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FORMATION DES CADRES :
Formation spécifique à la gestion d’un public atteint d’handicap
mental et de troubles comportementaux dans le milieu tennistique
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Sommaire :
Introduction :
1) Les Fédérations A) FFT
B) FFSA
1) Les différents types de pathologie A) Handicap mental
B) Handicap psychique
C) Caractéristiques du handicap mental et psychique
2) Comment appréhender ce public et comment réagir en cas de crise A) Les difficultés de ce public
B)La communication verbale et non verbale : C) Attitude a adopté en cas de crise
3) Comment organiser une animation avec ce public A) Qui peut encadrer ?
B) Le matériel C) L’échauffement
D) Les fondamentaux au bon déroulement de la séance
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INTRODUCTION
Dans le cadre de mon diplôme d’État supérieur mention tennis, je suis amené à diriger un mémoire sur le thème de mon choix.
J’ai choisis d’aborder le thème du handicap mental dans le tennis pour plusieurs raisons : J’adore l’enseignement, l’école de tennis est ma partie préférée dans mon métier.
Enseigner aux enfants est un réel plaisir, cela me passionne et me donneune réelle satisfaction de les voir progresser au fil du temps.
En club, le moniteur doit tout le temps s’adapter en fonction des élèves et du niveau du groupe, c’est ce qui me plaît.
La galaxie tennis contribue grandement à l’épanouissement des enfants et des enseignants qui peuvent trouver tout le matériel nécessaire et adéquate à la progression et à
l’amusement des enfants.
Le côté humain et pédagogue de l’enseignement me plaît énormément, c’est pour cela que j’ai décidé de me diriger vers un public ayant des handicaps mentaux.
C’est une autre pédagogie à adopter, malgré qu’elle soit assez similaire à celle des enfants dans l’apprentissage.
Cela m’a permis de découvrir ‘l’inconnu’ car je ne connaissais en aucun cas ce public que j’associais plus à un aspect négatif et ne pensant pas qu’ils pouvaient faire de sport ou progresser dans un domaine.
Au contraire, ce public-là est très intéressant car chacun est différent et très vrai.
Sachant que très peu d’activité dans ce genre étaient présente dans les clubs voisins et la région, j’ai décidé d’aller voir un établissement afin de trouver un accord pour que les patients des établissements puissent venir 1 fois toutes les semaines afin de pratiquer du sport régulièrement en dehors de ce qu’ils pratiquent déjà et de les faire sortir de leur routine quotidienne.
Cela m’a donc fait réfléchir sur la place du handicap dans le tennis et s’il y avait possibilité d’ouvrir une section handicap mental au sein de mon club.
Je souhaite donc avec cette formation que les clubs s’ouvrent à un public différent, qui pense peut-être à tort, ne pas pouvoir accéder à la pratique du tennis.
4 A) LES FÉDÉRATIONS
1) La FédérationFrançaise de tennis
La Fédéra on Française de Tennis est une associa on régie par la loi de 1901, en charge par déléga on ministérielle : de perme re l’accès de tous à la pra que du tennis, d’organiser, de développer et de promouvoir le tennis en France : le tennis dans les clubs, l’enseignement, l’entrainement, la compétition individuelle et par équipes, les championnats de France, de réunir les clubs affilies, d’encourager et soutenir leurs efforts, de coordonner leurs activités.
En France, il y a 7854 clubs de tennis, pour 1.052.117 licenciés.
2) La FédérationFrançaise du sport adapté
La FédérationFrançaise du Sport Adapté (FFSA) est la plus importante dans le domaine de l’organisation et l’animation des activités physiques et sportives concernant les personnes en situation de handicap.
La FFSA regroupe plus de 50 disciplines dont le tennis, 820 structures associatives sportives, et environ 63.437(65% d’hommes). 4600 animateurs sont présents pour encadrer, dont 3500 bénévoles et 185 salariés.
Sans le bénévolat, la FFSA aurait un nombre de licenciés bien moins élevés.
900 éducateurs s’occupent des activités physiques et sportives (APS) dans leurs établissements et animant l’association Sport Adapté sur leur temps de travail.
