SESSION 2018 BÉCÉAS
Banque d’Épreuves des Concours des Écoles d’Actuariat et Statistique.
Mathématiques.
Partie I. Préliminaires
1) (a)Soitn>n0.
γn+1−γn= (Sn+1−Sn) − Zn+1
n0
f(t)dt− Zn
n0
f(t)dt
!
=f(n+1) − Zn+1
n
f(t)dt= Zn+1
n
(f(n+1) −f(t))dt.
Puisque la fonctionfest décroissante sur[n0,+∞[, pour tout réelt∈[n, n+1],f(n+1) −f(t)60puisγn+1−γn60.
La suite(γn)n>n0 est donc décroissante.
Soitn>n0. Toujours par décroissance de la fonction fsur[n0,+∞[, Sn=
Xn
k=n0
(k+1−k)f(k)>
Xn
k=n0
Zk+1 k
f(t)dt= Zn+1
n0
f(t)dt
puis γn >
Zn+1 n0
f(t) dt− Zn
n0
f(t) dt = Zn+1
n
f(t) dt > 0 car f est positive sur [n0,+∞[. La suite (γn)n>n
0 est donc décroissante et minorée par0. On en déduit que la suite(γn)n>n
0 converge vers un certain réel positif ou nul.
(b)La fonction f : x7→ 1
xlnx est continue, positive et décroissante sur[2,+∞[. D’après la question précédente, il existe un réel positifℓtel que
Xn
k=2
1 klnk−
Zn 2
1
tlnt dt =
n→+∞ℓ+o(1).
Pourn>2, Zn
2
1
tlnt dt= [ln|lnt|]n2 =ln(lnn) −ln(ln2)et donc Xn
k=2
1 klnk =
n→+∞ln(lnn) −ln(ln2) +ℓ+o(1).
Le réelC= −ln(ln2) +ℓconvient.
(c)La fonctiont7→ 1
t2lnt est continue sur [2,+∞[et pourX>2, ZX
2
1
tln2t dt=
− 1 lnt
X 2
= 1 ln2− 1
lnX. Quand X tend vers +∞,
ZX 2
1
tln2t dt converge vers le réel 1
ln2 et donc l’intégrale Z+∞
2
1
tln2t dt est une intégrale convergente. Mais alors, la suite
Zn
2
1 tln2t dt
n>2
est une suite convergente.
Puisque la fonctionf : t7→ 1
t2lnt est continue, positive et décroissante sur [2,+∞[ (en tant qu’inverse d’une fonction croissante et strictement positive sur [2,+∞[), la suite (γn)n>2 converge d’après la question (a). Mais alors, la suite (Sn)n>2=
Zn
2
1 tln2t dt
n>2
+ (γn)n>2converge. On a montré que la série de terme général 1
kln2k,k>2, converge.
2) k3/2 lnk k(k−1) ∼
k→+∞
lnk
√k →
k→+∞
0 d’après un théorème de croissances comparées. Donc, lnk k(k−1) =
k→+∞
o 1
k3/2
. Puisque 3
2 > 1, la série de terme général 1
k3/2,k>2, converge, il en est de même de la série de terme général lnk k(k−1), k>2.
3) a)Soitn>2. La fonctiont7→lntet continue et croissante sur ]1,+∞[. Donc,
Xn
k=2
lnk>
Xn
k=2
Zk k−1
lnt dt= Zn
1
lnt dt= [tlnt−t]n1 =nlnn−n+1.
(b)D’autre part, Xn
k=2
lnk6 Xn
k=2
lnn= (n−1)lnn6nlnn. En résumé, pourn>2, nlnn−n+16
Xn
k=2
lnk6nlnn.
On en déduit que pourn>2,
Xn
k=2
lnk
!
−nlnn n
6 n−1 n 61
et donc Xn
k=2
lnk
!
−nlnn
n =
n→+∞
O(1)puis ln(n!) = Xn
k=2
lnk =
n→+∞nlnn+O(n).
