C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
M ICHEL S IMONNET
Calcul différentiel dans les espaces non normables
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 13, n
o4 (1972), p. 411-437
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1972__13_4_411_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1972, tous droits réservés.
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411
CALCUL DIFFERENTIEL
DANS LES ESPACES NONNORMABLES
par Michel SIMONNET
CAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOME TRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XIII - 4
INTRODUCTION
Cet article propose une notion
d’application
n -continûment-diffé- rentiable(ou C n ) qui généralise
la notion traditionnelle et permet de retrouver, entre autres, lesprincipaux
résultatsde 111
etde [2 ] (
textesque le lecteur est
déjà
senséconnaître),
Les éléments nécessaires à la
compréhension
de la suite sontexposés
dans leschapitres 1,2,3,
et on peut aborder alors leschapitres plus importants.
Le
chapitre
4 contient le théorème de corrélation. On montre aussi que, si F est un espace affine localement-convexeséparé,
si E est unespace affine
quasi-topologique
et si X est un ouvert deE ,
alorsl’espace C n ( F, X )
desapplications C n
de X dans F (défini auchapitre 3)
est
complet
pourvu que F le soit aussi. On en déduit commeprincipale conséquence
le théorème 3.Tous les résultats mentionnés ci-dessus
pourraient
se révélerutiles même dans la théorie traditionnelle de la différentiabilité entre
espaces normés. Le critère pour
qu’un
filtre surC n ( F,
X) converge dansC n (F, X) (théorème 3)
est deplus grande portée
notamment que les critères habituels. Il ne fait intervenir que des conditions de convergence locale.Dans le
chapitre
5 on prouve que, si G, F, E sont des espaçes affinesadmissibles,
si F estéquable,
et si X est un ouvert deE ,
alorsl’application «composition
» deC k+P (G,F)XCk(F,X)
dansCk (G, X)
est
Cp .
Il en résultequ’on
peutplonger
lacatégorie
desapplications
C 00entre espaces normés dans une
catégorie
cartésienne fermée.412
Le
chapitre
6 a pourobjet
de démontrer que le théorème de Fro- benius demeure entièrement exact si(dans
l’énoncé du théorème telqu’il figure
dans «Fondements del’Analyse
moderne» deJ. Dieudonné)
on rem-place l’hypothèse:
« E et F sont des espaces de Banach » par « E est unespace localement-convexe
séparé
et F est un espace de Banach » Dans lechapitre 7
on étudie les espacespseudo-topologiques ( di ts
deChoquet ).
On démontre que tous les espaces construits dans le corps du texte sont deChoquet
pourvu que les espaces E , F ..qu’on
uti-lise initialement soient de
Choquet.
On aborde au
chapitre 8
les démonstrations du théorème des fonc- tionsimplicites
et du théorème de Frobenius. Lesproblèmes
soulevéssont
plus généraux
que ceux étudiés auchapitre
6.L’auteur est très
obligé
envers Madame Andrée Bastiani sanslaquelle
il n’aurait pas été initié à la recherchemathématique.
SOMMAIRE
Bibl iographie.
Généralités.
1.
Applications
B-différentiables.
2.
Applications différentiables
en unpoint.
3.
Applications Cn .
4.
Théorème
decorrélation.
5.
Différentiabi lité
de lacomposition.
6.
Théorème
de Froben i us . 7.Espaces pseudo-topologiques.
8. Sur le théorème des fonctions
implicites.
413
BIBLIOGRAPHIE
[1]
A. BASTIANI, Applications différentiables et variétés différentiables de di- mension infinie, Jour. d’Analyse math., Jérusalem, 13 (1964), p. 1 - 114.[2]
A. FROLICHER - W. BUCHER, Calculus in vector spaces without norm, Lec- ture Notes in Math. 30, 1966.[3]
C. H. COOK-H.R.FISCHER,
On equicontinuity and continuous convergence,Math. Ann. 159 (1965), p. 94 - 104.
[4]
M. SIMONNET,Exposé
de Géométrie différentielle, Théorie et Applications des Catégories, Paris, 1971.[5]
P. VER EECKE, Connexions d’ordre infini, Cahiers Topo. et Géo. diff. 11-3(1970), p. 1-39.
[6]
A. BASTIANI, Espaces fonctionnels, Cours multigraphié, Amiens, 1969.[7]
J. A. LESLIE, Some Frobenius theorems in Global Analysis, Jour. of diff. Geo.2 (1968), p. 279-297.
[8]
N. BOURBAKI, Equationsdifférentielles,
Paris, Hermann, 1961.[9]
J. DIEUDONNE, Fondements de l’Analyse moderne, livre I, Paris, Gauthier- Villars, 1969.[10]
J. P. PENON, Sur le théorème de Frobenius, Bull. Soc. Math. France 98(1970)p. 48-59.
[11]
G. CHOQUET, Convergences, Ann. Inst. Fourier, Grenoble 23 (1947), p. 57.[12]
A. MACHADO, Espaces d’Antoine et pseudo-topologies (à paraitre).414
GENERALITES
Nous empruntons la
terminologie à [1] et [2]. Rappelons
enparticulier
lesdéfinitions d’espace
vectorielquasi-topologique, d’espace
vectoriel
quasi-localement-convexe
etd’espace
vectoriel admissible.D E F IN IT IO N . Soit
( E , 7T )
un espacequasi-topologique (ou
« Limesraum » deKowalsky, voir [2]
page6).
