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Deux ans après sa naissance

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Du vendredi 19 au 25 février 2021 • N°839 • 21ème année • PRIX : Maroc 8DH - France / Belgique 1,55

Deux ans après sa naissance

• Les manifestants portent des drapeaux

alors qu’ils se rassemblent dans la ville de Kherrata,

le 16 février 2021, marquant le deuxième

anniversaire du début d’un mouvement de protestation de masse en Algérie pour exiger un changement

politique.

10% des transferts 10% des transferts orientés vers orientés vers l’investissement l’investissement

MRE

Directeur de la rédaction : Abdallah El Amrani

(2)

Repères La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 2

Directeur de la Publication : Hamza El Amrani Directeur de la rédaction :

Abdallah El Amrani

Siège Social

22, Rue Ahfir (ex Cannes), Val d’Anfa, Casablanca Technique et commercial

96, Rue Alwahda, Mers Sultan, Casablanca

Tél. : 05 22 47 22 86 05 22 47 34 12 Télécopie/Fax :

05 22 20 29 67 N° de la commission paritaire : H.F/040-06

Rédacteur en chef :

Hamza Abdelouaret

National : Sanae El Amrani

Aziza Mesbahi

Reporters : Mohammed Taoufiq

Bennani

taoufiq.mo@gmail.com

Infographiste : Mohammed Jibril Assistante de direction :

Fatiha Lakmad Photos : AFP / MAP Assistant de la rédaction :

Noureddine Choukry Salima Serghini

Raouya Lachhab (Tanger - Tétouan)

Chroniqueur Jawad Kerdoudi

Correspondant régional Abdelkader Belcadi

Bureau de Rabat GSM : 06 52 02 15 76

D

ans la présen-

tation de cet ouvrage de 173 pages (format moyen), le directeur du Service touristique et des antiquités du Service public palestinien et enseignant à l’université d’Al- Qods, Saïd Al-Natsheh, indique que ce Livre Saint (Rab’aa Al Maghribia) est un chef-d’œuvre rare, d’une valeur religieuse et spirituelle inégalée et l’une des profondes et multiples manifes- tations historiques qui prouvent l’attachement du peuple maro- cain frère à Al-Qods Acharif.

A cet égard, M. Al-Natsheh a fait savoir que "Rab’aa", du sul- tan Abou al-Hassan Al Marini,

"est l’un des legs historiques et culturels marocains dans la ville d’Al-Qods et constitue une partie de ce qu’a donné le Ma- roc à la ville Al-Qods, à travers l’histoire jusqu’à nos jours".

Il a également ajouté que le Maghreb arabe a été lié à la ville d’Al-Qods depuis l’apparition de l’Islam, s’en est suivi la ve- nue de plusieurs marocains et la mise en place à l’ère Ayyou- bide du "Hay Al Maghariba"

(Quartier des Marocains), près de la muraille ouest de la mos- quée Al-Aqsa, soulignant qu’ils avaient plusieurs propriétés et dotations offertes par les sul- tans à leurs sujets résidant à Bayt Al-Maqdiss, en plus des cadeaux et offrandes envoyés

par les sultans du Maroc à Bayt Al-Maqdiss pour faciliter aux Marocains le pèlerinage et la Omra.

L’enseignant universitaire a en outre signalé que la réalité dé- montre qu’Al-Qods est toujours présente dans l’esprit du Maroc, affirmant que le Royaume, gou- vernement et peuple, n’a épar- gné aucun effort pour le soutien de la résistance d’Al-Qods dans

toutes ses causes.

Il a rappelé à en ce sens le Co- mité d’Al-Qods, créé en 1975 à l’initiative de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et qui a été présidé par Feu SM Hassan II et actuellement par SM le Roi Mohammed VI, relevant que le Comité a créé l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif dans l’objectif de "La protection de la ville d’Al-Qods arabo-mu-

sulmane et son patrimoine reli- gieux et civilisationnel", et qui met en œuvre plusieurs projets dans la ville d’Al-Qods.

De son côté, l’auteur de l’ou- vrage a indiqué dans son pré- ambule que ses motivations trouvent source dans la "Rab’aa Al Maghribia", comme l’un des plus importants manuscrits conservés à Al-Qods, dans le musée islamique. "Il était néces-

saire de lui consacrer une étude spéciale", souligne-t-elle.

L’ouvrage comporte trois par- ties, dont la première présente une vue sur l’écriture du Saint Coran et l’évolution de sa calli- graphie, alors que le deuxième traite de la calligraphie dans les Corans marocains à l’ère mérinide et le troisième sur la

"Rab’aa" du sultan Abou al-Has- san Al Marini.

Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif

‘Rab’aa Al-Maghribia conservée à la Mosquée’

Les éditions de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif viennent de publier un nou- vel ouvrage intitulé "Rab’aa Al Maghribia conservée à la Mosquée Al-Aqsa : étude historique sur la calligraphie des Corans à l’ère mérinide", de son au-

teur la chercheuse palestinienne Samar Zaki Bkirat.

• ‘Rab’aa Al-Maghribia conservée à la Mosquée Al-Aqsa’, nouvelle publication aux éditions de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif.

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La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 3

Chronique

La tragédie algérienne

Par Abdelhak Najib

Ecrivain-Journaliste

L

’Algérie d’unique, c’est qu’elle a ceci ne fait pas dans la demi-mesure. Ja- mais. Quelle que puisse être la bêtise, le gouvernement algérien y pousse le bouchon jusqu’au bout, sans crier gare. Souvenez-vous, nous avons eu droit, durant 20 ans, au show Bou- teflika. Un spectacle qui a été émaillé de quelques épisodes d’anthologie, qui sont restés pour la postérité. Des instants rares dans la planète du pouvoir absolu. Des moments inou- bliables et surréalistes, à la fois. Ab- surdes surtout. Vous souvenez-vous quand le dernier président avait arboré son accessoire fétiche pour gouverner tout un peuple muselé ? Là, Bouteflika avait pris du grade. Je dirai même qu’il avait touché à un haut degré d’aberration et d’hilarité conjuguées. Vous souvenez-vous de cette séquence où on lui offre un che- val ? Incroyable, mais vraie. On offre une jument à un fantôme. Mais la bête n’a jamais vu le bonhomme. Elle n’a eu droit qu’à sa photo. Les sbires du régime algérien avaient poussé la rigueur surréaliste dans ses confins.

On a mené le cheval, un peu paumé, je dois le souligner, sur cette estrade, entouré de généraux, de militaires de tous acabits et d’officiels impliqués et appliqués, vers une énorme image.

Même le cheval a halluciné. Com- ment ? Quel affront ? On me dirige vers une image, mais où est le bon- homme ? Ce que le cheval n’avait pas compris c’est que quand on atteint ce stade de sainteté, on peut juste faire balader ses effigies un peu partout dans le pays et rester scotché à son fauteuil comme un enfant avec son joujou.

Il y a aussi cet autre passage tout aussi incroyable, quand on a fait cir- culer sur un engin l’énorme portrait de Bouteflika pour un défilé mili- taire. Vous voyez le truc ! Vous avez des deuxièmes classes par milliers et des officiers et des hauts gradés qui saluent un cadre qui passe. Évi- demment, dans les dictatures qui se respectent comme c’est le cas à Alger, le culte de la personne et les images monumentales font office de gouver- nance. Mais de là à faire entrer dans

la foire, des animaux, les Algériens avaient dépassé là, tout ce qu’on avait pu apprécier dans des régimes satellites de l’ex URSS. Il faut aussi souligner que Saddam, Kadhafi et les autres, ont été cloués au pilori.

Le contrecoup du pouvoir à vie est dangereux. Le retour de manivelle est toujours corsé. Et la chute est constamment inévitable. Pourtant, il faut se résoudre à cette évidence : c’est une idée machiavélique de la part d’un président à vie, qui n’a ja- mais reçu une seule personne durant vingt ans de mandats cumulés. Pas un seul artiste, pas un seul intellec- tuel, pas un seul journaliste, pas un seul cinéaste, pas un seul citoyen.