4) a)Soitλ > 0etn∈N∗. Pourx > 0, on posefn(x) =xlnx−λx−lnn.fn est dérivable sur]0,+∞[et pourx > 0, fn′(x) =lnx+1−λ.
xlim→0fn′(x) = −∞et lim
x→+∞fn′(x) = +∞. Puisque la fonctionfn′ est continue sur]0,+∞[, la fonctionfn′ s’annule au moins une fois sur]0,+∞[ en un certain réela, d’après le théorème des valeurs intermédiaires.
De plus, la fonctionfn′ est strictement croissante sur]0,+∞[en tant que somme de fonctions strictement croissantes sur ]0,+∞[. Donc,fn′ est injective sur]0,+∞[ce qui assure l’unicité d’un réel en lequel fn′ s’annule. Puisque la fonction fn′ est strictement croissante sur]0,+∞[, pour0 < x < a, on afn′(x)< fn′ (a) =0et pourx > a, on afn′(x)> 0. La fonction fn est donc strictement décroissante sur]0, a]et strictement croissante sur[a,+∞[.
Puisque lim
x→0fn(x) = −lnn60, on en déduit que pour toutx∈]0, a],fn(x)< 0et en particulier,fn(x)6=0. En suite,fn
est continue et strictement croissante sur[a,+∞[et de plus,fn(a)< 0et lim
x→+∞
fn(x) = +∞> 0(carfn(x) ∼
x→+∞
xlnx).
On en déduit quefn s’annule une fois et une seule sur [a,+∞[.
En résumé,fn s’annule une fois et une seule dans]0,+∞[. Ceci montre l’existence et l’unicité dern.
(b) Soitn∈ N∗. Par définition, rnlnrn−λrn =lnn. D’autre part, l’étude de la fonction x7→ x−lnx(qui admet un minimum en1 égal à1) montre que∀x > 0,x >lnxet donc, puisquern > 0,
r2n> rnlnrn =lnn+λrn >lnn, puisrn>√
lnn. Ceci montre que lim
n→+∞rn = +∞. Mais alors, lnn=rnlnrn−λrn ∼
n→+∞rnlnrn. On en déduit encore que ln(lnn) ∼
n→+∞ln(rnlnrn) =ln(rn)+ln(ln(rn)) ∼
n→+∞ln(rn)et donc que lnn ∼
n→+∞
rnln(lnn).
Finalement,
rn ∼
n→+∞
lnn ln(lnn). 5) (a) i.SoientF une partie finie deN∗ puism=card(F). Pourn∈N∗,
06dn(F) = 1
ncard(F∩J1, nK)6 1
ncard(F) = m n. Puisque lim
n→+∞
m
n =0, le théorème des gendarmes permet d’affirmer que lim
n→+∞dn(F) =0 et donc qued(F) =0.
(a) ii.Soita∈N∗. Soitn∈N∗.aN∗∩J1, nK={ka/ k∈N∗et16ka6n}. Or, pourk∈N∗, 16ka6n⇔ 1
a 6k6 n
a ⇔16k6hn a
i.
Donc, card(aN∗∩J1, nK) =hn a
i(y compris sin < a) puis dn(aN∗) = 1
n hn
a i. On en déduit que
1 a− 1
n = 1 n
n a −1
6dn(aN∗)6 1 n×n
a = 1 a, et donc que lim
n→+∞
dn(aN∗) = 1
a. Par suite,d(aN∗) = 1 a. (a) iii.Soitn∈N∗. C∩J1, nK=
k2/ k∈N∗et16k26n =
k2/ k∈N∗et16k6√
n . Donc, card(C∩J1, nK) =
√n puis
dn(C) = 1 n
√n . Pourn∈N∗,06dn(C)6
√n n = 1
√n et donc lim
n→+∞dn(C) =0. Par suite, d(C) =0.
(b)SoientE1et E2deux parties disjointes deN∗possédant une densité.
