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LE PRÉSIDENT TEBBOUNE EN «ISOLEMENT VOLONTAIRE» APRÈS LA SUSPICION DE CAS DE COVID-19 DANS SON ENTOURAGE

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nouveaux cas

guérisons décès LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 25 octobre 2020

N°9160 - Trentième Année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €.

USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LIRE L’ENQUÊTE RÉALISÉE PAR M. KALI ET LAKHDAR HAGANI EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3

Confi nement Confi nement à la Présidence à la Présidence

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE EN «ISOLEMENT VOLONTAIRE» APRÈS LA SUSPICION DE CAS DE COVID-19 DANS SON ENTOURAGE

PHOTO : D. R.

DROITS HUMAINS ET DROITS HUMAINS ET IMPÉRATIFS DE SÉCURITÉ IMPÉRATIFS DE SÉCURITÉ

GESTION DES FLUX MIGRATOIRES SUBSAHARIENS

■ Des images choquantes de Subsahariens entassés dans des campements de refoulement à Oran, loin de répondre aux conditions décentes d’une vie humaine, et accompagnées de témoignages poignants ont fait le tour des réseaux sociaux.

PHOTO : EL WATAN

■ C’est la grande confusion chez les parents d’élèves et même les enseignants. La cause : deux périodes d’évaluation contre un maintien du calendrier habituel des vacances.

■ Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, astreint à un isolement sanitaire de 5 jours ■ Dans un tweet diffusé hier en fin de journée, il a rassuré sur son état de santé et affirme continuer à assurer ses missions.

Le champ d’exploitation de pétrole d’El Merk

à l’arrêt Le ministère

de l’Education nationale lève la confusion

LIRE L’ARTICLE DE NADJIA B. EN PAGE 6

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 2 LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 4

SONATRACH

CALENDRIER DES EXAMENS

ÉMIGRATION CLANDESTINE ÉMIGRATION CLANDESTINE

L’Oranie, une plaque L’Oranie, une plaque tournante de la harga tournante de la harga

REPORTAGE

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D

es images choquantes de Subsahariens entassés dans des campements de refoulement à Oran, sans la moindre condition de vie humaine, et accompagnées de témoignages poignants ont fait le tour des réseaux sociaux. Arrêtés dans des chantiers, dans la rue ou tout simplement dans leur lieu de résidence, les migrants de plusieurs nationalités racontent dans leur majorité avoir été «embarqués de force» par les services de sécurité, puis placés dans ces campements, sous surveillance policière, en attendant leur refoulement vers le Niger. Le phénomène des migrants clandestins qui affluent des pays du Sahel et sa gestion par les autorités algériennes continuent de susciter les réactions des ONG internationales. Malgré la fermeture des frontières en raison de la propagation de la pandémie de la Covid-19, le nombre de migrants n’a pas pour autant baissé. Bien au contraire, il a sensiblement augmenté, suscitant des inquiétudes, notamment avec l’explosion des cas de malaria en provenance du Mali et du Niger.

D’importants moyens ont été déployés pour prendre en charge les populations en détresse qui remontent vers l’Algérie, notamment des centres de prise en charge sanitaire, vaccination, hospitalisation et soins au niveau des frontières avec le Mali, notamment, mais aussi le Niger.

Au nord du pays, de nombreuses villes ont vu, ces derniers mois, l’arrivée de plusieurs groupes de nouveaux migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants.

Les autorités officielles avancent le nombre de 30 000 migrants ayant rejoint l’Algérie depuis le mois de mars dernier, qui coïncide avec le début de la pandémie de la Covid-19.

Ce qui a poussé les autorités à prendre des mesures de rapatriement.

PIÉGÉS PAR LA FERMETURE DES FRONTIÈRES

L’été dernier, avec la coopération de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la première opération de retour volontaire a été organisée pour rapatrier 114 migrants illégaux originaires de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Mali et du Liberia. Dans son communiqué, l’organisation onusienne avait affirmé que

«la pandémie de coronavirus a compliqué encore un peu plus le quotidien des migrants qui vivent en Afrique du Nord. La difficulté à trouver du travail a eu pour conséquence la dégradation de leurs conditions de vie, déjà précaires. De plus, la fermeture des frontières les empêche de poursuivre leur route, la plupart d’entre eux ayant pour but de rejoindre l’Europe». Répondant à une question des députés sur «l’arrivée massive»

de migrants des pays du Sahel en Algérie, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, a déclaré que l’Algérie a adopté «une stratégie en mettant un plan de travail pour la lutte contre l’immigration clandestine qui est en respect des accords et des conventions internationales qu’elle a signés, notamment celle liées au respect des droits de l’homme et à sa dignité», précisant : «Nous avons veillé à ce que ce dossier garde l’aspect de l’intérêt national et les relations que nous avons avec les pays voisins. Pour cela, nous avons mis en place une commission mixte sous la tutelle de notre ministère, chargée de suivre ce dossier et une enveloppe financière importante lui a été consacré

pour couvrir les frontières sud du pays».

Le ministre a évoqué l’existence de 44 nationalités, dont la grande majorité des migrants arrive du Niger et est constituée de plusieurs réseaux qui traversent les larges frontières du sud du pays.

Cette déclaration est intervenue juste avant le communiqué, du 9 octobre dernier, de l’ONG américaine des droits de l’homme, Human Right Watch, dans lequel elle dénonce les conditions «inhumaines», dans lesquelles les migrants subsahariens sont placés dans des centres puis renvoyés à bord de bus et de camions vers la frontière pour être refoulés. «Le 3 octobre, l’Algérie a expulsé 705 adultes et enfants de 18 nationalités différentes vers le désert, puis a renvoyé de force 957 Nigériens à bord d’un convoi vers leur pays le 5 octobre, et enfin a expulsé 660 personnes de 17 nationalités vers le désert le 8 octobre, selon des travailleurs humanitaires au Niger. Lors de ces rafles, des migrants et des demandeurs d’asile ont été détenus dans des postes de police, des centres de rétention et des camps.

Beaucoup ont été transportés en bus vers le sud – souvent à Tamanrasset, à 1900 kilomètres d’Alger – et y ont été retenus pendant des jours ou des semaines, puis expulsés. Alors que les convois de passagers nigériens sont liés à un accord bilatéral de 2014, il n’en va pas de même pour les expulsions massives de groupes mixtes.»

L’ONG fait état de témoignages de migrants sous le couvert de l’anonymat ayant fait l’objet de ces opérations de refoulement, parmi lesquels un groupe de «Yéménites tous des demandeurs d’asile enregistrés auprès du HCR, qui ont été détenus dans un centre administré par le gouvernement à Dély Ibrahim, à Alger, depuis leur arrestation pour ‘‘entrée illégale’’ en décembre 2019.

Ces individus ont déclaré craindre pour leur vie s’ils étaient contraints de retourner dans le pays d’origine, ravagé par la guerre (…) Parmi les 3400 migrants expulsés par l’Algérie entre le 5 septembre et le 8 octobre 2020, environ 1800 étaient des Nigériens reconduits dans leur pays d’origine dans des convois ‘‘officiels’’, tandis que plus de 1600 personnes d’au moins 20 nationalités différentes, pour la plupart des ressortissants d’Afrique de l’Ouest et Centrale, ainsi que 23 Soudanais, deux Somaliens,

deux Erythréens, deux Mauritaniens, un Pakistanais et un Libyen, ont été abandonnés en plein désert à la frontière, selon des organisations humanitaires (…)». Entre les déclarations des uns et des autres, l’arrivée massive de migrants clandestins

dans le pays, et au-delà de son caractère humanitaire qui interpelle les consciences, il n’en demeure pas moins que ce phénomène pose un véritable problème de sécurité au niveau des frontières.

Salima Tlemçani

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El Watan - Dimanche 25 octobre 2020 - 2

PHOTO :EL WATANPUBLICITÉ

Entre le défi de la sécurité et l’obligation de respect des droits humains

Le phénomène des migrants subsahariens clandestins réoccupe la scène médiatique, avec la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des scènes poignantes de personnes placées dans des centres de regroupement loin de répondre aux conditions humaines de prise en charge, en attendant leur refoulement. Menées depuis près d’une année, les opérations de rapatriement volontaire n’ont pas pour

autant empêché le flux de nouveaux migrants, atteignant depuis le début de la crise sanitaire les 30 000 personnes.

