C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
M ARIO C HARTRELLE
Complétion des catégories monoïdales fermées
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 14, n
o2 (1973), p. 117-142
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1973__14_2_117_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1973, tous droits réservés.
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COMPLETION DES CATEGORIES MONOIDALES FERMEES
par Mario CHARTRELLEDans les
applications
de la Théorie desCatégories
à différents do- maines desMathématiques (Algèbre homologique, Topologie algébrique, Analyse fonctionnelle,
Géométriedifférentielle,...),
on a été conduit à con- sidérer descatégories H
munies d’un foncteur«produit
tensoriel» X de H X H versH ,
d’unobj et s de H ,
et d’un foncteur Hom-interneD,
desorte que le foncteur
partiel X ( s, - )
soitéquivalent
au foncteuridentique
et que
X ( - , e )
soitadjoint
àD ( - , e ) ,
pour toute unité e de H . Une tel- le structure seraappelée
icicatégorie prémonoidale fermée.
Enparticulier:
- les
catégories
monoïdales fermées(resp.
ferméessymétriques)
sontobtenues si de
plus
leproduit
tensoriel admet s pour unité et est associa- tif(resp.
etcommutatif)
àisomorphismes près » [11] ;
- les
catégories
cartésiennes fermées sont obtenues si X est un fonc-teur
produit.
Les
morphismes
entrecatégories prémonoïdales
fermées étant les foncteurs(strictement) compatibles
avec toute la structure, nous montrons à l’aide du théorèmegénéral
d’existence de structures libresde [9] qu’une catégorie
peut être universellement >> etinjectivement plongée
dans unecatégorie prémonoïdale
fermée(resp.
monoïdalefermée,
monoïdale ferméesymétrique,
ou cartésiennefermée). Ensuite, adaptant
au cas descatégo-
ries
(pré)monoïdales
fermées les méthodes decomplétion
universelle descatégories
de[10]
et[2] ,
nous montronsqu’une catégorie (pré)monoïdale
fermée peut être universellement >>
complétée
en unecatégorie (pré)monoï
dale fermée munie d’un choix de limites
projectives
et inductives de cer-tains genres, le
plongement
conservant leproduit tensoriel,
les Hom - inter-nes et une famille de limites données.
Les notations et la
terminologie
sont celles de[RI
et[9] .
SiH est une
catégorie,
ondésigne
parH.o
l’ensemble de sesunités, par H Y
l’ensemble de ses
inversibles,
parH*
sa duale.Cet article
développe
lechapitre
V de[4] (résumé dans [3j ).
1.
Catégorie prémonoaate
fermée libre associée à unecatégorie.
On dira que H =
( H.nD,
d,l ,
b,s )
est unecatégorie prémonoidale fermée
si les conditions suivantes sont vérifiées:1° H’ est une
catégorie
et D un foncteur de H’ X H* versH ’ ,
appe- léfoncteur
Hominterne;
2° pour toute unité e de
H ’ ,
le foncteurpartiel D ( - ,
e ) admet un ad-joint
et d est uneapplication
deH.o X H.o
dansH.o XH qui
associe à uncouple ( e’ , e )
d’unités un D( -,
e )-proj ecteur ( se, gee.)
définissantsé,
comme structure libre associée à e’ . Le foncteur
adjoint
deD ( -, e ) ,
na-turalisé par
d ,
est ditproduit
tensoriel par e , notéXe ;
30 s est une unité donnée de H ’ et 1 est une
application
deH .o
dansH associant à l’unité e un inversible
l (e)
de H ’ de sourceX e ( s )
etde
but e ;
b est une
application
deHo xC H.o
XH.o
dans H associant à un tri-plet t = ( e" , e , e’ )
un inversiblek
t de H. de sourceD ( e" , X e ( e’)) et de
but
D(D( e", e),
e’) tel queoù
ft
etf"
sont lesbijections
définies comme suit:-
f
t est labijection
de source e" . H .Xe (
e’ ) et de but D ( e" , e ) . H . e’telle
que f t (x) = D ( x , e ) . gee,
- f e " ,e
est labijection f t o HomH. ( e" , l (e)) ,
desource e" . H . e ,
etdebut
D(e",e).H.s, où t=(e",e,s).
