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Academic year: 2022

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(1)

Antibiothérapie chez le veau

P.L. Toutain Physiologie Ecole vétérinaire de Toulouse

Update Janvier 2012Pour aller sur notre site si vous avez récupéré nos dia ailleurs

(2)

Antibiothérapie chez le veau

• Antibiothérapie pulmonaire

• Antibiothérapie du tube digestif

• Autres antibiothérapies

– Septicémie, omphalite, arthrite

(3)

Pathologies infectieuses chez le veau: prévalence

• Diarrhées 18%

• Respiratoires 4%

• Omphalites 2.6%

• Arthrites 0.9%

• Septicémie

(4)

Les maladies respiratoires des bovins

• Importance économique

– 30% des bovins reçoivent un traitement antibiotique avant l'age de 3 mois

– Séquelles irréversibles en

terme de croissance

(5)

Pathologies infectieuses bovines et

germes associés

(6)

Les maladies respiratoires des bovins

Pour plus d’ informations générales et prat iques, consulter le site Internet des GDS d e Rhône-Alpesau service des éleveurs

Les troubles respiratoires représentent environ 15% du

revenu des exploitations d’engraissement

(7)

I : Antibiothérapie des maladies

respiratoires des bovins

(8)

Agents pharmacologiques utilisés dans le traitement des BPIE

Agents pharmacologiques utilisés dans le traitement des BPIE

• Antibiotiques

• Anti-inflammatoires

– AINS

– Corticoïdes

• Bronchodilatateurs

– Clenbuterol (pas d’AMM)

• Immunostimulants

(9)

Agents étiologiques des Broncho-pneumonies Agents étiologiques des

Broncho-pneumonies

• Mycoplasmes : 86%

• Mannheimia hemolytica : 52%

• Pasteurella multocida : 26%

• Actinomyces pyogenes : 12%

(10)

Agents étiologiques des Broncho-pneumonies

M. haemolytica sérotype A1 (anciennement dénommée Pasteurella) est l’agent

pathogène le plus fréquemment isolé lors de cas mortels de bronchopneumonie

infectieuse bovine

(11)

Les bovins sains sont porteurs de Pasteurellacées ce qui

interdit une prophylaxie sanitaire

La prophylaxie sanitaire est l'application de mesures préventives qui font appel à des opérations de nettoyage, de désinfection, et à la gestion sanitaire par opposition à la prophylaxie médicale qui fait

appel aux vaccins et aux antibiotiques

(12)

La pathologie se déclenche souvent dans des conditions

favorisant l’expansion de la flore résidente

(infection secondaire à des

viroses, mycoplasmes etc.)

(13)

Nécessité de l’antibiothérapie pour les pathologies infectieuses

pulmonaires

•Situation différente de l’humaine

•Incontournable chez les bovins

•Risques d’infections délocalisées (arthrite)

(14)

Les antibiotiques utilisés en pathologie respiratoire

• Ceftiofur (Excenel®, Pfizer)

• Cefquinome (Cobactan®, MSD)

• Danofloxacine (Advocine®, A180 Pfizer)

• Difloxacine (Dicural® Pfizer )

• Enrofloxacine (Baytril®; Bayer )

• Florfenicol (

Nuflor ®; MSD)

• Gamithromycine (Zactran ®, Merial)

• Marbofloxacine (Marbocyl®, Forcyl® Vétoquinol)

• Oxytétracycline (Terramycine LA®, Pfizer)

• Tilmicosine (Micotil®, Elanco)

• Tildipirosine (Zuprevo® MSD)

• Tulathromycine (Draxxin® , Pfizer)

(15)

Sensibilité et niveau de résistance aux différent

antibiotiques:

Consultation du réseau de surveillance RESAPATH

pour une antibiothérapie

probabiliste (empirique)

(16)

Les deux logiques pour le traitement antibiotique des BPE: antibiothérapies courte ou longue?

• Antibiothérapie courte

– Concept SISAAB (Single Injection Short Acting AntiBiotic) développé pour des maladies respiratoires bovines aiguës.