GESTION DES FLUX MIGRATOIRES SUBSAHARIENS

Le phénomène des migrants subsahariens pose un véritable problème de sécurité au niveau des frontières

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PHOTO : DR

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a présidence de la République a annoncé, hier dans un communiqué rendu public, que le chef de l’état, Abdelmadjid Teb- boune, a entamé, hier, une quarantaine volon- taire, après avoir été en contact avec les hauts cadres de la Présidence et du Premier ministère qui ont présenté les symptômes d’infection par le coronavirus (Covid-19). L’équipe médicale de la Présidence a conseillé ainsi, selon le même communiqué, un isolement de cinq jours sans spécifier si le Président est testé positif ou non au Sars Cov-2. Ce qui peut être pourtant vérifiable en quelques heures à travers un test PCR qui se fait généralement entre le deuxième et le septième jours des premiers symptômes. A la lecture du communiqué de la Présidence, qui n’évoque pas la contamination du Président, cela signifie que pour le moment, Abdelmadjid Tebboune «est un sujet contact qui nécessite l’isolement de quatorze jours selon les direc- tives nationales, voire sept à dix jours selon les recommandations internationales appliquées dans d’autres pays en attendant la période d’incubation et l’évolution de son état de santé jusqu’à l’apparition ou non des premiers symptômes», explique un spécialiste en infec- tiologie, précisant qu’il s’agit «d’une mesure de précaution supplémentaire recommandée pour casser la chaîne de contamination et éviter de propager le virus. Ce qui ne l’empêcherait pas normalement de continuer à exercer ses fonc- tions ni ne perturberait son agenda hebdoma- daire, si son état de santé le lui permet, puisque les réunions se font par visioconférence», a-t- il souligné. Les déplacements seront par contre proscrits, signale-t-on , durant cette période

qui intervient à la veille de l’inauguration de la Grande Mosquée d’Alger, la célébration du 1er Novembre et le référendum pour la nou- velle Constitution. Peut-on parler aujourd’hui d’un cluster au niveau de la présidence de la République ? Selon nos informations, les col- laborateurs qui travaillent au sein de la Prési- dence sont quotidiennement testés une fois par

semaine avec prélèvement RT/PCR et un test sérologique toutes les 48h. Les tests sont effec- tués systématiquement à chaque événement prévu avec le Président, notamment avec les journalistes et autres personnes qui se rendent sur place. La mise en quarantaine du président de la République serait peut être intervenue suite à ce dépistage réalisé régulièrement, et

souvent en fin de semaine chez les proches collaborateurs qui seraient symptomatiques ou asymptomatiques et testés positif au Sars Cov- 2. Dans un message posté sur compte Twitter, le Président Abdelmadjid Tebboune rassure les Algériens sur son état de santé : «Je me porte bien et je continue à assurer mes activités à dis- tance», a-t-il écrit. Djamila Kourta

Confi nement à la Présidence

La mise en quarantaine du président de la République serait peut-être intervenue suite à ce dépistage réalisé régulièrement, et souvent en fin de semaine chez les proches collaborateurs qui seraient symptomatiques ou asymptomatiques et testés positifs au Sars Cov-2.

DE HAUTS CADRES SUSPECTÉS D’AVOIR CONTRACTÉ LA COVID-19

GRIPPE SAISONNIÈRE

La campagne de vaccination lancée le 3 novembre

Le nombre de doses de vaccin quadrivalent commandées par l’Institut Pasteur auprès du laboratoire français Sanofi Pasteur ne représente que la moitié de ce qui a été importé l’année dernière

pour le trivalent.

L

a campagne de vaccination contre la grippe saisonnière sera lancée à partir du 3 novembre prochain, a annoncé ven- dredi le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, dans une émission de la Chaîne A3 de la télévision algérienne. Il a assuré que le vaccin antigrippal sera disponible dès cette date dans les structures hospitalières, dans les centres de santé de proximité et dans les phar- macies d’officine sans donner de précisions sur les quantités de doses importées. Il a rappelé que ses services, notamment l’Institut Pasteur d’Algérie, ont veillé au respect des procédures pour l’acquisition de ce produit, tout en suivant toutes les démarches réglementaires néces- saires pour son acquisition à travers des appels d’offres. «Dès le début de l’année, nous avons lancé les démarches, mais il n’y a pas eu de soumissionnaires dans le premier temps. Nous avons lancé un second appel d’offres, mais les offres reçues ne répondaient à nos exigences. Il a fallu lancer un troisième appel d’offres pour enfin avoir un vaccin quadrivalent au prix du trivalent», explique-t-il tout en précisant que «le vaccin est aujourd’hui disponible en quantités suffisantes pour entamer la campagne de vac- cination. Nous avons commandé ce dont nous avons besoin pour éviter de nous retrouver avec des doses qui ne seront pas utilisées comme cela a été le cas les années précédentes. Si besoin il

y a, nous allons commander des doses supplé- mentaires», a-t-il déclaré tout en rappelant que l’année dernière, «la campagne de vaccination a démarré en novembre et là nous sommes dans les délais». Il est ainsi rappelé que la vaccination contre la grippe est fortement recommandée, selon l’OMS, notamment pour les personnels de santé, les malades chroniques et les femmes enceintes. Rappelons qu’après un premier appel d’offres infructueux lancé en juillet dernier pour l’approvisionnement de 1 800 000 doses et une quantité maximale de 2 500 000 de doses de vaccin antigrippal trivalent (trois souches), l’Institut Pasteur d’Algérie a lancé un second appel d’offres au mois d’août portant appro- visionnement de la nouvelle forme de vaccin antigrippal quadrivalent (quatre souches) saison 2020-2021 en monodose, pour une quantité minimale 1 400 000 de doses et une quantité maximale de 1 800 000 de doses. L’ouverture des plis a eu lieu le 4 septembre dernier et l’attri- bution du marché au laboratoire Sanofi Pasteur a eu lieu le 30 septembre et l’avis d’attribution a été publié le 1er octobre, suivi de la signature du bon de commande à la fin du mois d’octobre, pour une première livraison de 1 400 000 doses.

Le nombre de doses de vaccin quadrivalent commandé par l’Institut Pasteur auprès du labo- ratoire français Sanofi Pasteur ne représente que la moitié de ce qui a été importé l’année dernière pour le trivalent. Djamila Kourta

MINISTRES ET WALIS MULTIPLIENT LES DÉCLARATIONS OFFENSANTES

Défaut de communication ou absence de culture de l’Etat ?

U

ne nouvelle polémique a été déclenchée, hier, à la suite de déclarations d’un ministre.

Cette fois-ci, c’est celui des Affaires reli- gieuses, Youcef Belmehdi, qui est concerné. De- puis M’sila, celui-ci a noté avant-hier que «prendre l’exemple sur le Prophète en matière d’amour pour la patrie serait par la participation au référendum sur la révision de la Constitution». Des propos qui ont été immédiatement largement commentés, mais surtout dénoncés par beaucoup d’Algériens.

Si cette déclaration n’a pu passer inaperçue, c’est parce que surtout elle intervient dans un contexte marqué par beaucoup d’«errements» linguistiques de certains responsables. Jeudi dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, avait

«prié» les Algériens «mécontents», lorsqu’il s’ex- primait sur le référendum, de «changer de pays».