Ces conditions entraînent
qu’il
existe ununique
foncteur X de lacatégorie produit H ’
X H ’ vers H ’prolongeant
les foncteursXe ;
on ap-pelle
X foncteurproduit
tensoriel.REMARQUE. La condition 3
signifie
que s est une «unité àgauche>>
pour leproduit tensoriel;
le foncteurHomH. ( - , s )
sera ditfoncteur
de base. Lacondition 4
exprime, intuitivement,
que labijection canonique
déterminéepar
l’adjonction
entre D (-, e) etXe
«se relève» relativement au foncteur de base en un élément inversible de H. *E X E M P L E . Une
catégorie
monoidale fermée au sensd’ Eilenberg-Kelly [11]
admet une
catégorie prémonoidale
ferméesous-jacente;
il en est de mêmepour une
catégorie
monoidalebifermée [14].
On
appelle foncteur prémonoidal fermé (strict)
untriplet
vérifiant les conditions suivantes:
lo H
=H. , D, d, 1,
b,s )
etH
=(H., b d,l,b, 9 )
sont des caté-gories prémonordales fermées;
20
f est un fondeur de H
vers H« etf(s)=s ;
30
f o D
=Do(fX*),
oùf * est
le foncteur dual def ;
et sifo
est larestriction de
f
auxunités,
on aLes conditions 3 et 4 entraînent que, pour toute unité e de
H »
onA A
a f oXe = X f(e)o f , où Xe et XI (e)
sont les foncteursproduits
tensorielspar e pour H et par
f (e)
pourH , respectivement.
Nous noterons
£o
l’ensembledés catégories prémonordales
fer-mées H dont l’ensemble
sous-j acent H appartient
à l’univers’U;
il enrésulte que
HomH. ( - , s )
est un foncteur de H. vers lacatégorie mo
desapplications
associée à l’univers’U.
SoitFo
lacatégorie
des foncteurs.Les foncteurs
prémonordaux
fermés(stricts)
entre éléments deLo
forment une
catégorie fO,
la loi decomposition
étant définie par:On définit un foncteur fidèle:
-
P5
de2-0
versFo
en associantf à F EL,
-
Po
deîO
versM°
en associant à Fl’application f
de H dansH définissant le foncteur
f .
Dans la
suite,
on identifiera les unités def1°
aux éléments deLo
et les unités de
3°
auxcatégories.
PROPOSITION 1. Soit
F=(H.f.H)EL un foncteur prémonoidal fermé.
F est un
P2. -monomorphisme [8]
ssil’application f
=P2. (
F) est uneinjection.
P R E U V E . La condition est évidemment nécessaire.
Supposons-la
vérifiéeet soit
G = ( H , g, H’ ) E L;
on poseratoujours:
Soit
g’
uneapplication
de H’ dans H telleque f o g’
= g .Puisque f
estune
injection, g’
définit un foncteurg’
de H’ ’ vers H ’ tel quef o g’
= g . On a:lequel
estégal
àComme f
estinjectif, fo
estinjectif
ainsi quefo Xl.
DoncIl s’ensuit
De
plus,
il est évident queg’ (s’)
= s .Enfin:
ce
qui
entraîneg’ o b’
=b o g’o3.
Ainsi g’
définit un foncteurprémonordal
fermé de H’ versH ,
etF o G’ = G ,
oùC’ = (H, g’, H’) .
CommePL
estfidèle, G’ est l’unique
élément
de £
vérifiant cetteégalité.
Ceci prouve que F est unPjp-mo-
nomorphisme.
VNous
désignerons
dans la suite par11
un univers telque
appar-tienne
à 11
et soit contenudans t.
SoitL°
lacatégorie
des foncteursprémonordaux
fermés associéeà 11 (c’est-à-dire l’ ensemble H , sous-j a-
cent à un
objet
H deÉ1° , appartient
àU);
soitPî
le foncteur d’oublide L°.
vers lacatégorie fu 0
desapplications
associée à11.
En
particulier, soit H = ( H. , D , d, l , b, s )
unecatégorie prémono-
idale fermée et F =
( H , f , H)
un foncteurprémonoîdal fermé,
oùf
est l’in-jection canonique
vers H’ d’unesous-catégorie
H’ . Alors H estappelé sous-catégorie prémonoidale fermée
deH ,
définie par H . On voit que Hest de la forme
H = ( H. , d , l, b, s) ,
oùD , d ,
1 et b son t des res-A A A A
trictions de
D , d ,
l et b et où s = 9. Nous caractériseronsplus
loin lesparties H
définissant unesous-catégorie prémonoîdale
fermée de H .P R O P O SIT IO N 2. Soit
H = ( H , D , d , l , b , s )
unecatégorie prémonoidal e fermée
et E unepartie
de H. Il existe unesous-catégorie prémonoidale f erm.ée
H’ de Hengendrée
par E; si E estéquipotent
à un élément deU
,il en est de même pour l’ensemble
sous-jacent
àH’ .