– Il consiste en une injection unique d'un antibiotique type quinolone (marbofloxacine) à forte dose pour minimiser les risques de développement de résistances notamment sur les flores digestives

• Voie IV

– Voie locale du poumon

(17)

Les deux logiques pour la durée de l’antibiothérapie: courte et longue

•Antibiothérapie longue

•Formes ou substances L.A. préférées pour

obtenir un effet préventif (couverture) allant au- delà de l’effet curatif

–Tulathromycine

–Gamithromycine

–Tildipirosine

(18)

Tulathromycin Pharmacokinetics Bovine Plasma Profile

Parenteral dosing Plasma

Tmax (hours) 1

Cmax (µg/mL) 0.5

t1/2 (hours) 90

AUC0-¥ h(ng·h/mL) 16,700

VSS (L/kg) 11

F (%) 87.70

Tmax = time to maximum concentration; Cmax = maximum concentration;

t1/2 = half life; AUC = area under conc.-time curve;

Vss = volume of distribution at steady state; F = bioavailability

• Extensively distributed;

high volume of distribution

• Extended half-life;

prolonged duration

• High bioavailability

(19)

Tulathromycine : PK

(20)

Gamithromycine: PK

(21)

Gamithromycine: PK

(22)

Les deux stratégies pour traiter les BPE: antibiotiques récents ou vieux

antibiotiques?

(23)

Avantage des antibiotiques récents

• Les vieilles molécules sont usées (résistance) comme pour les tétracyclines ou l’ampicilline

• Bonne sensibilité aux antibiotiques les plus

récents

(24)

• En

médecine humaine, certains plaident pour l

’usage des antibiotiques les plus récents c ar ils seraient moins à risque en matière d

’ antibiorésistance

(25)
(26)

Physiopathologie des infections respiratoires:

Localisation des germes et

biophases

(27)

Physiopathologie des infections respiratoires:

Localisation des germes et biophases

Physiopathologie des infections respiratoires:

Localisation des germes et biophases

• Les pasteurellacées sont des germes extracellulaires

– Mucus bronchique

– Alvéoles pulmonaires/paroi

– Macrophages

(28)

Mucus bronchique

Milieu interstitiel

Drainage lymphatique Bactériémie possible

Localisations ectopiques (ex.: articulations)

Lésion pulmonaire

Polynucléaire neutrophile

germe

(29)

Concentrations pulmonaires totales en antibiotiques

• Publicités (et même articles dans des revues scientifiques) pour faire appel aux concentrations dans le parenchyme pulmonaire en antibiotique pour expliquer l’efficacité des antibiotiques (notamment des macrolides)

• Les pathogènes pulmonaires des bovins sont tous extracellulaires et les concentrations totale pulmonaires n’ont pas de signification thérapeutiques car elles reflètent une accumulation de l’antibiotique dans les organelles intracellulaires (notamment le phagolysosome)

(30)

Pour en savoir plus sur l’opinion d’un panel d’experts sur les concentrations totales tissulaires en antibioti que

(cliquer sur « begin manual download »)

(31)

Physiopathologie des

infections pulmonaires

(32)

Infection pulmonaire et déclenchement d'un syndrome inflammatoire

M. haemolytica et ses deux principales toxines, le lipopolysaccharide (LPS) et la leucotoxine

(LktA), induisent le recrutement, l’activation et la nécrose des polynucléaires neutrophiles

fortement impliqués dans la pathogénie des broncho-pneumonies bovines à Mannheimia

(BPM).

(33)

Infection pulmonaire et déclenchement d'un syndrome inflammatoire

Gram négatif LPS

Macrophages TNF, iL1

obstruction bronchoalvéolaire inflammation

troubles fonctionnels lésions pulmonaires

association AB/AINS/Corticoïdes

Fièvre, anorexie, somnolence

(34)

Répercussions fonctionnelles des BPI

• Particularités anatomiques

– faible surface d'échange gazeux par rapport aux besoins en O2

– faible nombre de capillaires par unité de surface alvéolaire

– très forte compartimentalisation du poumon

– relative étroitesse des voies respiratoires extrathoraciques

(35)

Les particularités physiologiques de la respiration

• Le coût énergétique de la respiration est grand à cause de la faible

compliance pulmonaire

– infection  libération de

leucotriènes  bronchostriction  difficultés respiratoires

Ne pas manipuler des animaux à BPI

!