•Pourn∈N∗,
dn(N∗\E1) = 1
ncard((N∗\E1)∩J1, nK) = 1
n(n−card(E1∩J1, nK)) =1−dn(E1).
Quandntend vers+∞,dn(N∗\E1)tend vers1−d(E1). Donc,N∗\E1admet une densité etd(N∗\E1) =1−d(E1).
•Pourn∈N∗,
dn(E1∪E2) = 1
ncard((E1∪E2)∩J1, nK) = 1
ncard((E1∩J1, nK)∪(E2∩J1, nK))
= 1
n(card(E1∩J1, nK) +card(E2∩J1, nK))
=dn(E1) +dn(E2).
Quandn tend vers+∞, dn(E1∪E2)tend versd(E1∪E2). Donc,E1∪E2 admet une densité etd(E1∪E2) =d(E1) + d(E2).
(c)Montrons qu’il existe une partie deN∗ n’ayant pas de densité.
On commence par écrireE={1, 3, . . .}de sorte qued2(E) = 1
2 puis on complète de manière à refaire passerdn(E)au dessus de 3
4 :E={1, 3, 4, . . .}de sorte que d2(E) = 1
2 et d4(E) = 3
4 puis on ramènedn(E) à 1
2 : E={1, 3, 4, 8, . . .} :d8(E) = 1 2 puis on ramènedn(E)à 3
4 :E={1, 3, 4, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, . . .}de sorte qued16(E) =3
4 puis on ramènedn(E)à 1
2 :E={1, 3, 4, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 26, . . .}de sorte qued26(E) = 1 2 . . .
La suite(dn(E))n’est pas convergente car cette suite admet deux suites extraites, convergentes, de limites distinctes (1 2 et 3
4). L’ensembleEainsi « construit » n’admet donc pas de densité.
On en déduit quedn’est pas une probabilité sur l’espace probabilisable(N∗,P(N∗)).
6) a)Soitm∈N∗. Alors,0 < m < m+1 < 2m+1 puis
22m+1= (1+1)2m+1=
2m+1X
k=0
2m+1 k
>
2m+1 m
+
2m+1 m+1
=
2m+1 m
+
2m+1 (2m+1) − (m+1)
=2
2m+1 m
,
puis
2m+1 m
622m=4m.
(b)Soitr∈N∗. Soitpun nombre premier tel quer+1 < p62r+1.
2r+1 r
= (2r+1)(2r). . .(r+2) r!
puis
2r+1Y
k=r+2
k=r!
2r+1 r
.pdivise
2r+1Y
k=r+2
k=r!
2r+1 r
. Mais, puisquepest un nombre premier strictement supérieur àr,pest premier avec chacun des entiers1,2, . . . ,r et doncpest premier avec le produit de ces entiers, c’est-à-direr!.
En résumé,pdiviser!
2r+1 r
etpest premier avecr!. D’après le théorème de Gauss,pdivise
2r+1 r
. Ainsi,
2r+1 r
est divisible par chacun des nombres premiersptels quer+1 < p62r+1et donc
2r+1 r+1
est divisible
par Y
r+1<p62r+1 p∈P
p.
(c)Montrons par récurrence forte que∀n>2, Y
p6n p∈P
p64n.
• Y
p62 p∈P
p=2616=42. L’inégalité à démontrer est donc vraie quandn=2.
• Soitn>2. Supposons que∀k∈J2, nK, Y
p6k p∈P
p64k.
Si n+1est pair, puisquen+1>3,n+1 n’est pas premier. Donc, par hypothèse de récurrence, Y
p6n+1 p∈P
p= Y
p6n p∈P
p64n64n+1.