On écriraN Tx ( ou (f 17 X )
pour dire que8
converge vers x dans(E, TT),
doncappartient
à 7T(x).
On écriraaus s i E au lieu de
( E, 7T).
Soient
(E, 7T)
un espacequasi-topologique
et U un sous-ensemble de E.Supposons que U appartienne
à tout filtreQ qui
converge versun
point
deU ;
nous dirons alorsque U
est un ouvert de(E, TT).
Nousdésignerons
parT(TT)
l’ensemble des ouverts de( E, 7T), qui
est unetopologie
dite associée à lapseudo-topologie
déduite de 7T.D E F IN IT IO N . Soit
(E,TTE)
un espace vectorielquasi-topologique (voir [1]
page 77et [2]
page12 ).
Nousdésignerons
parT(TT E)
la topo-logie
localement-convexe tellequ’un système
fondamental devoisinages
de 0 pour
-r(-uE )
soit formé des ensembles convexessymétriques
ab-sorbants
qui appartiennent
à tout filtre convergeant vers 0 dans(E, TTE).
On dira que
( E, 7T E )
est un espace vectorielquasi-localement-convexe
si et seulement si
T(TT E)
estséparée.
Ondésignera
souvent par E°l’espace
localement-convexe ( E ,T(TTE)).
DEFINITION. Soit
(E,TTE)
un espace vectorielquasi-topologique.
SiA est une
partie
deE ,
ondésignera
par A° sonenveloppe
convexe etpar A
son adhérence dans E° . Sid
est un filtresur E ,
ondésignera
par
d° et G
les filtres sur Eengendrés
par les ensembles A° et A , où Aappartient
àd.
On dira que(E,TTE)
est un espace vectoriel ad-missible si et seulement si
( E, 7TE
est un espacequasi-localement-con-
vexe et si
R v
E( ce qui signifie LI
converge vers 0dans E )
entraînett° 1 E
etQ l E .
D E F IN IT IO N. On
appelle
espaceaffine quasi-localement-convexe ( en
abrégé e qlc ), respectivement
espaceadmissibl e,
tout espace affinequasi-
topologique (voir [1 ])
dontl’espace
vectorielquasi-topologique
as-socié est un espace vectoriel
quasi-localement-convexe, respectivement
un espace vectoriel admissible.
Si X’ et X sont deux espaces
quasi-topologiques,
ondésignera
par
Ck,(X’,
X)l’ espace
desapplications
continues de X dansX’ ,
munide la
quasi-topologie
de la convergencelocale: 9:
converge versf
dansCk (X’,X)
ssi le filtre5:(Î engendré
par lesF (A) = U E F g(A),
oùF ebi
et AE Q (notations de [1])
converge versf (x)
dans X’lorsque et
converge vers x dans X. Si X’ est uneqlc (respectivement
un es-pace
admissible), Ck(X’, X)
est aussi uneqlc (respectivement
un es-pace
admissible ),
comme le prouve une démonstrationanalogue
à celledonnée
dans [2]
pages 87-89.Soit ( G’ , 7T) un groupe
quasi-topologique;
cecisignifie
que G’est un groupe, que la loi de
composition
de G’ est continue de 77 x -uvers 7T et que
l’application
« inverse » dans G’ est continue de -U vers 7T. On diraque F,
filtre surG ,
est unfiltre
deCauchy
pour la structurequasi-uniforme droite (resp. gauche)
de(G’, TT) ssi F.F 77e (resp.
F-1. f TT e ),
où edésigne
l’unité de G’ .La
terminologie
ci-dessusprovient
du fait que G’ estcanonique-
ment muni de deux structures
quasi-uniformes (au
sens de[3] )
ditesdroite et
gauche.
On dira que la structurequasi-uniforme
droite(resp.
gauche )
de ( G’ , 7T) estcomplète
ssi tout filtre deCauchy
converge pourcette structure.
PROPOSITION 1. Soit
( C’’ ,
T’) un groupetopologique séparé
et(X, TT)
un espace
quasi-topologique.
Si la structureuniforme
droite(resp.
gau-che ) de ( C’’ , T’)
estcomplète,
alors il en est de même pour la structurequasi-uni forme
droite(resp, gauche)
du groupequasi-topologique
cano-nique Ck(C’, X)
( sif
et g sont deux éléments deC(
C’, X), leurcomposé
g ,f
dansC(C,
X) est évidemmentl’application
de X dansC’
définie
par x-> g(x). f (x)
).A.