(36)

La compartimentalisation pulmonaire gène la diffusion des antibiotiqques

• Présence de structures conjonctives interlobaires et interlobulaires

– Poumons peu compliants

– Absence de ventilation collatérale entre les différents lobules ( du chien et du cheval)

• puissant mécanisme vasoconstricteur hypoxique pour réguler l'équilibre ventilation/perfusion

(37)

Accès d'un antibiotique au site d'infection (poumons)

zone obstruée

Hypoxie alvéolaire (pas de ventilation collatérale)

vasoconstriction hypoxique (débit sanguin réduit dans la zone hypoventilée

débit sanguin normal

zones correctement

oxygénées débit sanguin normal

Lobule

(38)

Nécessité d’une intervention précoce:

arguments physiopathologiques pour la métaphylaxie

• recommandée pour éviter les zones d’anoxie,

d’atélectasie, de dépôt fibrineux etc. c.a.d de

toutes les facteurs s’opposant à la diffusion

des antibiotiques à leur biophase

(39)

Administration des antibiotiques dans les pathologies infectieuses chez le veau

Administration des antibiotiques dans les pathologies infectieuses chez le veau

• Voie générale

– IV, IM, SC

• Voie locale

– Intratrachéale

– Orale

(40)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie intraveineuse (1)

• Biodisponibilité = 100% (sauf pour les prodrogues)

– Intérêt

• Pour les antibiotiques concentration-dépendants :

– pic plasmatique important

– pic tissulaire important si la distributiones rapide

• Effet de premier passage pulmonaire (équivalent à une administration locale si IV dans la jugulaire)

(41)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie intraveineuse (2)

– Inconvénients :

• Pour les antibiotiques temps-dépendant (non maintien des concentrations plasmatiques)

• Absence de formulation galénique

• Risque d'effets secondaires aigus (intérêt de la perfusion)

(42)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie intramusculaire - Biodisponibilité:

– Influence du site d'administration

• encolure et épaules > masse glutéale et cuisse

– Influence de la formulation galénique

• absorption rapide

• absorption prolongée (forme dite à longue action)

(43)

Biodisponibilité de l’amoxycilline trihydrate 20% : IM vs SC

Biodisponibilité de l’amoxycilline trihydrate 20% : IM vs SC

Rutgers et al., 1980, 3: 125

Time (minutes)

3000 2400

1800 1200

600 0

0.01 0.1

1 10

Fanon SC Triceps IM encolure IM croupe IM

Concentration (µg / ml)

(44)

10

8

6

4

2 0.5

3 6 12

µg / ml

Temps (h)

amoxicilline sodique (7 mg / kg)

amoxicilline suspension aqueuse (14 mg / kg)

amoxicilline suspension aqueuse (7 mg / kg)

Amoxicilline : influence du sel

(45)

 Cinétique de l'oxytetracycline (20 mg/kg) formulation standard ( ) vs LA ( )

Oxytetracycline (µg / ml) 6

4

2

0

0 24 48 72 96 120

Temps (heures)

O

(46)

Les modalités d'administration

des antibiotiques par voie générale

Voie Intramusculaire - Tolérance locale

(47)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie intramusculaire - La tolérance locale

– Pertes économiques importantes – Problème éthique

– Fonction de l'antibiotique

• bien toléré : pénicilline

• mal tolérés : macrolides, tétracyclines, TMP-sulfa

– Fonction de la formulation

• problèmes des formulations à longue action

– Fonction du site d'administration

(48)

16 12

8

4

8 12

Temps (h) 4

AMOXICILLINE trihydrate 1 g in toto, voie IM

0 2

8 12

Temps (h) 4

AMPICILLINE trihydrate 1 g in toto, voie IM

2

0.2 0.6 1.0 Veau témoin

Veau

avec fièvre

Influence d'une hyperthermie endotoxinique

(49)

La voie sous-cutanée

La voie sous-cutanée

(50)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie sous-cutanée (1) - Sites d'administration

Fanon

(rôle thermorégulateur)

Creux de l'épaule

Intercostal

(51)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie sous-cutanée (2)

– Mécanisme d'absorption

• voie sanguine (plus faible que pour IM)

• voie lymphatique (pour les substances à PM > 10 000)

– Biodisponibilité

• généralement plus faible que par voie IM

• absorption plus lente que par la voie IM

(52)

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

Les modalités d'administration des antibiotiques par voie générale

• Voie sous-cutanée (3)

– Avantages

• bien adaptée aux antibiotiques temps-dépendants

• tolérance locale visible

• moins de lésions musculaires (variable)

• possibilité d'injecter de plus grands volumes

– Inconvénients

• mal adaptée aux antibiotiques concentration-dépendants

(53)

Biodisponibilité de l’oxytetracycline : IM vs SC Biodisponibilité de l’oxytetracycline : IM vs SC

96 72

48 24

00 0.1

1 10

SC encolure IM encolure IM épaule IM croupe

Time (hours) Concentration (µg / ml)

(54)

La distribution des antibiotiques

chez les bovins

(55)

