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Durcissement et renforcement des matériaux Ingénierie des matériaux
première partie du cours : structure et propriétés des matériaux
deuxième partie du cours : comment obtenir et maîtriser ces propriétés rigidité, résistance mécanique : séances 20-22
durée de vie : séances 23-25
avancées en modélisation et choix de matériaux : séances 28-30 Quelle(s) propriété(s) optimiser ?
séance 20 : tenue mécanique (rigidité ou résistance) étude de cas récapitulative : séances 26-27
quel coût ?
au détriment de quelle performance ?
3
Durcissement et renforcement des matériaux
Renforcement
obtenir des matériaux rigides, légers et peu fragiles
exemple des fibres pour composites : rigidité et résistance
Durcissement
comment utiliser toutes les ressources de la microstructure pour augmenter la limite d’élasticité
comment tirer parti au maximum des liaisons atomiques
concilier dureté et ductilité ?
forces et faiblesses des composites
4
Rigidité des fibres
Concevoir la fibre « idéale »
Fabriquer les fibres dans des conditions « raisonnables » liaisons fortes // axe de la fibre
coût : très large gamme selon l’application visée Assurer la liaison fibre-matrice
protéger la surface de la fibre une fois fabriquée (ensimage) faisabilité : les fibres en diamant n’existent pas !
assurer l’adhésion entre fibre et matrice
empêcher les réactions chimiques entre fibre et matrice
5
Ce que nous propose la nature (1/7)
Molécule : kératine (protéine)
cystine : ponts soufre
grande élasticité (30%) résistance à la rupture acide glutamique :
affinité pour les colorants acides parmi ses acides aminés :
La laine
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Ce que nous propose la nature (2/7)
diamètre typique : 15-50 µm
macrofibrilles groupées en cellules
2 zones corticales enroulées l’une autour de l’autre (affinités ≠ pour l’eau)
molécules groupées en microfibrilles
fibres courtes : liaison par frottement (écailles)
(ép. 0,3 à 0,5 µ m)
microfibrilles groupées en macrofibrilles
revêtement protecteur : cuticule Structure de la fibre de laine
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Ce que nous propose la nature (3/7) La cellulose
structure moléculaire : enchaînement de glucoses
8
Ce que nous propose la nature (4/7) diamètre typique : 20 µm fibres courtes
Structure de la fibre de cellulose
ici.cegep-ste-foy.qc.ca/profs/gbourbonnais/ biofya/molecules/cellulefya1b.ppt
9
Ce que nous propose la nature (5/7) La soie : un matériau haute performances
http://www.nexiabiotech.com/fr/03_bio/05.php
Cahier des charges
allongement élastique important (5-35%)
grande résistance à l’impact et à la rupture
imperméabilité (revêtement) rigidité relativement élevée
F/S0
∆l/l0
nylon Kevlar
soie d’araignée
peu biodégradable
10
Ce que nous propose la nature (6/7) La soie : un matériau haute performances
http://www.nexiabiotech.com/fr/03_bio/05.php
C N
O H
R
liaisons H
hélices α élasticité feuillets β (cristallins) résistance (alanine)
liaisons H entre feuillets (glycine)
11
Ce que nous propose la nature (7/7)
La soie : un matériau haute performances diamètre typique : < 10 µm fibres longues (continues) Rigidité : alignement des hélices α et des feuillets β
filage d’un cristal liquide (molécules orientées) + cristallisation β puis étirage
http://www.amonline.net.au/spiders/toolkit/silk/structure.htm
filament de soie cristaux
+ phase amorphe
cristaux β
12
Renforcement : fibres pour composites
Comment régler la rigidité d’un matériau
liaisons covalentes, ioniques, iono-covalentes
Points faibles :
homogène hétérogène E = f (type de liaisons atomiques)
anisotropie : propriétés ≠ dans l’axe et ⊥ axe de la fibre liaisons fortes : fragilité
intérêt des composites : propagation stable des fissures céramiques, verres, polymères
13
Fibres organiques (1/5)
Comment imiter les fibres naturelles ?