P R E U V E. Nous allons construire
explicitement
H’ par récurrence en ren- dant E successivement stable par les différentes données de H .Pour
cela,
nous définissons par récurrence une suite croissante( Ei )i EN
departies
de H et une suite croissante( C.i )i EN
de sous-caté-gories
de H. vérifiant la condition:(A) E0 = EU{s},
etC .
i est lasous-catégorie
de Hengendrée
parEi.
-
Supposons En
etCn
définis pour un certain entier n . SoitTn
l’en-semble des
triplets
d’unités deCn .
Si t =( e" ,
e ,e’ )
eT n’
sid(
e’ ,e) = ( Xe(e’) , gee, )
et sift
est labijection
on pose
Alors En + 1 sera
l’ensemble réuniondes En ( t ) , pour tous
lest E Tn ,
de
D ( Cn >Cn) , de Cn , de l ( C.no)
et del ( C.n o )’ 1
(en
notantB’1
l’ensemble des inverses des éléments de B pour toute par- tie B dugroupoide
des inversibles de H.).
c.n+1
sera lasous-catégorie
de H.
engendrée
parEn + 1 .
- L’ensemble C réunion des
Cn ,
oùn E N,
définit unesous-catégo-
rie C. de
H ’ ,
carchaque Ç
en est une. Parconstruction, s appartient
à
C ;
deplus,
C est aussi la réunion desEn ,
pour n E N .Soit
(y’ y)E CXC;
il existe des entiers n et n’ tels que y ap-partienne
àCn
ety’
àCn. ; si p = sup ( n , n’ ) ,
on aDonc il existe un foncteur D’ de C. X C * vers C
.
restriction de D.
Soit e et e’ des unités de
C’ ;
il existe un entier n tel que e et e’appartiennent
àCn ,
d’ où :Si de
plus
e" est une unité de C.
et y un élément de
D ( e" ,
e ) . C .e’ ,
il existe un entier m tel que
de sorte que
f 1t(y) appartient
àEm ( t ) , qui
est inclus dans C. Ainsid( e, e’)
est aussi unD’( -, e)-projecteur,
notéd’( e, e’) .
Le foncteuradj oint
deD’ ( -, e )
associé à d’ est une restrictionXe
du foncteurXe ad j oin t
deD ( - , e ) .
Par
ailleurs,
la construction deCn+1
entraîneque b
admet pourrestriction une
application b’
deC.o3 danst
C(ou
dansC )
et que l apour restriction une
application
l’ de C ’ dans C . On vérifie facilement queb’ ( t )
satisfait la condition nécessaire pour quesoit une
sous-catégorie prémonordale
fermée de H .Montrons que H’ est la
sous-catégorie prémonordale
fermée de Hengendrée
par E . SoitH = ( H’ , D , d, l, b, s)
unesous-catégorie prémo-
nordale fermée de H contenant E . Comme
D , d ,
l et Î sont des restric- tions deD , d ,
1 etb ,
par construction deC,,,,
on voit que, sien
estcontenu dans
H ,
il en est de même pourCn+l ’
Parconséquent
C est con-tenu dans H et H’ est une
sous-catégorie prémonoidale
fermée de H . Ceciprouve que H’ est la
sous-catégorie prémonordale
fermée de Hengendrée
2
par E . Soit
11
l’ensemble desM E U équipotents à un M’ E U.
2
Supposons
que Eappartienne
à11.
Alors il en est de même poursa réunion
Eo
avec lesingleton { s}. Supposons
queEn appartienne
à2U
pour un certain entier n , et montrons queEn+1
yappartient
aussi. Ce-ci prouvera par récurrence que tous les
Ei appartiennent
à 2U ;
par suite leur réunion C yappartiendra également,
l’ensemble N des entiers appar-2U
tenant à tout
univers, et
étant ununivers).
Supposons
donc queEn appartienne
àu ;
lasous-catégorie
engen-2
drée par
En
a son ensemblesous-jacent, Cn dans ’U;
il s’ensuit queSoit
t = ( e" , e , e’ ) E Tn ;
l’ensembleEn ( t )
est la réunion d’un ensemble à quatre éléments avecf -1 t( D ( e",
e ) .Cn . e’) ;
ce dernierappartient à LI ,
car il est
équipotent
à lapartie D ( e", e ) . Cn
e’ deCn .
On en déduit:D’autre part
l’ image
par D deCn
XCn appartien t
àU ; l’ image l ( Cn*.
appartient
aussi à1)’,
ainsi que l’ensemble de sesinverses, qui
lui estéquipotent.
