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369 ISFMPour que la formation médicale reste en main des médecins

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

11 1 3. 3 . 2 01 9

365 Editorial

Plafonner les coûts au détriment des patients?

366 FMH

Glaris plutôt que l’Allemagne 406 «Et encore…»

par François Pilet Myopie ou cécité?

369 ISFM

Pour que la formation médicale

reste en main des médecins

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SOMMAIRE 363

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Jürg Schlup

365 Plafonner les coûts au détriment des patients?

THÈME: Lisa Leonardy

366 Glaris plutôt que l’Allemagne

ISFM: Bruno Kesseli

369 Pour que la formation médicale reste en main des médecins L’assemblée plénière 2018 de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) a, encore une fois, proposé un programme bien rempli tout en faisant une large place aux possibilités de discussion et d’intervention des participants. Le document stratégique qui comprend trois objectifs majeurs, dont le renforcement de la position de l’ISFM en tant qu’institution nationale du corps médical pour la formation médicale postgraduée et continue, a été adopté à l’unanimité.

375 Nouvelles du corps médical 

Nécrologie

376 In memoriam Paul Werner Straub (1933–2019)

Autres groupements et institutions

OFAS: Stefan Ritler

379 Le rapport médical international devient numérique TRENDTAGE GESUNDHEIT LUZERN: Anita Rauch 381 Genetik – Chance und Dilemma

Courrier / Communications

384 Courrier au BMS

386 Examens de spécialiste / Communications

(3)

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

388 Praxiscomputer-Workshop

391 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: Piet van Spijk 398 Eine neue Theorie des Menschen

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Dominik Heim

402 G wie Generika oder die pharmazeutische Coverversion SOUS UN AUTRE ANGLE: Erhard Taverna

404 Schwarze Pädagogik VITRINE

405 Atem-Luft / Breathing air

Et encore…

François Pilet 406 Myopie ou cécité?

ANNA

(4)

Plafonner les coûts au détriment des patients?

Jürg Schlup

Dr méd., président de la FMH

Ceux qui aiment se forger une opinion sur la base de faits ont pu lire un rapport réjouissant fin février: le système de santé suisse figure en tête de classement en Europe, grâce à ses standards élevés dans tous les domai nes et à son excellente accessibilité pour des soins médicaux de très bonne qualité [1, p. 28]. Ce qui explique aussi pourquoi 87% de la population évalue positivement notre système de santé; un chiffre record [2].

Un défi important reste son financement, même si la situation est bien meilleure que ce qu’on entend en général: les coûts de l’assurance-maladie ont augmenté de seulement 1,7% en 2017 [3] et ils ont même stagné en 2018 [4]. La part d’assurés qui consi- dère les primes comme un «problème continuel» a chuté à 5%, un taux historiquement bas [2]. Il y a même des propositions concrètes pour utiliser les ressources de façon optimale à long terme sans alourdir les primes – et surtout sans restreindre la qualité des soins ou la liberté de choix des patients [5].

Les efforts d’économie impliquent généralement des conflits, y compris dans le domaine de la santé: si tout le monde s’accorde sur des dépenses et des primes aussi basses que possible, la plupart s’oppose à une ré- duction de l’offre ou à des restrictions d’accès [6]. Cer- tains acteurs politiques ont d’ailleurs entrepris de réin- terpréter cet éternel dilemme pour s’en servir en vue des élections: ils promettent simplement le beurre et

l’argent du beurre, c’est-à-dire une diminution sensible des coûts sans restriction visible, ou encore des pres- tations identiques pour moins d’argent.

Au premier abord, leur message ressemble à ce que tout le monde voudrait entendre: les coûts de la santé ne doivent pas augmenter plus fortement que les sa- laires (PDC), on a besoin d’un «plafond […] pour l’évolu- tion des dépenses» (experts du DFI), il faut empêcher une «augmentation injustifiée des quantités et des coûts» (proposition art. 47c LAMal) [7] ou contrer une

Derrière de nombreuses promesses

politiques se cache en réalité un budget global:

le choc sera grand pour les patients.

Dire clairement où il faudra faire des éco­

nomies risque d’effrayer les électeurs.

Les références se trouvent sous www.bullmed.ch

→ Numéro actuel ou

→  Archives → 2019 → 11.

«croissance trop élevée [des coûts]» en intervenant dans les conventions tarifaires (motion 18.3305). Tout cela sonne bien: il ne viendrait à l’idée de personne de défendre des coûts excessifs. Mais en réalité, ces propo- sitions visent toutes un seul et même but: soumettre le système de santé à une enveloppe budgétaire pour éco- nomiser de l’argent, en laissant au monde politique – sans consulter les patients – le soin de définir quels coûts sont «injustifiés» [7].

Evidemment, personne ne s’avance pour expliquer ce miracle de l’épargne sans douleur. Il ne faut surtout pas effrayer les électeurs en leur disant où il faudra faire des économies. On préfère invoquer un hypothétique poten tiel d’économie de 20% dans le système de santé, non étayé. Le PDC renvoie la balle à la Confédération et aux cantons censés prendre des «mesures» non spéci- fiées. Les autres propositions citées ci-dessus feraient porter le chapeau aux médecins en rationnant des coûts dont la politique ne voudrait pas, par une modifi- cation du tarif.

Personne ne veut voir la réalité qui dérange et ad- mettre qu’il est en général impossible de réduire les coûts sans restriction. D’où le souhait exprimé par une généraliste du canton de Glaris dans un entretien à la page 366 [8], qui aimerait «que les patients ne se préoc- cupent pas seulement de leurs primes d’assurance- maladie, et qu’ils s’informent vraiment des modifica- tions prévues pour le système de santé». Les patients, qui aujourd’hui «tombent des nues» lorsqu’ils appren- nent que la durée de la consultation est limitée, se- raient d’autant plus indignés des conséquences de l’instauration d’un plafond budgétaire.

Le fait «qu’il n’y a pas encore de budget global en Suisse» est un grand avantage, pour cette collègue ori- ginaire d’Allemagne. Les classements internationaux et la satisfaction générale de la population lui donnent raison. Nous ne devrions pas abandonner l’excel- lence de nos prises en charge pour des promesses creuses.

FMH Editorial 365

(5)

Glaris plutôt que l’Allemagne*

Lisa Leonardy

Rédactrice et cheffe de service à la rédaction de Glaris, «Die Südostschweiz»

Le ministre de la santé allemand, Jens Spahn (CDU), veut faire revenir les médecins. C’est ce qu’il affirme dans une interview avec le SonntagsBlick. Selon lui, les médecins allemands employés dans les hôpitaux et les EMS suisses manquent à l’Allemagne. «Les médecins qui travaillent chez nous sont polonais, et c’est alors en  Pologne qu’ils font défaut, ce qui n’est pas juste», constate le ministre.

Depuis des années, la Suisse est effectivement, et de loin, le pays d’émigration préféré des médecins alle- mands. Début 2017, la Fédération des médecins suisses (FMH) a communiqué que 17,7% des médecins travail- lant dans ce pays avaient un passeport allemand.

Un système de santé en mutation

Le canton de Glaris n’est pas une exception. Toujours selon la FMH, plus d’un quart des médecins suisses viennent d’Allemagne. Rien qu’à l’hôpital cantonal, l’ensemble des soignants allemands représente près de 30% du personnel.

