953, 92, 716. [2] EGELSTAFF, J.
Nuclear Energy, 1954, 1,
67.[3]
BELL (R. E.), GRAHAM (R. L.) et YAFFE. (L), Canad. J.Physics, 1955,
33, 457.[4] BELL (R.
E.)
et YAFFE(L.),
Canad. J.Physics,
1954, 32, 416.[5] Reactor Handbook,