100

75

50

25

PLASMA EAU INTERSTITIELLE

EAU INTRACELLULAIRE

VEAU VACHE

nouveau-né

1 semaine

sain diarrhée

70 74

85

0 7

60

Répartition des secteurs hydriques

Répartition des secteurs hydriques

(56)

- Taux ( 47 vs 80 g

.

l

-1

)

- Affinité diminuée (origine fœtale)

Volume des secteurs hydriques Protéines plasmatiques

Différents de l'adulte

Volume de distribution des antibiotiques

Distribution des antibiotiques

(57)

Effet de l’âge sur la fixation

du chloramphenicol aux proteines plasmatiques Effet de l’âge sur la fixation

du chloramphenicol aux proteines plasmatiques

50 40 30 20 10

10 20 30 40 50 60 70 80 90

% lié

Concentration (µg/ml) 0

Adulte

7 semaines 1 jour

12 semaines

(58)

Elimination des antibiotiques chez

les bovins: influence de l’âge

(59)

Fonctions rénales chez le veau et la vache

Paramètres Veau Vache

Débit urinaire maximal (mL/min/kg) 0.26 0.22 Clairance urinaire (mL/min/kg)

• Urée 1.2 0.9

• Inuline 2.2 1.9

• Ac.para-aminohippurique 10 10

(60)

Fonction hépatique Fonction hépatique

FOIE

Glucuronoconjugaison limitée

- chloramphénicol ( t

1/2

: 11 h vs 3-4 h )

- TMP ( t

1/2

: 13 - 17 h vs 4 - 6 h )

(61)

Danofloxacine : effet de l'âge sur la clairance

non ruminant ruminant

Clairance (mL/kg/min)

3.3 10

T1/2 vie (h) 14 4.3

 pour une même dose, exposition 3 fois supérieure chez le jeune veau

Sarasola et al 2000

(62)

Cinetique IV de l'OTC :

Influence de l'age: veau vs vache Cinetique IV de l'OTC :

Influence de l'age: veau vs vache

TEMPS (h)

Adulte

Veau

50

10

1

0.1

0 5 10 20 30

µg / ml

(63)

4

3

2

1

2 4 8

µg / ml

Temps (h)

1 3 6

* * * * * *

* *

AMOXICILLINE 7 mg / kg, voie IM

Veaux 45 kg

55 kg

62 kg Vache

Veaux

Veau: Influence de l'age

sur la pharmacocinétique de l' amoxicilline Veau: Influence de l'age

sur la pharmacocinétique de l' amoxicilline

(64)

Biodisponibilité locale des

antibiotiques

(65)

Passage des antibiotiques dans le parenchyme pulmonaire

Passage des antibiotiques dans le parenchyme pulmonaire

• Alvéoles

– Capillaires (2km, pores d'un diamètre de 5 nm) – Pneumocytes - jonctions serrées

– Inflammation et rupture de barrière

• Mucus

– Ionisation

(66)

Influence de l'inflammation sur le passage des antibiotiques

Influence de l'inflammation sur le passage des antibiotiques

- Influence de l'inflammation - atelectasie / anoxie

- pus

- interaction avec les antibiotiques

- Influence des thérapeutiques - Bromhexine

- Anti-inflammatoires :

AINS

Corticoïdes

(67)

Antibiothérapie chez le veau

Données cliniques

(68)

Additifs: interdits

Prophylaxie: non recommandée

Métaphylaxie: option à considérer

curatif:

première intention: vielles molécules?

seconde intention

(69)

Métaphylaxie

Critère de déclenchement:

•température rectale (39.5-40°C),

•baisse de l’appétit

•% critique atteint (ex: 10%)

•Différent de la prophylaxie (présence du

seul facteur de risque)

(70)

Métaphylaxie: arguments pour

•Diminue la durée des traitements

•Diminue l’usage des antibiotiques

•Rentable (protection du poumon)

•Moins de risque d’antibiorésistance ?