Sinonn+1 est impair et donc, il exister∈N∗ (carn+1>3) tel quen+1=2r+1 et donc aussir= n
2. D’après la question précédente, Y
r+1<p62r+1 p∈P
pdivise
2r+1 r
et en particulier, Y
r+1<p62r+1 p∈P
p6
2r+1 r
. D’après la question 6)(a) et par hypothèse de récurrence (carr+1 < r+r+1=n+1ou encore r+16n),
Y
p6n+1 p∈P
p=
Y
p6r+1 p∈P
p
×
Y
r+1<p62r+1 p∈P
p
64r+1×
2r+1 r
64r+1×4r=42r+1=4n+1. Le résultat est démontré par récurrence.
7) a)Soitn∈N∗. Soientp∈P et k∈N. Il s’agit de compter le nombre de multiple depk qui appartiennent à J1, nK.
Or, pourq∈N∗,
16qpk6n⇔ 1
pk 6q6 n
pk ⇔16q6 n
pk
.
Il y a donc n
pk
multiples de pk qui appartiennent àJ1, nKou encoreαk= n
pk
. (b)Soitn∈N∗.
vp(n!) =vp(1) +vp(2) +. . .+vp(n) = Xn
d=1
vp(d)
=
+∞
X
k=1
X
d∈J1,nK vp(d)=k
vp(d)
=
+∞
X
k=1
k
X
d∈J1,nK vp(d)=k
1
=
+∞
X
k=1
kβk(la somme étant en fait finie).
(c)vp(d) =ksi et seulement sipk divisedetpk+1ne divise pasd. Il y aαk entiers éléments deJ1, nKdivisibles par pk auxquels on retire lesαk+1entiers éléments deJ1, nKdivisibles parpk+1et on obtient βk=αk−αk+1 puis
vp(n!) =
+∞
X
k=1
kβk=
+∞
X
k=1
k(αk−αk+1)
=
+∞
X
k=1
kαk−
+∞
X
k=1
kαk+1(les sommes sont finies)
=
+∞
X
k=1
kαk−
+∞
X
k=2
(k−1)αk=
+∞
X
k=1
kαk−
+∞
X
k=1
(k−1)αk
=
+∞
X
k=1
αk=
+∞
X
k=1
n pk
.
(d)Puisque0 < 1
p < 1, on en déduit que
vp(n!)6
+∞
X
k=1
n pk = n
p× 1 1− 1
p
= n
p−1 et d’autre part,
vp(n!)>E n
p
> n p −1.
Donc,∀n∈N∗,∀p∈P, n
p −16vp(n!)6 n p−1. 8)Soitn>2.
Xn
k=1
εkak=ε1a1+ Xn
k=2
εk(Ak−Ak−1) =ε1A1+ Xn
k=2
εkAk− Xn
k=2
εkAk−1
= Xn
k=1
εkAk−
n−1X
k=1
εk+1Ak=
n−1X
k=1
(εk−εk+1)Ak+εnAn.
9) a)Soitω∈Ωtel que|XN(ω) −E(XN)|6 1
2a2/3N . Alors, pour toutN∈N,
|XN(ω) −aN|6|XN(ω) − (aN+bN)|+|bN|6 1
2a2/3N +|bN|.
D’autre part,(bN)est une suite bornée et aN tend vers+∞ (et donca2/3N tend vers+∞). Donc, pour N assez grand,
|bN|6 1
2a2/3N (car par exemple, |bN|
a2/3N tend vers0quandN tend vers+∞). Par suite, pourN assez grand,
|XN(ω) −aN|6 1
2a2/3N +1
2a2/3N =a2/3N . Ainsi, pourNassez grand,
|XN−E(XN)|6 1 2a2/3N
⊂h
|XN−aN|6a2/3N i .
(b)Par passage au complémentaire, on en déduit déjà que pourNassez grand,h
|XN−aN|> a2/3N i
⊂
|XN−E(XN)|> 1 2a2/3N
et donc que
06P
|XN−aN|> a2/3N 6P
|XN−E(XN)|> 1 2a2/3N
6P
|XN−E(XN)|>1 2a2/3N
. En suite, d’après l’inégalité deBienaymé-Tchebychev,
06P
|XN−aN|>1 2a2/3N
6 4V(XN) a4/3N . Par hypothèse, 4V(XN)
a4/3N =
N→+∞
O 1
a1/3N
!
et en particulier, V(XN) a4/3N =
N→+∞o(1). Mais alors,
N→lim+∞
P
|XN−aN|> a2/3N
=0.