Le pouvoir isole, disait quelqu’un. Il rend surtout criminel quand il n’est pas assis sur la légitimité et l’amour du peuple.

Bref, celui qui avait exigé qu’on l’appelle Sa grandeur monsieur le président, a poussé la symbolique tellement loin, que le jour où il signe sa démission, il est assis sur son ac- cessoire mobile en gandoura grise.

Comble de l’élégance et du respect pour ce peuple algérien qui a tant enduré et qui n’est pas encore sorti de l’auberge. Ce peuple qui a été mé- prisé par un Bouteflika coupé des ré- alités de son pays. Un président qui voulait être roi. Mais on ne devient pas roi du jour au lendemain surtout quand on gouverne une république bananière. La royauté est une affaire de lien entre un Souverain aimé et un peuple solidaire. C’est une histoire de siècles de légitimité aussi.

Mais, il faut croire qu’il y a des prétentions fatales qui précipitent certaines nations dans le gouffre de l’Histoire, à tout jamais. Cela a été le cas de républiques plus solides et plus légitimes. Et pourtant le rou- leau compresseur de l’Histoire a tout écrasé sur son passage. Vous souvenez-vous de cette phrase ter- rible quand on avait placé Bouteflika sur le trône d’Alger. En s’adressant à un journaliste étranger lui disant qu’il n’est pas là comme président pour élever le peuple et l’aimer. Si le peuple veut rester arriéré, il va le rester. Ce jour-là, il aurait fallu com- prendre le rapport du bonhomme

au pouvoir et à l’exercice de l’État.

Mais, nous avons cru à un moment de la longue marche de l’Algérie voisine, que ce même peuple avait pu dire stop. De manière pacifiste, il avait donné une leçon à l’armée, aux généraux, aux sous-fifres du pou- voir algérien, au clan Bouteflika, aux islamistes qui sont en embuscade…

Le mot d’ordre était simple : liberté et dignité. Comme ces Algériens la méritent cette vie meilleure. Ils ont assez accepté, ils ont assez enduré, ils ont assez donné, mais ils n’ont pas oublié les années noires, les 200 000 morts, les assassinats, les bandes armées, les gangs criminels, les terro- ristes, les répressions à répétition et la confiscation des identités. L’Algé- rie est un pays qui a été sacrifié pour l’hégémonie de la soldatesque, le trafic de carburants, les magouilles idéologiques et démagogiques. Le tout avec une obsession de la part de tous les locataires du Palais de la Moradiya de Benbella à Tabboune en passant par Boumédiène, Bitat, Ben- jedid, Kafi, Zéroual et toute la cliques des généraux derrière. Cette obses- sion se nomme Maroc. Il faut croire que les voisins auraient voulu vivre dans ce pays voisin érigé aujourd’hui en exemple de la stabilité dans tout le monde Arabe. Mais il faut aussi croire qu’il y a des destinées fatales.

Ceci est le diktat de l’Histoire.

Avec la sortie du peuple algérien, on avait réellement cru que le cirque algérien avait bel et bien plié bagage.

Qu’il n’y avait plus de place pour le spectacle dans un pays qui traverse sa pire crise politique et sociale. Nous avons même cru qu’il y avait là une belle occasion d’écrire une nouvelle page pour cette Algérie malmenée par tous ses dirigeants. Nous avons bien cru que les Algériens allaient entamer un nouveau tournant, avec sérénité. Il n’en était rien. Le cirque est plus corsé aujourd’hui. C’est un cirque comique et ridicule avec un metteur en scène dépassé par les événements, monsieur Tebboune qui veut frapper le Maroc de "sanctions économiques". La belle affaire de la part d’un pays exsangue, qui tire la langue, une république désavouée par la communauté internationale et qui essuie camouflet sur camouflet.

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Repères La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 4

I

ntervenant lors d’une réunion virtuelle pour marquer la Journée internatio- nale contre l’utilisation d’en- fants soldats, organisée par le Canada, le Rwanda, l’Uruguay, le Département des opérations de paix de l’ONU et l’Institut ca- nadien Dallaire pour les enfants, la paix et la sécurité, M. Hilale a précisé que "la responsabi- lité première incombe aux Etats membres de protéger tous les enfants, particulièrement ceux réfugiés sur leur territoire, sans distinction d’aucune sorte".

L’ambassadeur Hilale a dé- ploré que "nous assistons mal- heureusement encore à des violations graves des droits des enfants dans de nombreux contextes, y compris dans plu- sieurs camps de réfugiés, où des groupes armés enrôlent des enfants et les séparent de leurs familles, au mépris total de leurs droits fondamentaux".

"Au moment où nous par- lons, des milliers d’enfants

dans le monde sont contraints de prendre part aux conflits", a constaté M. Hilale, en regrettant que "les enfants victimes qui sont forcés ou piégés dans des groupes armés, souffrent d’un large éventail de violations et

d’abus de leurs droits humains, y compris leur droit à la vie, le droit de ne pas être soumis à des violences sexuelles et d’autres formes de torture, le droit à l’éducation et le droit à la liberté de pensée".

Par ailleurs, le diplomate marocain a indiqué qu’en tant que principal pays contributeur de troupes aux Opérations de maintien de la paix des Nations- Unies, le Royaume a "toujours donné la priorité au bien-être et

à la protection des enfants".

Après avoir informé les parti- cipants que le Maroc a endossé les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la préven- tion du recrutement et de l’uti- lisation d’enfants-soldats, peu après la réunion ministérielle de Vancouver de novembre 2017, M. Hilale a affirmé que "la pro- tection de l’enfance a toujours fait partie de la formation pré- déploiement des Casques bleus marocains" participant aux opé- rations de paix onusiennes. Et de préciser que la protection de l’enfance "fait également partie de la formation en mission, afin qu’elle soit adaptée au théâtre de déploiement".

L’ambassadeur a aussi mis en relief "l’attention particulière ac- cordée au développement de la capacité des soldats marocains de la paix à détecter rapidement les signes avant-coureurs de re- crutement et d’utilisation d’en- fants soldats", dans les missions dans lesquelles ils sont déployés et à s’engager à protéger les en- fants à risque.

ONU

Hilale met en garde l’Algérie !

L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, M. Omar Hilale, a souligné que "les États qui abritent, arment, financent et entraînent les groupes armés qui enrôlent des enfants, portent la même responsabilité pénale que ces groupes et doivent

rendre des comptes à la communauté internationale".

• Hilale : "Les Etats soutenant les groupes armés enrôlant des enfants assument une responsabilité pénale internationale".

"L

a conjointe force

du G5 Sahel s’est renforcée en ca- pacités de commandement et de planification, et même en coordi- nation avec les forces partenaires et des opérations conjointes", a souligné M. El-Ghazouani lors du 7è Sommet du G5 Sahel qui s’est ouvert lundi à N’Djamena.

D’après le dirigeant maurita- nien, les opérations militaires conjointes ont significativement contribué à la fragilisation des groupes terroristes, à la recon- quête des territoires et au réta- blissement de l’autorité de l’Etat.

"Pour consolider les acquis, le G5 Sahel continuera à œuvrer pour que ses forces de défense et

de sécurité nationale puissent as- surer pleinement leurs missions régaliennes et pour que la force conjointe continue sa montée en puissance", a-t-il assuré.

A l’issue des travaux de N’Dja- mena, la présidence en exercice du G5 Sahel reviendra au pré- sident tchadien Idriss Déby Itno, qui succède au président mauri- tanien Mohamed Ould El-Gha- zouani.

Lors de l’ouverture du som- met, le président Déby a plaidé pour un mandat onusien de la force conjointe du G5 Sahel afin d’intensifier la lutte contre les groupes terroristes.

"L’élan de mobilisation des Etats du G5 Sahel doit être sou- tenu et renforcé par l’ensemble de

la communauté internationale.

