E´DITORIAL / EDITORIAL
Le nouveau partenariat AFERO–SOFFCO
Le comite´ de re´daction de la revueObe´site´est heureux de vous annoncer un heureux e´ve´nement : l’entre´e de la Socie´te´
franc¸aise et francophone de chirurgie de l’obe´site´ (SOFFCO) dans notre comite´ de re´daction.
Notre revue est donc de´sormais affilie´e a` deux socie´te´s savantes, l’une a` tendance scientifique et me´dicale, l’AFERO et l’autre a` vocation chirurgicale. Le but est de rassembler les compe´tences et les e´nergies pour aborder avec discernement toutes les facettes de l’obe´site´, maladie chronique, grave par ses complications somatiques et ses conse´quences psychologiques.
La place de la chirurgie bariatrique me´rite d’eˆtre de´battue dans ces formes se´ve`res. D’innombrables questions se posent. Qui faut-il ope´rer ou plutoˆt qui ne faut-il pas ope´rer ? La chirurgie bariatrique va-t-elle devenir un traitement de choix pour le diabe`te de type 2 et a` partir de quel seuil de corpulence ? Faut-il cre´er des centres me´dicochirurgicaux de re´fe´rence ou d’excellence ? La France est avec les E´tats-Unis, l’un des pays ou` on a le plus recours a` la chirurgie.
Est-ce justifie´ ? Les patients ope´re´s sont-ils bien suivis ? Poser la question, c’est de´ja` faire preuve d’une certaine inquie´tude.
Il faut reconnaıˆtre a` ce sujet que la France manque de me´decins compe´tents capables de prendre en charge utilement les candidats a` la chirurgie, avant et apre`s l’acte ope´ratoire. Il est grand temps de faire ce constat. La re´habilitation des compe´tences souhaite´e par le nouveau pre´sident de l’ordre des me´decins pourrait faire e´voluer la situation. Les personnes obe`ses doivent pouvoir identifier les professionnels de sante´ capables de les aider dans une de´marche de soins, souvent longue et difficile.
Les dernie`res recommandations europe´ennes publie´es dans ce nume´ro, consacrent une « union sacre´e » : celle du chirurgien et du me´decin, conside´re´s tous deux, comme coresponsables des patients ope´re´s. Aux me´decins, le soin de ge´rer les changements de comportement, de pre´venir et de traiter les fre´quentes carences nutritionnelles, d’adapter les traitements des maladies associe´es... Au chirurgien d’eˆtre disponible a` toute heure lorsqu’un patient pre´sente des symptoˆmes parfois trompeurs, annonc¸ant une complication potentiellement se´rieuse.
Il faut reconnaıˆtre que les relations entre ces deux corporations n’ont pas toujours e´te´ idylliques. Avec un brin d’humour, disons que les uns pensaient « gue´rir l’obe´site´ », pendant que les autres se plaignaient de certaines indications porte´es parfois un peu trop vite... Nous savons tous qu’il n’y a pas de conflit d’inte´reˆt, mais une vraie exigence de collaboration pour le plus grand bien de nos patients. D’ailleurs bon nombre d’entre eux reviennent dans le circuit me´dical via le chirurgien. De ve´ritables e´quipes me´dicochirurgicales devraient s’organiser sur chaque site, il y a tant de choses a` faire ensemble...
Bienvenue a` nos amis de la SOFFCO !
O. Ziegler Re´dacteur en chef et vice–pre´sident de l’AFERO
Le partenariat qui lie de´sormais l’AFERO et la SOFFCO souligne la prise en charge multidisciplinaire de l’obe´site´, cette maladie phare du XXIesie`cle.
Cette collaboration, autant clinique que scientifique et technique, trouve son expression concre`te dans le journal Obe´site´ e´dite´ par Springer.
L’ambition de ce journal officiel des deux socie´te´s est d’en faire le journal de re´fe´rence francophone pour toutes celles et tous ceux qui s’inte´ressent a` cette maladie de l’adaptation a` un monde devenu toxique, ou` s’entremeˆlent toutes les composantes de la vie, ge´ne´tique, alimentaire, nutritionnelle, psychique, comportementale, hormonale, nerveuse, physique et e´conomique. C’est la` le programme des sommaires ouverts a` tous, me´decins, chirurgiens, chercheurs, mais aussi soignants et associations, pour de´velopper les meilleurs soins, tant il est vrai que c’est un malade que l’on soigne, et non pas une maladie.
J. Mouiel Pre´sident de la SOFFCO Obes (2007) 2: 285
©Springer 2007
DOI 10.1007/s11690-007-0094-0
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-obe.revuesonline.com