Contentons-nous de le prouver pour la structurequasi-uniforme
droite.a) Soit ?
un filtresur C=C(C’, X)
telque f.f-1 ke ( e
unité de.
Démontrons que, sitt7Tx , aiors bftt
converge dans C’ .416
Soit U’ un
voisinage
dee’ ,
unité deC’’ ,
dans T’. Il existe unvoisinage
U" de e’ dans T’ tel que
U" = U"-1
et queU"4 = U". U". U". U"
soit inclus dans U’ . Comme(f.f 1) D
converge vers e’ dansT’ ,
il existeO
appartenantà f
et V appartenant à(Ï
tels que(0. O-1) V
soit inclusdans U" . Soit h un
quelconque
élémentde O;
comme happartient
àC,
il existe W dans
Q
tel que h (W) soit inclus dans U".h ( x ) .
Si U estl’élément VnW de
S,
alors(O.O-1) U
est inclus dans U" tandis que h ( U ) l’est dans U" .h ( x ) .
Montronsque O (U). O (U)
-1 est inclus dansU’ ,
d’où l’on déduiraque U’ appartient à fQ. (fQ)-1 .
Soientf", f ’
appartenant
à O
etx" , x’
appartenant à U .Compte
tenu desoit de
on voit que
f" (x" ). f’ (x’) -1 appartient
àU". (U" . U"-1 ). U"
donc à U" . Cequi précède
montreque fQ. (fQ)-1
1 converge vers e’ dans TB Vu leshypothèses J"8
converge dans T’ . Notonsy (î
sa limite.b )
Notonsf (x)
la limite dufiltre j= x 8
( notationsde r 1 ),
et mon-trons que si
Q II x,
alorsy Q= f(x).
Soit U’ un
voisinage
de e’ dans T’ et U" unvoisinage
de e’ dans T’tels que
U" = U" -1
et que U" . U" . U" soit inclus dans U’ .Comme f Q
converge vers
y Éf
dansT’ ,
il existeet 1
appartenantà Cj
et V appar-tenant à
Q
telsque O1 (V)
soit inclus dansU". y (t.
Comme par ail- leursj= x 8
converge versf (x)
dansT’ ,
il existeO2
appartenantà
tel que
O2 ({x})
soit inclus dansU". f (x).
PosonsO=O1 n O2.
AlorsO
est un élémentde ?
tel queO (V)
soit inclus dansU". yQ
etO ((x})
dansU". f (x).
Soit h unquelconque
élémentde c:p. Puisque h Q
converge versh ( x )
dansT’ ,
il existe Wdans
tel queh ( W )
soit inclus dansU". h (x) .
SiU = V n W,
étant donnéque O (U)
est inclusdans
U". y Q,
on voit queh (U)
est inclus dansU". y Q.
Par ailleursh (U) est inclus dans
U" . h (x)
donc dansU". U" . f (x).
Soit x’ un élément de U .
Puisque
h ( x’ )appartient
àU". y Q,
l’élément
h (x’). y Q-1 appartient
àU" ,
ainsi quey Q. h (x’)-1
soninverse. Par ailleurs
h (x’). f (x)-1 appartient
à U". U" vu que h(x’)appartient
à U" .U" . f ( x ) .
On en déduit quey Q. f(x)
-l est un élémentde U" . U" . U" donc de U’ .
Il résulte de ce
qui précède
quey Q . f (x) -1 = e’ ,
soity q = f (x).
c) Soit
f l’ application
de X dans C’ définie par x-> f (x).
Démon-trons
que f
est un élémentde C .
Autrement dit prouvons que, si(1 7T x ,
alors
f Q
converge versf (x)
dans T’ .Soit U’ un
voisinage
de e’ dans T’ et U" unvoisinage
de e’dans T’ tel 1
que U" .
U" soit inclus dans ll’ et queU" = U" yl .
CommefQ
converge versf (x)
dansT’ ,
ilexiste 01
dans5:
et U dansCf
tels
que O1 ( U )
soit inclus dansU" . f ( x ) .
Soit alors x’ unquelconque
élément de il.
Comme j= x’ 8
converge versf (x’)
dansT’ ,
il existeO2 dans ?
tel queO2 {x’})
soit inclus dansU". f(x’). Si O = O1 n O2
alors
O(U)
est inclus dansU" . f (x)
tandis queO({x’})
est inclusdans
U" . f ( x’ j .
Soit alors h unquelconque
élémentde 0 .
On voit queh ( x’ ) appartient
d’une part àU", f( x)
et d’autre part àU". f (x’) ,
ensorte que
h(x’). f(x)-1
et(h(x’). f(x’).f(x’)-1 = f(x’). h(x’)-1
appar-tiennent
à U"= U"-1.