L’objectif de la FFSA est d’organiser, développer, coordonner et de contrôler la pratique des activités physiques et sportives des personnes en situation de handicap mental ou psychique
3) Les objectifs communs des fédérations : Les objectifs de la FFT sont nombreux :
-Accueillir un nouveau public dans les clubs affiliés
-Communiquer sur le sport adapté : Faire tomber les craintes des idées reçues auprès des clubs affiliés
-Donner envie aux clubs d’accueillir ce nouveau public -Faciliter les échanges de proximité clubs/établissements
Donner les outils nécessaires aux clubs pour qu’ils développent eux même des initiatives : -Sensibiliser et accompagner les dirigeants de clubs à la mise en place de nouveaux projets.
-Former les enseignants de tennis (formation initiale ou continue)
-Conseiller les enseignants de tennis sur la pédagogie à adopter et sur le matériel adapté.
5 Objectifs de la FFSA :
-Diversifier la pratique sportive.
-Convaincre que le tennis est un sport accessible à tous, quels que soient l’âge, le niveau, le handicap.
-Donner envie aux établissements de pratiquer avec un club de tennis.
-Faciliter les échanges de proximité établissements/clubs.
-Proposer une formation spécifique et diplômante aux enseignants de tennis.
-Développer, structurer et réglementer les rencontres sportives (loisir, compétition) en partenariat avec la FFT.
B) Relation club / établissements
1) L’intérêt du club de tennis en accueillant des personnes en situations d’handicap Les intérêts des clubs de tennis sont nombreux et peuvent être très avantageux pas seulement pour les enseignants mais pour l’entité club.
L’avantage pour les dirigeants et responsable des clubs est important, ouvrir le club à un nouveau public et à de nouveaux adhérents.
La modification du matériel n’est pas nécessaire si le club à une école de tennis et utilise la galaxie tennis. Chaque individu pourra travailler avec du matériel différent selon son handicap.
Un autre avantage non négligeable pour un club est les relations constructives avec les collectivités locales et les possibilités de subventions qui peuvent être nombreuses dans le milieu du handicap.
L’objectif pour les enseignants et de rencontrer des personnes en situations d’handicap, développer des relations avec des nouveaux sportifs, développer et élargir leur compétence.
Organiser et encadrer de nouvelles animations adaptées au club.
De plus, cette activité permettrait aux enseignants de travailler la journée ce qui est non négligeable pour un prof de tennis qui travaille principalement le soir.
Pour les licenciés du club, le l’objectif est de développer des liens, créer des échanges et moments de convivialités avec les personnes en situation d’handicap pour mieux comprendre et accepter la différence.
L’intérêt du club est aussi de se démarquer des autres clubs en proposant des activités et animations qu’il n’y a que dans très peu de clubs.
6 2) L’intérêt pour des personnes en situations d’handicap d’intégrer un club de tennis
Les intérêts pour une personne en situation d’handicap à la pratique du sport sont très nombreux.
La construction d’un projet individuel ou collectif dans lequel s’inscrit la pratique régulière d’une activité physique ou sportive peuvent être très bénéfique pour les handicapés et permet de sortir de la routine quotidienne dans lesquelles ils peuvent être installés.
Développer les capacités motrices (coordination des mouvements, gestion de la respiration, renforcement de la souplesse et de la tonicité, maîtrise et développement de la force musculaire, de l’habileté, mais aussi de la perception dans l’espace.)
Tous les cas sont différents en fonction des pathologies, certains individus auront plus ou moins d’équilibre, de souplesse, tonicité ... C’est pour cela que la pratique régulière du tennis pourrait accroitre ces capacités et que l’individu s’épanouisse dans le sport et dans la vie de tous les jours.
Développer les fonctions cognitives, psychiques et mentales.
Chaque individu n’a pas la même pathologie et ne résonnent pas pareil, mais la pratique du tennis permettra un développement des fonctions cognitives plus importants.
Acquérir une meilleure estime de soi en renforçant le plaisir de l’échange et de la réussite. Le tennis permet aussi à ces personnes de développer la confiance en eux. Les situations misent en placent doivent donc favoriser l’individu à la réussite plutôt qu’à l’échec, ainsi il se sentira en confiance.
L’intégration sociale est un des plus gros intérêts pour les individus, c’est l’occasion de se retrouver en petits groupes, de sortir du centre, de rompre avec l’isolement en rencontrant de nouvelles personnes.
Pouvoir exister en tant que sportif, par le biais de la licence (avoir une véritable identité sportive).
Les individus peuvent être fiers d’avoir une licence et d’appartenir à un milieu sportif comme n’importe quelle autre sportif.
Vivre avec et dans le club en étant reconnu comme membre à part entière d’une association sportive.