Ce qui avait soulevé un tollé général et a obligé celui-ci à s’excuser dès le lendemain. Il y a eu également le wali d’Oran, dont le comportement avait été jugé «irrespectueux» envers une institu- trice qui lui parlait des problèmes de l’école où elle exerce (celui-ci ayant été par la suite désavoué par le Premier ministre) ou même le secrétaire général du Front de libération national (FLN), Abou El Fadl Baadji, qui avait menacé de «‘‘brandir Seif El Hadjadj’’ à la face de ses détracteurs». Mais qu’est-ce qui fait que walis, ministres ou autres recourent à un discours «violent» parfois et «irres- ponsable» alors que justement le contexte marqué par l’approche d’un rendez-vous électoral, auquel bien évidemment tient l’Exécutif – les ministres et walis sont en campagne – conjugué à un climat politique délétère exigerait une tout autre approche

? «Ils sont aux abois», nous dira le politologue

Mohamed Hennad qui tient à rappeler le climat qui a prévalu à la veille de l’annonce de la candidature de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, pour un 5e mandat. L’avis «contraire» pose toujours problème pour le responsable algérien. D’où le recours à la «diabolisation» par exemple des voix discordantes. Les partisans du boycott du référen- dum, ou même ceux qui appellent à voter «non», ne sont pas «autorisés» à tenir des meetings.

Ainsi, des déclarations similaires, arrogantes et méprisantes ont été prononcées par plusieurs responsables, ministres ou chefs de parti, ces der- nières années. Et souvent elles visent l’opposition.

Dans une déclaration faite hier à notre confrère El Khabar, le sociologue Nacer Djabi a fait remar- quer le fait que les responsables en question «n’ont pas d’expérience politique ou partisane, n’ont pas l’habitude de s’exprimer devant les foules et ont évolué loin du peuple». «Eux, ils n’ont pas changé, mais le citoyen a changé», a-t-il ajouté. Ce qui est certain, c’est que quelles qu’en soient les causes, ces déclarations «offensantes» sont contre-produc- tives dans la mesure où aujourd’hui, contrairement à un passé pas trop lointain, avec les réseaux so- ciaux, elles sont spontanément et immédiatement relayées et commentées. Le ministre des Sports a dû, à son corps défendant certainement, s’excuser, et le Premier ministre a désavoué le wali d’Oran.

Ainsi, les paramètres nouveaux auraient dû pous- ser les responsables algériens à faire plus d’efforts en matière de communication. Or, ce n’est pas le cas. A moins que le problème soit beaucoup plus profond, dans le sens où, et au vu de la gravité de certaines déclarations, c’est la culture de l’Etat qui fait défaut… Abdelghani Aïchoun

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est entré en isolement pour cinq jours

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El Watan - Dimanche 25 octobre 2020 - 4

PHOTO : B. SOUHIL

L

e ministère de l’Education natio- nale a souligné que suite à la situation sanitaire particulière liée à la pandémie de coronavirus, il a été décidé d’adopter un système d’évaluation pédagogique sur deux phases seulement, contrairement aux habitudes où les connaissances des élèves sont testées trois fois durant l’année scolaire, à la fin de chaque trimestre. «Nous sommes aujourd’hui face une situation exceptionnelle, avec plusieurs mois de retard. Nous devons nous y adapter. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’al- ler vers deux trimestres seulement, qui se terminent par des tests d’éva- luation», déclare un cadre du départe- ment de Mohamed Ouadjaout. Selon notre interlocuteur, les programmes ont été adaptés de telle sorte à ce que les enseignants puissent donner le maximum d’informations aux élèves.

«Nous sommes aujourd’hui face à un fait accompli et nous menons une véritable guerre contre le temps.

Dans les différents calendriers que nous avons dévoilés, nous avons pris en considération le temps qu’il nous reste de cette année scolaire et la possibilité de terminer le programme dans les délais. La fin des vacances d’hiver ou de printemps ne signifie pas la fin d’un trimestre. Le cas de cette année est hors normes», sou- ligne notre source qui insiste que cette période n’est pas celle des revendica- tions mais plutôt de la concentration des efforts pour éviter la déclaration d’une année blanche. Le ministère dit miser sur la conscience de tous.

«Le train de vie a changé et le rythme scolaire aussi. Nous devons tous nous y faire et installer de nouvelles habi- tudes qui nous permettent de nous adapter à ces nouvelles donnes. Les enseignants, qui avaient l’habitude de prendre 15 jours pour corriger les copies et tenir les conseils de classe, devront trouver le moyen d’écourter cette période à une semaine. Ce sont

des compositions ordinaires et non pas des examens nationaux», martèle notre interlocuteur.

Pour rappel, le département de Moha- med Ouadjaout a décidé, ce jeudi, d’unifier les périodes de déroule- ment des compositions trimestriels de l’année scolaire 2020/2021 en deux phases pour les trois paliers d’ensei- gnement. Prise en raison du caractère

exceptionnel de l’année scolaire en cours, le ministère de l’Education nationale a souligné dans ce nouveau calendrier que la période des com- positions du premier trimestre, tous cycles confondus, a été fixée du 28 février au 4 mars 2021. Ne sont pas concernés par ce premier examen, les élèves en 1re année primaire. La deuxième phase d’évaluation pour

les niveaux non concernés par les examens de fin d’année dans le pri- maire et le collège aura lieu à partir du 13 juin 2021. La période des com- positions pour les classes de 1re et 2e années secondaires est prévue du 13 au 17 juin 2021. Les classes concer- nées par les examens de fin de cycle seront appelées à composer le 1er juin pour les 5e année primaire, du 7 au 9

juin pour celles de 4e année moyen et du 6 au 10 juin pour les celles de terminale. Le calendrier des vacances, rappelle-t-on, reste le même, à savoir du jeudi 28 janvier au 6 février pour les vacances d’hiver et du 11 au 20 mars pour celles de printemps. Les grandes vacances d’été débuteront, quant à elles, le 8 juillet.

Asma Bersali

Le ministère de l’Education lève la confusion

Depuis l’annonce du nouveau calendrier des périodes d’évaluation pédagogique, c’est la grande confusion dans les rangs des parents d’élèves et même des enseignants. La cause : deux périodes d’évaluation contre un maintien du calendrier habituel de vacances.

CONCOURS DE NOMINATION AUX POSTES DE CHEF DE SERVICE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE

Une décision du Conseil d’Etat suspend l’arrêté interministériel

A

lors qu’une ordonnance du Conseil d’Etat vient d’être rendue le 15 octobre 2020 por- tant suspension de deux arrêtés, dont l’arrêté in- terministériel du 1er juin 2020 relatif à l’organisa- tion du concours pour la nomination aux postes supérieurs de chef de service hospitalo-univer- sitaire, les ministères de la Santé et de l’Ensei- gnement supérieur viennent de rendre publics les résultats des recours pour ce concours et invitent les candidats admis à se présenter à l’INSP à partir du 26 octobre, c’est-à-dire demain, pour le choix des postes, sans prendre en compte cette décision de justice. Une décision exécutoire.

«Un concours entaché de nombreuses irrégula- rités en favorisant certains candidats, et surtout marqué par des travaux de plagiat approuvés par les membres du jury. Pis encore, c’est les mêmes jurys qui ont statué sur les dossiers de recours. Contrairement à la réglementation, les recours ont été organisés deux jours après la notification de la décision du Conseil d’Etat.

Seulement quelques dossiers ont été réévalués

et certains candidats se sont vus amputés de 20 points, voire plus, dans la première évaluation.

Ce n’est pas normal qu’on oublie de compter 20 points et plus», s’indigent des candidats lésés qui ne comptent pas se taire.

A noter que la décision du Conseil d’Etat inter- vient suite à une plainte déposée par un chef de service démis de ses fonctions en 2018 mais non réhabilité malgré la décision de justice qui a tranché en sa faveur. «Malgré les multiples accords de réintégration des ministres et leurs SG lors d’audiences qui m’ont été accordées, je n’ai pas été réintégré. Les deux tutelles n’ont jamais répondu à mes demandes par écrit ni aux 132 lettres de recours et 22 lettres de demande d’audience écrites rien qu’au Pr Benbouzid, sans compter celles adressées aux ministres précédents (Santé et Enseignement supérieur).