Il en résulteEn+1 E U.
A fortiori C E2U.
VC O R O L L A I RE 1. Le
foncteur Pf est sous-engendrant
pour M.
Ceci est une autre formulation de la dernière assertion de la pro-
position 1 ,
par définition[9] .
C O R O L L A I R E 2. Soit
H = ( H.,
D , d, l , b , s ) unecatégorie prémonoidale fermée.
Unepartie
C de Hdéfinit
unesous-catégorie prémonoidale fer-
mée de H ssi:
1 ° C
définit
unesous-catégorie
C. de H’ telle que:2° Soit t =
(
e", e, e’ ) untriplet
d’unités deC *
; on a:où
f tI
est labi jection canonique (associée
àl’ad jonction)
dePROPOSITION 3. La
catégorie 20
est à noyaux et lef oncteur
d’oubliPcr
de
L°
versy°
estcompatible
avec les noyaux.PREUVE. Soit
F = ( ^H , f , H )
etF’ =( H , f ’ , H )
deux élémentsde L , où
Le noyau du
couple ( f , f’)
de foncteurs est lasous-catégorie
C. de H.
définie par l’ensemble des x E H tels que
f ( x) = f’(x) .
Montrons que Cdéfinit une
sous-catégorie prémonordale
fermée H’ deH ,
c’est-à-dire que C vérifie les conditions du corollaire 2. Il en résultera quel’injection
ca-nonique
de H’ vers H est unP2 -monomorphisme,
et par suite ce sera le noyau de( F,
F’) dans20 .
- Comme
- On trouve L
qui
estégal
àf’ ( D ( y’ , y )) .
- De
même, l ( C.o )
est contenu dansC, puisque
qui
estégal
àf’( l (e)) ,
pour toute unité e deC’ .
-
Supposons
que t= ( e",
e, e’) soit untriplet
d’unités de C. . Leségalités
entraînent
Soit
, puisque
on aqui
estégal
àj, - ,
d’où
f (x)=f’(x,),
par définition duprojecteur d (f(e), f (e’)).
Ainsi xappartient
à C. Enfinb( t) appartient
àC,
carAinsi C définit une
sous-catégorie prémonoidale
fermée de H . VP R O P O SIT ION 4.
£°
est àI -produits,
pour tout élément 1 de’11,
etP F est
compatible
avec lesproduits.
P R E U V E . Soit
( Hi )i
El une famille d’obj
ets deL° ,
oùNotons H ° la
catégorie produit
desH i
etPi
le foncteurprojection
cano-nique
de H. surHi
pour tout i . Par définition duproduit
decatégories,
il existe un
unique
foncteur D de H. X H * vers H. tel que pour tout iE I ,
où
pi*
est le foncteur dual depi .
Soit e une unité de H. . Si e =
(ei )i EI ,
on sait que le foncteurD( - 1 e), produit
des foncteursDi ( -, ei),
admet pouradjoint
le foncteurXe , produit
des foncteursproduits
tensorielsXi, ei
, naturalisé parl’ap- plication d( -,
e ) associantà e’ =( e’i )i EI
lecouple
L’application
d deH.o X H.o
dansH. o > H correspondante
est définie parNotons s l’unité
( si )i EI
de H *L’application
l deH.o
dansH , produit
de( li )i EI
associe à toute unité e de H. un inversible deH’ ,
desource
X e (s)
et de but e ; elle vérifiepour tout i EI.
Enfin il existe une
application b
deH.o3 dans H ,
telle que pour tou t i E 1.Au
triplet
t =(
e", e ,J e’)
d’unités de H’ elle associequi
est un inversible deH. ,
de sourceet de but
Cet inversible vérifie la condition voulue pour que
H = ( H., D , d , l , b , s )
soit une
catégorie prémonoidale
fermée. Ainsipour tout i E I.
Soit Fi
=( Hi, fi ,
H ) un foncteurprémonoidal fermé,
pour touti E I,
avec
H = ( H. , D , d , l , b , s) .
Il existe ununique
foncteurf
de H ’ versH’ vérifiant
pour tout i E I.
- Comme
fi (s)
=si
pour touti ,
on a- Des
égalités
pour tout
i E I,
il résulte- On vérifie de manière
analogue
que l’on aAinsi
( H , f, H )
est un foncteurprémonoidal
fermé F vérifiantpour tou t i El.
Le foncteur
PF
de£0
vers5:D
étantfidèle,
F est le seul élémentde L
vérifiant ces conditions. Donc H est un
produit
de( Hi)i EI.