Ce soutien est même vital car il y va de l’avenir de toutes nos nations", a insisté le chef de l’Etat tchadien.

Le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, conduit une délégation représentant SM le Roi Mohammed VI à ce Sommet de deux jours, axé notamment sur les efforts anti-terroristes, les questions de développement au service des peuples, ainsi que sur l’évolution des actions du G5 Sahel.

Le Tchad, qui assure la prési- dence tournante du G5 Sahel du- rant cette année, veut impulser, en concertation avec ses parte- naires, une nouvelle dynamique en mettant le G5 Sahel au service du peuple.

Lutte anti-terroriste au Sahel

Un bilan positif pour 2020

Le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, a dressé un bilan positif concernant les actions sécuritaires de la

force conjointe du G5 Sahel en 2020.

• Mohamed Ould El-Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel .

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La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 5

Chronique

Saint Valentin et Sainte Covid

L

e 14 février 2021 : la fête de la Saint Valentin ne ressemble plus à la fête traditionnelle des amoureux, de l’amour. Cette tra- dition des pays anglo-saxons qui n’a connu que tardivement son réel déve- loppement dans les autres pays du globe. D’origine incertaine, la Saint Valentin serait ancrée dans l’histoire de la Rome antique. En "païens", les romains fêtaient les Lupercales du 13 au 15 février. C’était une fête de purification symbole de partage où un sacrifiait un bouc dans une grotte pour symboliser la fertilité. Elle était aussi donnée en l’honneur du dieu des troupeaux et des bergers et mar- quait la fin de l’hiver. En 494, le pape Gelas 1er va interdire cette fête. Il prend le Saint Valentin comme Saint patron des amoureux et instaure une journée pour lui rendre hommage : le 14 février !

L’origine de cette fête est "politique".

Il est donc utile de s’instruire par rap- port à ce que nous fêtons : Valentin de terni, plus connu sous le nom de Saint Valentin est un moine qui a refusé de se soumettre à l’empereur Claude II Le Gothique. A l’époque, l’empe- reur Claude II voulait interdire le mariage pour éviter que les hommes soient tentés de rester avec leurs fian- cées plutôt que de partir à la guerre.

L’époque l’emporte sur le lyrique.

La force sur la douceur. Valentin de Terni continua de marier des couples et défia l’autorité de l’empereur. Il fût alors emprisonné ! C’est là qu’il ren- contra la fille de son geôlier : Julia, une jeune fille aveugle. Elle demanda à Valentin de lui décrire le monde. A force de rencontres et d’échanges, ils tombent amoureux jusqu’à ce qu’un miracle se produise : Julia retrouva la vue ! Ce miracle fût partagé et raconté partout. Si bien que Claude II Le Go- thique, qui n’aimait pas les chrétiens, décida de condamner à mort Valentin de Terni. Il est alors devenu martyr et sera considéré comme le Saint Valen- tin par le pape Gélas Ier qui décida de mettre à l’honneur chaque 14 février, en 494. Voilà ! L’histoire est tragique, tout de même.

Les versions divergent et les avis sont repartis quant à l’origine de cette fête aujourd’hui joyeuse. L’année en

cours renoue avec la portée tragique et le sort malheureux de l’auteur de la fête annuelle. La deuxième année de la Covid (19 ?) rend hommage à l’amour sous le signe de la réticence.

On va le fêter quasiment à huis clos, avec un minimum de fleurs et de ca- deaux. On va se laver les mains (sales à cause du liquide désinfectant), on va se récompenser mutuellement de l’amour partagé au temps de la pan- démie. On va survivre pourtant à la mélancolie régnante. On va défier la mort par l’amour. On va fêter l’amour même en solo. Rien ne nous empêche- ra de s’aimer à fond. Car seul l’amour nous sauve de sombrer dans l’abîme.

L’amour nous élève, nous sublime, nous humanise, nous réalise.

Chaque année, le 14 février, c’est la même rengaine. Les couples s’adonnent à des activités plutôt cli- chées quand d’autres n’y accordent aucune espèce d’importance. Mais, la Saint-Valentin sous la Covid ne serait- elle pas une tradition réinventée de toute pièce ? Ne serait-elle pas vue au- trement, vécue autrement ? Les crises réhabilitent les stéréotypes et leur donnent un autre goût. Aujourd’hui, pas d’apéritif dans un bistrot à cock- tail ni de tête à tête au restaurant en temps de Covid. La Saint-Valentin va certainement se réduire à un classique dîner à la maison ou à une rose rouge posée sur l’oreiller. On va devoir don- ner un peu de saveur à nos soirées. On va sortir de la coquille routinière. Car tous les ans c’est un peu la même his- toire avec la fête des amoureux. Il y a ceux qui trouvent ça ringard, et ceux qui en font un rendez-vous sacro- saint. Et puis il y a les célibataires et les malheureux de l’amour (les déçus) pour qui Saint-Valentin rime avec

"tintin", et à qui ces débordements de sentimentalité donnent la nausée.

Ceux-ci tournent tout ce théâtre en dé- rision. C’est gamin et ado. Ces gens-là nous sortiront la langue pour se man- quer de la fête célébrée avec autant de réserve que d’isolement. Il se doit qu’on s’offre des bavettes en rose et guise de cadeaux ! Il se peut qu’on se souhaite joyeuse saint Valentin sans bisou ni câlin. Mais il se peut que cette fête nous réanime, nous sauve de cette espèce de dépression collective qui pèse lourdement sur nos têtes sans qu’on y accorde de l’importance. Il se peut aussi que le 14 février soit un

moment d’amnésie volontaire qui dif- fère le chagrin et reporte les mesures sanitaires ! Une seule chose est sûre : la fête des amoureux se déroulera dans des conditions inédites. Mais elle aura lieu. L’amour pendant les épidé- mies et les guerres s’avère plus vrai, plus authentique et plus intense que jamais.

Quand on regarde la société maro- caine de près, on constate tout de suite que les individus ont été castrés, mal castrés même. L’amour côtoie, au ni- veau du langage surtout, la violence.

On l’exprime avec des formules de conflit, de guerre, de haine, d’inimitié et d’antipathie. Il relève d’ores et déjà de l’indicible. Rares sont les gens qui arrivent à l’accepter et à l’exprimer dans les règles de l’art. Les expres- sions disant cet amour violent, mor- tel et destructeur sont légion : "Il est tombé en elle", "il dévore les jantes pour elle", "il meurt en elle", "il est en- chaîné en elle", "c’est un raisin : pour décrire un homme galant". Et dans le chaos de cette société de castration, le mariage ne rime pas avec l’amour.

L’époux ne doit jamais exprimer son amour envers sa femme. Ça nuit à sa virilité, à son statut d’homme, de maître absolu, à sa force qui va. C’est un sentiment de honte qui s’empare des hommes dont les femmes expri- ment un amour fou dans le cadre de la relation dite légale. Les hommes attribuent même des sobriquets

"drôles" et déplacés à leurs épouses pour éviter de dire "mon épouse",

"ma femme", "ma chérie" (ce dernier mot est ineffable bien sûr). L’amour est un gros mot dans une société où les gens sont élevés dans l’ambiance de la violence verbale. Aucune "phi- losophie de la caresse", aucune édu- cation sexuelle, aucune "psychologie de la douceur". L’Autre est un mal, un mâle. La pudeur guette les sentiments les plus naturels, les plus légitimes, les émotions les plus humaines, pour céder la place à un sérieux belliqueux prisé par les gardiens de la morale et la police manichéenne strictement désuète. Ecoutons donc Cioran dire à bon escient comme s’il nous mettait en garde contre cette communauté frus- trée et du coup hostile : "Méfiez-vous de ceux qui tournent le dos à l’amour, à l’ambition, à la société. Ils se vengent d’y avoir renoncé." Joyeuse Saint Va- lentin.