Pis encore, il ouvre mon poste au concours de chefferie de service 2020. Suite au refus des deux ministères de notifier ma réintégration décidée par la justice, qui a tranché en ma faveur avec un

arrêté signé par le Conseil d’Etat m’acquittant de l’accusation dont j’ai fait l’objet, en plus que je n’ai pas été réintégré, j’ai fini par introduite une action en justice au Conseil d’Etat (en référé), la plus haute instance juridique en Algé- rie, pour bloquer le concours de chef de service 2020 (l’arrêté ouvrant le concours) et demander ma réintégration», relate notre interlocuteur qui précise que «l’action au Conseil d’Etat a été déposée le 11 juin 2020, une notification a été faite aux deux ministres (Santé et Enseigne- ment). En principe, dès qu’il y a une action en justice contre un poste ou un concours, tout doit être suspendu jusqu’à la décision de justice», relève-t-il. Et de signaler : «Le 15 octobre 2020, il y a eu l’audience et le verdict en ma faveur.

L’ordonnance du Conseil d’Etat a concerné les deux arrêtés, à savoir l’arrêté du 1er juin 2020, ouvrant le concours et les postes de chef de ser- vice, que le Conseil d’Etat a bloqué, et l’arrêté du 27 mars 2018, concernant ma mise en fin de fonction, dont elle arrête l’exécution, ce qui veut

dire que je dois être réintégré, car cet arrêté est devenu nul suite à la décision du Conseil d’Etat.

J’ai notifié la décision des magistrats le 18 octobre aux deux ministères», tout en présentant à El Watan une copie de cet arrêté signé par les magistrats du Conseil d’Etat. «Je vous informe que j’ai notifié par huissier de justice la décision du Conseil d’Etat aux deux ministres le 18 oc- tobre 2020, ainsi qu’aux deux secrétaires géné- raux des deux ministères. Comment un ministre ne reconnaît pas la décision de la plus haute instance judiciaire du pays, qui est le Conseil d’Etat, qui dépend directement de la Présidence, cette décision a été le fruit d’une délibération faite par 10 magistrats des plus anciens et expé- rimentés ?» s’interroge-t-il. Par ailleurs, d’autres dossiers en litige relatifs à la chefferie de service non encore statués par la justice, dont les postes ont été ouverts cette année à ce concours, sont en attente de décision du Conseil d’Etat d’ici le début du mois de novembre, avons-nous appris.

Djamila Kourta

ÉVALUATIONS TRIMESTRIELLES ET VACANCES

POLÉMIQUE AUTOUR DES RÉSULTATS DU BAC LES ASSOCIATIONS DE PARENTS D’ÉLÈVES RASSURENT

Devant la colère des candidats au baccalauréat ayant échoué à cet examen et les sit-in qu’ils tiennent depuis une dizaine de jours devant les antennes de l’Offi ce national des examens et concours, les associations de parents d’élèves ont bougé pour tirer au clair cette aff aire. Selon Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves, le ministère a été saisi pour des éclaircissements. «La réponse de la tutelle à notre demande est de nous diriger vers l’ONEC et de bénéfi cier de notre droit de vérifi cation, non pas de la correction en elle-même mais plutôt de la conformité des notes des candidats avec celles saisies puis mentionnées dans les relevés de notes. C’est ce que nous avons fait ce jeudi en compagnie de l’Union nationale des parents d’élèves», dévoile notre interlocuteur avant d’enchaîner sur toute la procédure de

vérifi cation. Selon Khaled Ahmed, l’opération s’est déroulée dans les salles de délibération sous l’égide du directeur général de l’ONEC et d’un panel de cadres.

Durant les trois heures, durée de l’enquête, aucune erreur n’a été décelée dans les échantillons de copies objet de vérifi cation. «Travaillant pendant plusieurs années dans le secrétariat du baccalauréat, je peux rassurer tous les candidats qu’il n’y aucune erreur dans les résultats dévoilés. Les recours dans la correction ne sont pas possible. De plus, le risque d’erreur est très minime étant donné que trois enseignants corrigent la même copie. Le processus de correction, très complexe et précis, ne peut être remis en cause», rassure notre interlocuteur.

Pour rappel, les résultats du baccalauréat ont été affi chés le 15 de ce mois.

Asma B.

Face à la pandémie de coronavirus, l’éducation nationale doit s’adapter à cette nouvelle donne

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R E P O R T A G E

PHOTOS : D. R.

ÉMIGRATION CLANDESTINE

L’ORANIE, UNE PLAQUE TOURNANTE DE LA HARGA

E

n début de semaine, dimanche, un cadavre de harrag a été découvert près de la plage de Madagh. Il faisait partie du groupe des 18 harraga naufragés près des îles Habibas le 17 septembre dernier, après que leur embarcation ait coulé en se fichant sur un rocher affleurant la surface de la mer. Deux des passagers avaient péri sur le champ, une fillette âgée d’environ 9 ans de nationalité syrienne et une femme de près de 30 ans, alors qu’un troisième passager a été empor- té par les flots qui l’ont rejeté un mois après.

Par ailleurs, durant les trois derniers jours écou- lés, les gendarmes ont démantelé quatre réseaux de passeurs. Deux de ces groupes arrêtés com- prenaient des harraga et leurs passeurs. Ils l’ont été à Bouzedjar, l’un naviguait sur une embarca- tion de plaisance dotée d’un moteur de 70 che- vaux, l’autre sur une autre embarcation munie d’un moteur de 20 chevaux. Dans le premier groupe, il y avait trois passeurs parmi les sept personnes embarquées et dans le second, un avec trois compagnons d’infortune. Bouzedjar, Madagh et les îles Habibas sont situés à l’est de la côte témouchentoise. Le troisième groupe agissait à Sidi Ben Adda, une commune côtière où le phénomène de l’émigration clandestine n’est pas très courant. Treize personnes ont été arrêtées, dont une femme âgée de plus de 65 ans.

Les harraga, dont la plupart sont de Aïn Kihal, la commune voisine, dont les monts avoisinent ceux de Sebaa Chioukh, s’apprêtaient à prendre le large sur un pneumatique doté d’un moteur d’une puissance de 30 chevaux. Sidi Ben Adda est à équidistance entre Bouzedjar et Oulhaça, qui est à l’ouest du littoral. C'est là que le qua- trième groupe, composé de 13 personnes, dont une femme, a été appréhendé.

Les harraga prenaient le large sur un zodiac disposant d’un moteur de 40 chevaux et d’un moteur de secours de 16 chevaux. Ces quelques faits anecdotiques donnent une idée de l’am- pleur de la recrudescence de l’émigration clan- destine observée ces derniers mois. A cet égard, il est dommage que les services compétents ne communiquent pas tous sur le phénomène, les gardes-côtes étant les plus silencieux.

Néanmoins, les observateurs du phénomène s’attendent à ce que, au regard de la demande constatée, les passeurs mettent les bouchées doubles durant les deux prochaines semaines en raison d’une météo qui sera clémente en mer, mais se détériorera par la suite durablement. Par ailleurs, concernant l’origine géographique des harraga, les Témouchentois en partance vers les

côtes ibériques ne constituent pas le gros du lot.

Ce sont surtout des candidats venant d’autres wilayas, même d’Oran la voisine, qui accordent leur faveur au littoral témouchentois. En effet, son rivage est le plus proche des côtes ibériques.

Il est en outre long de plus de 80 km et comporte un énorme potentiel de lieux de départ de sur- croît difficiles à surveiller par les deux brigades de gardes-côtes basées au niveau des ports de pêche de Bouzedjar et Beni Saf. Cependant, il n’en demeure pas moins que nombre de tenta- tives finissent ces derniers temps en catastrophe au point que les harraga à la dérive après une panne ont de plus en plus recours au numéro vert pour appeler au secours. Mais cet appel n’a de chance d’aboutir que s’ils ne sont pas loin des côtes. Les cas de dérive se produisent suite à des pannes de moteur. Ces dernières sont de plus en plus fréquentes en raison de l’arrêt de l’importa- tion et de la contrebande sur les moteurs d’em- barcation ainsi que la pièce de rechange. Par conséquent, les moteurs en parfait état sont devenus hors de prix, ce qui pousse les passeurs à rafistoler de vieux moteurs pour réaliser un meilleur profit dans l’opération de harga. Cette situation explique pourquoi le quatrième groupe arrêté à Oulhaça disposait d’un moteur de rechange sur son embarcation. Par ailleurs, l’appât du gain au détriment des candidats à l’émigration clandestine a éveillé l’intérêt d’une

«faune» d’escrocs en tout genres. Ainsi, certains font miroiter un projet de harga à des jeunes hors wilaya, les délestent sans coup férir de sommes importantes et disparaissent. A titre d’exemple, au début du mois en cours, suite à une bagarre sur la voie publique au niveau du chef-lieu de wilaya, les policiers sont venus y mettre fin, et après interrogatoire des protagonistes et de leurs adversaires, il est apparu que les premiers venant d’une wilaya voisine s’étaient fait soustraire 1,05 million de dinars dont 760 000 DA ont pu être récupérés par la police.

