M ATHÉMATIQUES ET SCIENCES HUMAINES
M. J ASTRABSKY
Circuits logiques
Mathématiques et sciences humaines, tome 16 (1966), p. 15-24
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CIRCUITS LOGIQUES
M. JASTRABSKY
Pour effectuer des calculs en
logique formelle,
on attribue à uneréponse
vraie,
la valeur 0 et à uneréponse
fausse la valeur L.Comme les circuits fondamentaux
apportent,
dans ce sens, desréponses
desorte
déduites logiquement
dessignaux d’entrée,
on lesappelle
circuits lo-giques.
Il en existe deux
types principaux :
- ceux
qui
attribuent diverses valeurs de la tension auxsymboles
binaires0 et
L, (on
dit alors que lareprésentation est "statique" ) ;
- ceux dans
lesquels
les d.euxsymboles
0 et L sontreprésentés
par l’ab-sence ou la
présence d’impulsions
en des instants biendéterminés.
1. -
MONTAGES LOGIQUES
FONDAMENTAUXLes
signaux d’entrée peuvent
être de natures très diverses(électrique,
ypneumatique,
air si que lestechnologies employées.
Sans donner de
détails technologiques
on utilisera ici unsymbolisme adapté
aux
montages électroniques.
Signal
de sortieprésen-
tant une
impulsion
de ten~si.on.
négative
si A = L.Remarque :
ce n’est pas unecowplémentatiori
d.e variable bocléentie.En fonctionnement
"statique"
or utilise cn circuit "PAS"qui réalise
la,;omplérr.erltat
ion booléenne.* Laboratoire de Psychologie Sociale. Paris, Sorbonne, associé au CNRS.
1.2~ -
Porte "ET".
Signal
de sortieprésent
siA=L"et"B =L.
1.3. -
Porte 1100".
.Signal
de sortieprésent si A = L, ou si B = Ly
Les
portes
et "0U" sont aussiutilisées
en fonctionnement,statique.
1.4. -
Bascules
Etat initial: C =
0, C =
L. Uneimpulsion
en B n’a aucu.ne action.Une
impulsion.
en A fait basculer lesystème
dansl’état
stableopposé:
C =L, C =
0. Une autreimpulsion
en A reste sans ac-tiorl. Une
impul si or.
en B ramènele
système
dans son. étant, initial.1. 5. -
à retard "R".
.Une
impulsion présente
en An’apparaît
en B
qu’ au
bout dutemps
"r".2.- EXEMPLES DE
REALISATIONS
DES CIRCUITSFONDAMENTAUX.
2,.l - -
Calcul 1 d’ une
endit "statique".
Cette
expression pouvant
paj"exemple exprimer
une suit,e deconsignes
desé-
curité.
Soit
l’expression
2.2. -
Porte "OU
Lorsque
desimpulsions
sontprésentes
simultanément laporte
ET suivie de l "inver seul’ inhibe IPsignal
de J:TJ.P par laporte
OU.2.14 -
Transfiormation d’un parallèle
en unmot série.
Une information
quelconque peut
êtrecodée
sous forme d’un met. Soit. parexervple,
le mot LOLprésent
enpa-rallele.
c’est-à-dire que troissystèmes présen-
tent simuitanëment des Ptats
correspondant respectivement
ici à L, 0. L..Nous voulons transformer ceci en un
signal série,
c’est-à-dire en un traind’impulsions présentant
dans le des valeurscorrespondant
à L, puis à 0.pu i s
à L. rLe
rythmeur engendre
dessignaux d’horloge.
Lesdispositifs notes
R intro-rluiseni t ari retard d’une
période d’impulsion.
Laporte
ET1 donne unsignal, puis
à
l’impulsion
suivante laporte
ET2 estdébloquée
parl’impulsion
retardée pro- venant de et ainsi de suite.3. - REALISATION D’UN
PROJET.
Nous allons
imaginer
undispositif électronique stimulant,,
enquelque
sor-te. un "casse-tête
chinois",
dont onpourrait
varier à volonté la forme des élô-ments e t leur nombre.
L’utilisation d’une
technologie électronique permet
très aisément d’enre-gistrer
toute actions dusujet
cherchant la solution de ce "casse-tête".Le but
typique
d’unappareil
de ce genre seraitd’étudier
lafaçon
dont lessujets
utilisent lesdonnées
ou informationsqui
leurs sontfournies,
et leurpouvoir
desdéduction.
Nous nous proposons donc
d’imaginer
unesolution,
c’est-à-dire undisposi-
tif
électronique d’imaginer
sonfonc-tior.nement,,
derésumer
dans un cahier descharges,
defaçon rïgoureuse
etlaconique,
toutes les contraintes d’ordre te ch-nique.
et delà, partie
laplus intéressante,
de concevoir sous sonaspect
lo-giquE’
ledispositif électronique répondant
à toutes ces conditions.3.1. -
De 5 cri pt ion
Soit un
dispositif comportant
Nlampes
liées entre elles par un ensemble de relationslogiques,
variable àvolonté, qu.i régit
leurallumage.