Fibres artificielles : cellulose régénérée obtenir des fibres continues
rayonne (1885)
Fibres synthétiques : synthèse du polymère et fabrication de la fibre
PA66 et PET (années 30) : synthèse par polycondensation dissolution de la cellulose naturelle, puis extrusion
travail sur la structure de la molécule : aramides, PBO, PIPD
14
Fibres organiques (2/5)
Fibres de polyamide (Nylon) ou de PET (polyester) Structure :
microfibrilles groupées en macrofibrilles
Propriétés :
E = 5 GPa (PA66) à 20 GPa (PET)
microfibrilles : zones cristallines et zones amorphes
fibres bon marché : renforcement d’élastomères, textile de grande diffusion...
domaines amorphes
domaines amorphes orientés
cristallites micro-fibrilles
diamètre de la fibre : 15 à 20 µm Elaboration :
filage à l’état fondu
étirage à 70°C pour aligner les cristallites avec l’axe de la fibre
15
Fibres organiques (3/5)
Fibres d’aramide (polyamides aromatiques : Kevlar : 1972) Structure :
Propriétés :
E = 135 GPa, résistance 3450 MPa structure moléculaire plus rigide
fibres chères : composites à hautes performances diamètre de la fibre : 12 µm
Elaboration : 5,18 nm
1,29 nm
78,7 nm
dissolution dans de l’acide sulfurique
filage du cristal liquide (alignement par écoulement) traitement thermique sous traction
HN NH CO CO
http://www.designinsite.dk/
htmsider/m0653.htm
16
Fibres organiques (4/5) Fibres de PBO (Zylon)
Structure :
Propriétés :
E = 280 GPa, résistance 5800 MPa
structure encore plus rigide (molécules droites)
fibres très chères : composites à hautes performances diamètre de la fibre : 12 µm
fibres très anisotropes : liaisons transversales faibles (Van der Waals) utilisation possible à température élevée
http://www.toyobo.co.jp
17
Fibres organiques (5/5) Caractéristiques des fibres organiques
Module d’Young rapporté à la densité (E/ρ) (E en GPa, ρ en g.cm-3) :
acier Al PA66 PET PPTA PBO
27 26 4 13 93 116-174
18
Fibres non organiques (1/5) Fibres de verre
Propriétés : Elaboration :
Structure : fibres amorphes, diamètre 15 µm
fusion
différentes qualités de fibre : E (résistance électrique), S (haute résistance)...
module d’Young 70-86 GPa, résistance 3400-4500 MPa densité relativement élevée (2,5)
coût modéré des fibres E : composites de grande diffusion composition chimique : 55 à 70% de silice, le reste = autres oxydes
extrusion à travers des trous millimétriques étirage + refroidissement très rapide
mise en œuvre facile dans des composites ensimage
19
Fibres non organiques (2/5) Fibres de verre
Un marché très diversifié pour une large gamme de produits
http://www.industrie.gouv.fr/energie/matieres/textes/ecomine_note_janv04.htm source : Saint-Gobain Vetrotex
20
Fibres non organiques (3/5)
Fibres de carbone
Structure :
empilements pore
axe de la fibre
empilements pore
axe de la fibre
empilements pore
axe de la fibre
atomes de carbone en feuillets (cf. graphite) liaisons très fortes (covalentes)
dans les feuillets
liaisons faibles (Van der Waals) entre feuillets
alignement des feuillets (plans turbostratiques) dans l’axe de la fibre
21
Fibres non organiques (4/5) Fibres de carbone
Propriétés : Elaboration :
mise en forme
différentes qualités de fibre : haut module, haute résistance, « bas de gamme » module d’Young 230-830 µm, résistance 3000-7000 MPa
densité moyenne (2)
coût très élevé : composites hautes performances pyrolyse
deux provenances : PAN (polyacrylonitrile) à 49% de carbone résidu de pétrole (brai) à 90% de carbone élaboration :
22
Fibres non organiques (5/5) Autres fibres
Fibres d’alumine (liaisons ioniques) Fibres de SiC (liaisons covalentes) :
alumine plus ou moins riche en silice
rôle de SiO2 : stabilise Al2O3 mais phase vitreuse à haute température
Coût très élevé : composites pour l’aéronautique et le spatial
deux types : dépôt chimique en phase vapeur sur âme de tungstène 100% SiC (petit diamètre)
production : par voie sol-gel et pyrolyse
« hors de prix » !