UN FLÉAU À MOSTAGANEM Bien que les autorités compétentes ne cessent de déployer d’importants efforts pour endiguer l’émigration clandestine, il n’en demeure pas moins que le phénomène est reparti à la hausse ces derniers mois. Chaque semaine, des dizaines d’aventuriers, originaires de plusieurs wilayas du pays, embarquent des différentes plages de la wilaya de Mostaganem pour atteindre les côtes espagnoles. Des traversées qui tournent parfois au drame, suite aux dangers et risques qu’en- courent les candidats à la harga. Ce phénomène

de l’émigration clandestine n’est pas nouveau dans la wilaya de Mostaganem. Il a fait son apparition, pour la première fois, en mars 2004, à partir de la plage de Bahara, dans la commune d’Ouled Boughalem, une région renommée pour la pêche, située dans la daïra d’Achaâcha, à 90 km à l’extrême est de la wilaya de Mostaganem. Un groupe de jeunes pêcheurs expérimentés avait ainsi pris le risque de rallier Guardamar, dans la province d’Alicante, pour rejoindre des membres de leur famille établis à Perpignan (France). Cette traversée, faite à bord d’une embarcation de fortune et qui s’était sol- dée par un succès, avait encouragé d’autres candidats. Cela nous a été confirmé par les proches de ses harraga-pêcheurs, qui résident tous actuellement en France. D’autres vieux pêcheurs nous ont également confirmé l’infor- mation concernant l’histoire de «la première harga en Algérie», et beaucoup affirment qu’elle a d’abord eu lieu à partir de Bahara, à Mostaganem. Ce n’est qu’après que le phéno- mène s’est généralisé pour atteindre d’autres régions du littoral algérien.

L’historien chercheur, le professeur Abdelkader Fadel, souligne que Mostaganem, de par sa situation géographique stratégique, est devenue un pôle d’excellence de transit pour les migrants algériens et étrangers qui cherchent à rejoindre l’Europe par l’Espagne via la mer. Les réseaux sociaux sont devenus les meilleurs alliés des passeurs et candidats à l’émigration clandes- tine ; ainsi, les passeurs font la promotion des traversées clandestines sur internet et promettent aux potentiels candidats l’arrivée en Europe en toute sécurité. Il faut savoir que le nombre de passeurs qui activent dans la wilaya de Mostaganem se multiplie. C'est simple, tous ces facteurs encouragent la harga dans la wilaya, indique l’historien. Deux jeunes, Kamel et Nouredine, ayant tenté à trois reprises la traver- sée clandestine sans succès, révèlent que les côtes mostaganemoises sont prisées par les can- didats à l’émigration clandestine du fait que Mostaganem se trouve à moins de 200 km de la côte sud-est de l’Espagne.

Selon des sources sécuritaires, 450 candidats à l’émigration clandestine ont été arrêtés, dont des femmes et des mineurs, en d’août et septembre derniers, suite à 40 affaires traitées. Au courant de cette semaine et en collaboration avec d’autres services, la police a déjoué quatre autres opéra- tions de navigation secrètes et 52 harraga ont été arrêtés, dont deux mineurs et deux femmes, 16 personnes de nationalité tunisienne, trois autres

de nationalité égyptienne et une personne de nationalité marocaine, qui sont entrées illégale- ment sur le territoire national, avec la saisie de 5580 euros. Au total, près de 200 harraga ont été interceptés depuis le début du mois d’octobre.

En 2019, le nombre de tentatives a baissé eu égard à la conjoncture et au changement clima- tique. Les services compétents ont mené 11 opérations liées à l’émigration clandestine ayant abouti à l’arrestation de 90 individus, tout sexes et âges confondus.

A présent, les candidats à la harga ne sont plus seulement des jeunes chômeurs en mal de vivre, mais font partie de toutes les catégories sociales, sexes et âges confondus, des universitaires et même parfois de petits fonctionnaires qui n’hé- sitent pas à tenter la traversée périlleuse, quitte à y perdre la vie.

Des harraga de Mostaganem approchés, ceux dont la tentative de la traversée a échoué, nous ont spécifié que c’est le chômage, la bureaucra- tie, l’inégalité des chances, la baisse flagrante du pouvoir d’achat et la pauvreté qui sont à l’ori- gine de leur détermination à partir. D’autres, qui sont parvenus à atteindre les côtes européennes et ayant régularisé leur situation, affirment :

«Ceux qui prétendent que pour les harraga, une fois arrivés en Europe, c’est l’eldorado, sont de fieffés menteurs. Ici, c’est le ''marche ou crève'', la vraie misère !» Abdelkader, un père de deux harraga installés clandestinement en France, nous dira : «Les mots me manquent pour décrire ce sentiment terrible quand on apprend que nos enfants ont embarqué dans des chaloupes de la mort qui les emmènent vers une aventure ris- quée. Le plus souvent, les parents ignorent le projet de rêve de leur progéniture qui tournent souvent au cauchemar. Cette jeunesse désœu- vrée tombe dans le piège des marchands de la mort qui finissent parfois par les abandonner en pleine mer.»

De son côté, l’Espagne a tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur de l’arrivée sur ses côtes de migrants algériens à bord d’embarcations de fortune. Rien que pour ce mois d’octobre, une vingtaine d’embarcations avec quelque 300 can- didats à l’émigration clandestine, tous origi- naires de Mostaganem, ont été interceptées au large des côtes de Murcia, entre Almeria et El Cabo de Palos, par des équipes de secours en mer et de la Guardia civile espagnole. Ils ont été transférés par la Garde civile sur l’îlot d’Escom- breras, au port de Carthagène, a-t-on appris.

M. Kali et Lakhdar Hagani

Mostaganem, par sa situation géographique stratégique, est devenue un pôle d’excellence de transit pour les migrants

algériens et étrangers qui cherchent à rejoindre l’Europe par l’Espagne via la mer.

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Q

ue se passe-t-il donc à Sonatrach ? La série noire des incidents se poursuit alors que la compagnie affiche un manque à gagner de 10 milliards de dollars à cause de la pandémie de coronavirus, assorti d’une baisse de 41% de son chiffre d’affaires à l’exportation. Le niveau de la pro- duction étant déjà très faible par rapport à la demande à la fois natio- nale et extérieure, voilà qu’un nou- vel incident vient encore frapper la machine de production et affaiblir davantage les capacités de la com- pagnie à répondre à l’urgence de l’heure de faire preuve de plus d’ef- ficacité. Le deuxième plus grand gisement d’hydrocarbures après celui de Hassi Messaoud est désor- mais à l’arrêt après le constat, mer- credi soir, d’un incendie au niveau du four du 2e train du centre de trai- tement du champ d’El Merk, rele- vant du groupement Berkine. Le champs d’El Merk est, rappelons le, constitué de deux trains de traite- ment de brut et de condensat d’une capacité de 63 500 barils par jour, d’un train de traitement de GPL de 30 000 barils par jour, avec une capacité totale de stockage de brut estimée à 320 000 barils (50 000 m3), et de stockage de condensat de l’ordre de 24 000 m3. L’annonce de l’arrêt de la production a été faite hier par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, en déplacement sur les lieux de l’incident dont les causes demeurent inconnues.