Par Mounir Serhani

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Repères La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 6

D

ernier épisode

en date de "la fuite en avant" pratiquée par le régime des généraux pour assurer son maintien et sa sur- vie. Une campagne médiatique incendiaire, s’en prenant de manière indigne et abjecte au Royaume du Maroc et à ses symboles sacrés, prolonge et déploie, à travers certains mé- dias de services, des provoca- tions et des agitations militaires dans des zones frontalières de l’est et du sud-ouest, soulignent les signataires d’une pétition dont copie est parvenue à la MAP.

Pareille situation participe d’une culture de conflictualité et ne peut que préoccuper quant aux conditions de la stabilité, de la paix et de la sécurité au Maghreb et en Sud-Méditerra- née, préviennent les lanceurs de l’appel, estimant que tout ater- moiement de l’UE, "dont la res- ponsabilité est engagée à l’égard de la Méditerranée", risque de

"jouer le jeu de vieux généraux algériens, arc-boutés sur la rente gazière et adeptes de la poli-

tique de la terre brulée".

Cette fuite en avant d’un régime militaire algérien aux abois, et dont le pouvoir est finissant, risque d’embraser la région Sud-méditerranéenne et la faire entrer dans une spi- rale de violence sans fin dont ni le Nord, ni le Sud ne sortiront indemnes, soutient l’appel. Les signataires précissent égale- ment que ce régime est délégi- timé, du fait de son passif, par une large dynamique sociale contestataire, mobilisée autour d’un ordre nouveau, un sys- tème fondateur de l’État de droit, des libertés et de la démo- cratie.

"Ce qui est en cause, c’est la fin de la spoliation de l’indé- pendance et de la confiscation des ressources nationales. C’est aussi les fondements et l’articu- lation d’un nouveau projet de société, adossé à un référentiel de liberté, de justice sociale, de pleine citoyenneté, assurant la dignité, le progrès social et le bien-être de tous", ajoutent les signataires de cet appel.

Les vieux généraux au pou-

voir, depuis 1962, en Algérie qui ont spolié l’indépendance du pays et confisqué ses res- sources, en une prédation gé- néralisée, ont choisi l’option guerrière pour détourner l’at- tention des Algériens des vrais problèmes du pays, observe le texte, soulignant que "le peuple algérien réclame aujourd’hui une autodétermination pour l’installation d’un Etat civil, d’une démocratie réelle et d’une classe politique auto- nome et responsable".

Ce sont là des éléments né- cessaires d’une société civile agissante, d’une économie libre et transparente, d’une diversité culturelle qui respecte les diffé- rences et d’une politique ma- ghrébine de voisinage porteuse d’espoir, relève ce document.

Il souligne en outre que "si le plan d’autonomie sous souve- raineté marocaine est considéré par tous comme une solution crédible, durable et juste pour clore, sous l’égide de l’ONU, la question du Sahara marocain, alors il est urgemment indiqué que l’Union européenne recon- naisse à son tour, à l’instar des

Etats-Unis, la souveraineté marocaine sur son Sahara, pour lancer concrètement les négo- ciations sur cette autonomie et marquer la fin de cet état de guerre qui dure depuis 45 ans".

Cet appel à la raison et à la responsabilité en Sud-Méditer- ranée a été signé par le journa- liste, président de la Fédération marocaine des médias (FMM) Kamal Lahlou, le journaliste, professeur universitaire Musta- pha Sehimi, le journaliste-écri- vain, ex-président de la Fédéra- tion marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), président de la Confrérie des compagnons de Gutenberg et directeur géné- ral de l’Agence marocaine de presse Khalil Hachimi Idrissi, et la journaliste, ex-présidente de la FMEJ, directrice du Reporter, Bahia Amrani.

Il a également été signé par la journaliste, fondatrice du Groupe Eco-médias, ex-rédac- trice en chef de l’Economiste, Nadia Salah, la journaliste, ex-DGA de 2M, conseillère en communication, Samira Sitail, la journaliste, membre du Conseil national de la presse,

Touria Souaf et le journaliste, ex-membre de la HACA et pré- sident du Comité international de soutien au peuple palesti- nien relevant de l’organisation de solidarité afro-asiatique, Talaa Saoud Al Atlassi.

Le journaliste, membre du Conseil national de la presse, président de la Fédération ma- rocaine des éditeurs de jour- naux (FMEJ), Noureddine Mif- tah, le professeur universitaire, fondateur du Groupe Eco-mé- dias, membre du Conseil natio- nal de la presse, président de l’Association nationale maro- caine des éditeurs (ANME), Abdelmoneim Dilami, le jour- naliste, président du Conseil national de la presse, Younes Mjahed le journaliste, ex- membre de la HACA, directeur de quid.ma, Naim Kamal, le journaliste, membre du Conseil national de la presse, président de l’OJD Maroc, Mohamed Sel- hami, le journaliste, fondateur de Sapress, président de Pro- mopresse, Mohamed Berrada, et le journaliste, fondateur d’Al Ahdath Al Maghribia, Moha- med El Brini, ont également signé ce document.

Sud-Méditerranée

L’UE doit agir face aux menées aventuristes des généraux d’Alger

Une pléiade de journalistes marocains a appelé, mardi 16 février, l’Union européenne (UE) à agir avec célérité pour remédier au climat de tension durable qui s’est installé en Sud-Méditerranée, suite aux "menées aventuristes" des généraux d’Alger "qui fini-

ront un jour par mettre toute la Méditerranée à feu et à sang".

• Des journalistes marocains appellent l’UE à agir face aux "menées aventuristes" des généraux d’Alger.

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Repères La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 7

Par Bernard Lugan In Le360

L

a seule question que doit se poser l’historien est de se demander pourquoi les brillantes prin- cipautés de Tlemcen à l’ouest et de Bougie (Béjaïa) à l’est, ne constituèrent pas les matrices de l’Algérie, alors que Fès et Mar- rakech ont créé le Maroc.

Auteur d’un livre intitulé

«Au temps des grands empires maghrébins. La décolonisation de l’histoire de l’Algérie», l’his- torienne algérienne tlemcénite Fatima-Zohra Bouzina Oufriha explique ainsi le but de son tra- vail:

«C’est le rôle du Maghreb cen- tral que je cherche à ré-apprécier par rapport à une lecture, par- tiale et biaisée, une interpréta- tion de l’histoire qui pour moi est coloniale, dans la mesure où systématiquement, le rôle du Maghreb central qui deviendra l’Algérie est escamoté au profit du Maghreb extrême qui de- viendra le Maroc (…) Derrière cette lecture biaisée et partiale, il y a la thèse coloniale (…) qui pose que l’Algérie n’a jamais existé. C’est toujours le Maroc que l’on met en exergue.» (Fati- ma-Zohra Bouzina Oufriha, Al- geria-Watch)

Ces quelques lignes résument la question posée par le titre de ma chronique d’aujourd’hui.

Fatima-Zohra Bouzina Oufriha semble en effet cultiver elle aussi ce complexe historique qui interdit régulièrement aux his- toriens algériens de regarder en face leur passé.

Y aurait-il donc une «lecture, partiale et biaisée», une «inter- prétation coloniale» de l’histoire à simplement constater que si le Maghreb central a bien existé, sa

capitale, Tlemcen, n’a pas unifié, n’a pas créé l’Algérie?

La seule question que doit se poser l’historien est de se demander pourquoi les bril- lantes principautés de Tlemcen à l’ouest et de Bougie (Béjaïa) à l’est, ne constituèrent pas les ma- trices de l’Algérie, alors que Fès et Marrakech ont créé le Maroc.

Serait-ce dénigrer l’Algérie que de poser ces questions et de simplement constater qu’avec les Almoravides, les Almohades, les Saadiens, les Mérinides et les Alaouites, le Maroc déve- loppa des empires s’étendant à certaines époques sur tout le Maghreb, l’Espagne et jusqu’à Tombouctou, quand Tlemcen et Bougie ne dépassèrent pas le stade de principautés, certes brillantes, mais qui n’eurent pas de prolongements étatiques mo- dernes?