On en déduit quef (x’). f (x) -1 appartient à
U". U"donc à
U’ ,
c’est-à-dire quef ( x’ ) appartient
àU’, f( x),
Cequi précède
montre que
f (U)
est inclus dans U’.f (x).
Il est alors évident que
/8
converge versf (x)
dans T’ .d)
On voitque if
converge versf dans C .
VREMARQUE. La
proposition précédente
est engrande partie
démontréedans [1] .
Soient E et F deux espaces vectoriels
quasi-topologiques.
Onnotera
L,B( F, E) l’espace
vectorielquasi-topologique
desapplications
linéaires continues de E dans F muni de la
quasi-topologie
de la con-vergence locale. On définit par récurrence
l’espace
vectorielquasi-topo-
logique L (n)(F, E) en
posant418
On notera
L n ( F, E ) l’espace
vectorielquasi-topologique - isomorphe
à
L k(n) ( F , E ) -
desapplications
n-linéaires continues de E dans F muni de laquasi-topologie
de la convergence locale.On notera
L ( F, E ) l’espace
vectorielquasi-topologique
desapplications
linéaires continues de E dans F muni de la
quasi-topologie
définie page67
de [2]. Rappelons que f l L (F, E) ssi fB l F lorsque S
est unfiltre sur E tel
que WB l E, m désignant
le filtre desvoisinages
de 0dans R . On définit par récurrence
l’espace
vectorielquasi-topologique
L(n)(F,E),
Une
application
n-linéaire u deE n
dans F est diteéquable
ssiU(Q1x ... XQn)
converge vers 0 dans Florsque WQi
converge vers0 dans E pour tout i et que l’un au moins des
et
i converge vers 0. On
notera
Ln( F, E ) l’espace
vectorielquasi-topologique (en général
nonisomorphe
àL (n ( F, E) )
desapplications
n-linéaireséquables
de Edans F muni de la
quasi-topologie
définie page 67de [2]. Rappelons
que f l Ln (F, E) ssi f(B1X...xBn) l F lorsque 93j
i est un filtre surE tel
que WBi l
E pour tout i .Si F est
quasi-localement-convexe (resp. admissible),
il en estde même des espaces introduits ci-dessus.
T H E O R E M E 1. Soient F un espace vectoriel
topologique séparé complet
etE un espace vectoriel
quasi-topologique.
AlorsL (F, E)
estcomplet.
A. Soit
un filtre surL (F, E)
telque ?-?
converge vers 0 dan sL ( F, E) . Comme
est un filtre deCauchy
surL k(F, E) complet,
ilexiste un
élément f
deL ( F , E )
telque l -f l Lk(F, E).
Prouvons quef- f l L(F, E),
ou encore prouvons que(f- f) B l F quel
que soitS
filtre
quasi-borné
de E ( c’ est-à-dire tel queWB
converge vers 0 dans E).
Soient V unvoisinage
de 0 dans F et V’ unvoisinage symétrique
de0 dans F tels que V’ + V’ soit inclus dans V. Vu que
(f- f) B l F ,
ilexiste des
éléments O de ?
et Bde B
tels que(c:p - c:p) B
soit inclusdans V’ . Soit b un élément de B . Comme
(f - f) b l F ,
il existe un élé-ment O de 3
tel que(O- f) b
soit inclus dans V’ .Si g
est un élémentde O,
alors(g - f) b appartient
à V . Eneffet,
il existe hdans qbflÙ
et(g- f)b=(g-h)b+(h- f)b.
On voit donc que(c:p - f ) B
est inclus dans V.On en déduit immédiatement le théorème
cherché. V
On démontre par récurrence que
L(n ) ( F, E )
estcomplet
pour tout entier n . CommeLn ( F , E )
estisomorphe
à un sous-espace fermé deL(n) (F, F ) ,
il est aussicomplet.
Soit f
uneapplication d’un
, ouvert X del’eqlc
E versl’eqlc
F etsoit x un
point
de X . Nous dirons quef
est dérivable en x dans la direc-tion d’un vecteur v de E et admet
Df (x). v pour
dérivée en x dans ladirection de v si et seulement si
l’application de {teR l x + t V E X}
dans F définie par:
est continue en 0 . Nous dirons que
f
est continûment-dérivable en x si elle est dérivable en x dans toutes les directions et sil’application D f ( x )
de E dans F définie parv - D f ( x). v, dite
dérivée ou diffé-rentielle de
f
en x , est linéaire continue.Le « théorème fondamental »
de [2]
demeure vrai enremplaçant
lele mot différentiable par le mot continûment-dérivable. On en déduit le corollaire suivant
qui
sera constamment utilisé par la suite:COROLLAIRE. Soit O une
application
d’un ouvert X del’eqlc
E versl’eqlc
F .Supposons O
continûment-dérivable en toutpoint
d’un segment S inclus dans X .joignant
x et x + h .Supposons
aussi que u soit unél ément de
L (F, E)
tel queD O (x + th).h - u (h) appartienne à
un cer-tain ensembl e B convexe
fermé
dans E’ (E, T(7TE))
pour tout élémentt
de [0, 1 ].