«J’attache une grande importance à la question de la sécurité des instal- lations. Il ne faut pas non plus se précipiter pour reprendre la produc- tion», exige A. Attar en notant que l’arrêt de la production au niveau de ce site sera compensé par d’autres champs d’exploitation. Le ministre de l’Energie, qui a instruit les diri- geants de la compagnie Sonatrach à évaluer l’état du four et de ne pas procéder à son redémarrage jusqu’à sa réparation totale, a également souligné que s’il était nécessaire, ce

four sera complètement remplacé.

L’incendie a, pour rappel, été signalé mercredi soir à 20h17 par un opéra- teur qui avait constaté une fumée dégagée par le four du train 2 et suivie de jet de flammes. Le même opérateur a déclenché l’alerte et l’arrêt d’urgence du champ a été effectué. L’incendie n’a pu être com- plètement maîtrisé qu’à 4h après l’intervention du protocole d’assis- tance mutuelle de HGNS et d’Ourhoud. Dès aujourd’hui, une équipe d’investigation multidiscipli- naire, composée d’experts en exploitation, maintenance et instru- mentation, s'attellera à la détermina- tion des failles ou des raisons qui ont provoqué l’incendie. Il est heu- reux que cet incident n’ait pas causé de pertes humaines ou de blessures parmi les équipes de travailleurs.

Abdelmadjid Attar a insisté dans son intervention sur le rôle de la formation dans la maîtrise des

risques industriels et la préservation des installations pétrolières ainsi que sur l’amélioration du système d’alerte du groupe Sonatrach.

Insinuant ainsi l’existence de failles dans le système d’alerte au niveau des installations de la compagnie.

Il est utile de rappeler que l’incident au niveau du champ d’El Merk – exploité en partenariat par Sonatrach, Anadarko, Total et ENI – est le troisième enregistré par Sonatrach en l’espace de quelques semaines d’intervalle. Il intervient quelques jours après les fuites de pétrole survenues sur l’oléoduc situé dans la commune de Ghamra, à 20 km de la ville de Touggourt.

L’incident s’était déclenché à la mi- octobre au niveau du PK143 de l’oléoduc OB1 reliant Haoudh El Hamra à Béjaïa et dont les premiers examens ont déterminé l’existence de corrosion d’un des plus vieux pipelines construits en Algérie

depuis les années 1950. En sep- tembre dernier, deux autres fuites ont été constatées au niveau de l’oléoduc OK1 reliant toujours le bassin d’El Hamra (à Hassi Messaoud) à Skikda. Une première fuite avait été enregistrée à la sortie de la station de pompage SP2 à Djamaa, située dans la commune d’El Oued, au point kilométrique 190-200. Et la seconde fuite a, quant à elle, été constatée au niveau du point PK263 situé dans la région d’El Baadj, à El M'Ghair.

D’importantes quantités de pétrole se sont déversées et ont nécessité de grandes opérations de pompage pour nettoyer les terrains alentours.

Que cachent tous ces «accidents»

successifs qui renseignent assuré- ment – en attendant le résultat des enquêtes devant en déterminer les causes – sur l’inquiétante vétusté de certaines installations de la première compagnie du pays ? N. B.

El Watan - Dimanche 25 octobre 2020 - 6

É C O N O M I E

UNE INQUIÉTANTE SÉRIE D’INCIDENTS AU NIVEAU DES INSTALLATIONS DE SONATRACH

Le champ d’exploitation de pétrole d’El Merk à l’arrêt

PHOTO : DR

M

algré des prix en nette hausse sur le marché des céréales, l’Algérie a finalisé un achat de plus de 700 000 tonnes de blé, nettement plus que ce qui était prévu dans le dernier appel d’offres, tout en optant, encore une fois, pour des origines européennes, probablement françaises et alle- mandes, et en provenance des pays baltes, selon les analystes qui se basent sur le coût élevé des pro- chains chargements.

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) aurait ainsi finalisé un achat de 700 000 à 770 000 tonnes, selon le cabinet Inter-Courtage, cité par l’AFP, alors qu’un autre courtier ayant requis l’anonymat a évoqué 720 000 tonnes, tout comme le cabinet français Agritel. Ce dernier soulignait vendredi que les marchés marquaient une pause hier, cédant environ 2 euros/t sur Euronext en blé, essentiellement sur des prises de profit. L’Algérie aurait finalement acheté un volume conséquent estimé à 720 000 t en blé, malgré des niveaux de prix élevés, estimés entre

275 et 276 dollars/t CAF.

Malgré des origines optionnelles, au regard des prix pratiqués, «le sourcing sera très probablement à 100% européen, réparti entre les pays baltes, l'Allemagne et la France», ajoute Agritel Pour sa part, un courtier interrogé par l’AFP indique que «malgré l’ouverture du cahier des charges algérien aux blés russes, on s’orienterait, a priori vu les prix actuels, vers deux tiers de blé français».

Ainsi, l’Algérie n’a pas encore profité de sa déci- sion d’assouplir son cahier des charges pour le blé et d’autoriser les importations en provenance de Russie alors que les prix du blé russe ont aug- menté peu de temps après, selon l’OAIC cité par Reuters.

La Russie, l’un des plus grands exportateurs de blé au monde, fait pression pour avoir accès au mar- ché algérien, l’un des rares grands importateurs auxquels elle n’avait jusqu’à récemment pas accès.

La France est le principal fournisseur de blé de

l’Algérie, qui le premier marché d’exportation du blé français. «Nous voulons que les Russes soient plus agressifs s’ils veulent pénétrer notre marché du blé», a déclaré l’OAIC.

Il est à rappeler que l’Algérie a assoupli certaines spécifications, permettant aux négociants de pro- poser du blé russe et d’autres blés de la mer Noire dans le cadre d’appels d’offres pour des céréales à plus forte teneur en protéines à partir de sep- tembre.

Elle a changé son niveau de tolérance pour 12,5%

de blé protéiné à 0,5% de dégâts d’insectes dans les appels d’offres de 0,1%, un niveau que la Russie et les autres approvisionnements de la mer Noire ne peuvent généralement pas atteindre.

Moscou a déjà déclaré qu’elle souhaitait que l’Algérie assouplisse davantage sa tolérance aux dommages causés par les insectes – jusqu’à 1% –, mais son blé n’a pas encore remporté un seul contrat d’approvisionnement car ses prix à l’ex- portation augmentent depuis début octobre. Z. H.

EN DÉPIT DE PRIX EN HAUSSE SUR LE MARCHÉ INTERNATIONAL

L’Algérie augmente ses achats en blé

Agriculture

Un milliard de plants mis en terre depuis le lancement du Plan national de reboisement

Plus d’un milliard de plants ont été mis en terre depuis le lancement du Plan national de reboisement (PNR), soit l’équivalent de 825 000 d’hectares (ha) de plantations, dont 300 000 ha en arbres fruitiers, selon un bilan établi par la Direction générale des forêts (DGF), à la veille de la célébration de la Journée nationale de l’arbre le 25 octobre. Initié avec pour objectif l’émergence de systèmes économiques permettant aux populations rurales de disposer de moyens de subsistance, de stabilité et de développement, le PNR, mis en œuvre en 2000, portait sur un objectif global de plantation de 1 245 900 ha sur une période de 20 ans, a indiqué la DGF dans un bilan transmis à l’APS. Cet objectif tracé comprenant le reboisement industriel à base de chêne liège (75 000 ha), le reboisement de production (250 000 ha), le reboisement de protection des bassins versants et de lutte contre la désertification (895 260 ha) et le reboisement d’agrément et récréatif (25 640 ha). Ainsi, le taux de boisement à travers la mise en œuvre du PNR a été relevé de 11% à 13%, a précisé la DGF, qui rappelle qu’en 1962, l’Algérie, sur une superficie initiale de 5 millions d’ha de forêt, ne disposait que de 3 millions d’ha environ, dont 2 millions représentant des vestiges de forêts.