–Taille de l’Inoculum plus faible –Animal immunocompétent

–Meilleure observance par voie orale (veaux préruminants)

(71)

Métaphylaxie: arguments contre

•Augmentation de l’usage des antibiotiques

(72)

Essais cliniques et BPE Essais cliniques et BPE

• Très nombreux essais

• Souvent mal conduits

• Publications dans des congrès

• Toujours positifs

• Difficile de montrer la supériorité des nouveaux antibiotique sur de simples critères cliniques (effet pollyana) et nécessité de prendre en compte des critères bactériologiques

(73)
(74)

Métaphylaxie et pathologie infectieuse

• Méta-analyse portant sur 107 essais et intitulée:

– Meta-analysis of field trials of antimicrobial mass medication for prophylaxis of bovine respiratory disease in feedlot cattle (peut-être téléghargée libbrement en cliquant sur: Can.Vet.J., 1992, 33: 786

– Seuls 10 essais ont pu être considérés – La métaphylaxie est efficace

• intérêt lors de l'allotement

• uniquement de la voie injectable

(75)

Essais récents de métaphylaxie

• Essais sur des feedlots US

• Consulter la revue “Veterinary Therapeutics

”(revue supprimée en 2011)

• Voir l’article “Métaphylaxie et antibiopréventio

n lors de maladies respiratoires des jeunes bovi

ns élevés en lots par Assié et al dans le nouve

au Praticien Vétérinaire de Février 2009

(76)

Traitements curatifs

• Première intention

– Antibiothérapie empirique (probabiliste)

– Pas de règle validées quant au choix de la substance d’antibiotique

– Doit être la plus précoce possible (surtout avec une quinolone)

• Seconde intention

– Échecs fréquents

(77)

Les thérapeutiques adjuvantes dans les BPI

• Les anti-inflammatoires

– Objectif :

• blocage d'un mécanisme naturel de défense de l'organisme, l'antibiotique se chargeant des germes

• on évite la formation de zones d'hypoxie, de lésions, etc.

– Essais cliniques:

• Dexaméthasone (risques de rechutes)

• AINS (amélioration si traitement précoce)

Rem: certains macrolides sont anti-inflammatoires

(78)

Action d’un AINS sur le poumons de bovins soumis à une infection expérimentales

Wallmacq et al Rev med vet 2007 8-9 pp 418-424

l’injection de carprofène (1,4 mg/kg IV) immédiatement après l’apparition des premiers signes cliniques de BPM permet d’améliorer l’état clinique des veaux et de réduire

l’étendue des lésions pulmonaires.

(79)

Antibiothérapie avec ou sans corticoïde

Groupes

Dexaméthasone sans Dexaméthasone

Nombre d'animaux 1113 1071

Réponse positive 913 (82.0%) 916 (85.5%)

Mortalité 77 (6.9%) 61 (5.7%)

Rechute 265 (23.8%) 193 (18.0%)

(80)

Influence des thérapeutiques adjuvantes sur l'antibiothérapie

Influence des thérapeutiques adjuvantes sur l'antibiothérapie

- Expectorants

- Corticoïdes

Bromhexine (spiramycine, sulfadiazine ...)

Réduction de l'inflammation

Problème de l'association AB / Corticoïdes

(81)

II: Infections

intestinales chez le

veau

(82)

Physiopathologie des infections digestives Physiopathologie des

infections digestives

• les germes

• leur localisation

Pour plus d’information, voir: Épidémiologie des diarrhées néonatales bovines. Prévalence des agents de diarrhée chez le jeune veau. Fournier R., Naciri M.

Point Vétérinaire 2007; 273:58-63

Pour plus d’information, voir: Épidémiologie des diarrhées néonatales bovines. Prévalence des agents de diarrhée chez le jeune veau. Fournier R., Naciri M.

Point Vétérinaire 2007; 273:58-63

Pour une revue critique sur l’usage des antibiotiques dans le traitement des diarrhées Pour une revue critique sur l’usage des antibiotiques dans le traitement des diarrhées du veau: Constable D; Antimicrobial use in the treatment of calf diarrhea; J Vet Intern du veau: Constable D; Antimicrobial use in the treatment of calf diarrhea; J Vet Intern Med 2004 18 8-17

Med 2004 18 8-17

(83)

Les agents pathogènes responsables de diarrhées

1. Virus

– Rotavirus; Coronavirus…

– Bactéries

E. Coli spp

ETEC (entérotoxinogènes):

– adhésines (F5 ex K99) et toxines thermostables (STa)

NTEC (nécrotoxinogènes) (colibacilles septicémiques)

– Salmonella spp

Campylobacter (non significatif) Clostridium perfringens type C

2. Protozoaires

– Cryptosporidies (Cryptosporidium parvum) – Coccidies (Emeiria spp)

– Giardia (G. duodenalis)

(84)

Les virus

• Rotavirus & Coronavirus

Causent des altérations morphologiques et fonctionnels des entérocytes

Provoquent une prolifération de la flore

résidente et un syndrome de malabsorption digestive

• Antibiotiques non efficaces

(85)