La réponse à cette question est pourtant claire: prises en étau entre le Maroc et Tunis, l’auto- nomie de Tlemcen et de Bougie ne fut que ponctuelle, ces deux cités dépendant constamment

des hauts et des bas de leurs puissants voisins.

Voilà pourquoi Tlemcen et Bougie n’eurent pas un destin comparable à celui de Fès et de Marrakech, lesquelles furent des capitales d’empires.

Reprenons donc rapidement l’histoire de la région. Au début du XIIIe siècle, maîtres de tout le Maghreb, les Almohades dé- léguèrent le pouvoir local à des gouverneurs. Celui d’Ifrikiya, province s’étendant approxi- mativement de Constantine à la Tripolitaine, fut Mohammed ben Abou Hafs, d’où le nom Hafside. Ce Berbère Hintata (groupe Masmouda), était le fils d’Abou Hafs Omar, compa- gnon d’Ibn Toumert, le fonda- teur de la puissance almohade.

A l’ouest, Yaghmorasan ben Zayan, d’où Zianide, Berbère de la tribu des Beni Abd el- Wad, fut nommé gouverneur de Tlemcen.

Durant la période de déca- dence de l’empire almohade, ces gouverneurs prirent leur autonomie et ils fondèrent cha-

cun une dynastie. Les Hafsides (ou Hafçides) régnèrent ainsi à Tunis et à Bougie de 1229 à 1574, les Zianides (ou Abd el-Wa- dides), à Tlemcen de 1235 (1240) à 1554.

Durant ces époques, Bougie fut en quelque sorte «à cheval»

entre Tunis et Tlemcen, regar- dant à la fois vers l’Orient et vers l’Occident. Quant au royaume de Tlemcen, il fut pris en tenaille entre le Maroc des Mérinides (1258-1420) à l’ouest et Tunis à l’est, réussissant à certains mo- ments à desserrer leur étreinte, mais devant le plus souvent la subir.

Voilà pourquoi Tlemcen ne fut pas la matrice de l’Algérie car, durant près de huit siècles, de 790 à 1554, elle fut quasi constamment sous influence ou sous domination marocaine.

Sauf durant quelques décen- nies à la fin du XIVe siècle et au début du XVe. Mais, durant ses plages d’indépendance, Tlem- cen ne réussit pas à dépasser le stade de la principauté, n’étant à aucun moment en mesure d’uni- fier le Maghreb central.

Pourquoi Bougie et Tlemcen n’ont- elles pas créé l’Algérie alors que Fès et Marrakech ont fondé le Maroc?

L

e ministre de la Communication, Ammar Belhimer a exprimé pu- bliquement cet appui dans une interview accordée au quotidien Echorouk dont des extraits sont publiés sur le site du journal.

Une sortie largement réservée à la «menace» en provenance du Maroc. Le responsable gou- vernemental a saisi cette tribune pour réitérer ses accusations contre le royaume, soulignant que son pays fait face à une série de cyberattaques qui seraient l’œuvre de pirates marocains et israéliens, sans pouvoir étayer ses accusations.

Belhimer a annoncé que le Maroc s’est procuré des pro- grammes d’espionnage israé-

lien qu’il utilise pour menacer la sécurité de son pays. Pour étayer ses dires, le ministre a affirmé que le site d’Echourouk

online, appartenant au même groupe que la chaîne TV, a subi une série de cyberattaques et ce, depuis l’intervention des Forces

armées royales à El Guerguerate du 13 novembre.

La semaine dernière, le mi-

nistre de la Communication a prétendu que Rabat aurait

«recruté de centaines d’agents»

pour déstabiliser son pays.

Dérapage d’Echourouk TV

La médiocratie algérienne

Faisant fi de l’article 123 de la loi organique de l’information de 2012 qui sanctionne par des amendes financières toute atteinte à un chef d’Etat étranger, le gouvernement algérien

vient d’apporter une caution symbolique au dérapage de la chaîne Echourouk TV.

• Ammar Belhimer, ministre de la Communication.

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Lignes rouges

A

quelques heures

de l’expiration vendredi soir du délai qui lui a été donné par la justice pour se rendre volontairement en pri- son et commencer à y purger sa peine, l’artiste catalan Pablo Ha- sel a confirmé qu’il n’avait nul- lement l’intention d’obtempérer et qu’il comptait au contraire continuer à défier le pouvoir central.

"Ils devront venir m’enle- ver et cela servira aussi à dépeindre l’État sous son vrai visage, celui d’une fausse démocratie", a-t-il déclaré à l’AFP au téléphone de son do- micile de Lérida, une ville de l’Ouest de la Catalogne.

La polémique a éclaté après sa condamnation à neuf mois de prison pour des tweets dans lesquels il qualifiait no- tamment les forces de l’ordre espagnoles de "mercenaires de merde", les accusait de torture et d’assassinats et s’en prenait également à la mo- narchie.

Reconnu coupable d’apologie du terrorisme, ainsi que d’in- jures et calomnies à l’encontre de la couronne et de l’Etat, le rappeur affirme qu’il ne permet- tra pas qu’"ils (les responsables politiques) me dictent ce que je peux dire".

L’affaire est devenue une véri- table épine dans le pied du gou- vernement de gauche et surtout de sa principale composante, le Parti socialiste, d’autant qu’elle se produit à l’approche des élec- tions régionales de dimanche en Catalogne.

Plusieurs manifestations par- fois tendues en soutien au rap- peur ont eu lieu ces dernières semaines à Madrid et Barcelone, tandis que plus de 200 person- nalités du monde culturel his- panophone, dont le réalisateur Pedro Almodóvar et l’acteur

Javier Bardem, ont signé une tri- bune en sa faveur.

Les signataires de ce texte affirment que cette condamna- tion constituait une "épée de Damoclès" au-dessus de tous les artistes et accusent l’Espagne d’agir comme "la Turquie ou le Maroc".

Le propre partenaire du parti socialiste au sein de la coalition gouvernementale, le parti de gauche radicale Podemos, a, lui aussi, réitéré son opposition à la condamnation de Pablo Hasel.

Sur la défensive, l’exécutif a promis lundi "une réforme"

pour que les "excès verbaux commis dans le cadre de mani- festations artistiques, culturelles ou intellectuelles" ne relèvent pas du droit pénal et ne se tra- duisent plus par des peines de prison.

La porte-parole du gouverne- ment, Maria Jesus Montero, a également reconnu mardi "un manque de proportionnalité"

dans la peine infligée au rap- peur.

Condamnation d’un rappeur en Espagne

Le gouvernement embarrassé

Le cas d’un rappeur condamné à une peine de prison pour des tweets attaquant la monarchie et les forces de l’ordre continuait vendredi 12 février d’empoison-

ner le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez.

T

errifié par le carac- tère agressif et cri- minel de ces actes, M. Altamirano a déposé plainte via son avocat auprès du juge d’instruction du tribunal de Malaga, a-t-on appris auprès du plaignant.

«Les faits sont extrêmement graves car ils constituent des menaces très sérieuses contre mon client M. Altamirano qui est menacé de mort», précise l’avocat dans sa plainte, notant que les po- sitions et les déclarations du poli- tologue espagnol sur la question du Sahara marocain sont derrière la réaction de ces deux éléments du polisario.

La défense du politologue es- pagnol réclame des poursuites à

l’encontre de ces individus pour menaces de mort et diffamation.

«Face aux victoires diplomatiques engrangées par le Maroc et suite aux derniers évènements qui confortent la position du Royaume concernant ses provinces du sud, le polisario fait usage de la vio- lence et des menaces dans une vaine tentative d’intimider les voix qui disent la vérité sur la si- tuation du Sahara», a souligné M.

Altamirano dans une déclaration à la MAP, ajoutant que les auteurs de ces menaces doivent être pour- suivis par la justice en Espagne ou ailleurs.