VTHEOREME 1. Le
foncteur P5
d’oubl i de£°
vers5’
admet unadjoint.
P R E U V E . Les
propositions précédentes
montrent que les conditions du thé-orème général
d’existence de structures libres[9]
sont vérifiées parpy
et par le foncteur
analogue
relatif à l’universfi.
Il reste seulement à prou-ver que, si C est une
catégorie,
oùC E U,
l’ensembleJ
descouples ( H , f ) ,
où H Efo
et oùf
est un foncteur de C. versPorf H ) ,
appartient
àIL
Eneffet, J
n’est pasvide,
lacatégorie f1°
ayant pour ob-jet
finall’unique catégorie prémonordale
fermée sur lacatégorie
à un seulélément. Par
ailleurs, j
est unepartie
defo x 5;
comme on sait[9]
que? appartient à U,
il suffit de voir quefo
yappartient
aussi.Or,
si H est un élément deLo,
on obtientcar H , 3 et 1 appartiennent
à l’universU.
La
catégorie prémonoîdale
fermée libreengendrée
par C . est alors construite comme suit.Si i - (
H ,f ) E J ,
posonsD’après
laproposition 4,
il existe unproduit
H de(Hj)jEJ
dans2’;
no-tons
Pj= (H j, Pi, H )
laproj ection canonique,
pourtout j E J .
Il existe unfoncteur
f
de C’ vers lacatégorie H’ sous-jacente à
H tel queLa
sous-catégorie prémonoidale
fermée H de Hengendrée
parf (
C)est
définie par un ensembleéquipotent
à un élément de’11,
vu laproposition 2,
carf (C) appartient
àU .
Il existe donc unecatégorie prémonoidale
fermée
H isomorphe
àH
et appartenant àLo .
Alors H est uneP5-struc-
ture libre
engendrée
parC’.
VTHEOREME 2. La
catégorie fO
est à C. -limitesinductives,
pour toute ca-tégorie CB
oùCE ’11. Le foncteur P2.
est à structuresquasi-quotients,
Ce théorème 2 se déduit de même du théorème
général
d’existen-ce de limites inductives et de
quasi-quotients,
donné dans[9] .
2.
Complétion
d’unecatégorie prémonoidale fermée.
On suppose données deux
parties 9 et j
de l’ensemble30
des ca-tégories
dont l’ensemblesous-jacent appartient
àIL
Deplus 9 et 1
sontéquipotents
à des éléments deH,
de sorteque § U J E U.
Rappelons [10] qu’on
définit une(9 ,9 )-préesquisse
comme étantun
triplet (H. ,
u,v ) ,
où 1°H.* est unecatégorie,
20 IL (resp. v )
est uneapplication
associant à certains foncteurset
de sourcedans 9 (resp. dans 9)
et de but H’ un côneprojectif u (resp. inductif v ( o) )
debase o.
C’est un
(9 ,9)-type
siu (o) (resp. v (o))
est défini pour toutfoncteur o
de sourcedans 9 (resp. dans 1)
et de but H’ et si ce côneest alors une limite naturalisée.
Intuitivement,
un type est unecatégorie à 9-limites projectives et 9-limites inductives,
et munie d’un choix de9-
limites
projectives
et d’un choixde 9-limites
inductives.On associe à
l’univers ’11
lacatégorie S99
desmorphismes
entre(9 ,9) -préesquisses
S = ( H., u, v)
telles queH E U.
Un tel
morphisme
est untriplet ( S’ , f , S) ,
où:1° S et
S’= ( H’ ’ , u’ , v’ )
sont des(9,9) -préesquisses,
20
f
est un foncteur de H . vers H’ ’ tel quedès que
u (o)
etv (o)
sont définis.En associant à une
catégorie
H ’ lapréesquisse
«vide» sur H ’(on
ne choisit aucun
cône),
on identifie lacatégorie 50
des foncteurs à unesous-catégorie pleine
deS99.
On
note q’
le foncteur deSgj
vers3° , qui
associef
aumorphis-
me
( S’, f, S) .
Ce foncteur admet pour restriction le foncteur d’oubli q, vers,
de lasous-catégorie pleine 5gg
deSgg
ayant pourobjets
les(9, 1 )-
type s.
