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Du « NEUF » pour la francophonie universitaire - AUF

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LETTRE D’INFORMATION 10 MAI 2017

Rédaction : Jennifer Gallé

« La métamorphose est lancée. » C’est par cette déclaration ambitieuse qu’Abdellatif Miraoui, le président de l’AUF, a officiellement ouvert le 10 mai à Marrakech la 17e Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie, sous le haut patronage de sa majesté le roi

Mohammed VI et en présence de représentants des autorités marocaines. Monsieur Miraoui a rappelé le contexte de transition inédit dans lequel devront s’inscrire les futures actions de l’AUF : « Les défis à relever sont nombreux pour notre organisation dans un monde où l’on parle désormais d’économie du savoir. L’heure est à la réforme, qu’il ne faut pas envisager comme une difficulté. Celle-ci est nécessaire pour faire face au monde de demain. »

Un constat partagé par Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la Francophonie qui a honoré l’Assemblée de sa présence. Cette dernière a également souligné le dynamisme et l’énergie du réseau éducatif francophone. Elle a cité en exemple le Maroc qui accueille chaque année dans ses établissements 7 000 étudiants en provenance du Maghreb et de l’Afrique sub- saharienne. Dans un message vidéo, Hélène David, la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, est revenue sur les origines du réseau universitaire francophone pour féliciter tous les membres de l’AUF pour le chemin parcouru et les encourager à développer

ensemble, à l’aide du numérique, des projets qui permettront de renforcer la francophonie

universitaire.

Réunis sur la scène du Palais des congrès du Mogador Agdal de Marrakech, Abdellatif Miraoui et Jean-Paul de Gaudemar, respectivement président et recteur de l’AUF, ont détaillé les grandes lignes de la nouvelle stratégie de l’Agence pour les quatre prochaines années.

Rappelant l’esprit qui anima en 1961 les pères fondateurs de l’AUPELF, ancêtre de l’AUF, Jean- Paul de Gaudemar a insisté sur la nécessité de garder intacte une solidarité active entre les universités francophones. « Ce souhait peut paraître étrange à un moment où la compétitivité fait rage sur le marché mondial de la recherche, mais il s’agit pour nous, au-delà du respect à nos valeurs d’origine, de proposer une autre réalité.

Nous sommes persuadés que tous les membres de l’AUF seront les acteurs du développement.

Nous devons faire corps et de la façon la plus homogène possible », a-t-il déclaré.

Trois grands défis à relever

Autre pilier essentiel sur lequel les projets de l’AUF devront s’appuyer : la volonté d’ouvrir le réseau académique le plus largement possible, en incluant tous les acteurs « partiellement » francophones. « Cette langue française qui est notre monnaie commune doit avant tout servir la promotion des réussites facilitées par le partage linguistique », a ainsi souligné le recteur.

Deux piliers – solidarité et ouverture – donc pour soutenir une stratégie prête à relever trois grands défis : celui de la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance ; celui de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des diplômés ; enfin celui du développement global et local des sociétés. Déclinée en 9 axes indiquant précisément la marche à suivre, cette stratégie se donne pour objectif de faire émerger dans un futur proche le « Nouvel espace

universitaire francophone » (NEUF) que l’AUF se propose de construire avec ses membres.

Une stratégie de métamorphose qui a reçu l’adhésion le mercredi 10 mai de l’ensemble des participants.

Plusieurs modifications des statuts de l’AUF ont été proposées. Parmi ces changements, citons la création d’une nouvelle catégorie de membres dits

« observateurs », destinée à soutenir le

développement international de la francophonie ; autre nouveauté, la création d’un Conseil

d’orientation stratégique composé d’une vingtaine de personnalités extérieures au monde

académique.

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