23
Fibres : résumé des principales propriétés
rappel : modules d’Young des matériaux massifs (GPa)
élastomères polymères métaux céramiques techniques 0,001-1 0,1-10 20-500 100-1000
24
Fibres : intégration dans un composite
Répartition des fibres homogène ou hétérogène ?
matériaux généralement plus légers que les alliages métalliques à performances identiques
Points faibles : assemblage : procédés compatibles, coût
durabilité : vieillissement des matrices organiques réactions entre fibres et matrice
coût de production élevé Points forts :
Adhésion entre fibre et matrice nature des deux matériaux rôle important de l’ensimage
Anisotropie des propriétés orientation des fibres
composites stratifiés (cf. séance 22)
25
Fibres : intégration dans un composite
E / densité (GPa)
10 20 50 100 200
Rm / densité (MPa)
10 100 1000
Al-60%C-M40(HM-C-Fibre), Longitudinal
Mg-70%B(f), Longitudinal Diamond BMI/HS Carbon Fibre,// fibres
Epoxy/HS Carbon Fibre, // fibres PEEK/IM Carbon Fibre,// fibres
Epoxy/S-Glass Fibre, // fibres Epoxy/Aramid Fibre, // fibres
Epoxy/HS Carbon Fibre, Woven Fabric Composite, isotrope 2D
Boron Carbide Bambou
E/ρ (GPa)
Rm/ρ(MPa) critère :
< 700 euros/kg
26
Durcissement des matériaux
Durcissement = augmentation de la résistance à un écoulement irréversible ce n’est pas le point fort des polymères
céramiques : généralement élastiques jusqu’à la rupture concerne les métaux et alliages métalliques
Comment durcir un alliage métallique ?
gêner leur mouvement
déformation plastique : glissement des dislocations
27
Durcissement des métaux et alliages métalliques
Evaluation de la dureté d’un matériau essai d’indentation (= de dureté)
on enfonce une empreinte dans le matériau, sous une charge donnée après avoir retiré l’indenteur, on mesure la taille de l’empreinte
avantages : rapide, peu cher, non destructif, local (nano ⇒ macro)
inconvénient : intègre à la fois limite d’élasticité et déformation plastique essai comparatif
essai de traction uniaxiale
avantages : donne toute la courbe de traction et la ductilité inconvénients : destructif, plus cher, non portable, non local
28
Mécanismes de durcissement
Comment gêner le mouvement des dislocations ?
solution solide : mettre des atomes d’autres espèces obstacles 2D : joints de grains, de phases (« murs »)
obstacles 3D dispersés :
autres dislocations, dans d’autres plans : « forêt » secondes phases (précipités ou inclusions)
29
Mécanismes de durcissement : solution solide (1/3)
obstacles ponctuels, répartis continûment dans le matériau
augmentation de la friction du réseau (barrière énergétique)
30
Mécanismes de durcissement : solution solide (2/3)
Effet de taille (dislocations coin)
Friction de réseau : si µ est le module de cisaillement (≈ 3E/8)
τPN ≈ 10-4 µ (liaisons métalliques) à 10-2 µ (liaisons covalentes)
atomes en substitution (effet Cottrell)
Effet de dipôle élastique (dislocations vis)
atomes en insertion ⇒ distorsion locale du réseau cristallin
effet de module : écart de module d’Young, donc de forces interatomiques
petits atomes vers la zone en compression
gros atomes vers la zone en traction
31
Mécanismes de durcissement : solution solide (3/3)
Effets macroscopiques : exemple des alliages de fer
∆ limite d’élasticité (MPa)
% en masse inconvénient des interstitiels : adoucissement initial
Techniques de l’Ingénieur, fiches M307 et M300
32
Comment gêner le mouvement des dislocations ?
obstacles 2D : joints de grains, de phases (« murs »)
?
Mécanismes de durcissement : interfaces (1/3)
33
Durcissement par la taille de grains : effet Hall-Petch empilement de n dislocations
contrainte en tête d’empilement : proportionnelle à n
déclenchement de la plasticité dans le grain adjacent
Loi macroscopique (de Hall et Petch) :
τy : limite d’élasticité en cisaillement τi : friction de réseau
ky : constante avec
Mécanismes de durcissement : interfaces (2/3)
d ky
i y =
τ
+τ
34
Durcissement par la taille de grains : effet Hall-Petch confrontation à l’expérience
Mécanismes de durcissement : interfaces (3/3)
1 µm joint de grains
cliché CEA/SRMA
d = 10 µm d = 40 µm
d = 250 µm
Limite d’élasticité(MPa)
T = -79°C T = -23°C
T = +18°C
acier doux
R.W.K. Honeycombe, 1981
loi valable pour d ≥ 0,1 à 1 µm
35
Durcissement par les autres dislocations : écrouissage
Mécanismes de durcissement : écrouissage (1/3)
? ?