On
appellera catégorie prémonoidale fermée
avec(9,9)-cônes
untriplet S = ( H , u,v ) , où
1° H est une
catégorie prémonordale fermée,
2°
S = ( H.,u,v)
est une(9,9 )-préesquisse
sur lacatégorie
H’sous-jacente
à H .Si de
plus S
estun (9,9) -type,
on dira que S est unecatégorie prémonoidczl e f erm ée
avec(9,9)
-limites.Un
morphisme
entrecatégories prémonoidales fermées
avec(9,9) -
cônes sera un
triplet ( S’ , f, S)
où1°
S = ( H , u , v )
etS’= ( H’,u , v’ )
sont descatégories prémono-
idales
fermées,
avec(9, j ) -cônes,
2°
( H’ , f , H )
est un foncteurprémonoidal fermé,
30
( ( H’ ,u’ , v’ ) , f , ( H’ , u,v))
est unmorphisme
entre(9,9)-pré-
esquisses.
A l’univers
’11,
on associe lacatégorie £,99
desmorphismes
entrecatégories prémonoïdales
fermées avec(9,9)-cônes,
et sasous-catégo-
rie
pleine £99
ayant pourobjets
lescatégories prémonoîdales
fermées avec(9,9)-limites.
Le but de ce
chapitre
sera de montrer que le foncteurinjection
deL99
vers£,99
admet unadjoint;
autrementdit,
on peut «universellement»associer à une
catégorie prémonoidale
fermée avec(9,9) -cônes
une caté-gorie prémonoidale
fermée avec( 9,9) -limites,
de sorte que les cônes dis-tingués
deviennent descônes-limites;
il en résultera un théorème de com-plétion
d’unecatégorie prémonoidale fermée,
avec conservation d’un choix de certaines limites.La
catégorie 2’gJ
s’identifie à lacatégorie produit
fibré des fonc-teurs
( Py, q’ ) ,
etL99
auproduit
fibré de( P , q) .
Le foncteur d’oubliPy
deΰ
versF°
étant àpetites>>
limitesprojectives (d’après
le cha-pitre précédent),
de même que lesfoncteurs q et q’ (voir [9] ),
il s’ensuit:P R O P O S I T I O N 1.
2-Igg
est unecatégorie
à C -l imi tesprojectives,
pourtoute
catégorie
C. telle que Cappartienne
àU,
et£99
est stable pources limites. Les
foncteurs
d’oubli deL,99
et deL99
vers50
sont compa- tibles avec ces limites.Nous
désignerons
par p le foncteur d’oubli de211
vers lacatégo-
rie
mo
desapplications, qui
associe à F= ( S’ , f , S ) l’application f
dé-finissant le foncteur
f .
Sif
est uneinjection,
le foncteurprémonoidal
fer-mé F
sous-jacent
à F est unPL -monomorphisme (Proposition 1-1)
et, vu[10],
lemorphisme
entre(§ ,$ )-types sous-jacent
à F est un q-monomor-phisme.
Parsuite,
lesp-monomorphismes
sont les éléments Fde 219
telsque
p (F)
soit uneinjection.
Enparticulier, si f
estl’injection canonique
d’une
sous-catégorie,
on dira que S est unesous-catégorie prémonoidale fermée
avec(9,9) -limites de S’ ,
ou, enabrégé,
une sous-structure de S’ . Nous noteronsL-99, L99
et fi lescatégories
et le foncteur asso-ciés de même à l’univers
«plus grand» ’11.
P R O P O S IT IO N 2. Soit S un
objet
deÎgg
et E unepartie
dep (S) .
Ilexiste une sous-structure,
S’ ,
de Sengendrée
par E; si E estéquipo-
tent à un él ément de
U ,
il en est de même pourp (S’) .
P R E U V E . On va construire S’ par une méthode
analogue
à celle utiliséedans
[10]
pour construire le sous-typeengendré.
Nous
désignons toujours
paru
l’ensemble des éléments de’Û équi-
potents à un élément de
If.
Leplus petit
ordinalrégulier
strictement su-périeur
à tous les ordinauxI,
oùI. E 9 U G
sera noté x(on représente
par7
leplus petit
ordinaléquipotent
à l’ensembleI). Comme 9 U9
estéqui-
potent à un élément de
U,
cet ordinal x est strictement inférieur à l’ordi- nal inaccessible associé àl’univers ’11.
C’est-à-direBE U.
Si Y= (o, t, e^)
est un cône(i. e,
une transformation naturelle d’un foncteur de 1.
vers
H’ ,
constant sur e ,vers o),
on posera:Si Ç
est un cône-limite etY,
un cône de mêmebase 0, l’unique h
tel quepour tout i
E I.o
est noté
lim Y Y’. On adopte
des notations duales pour les cônes inductifs.Enfin, H = ( H. , D, d, l, b, s), S = (H, ,u, v) .