Alors que le ministre allemand réclame une nouvelle réglementation sur la migration des professionnels dans certains domaines, de nombreux médecins n’en- visagent pas du tout de retourner en Allemagne. Bien que le système de santé allemand se soit un peu amé- lioré au cours des dernières années, il présente tou- jours de  nombreux désavantages par rapport au sys- tème helvétique, comme l’expliquent Yvonne Züst et Manuel Schumacher, deux généralistes originaires d’Allemagne qui travaillent dans le cabinet «im Sonnen zentrum», à Mollis.

Madame Züst, Monsieur Schumacher, pourquoi êtes-vous venus en Suisse?

Yvonne Züst: La première fois que je suis venue en Suisse, c’était en 2001, pendant mes études en Alle-

L’Allemagne déplore le départ en Suisse de nombreux médecins et soignants. Le ministre de la santé, Jens Spahn, souhaite les faire revenir. S’il y parvenait, ce serait problématique pour le canton de Glaris, car près d’un quart des médecins viennent du pays voisin. Deux médecins allemands, qui se sont eux établis dans le Pays de Glaris après avoir quitté l’Allemagne en raison des mauvaises conditions de travail, sonnent l’alarme: la situation est aussi en train de se détériorer en Suisse.

magne. J’ai passé quatre mois à Glaris et quatre mois à Bâle, comme stagiaire à l’hôpital. A l’époque, les étu- diants aimaient beaucoup la Suisse, car les hôpitaux les rétribuaient contrairement à l’Allemagne. Après les études, on devait encore travailler 18  mois comme soi-disant médecin pour obtenir une autorisation d’exercice, avec un salaire de misère et des horaires difficiles. J’étais déjà contre ce système pendant mes études et, comme je voulais faire mon stage à l’étran- ger, j’ai pensé à la Suisse, mais aussi à la Suède et à l’An- gleterre. Pour finir, j’ai accepté le poste que m’a pro- posé le chirurgien-chef de l’hôpital de Glaris alors que j’y étais stagiaire.

Manuel Schumacher: Moi aussi, je suis venu en 2010 comme stagiaire à l’hôpital cantonal, puis de nouveau après mes études. Comme j’ai étudié à Fribourg-en-Bris- gau, la Suisse n’était pas si loin. Je n’étais pas seulement intéressé par les aspects financiers, mais aussi par la possibilité d’acquérir des expériences dans un pays étranger tout proche. J’ai donc postulé en Autriche et

La Confédération investit dans la  formation des médecins

La bonne nouvelle: d’après les statistiques de la Fédération des médecins suisses (FMH), le nombre total de médecins augmente en Suisse. La mauvaise nouvelle: en raison du travail à temps partiel, cela n’entraîne pas la création d’autant de postes à temps plein. De plus, en Suisse, un médecin sur trois vient de l’étran- ger. Selon la FMH, la Suisse devra former davantage de méde- cins à l’avenir pour garantir la prise en charge médicale à long terme. La Confédération soutient la formation médicale et a investi 100  millions de francs supplémentaires. Actuellement, dix  universités forment des médecins. Les millions débloqués par le Conseil fédéral devraient permettre d’augmenter le nombre de diplômes en médecine humaine de 800 à 1300 envi- ron par année.

* L’article «Glarus statt Deutschland» de Lisa Leonardy a été publié le 18 janvier 2019 dans le quotidien Die Südost- schweiz, édition de Glaris.

(6)

en Suisse après mes études. Finalement, comme ma collègue, j’ai postulé à un poste que l’on m’avait déjà proposé quand j’étais stagiaire.

Et pourquoi êtes-vous restés dans le canton de Glaris?

Y. Züst: Parce que j’y ai rencontré mon mari et nous y avons fondé une famille. Mais même si cela n’avait pas été le cas, je ne serais pas retournée en Allemagne à cause des mauvaises conditions du système de santé.

Depuis, la situation a un peu changé, les médecins hos- pitaliers bénéficient de meilleures conditions et il n’y a plus de grandes différences au niveau des salaires et des horaires. Si je n’avais pas de liens familiaux ici, je pourrais très bien m’imaginer travailler comme méde- cin en Allemagne.

M. Schumacher: A l’origine, je ne voulais pas m’expa- trier de manière permanente, mais les postes se sont enchaînés. Depuis l’hôpital, j’ai pu participer au mo- dèle du médecin de famille, qui m’a conduit au cabinet d’Yvonne et de Peter Züst. Ils m’ont ensuite proposé de  les rejoindre après l’examen de spécialiste. Entre- temps, j’ai fait la connaissance de ma future épouse à l’hôpital. Elle est infirmière et vient aussi d’Allemagne.

Nous avons fondé une famille, avancé dans nos car- rières, et, subitement, le retour en Allemagne n’a plus été une option. Au fil du temps, Glaris est devenu notre

«pays d’adoption».

Vous dites qu’en Allemagne les conditions du secteur de la santé se sont améliorées. Alors, selon vous, quels avantages la Suisse offre-t-elle encore?

Y. Züst: Comme je n’ai jamais travaillé en Allemagne, je peux seulement vous dire ce que j’ai entendu. Un grand avantage, c’est certainement qu’il n’y a pas encore de

budget global en Suisse, c’est-à-dire que les coûts ne sont pas plafonnés, même si une certaine tendance se dessine dans ce sens.

Que voulez-vous dire?

Y. Züst: Par exemple, jusqu’en 2017, nous pouvions pas- ser autant de temps que nous le voulions avec nos pa- tients et facturer en conséquence. Maintenant, on peut facturer au maximum 20  minutes, et toutes les mi- nutes supplémentaires sont gratuites. Le temps passé dans les EMS à parler du patient avec ses proches ou avec le personnel soignant a également été réduit à une demi- heure tous les trois mois. Pour diminuer les coûts de santé, l’Office fédéral de la santé publique suit malheureusement de plus en plus l’exemple allemand, ce que je trouve vraiment regrettable. Au final, ce sont les patientes et les patients qui en subiront les consé- quences, et les médecins pourraient être attirés vers d’autres pays.

Comment les patients réagissent-ils à ces  changements?

Y. Züst: Ils ne comprennent pas et tombent des nues.

J’aimerais que les patients ne se préoccupent pas seule- ment de leurs primes d’assurance-maladie, et qu’ils s’informent vraiment des modifications prévues pour le système de santé. Pour les politiciens, le principal, c’est que les primes n’augmentent pas. Et pour cela, le corps médical est confronté à toujours plus de régle- mentations et de bureaucratie. Si on exige de nous tou- jours plus de tâches particulières, cela contribue aussi à l’augmentation des coûts de santé.

Dans le canton de Glaris, 27 médecins viennent d’Allemagne

Selon la Fédération des médecins suisses (FMH), 104 médecins travaillent dans le canton de Glaris, dont 40  femmes et 64 hommes (chiffres de 2017). Le secteur ambulatoire en occupe 56, le secteur hospitalier 48. La densité médicale du Pays de Glaris est de 388  habitants par médecin. Quelque 30% des 104 médecins en activité sont titulaires d’un diplôme de médecin étranger. La majeure partie d’entre eux ont obtenu leur diplôme en Allemagne (24 sur 31), et la tendance est à la hausse. Une re- cherche du quotidien Die Südostschweiz a montré qu’en 2019, au moins 27 médecins travaillant dans le Pays de Glaris étaient ori- ginaires d’Allemagne.