Partie II. Deux résultats asymptotiques
1) a)Soitn∈N∗. Sin=1, X
p6n p∈P
vp(n!)lnpest une somme vide et donc X
p6n p∈P
vp(n!)lnp=0=ln(n!).
Sinon,n>2 puisn!>2. Un facteur premier den!est un nombre premier pdivisant le produit1×2×. . .×net donc divisant l’un des entiers2ou3ou . . . oun. En particulier,p6n. La décomposition primaire den!peut donc s’écrire
n! = Y
p6n p∈P
pvp(n!)
et on en déduit encore une fois que
ln(n!) = X
p6n p∈P
vp(n!)lnp.
(b)D’après la question 7.(d), ln(n!)
n = X
p6n p∈P
vp(n!)
n lnp6 X
p6n p∈P
lnp
p−1 = X
p6n p∈P
lnp
p + X
p6n p∈P
lnp p(p−1)
6 X
p6n p∈P
lnp p +
+∞
X
k=2
lnk
k(k−1) = X
p6n p∈P
lnp p +K
et donc X
p6n p∈P
lnp
p > ln(n!)
n −K. D’autre part
ln(n!)
n = X
p6n p∈P
vp(n!)
n lnp> X
p6n p∈P
1 p− 1
n
lnp
= X
p6n p∈P
lnp p − 1
n X
p6n p∈P
lnp= X
p6n p∈P
lnp p − 1
nln
Y
p6n p∈P
p
> X
p6n p∈P
lnp p − 1
nln(4n) (d’après la question 6.(c))
= X
p6n p∈P
lnp p −ln4
et donc X
p6n p∈P
lnp
p 6 ln(n!)
n +ln4. On a montré que
∀n∈N∗, ln(n!)
n −K6 X
p6n p∈P
lnp
p 6 ln(n!) n +ln4.
(c)On en déduit que
X
p6n p∈P
lnp
p =
n→+∞
ln(n!)
n +O(1)
n→=+∞
nlnn+O(n)
n +O(1) (d’après la question 3.(c))
n→=+∞lnn+O(1).
2) a)Soitn>3. On pose de plus, pourk>2, εk= 1
lnk. D’après la question 8, X
p6n p∈P
1 p =
Xn
k=2
1 lnk
χ(k)lnk
k =
Xn
k=2
εkak=
n−1X
k=2
(εk−εk+1)Ak+εnAn
=
n−1X
k=2
(εk−εk+1)Ak+ An
lnn. De plus, pourk>2,
εk−εk+1= 1
lnk− 1
ln(k+1) = ln(k+1) −lnk lnkln(k+1) =
ln
1+ 1 k
lnkln(k+1) et donc,
X
p6n p∈P
1 p =
n−1X
k=2
ln
1+ 1 k
lnkln(k+1)Ak+ An
lnn.
(b)D’après la question II.1.(c),Ak= Xk
i=1
ai= X
p6k p∈P
lnp
p =
k→+∞lnk+O(1). On en déduit que
ln
1+ 1 k
lnkln(k+1)Ak = ln
1+ 1
k
lnk+ln
1+ 1 k
× Ak
lnk =
k→+∞
1 k+O
1 k2
lnk+O 1
k ×
1+O
1 lnk
=
k→+∞
1 klnk
1+O 1
k
1+O 1
klnk
1+O
1 lnk
k→=+∞
1 klnk
1+O
1
k 1+O
1
klnk 1+O 1
lnk
k→=+∞
1 klnk
1+O
1 lnk
3
k→=+∞
1 klnk
1+O
1 lnk
k→=+∞
1 klnk +O
1 kln2k
.