«En tant que défenseur de la paix dans le monde, j’ai exprimé ma position concernant la ques- tion du Sahara. J’ai dis et redis que le polisario est à la dérive et il ne représente pas les Sahraouis», a-

t-il affirmé, précisant que "ces dé- clarations dérangent le polisario et ceux qui le soutiennent, notam- ment en Espagne et mettent à nu leurs mensonges».

Ces menaces reflètent le déses- poir qui s’empare des sbires du po- lisario et de leurs dirigeants et les méthodes criminelles dont usent ces mercenaires qui s’adonnent à des actes lâches pour détourner l’attention sur l’échec de la thèse séparatiste.

La dernière manifestation de cette propension au crime est l’attaque odieuse perpétrée en no- vembre contre le Consulat du Ma- roc à Valence, un acte abominable qui a été condamné à la fois par le gouvernement espagnol, l’exécutif régional de Valence et toutes les forces politiques en Espagne.

Menacé de mort par le polisario, un politologue espagnol saisit la justice

Menaces de mort et diffamation

Le politologue espagnol Pedro Ignacio Altamirano, connu pour ses posi- tions défendant la marocanité du Sahara, a reçu des menaces de mort via

les réseaux sociaux, proférées par deux forcenés du polisario.

• Pedro Ignacio Altamirano.

• Pablo Hasel.

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Lignes rouges

L

e mouvement, qui compte des mil- liers de membres, a choisi de partager les problèmes et les aspirations de la ville, via les réseaux sociaux (Facebook), moyen de vigilance citoyenne, dans le but de faire cesser les nuisances, pointer les respon- sabilités, apporter des proposi- tions concrètes et contribuer au développement local.

Le recours aux réseaux so- ciaux était une réaction logique de certains Casablancais sou- cieux de l’avenir de leur ville, notamment pour ce qui est de la gestion locale, de la propreté et des infrastructures de base.

Les réseaux sociaux offrent, en effet, une bonne opportunité à l’ensemble des citoyens et à la société civile pour s’exprimer librement et faire entendre leur voix.

A travers différentes contribu- tions (textes, photos et vidéos), le mouvement ambitionne d’agir de manière positive et citoyenne pour faire part des dysfonc- tionnements, des failles et des

maux dont souffre la capitale économique dans la perspective d’aider à y trouver les remèdes appropriés et inciter les déci- deurs à prendre les mesures qui s’imposent.

Casablanca souffre, en effet, d’un déficit de gouvernance et patauge dans un grand nombre de dysfonctionnements qui touchent tous les secteurs vitaux de la ville: propreté, transport, occupation de l’espace public,

état des espaces verts, des chaus- sées et des trottoirs, assainisse- ment et éclairage public, comme souligné par la fondatrice du groupe Mouna Hachem.

"Partant de là, il était impos- sible d’assister impuissants, sans soulever au moins devant l’opinion publique, les diffé- rents problèmes de gestion en espérant leur règlement dans le cadre d’une démocratie partici- pative", a confié à la MAP, Mme

Hachem, écrivain et férue d’his- toire et de patrimoine.

Dès le départ de sa création, un noyau dur s’est formé autour du groupe avec pour co-admi- nistrateur de la première heure, un spécialiste en sociologie ur- baine, Ahmed Hamid Chitachni, a-t-elle rappelé.

Aujourd’hui, le groupe compte, selon elle, quelque 250.000 membres, de tous mi-

lieux socio-professionnels, en progression continue, avec pour combat collectif le bien-être dans une métropole en perpétuelles mutations socio-économiques.

Les principaux objectifs et missions de ce mouvement consistent d’abord à fédérer les Casablancais loin de tout calcul partisan et de tout slogan mar- keting déphasé avec la réalité vécue et observée au quotidien, et dénoncer ensuite les distor- sions et le déficit de la gouver- nance locale, a expliqué Mme Hachem.

L’objectif escompté vise aussi à faire entendre la voix citoyenne des laissés pour compte, à dé- noncer toutes formes d’incivilité et à contribuer de façon partici- pative au bien-être collectif, a-t- elle ajouté.

Le groupe, qui s’est fait une réputation au fil du temps, jouit désormais d’une certaine influence auprès des décideurs, et est suivi par les médias, les élus et divers responsables qui

"n’hésitent pas de temps en temps à satisfaire les doléances des citoyens", s’est félicitée Mme Hachem.

"Save Casablanca"

Des lanceurs d’alerte qui ne lâchent rien

Face à la multitude de problèmes liés à la gestion locale des affaires de la capitale économique, est né sur les réseaux sociaux un groupe baptisé "Save Casablanca" qui s’assigne pour objectif

fondamental la défense du patrimoine et de la mémoire de la ville.

• ‘Piétons n’abusez pas quand même y’a un peu de trottoir... !’ Quartier Belvédère.

Cette photographie montre une

vue aérienne d’Athènes et de la

colline de l’Acropole après une

forte chute de neige, à Athènes, le

17 février 2021.

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Lignes rouges

"L

es Etats-Unis ont récemment reconnu, et la nouvelle administration Biden l’a confirmé, la marocanité du Sahara, permettant ainsi d’ouvrir la voie à une résolution pérenne et juste d’un conflit qui n’a que trop duré dans la région. Pour être véritablement du- rable, cette démarche doit s’inscrire dans une approche résolument multi- latérale dans laquelle la France, mais aussi l’Union Européenne, doivent prendre toute leur part. Une dyna- mique a été initiée et ne doit pas re- tomber », a affirmé l’ancien porte-pa- role du gouvernement français dans une déclaration parvenue jeudi à la MAP.

Le député français a formé, dans ce contexte, le souhait que "la France, al- liée et partenaire stratégique historique du Maroc, puisse œuvrer pour lever les dernières résistances qui sont encore présentes, tant chez ses partenaires eu- ropéens qu’auprès des pays voisins du Maroc".

Selon Benjamin Griveaux, "la question de la normalisation de la situation au Sahara est centrale à double titre. Elle est d’abord indispensable à la stabilité

régionale et à la sécurité de l’ensemble de la zone sahélo-saharienne auxquelles le Maroc a beaucoup contribué, en particu- lier dans la lutte constante contre certains groupes djihadistes". "La reconnaissance de la marocanité du Sahara est également une chance pour les populations locales et les provinces du Sud marocain en termes de développement économique", a-t-il affirmé.

"La ville portuaire de Dakhla en est le symbole et dispose de tous les atouts pour se hisser au niveau de développe- ment que connaissent d’autres grands centres économiques et industriels maro- cains", a souligné l’ancien ministre fran- çais, affirmant que "le Maroc est déjà en première ligne de la transition verte à l’échelle du continent africain et son sa- voir-faire comme son expertise sont una-

nimement reconnus".

"Dakhla dispose de tout le potentiel nécessaire pour devenir, à moyen terme, la grande plateforme continentale de la transition écologique", a-t-il encore dit, avant de conclure que "la France et l’Union Européenne ne doivent pas man- quer ce rendez-vous important pour le Maroc et l’ensemble de la région".

Marocanité du Sahara:

La France, alliée historique du Maroc

La France, alliée et partenaire stratégique historique du Maroc doit s’inscrire dans la dynamique enclenchée par la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, estime Benjamin Gri-

veaux, député de Paris, co-fondateur de En Marche (Majorité présidentielle).

D

ans une déclara-

tion à la MAP, en marge de sa visite à plu- sieurs centres de vaccination dans la région de Béni Mellal- Khenifra à l’occasion du lance- ment de la campagne nationale de vaccination, M. Ait Taleb a expliqué que suivant la cadence avec laquelle se déroule l’opé- ration de vaccination jusqu’à présent et conformément au plan tracé pour son déroule- ment, l’objectif à atteindre lors des 3 à 5 prochains mois est de vacciner environ 30 millions de citoyens marocains, soit 80 % de la population et de parvenir à une immunité collective, ré- duisant ainsi les effets négatifs induits par la propagation de la pandémie et assurer un retour à

la vie normale.