Selon la statistique médicale 2017 de la FMH, la Suisse compte 36 900 médecins en activité. Le nombre de médecins n’a cessé d’augmenter au cours de ces dernières années et la moyenne d’âge est d’environ 49 ans. Les médecins étrangers représentent 34% du corps médical suisse et proviennent majoritairement d’Allemagne (54%), d’Italie (9%), de France (7%) et d’Autriche (6%). Début 2017, la FMH a indiqué que 17,7% des médecins suisses avaient un passeport allemand.

Les deux généralistes Yvonne Züst et Manuel Schumacher comptent parmi les quelque 27 médecins allemands travaillant dans le Pays de Glaris.

FMH Thème 367

(7)

Les Allemands établis en Suisse font souvent part d’une certaine animosité contre leur nationalité.

Avez-vous déjà été confrontés à ce phénomène?

Y. Züst:: Non, heureusement pas.

M. Schumacher: Moi non plus, je n’ai encore jamais en- tendu de commentaire négatif. Bien sûr, il se peut que ceux qui ont un problème avec ma nationalité évitent de venir me voir. Ce n’est pas exclu, mais, en principe, j’ai l’impression que les gens sont contents de recevoir des soins de qualité. Tant qu’on prend leurs problèmes au sérieux, la nationalité ne semble pas jouer un grand rôle.

Y. Züst: Je peux m’imaginer qu’il n’en va pas de même dans les hôpitaux. Il arrive parfois que les patients soient pris en charge surtout par des Allemands ou des personnes d’autres nationalités, de l’infirmière urgen- tiste aux assistants en radiologie en passant par le médecin traitant. C’est donc tout à fait légitime que les  patients se demandent: mais je suis où, ici? Nous nous poserions la même question en Allemagne si nous étions traités par du personnel majoritairement étranger.

M. Schumacher: Peut-être qu’avec le temps, les patients glaronnais se sont habitués aux Allemands. En effet, les cantons de montagne peinent depuis longtemps à attirer les médecins suisses.

Est-ce que les médecins jouissent tout de même de certains avantages en Allemagne?

M. Schumacher: Entretemps, nos collègues allemands dans les hôpitaux ont de meilleurs horaires et davan- tage de temps libre. Depuis que la loi sur le travail est appliquée plus strictement, ils travaillent moins que leurs confrères suisses et, à ma connaissance, ont plus de jours de congé.

Quatre questions à… Markus Hauser, directeur de l’Hôpital cantonal de Glaris

1) Monsieur Hauser, à Glaris, 30% du personnel hospitalier viennent d’Allemagne. Quel bénéfice retirez-vous de cette situa- tion?

Il s’agit de professionnels qualifiés germanophones. Sans eux, nous ne pourrions pas combler les besoins en personnel médi- cal, étant donné que la Suisse n’a pas formé suffisamment de médecins par le passé.

2) Et quels inconvénients?

Une petite partie de nos patients aimeraient peut-être pouvoir s’adresser à des Suisses qui parlent leur dialecte. Les ressortis- sants allemands ont parfois besoin d’un peu de temps pour se fa- miliariser avec la culture suisse et avec la culture d’entreprise en particulier.

3) Qu’est-ce qui rend la Suisse si attractive pour les profession- nels de santé allemands?

La Suisse est une bonne alternative pour les citoyens allemands

qui ne peuvent plus s’identifier aux conditions de travail et à l’image du système de santé de leur pays. Le secteur de la santé allemand s’est concentré sur la réduction des coûts, ce qui s’est répercuté négativement sur la sécurité de l’emploi, les salaires, les processus de travail comme dans les entreprises de produc- tion, la qualité, les relations avec les patients, l’image de la branche, etc. Qui souhaiterait continuer de travailler dans un tel contexte? La main d’œuvre migre, pour la Suisse, ou change de métier.

4) Que pensez-vous des déclarations du ministre allemand de la santé?

Lorsque Jens Spahn demande que l’on comprenne ses projets, je n’y arrive pas vraiment. C’est clair, l’Allemagne sera bientôt confrontée à une forte pénurie de professionnels, mais elle s’est mise elle-même dans cette situation désastreuse. Et le pire, c’est

que la Suisse suit son exemple. (leo)

Markus Hauser, directeur de l’Hôpital cantonal de Glaris, estime que l’Allemagne s’est mise elle-même dans sa situation désastreuse et regrette que la Suisse suive son exemple.

M. Schumacher: C’est exact. Malheureusement, en Suisse, la bureaucratie augmente, sans que cela ait toujours un sens évident. Il faudrait tirer des enseignements des er- reurs faites en Allemagne où, selon moi, la condition des médecins de famille, surtout, reste très peu attractive.

Pourquoi en est-il ainsi?

M. Schumacher: En Suisse, les médecins de famille peuvent encore faire beaucoup eux-mêmes, par exemple offrir des soins complets aux patients, faire des radios ou effectuer des analyses de laboratoire.

En Allemagne, c’est différent. De plus en plus souvent, le médecin de famille n’a plus qu’une fonction de coor- dination. Il doit se contenter d’adresser les patients aux spécialistes. Les tâches administratives prennent le pas sur le travail médical.

Correspondance:

Somedia Press AG Zwinglistrasse 6 CH-8750 Glarus Tél. 055 645 28 31 lisa.leonardy[at]somedia.ch www.suedostschweiz.ch www.somedia.ch

(8)

Assemblée plénière de l’ISFM du 22 novembre 2018 à Berne

Pour que la formation médicale reste en main des médecins

Bruno Kesseli

Dr méd. et lic. phil., rédacteur en chef

L’assemblée plénière 2018 de l’Institut suisse pour la formation médicale postgra- duée et continue (ISFM) a, encore une fois, proposé un programme bien rempli tout en faisant une large place aux possibilités de discussion et d’intervention des parti- cipants. Le document stratégique qui comprend trois objectifs majeurs, dont le ren- forcement de la position de l’ISFM en tant qu’institution nationale du corps médical pour la formation médicale postgraduée et continue, a été adopté à l’unanimité.

L’assemblée plénière de l’ISFM offre l’opportunité d’un échange direct entre la direction et les délégués.

Après avoir résumé, en introduction, la fonction de l’assemblée plénière, le président de l’ISFM, Werner Bauer, a rapidement donné la parole au tant attendu

«Osler» [1], qui n’a plus besoin d’êtreprésenté. Le duo Osler-Bauer a rappelé ce que doit être un hôpital: a place where the best that is known is taught to a group of the best students, en ajoutant, dans l’esprit d’un ce- terum censeo, le constat suivant: the work of an institu- tion, in which there is no teaching, is rarely first class.

Flash d’information abondant

Une fois ces principes établis, l’attention s’est portée sur une sélection de thèmes concrets et importants pour l’ISFM. Werner Bauer a présenté un premier aperçu de l’enquête annuelle conjointe de l’EPFZ et de l’ISFM et plus particulièrement le module destiné aux responsables des établissements de formation post- graduée portant sur la médecine personnalisée et sur le soutien de la formation postgraduée de la part de la direction hospitalière. L’évaluation a révélé que la créa-

FMH ISFM 369

(9)

(RCP), et le symposium MedEd. Ces deux manifestations connaissent un vif succès. Les cours Teach the Teachers seront proposés en allemand et en français dès 2020.

A cette fin, un pool de responsables de cours et d’ins- tructeurs sera préalablement constitué avec le soutien du RCP. Toute personne intéressée peut se mettre di- rectement en contact avec Werner Bauer.