interactions entre dislocations
dans le même plan de glissement : attraction/répulsion
dans un autre plan : effet de forêt
36
Mécanismes de durcissement : écrouissage (2/3)
Interactions entre dislocations dans le même plan de glissement force d’interaction :
fixe mobile
∂ (énergie d’interaction)
∂ (déplacement de la dislocation mobile)
D
b ρ π τ µ
= 2
(
b ν)
ρDπ τ µ
= −
1 8
(dislocations vis)
(dislocations coin)
37
Mécanismes de durcissement : écrouissage (3/3)
Interactions entre dislocations dans des plans différents (effet de forêt)
énergie avant jonction : en µ (b12 + b22)
si b1.b2 > 0 : jonction répulsive si b1.b2 < 0 : jonction attractive
énergie après jonction : en µ (b1 + b2)2
b2 b1
jonctions attractives = 80% de l’effet de forêt
jonction entre la dislocation mobile b1 et la dislocation fixe b2
b ρD
αµ
τ = avec α ≈ 1/4 à 1/3
38
Mécanismes de durcissement : secondes phases (1/14) Durcissement par les secondes phases
phases « dures » dans une matrice « molle »
?
comment les obtenir ?
quelle est leur répartition optimale ?
in situ par traitement thermique (cf. PC 20)
in situ par traitement thermochimique (oxydes, nitrures...) mélange (composites à renforts particulaires)
39
Mécanismes de durcissement : secondes phases (2/14)
ΓΓΓΓ2
Λ Φ
F ΓΓΓΓ1 Φ
Forces agissant sur la dislocation :
passage de la dislocation pour Φ = Φcritique force F exercée par chaque seconde phase
tension de ligne G (énergie par unité de longueur)
dans le plan de glissement
F = 2 Γ cos Φ
à l’équilibre : où Γ ≈ 0,5 µ b2
40
Mécanismes de durcissement : secondes phases (3/14) Contrainte critique de franchissement des secondes phases
ΓΓΓΓ2
Λ Φ
F ΓΓΓΓ1 Φ
Forces agissant sur la dislocation :
dans le plan de glissement
Fc = 2 Γ cos Φc
à l’équilibre : où Γ ≈ 0,5 µ b2
force appliquée sur la dislocation par le champ de contraintes : Fc = τc b Λ
Λ Φ τc = µ b⋅cos c
41
Mécanismes de durcissement : secondes phases (4/14) Durcissement par les secondes phases
Densité d’obstacles et espacement entre obstacles
2 R X
X
N X
R R fv
2 3
2 3 4
⋅
⋅
⋅
= ⋅π
fv
X = ⋅ R 3 2π
et X ≈ Λ boîte d’épaisseur 2R,
de largeur X,
contenant N phases
fraction volumique de secondes phases (de rayon uniforme R) :
d’où, pour N = 1 :
42
Mécanismes de durcissement : secondes phases (5/14)
Mécanisme de contournement (Orowan) : principe
la dislocation contourne la particule et laisse une boucle autour de celle-ci
R b f
b , v
c = ≈ ⋅ µ ⋅
Λ
τ µ 0 7 Φc = 0°
à fraction volumique fixée : effet élevé pour de petites particules rapprochées
43
Mécanismes de durcissement : secondes phases (6/14)
Mécanisme de contournement (Orowan) : exemple expérimental
100 nm
www.enseeg.inpg.fr
boucles de dislocations autour de deux précipités Alliage d’aluminium :
(microscopie électronique en transmission)
44
Mécanismes de durcissement secondes phases (7/14) Mécanisme de cisaillement (Friedel) : principe
la dislocation traverse complètement les secondes phases
origines possibles de la force résistante :
conditions nécessaires : secondes phases cohérentes avec la matrice vecteurs de Burgers communs aux deux phases
glissement difficile (phases ordonnées) effet de module d’Young
effets d’interface phase/matrice
45
Mécanismes de durcissement : secondes phases (8/14) Mécanisme de cisaillement (Friedel) : principe
b R
k fv
c
⋅ ⋅
⋅ ⋅
= ⋅ µ
τ π
2 3 3 R
b k
L b eff
c ⋅ ⋅ = ⋅ µ ⋅ ⋅ τ
3
2 ⋅
Γ
⋅Λ
2 = b ⋅τ
c ⋅ Leff longueur effective de dislocation :l’effet croît avec la taille des secondes phases
46
Mécanismes de durcissement : secondes phases (9/14)
Mécanisme de cisaillement : observation
exemple : superalliage base nickel (Waspaloy) durci par une phase ordonnée
M. Clavel, A. Pineau,
Mater. Sci. Eng. 55, (1982) 157-171 1 µm
cisaillement de la phase ordonnée par des séries de dislocations
(microscopie électronique en transmission)
47
Mécanismes de durcissement : secondes phases (10/14)