Le Maroc, grâce aux Hautes Orientations et à la Vision éclai- rée de SM le Roi Mohammed VI a été en mesure, depuis le lancement de la campagne na- tionale de vaccination, de four- nir tous les moyens logistiques, techniques et organisationnels et d’acquérir des quantités très importantes de deux types de vaccin anti-Covid, a fait savoir le ministre de la Santé, souli- gnant que l’opération de vac- cination se déroule "dans des conditions favorables".

À cet égard, il a mentionné que l’opération de vaccination a concerné, à ce jour, plus d’un million de citoyens marocains, précisant que ce rythme aug- menta au fur et à mesure avec

l’augmentation des lots de vac- cins attendus dans la mesure où l’opération d’administra- tion de la deuxième dose du vaccin débutera vendredi pro- chain.

La visite dans la région de Béni Mellal s’inscrit dans le cadre du suivi du déroulement de la campagne nationale de vaccination, et à assurer le suc- cès de cette importante opéra- tion pour un retourner à la vie normale et surmonter les réper- cussions engendrées par la pro- pagation du Virus a-t-il dit.

D’autre part, et au sujet d’autres types de virus, le ministre a expliqué que le Maroc mène une surveillance génomique pointue de toute nouvelle souche de ce virus à

travers quatre centres qui sou- mettent un rapport hebdoma- daire à cet égard, déplorant l’enregistrement récemment de trois cas du variant britannique au Maroc, réfutant, toutefois, la détection au Royaume de toute autre souche, y compris celle sud-africaine.

De son côté, le délégué pro- vincial de la Santé à Béni Mel- lal, Khalid Barhal, a salué les résultats obtenus dans le cadre de l’opération de vaccination au niveau régional, indiquant le nombre total des personnes vaccinées a dépassé les 20 mille à ce jour.

L’opération a connu une ac- célération progressive de son rythme, dans la mesure où la région compte actuellement 46

stations de vaccination opéra- tionnelles.

La visite du ministre de la Santé a concerné le centre de santé urbain du premier niveau d’Ouled Hamdane, (Province de Béni Mellal), le centre de santé rural de deuxième niveau à Bardia (province de Fqih ben Saleh), le centre de santé rural de niveau 2 à Ouled Azzouz, le centre de santé urbain du pre- mier niveau à Zaitouna (Khou- ribga).

Au cours de cette visite, le mi- nistre, qui était notamment ac- compagné, du Wali de la région de Béni Mellal- Khénifra, a été informé de l’état d’avancement de l’opération de vaccination contre Covid-19 à Béni Mellal- Khénifra.

Vaccin

A quand la vie normale ?

Le Maroc ambitionne d’achever l’opération de vaccination dans 3 à 5 prochains mois, en vue d’atteindre l’immunité collective et assurer un retour à la vie normale, a sou-

ligné vendredi à Béni Mellal, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.

• Benjamin Griveaux.

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Lignes rouges

Algérie-presse/Maroc

Il est rarissime que la presse algérienne produise du positif sur le Maroc

S

ur une période de dix ans que j’ai vécue en Algérie, en deux étapes, je ne garde pas de souve- nir, ne serait-ce que d’un seul article, qui soit positif de la presse algérienne sur le Royaume, bien que les relations politiques et diplomatiques fussent au beau fixe, pour une courte période après la normalisation des rapports entre les deux pays en 1988.

Je me rappelle par contre qu’un jour- naliste algérien ami, qui avait été invité, à mon initiative, à INFOCOM à Rabat (journées de réflexions organisées par le ministère de l’information et de la com- munication au début de la décennie 90) avait, en rentrant à Alger, présenté son projet de papier au directeur du journal et que celui-ci l’avait invité à insérer une petite dose de critiques, pour espérer sa publication. Sur ce, m’avait confié ce confrère qui avait abandonné carrément le métier ultérieurement, il alors écrit qu’à la fin des travaux, tous les jour- nalistes avaient été invités à une soirée dans une boite de nuit de Rabat.

L’on se rappelle tous qu’après la normalisation, une délégation de jour- nalistes algériens avait été invitée au Maroc, dans le cadre d’un échange de visites afin de rectifier les clichés que nous avions les uns des autres, et d’at- ténuer les campagnes de propagande hostiles.

Cette délégation avait souhaité ren- contrer le défunt souverain, SM le Roi Hassan II. Comme si ces journalistes venaient d’atterrir de la planète Mars, ils avaient osé interroger le défunt souve- rain sur les conditions qu’ils jugeaient précaires des paysans marocains, qui n’avaient pas à leurs yeux, accès au réseau électrique. Dans sa réponse, le souverain récusa sur un ton virulent les propos de ses interlocuteurs, en affirmant que si les paysans n’étaient pas raccordés au réseau électrique, ils étaient cependant heureux et travail- laient la terre avec beaucoup d’abnéga- tion.

Certes, au début de la normalisation, nous avions enregistré la parution d’un hebdomadaire à Alger, qui avait consa-

cré un spécial, dans son premier numé- ro, à la famille royale au Maroc et publié des photos en couleurs des princes et princesses, à la une.

Le choix éditorial de cet hebdoma- daire, que le Maroc n’a pas financé ni soutenu –je le dis à postériori-, a été celui de son directeur, qui reprenait et répercutait la position du Maroc sur la question du Sahara. A un moment donné, le directeur du journal avait été convoqué au ministère algérien des affaires étrangères, qui l’a enjoint de rompre ce discours jugé contraire aux options de politique étrangères d’Alger.

Une expérience tuée dans l’œuf.

Alors que des journalistes algériens fuyaient leur pays, redoutant des me- naces islamistes, pour se réfugier au Maroc et pouvoir travailler dans des rédactions au Maroc, il était et il est tou- jours impossible d’espérer pouvoir tra- vailler dans les rédactions de la maison de la presse à Alger. Notre nationalité Mrarka pose problème pour nos voi- sins.

Par Mounir Serhani

D

ans les ruelles

de la ville, nom- breux sont les vendeurs qui préparent et servent le bouil- lon d’escargot à une clientèle friande de ce plat réputé pour ses multiples bienfaits pour la santé, et qui constitue désormais une source de revenus.

Selon le directeur provin- cial de l’agriculture de Sefrou, Mohamed Mezzour, l’héli- ciculture dans la province a connu un regain d’intérêt ces dernières années, un nombre croissant de jeunes ayant ex- primé des demandes de forma- tion et d’encadrement dans le domaine.

"Ces derniers mois, de plus en plus de jeunes, particulière-

ment issus du milieu rural, ont commencé à s’intéresser à cette filière dans le but d’amélio- rer leur situation matérielle et contribuer au développement de leur région", a-t-il indiqué à la MAP.

Cet engouement a mené à la création en janvier 2021 d’une association provinciale pour l’élevage d’escargots à Sefrou, à l’initiative de jeunes animés par le désir d’aller de l’avant et déve- lopper le secteur.

L’héliciculture est ‘’promet- teuse’’ parce qu’elle fait partie des nouvelles filières n’ayant pas besoin d’importantes parcelles de terre, a relevé M. Mezzour, qui a estimé qu’elle offre une belle opportunité aux jeunes d’explorer de nouveaux hori- zons dans le cadre de la nou- velle stratégie du ministère de l’agriculture "Génération Green 2020-2030” , laquelle accorde une attention particulière aux jeunes du monde rural.

Le responsable provincial a indiqué que l’élevage d’escar- gots peut être une opportunité pour les jeunes pour créer des emplois et améliorer leurs reve- nus, d’autant plus que le secteur a besoin d’être valorisé dans l’écosystème agricole, ajoutant que les jeunes de la province de Sefrou et l’Association provin-

ciale pour l’élevage d’escargots sont appelés à bénéficier des expériences d’autres régions pionnières dans la production d’escargots.

D’après des observateurs, les projets d’héliciculture, dont l’ex- périmentation a débuté pour la première fois à Sefrou dans une petite ferme de la commune de Tarnagha, n’ont besoin, au lan- cement, que de 500 m2.