Cryptosporidiose

Cryptosporidum parvum est un pathogène (protozoaire) primaire et majeur des entérites du nouveau-né

– Prévalence : 50 à 100%

– Sont zoonotiques (maladie sévères chez l’homme) – non mortelle sauf si déhydratation

• Traitement curatif et préventif :

– Halofuginone, Halocur® MSD (rapport EMEA) – Paromycine (non autorisé en France)

• très resistant aux désinfectants

(86)

Les pathogènes bactériens

(87)

Physiopathologie

• Toutes les diarrhées (même virale) chez le veau sont caractérisées par une expansion

systématique de la population des E Coli dans les différents segments de l’intestin grêle (de 5000 à 10000 fois) avec un gradient du

duodénum à l’iléon

• La population de E coli des segments distaux

(colon) reste inchangée ou augmentée

(88)

Intestin grêle

Partie proximale Partie distale

(plaque de Peyer, cellule M)

E.coli Salmonelles

Espaces interstitiels

Drainage lymphatique Bactériémie possible Localisations ectopiques Glycocalyx

pili

internalisation du germe

Macrophage

(89)

Localisation anatomique et cellulaire des germes pathogènes

• Partie proximale

– E. coli

• glycocalyx épais

• germes extracellulaires

• diarrhée liée à la production de toxines

• Partie distale

– ex: salmonelles (Campylobacter, Shigella)

• glycocalyx mince

• entéroinvasion

• cellules M des plaques de Peyer

(90)

Les Colibacilles

(91)

Terminologie pour E Coli

• ETEC (entérotoxinogènes)

• EPEC (entéropathogènes)

– Attachants & effaçants

• EIEC (entero-invasive )

• EHEC (entérohémorragique)

• VTEC ou STEC(vérotoxinogène)

• NTEC (nécrotoxinogène)

(92)

Diarhhée du veau

• ETEC

• EPEC

• EHEC

(93)

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

ETEC (Entero Toxigenic E.coli)

responsable des diarrhées sécrétoires chez le veau nouveau-né et pendant les 3 premières semaines de vie,

"diarrhées des voyageurs" chez l’homme

Adhésion aux microvillosités

production d’une toxine (STa) qui provoque une stimulation

sécrétoire = diarrhée aqueuse

ETEC

ETEC

Entéroxines cytotoxiques

ETEC

(94)

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

EPEC

EPEC

Adhésion aux microvillosités

EPEC

Effacement des microvillosités

Désorganisation du squelette cellulaire

EPEC (EnteroPathogenic E.coli)

Adhésion par adhésines fimbriaires, attachement-effacement des microvillosités des entérocytes

Pas de toxine

Syndrome de Malabsorption

(95)

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

Pathotypes d'E.coli responsables de diarrhées chez le veau

EHEC (EnteroHemorrhage E.coli)

Entérocolites hémorragiques, syndromes hémolytiques-urémiques (O157:H7)

Adhésion par fimbriae, attachement-effacement des microvillosités des entérocytes

Toxines Shiga-like (STEC) (vérotoxines) Adhésion aux

microvillosités ETEC Toxines

Shiga-like

(cytotoxines)

EHEC

Destruction cellulaire

Dysenterie, diarrhée hémorragique

EHEC

(96)

Bactériémie et septicémie

• Translocation de bactéries du tube digestif au sang (bactériémie) puis au tissu cible

• Principale risque de mortalité

• Nécessitera une antibiothérapie systémique

(97)

Les bactériémies & septicémies:

Eléments épidémiologiques

• 30 % des diarrhées sévères s’accompagnent de bactériémie

• Populations à risque

– veaux n’ayant pas ingérés ou absorbés le colostrum – Veaux âgés de moins de 5 jours

– Diarrhée sévère

(98)

Physiopathologie des diarrhées

(99)

les mécanismes de la diarrhée:

sécrétoire ou de malabsorption

1. Diarrhée sécrétoire

– Veaux typiquement de moins d’une semaine

• Production de toxines (STa) par les ETEC qui activent la guanylate cyclase et qui stimulent la sécrétion de Na+ et de Cl-

• Déshydratation rapide et nécessité de réhydratation

2. Diarrhée osmotique de malabsorption

(100)

les mécanismes de la diarrhée:

sécrétoire ou de malabsorption

1. Diarrhée sécrétoire

2. Diarrhée osmotique de malabsorption

– Veaux âgés de 2-3 semaines

– Coronavirus, rotavirus, cryptospordium

– Destruction de la partie haute du TD et prolifération secondaire de la flore résidente de E coli