AlorsO(x+h)-O(x)-u(h) appartient
à B.A.
On commence par noter que la restriction de O à S est continue de Svers
F ,
cequ’on
voit à l’aide de laproposition
1.1de [1] (page 27 ).
Onimite alors la démonstration de la section 5-3-1
de [2].
VIl est maintenant évident que les resultats 5-3-4 à 5-3-6
de [2]
demeurent vrais si nous y
remplaçons
le mot différentiable par continû- ment-dérivable. Notons d’ailleurs que, siQ
est un filtre sur un espace vectorielquasi-topologique (E, TTE),
nousdésignerons
par(10 -
le filtreengendré
par lesenveloppes
convexes fermées dansT (TTE)
des élémentsde
(f ( ce qui
n’est pas le cas pourFrôlicher-Bucher ) .
420
1.
APPLICATIONS
B-DI FFERENTIABLES
DEFINITION 1. Soit r une
application
d’unvoisinage
ouvert X de 0 dansl’eqlc
vectoriel E versl’eqlc
vectoriel F . On dit que r est tangente à 0en 0 ssi
r (0) = 0
et si(0r (W,U) l
Florsque 0
converge vers un élément deE ,
étant entendu que Ordésigne l’application
deX = (t,v) E R x E
t v E X }
dans F définie parDEFINITION 2. Soit
f
uneapplication
de l’ouvert X del’eqlc
E dansl’eqlc F,
et soit x un élément de X . On dit quef
estdifférentiable
en xssi il existe un élément
D f ( x )
deL ( F , E )
tel quel’application R f ( x )
de X - x dans F définie par
h -> f ( x + h ) - f ( x ) - D f ( x ) . h
soit tangenteà 0 en 0.
DEFINITION 3. On dira que
f
estB-différentiable
sur X ssif
est dif-férentiable en tout
point
de X et sil’application D f : x -> D f ( x )
de Xdans
L ( F, E )
est continue versL k( F, E ) .
Par itération on obtient la notiond’application
n fois B-différentiable.Si
f
est uneapplication
d’un ouvert X del’ eqlc
E dansl’eqlc F ,
continûment dérivable en tout
point
x deX ,
de différentielleD f ( x )
enx , nous
désignerons
parA f l’application
deX = {( x, t, v) E X R x E l
x+ tvE X }
versF
définie par:PROPOSITION 2.
Supposons
que E et F soient admissibles. Sif
estcontinûment--dérivable en tout
point
x de X , de dérivéeD f ( x )
en x, etsi
l’application D f de
X dansL ( F, E ) dé finie par x -> D f ( x )
est con-tinue de X vers
LB(F, E) ,
alors0 f
est continue de X vers F; end’autres termes
f
estdifférentiable
sur X au sens de[1]
page 39. Ongénéralise
ainsi le théorèmeprouvé
page 43 de[1],
6 .a)
Démontrons d’abord quef
est continue de X versF ,
autrement ditprouvons que, si
x 0 + a
converge versx0
dansE ,
alorsf ( x 0 + (t / x )
converge vers
f ( x 0 )
dans F .Soit qb
un ensemble convexe appartenant à(10,
inclus dansX - x 0 D’après
laproposition
5-3-1de [2],
l’ensem-ble
f(x0+O)-f(x0)
est inclus dansl’enveloppe
convexe fermée deDf(x0+O), O, soit [Df (x0 + O).O]°-,
carl’application
deX - x0
dansF définie
par h ->f (x0+b)-f(x0)
est continûment-dérivable et admetDf(x0+h)
pour dérivée en h . Commef(x0+a/X)-f(x0)
contientf(x0+ (f0/X)- f(x0)’
il contient aussi le filtre[Df(x0+a°).a°]°-
d’après
cequi précède.
On en déduitqu’il
converge vers 0 dans F .b )
Soitû
un filtre convergeant dans E vers unpoint x 0
de X et0
un filtre convergeant dans E vers un vecteur
v 0 .
Prouvons que le filtreA f (a, W, U)
converge vers 0 dans F. Pour tout x appartenant à Xdésignons
parRf ( x ) l’application déjà
considéréeprécédemment, de
X - x dans
F ,
définie par:Soient O
appartenant àa,
W élémentéquilibré de ru, et
V appartenant àU,
telsque O
etO +WV
soient inclus dans X . Pour tous x, t et vappartenant à
O,
W et Vrespectivement, [DR f ( x )](dh).h appartient
à t B si
h = tv ,
ceciquel
que soit 8 élément deI - [0,1].