Christoph Hänggeli, directeur de l’ISFM, a informé du remaniement du site Internet de l’ISFM. Dans les en- quêtes clients, celui-ci est souvent critiqué pour son manque de clarté, ce qui en faisait un sujet de préoccu- pation. Le site devrait faire peau neuve en 2019. Chris- toph Hänggeli est ensuite passé à la loi sur les profes- sions médicales (LPMéd), dont la révision cible deux objectifs principaux: un registre des médecins complet et fiable et la garantie des compétences linguistiques nécessaires à l’exercice de la profession. Ces deux ob- jectifs sont réalisés depuis le 1er janvier 2018. Divers ac- teurs – dont l’ASMAC, la FMH et l’ISFM – déplorent que les compétences en langues étrangères acquises avec la maturité ne soient pas prises en compte dans l’évalua- tion des compétences linguistiques. Des efforts sont actuellement déployés également sur le plan politique pour remédier à cette situation afin d’encourager les échanges de médecins entre les régions linguistiques.

Christoph Hänggeli a par ailleurs abordé l’arrêt du Tri- bunal administratif fédéral de décembre 2017. Le tribu- nal avait dérogé à sa pratique habituelle en décidant que les formations approfondies et les attestations de formation complémentaire, dont la réglementation re- lève du droit privé et non de la LPMéd, tombaient dans le domaine public, ce qui permettait de recourir contre les décisions concernant les formations approfondies et les attestations de formation complémentaire. Esti- mant que cette pratique ne ferait que gonfler l’admi- nistration, l’ISFM a déposé un recours auprès du Tribu- nal fédéral.

Budget 2019 et stratégie de l’ISFM

Pour Christoph Hänggeli, la situation financière de l’ISFM permet de parler d’une tendance fondamentale- ment positive. Même s’il est difficile de prédire l’évolu- tion des titres de spécialiste, un bilan équilibré a été budgété pour 2019.

Selon Werner Bauer, la stratégie de l’ISFM se fonde sur la volonté de maintenir la formation médicale post- graduée et continue entre les mains des médecins. Les principaux objectifs, légèrement adaptés, sont les sui- vants:

– l’ISFM renforce sa position en tant qu’institution nationale du corps médical pour la formation médi- cale postgraduée et continue;

Werner Bauer, président de l’ISFM, a passé en revue les nombreux points de l’ordre du jour et présenté entre autres la stratégie de l’ISFM.

tion d’une nouvelle profession non médicale de Gene- tic Counselor a été rejetée à une large majorité. La tâche du Genetic Counselor aurait consisté à conseiller, sur mandat médical, les patients sur des questions géné- tiques concrètes. Par ailleurs, les personnes interro- gées dans tous les domaines spécialisés estiment que les directeurs hospitaliers accordent une grande im- portance à la formation postgraduée. Et Werner Bauer de commenter que ce genre de déclarations sont lé- gion.

Les autres informations concernaient les ateliers Teach the Teachers, organisés depuis quelques années en collaboration avec le Royal College of Physicians

Le directeur de l’ISFM, Christoph Hänggeli, a pronostiqué un bilan équilibré lors de la présentation du budget 2019.

(10)

– l’ISFM anticipe les évolutions dans le domaine de la formation postgraduée, élabore des mesures pro- actives et les applique;

– l’ISFM conçoit une formation continue et une évolu- tion professionnelle tournées vers l’avenir (conti- nuing professional development).

Werner Bauer souligne l’importance d’un positionne- ment actif de l’ISFM vis-à-vis de la politique, de l’admi- nistration et des organisations partenaires, mais aussi au sein du corps médical. Le document stratégique pré- senté et les explications du président ont manifeste- ment convaincu les délégués, qui ont adopté la straté- gie à l’unanimité.

Composition du Comité et élections

Après une brève introduction de Werner Bauer, la discus- sion a porté sur la composition du Comité de l’ISFM. Le

plénum a décidé de maintenir le nombre des membres à 19 et il a adopté une modification de la composition du Comité (avec deux abstentions et aucune opposition).

Dès 2019, le Comité sera composé comme suit:

– représentation de toutes les facultés / tous les éta- blissements de formation proposant une formation Master accréditée. Le Collège des Doyens désigne trois représentants avec droit de vote. Les autres comme l’OFSP, la CDS, H+, la Commission des profes- sions médicales, l’Institut d’enseignement médical (IML) et l’association Médecine universitaire suisse, sont des hôtes permanents;

– la Société suisse d’anesthésiologie et de réanima- tion (SSAR), en tant que quatrième plus grande so- ciété de discipline, se voit attribuer un siège «ex offi- cio» comme les sociétés suisses de chirurgie (SSC), de pédiatrie (SSP), de psychiatrie et psychothérapie (SSPP) et de gynécologie et obstétrique (SSGO);

– la Société suisse de médecine interne générale (SS- MIG) conserve deux sièges au Comité et au plénum;

– un maximum de six membres au choix est éligible.

La docteure Daniela Wiest de la Société suisse de neuro- logie a été nouvellement élue au Comité. Le professeur Marco Zalunardo a succédé «ex officio» au professeur Tiziano Cassina de la SSAR. Les autres membres du Co- mité dont le mandat de quatre ans était arrivé à échéance ont tous été réélus à l’unanimité, comme le vice-président Jean Pierre Keller.

La succession de Werner Bauer a également été abor- dée. Le président de l’ISFM n’étant pas à disposition pour un nouveau mandat, la Chambre médicale devra élire son successeur en mai 2020. Au cours de l’été 2019, le Comité de l’ISFM constituera une commission de prospection et publiera l’offre d’emploi.

Logbook électronique en bonne voie

Ces dernières années, le logbook électronique s’est as- suré une place de choix à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de l’ISFM. Après une adaptation de la roadmap, le projet est désormais en bonne voie, comme le constate Lukas Wyss. Cet informaticien médical qui tra- vaille à l’ISFM comme chef de produit a donné à l’audi- toire un tour d’horizon complet sur l’état des travaux et les étapes prévues.

Parmi les objectifs poursuivis, on peut citer le travail électronique sans rupture de médias (et sans papier), une navigation simplifiée, la standardisation des concepts nouveaux ou déjà utilisés (p. ex. les EPA*) et l’uniformisation des objectifs de formation sans modi- fication des programmes de formation postgraduée. Le projet accorde une place très importante à la sécurité et la protection des données.

* Entrustable Professional Activities, voir le résumé des explications de Regula Schmid vers la fin du présent article.

Les nouveaux élus au Comité de l’ISFM: Daniela Wiest et Marco Zalunardo.

Assemblée plénière de l’ISFM

Organe autonome de la FMH, l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) réunit tous les princi- paux acteurs et organismes du domaine de la formation médicale postgraduée et continue, et garantit aux médecins une formation de qualité élevée dans plus de 120 domaines spécialisés. L’as- semblée plénière annuelle de l’ISFM remplit différentes fonc- tions. D’une part, les membres du plénum forment un Comité doté d’un pouvoir de décision et d’élection, qui traite les affaires relevant de son domaine de compétences à l’instar de la Chambre médicale de la FMH. De l’autre, l’assemblée, à laquelle sont éga- lement conviés des invités de provenances diverses, constitue une plate-forme chargée de transmettre des informations sur des thèmes spécifiques, de garantir l’échange d’expériences entre les participants et de débattre de toutes sortes de sujets.