(c)On en déduit déjà que ln
1+ 1
n
lnnln(n+1)An ∼
n→+∞
1
nlnn et donc queAn ∼
n→+∞
nln2n 1
nlnn =lnnpuis que
An
lnn ∼
n→+∞1et en particulier An
lnn =
n→+∞O(1). D’autre part, d’après la question I.1.(c), la série de terme général 1 kln2k converge et donc la série de terme généralO
1 kln2k
converge. On en déduit que
n−1X
k=2
O 1
kln2k
n→=+∞ O(1). Par suite, d’après la question I.1.(b),
n−1X
k=2
ln
1+1 k
lnkln(k+1)Ak=
n−1X
k=2
1 klnk+
n−1X
k=2
O 1
kln2k
n→=+∞ln(lnn) +C+o(1) +O(1) =
n→+∞ln(lnn) +O(1).
puis
X
p6n p∈P
1 p =
n−1X
k=2
ln
1+ 1 k
lnkln(k+1)Ak+ An
lnn =
n→+∞ln(lnn) +O(1) +O(1) =
n→+∞ln(lnn) +O(1).
Partie III.
1) a)Soitn>2. Tout facteur premier denest supérieur ou égal à 2. Donc, n=
Yr
k=1
pαkk >
Yr
k=1
pk>
Yr
k=1
2=2r
puis lnn>rln2=ω(n)ln2et doncω(n)6lnn ln2.
(b)Supposons p1 < p2< . . . < pr. Si r>2, les nombres premiers distincts de 2 sont impairs. Donc,p1>2, puis, par récurrence,∀k∈J2, rK,pk>2k−1. On en déduit que
n= Yr
k=1
pαkk >
Yr
k=1
pk>2 Yr
k=2
(2k−1) =2
r−1Y
k=1
(2k+1).
Sir=1, l’inégalité reste vraie avec la convention
r−1Y
k=1
(2k+1) =1.
Sir>2, (erreur d’énoncé ?) on obtient
lnn>ln 2
r−1Y
k=1
(2k+1)
!
=ln
2(2r)×(2r−1)×. . .×3×2 (2r)×(2r−2)×. . .×4×2
=ln (2r)!
2r−1r!
=ln((2r)!) −ln(r!) − (r−1)ln2
>(2rln(2r) − (2r) +1) − (rlnr) − (r−1)ln2(d’après la question I.3.(a))
=rlnr+2rln2−2r−rln2+ln2+1=rlnr− (2−ln2)r+1+ln2
>rlnr− (2−ln2)r+2−ln2=rlnr− (2−ln2)(r−1)
>(r−1)ln(r−1) − (2−ln2)(r−1).
Ainsi, sifest la fonctionf : x7→xlnx−λxde la question I.4.(a) (avecλ=2−ln2 > 0), on a pourr>2 f(r−1) = (r−1)ln(r−1) − (2−ln2)(r−1)6lnn=f(rn).
L’étude de la fonction f effectuée à la question I.4.(a) montre que r−1 6rn (car on ne peut avoirr−1 > rn) (ce qui reste vrai sir=1) puis, d’après la question I.4.(b)
ω(n) =r6rn+1 =
n→+∞
O
lnn ln(lnn)
.
On a montré queω(n) =
n→+∞O
lnn ln(lnn)
.
2) (a)Le nombre de multiples de rqui sont éléments deJ1, dKest N
r
(où[x]est la partie entière du réelx) d’après la question I.5.(a).ii, et donc
E(XN,r) = 1 N
XN
d=1
XN,r(d) = 1 N
X
rdivised 16d6N
1= 1 N
N r
.
On en déduit encore par linéarité que
E(XN) = X
p6N p∈P
E(XN,p) = 1 N
X
p6N p∈P
N p
.