Ces relations seront dequatre types :
La tâche consistera à allumer une
lampe
rouge en actionnant n boutons(n N)
dont chacun commande directement
l’allumage
d’une deslampes.
3 .2~. -
Le
sujet possèdera
legraphe représentant
leséléments (lampes),
liés entreeux par une relation. Il devra
découvrir
leplus rapidement possible
la nature desrelations,
etainsi,
y trouver comment actionner seulement n boutonsparmi. N,
pour obtenir
l’allumage
duvoyant
rouge.L’ en.regi strement
de ~diverstâtonnements
dusujet
constituera un testtrès intéressant.
Cette recherche du
sujet
serarythmée
dans letemps
par. un circuit àimpul-
sions
(par exemple
uneimpulsion
dedurée
2. secondes toutes lescinq secondes).
Une
lampe
Tsignalera
ausujet
laprésence
desimpulsions
derythme.
Une
pression
sur un bouton. ne sera retenue pa,rl’appareil
quependani,
laprésence
d’uneimpulsion
derythme.
3.3. -Cahier des charges.
Le but du cahier des
charges
estd’exposer
defaçon précise
les contraintesauxquelles
leprcduit
doitrépondre (il
a une valeurjuridique essentielle).
Maisici nous ne ferons que
résumer
les contraintestechniques auxquelles
leprod.uit
doit
répondre,
c’est enquelque
sorte unefaçon
de faire "lepoint"
C1 - N
lampes symbolisant
leséléments logiques.
C2 - une de ces
lampes
est rouge.°
C3 - le
temps
intervient par unsign.al
derythme.
Uneimpulsion
dedurée
2, se-condes toutes les 5 secondes.
Ces
impulsions
sontsignalées
pa,r unelampe
T.C4 -~ chacune des
lampes (sauf
larouge) peut
êtreallumée
en actlonnan.t le bou- toncorrespondant.
C5 - l’action sur un bouton. ne sera retenue que
pendant,
laprésence
d’uneimpul-
sion de
rythme.
C6 - un
ensemble
de relationslogiques peut impliquer,
àpartir
del’allumage
decertaines
lampes
àimpulsion
t.l’allumage
d’autreslampes
à l’instant t+1.La
concrétisatior..
de cet ensemble de relations devra être variable à vo-lorlté.
Par
exemple
on utilisera une matrice debornes,
des fils munis de fiches relieront les bornesadéquates
de la matrice.3.4. -
Réalisation.
3.4.1 . -
On
disposera
sur un panneau N-1lampes Lx
er cercle(exemple
N =10)
Chaque lampe
estaccompagne
d’un boutonB~.
Unelampe
rouge R est au centre.Le
rythmeur
allume unelampe
T.3.4.2. Co nd i t, i o r; s C4 et C5.
3.4.3.
Condition C6On utilise les niveaux de sortie des bascules pour
établir
les relations lo-giques précitées
entre les diversesLx.
Un
signal présent
enMx
seraprésent
enTx
siLx
est allumée et ne serapré-
sent en
Rx
que siLx
n’’ e st pas allumée.Nota. - On remarque
l’analogie
dusystème
avec un relais à contacts inverseurs--
(travail-repos).
0n
peut déjà imaginer
unproblème :
Un
signal apparaîtra
en S(sortie)
si l’onappuie
surB2,
OU si l’cnappuie
sur
B3
sansappuyer
surBl ( c’ e st-à-dire : B3
ET NONBi) .
Les
impulsions
de commande coïncideront avec la chute de la tension derythme,
defaçon
que cesignal
actifn’apparaisse
quelorsque
les boutons ces- sentd’être
efficaces, mais avant leretour à l’état
initial des bascules.Rythme
impulsion
de commandeCherchons à
réaliser
maintenant la relationd ~ implication
r Il fautqu’une
action à
1" impulsion
t en entraîne une autre à11 impulsion
t±1. Pour cela il noussuffira
dedisposer
d’lun circuit retardant lessignaux
d’unepériode
derythme.
a1 9
Si 1’oD relie une sortie T
(ou R)
àEx
unsignal présent
en T(ou R)
à l’im-pulsion
t commandera la bascule X àl’impulsion
t+1.4. - S CH EMA GLOBAL.
Rythmeur
etimpul-
sion de commande. *
signaux de retour
à
l’état
initial des bascules5~1. -
Système de (inconnu
ausujet).
4 entraîne 2, et 3.
6 et 3 erltra1.nent
l’allumage
de lalampe
rouge.~ interdit
lrallumsge
de lalampe
rougedonné
pa,r 6 et 3.5 interdit 2, donne par 4.
Soit :
La solution
est. immédiate
sur cegraphique-,
il faut presser 4 et 5puis
6 àl’impulsion
suivant.Mais avec le
graphe
donné ausujet
il lui faudraplusieurs
tâtonnements!Graphe
donné au.sujet.
5.2. - Câblage ’de
ceproblème.
iC
(impulsion
decommande)
CONCLUSION.
Nous pouvons remarquer que le
qualificatif "logique"
convient mieux à cetype
de circuits que celui debooléen;
car bien souvent le fonctionnement de cesensembles ne