FMH ISFM 371

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Radioprotection et un «au revoir»

La radioprotection, évoquée par le professeur Hans Ru- dolf Koelz, a sollicité pas mal de temps. La révision de l’ordonnance sur la radioprotection implique l’adapta- tion des programmes de formation postgraduée en ra- diologie, en médecine nucléaire et en radiooncologie.

Cela vaut également pour certains autres programmes de formation postgraduée et de formation complé- mentaire. De plus, cette révision impose la création de nouvelles attestations de formation complémentaire.

Les sociétés de discipline médicale concernées en ont déjà été informées. Après une longue séance de ques- tions, les délégués ont approuvé à l’unanimité la procé- dure prévoyant la création de nouvelles attestations de formation complémentaire et leur adoption définitive par le Comité en mars 2019.

La matinée s’est achevée sur les adieux du Dr Ryan Tandjung, qui a été en contact régulier dans différentes fonctions avec l’ISFM pendant de nombreuses années.

Dernièrement, il est intervenu activement au sein du Comité en tant que représentant de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), un mandat auquel il renonce désormais étant appelé à de nouvelles fonctions au sein de l’OFSP. Werner Bauer le remercie pour son enga- gement et lui adresse ses meilleurs vœux pour la suite de sa carrière.

«Echec productif»

L’après-midi a débuté sur un sujet passionnant grâce à  l’intervention du professeur Manu Kapur. Cet ingé- nieur de Singapour occupe une chaire en Learning Sciences and Higher Education à l’EPFZ. Cet ancien foot- balleur professionnel de 43 ans, qui a dû mettre un terme à sa carrière suite à une blessure, s’est fait connaître grâce à sa méthode pédagogique de «l’échec productif». Cette méthode qu’il a présentée au plénum Compétent (également) en matière de radioprotection:

Hans Rudolf Koelz.

Révision des programmes de formation postgraduée

Les délégués se sont prononcés sur des propositions de révision des programmes de formation postgraduée déposées par deux sociétés de discipline médicale.

La Société suisse d’hématologie a proposé d’introduire dès 2019 l’examen de l’European Board comme épreuve écrite de l’examen de spécialiste en hématologie. Il s’agit ici d’un examen à choix multiples comportant 100 questions. La Société suisse de pédiatrie a proposé, quant à elle, de modifier les conditions pour les méde- cins formateurs, la réglementation actuelle ne répon- dant plus aux nouvelles évolutions. Elle demande «au moins deux ans d’activité dans un cabinet de pédiatre»

au lieu du critère de deux ans d’activité dans un cabi- net sous responsabilité propre. Les deux propositions de révision ont été adoptées par les délégués.

Werner Bauer remercie Ryan Tandjung (à gauche) pour ses longues années de collabo- ration en diverses fonctions.

Manu Kapur a présenté la méthode de «l’échec productif».

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Kapur ont déjà été partiellement intégrées dans le Bachelor en médecine de l’EPFZ. Toutefois, son exposé portait sur la collaboration entre l’EPFZ et les sociétés de discipline médicale dans le domaine de la formation médicale postgraduée. L’EPFZ souhaite notamment créer des offres destinées aux médecins en formation postgraduée qui s’intéressent à la recherche. Un pre- mier projet en radiologie sera lancé en 2019. Les socié- tés de discipline médicale qui souhaitent évaluer une éventuelle collaboration peuvent s’adresser directe- ment au professeur Goldhahn.

Accréditation et interfaces

Un important thème de l’année 2018 a été l’accréditation des cursus de formation postgraduée par l’OFSP. Cette accréditation s’est achevée avec succès et, comme l’a souligné Werner Bauer, le conseiller fédéral Alain Berset a certifié du haut niveau de la formation médicale postgraduée en Suisse sur la base des rapports établis par des experts suisses et étrangers. Quelques sociétés de discipline médicale ont reçu de l’administration des consignes qu’il convient désormais d’examiner et de mettre en œuvre. Dans d’autres cas, des recommanda- tions ont été formulées. A ce sujet, l’ISFM devrait rece- voir les rapports des sociétés concernées d’ici le prin- temps.

La bonne collaboration avec les sociétés de discipline médicale est primordiale pour l’ISFM. Werner Bauer et Christoph Hänggeli ont insisté ici sur la fonction d’inter- face que remplissent la Commission des titres et la Com- mission des établissements de formation postgraduée.

Les délégués sont désignés par les sociétés de discipline médicale, mais collaborent au sein des organes de l’ISFM, remplissant ainsi un mandat étatique. La colla- boration avec l’ISFM est globalement excellente, même si on constate parfois des différences considérables en termes d’efficacité et de communication. Christoph Hänggeli a rappelé que les membres des commissions pouvaient solliciter à tout moment le soutien juridique du Secrétariat général, en cas de besoin.

Entrustable Professional Activities (EPA): un instrument pour les sociétés de discipline médicale?

La notion d’Entrustable Professional Activities (EPA) dé- finit les compétences professionnelles dont l’excel- lente maîtrise permet aux personnes concernées de les exercer sans supervision. Grâce aux EPA, la formation prégraduée et postgraduée, actuellement basée sur les connaissances, évoluera vers la transmission de com- pétences. Une tendance que l’on constate au plan inter- Jörg Goldhahn a expliqué l’engagement de l’EPFZ dans le domaine de la formation

médicale postgraduée.

ouvrirait, selon lui, des perspectives intéressantes aussi pour la formation médicale. Une intégration de ses méthodes aux études de médecine ou dans la for- mation postgraduée et continue signifierait de recueil- lir des expériences pratiques dans certains domaines avant de les aborder de manière théorique. Manu Ka- pur accorde une place de choix à ce qu’on appelle le contextualized learning, qu’il oppose à l’apprentissage fragmenté ou décontextualisé qui est fréquemment utilisé aujourd’hui.

Comme l’a souligné le professeur Jörg Goldhahn dans l’exposé qui a suivi, les méthodes esquissées par Manu

Regula Schmid dirige le groupe de travail de l’ISFM consacré aux Entrustable Professio- nal Activities (EPA).

FMH ISFM 373

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national. Dans les pays comme les Etats-Unis, les Pays- Bas et la Grande-Bretagne, les EPA sont déjà intégrées dans la formation postgraduée. En Suisse, les EPA font dorénavant partie intégrante de la formation médicale prégraduée.

L’ISFM a constitué un groupe de travail consacré aux EPA, qui est dirigé par la vice-présidente Regula Schmid.

Ce groupe est chargé d’élaborer des directives et re- commandations à l’intention des sociétés de discipline médicale et de rédiger une prise de position sur le su- jet. L’important, selon Regula Schmid, est que les EPA fassent partie intégrante des objectifs de formation tout en étant intégrées dans un concept générique.

Formation continue entre responsabilité personnelle et obligation

En ce qui concerne le contrôle et la documentation de la formation continue, l’administration exerce ces der- niers temps une certaine pression. La nécessité d’une réglementation renforcée de la formation continue, voire de la recertification des titres de spécialiste, a ainsi été discutée dans le cadre de la plate-forme «Ave- nir de la formation médicale». Selon Werner Bauer,

Correspondance:

bkesseli[at]emh.ch

l’ISFM ne voit pas l’utilité de nouvelles mesures régula- trices et cette position a clairement été exprimée à la séance de la plate-forme en septembre 2018. Pour l’ISFM, l’aménagement et l’organisation de la forma- tion continue doivent absolument rester sous la res- ponsabilité du corps médical. Mais cette liberté est as- sortie d’obligations que les médecins doivent prendre au sérieux. La position de l’ISFM en la matière est consi- gnée dans une prise de position [2] disponible sur son site Internet.