– Toute augmentation de la population des E coli entraîne un syndrome de malabsorption du glucose et des lipides

(101)

Diarrhée de malabsorption

• Multiplication des germes résidant dans l’IG quelle que soit l’étiologie primitive

– x 100 à 105

• Déclenchement d’une Inflammation & syndrome de malabsorption des glucides (lactose) et des lipides

– Altération des entérocytes (réduction des enzymes de la bordure en brosse dont la lactase)

• Arrivée du lactose non digéré dans le côlon qui sera fermenté par la flore colique (diarrhée osmotique)

• Bactériémie possible due à l’inflammation

les antibiotiques doivent diminuer la taille de la population bactérienne

(102)

Traitements des diarrhées

Réhydratation

Antibiothérapie

Autres

(103)

Antibiothérapie ou réhydratation lors des diarrhées néonatales

du veau?

(104)

Usage des antibiotiques dans le traitement des diarrhées: les

questions préalables

• Antibiotiques :

– oui ou non?

– Préventif vs curatif ?

• Voie d’administration:

– Systémique ou locale?

(105)

Traitement des diarrhées:

nécessité des antibiotiques ?

Nombre de veaux

Mortalité (%)

Durée de la diarrhée (jours)

Contrôle 21 19% 4.6 2.3

Solution orale d'électrolytes 20 5% 3.1

1.1*

Solution orale d'électrolytes

+ amoxicilline 20 0% 2.3

1.5*

Amoxicilline 21 5% 3.1 1.9

Bywater Am J Vet Res 1977 38 1983

(106)

Réhydratation orale

• Première ligne de traitement des diarrhées car la mort est généralement due à la déshydratation

• Intervention précoce ( perte <5% PV)

– Voie orale

– Garder l’alimentation lactée

• Diarrhée osmotiques: uniquement des solutions isotoniques

• Correction de l’acidose

– éviter les bicarbonates qui interfèrent avec la coagulation du lait au profit de solution contenant de l’acétate, du diacétate etc

(107)

Thérapeutiques hydriques

•Déshydratation sévère ( perte 7% PV)

–Voie orale avec tubage gastrique

–Solution riche en énergie et en électrolytes

•Déshydratation très sévère (perte >9%)

–Perfusion IV de 1 à 4L par jour

(108)

Thérapeutiques hydriques

Voir le site de l’institut Babcock de

l’Université du Wisconsin

(109)

Pour plus d’informations

• Entérites néonatales chez le veau : les troubles hydro-électrolytiques et acido-basiques. Foucras G., Navetat H., Schelcher F.

analyse biochimique, veau, déshydratation, thérapeutique, acidose métabolique, alcalose

Le Nouveau Praticien Vétérinaire - Elevages et santé 2007; 4:52-58

• La réhydratation orale du veau en diarrhée : avec ou sans lait ? Nappert G., Naylor J.M., Spennick H.

réhydratation orale, acétate, propionate, veau, lait

Le Nouveau Praticien Vétérinaire - Elevages et

santé 2007; 4:49-51

(110)

Antibiothérapie des entérites

néonatales du veau

(111)

Les antibiotiques utilisables dans le traitement des entérites du veau

• Nombreuses substances

• Anciennes

• Peu d’innovation contrairement au respiratoire

• Pas ou peu d’essais cliniques contrôlés

(112)

Antibiotiques pour lesquels l’efficacité a été documentée:

– Apramycine – Amoxicilline – Enrofloxacine – Marbofloxacine

– TMP/sulfa (par voie générale)

– Typiquement le taux de mortalité peut atteindre 30%

sans antibiotique contre 5% avec antibiotique

(113)

Antibiotiques pour lesquels l’efficacité est incertaine ou non prouvée par des

essais cliniques contrôlés:

– Néomycine – Gentamicine – DHS

– Colistine – Spiramycine – Tétracycline – Ac Oxolinique

– TMP/sulfa (voie orale)

(114)

Antibiothérapie des diarrhées

• Métaphylaxie

– pas de valeur préventive

– Danger des antibiotiques sur la flore des veaux sains

• Thérapeutique

– diarrhée sévère (bactériémie) : bons résultats avec les quinolones et ceftiofur

– diarrhées banales : inutilité voire nocivité de

l'antibiothérapie

(115)

Antibiothérapie des diarrhées : Traitement par voie générale

• Indication si foyers secondaires

– articulations, système nerveux

• Accès au tube digestif

– bile

– excrétion par les entérocytes (P-glycoprotéines)