7 1) Présentation des différentes formes de pathologie
Qu’est-ce qu’un handicap ?
Définition d’un handicap : « constitue un handicap, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques.
Nous pouvons faire une distinction entre le handicap mental et psychique.
Pendant longtemps les deux expressions ont eu le même sens.
Désormais, on associe plutôt le handicap mental à une déficience intellectuelle souvent détectée très tôt.
A) Le handicap mental
Le handicap mental ou intellectuel peut intervenir à la naissance ou au cours de la vie, à la suite d’un accident ou d’une maladie. Ce handicap se caractérise par la lenteur des gestes ou des activités de raisonnement, un comportement peu approprié ou en décalage avec les codes sociaux. Le traitement des informations est lent, il est donc nécessaire d’accompagner la prise de poste en s’assurant que les consignes sont comprises. Le handicap intellectuel s’accompagne généralement de régularité́ et de précision dans l’exécution du travail.
B) Le handicap psychique
Le handicap psychique se traduit par une perturbation de l’équilibre psychologique. Il n’affecte pas, en général les facultés intellectuelles mais certains symptômes peuvent limiter les capacités intellectuelles. Ce handicap se manifeste par des comportements déroutants, en décalage avec les codes rela onnels habituels. Il peut intervenir à tous les âges de la vie, sans dis nc on de sexe ni de milieu social. Les ques ons de santé psychique sont encore mal connues du grand public et les préjuges négatifs ont la vie dure, avec des conséquences douloureuses pour les malades et leur entourage. Le handicap psychique est la conséquence d’une maladie psychique (hystérie, psychose, schizophrénie, dépression, bipolarité́...) qui affecte la personne pour une durée indéfinie, la bienveillance est alors nécessaire.
C) Caractéristiques du handicap mental et psychique
On peut aider à distinguer les deux types de handicap en indiquant que :
- le handicap psychique n’affecte pas directement les capacités intellectuelles mais plutôt leur mise en œuvre
- les psychoses, et en particulier la schizophrénie -le trouble bipolaire
-les troubles graves de la personnalité (personnalité border line, par exemple)
8 -certains troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) - il est toujours associé à des soins
-ses manifestations sont variables dans le temps (possibilité d’amélioration ou non)
Les réponses à apporter dans les deux cas sont spécifiques.
« Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication et de décisions. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état de la situation de la personne. » (Source OMS 2001.)
On distingue plusieurs degrés de retard mental : -Léger : QI de 50 à 69
-Moyen : 35 à 49 -Grave : 20 à 34
-Profond : QI inférieur à 20
Retard moyen Léger
50 à 69 Moyen à grave
35 à 49 Grave à profond
34 à 20 et inférieur Limitation de
la vie quotidienne
Besoin de raisonnement
concret Limitation du
développement
restreignant les capacités d’apprentissage
Limitation importante du développement cognitif
Conséquence sur les
apprentissages
Accroissement graduel du retard dans les
apprentissages scolaires plus le degré
d’abstraction et de symbolisation augmente
Difficultés du développement
sensoriel, moteur et de la communication -
Capacités fonctionnelles limitées au plan de l’autonomie personnelle et sociale
-Capacités limitées au plan de la perception, de la motricité et de la communication
Capacités fonctionnelles très faibles au plan de l’autonomie personnelle et sociale
9 2)Comment appréhender ce public et quel comportement en cas de crise ?
A) Les difficultés de ce public
L’accueil et l’accompagnement des personnes en situation de handicap :
Du fait de leur déficience intellectuelle, les personnes en situation de handicap mental ont des difficultés spécifiques pour :
-Mémoriser et évaluer les informations :
Selon le degré d’handicap, certains individus ont plus de facilités que d’autres à mémoriser et évaluer les informations. Comme nous, les individus sont visuels ou auditifs, ils retiennent plus facilement d’une certaine façon. Il faut s’assurer que l’individu comprenne même si cela peut prendre plus de temps.
Fixer leur attention :
L’attention chez les individus atteint d’handicap mental peut-être très faible. On peut assimiler ces individus à des enfants au niveau de l’apprentissage et de la compréhension, le niveau d’attention peut donc être vite perdu selon l’individu qui se trouve en face de nous.
Évaluer le temps :
Ils n’ont pas la notion du temps ou très peu, il faut donc qu’il soit guidé et suivis par un accompagnateur ou un éducateur spécialisé.
Inutile donc de leur donner des consignes avec des temporalités, ils ne seront pas réceptifs.