Grâce aux efforts de reboisement et de régénération déployés dans le cadre de plusieurs programmes en vue d’augmenter le taux de couverture végétale naturelle et lutter contre l’érosion, ce patrimoine forestier a été ramené à 4,1 millions d’ha aujourd’hui, note la DGF. Il s’agit notamment du lancement des chantiers populaires de reboisement (CPR) durant les années 1960, de l’initiation du barrage vert durant les années 1970 et 1980, des grands travaux durant les années 1990 et du PNR. Le patrimoine forestier national est composé essentiellement du pin d'Alep (70%), du chêne liège (21%) et d’autres espèces qui s’étalent sur des superficies moindres, comme le cèdre, le chêne vert, le chêne Zeen et Afares, le thuya et l’eucalyptus.

Cependant, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour la reconstitution et l’extension du patrimoine forestier, «la dégradation persiste, notamment par la récurrence des incendies durant la période estivale», relève la DGF. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur la nécessité de redynamiser le Plan national de reboisement ainsi que la relance et la réhabilitation du barrage vert, à travers le lancement d’une vaste campagne de reboisement à travers le territoire national. Avec l’implication de l’ensemble des citoyens et institutions sous le pilotage du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, un programme de plantation de 43 millions d’arbres a été ainsi lancé en 2019. L’ambition affichée est celle de planter durant le quinquennat 2020- 2024 un total de 30 000 hectares en plants forestiers, fruitiers et pastorales en vue de reconstituer les écosystèmes forestiers ayant subi diverses dégradations, notamment les incendies qui ravagent chaque année des superficies importantes. R. E.

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El Watan - Dimanche 25 octobre 2020 -7

ALGER INFO

S U R L E V I F

Au moment où les pouvoirs publics insistent sur l’obligation d’appliquer les mesures d’hygiène pour éviter la propagation de la Covid-19, des ordures sont jetées à proximité d’une école primaire. Où sont les agents de Netcom ? (Photo prise au 20 rue Askri Hacen à Bab El Oued)

PHOTO : H. LYES

INSALUBRITÉ

2 4 H E U R E S

DOSSIER DU FONCIER AADL 2 : IL SERA CLOS EN NOVEMBRE Le dossier du foncier du programme AADL 2 dans la capitale sera clos en novembre, a annoncé vendredi le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la ville, Kamel Nasri.

Lors d’une journée de sensibilisation au référendum sur le projet d’amendement constitutionnel à Chéraga (Alger), M. Nasri a précisé que le problème du foncier du programme AADL 2 dans la capitale avait été réglé ces derniers jours, soulignant que le dossier sera clos le mois prochain.

«Ce n’était pas chose aisée, mais le problème a pu être réglé grâce aux instructions du gouvernement visant la préservation du caractère social de l’Etat à travers la mise à disposition du foncier pour tous les programmes de logement en vue de leur parachèvement», a fait savoir le ministre. Les milliers de souscripteurs AADL

2 dans la capitale ayant versé la première tranche verront ainsi leur vœu se réaliser, a-t-il dit.

BORDJ EL BAHRI : LES COMMERÇANTS EN DEHORS DU MARCHÉ

A Bordj El Bahri, seuls quelques commerçants ont rejoint le marché de proximité au quartier les Ondines.

La plupart des commerçants informels refusent de s’y installer. D’ailleurs, une partie de ce marché a été transformée en parking, tandis que les rues et ruelles des cités de la commune sont squattées par les marchands anarchiques.

A la cité Cosider, ces commerçants ont même bloqué les accès à la cité, obligeant les habitants à faire un grand détour pour rejoindre les cages d’escalier de leurs immeubles.

S’ajoute à cela la bidonvillisation de la cité, car ces marchands ont installé des étals de fortune sous les balcons des résidents. «Ces

étals ne sont autres que des baraques qui enlaidissent notre cité», confie un habitant de la cité, et de dénoncer : «Où sont les pouvoirs publics pour éradiquer ce marché qui a altéré notre cadre de vie ?»

Les habitants de la cité Cosider, lancent pour la énième fois un appel aux autorités compétentes afin qu’elles délivrent leur cité de la mainmise des marchands informels.

Horaires des prières Alger & ses environs Fajr...

Chourouk...

Dohr...

Asr...

Maghreb...

îcha...

05:38 07:05 12:32 15:34 18:01 19:20

GEST-IMMO (AADL)

PRESTATAIRE DE SERVICE OU COQUILLE VIDE ? Q

ue se passe-t-il au niveau des sites AADL ? Il ne se

passe pas un jour où les locataires ne soulèvent pas un problème ayant trait à la gestion de leurs sites d’habita- tion. Une multitude de problème auxquels les habitants ne peuvent pas y remédier.

A chaque fois, la colère des locataires-acquéreurs se lit avec force à travers leurs déclarations qui en disent long sur l’état de leur site et les problèmes auxquels ils sont confrontés sans que cela ne fasse bouger les responsables de la gestion immobilière chargés de cette tâche consis- tant à parer à la dégradation du cadre de vie des locataires acquéreurs dans les sites appartenant à l’AADL. Les cas foisonnent et se ressemblent.

A titre d’exemple, un locataire-acquéreur d’un des sites situé au niveau de la commune d’El Achour avait exprimé sa colère quant à ce qu’est advenu, en matière de gestion immobilière, l’environnement où il réside. Un autre loca- taire de l’AADL de Sidi Abdallah a souligné que «nous sommes livrés à nous-mêmes, nous ne sommes pas consi- dérés comme des locataires-acquéreurs par ceux qui ont la responsabilité de la gestion immobilière de notre site.

C’est une fuite en avant et une démission totale de la part de l’AADL qui n’assume pas son rôle d’administrateur de biens en vertu des textes de lois stipulant les tâches qui sont assignées à cette structure», martèle un père de famille, locataire-acquéreur du site de Sidi Abdellah.

Dans ce sens, les locataires-acquéreurs du site de Sebbala, de Sidi Abdellah ainsi que d’autres sites soulèvent cet aspect en rapport avec les charges qui sont prélevées par la structure de l’AADL sans que cela ne se matérialise par des prestations palpables et concrètes.

Pourtant, dans le chapitre lié aux clauses du contrat, celui- ci stipule que l’AADL déclare mettre à la disposition du bénéficiaire de logement en tenant compte du respect de la réglementation et la législation afférentes et en rapport avec la formule location-vente et le règlement de copro- priété. En se basant sur la décision ministérielle n°144 du 13 avril 2004, ordonnant à l’AADL d’assurer son rôle comme responsable et gestionnaire des biens immobiliers dans les sites qui lui reviennent. Pis encore, le décret n°

83-666 du 12 novembre 1983 fixant les règles relatives à la copropriété et à la gestion des immeubles collectifs est relégué lui aussi aux calendes grecques. Bien que l’entre- prise de gestion Gest-Immo s’inscrit en porte-à-faux des lois régies et n’a jamais communiqué sur les motifs des retards ou la non prise en charge de nombreux sites, des voix s’élèvent quant au rôle réel de cette filiale. «Gest- Immo a-t-elle la politique de ses moyens ou est-ce une coquille vide ?», dit-on. Aziz Kharoum

Préparatifs de la rentrée scolaire

SIDI M’HAMED

● La commission de la wilaya déléguée a effectué une visite d’inspection pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réaménagement des établissements scolaires.

L

a commission chargée du suivi des préparatifs de la rentrée scolaire (2020 /2021) au niveau de la circons- cription administrative de Sidi M’hamed, a effectué une visite de travail et d’inspection dans plusieurs établissements sco- laires de ladite commune.

D’après un communiqué rendu public par la wilaya déléguée,

«la commission poursuit ses sorties sur le terrain afin d’ins- pecter l’état d’avancement des travaux de réaménagement des établissements scolaires au niveau de la commune de Sidi

M’hamed, s’enquérir de près du déroulement des travaux et pallier les manques constatés», souligne le communiqué.

S’agissant des établissements scolaires qui ont bénéficié de travaux de réaménagement et de réhabilitation, le communiqué note «qu’ils ont été, pour la plu- part d’entre eux, réceptionnés et sont de ce fait prêts à accueil- lir les élèves».