• Ceftiofur

• quinolones

• Doxycycline

(116)

Antibiothérapie par voie orale:

les risques d’intolérance locale

• Intolérance se manifestant par le déclenchement de diarrhées iatrogènes

– Néomycine; tétracyclines; ampicilline

– Un traitement chez des veaux sains avec ces antibiotiques augmentent les risques de diarrhées et de malabsorption

• Syndrome de malabsorption

– Les concentrations élevées locales en antibiotique peuvent avoir des effets négatifs sur la physiologie des entérocytes

– Les antibiotiques sont des inhibiteurs de synthèse protéique et le renouvellement des entérocytes (avec leurs enzymes) et

rapide

(117)

Apport des examens complémentaires à

l’antibiothérapie des entérites

(118)

Apport limité des examens complémentaires à l’antibiothérapie orale

• Prélèvements fécaux

• Difficulté ou impossibilité d’identifier l’agent pathogène

– non spécificité des E. Coli retrouvés dans les selles;

– Les Coli dominants peuvent changer au cours du même épisode

– nécessité d’isoler et d’identifier les pathogènes des populations de E.

coli commensaux

• Prélèvements post-mortem

• Non représentatifs de la situation in vivo

• Rapide prolifération

• Souvent des sujets ayant déjà reçu des antibiotiques

(119)

Apport limité des examens complémentaires à l’antibiothérapie orale

• Interprétations des résultats (CMI, antibiogramme) difficiles

– Les valeurs critiques proposées sont issues de la médecine humaine et lorsque les concentrations plasmatiques de l’antibiotique sont

indicatives de celles de la biophase

– Concentrations en antibiotique dans le tube digestif pouvant être beaucoup plus élevées que sans la plasma y compris après une administration par voie générale (sécrétion active des quinolones dans l’IG)

– N’offre un intérêt potentiel qu’en cas de bactériémie (isolement sanguin)

(120)

Aspects pharmacocinétiques

(121)

La voie orale

Souvent obligatoire pour atteindre

localement des concentrations efficaces (gentamicine, colistine)

Doit shunter le rumen pour ne pas en

altérer la flore

(122)

La gouttière œsophagienne

(pli rumino-réticulaire)

La gouttière œsophagienne

(pli rumino-réticulaire)

• Shunt vers l'abomasum

• Réflexe :

• délai : 8 sec

• durée : 1 à 3 mn

• Point de départ bucco-pharyngé

• Influence

• buvée (tétée)

• âge

• thérapeutique adjuvante

(anticholinergique)

(123)

Vidange abomasale Vidange abomasale

- Eau : 50% en 45 mn

- Coagulation de la caséine (3-4 mn) et vidange du lactosérum (85% en 6h)

- Coagulum et antibiotique à forte

affinité pour les protéines ( 50% en 10h)

- Tétracycline

(124)

Vitesse d'élimination de l'abomasum Vitesse d'élimination de l'abomasum

repas

hydrique

( )

repas

lacté

( )

% 100

75

50

25

0

0 3 6 9 12 15 18 21 24

eau phase liquide et lactose

lipides et caséine

Temps (h)

(125)

Affinités des antibiotiques pour le lait Affinités des antibiotiques pour le lait

- Fixation aux protéines - OTC

- Fixation à la fraction lipidique

(accès lent au duodénum)

(126)

Absorption des antibiotiques dans l'intestin

Absorption des antibiotiques dans l'intestin

- Peu absorbés :

aminoglycosides polypeptides

- Influence d'une entérite

ex. : gentamicine

- Influence du lait

(127)

Absorption digestive et véhicule Absorption digestive et véhicule

Temps (h) AVEC LAIT

6 4 2 1

1 2 4 6 8

0

SANS LAIT

1 2 4 6 8

AMPICILLINE AMOXYCILLINE

µg / ml

(128)

Est ce qu'il faut continuer à offrir du lait à un veau qui à la

diarrhée?

Voir le site de l’institut

Babcock de l’Université du

Wisconsin

(129)

eau

lait

µg/ml

1

1 2 4 6 24

OXYTETRACYCLINE

Temps (h) 0.5

0 1.5

Absorption digestive et véhicule

(130)

Absorption digestive

• L’atrophie des villosités peut modifier la

biodisponibilité systémique

(131)

The Fourth Edition includes coverage of the most recent antimicrobial agents developed for use in human or veterinary medicine.

VOIR LE CHAPITRE SUR LES BOVINS

(132)

Un guide pratique par espèce

(133)

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