Outre l’investissement finan- cier, la réussite de ce genre de projets dépend de plusieurs facteurs, dont la formation dans le domaine, la recherche des es- pèces productives, la détermina- tion de la qualité des produits, la promotion en vue d’une bonne commercialisation et le dévelop- pement des méthodes de pro- duction.

L’héliciculture à Sefrou

Des initiatives prometteuses pour l’emploi des jeunes

A Sefrou, l’élevage d’escargots, dont la consommation augmente durant la période hiver- nale, est devenu un secteur de plus en plus prisé par les jeunes de la province.

• L’héliciculture est prometteuse parce qu’elle fait partie des nou- velles filières n’ayant pas besoin d’importantes parcelles de terre.

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actualité La Vérité • N° 839 • du 19 au 25 février 2021 12

I

nstallée sur un terrain de 7.000 mètres car- rés qui jouxte l’usine de la so- ciété, la station solaire exploite quelque 2.600 panneaux pho- tovoltaïques, produit 1,7 GWh d’électricité par an, et élimine l’émission de plus d’un million de kilogrammes de CO2 chaque année.

Cette nouvelle installation entre dans le cadre de la straté- gie fixée par la multinationale suisse, consistant en la réduc- tion de moitié des émissions de CO2 de Nestlé à l’horizon 2030 et en l’atteinte d’un objectif de zéro émission nette d’ici 2050.

El Jadida est ainsi la troisième station solaire installée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, après les usines de Dubaï et de Jordanie.

La station solaire a été construite en collaboration avec Qair, un leader des énergies renouve- lables (EnR), et a mobilisé un investissement d’environ 12 mil- lions de dirhams (MDH).

S’exprimant à cette occasion, M. Rabbah a souligné que le Maroc a hissé l’efficacité énergé- tique au rang de priorité natio- nale dans tous les secteurs éco- nomiques et sociaux, relevant que la station solaire Nestlé d’El Jadida se veut une contribution à la stratégie énergétique natio- nale qui vise à produire, à l’hori- zon 2030, plus de 52% de l’élec- tricité du Royaume à partir de ressources renouvelables, dont l’un des objectifs importants est de promouvoir la production propre dans notre tissu indus- triel.

Ainsi, le ministère encou- rage l’intégration des énergies nouvelles à tous les niveaux possibles de consommation, en milieu urbain et rural, dans l’ha- bitat, l’industrie ou les services, a t-il rappelé, invitant davan- tage d’entités à prendre part aux efforts déployés au quotidien pour rendre l’environnement plus sain.

D’après le ministre, le sec- teur de l’industrie représente aujourd’hui 21% de la consom- mation énergétique finale et pré- sente un gisement d’économie d’énergie, notant que des études

ont confirmé la possibilité de réaliser une économie de 22% de la consommation énergétique du secteur industriel à l’horizon 2030.

S’agissant du secteur de l’agroalimentaire, il constitue le deuxième consommateur d’énergie après celui des maté- riaux de construction, a t-il fait remarquer, ajoutant qu’il représente environ 20% de la consommation énergétique to- tale du tissu industriel, avec une consommation moyenne esti- mée à 380.00 TEP (tonne d’équi- valent pétrole), dont 250.000 TEP thermique et 130.000 TEP électrique.

Abordant le modèle de la tran- sition énergétique nationale, M.

Rabbah a fait savoir que la capa- cité installée des sources renou- velables s’élève à 3.950 MW, ce qui représente environ 37% de la puissance électrique totale ins- tallée (soit 20% de la demande électrique), ajoutant que 100 projets EnR sont réalisés, ou sont en cours de réalisation ou de développement.

De même, 47 projets en EnR sont réalisés jusqu’à aujourd’hui avec un investissement global d’environ 52,2 milliards de di- rhams (MMDH), a poursuivi le ministre, relevant que l’inves- tissement total des projets en développement se chiffre aux environs de 53,8 MMDH.

Au volet nouveaux chantiers,

le ministre a cité notamment un programme de stations de des- salement d’eau intégrant des unités de production d’énergies renouvelables, l’exploration de nouvelles sources d’énergie comme la Biomasse et l’Energie marine, la nouvelle industrie énergétique basé sur l’hydro- gène vert et le programme mul- ti-sites de 400 MW de projets so- laires PV, dans le cadre de la loi n° 13-09, sur des sites qualifiés.

De son côté, Rémy Ejel, Chair- man et CEO de Nestlé Moyen- Orient et Afrique du Nord a déclaré : "Nous remercions les autorités locales pour leur sou- tien, sans lequel la construction de cette station solaire n’aurait pas été possible", réaffirmant l’engagement de Nestlé à réa- liser ses ambitions et à assurer une transition complète vers l’utilisation de 100% d’électricité renouvelable dans tous ses sites dans le monde d’ici 2025.

"Cela constitue une partie de notre feuille de route pour réduire les émissions de CO2 et agir face aux défis du chan- gement climatique", a t-il dit, soulignant que Nestlé, en tant que signataire de l’engagement

"Business Ambition for 1.5°C"

des Nations Unies, est l’une des premières entreprises à dévoi- ler sa feuille de route tout en redoublant d’efforts dans la lutte contre le changement cli- matique.

"Nous considérons comme

exemplaire que le Maroc a pour ambition, d’ici 2030, d’avoir la capacité de produire plus de 52% de ses besoins d’électricité avec des ressources renouve- lables. Le complexe Noor est impressionnant, et certainement une fierté pour nous tous", s’est félicité M. Ejel, notant que le lan- cement de la station solaire d’El Jadida contribue aux ambitions du Royaume.

Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, s’est dit ravi de l’inau- guration de cette centrale solaire de l’une des plus célèbres entre- prises suisses, notant que, par son action, Nestlé respecte non seulement les normes environ- nementaux, mais apporte aussi une contribution significative au développement durable du Royaume.

Depuis longtemps, le Maroc est à l’avant-garde des questions relatives aux énergies renouve- lables, a indiqué M. Scheurer, rappelant, dans ce sens, que le dernier rapport "Green Future Index", élaboré par Massachu- setts Institute of Technology (MIT) a classé dans son édition 2021 le Maroc au 5ème rang des pays pour ses politiques nova- trices et ambitieuses en matière d’énergies renouvelables.

Fondée en 1992, l’usine Nestlé d’El Jadida fabrique les marques Nido et Nescafé, y compris le lait entier en poudre enrichi, le lait de croissance, et le café. Tous ces

produits répondent aux normes de sécurité et de qualité les plus strictes.

L’usine a obtenu plusieurs certifications internationales en matière de gestion de la sé- curité alimentaire, de gestion de la qualité et de l’environne- ment. Elle a également atteint son objectif de zéro déchet en décharge. D’autres actions en faveur de l’environnement au sein de l’usine incluent une initiative de conversion des combustibles au gaz de pétrole liquéfié. Elle permettra de ré- duire les émissions en CO2 de plus de 3,7 millions de kilo- grammes par an.

L’usine d’El Jadida achète plus de 60.000 tonnes de lait frais par an auprès de plus de 6.000 petites fermes de tailles diverses dans la région.

Avec l’initiative "Village modèle" notamment, Nestlé accompagne les agriculteurs et la future génération d’agricul- teurs, avec des formations aux compétences techniques. Cette initiative vise l’amélioration de la sécurité, de la productivité et de la qualité des pratiques d’éle- vage et des pratiques environne- mentales.

L’entreprise s’aligne ainsi avec la stratégie gouvernementale

"Génération Green 2020-2030", qui encourage l’agriculture du- rable et soutient les agriculteurs locaux.

Nestlé Maroc

La première station solaire privée d’El Jadida

Nestlé Maroc a procédé mardi 16 février à l’inauguration de la première station solaire privée de la ville d’El Jadida, en présence du ministre de

l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah.

• Nestlé Maroc inaugure la première station solaire privée d’El Jadida.

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