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Orthodiagonalisabilité des endomorphismes auto-adjoints

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Orthodiagonalisabilité des endomorphismes auto-adjoints

Florian BOUGUET

Référence : GOURDON: Algèbre

Un développement facile mais intéressant sur la diagonalisabilité des endomorphismes auto-adjoints en base or- thonormée. On se placera ici dans le cas des matrices symétriques réelles, mais le développement s’adapte extrê- mement facilement au cas des matrices hermitiennes (en remplaçant transposée par transconjuguée).

Theorème 1 SoitS ∈Sn(R).

Alors∃Ω∈ On(R)telle queΩ−1SΩsoit diagonale réelle (en particulier, le spectre deSest réel).

Preuve du théorème 1 :

La preuve se fait en deux temps. Tout d’abord, montrons que le spectre deSest réel. Soitλune valeur propre de S(potentiellement complexe) etxun vecteur propre non-nul associé.

λkxk2 = < λx, x >=< Sx, x >=< x, STx >=< x, Sx >

= < x, λx >= ¯λkxk2

En divisant parkxk26= 0, on obtientλ= ¯λ, doncλ∈R, donc Sp(S)∈R.

Raisonnons maintenant par récurrence surn, en considérant sl’endomorphisme canoniquement associé à S. Si n = 1le résultat est évident. Supposons donc qu’un endomorphisme auto-adjoint soit orthodiagonalisable dans tout espace de dimension inférieure ou égale àn−1.

Soitλ ∈Sp(S), etxun vecteur propre non-nul associé ; notonsF =Vect(x).s|F est une homothétie de rapport λ, donc F est stable pars, et donc F est stable par s = s, et s|F est évidemment auto-adjoint. Puisque dim(F)=n−1,s|Fest orthodiagonalisable (par hypothèse de récurrence). Bref, dans une base orthonormale adaptée obtenue en concaténant les bases orthonormées "intéressantes" deF etF,sest diagonale. Autrement dit en version matricielle,∃Ω∈ On(R)telle queΩ−1SΩsoit diagonale.

Corollaire 1 SoitS ∈Sn+(R).

Alors∃!R∈Sn+(R)telle queR2=S, et on noteR=√ S.

On peut ajouter queS∈Sn++(R)⇔√

S∈S++n (R).

Preuve du corollaire 1 :

SoitΩ∈ On(R)telle queΩ−1SΩ =D=diag(λi)où lesλisont des réels distincts (et positifs par hypothèse sur S). Notons√

D=diag(√

λi), et√

S= Ω√ DΩ−1.

(√

S)2= Ω√

DΩ−1Ω√

DΩ−1= Ω(√

D)2−1= ΩDΩ−1=S (√

S)T = (Ω√

DΩ−1)T = Ω√

DΩT =√

S carΩT = Ω−1

On a donc bien existence de la racine carrée surS+n(R). Reste à montrer l’unicité. SoitR ∈ Sn+(R)telle que R2= (√

S)2=S. On va montrer queR=√

Sdéfinie plus haut.

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Pour cela, notons respectivements, r,et√

sles endomorphismes canoniquement associés àS, R,et√

S. Si on noteEi= ker(s−λiId), on vient juste de construire√

scomme(√

s)|Ei =√ λiId.

retscommutent cars=r2. Donc lesEisont stables parret(r|Ei)2 =s|Ei. Siµest une valeur propre (donc réelle positive) der|Ei, on a forcémentµ2idoncµ=√

λi. De plus,r|Eiest auto-adjoint donc diagonalisable, donc

r|Ei=√

λiId= (√ s)|Ei D’oùR=√

S.

Corollaire 2

SoientS, R∈Sn(R).

SiSetRcommutent, alorsSetRsont simultanément orthodiagonalisables.

Preuve du corollaire 2 :

Notons respectivementsetrles endomorphismes canoniquement associés àSetR. Si on noteEi= ker(s−λiId) où lesλisont les valeurs propres distinctes des.

setrcommutent donc lesEi sont stables parr.r|Ei est auto-adjoint donc orthodiagonalisable. Donc∃Bi base orthonormée deEidans laquelles|Ei etr|Ei sont diagonaux. En concaténant lesBi, on obtient le résultat voulu.

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