Il est en-tendu que
On en déduit que
A f(x, t, )=1/t [Rf(x)(tv)-Rf(x)(0)] appartient
à
B,
à l’aide de laproposition
5-3-1 de[2] D’après
cequi précède
A
f (O,
W,V )
est inclus dansB ,
donc dans Ceci montre que Af ( d, ru, U) contient
donc converge vers 0 dans F .
c ) Soit
Q
un filtre convergeant dans E vers unpoint
x 0’et U
unfiltre convergeant dans E vers un vecteur
v0,
et soitt0 #0
un nombreréel tel que
x 0 + t0 v 0 appartienne
à X. Prouvonsque A f a, t0 + W, U)
converge vers
l’élément A f( x 0, t0, v0 )
dansF->.
Le filtrea x (t 0 + W) x U
induit un filtre sur
X*= {(x, t, v ) EX’l t#0}.
Eneffet,
il existe0 ap-
422
partenant
à a,
un élémentt0 + W
det0 + W
ne contenant pas0 ,
et Vappartenant
à 0,
telsque O+t0 + W)V
soit inclus dansX;
on voit facilementque Ox ( t0 + W) XV
est inclus dansX * . Comme Af/X*
estcontinue vers converge dans F vers
Il en est donc de même de
Nous
désignerons
par6 n
lacatégorie
desapplications
n foisB-différentiables entre ouverts
d’espaces admissibles,
associée à ununivers donné.
PROPOSITION 3. Soit
((E’, TTE",
U’),f, (E,
7TE’U))
un élément deAn.
Si
(F’, TT F’)
et( F, TT F )
sont des sous-espacesquasi-localement-con-
vexes de
( E’, TT E,)
et (E,7TE )
tels quef ( U n F )
soit inclus dansU’nF’, et si
F’ estfermé
dans( E’, TT E’)’
alors((
F’,7TF" unF),
f’, ( F, TT F U n F ) )
est un él émentde 6 n,
oùf’
est la restriction def
à
(U’ n F’, unF).
6
.a )
Prouvons d’ abordla proposition lorsque n
= 1 .Soient x un
point
deUnF
et v un vecteur deF -> Désignons
parA f ( x , v ) l’ application t
-.6f ( x , t ,
v ) deU(x, v) = {
t E Rl x + t v E U}
dans E’ . C’est une
application
deU (x, V)
vers E’ continue en 0 . On endéduit que
D f ( x ) . v
est la limite def( x + t v) - f( x) / t lorsque t
tendvers 0 dans
U (x, v) / f {0} ,
doncappartient
à F’ .D’après
cequi pré- cède, D f ( x ) applique
F dans F’quel
que soit lepoint
x deU n F
On en déduit immédiatement que
(( F’ , TT F" U’nF’ ), f’ , ( F, TTF’ UnF ))
appartient au.
b )
Prouvons maintenant laproposition lorsque
n > 1.Quel
que soitpn, désignons
parGP
le sous-espacevectoriel quasi-topologique
deLpk (E’, E )
desapplications p-linéaires continues
de E vers E’
qui
envoientpP
dans F’ . AlorsGP
est fermé dansLp (E’, E) .
Démontrons par récurrence queDpf applique
UnF dansG p pour tout
p n.
Soit doncp n,
et supposons queD i’ f
envoieUnF
dans
GP. On sait que (Lpk (E’,E ), DP f,(E, TT E , U) ) appartient
àA1 .
La
partie a)
montre queD ( D p f ) ( x ) applique
F dans G P pour tout élé-ment x de
UnF ,
en sorte queDp + 1f ( x )
envoieF p + 1
dans F’. On423
en déduit que
D p + 1f applique UnF
dansGp + 1. Quel
que soitp n , désignons
par8p l’application canonique
deG p
dansLPk (F’,F).
Ondémontre facilement que
((F’,TT F" U’nF’ ), f’,(F,TTF’ UnF ))
ap-partient
à6. n
et que8p [Dpf(x)]
est sa dérivéepième
en xquel
que soit x élément de
Un F
et pour toutpn.V
PROPOSITION 4. So it lll un élément de
6.n
de(E, 7TE’ U)x(
F,7Tp’
V)vers
(G, TTG ).
A l ors(Ck (G, V) Y,(E, TTE, U)) appartient à An
siY
estl’application
de Udans C définie
par u ->Ou , où O u
associeO (u, v) à v
etC= Ck (G, V).
6..a )
Prouvons d’abord laproposition lorsque n
= 1 .Pour tout
point u0
de U et tout vecteur u deE , désignons
parD Y (u0).u
l’élémentde C (G,V)
dontl’application sous-j acente
estdéfinie par
v0 -> [D O (u0’,v0)]. (u,0). L’application DY (u 0)
deE
dans Ck (G,V)
associantD Y (u 0). u
à u est linéairequasi-con-
tinue de
(E, TT ’E) vers Ck (G, V),
cequ’on
voit aisément à l’aide du théorème 1-2 page 31de [ 1 ] .