10 Ces notations étant
précisées,
nous allons construire par récurrence transfinie une suite transfinie croissante( C.E)E
desous-catégories
deH ’ telle que tous les
Ce appartiennent
àLI, lorsque
Ecit.
a) Co
sera l’ensemble définissant lasous-catégorie prémonordale
fer-mée de H
engendrée
parE ; d’après
laproposition 2-1, E E U
entraine:C0 E U.
b) Si C
est un ordinal limite telque C B
et siC ,
est défini pourtout E C,
on pose:c) Soit C
un ordinal ayant unprédécesseur E À,
et supposonsCe
défini. Notons
2 (resp. E’E)
l’ensemble desfoncteurs 0
de 1’E 9 (resp.
1 ’
E 9 ) vers H. ,
prenant leurs valeurs dansCe Si o EEE
a pour sour-ce
I.,
on posera:Si 0
E2:g
a pour source1 °
posons:Soit
et
Ct
définit lasous-catégorie prémonoidale
fermée de Hengendrée
parEE.
Montrons queEe appartient à U
siC e
yappartient,
de sorte queCE
yappartiendra
aussi(proposition 2-1).
En
effet,
sio
E2ç
a pour source7
, on construit unesurjection
d’une
partie F.
de 1U CI.o E
sur6ç (o)
en associantlorsque Ç
est un 2 cône debase 0
à valeurs dansCE. Puisque
2I etCe
appartiennent
à11,
l’ensembleI-0
yappartient aussi,
et6g (o ) U. -
Parailleurs, l’application associant o
à(o ( K ) )KE 1 é CIE)
est unesurjection
d’une
partie
de la 2 réunion desCIE,
oùI
surEE;
commec/
et I ap-partiennent à Ch
il s’ensuitEE E U.
On montrerait de même que6 g (c:p ),
pour
tout o
E2g ,
et2g appartiennent
à11.
DoncE g
E11 .
3° Nous avons ainsi défini par récurrence transfinie une
sous-catégo-
rie
C.B de H. ;
; nous la noterons C .. Montrons que C’ définit une sous-structure de S.
a) s appartient
àCO ,
et a fortiori à C . CommeC ç
définit une sous-catégorie prémonordale
fermée de H pour toutordinal f
À ayant unpré- décesseur,
un raisonnementanalogue
à celui utilisé pour prouver la propo- sition 2-1 montre que C définit unesous-catégorie prémonordale
ferméeH’=(C.,D,d,l’,b’,s)
de H.b)
Montrons que C est «saturé pour u ». Eneffet, soit o
un foncteurde 1
e9
versC. ,
etsoit o
soncomposé
avecl’injection
de C vers H ’ .La limite
projective
naturalisée f.L( o)
est définie. Pour tout KEl,
il exis-te un
ordinal EKB.
telque o (K)ECEK;
on acar À est un ordinal
régulier
strictementplus grand que i
et queles
Ainsi 0 prend
ses valeurs dansC e
On en déduit:En
particulier,
éL(o ) prend
ses valeurs dansC,
de sortequ’il
existe uncône
f.L’ ( o)
restriction de 1-L(cp)
à C .Soit Y
un cône debase o
prenant ses valeurs dansC ;
il admetpour restriction un
cône Ç
debut o.
Pour toute unité i de 1 il existe’unordinal
f/
tel que:on trouve:
d’où
Il s’ensuit
que b
est aussil’unique
élément de C tel que. h pour tout i E
I’ 0 ,
,i.e. . Ceci prouve que
IL’ ( o)
est un cône-limite.c)
On voit d’une manièreanalogue
que,si o2
est un foncteur de 1’99
vers
C. ,
il admet pour limite inductive naturalisée le cônev’ (2o)
res-2
triction à C. du cône-limite v
(o), où o
est lecomposé de o
avec l’in-jection canonique
de C’vers H’ .
d)
On définit ainsi sur C’ uneapplication J-limite projective
natura-lisée
u’
et uneapplication 9 -limite
inductive naturaliséev’ ,
telles que( H’ , u’ , v’)
soit une sous-structure S’ de S.Il résulte aisément de la construction de S’ que S’ est la sous- structure de S
engendrée
parE ,
cequi
achève la preuve. VCOROLLAIRE.
Le foncteur ^p
deL99 vers Mo
estsous-engendrant
pourM.
THEOREME 1. Le
foncteur
d’oubli deL99
versL°
admet unadjoint,
demême que le
foncteur injection
de2gg
versL,99
Lacatégorie L99
està C’ -limites inductives, pour toute
catégorie
C. telle que Cappartienne
à
U. Enfin
lefoncteur
p est à structuresquasi-quotients [2].