En ce qui concerne les autres établissements scolaires, «il sera procédé, dès aujourd’hui dimanche, à l’identification des carences par un bureau d’études spécialisé. Cette dé-

marche permettra de lancer des actions adéquates devant réhabiliter les établissements éducatifs, en tenant compte également des caractéristiques de ces structures, notamment celles qui ont un cachet an- cien. Les interventions doivent prendre en compte cette donne, tout en modernisant ces éta- blissements pour qu’ils soient à la hauteur des besoins des nouvelles générations. Cela va se traduire par l’aménage- ment de grandes cours de jeux, d’espaces pour l’informatique, auquel s’ajoute la dotation de tous ces établissements de

chauffages centraux en rempla- cement des chauffages à gaz qui présentent des dangers sur la santé des élèves», fait savoir le communiqué.

Dans le volet ayant trait à la pré- vention contre la propagation de la Covid-19, la commission a insisté sur l’obligation de mettre en œuvre intégralement le protocole sanitaire, que ce soit pour les élèves ou pour les enseignants. «Il a été mis à la disposition des élèves et du personnel éducatif une quan- tité importante de bavettes, de gel hydroalcoolique ainsi que des appareils pour mesurer la température dans tous les établissements scolaires de la commune», assure notre source.

Il s’agit des écoles Mohamed Amine, Mohamed Ben Zineb, Cheikh Larbi Tabessi, Aissat Idir, Ibn Nass, Ibn Rachik, Ecole El Oumouma, Halima Saadia et l’école Ibn Toumert.

Ce genre de visite de travail et d’inspection aura le mérite d’identifier toutes les lacunes et carences au niveau des éta- blissements scolaire en vu d’or- ganiser une rentrée dans les meilleurs conditions qui soit, particulièrement en cette pé- riode de pandémie. En plus des moyens humains et matériels dégagés pour prévenir la pro- pagation du coronavirus dans le milieu scolaire, il est utile, voir nécessaire, d’organiser des séances de sensibilisation à l’endroit des élèves et des édu- cateurs. Ce travail de sensibili- sation le permettra.

K. Saci Les préparatifs vont bon train

PHOTO : B. SOUHIL

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El Watan - Dimanche 25 octobre 2020 - 8

P U B L I C I T É

La société FERTIAL SPA, fabricant de fertilisants, lance un avis d’Appel d’Offres National Restreint pour la prestation suivante :

Nettoyage des Chenaux et Descentes dʼEau des Halls-Usine ANNABA La Direction Approvisionnements Fertial

Usine Annaba : Route des Salines BP3088 / 23000 ANNABA.

Email : dc.achats@fertial-dz.com Les soumissionnaires intéressés par le présent avis devront soit :

• Nous faire parvenir par mail une copie numérisée du reçu de paiement de 30 000D ZD ; RIB BEA 7700200077770776009449

• Le numéro de l’appel d’offres doit être mentionné dans votre email

Dès la vérifi cation du reçu de la banque, nous vous ferons parvenir en retour de mail le cahier des charges.

L’offre en une seule étape doit comprendre les pièces et documents exigés dans le cahier des charges, scindée en deux (02) parties :

1. Dossier technique 2. Dossier fi nancier

Une liste détaillée des documents à fournir pour le dossier technique et fi nancier est indiquée dans le cahier des charges

Les volets technique et fi nancier contenus dans deux (02) enveloppes distinctes doivent parvenir sous pli cacheté et anonyme à l’adresse ci-après :

Direction Approvisionnements FERTIAL USINE ANNABA

Route des salines BP3088 / 23 000 ANNABA / ALGERIE et doit porter la mention :

« A NE PAS OUVRIR »

AVIS DʼAPPEL DʼOFFRES NATIONAL RESTREINT N° 20105012

La date de dépôt des offres est fi xée le quinzième (15) jour à partir de la date de la 1ère parution de l’avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux soit le 04/11/2020, au plus tard à 12h.

L’envoie des cahiers des charges se fait à partir du lendemain de la première parution de l’avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux jusqu’au 04/11/2020 dès réception de la copie numérisée du reçu de paiement.

La visite des lieux est prévue pour le 26/11/2020 à 10h00.

Les soumissionnaires ayant déposé leurs offres seront contactés individuellement après la séance d’ouverture des plis

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 90 jours.

AVIS DʼAPPEL DʼOFFRES NATIONAL RESTREINT N°20105012 FERTIAL SPA USINE ANNABA

AVIS DʼAPPEL DʼOFFRES NATIONAL ET INTERNATIONAL OUVERT AVEC EXIGENCE DE CAPACITES MINIMALES N°14/2020

La société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz SPA sise à la zone industrielle d’Ain Bouchekif – Tiaret, Algérie NIF N° : 001214042326511, dénommée SAFAV-MB lance un avis d’appel d’offres national et international ouvert, en vue d’une FOURNITURE DE KITS D’AMENAGEMENT CITERNE ANTI INCENDIE SUR CLASS-G BA9 G300

Les personnes physiques ou morales, publiques ou privées, de droit algérien ou entreprise étrangère qualifiées (carrossier algérien, carrossier étranger ou son représentant en Algérie certifié Mercedes Benz Partner) intéres- sées par le présent avis d’appel d’offres peuvent se présenter à l’adresse ci-après :

Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes Benz, secrétariat des commissions des marchés, BP 061, zone industrielle Ain Bouchekif 14040/ Tiaret.

pour le retrait du cahier des charges contre versement de la somme de 20 000,00 DA au compte N°(RIB) 00200108108220029317, intitulé «SAFAV MB Spa», ouvert auprès de la banque BEA.

Les personnes déléguées pour le retrait du cahier des charges doivent se munir des documents suivants :

• Une (01) copie d’une pièce d’identité en cours de validité ;

• Une (01) lettre d’accréditation délivrée par le candidat à la soumission ;

• Une (01) copie du registre de commerce de la société ;

• La copie originale du bon de versement de la somme due.

Les offres comprenant les pièces et documents exigés dans le cahier des charges devront être scindées en trois (03) parties :

• Un (01) dossier de candidature comprenant les documents requis par le cahier des charges ;

• Une (01) offre technique comprenant les documents requis par le cahier des charges ;

• Une (01) offre financière comprenant les documents requis par le cahier des charges.

• Une caution de soumission de 1,5% du montant de l’offre si ce dernier dépasse 250 million de DA Les offres de candidature, technique et financière sont insérées dans trois enveloppes séparées, anonymes et fermées, indiquant sur l’extérieur de chacune, respectivement les mentions suivantes :

«Dossier de candidature - A ne pas ouvrir- Appel dʼOffres N°14/2020, FOURNITURE DE KITS DʼAMENAGEMENT CITERNE ANTI INCENDIE SUR CLASS-G BA9 G300 ».

«Offre technique - A ne pas ouvrir-Appel dʼOffres n°14/2020, FOURNITURE DE KITS DʼAMENAGEMENT CITERNE ANTI INCENDIE SUR CLASS-G BA9 G300 ».

«Offre financière - A ne pas ouvrir-Appel dʼOffres N°14/2020, FOURNITURE DE KITS DʼAMENAGEMENT CITERNE ANTI INCENDIE SUR CLASS-G BA9 G300 ».

Les enveloppes renferment le dossier de candidature, lʼoffre technique et financière doit parvenir sous plis fermé à lʼadresse suivante :

Secrétariat des commissions des marchés,

Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes Benz BP 061, zone industrielle Ain Bouchekif 14040/ Tiaret.

L’enveloppe extérieure doit être strictement anonyme et ne devra comporter que la mention :

« À nʼouvrir que par la commission dʼouverture des plis et dʼévaluation des offres - Appel dʼoffres n°14/2020, FOURNITURE DE KITS DʼAMENAGEMENT CITERNE ANTI INCENDIE SUR

CLASS-G BA9 G300 ».

La date limite de dépôt des offres est fixée 30 jours après la date de la première parution dans les journaux.

La date d’ouverture des plis est fixée sur l’invitation remise conjointement avec le cahier des charges.

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 120 jours.

NB : coordonnées de la personne à contacter : Tél.: 046 24 94 01 ; Email : sec_marche@safavmb.dz

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