Garder la formation postgraduée et continue dans les mains du corps médical: pas besoin d’être prophète pour prévoir que cette thématique restera un sujet ma- jeur de préoccupation pour l’ISFM et les sociétés de dis- cipline médicale.

Crédits photo Photos: Bruno Kesseli Références

1 Le médecin canadien Sir William Osler (1849–1919) est souvent dé- signé comme le «père de la médecine moderne» en raison de son influence considérable sur la formation médicale.

2 Dans quelle direction la formation continue évolue-t-elle? Une prise de position de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM). Octobre 2018. www.fmh.ch/files/

pdf21/Fortbildung_POS_PAP_Oktober_2018.pdf

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Todesfälle / Décès / Decessi Urs Baumann-Brentano (1942), † 2.11.2018, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 6438 Ibach

Daniel Georgiev Koychev (1977), † 3.1.2019, Facharzt für Hämatologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8640 Rapperswil SG

Gustav Georg Schlegel (1930), † 9.2.2019, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8126 Zumikon

Didier Gonseth (1944), † 19.2.2019, Spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, 1285 Athenaz (Avusy)

Jacques François Vauthier (1925), † 22.2.2019, Spécialiste en médecine interne générale, 1201 Genève

Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici SG

Sara Klingenfuss,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Gasenzenstrasse 4, 9473 Gams

ZH

Julian Richard Marti,

Praktischer Arzt, Im Zentrum 1, 8102 Oberengstringen

Aargauischer Ärzteverband Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzteverband haben sich angemeldet:

Als ordentlich praktizierende Mitglieder:

Judith Becker, D-79618 Rheinfelden,

Praktische Ärztin, Praxiseröffnung in Möhlin per 8. April 2019

Benito Benitez, 4310 Rheinfelden, Facharzt für Mund-, Kiefer- und Gesichtschirurgie, FMH, angestellt in Zahnarztpraxis in Würenlos seit 1. Januar 2019

Christiane Dhingra, 5634 Merenschwand, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Muri seit 1. März 2019

Natalie Godau-Wahn, D-79540 Lörrach, Fach- ärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, angestellt in Praxis in Rheinfelden seit 1. Februar 2019

Thomas Hesse, 4059 Basel, Facharzt für Ortho- pädische Chirurgie und Traumatologie des Bewegungsapparates, FMH, angestellt in der Praxisgemeinschaft in Rheinfelden seit 1. Februar 2019

Rehana Huber, 4312 Magden, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Praxis- eröffnung in Praxisgemeinschaft in Rhein- felden seit 14. Februar 2019

Jörg-Christian Kirr, 4588 Unterramsern, Facharzt für Ophthalmologie, FMH, Praxis- eröffnung in Suhr per 1. Mai 2019

Mechthild Marquardt, D-79100 Freiburg, Fachärztin für Psychiatrie und Psycho- therapie, Praxiseröffnung in Rheinfelden per 1. April 2019

Krisztina Rozsa, 5443 Niederrohrdorf, Fach- ärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, angestellt in Praxisgemeinschaft in Baden seit 1. September 2016

Als Chef- und Leitende ÄrztInnen:

Andreas Erdmann, 8005 Zürich, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Medizinische Onkologie, FMH, Leitender Arzt im Kantonsspital Baden seit 1. Januar 2016

Beate Immel, D-79104 Freiburg, Praktische Ärztin, Leitende Ärztin in der Klinik Schüt- zen in Rheinfelden seit 1. September 2018

Philipp Schütz, 4055 Basel, Facharzt für Allge- meine Innere Medizin und Facharzt für Endokrinologie / Diabetologie, FMH, Chefarzt im Kantonsspital Aarau AG seit 1. Januar 2019 Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt- machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte- verbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Ge- schäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Margarita Berkopic, Praktische Ärztin, Tätig- keit ab 1.4.2019: Doktorhuus Nebikon, Kirch- platz 3, 6244 Nebikon

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft Thurgau Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau hat sich gemeldet:

Alvira Schulz, Praktische Ärztin, Burggraben- strasse 22, 8280 Kreuzlingen

FMH Nouvelles du corps médical 375

Nouvelles du corps médical

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In memoriam Paul Werner Straub (1933–2019)

Paul Werner Straub hat als Forscher und Kliniker das theoretische und praktische Fundament des ärztli- chen Berufes gefördert und mitgeprägt. Generationen von Ärztinnen und Ärzten verdanken ihm wichtige Jahre der klinischen Aus-, Weiter- und Fortbildung, in denen er ihnen diszipliniertes ärztliches Denken und Handeln und eine kritische Wertung apparativ-techni- scher Befunde vermittelte.

Zürich, Brüssel, New York und zurück

Nach der Kantonsschule und Maturität in Schaffhau- sen folgte das Medizinstudium in Zürich, Montpellier und Wien mit dem Staatsexamen 1959 in Zürich. Im selben Jahr trat Werner Straub als Assistent ins Gerin- nungsphysiologische Labor von Prof. Fritz Koller in Zü- rich ein. Die Forschung in der Blutgerinnung begleitete ihn lebenslang. Schon im ersten Auslandjahr (1960/61) in Brüssel (Prof. H. J. Tagnon) wies er die Fibrinogen- produktion in der menschlichen Leber nach. Nach ei-

nem einjährigen Aufenthalt als Research Fellow in New York am Sloan Kettering Institute for Cancer Research (Prof. J. H. Burchenal) trat er eine Assistentenstelle bei Prof. P. H. Rossier in Zürich an, wurde 1966 Oberarzt und 1970 Privatdozent mit einer Habilita tionsschrift über chronische intravasale Gerinnung, 1973 Extraor- dinarius für Hämatologie.

Chefarzt der Medizinischen Universitäts- klinik am Inselspital Bern

1975 erfolgte die Wahl zum Ordinarius für Innere Medizin an die Universität Bern und zum Chefarzt der Medizinischen Universitätsklinik am Inselspital.

Prof. Werner Straub leitete diese Klinik gemeinsam mit Prof. Hugo Studer. Zwischen den beiden Chefs herrschte ein einzigartiges freundschaftlich-kollegiales Verhält- nis. Werner Straub und Hugo Studer ergänzten sich charakterlich und fachlich ideal. Ihre vorbildliche Zu-

sammenarbeit wirkte sich auf die Mitarbeiter stimulie- rend und befruchtend aus. Dies resultierte etwa darin, dass aus der Berner Uniklinik Dutzende von Chefärz- tinnen und Chefärzten schweizweit und mehrere Ordi- nariatsnachfolgen im In- und Ausland hervorgingen.

1981–1990 war Werner Straub Präsident des Chefärzte- kollegiums am Inselspital. 1985 schlug er eine Beru- fung als Ordinarius nach Zürich aus. Von 1994 bis zur Pensionierung 1998 leitete er das neugeschaffene De- partement Innere Medizin am Inselspital Bern.

Otto Nägeli-Preis

Werner Straub blieb auf allen Karrierestufen sich sel- ber treu, kannte weder Allüren noch Dünkel, auch dann nicht, als er neben vielen anderen Preisen 1984

den höchstdotierten Medizinpreis der Schweiz, den Otto Nägeli-Preis, erhielt. Als weiteres Charaktermerk- mal zeichnete ihn eine angriffige Interessiertheit für alles Neue aus. Diese prägte manche Besprechungen, weil sie aufgrund seines grossen und breiten Wissens auch die Domänen der Medizin sprengten. Bei Kritik Paul Werner Straub

Generationen von Ärztinnen und Ärzten verdanken ihm wichtige Jahre der klinischen Aus-, Weiter- und Fortbildung.