(b)On note tout d’abord que pour toutr∈J1, NK,X2N,r=XN,rpuis, par linéarité de l’espérance,
E X2N
=E
X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2
XN,pXN,q
=E
X
p6N p∈P
X2N,p+ X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
XN,pXN,q
=E
X
p6N p∈P
XN,p
+ X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
E(XN,pXN,q)
=E(XN) + X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
E(XN,pXN,q).
Maintenant, si p6=q, XN,pXN,q(d) = 1⇔ dmultiple de p et de q⇔d multiple de pq. Donc, comme précédemment, E(XN,pXN,q) = 1
N N
pq
. On a montré que E X2N
=E(XN) + 1 N
X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
N pq
.
(c)Tout d’abord06E(XN) = 1 N
X
p6N p∈P
N p
6 X
p6N p∈P
1
p. D’après la question II.2.(c), X
p6N p∈P
1
p =
N→+∞ln(lnN) +O(1)et donc, E(XN) =
N→+∞
O(ln(lnN)).
Ensuite, d’après la formule deKoënig-Huygens,
V(XN) −E(XN) =E X2N
− (E(XN))2−E(XN) = X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
1 N
N pq
−
X
16p6N p∈P
1 N
N p
2
6 X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
1 N
N pq−
X
16p6N p∈P
1 N
N p −1
2
(pourNsuffisamment grand de sorte que X
16p6N p∈P
1 N
N p −1
>0)
= X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
1 pq−
X
16p6N p∈P
1
p− X
16p6N p∈P
1 N
2
Par suite,
V(XN) −E(XN)6 X
(p,q)∈J1,NK2 (p,q)∈P2etp6=q
1 pq−
X
16p6N p∈P
1 p−1
2
(toujours pourNassez grand)
=
X
16p6N p∈P
1 p
2
− X
16p6N p∈P
1 p2−
X
16p6N p∈P
1 p
2
+2 X
16p6N p∈P
1 p−1
62 X
16p6N p∈P
1 p−
XN
k=1
1 k2.
Ainsi,
06V(XN)6E(XN) +2 X
16p6N p∈P
1 p+
XN
k=1
1 k2.
Puisque la série de terme général 1
k2 converge, on a XN
k=1
1 k2 =
N→+∞
O(1)et donc
E(XN) +2 X
16p6N p∈P
1 p+
XN
k=1
1 k2 =
N→+∞
Oln(lnN)).
Finalement,V(XN) =
N→+∞
O(ln(lnN)).
(d)PourN∈N∗,
E(XN) = 1 N
X
p6N p∈P
N p
= 1 N
X
p6N p∈P
N p + 1
N X
p6N p∈P
N p
− N p
= X
p6N p∈P
1 p+ 1
N X
p6N p∈P
N p
−N p
=ln(lnN) +
X
p6N p∈P
1
p−ln(lnN) + 1 N
X
p6N p∈P
N p
− N p
.
On pose alorsaN =ln(lnN)etbN= X
p6N p∈P
1
p−ln(lnN) − 1 N
X
p6N p∈P
N p −
N p
de sorte queE(XN) =aN+bN.
(aN)est une suite positive, de limite+∞. D’autre part, X
p6N p∈P
1
p−ln(lnN) =
N→+∞
O(1)d’après la question II.2.(c) puis
06 1 N
X
p6N p∈P
N p −
N p
6 1
N X
p6N p∈P
16 1 N
XN
k=1
1=1.
On en déduit que (bN) est une suite bornée en tant que somme de deux suites bornées. Enfin, d’après la question précédente,V(XN) =
N→+∞
O(aN).
D’après la question, I.9.(b), lim
N→+∞
P
|XN−aN|> a2/3N
=0 ou encore
N→lim+∞
P
|XN−ln(lnN)|>(ln(lnN))2/3
=0,
avec
P
|XN−ln(lnN)|>(ln(lnN))2/3
= 1 Ncard
n∈J1, NK, |XN(n) −ln(lnN)|>(ln(lnN))2/3
= 1 Ncard
n∈J1, NK, |ω(n) −ln(lnN)|>(ln(lnN))2/3 .