On introduit
l’application AY
commeprécédemment,
et on montreà l’aide du théorème ci-dessus mentionné que
AY
estsous-jacente
àune
application
continue. Ceci prouve que(e k (G , V ) , Y, (E , 7T E’ U ) ) appartient au.
b)
Prouvons maintenant laproposition lorsque
n > 1 .Démontron s par récurrence que
(C k (G, V), Y, E, TTE , U))
ap-partient
àA p
pour toutp n ,
et que,quel
que soit l’élémentu 0
deU ,
DP Y (u0)
est donné par[DPY(u0).(u1,...,up)](v0)=DpO(0,v0).((u1,0),...,(up,0))
pour tout
(u1 , ... , up )
appartenant àËP
et toutpoint v 0
de V .Supposons
l’assertion vraie à l’ordrep n
et démontrons-la à l’ordrep + 1. Puisque DP O
est un élémentde A1
de(E, TTE’ U ) x (F,
7T FI V)
versLk P G, E x F),
on sait que(Ck [Lkp (G,E x F), V],8,
E, TT E, U)) appartient à A1, d’ après
lapartie a), sie 8(u0) = (DP O ) u0
Désignons
par 8’l’application
linéaire continuede Ck (Lkp ( G, E x F) ,
V )
versLkp (C k (G, V ). E)
définie parf -> T ,
aù T est donné par:424
Soit 8’ son
application sous-jacente. (L k p (C k (G, V ), E ), D P Y, ( E ,
7T E’ U ) ) appartient à A1 puisque D P Y
x 8’. e . On en déduit facilement l’assertion cherchée àl’ ordre p
+ 1. VCOROLLAIRE. Soit O un élément de
6n
de(E,TT E,U) x (F,rr F)p
vers
7TC»,
telque D u appartienne à L k P (G, F)
pour toutpoint
ude U. Alors
(Lkp (G, F), Y, (E, rrE,U)) appartient
à6 n si Y
estdéfinie
par u-> Ou .
. C’est une
conséquence
immédiate des deuxpropositions précédentes. V
Ce corollaire est essentiel pour prouver l’un des
principaux
ré-sultats de ce texte, à savoir le « théorème de corrélation)
( chapitre 4).
2.
APPLICATIONS DIFFERENTIABLES
EN UN POINTNous allons définir par récurrence la notion
d’application
n-dif-férentiable en un
point.
DEFINITION 4. Soit
f
uneapplication
d’un ouvert X del’eqlc
E versl’eqlc F,
et soit x unpoint
de X . On dira quef
estn-différentiable
en x
( où n> 1) et que D (n )f( x ) est sa nième -différentielle en x
ssi:a) f
est(n - 1) -différentiable
en toutpoint
d’unvoisinage
ouvert Yde x inclus dans
X,
b) l’application D (n -1)f
de Y dansL (n-1 )(F, E)
définie pary -> D (n 1 ) f ( y)
est différentiable en x ,c )
la différentielle deD (n - l ) f
en x estD (n)f(x) ( élément
deL (n) (F, E)) ,
Désormais tous les espaces
quasi-localement-convexes
que nous utiliserons serontsupposés
admissibles. Il ne seraplus question
qued’applications
tangentes à 0 en 0 d’un espace vectoriel admissible Evers un espace vectoriel admissible F f donc définies sur E tout entier ).
425
De même il ne sera
plus question
qued’applications
n-différentiables en xde
l’espace
admissible E vers F . Notons toutefois que nous faisonsces deux dernières restrictions
uniquement
par commodité.Les résultats 3-1-3 à 3-1-6 et 3-1-8 donc 3-3-1
de [2 ]
sont vrais dans notreterminologie.
Voilàqui
assure que, sif
de E dans F estdifférentiable en x et g de F dans G différentiable en
f ( x ) ,
alorsg, f
est différentiable en x . On démontre que, si
f
est uneapplication
linéairecontinue de E vers
F ,
elle est différentiable en toutpoint
x deE ,
etque
D f ( x ) = f .
Nous allons l’utiliser dans un instant.PROPOSITION 5. Soit
f
uneapplication n-différentiable
en x de E versF .
L’application
n-linéaireDn f(x) canoniquement
associée àD (n) f(x)
est
symétri que.
A
.a )
Prouvons d’abord laproposition lorsque
n = 2 .Si
( u, v ) appartient
àE x E , désignons
par E ( u, v ) le sous-es-pace vectoriel admissible de E
engendré
par u et v , et par E ( u , v )l’espace
affine admissiblex + E ( u , v ) .
Soitalors g l’application
deYnE (u, v)
dans F restriction def (pour
les notations, voir le début de cechapitre ).