Er blieb auf allen Karrierestufen sich selber

treu, kannte weder Allüren noch Dünkel.

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an wissenschaftlichen Studien wies er gelegentlich auf Christian Morgensterns Gedicht «Die Brille» hin (am Ende dieses Nachrufs abgedruckt). Selber poetisch be- gabt, war es ihm möglich, seine Mitarbeiter, lustige Situa tionen, aber auch medizinische und politische Missstände in träfen Schüttelreimen zu charakteri- sieren.

Freund klarer Worte

Umgekehrt charakterisierten ihn enge Weggefährten aus Labor und Klinik folgendermassen: ein brillanter Schnelldenker, schlagfertig, aufmerksam-skeptisch, voller origineller Ideen, von denen er selbstkritisch – manchmal spitzbübisch-schalkhaft – einige im Nach- hinein auch als «Schnapsideen» bezeichnete. Er hatte Charisma, war unkonventionell, aber auch glaubwür-

dig, integer, redlich und stets auf der Suche nach dem praktischen Weg. Diese Eigenschaften können auch für die Art der Beziehung von Werner Straub zu seinen Pa- tientinnen und Patienten stehen. Er informierte sie in klaren Worten darüber, was sie in Bezug auf die Art der Krankheit, deren Behandlung und den möglichen Verlauf wissen mussten. Das war für den Chef einer grossen Klinik nicht immer einfach, und er bezog daher neben den Kadermitarbeitern auch die Or- ganspezialisten in die Betreuung mit ein, wobei er aber deren Vorschläge auch hinterfragen konnte.

Als 1994 sein Chefarztkollege Prof. Hugo Studer pen- sioniert wurde und dessen Stelle nicht mehr besetzt werden sollte, versuchte Werner Straub alles, die in- ternmedizinische Klinik integral zu erhalten, leider vergeblich, und dies trotz Unterstützung der geschlos- senen Berner Hausärzteschaft.

Über 30 Jahre Redaktor bei EMH

1976 wurde Werner Straub Redaktor der Schweizeri- schen Medizinischen Wochenschrift. Er hat sich immer dafür eingesetzt, diese Zeitung vom Doppelauftrag

«Fortbildung» und «Impact factor» zu entbinden und für letzteren zu Englisch zu wechseln. Insofern hat er sich schon damals für das heutige Drei-Säulen-Modell der EMH eingesetzt. Für die Aufteilung der Schweizeri- schen Medizinischen Wochenschrift in Schweizerisches Medizin Forum (SMF) und Swiss Medical Weekly (SMW) beteiligte er sich ab 2000 in der entsprechenden Arbeitsgruppe und war ab 2001 als Redaktor des SMW

bis 2006 und zuletzt als Senior Editor bis 2011 tätig. Ins- gesamt waren es also über 30 Jahre redaktioneller Ar- beit für die am meisten gelesenen schweizerischen Medizin zeitungen. Offiziell lehnte er den Titel des Chef- redaktors zwar immer ab, war es informell wohl oft trotzdem, weil seine Meinung und sein Urteil sehr ge- schätzt wurden. 1986 gab Werner Straub im Schwabe Verlag die erste deutschsprachige Auflage des amerika- nischen Standardwerks «Harri son’s Principles of Inter- nal Medicine» heraus; auf die erfolgreiche erste Version folgte 1989 die 2., erweiterte Auflage.

Weitere Auszeichnungen

Von folgenden Organisationen wurde Werner Straub zum Ehrenmitglied ernannt: Schweizerische Gesell- schaft für Innere Medizin (1999), Schweizerische Ge- sellschaft für Hämatologie (2000), Schweizerische Aka- demie der Medizinischen Wissenschaften (2002).

Unersättliche Neugier

Jeden Mittwochmittag trafen sich interessierte Kliniker und Forscher im Thromboselabor zum ungezwungenen Austausch. Es war eine Brutstätte klinischer Forschung, wo viele Ideen geboren, Experimente geplant und Resul- tate analysiert und diskutiert wurden. Forschung war für Werner Straub keine akademische Pflicht zu Karriere-

zwecken; sie war vielmehr getrieben von einer unersätt- lichen Neugier, die Geheimnisse der Natur und des Men- schen zu verstehen. Damit wurde er ein grosser Motivator und Mentor für viele angehende klinische Forscher.

Erfinder und Firmengründer

Mit der Gerinnungsforschung war sein generelles Inter esse am Fliessverhalten des Blutes, der Hämorheo- logie, verbunden. Es kann sein, dass die gemeinderät- liche Verantwortung Werner Straubs für die Wasser- versorgung seines Wohnortes Frauenkappelen dazu führte, dass er in seinem Labor auch ein kleines Team aufbaute, das sich mit den Gesetzen der Strömung von Wasser befasste. Daraus resultierte eine Erfindung, welche die Konstruktion industrieller Pumpen er- laubte, die für die gleiche Wassertransportleistung mit einem Bruchteil des Energiebedarfs konventioneller Fabrikate auskamen. Daraus resultierte 1999 die Grün- dung der DCT Double-Cone Technology AG, Thun, de-

Offiziell lehnte er den Titel des Chefredaktors zwar immer ab, war es informell wohl oft trotzdem.

Er hatte Charisma, war unkonventionell, aber auch glaubwürdig, integer, redlich, und stets auf der Suche nach dem praktischen Weg.

NÉCROLOGIE 377

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ren VR-Präsident er bis 2004 war. Diese Entwicklung stellt einen eindrücklichen Beleg für Werner Straubs subtile Beobachtungs- und Erfindungsgabe dar. Eine weitere Begeisterung für das Wasser liess ihn bis ins höhere Alter an jedem Auffahrtstag in einem 8er-Boot

an der traditionellen Steinerfahrt auf dem Rhein mit- rudern, was er mitunter auch als seinen jährlichen kar- diologischen Belastungstest bezeichnete.

Persönliche Krisen

Werner Straub hatte leider auch persönliche Krisen zu bewältigen. Dazu gehörte die einschneidende Dia- gno se einer schweren körperlichen Krankheit nach der Pensionierung, die glücklicherweise geheilt werden konnte. In seinem letzten Lebensabschnitt schwächten ihn verschiedene Krankheiten, wobei ihm schliesslich deren detaillierte Wahrnehmung zum Glück erspart geblieben ist. Die Fürsorge der Familie und der lokale

Korrespondenz:

rkrapf[at]bluewin.ch

Unterstützungsverein ermöglichten es ihm, dass er bis fast zum letzten Atemzug zu Hause leben durfte. Am 24. Januar 2019 hat Werner Straub, der stets in kreativer geistiger und körperlicher Bewegung gelebt hat, seine grosse Ruhe gefunden.

Seine zahlreichen Schülerinnen und Schüler, Nachfol- ger, Kolleginnen und Kollegen haben ihm dafür zu dan- ken, dass er ihnen fundamentale Werte des Arztberufes vermittelt hat: Ehrlichkeit und Offenheit im Kontakt mit den Kranken, eine kritische Haltung gegenüber dogmatischen medizinischen Glaubenssätzen bei der Behandlung des einzelnen Patienten, Ehrlichkeit in der Durchführung und Beschreibung von Studien, die Be- wahrung der Neugier sowie die Offenheit für Unkon- ventionelles.