Comme dans les théorèmes 1 et 2 du
chapitre 1,
lespropositions
1 et 2 montrent que les
catégories
et foncteursindiqués
vérifient leshy- pothèses
du théorèmegénéral
d’existence de structureslibres,
et des thé-orèmes d’existence de limites inductives et de structures
quasi-quotients
de [9];
il reste seulement à prouver queL99 appartient
à11,
cequi
ré-sulte du fait
que L
yappartient (théorème 1-1)
ainsi que519 (d’après [9J).
A l’aide du théorème de transitivité de structures
libres,
on obtient:COROLLAIRE. Les
f oncteurs
d’oubli deL99
versj=°,
versF99
et versS99
admettent desadjoints.
Si
S = ( H , u, v)
est unecatégorie prémonoidale
fermée avec9 ,9).
cônes,
une structure libreengendrée
par S relativement au foncteur inser- tion deL99
versL,99
estappelée catégorie prémonoidal e fermée ( 9,9) -
complétion
de S(resp.
de H si u et v sontvides,
i. e. si aucun cônen’est choisi sur
H , auquel
cas c’est aussi une structure libre relativementau foncteur d’oubli de
L99
versL°, engendrée
parH ).
3.
Complétion
descatégories
monoidalesfermées.
Nous allons étendre les résultats des
paragraphes précédents
aucas où les
catégories prémonoidales
fermées considérées sont munies destructures
plus précises.
Une
catégorie
monoidalefermée (non normalisée)
peut être identi- fiée(voir [11]) à un
élément H=(H’ ,D,d,l,b,s,a,r),
où:1°
( H’ ,
D ,d , l , b, s )
est unecatégorie prémonoidale fermée,
de fonc-teur
produit
tensoriel X .20 a est une
application de H.o X H.o X H.o
dans H définissant uneéqui- valence,
diteisomorphisme d’associativité,
du foncteurX ( X ( - , - ) , - ) :
vers le foncteur
X ( - , X ( - , - ))
associantX ( f " , X ( f’ , f ))
à( f " , f’ , f).
3o r est une
application de H.o
dans H définissant uneéquivalence
du foncteur
X s
vers le foncteuridentique de, H. ,
diteisomorphisme
d’uni-tarité à droite.
40 où,
enfin,
les axiomes usuels de cohérence entre1,
r et a sont vérifiés.Une
catégorie
monoidalefermée symétrique [11]
estreprésentée
par un
couple ( H , c),
où H est unecatégorie
monoidale fermée et c uneapplication
deH» 0
dans H définissant uneéquivalence,
diteisomorphisme
de
commutativité,
du foncteur X sur le foncteur X o a, en notant o- le foncteursymétrie >>: ( f , f’ ) - ( f’ , f)
de H ’ x H°
sur lui-même.
Enfin,
unecatégorie
cartésiennefermée
est[11]
unecatégorie
monoidale fermée
symétrique
dont le foncteurproduit
tensoriel X est unfoncteur
produit.
Nous
désignerons
par:-
C
lacatégorie
des foncteurs monoidaux fermés stricts entre caté-gories
monoîdales fermées dont l’ensemblesous-jacent appartient
à l’uni-vers
1(,
-
e6,
lacatégorie
des foncteurs monoîdaux ferméssymétriques
strictsentre les
catégories
monoidales ferméessymétriques
dont l’ensemble sous-jacent appartient à ’11,
-
C
lasous-catégorie pleine
dee6-
dont lesobjets
sont les caté-gories
cartésiennesfermées,
-
PC, Pc
etP 6-
les foncteurs d’oubli deC, e,
ete6,
vers la ca-tégorie mo
desapplications.
De
plus,
on utilisera les foncteurs d’oublicanoniques
dessinésdans le
diagramme (1)
suivant:Soit encore
Ti
un univers contenantIl
etauquel Il appartient;
lescatégories
et foncteurs définis de même àpartir
defi
sont notés par dessymboles identiques,
mais surmontés d’un^.
PROPOSITION 1. L es
foncteurs Pe, Ps
etfie
sontsous-engendrants
pour
m.
P R E U V E . 1° Soit H une
catégorie
monoïdale fermée(resp.
ferméesymétri- que)
et E unepartie
de l’ensemblesous-jacent H .
On construit par récur-rence une suite
( Cn )n EN
desous-catégories
de H. dont la réunion C dé-finit la
sous-catégorie
monoîdale fermée(resp.
ferméesymétrique)
H’ deH