Maîtriser les règle de communication et de vocabulaire :
Beaucoup de ces individus parlent comme ils pensent, ils n’ont donc pas de filtres et disent ce qu’ils ressentent.
Maîtriser la lecture et l’écriture :
Certains des individus maîtrisent la lecture et/ou l’écriture, il est cependant difficile pour eux de lire un texte ou d’en écrire un.
Là encore, on peut assimiler ce public à des enfants.
10 B) La communication verbale et non verbale :
-Sourire, l’expression avenante du visage peut mettre l’interlocuteur en confiance.
L’individu ressent l’humeur dans laquelle on est et peut si on est agressif avec lui, être contrarié ou au contraire très joyeux suivant l’attitude de la personne avec qui il est.
-Parler normalement en utilisant des phrases simples et évitez les détails (l’individu peut s’attarder sur des détails)
Il faut faire attention à ne pas leur parler comme à des petits enfants, ils n’aiment pas ça. Il faut leur parler comme a des adultes le plus clairement possible et donner des consignes claires et précises.
-Prenez le temps d’écouter et de comprendre, évitez d’être directif et que le dialogue devienne un monologue de votre part.
-Ne manifester pas d’impatience (éviter le stress)
C) En cas de crise
Dans certains cas, des situations de crises inattendues sont à prévoir
Même s’il est difficile d’aider une personne en crise, certaines attitudes contribuent à la détendre.
-Restez à l’écoute,
-Ne jamais agressif, ni impatient,
-Éviter de poser plusieurs fois la même question -Restez calme
-Laisser toujours à la personne la possibilité de partir -N’employez pas de termes indignes et irrespectueux -Soyez humain
11 3) Comment organiser une animation avec ce public ?
A) Qui peut encadrer ?
L’encadrement est dévolu aux enseignants professionnels de tennis DE/DES ou aux AMT.
Pour une plus grande réussite de la séance, le DE/DES/AMT pourra être assisté d’un éducateur sportif en Activités physiques et sportives adaptées (en binôme sur le terrain).
Quelle que soit la forme de handicap, le principe, pour tout éducateur qui veut enseigner le tennis à des personnes présentant une forme d’handicap mental ou psychique, est d’adapter les conditions de jeu et les situations de jeu ou d’apprentissage.
B) Quel matériel ?
Toutes les possibilités sont envisageables grâce au tennis évolutif : - la taille des espaces d’évolution
- la hauteur de l’obstacle - les balles
- les raquettes.
Elles peuvent varier à l’infini pour offrir les meilleures conditions de pratique et d’apprentissage pour chaque individu, handicapé ou non.
12 C) L’échauffement physique :
Il doit être simple et efficace, il ne doit pas être compliqué et ne doit pas prendre trop de temps.
L’échauffement doit traiter toutes les parties du corps, en partant du bas vers le haut.
Il doit être ludique et peut-être réalisé en binôme pour que l’individu soit en confiance.
Les consignes doivent être annoncé clairement afin qu’il n’y a pas de confusion.
D) Les fondamentaux
Comme pour une école de tennis traditionnelle, certaines règles doivent être appliqués afin que la séance se passe le mieux possible et que tout le monde se soit amusé en ressortant de la séance avec un apport.
- offrir un accueil chaleureux (mise en confiance).
- Prendre le temps de rentrer tranquillement dans la séance.
-Faire un échauffement simple et autonome.
- essayer de faire des groupes de niveau ou dans une même séance faire des ateliers de niveau.
13 -Varier les situations pour éviter l’ennui, mais ne pas en changer trop rapidement.
- baliser le terrain avec des repères visuels (cônes, plots…) pour bien cadrer les situations de jeu ou d’apprentissage (les mêmes à chaque fois) donc conserver le même balisage, les mêmes repères au fil des séances, agir de même avec les couleurs utilisées
-Proposer un seul thème ou objectif d’apprentissage par séance.
- Proposer régulièrement des jeux à thèmes et/ou des séquences d’opposition
- s’inscrire dans le cadre de la « pédagogie de la réussite », dédramatiser l’échec, être positif, encourager…
- Comprendre le sportif adapté (du point de vue cognitif, physique et affectif)
- Proposer du jeu à tous les sportifs, quelle que soit leur capacité intellectuelle (envoyer, recevoir, échanger, marquer des points).
- dynamiser, stimuler la séance par sa présence (rôle de l’enseignant).