Am 1. Februar 2019 hat eine grosse Trauergemeinde in der Kirche von Frauenkappelen von Werner Straub Ab- schied genommen, unter ihnen auch die unterzeich- nenden ehemaligen Oberärzte.

Max Stäubli, Peter Ballmer, Jürg Beer, Renato Galeazzi, Andreas Gerber, Reto Krapf, Walter Reinhart

Er war ein grosser Motivator und Mentor für viele angehende klinische Forscher.

Eines der Lieblingsgedichte von P. Werner Straub:

Die Brille

Korf liest gerne schnell und viel;

darum widert ihn das Spiel all des zwölfmal unerbetnen Ausgewalzten, Breitgetretnen.

Meistes ist in sechs bis acht Wörtern völlig abgemacht, und in ebensoviel Sätzen

lässt sich Bandwurmweisheit schwätzen.

Es erfindet drum sein Geist etwas, was ihn dem entreißt:

Brillen, deren Energien ihm den Text – zusammenziehen!

Beispielsweise dies Gedicht läse, so bebrillt, man – nicht!

Dreiunddreißig seinesgleichen gäben erst – Ein – Fragezeichen!!

Christian Morgenstern (1871–1914)

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L’AI à l’international

Le rapport médical international devient numérique

Stefan Ritler

Vice-directeur, Département fédéral de l’intérieur DFI, Office fédéral des assurances sociales OFAS

But du rapport médical international

L’échange d’informations qui a lieu dans le cadre de la coordination des assurances sociales européennes et avec les Etats contractants avec lesquels la Suisse a conclu des conventions bilatérales de sécurité sociale requiert un rapport médical international. Le formu- laire E 213, actuellement disponible à cet effet, sera défi- nitivement remplacé le 1er juillet 2019 par un nouveau

«Rapport médical détaillé». Les médecins traitants y répondront à des questions standardisées sur la situa- tion médicale d’une personne pour laquelle une de- mande ou une révision de rente d’invalidité est en cours. Le nouveau «Rapport médical détaillé» est donc nécessaire pour échanger des informations médicales

La numérisation devrait apporter un soulagement au travail dans les pratiques quotidiennes encombrées. Ainsi, depuis le 1er janvier 2019, le formulaire E 213 est remplacé par un nouveau «Rapport médical détaillé», modernisé et plus facile à remplir. Les deux versions seront disponibles pendant une période de transition et, à partir du 1er juillet 2019, seule la nouvelle pourra être utilisée.

Dr méd. Carlos Beat Quinto, membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique et professions de la santé

entre les assurances sociales des différents pays et pour examiner les droits aux rentes dans un contexte international.

Pourquoi un nouveau formulaire?

La Suisse et les Etats membres de l’UE/AELE déve- loppent actuellement un système sécurisé d’échange électronique des informations en matière d’assurances sociales entre les institutions nationales, système ap- pelé EESSI (Electronic Exchange of Social Security In- formation). Pour cela, les anciens formulaires euro- péens sur papier de la série E doivent être remplacés par des formulaires électroniques. Dans cette optique, un groupe d’experts issus de Suisse et des Etats

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS OFAS 379

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membres de l’UE a élaboré un rapport médical inter- national plus moderne, détaillé et convivial. Dans une phase pilote, des médecins d’Allemagne, de France, d’Irlande, du Royaume-Uni et de Pologne, qui ont une grande expérience de l’utilisation du formulaire E 213, ont testé la nouvelle version dans des conditions pra- tiques réelles.

Quel est le groupe d’assurés concerné?

Le nouveau rapport médical international concerne le même groupe de personnes que le formulaire E 213.

Si, par exemple, un assuré ayant accompli une période d’assurance dans un pays de l’UE/AELE ou dans un Etat contractant fait valoir son droit aux prestations de l’AI, ce droit doit être examiné non seulement en Suisse, mais aussi en parallèle dans les pays concernés.

Quels sont les avantages du nouveau formulaire électronique?

Le nouveau «Rapport médical détaillé» est plus simple à utiliser que l’ancien formulaire E 213. Il correspond aux standards les plus modernes. Ses avantages dé- coulent en particulier d’un changement de paradigme:

son approche est basée non plus sur l’évaluation cli- nique, mais sur l’évaluation de la capacité fonction- nelle et la prise en compte explicite des troubles psy- chiques. Il utilise une terminologie moderne et se fonde sur les normes de l’OMS (CIM-10).

Le nouveau formulaire est un document PDF qui doit être rempli sous forme électronique. Il contient donc des questions médicales, mais il permet aussi d’en- voyer en pièces jointes des documents sur les résultats des examens. Il est conçu de manière dynamique: des champs généraux sont obligatoires, mais seuls doivent ensuite être remplis les champs qui sont en rapport avec les réponses données précédemment au sujet de la situation médicale.

Cela permet de le remplir plus rapidement. Cet outil est donc plus efficace que le précédent, d’autant qu’il dis- pose d’un correcteur automatique et qu’il est possible de l’enregistrer sans avoir fini de le remplir. Durant le test, les médecins ont apprécié la faible charge ad- ministrative qu’il représente ainsi que, en particulier, sa structure claire et la possibilité explicite d’évaluer la capacité de travail.

Où peut-on trouver le nouveau rapport médical international?

Le nouveau rapport médical international se trouve au même endroit que l’ancien. L’office AI responsable du patient concerné envoie au médecin traitant la de- mande pour remplir le formulaire et le lien correspon- dant menant au site dédié. Le formulaire est disponible sur la plateforme en ligne à l’usage des médecins (www.

ai-pro-medico.ch/fr) et sur le site Internet du Centre d’information AVS/AI (www.avs-ai.ch).

Les médecins traitants sont-ils rémunérés?

Les médecins traitants sont rémunérés selon le tarif TARMED pour remplir le rapport, soit le même barème que celui des rapports médicaux destinés à l’AI en Suisse.

Le formulaire de facture se trouve sur le site Internet du Centre d’information AVS/AI (www.ahv-iv.ch). Si les coûts dépassent 500 francs, l’office AI doit en être in- formé au préalable.

Transmission du formulaire et sécurité des données

Le médecin traitant remplit le formulaire au format PDF sur son ordinateur (JavaScript doit obligatoire- ment être activé). Une fois rempli, le formulaire est im- primé, joint aux autres documents qui forment le rap- port médical, puis envoyé par voie postale à l’office AI compétent. Celui-ci le transmet, via le système SWAP (Swiss Web Application Pension), à la centrale de com- pensation (CdC) à Genève, qui le transfère aux services étrangers concernés via le système sécurisé EESSI. Le cryptage des documents permet de garantir la sécurité des données. Seules les personnes autorisées au sein des institutions de sécurité sociale compétentes ont accès aux données médicales.

Crédit photo

© Samorn Tarapan | Dreamstime.com Correspondance:

Stefan Ritler Vice-directeur Département fédéral de l’intérieur DFI Office fédéral des assurances sociales OFAS

Effingerstrasse 20 CH-3003 Berne

stefan.ritler[at]bsv.admin.ch

Références

Documents relatifs

Vous pouvez en tout cas utiliser mes réponses pour donner un retour d’information au responsable de l’établissement et les publier sur internet, et ce même si vous avez reçu

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