Elle est différentiable en toutpoint
deYnE (u, v)
versF’ ,
et sa différentielleD g
est différentiable en x vers L ( F° , E ( u , v ) )car
Dg = j . Df . i ,
où idésigne l’ inj ection
deYnE ( u , v )
dans Y etj l’application canonique
deL ( F , E )
versL ( F°, E ( u , v ) ) .
g est deux fois différentiable en x au sens de[2]
vers F° . En effet,d’après
la
proposition
2-7de [1 ]
(située page16 ), D g
est différentiable en x ausens de [ 2 ]
versL (F°, E (u, v)) ;
parailleurs g
est différentiablevers F° en tout
point
deYnE (u, v) d’après
la mêmeproposition.
Laproposition
9-1-3de [2]
nous permet d’affirmer que, siD2 g désigne l’application
bilinéairecanoniquement
associée àD (2)g ,
nous avonsl’égalité D2 g(u, v)=D2 g(v,
u) . On en déduitb)
Par le même raisonnement que celui des sections 9-2-1 et 9-2-2 de[ 2 ] ,
on prouve laproposition lorsque n
> 2 . V426
Soit
f
uneapplication
n-différentiable en x de E vers F . Pourtout
p n , désignons
parDp f( x ) l’application p-linéaire canoniquement
associée à
D (p ) f( x). D’après
cequi précède
c’est uneapplication p -linéaire équable
de E vers F .Les considérations ci-dessus permettent de poser la définition suivante:
D E F I N I T I O N 5. Soit
f
uneapplication
d’un ouvert X d’uneqlc
E versl’ eqlc F ,
et soit x unpoint
de X . On dira quef
estn-différentiahle
en x et que
D n f (x)
et sa n ièmedifférentielle
en x ssi:a ) f
est(
n - 1 )-différentiable en toutpoint
d’unvoisinage
ouvert Yde x inclus dans
X ,
b). l’ application D n - 1 f
de Y versLn-1 (7, E)
définie par y ->1 f (y)
est différentiable en x ,c ) Dn f (x)
estcanoniquement
associéeà D ( D n - 1f) (x) .
CONVENTION.
Lorsque
n = 1, on poseDn - 1 f= f/
Y.Nous avons
déjà indiqué qu’une application
linéaire continue de E dans F était différentiable en toutpoint
de E .Ajoutons:
si u est uneapplication
bilinéaire continue deE1 x E2
dansE3 ,
elle est différen-tiable en tout
point
deEl x E2 (voir
section 4-2-3de [2] );
elle estmême indéfiniment différentiable en tout
point
deE1 x E2
pourvuqu’elle
soit
équable.
Le lecteur vérifiera que les résultats 4-3-1 à 4-4-5
de [2]
sontvrais dans notre
terminologie.
Il en est de même du résultat 9-2-5qui
en- traîne 9-2-6 comme nous allons le démontrer.PROPOSITION 6. Si
f
est uneapplication n-dif férentiable
en x de Evers F, et g une
application n-différentiable
enf (x)
de F vers G,alors g,
f
estn-différentiable
en x .6. Si p
et n sont des entiers non nuls telsp.(. n ,
convenons de dé-signer
parP (n, p )
l’ ensemble desp -uplets a = ( a1 , ... , ap ) [où ai =(ai1,..., aiki )
est une sous-suite de (1 ,..., n ) pour tout i = 1 ,..., p
tels que soit
427
une
permutation de {1,...,n}.
Prouvons par récurrence ( le cas où n = 1
ayant
étéprécédemment examiné )
que, sif
de E vers F est n-différentiable en x etsi g
de’ Fvers G est n-différentiable en
f ( x ) ,
alors g .f
est n-différentiable en x et queoù TT a , désigne
laprojection
deétant
compris
que la somme est étendue àl’ en semble réunion
desP (n, P) avec p=1, ...,
n.Supposons
l’assertion ci-dessus vraie à l’ordre n - 1 (avec n > 1 ).Elle est encore vraie à l’ordre n . En
effet,
soit Y unvoisinage ouvert
de x dans E tel que, pour tout y appartenant à
Y , f
soit (n - 1) -dif- férentiable en y et que g soit ( n - 1 ) -différentiable enf(y). D’après l’hypothèse
derécurrence, g. f
est(n-1)-différentiable
en toutpoint
de Y et:
où
Y (a1 , ... , ap) désigne l’application
multilinéairecontinue,
deLp (G, E) x Lk1 (F , E) x... x Lk P (F, E)
versL n-1 (G, E ), définie
parétant
compris
que la somme est étendue à l’ensemble réunion desp ((n-1) , p)
avecp= 1,..., (n - 1) .
Ceci montre queD n - 1 (g , f)
devers L n - 1
(G, E’)
est différentiable en x . On en déduit queg, f
estn-différentiable en x . Enfin on voit
grâce
au même raisonnement que celui utilisé page 12de [5]
queD n ( g . f ) ( x )
est donné par la formule ci-dessus. VSi
f
est uneapplication
de E vers F continue en x , nous dési- gnerons parR 0 f( x) l’application
de E vers F définie par:Si maintenant