Compétition entre cisaillement et contournement
le mécanisme le plus facile à déclencher détermine
le mode de franchissement des secondes phases par les dislocations
A fraction volumique de secondes phases donnée :
R0,5 contrainte
de franchissement
phases fines et cohérentes : cisaillement (si possible) phases moins fines ou incohérentes : contournement
48
Mécanismes de durcissement : secondes phases (11/14)
Compétition entre cisaillement et contournement : expériences et modèles simples
V. Mohles, D. Rönnpagel, E. Nembach,
Computational Materials Science 16 (1999), pp. 144-150
Cu + particules Co, fv = constante données expérimentales
R0,5 nm0,5
49
Mécanismes de durcissement : secondes phases (12/14)
Compétition entre cisaillement et contournement : simulation numérique
V. Mohles, D. Rönnpagel, E. Nembach,
Computational Materials Science 16 (1999), pp. 144-150
modélisation (superalliage) effet de bord
des simulations numériques
équations (Friedel + Orowan)
+ x
(γ = 0,0155µb)
durcissement sous le pic
50
Mécanismes de durcissement : secondes phases (13/14)
Compétition entre cisaillement et contournement : simulation numérique
V. Mohles, D. Rönnpagel, E. Nembach,
Computational Materials Science 16 (1999), pp. 144-150
modélisation (superalliage) équations (Friedel + Orowan)
+ x
(γ = 0,0155µb)
durcissement après le pic
51
Mécanismes de durcissement : secondes phases (14/14)
Compétition entre cisaillement et contournement : simulation numérique
V. Mohles, D. Rönnpagel, E. Nembach,
Computational Materials Science 16 (1999), pp. 144-150
modélisation (superalliage) équations (Friedel + Orowan)
+ x
(γ = 0,0155µb)
durcissement au pic
52
Durcissement des métaux et alliages métalliques Combinaison des mécanismes de durcissement
chacun d’eux contribue à l’augmentation de la limite d’élasticité
D y
i
y b
d
k α µ ρ
τ
τ = + + ⋅
Optimisation de la microstructure :
densité de dislocations
particules de secondes phases : contrôler
fraction volumique distribution de taille
répartition spatiale (homogène)
où τi = max (τPN, τc, τR)
taille de grains
53
Durcissement des métaux et alliages métalliques
Durcir, mais...
au-delà de la limite d’élasticité :
résistance à la déformation plastique ? ductilité / fragilité ?
durcir ⇒ augmenter (au moins) la limite d’élasticité
0 100 200 300 400
0 20 40 60 80
0 10 20 30 40
Réduction d’épaisseur par laminage (%)
Contraintes (MPa) Allongement àrupture (%)
A%
Rm
Rp0,2 Cu – 4% O
ASM Handbook
54
Durcissement des métaux et alliages métalliques Durcir, mais...
durcir ⇒ augmenter (au moins) la limite d’élasticité risque : perdre de l’écrouissage
risque de rupture prématurée par localisation de la déformation
45°
45°
F
F
exemple : alliage d’aluminium 2024 (fuselages d’avion)
rupture en biseau par localisation
F. Bron, J. Besson,
A. Pineau, J.C. Ehrström, 2002
55
Conclusions
Large gamme de propriétés accessibles par optimisation des matériaux liaisons chimiques
microstructure
procédé (mise en forme + traitement thermomécanique) fragilité
sensibilité à l’environnement (corrosion...)
exemples : aciers, alliages d’aluminium mise en œuvre des matériaux optimisés
procédés industriels faisables et rentables assemblage (notamment : soudage ???)
56
Conclusions
Large gamme de propriétés accessibles par optimisation des matériaux
Rm (MPa)
Diamond W, 25 micron w ire
Osmium, hard WC-Co (84.02)
PEEK/IM Carbon Fibre, UD Composite, 0° Lamina
7000 6000 5000 4000
3000
2000
10001000 2000 3000
Rp (MPa)
57
Conclusions
Prédiction du comportement mécanique prédimensionnement :
essais simples, modèles simplistes
choix final du matériau et dimensionnement précis :
essais plus sophistiqués (température, chargement multiaxial...) modèles « micro-macro »
intégration de données microscopiques physiques
dans des modèles macroscopiques prédictifs
aide à l’optimisation de microstructures et de matériaux