F~D~RATION INTERNATIONALE DES MOUVEMENTS DE L' ~COLE MODERNE
l'éducateur
Edition Technologique
Paraît tro is fo is par mois
Revue Pédagogique de l'Insti tut Coopéra tif de l' Ecole Moderne
19 10 - 20 Avril 19 58
S OMMAIR E
C. FREINET. . . . Un Congrès qui marque d'une façon décisive la grande maturité de notre Mouvement d'Ecolc Moderne
Messages et motions du XIV' Congrès de !'Ecole Moderne
R. FINELLE. . . . Fiches-guides de Sciences (observation de la jacinthe) Vic de l'Institut
Livres et Revues P. BERNARDIN. Maquettes d'histoire
111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111
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LE FICH IER AUTO-CORRECT IF
NOMERlS COMPLlXlS
Il vient de sortir. Il est livrable dès maintenant .
Il a é té réa lisé en coopérat ion par nos camar ades Marteau, Dorlet, Poisson, Saupé, Finelle e t Lallema nd.
P lusieurs fois remis sur le « ban c d 'essai », il est parfai- temen t au point.
Il s'emploie de la même façon que les autres fi chiers auto-correctifs . (Fiches-dema ndes, fic hes-r éponses, tes ts de contrôle des acqui sitions.) Ma is il est rédui t à la seule résolution des opérat ions de nombres complexes.
T iré en fich es grand format (1 2 ,5
x20 ), il comporte en tout 11 2 fiches (49 demandes - 4 9 réponses - 7 tests demandes et 7 tests réponses).
Un mode d'emploi, un p lan généra l détaillé e t des plans individu els pour les élèves accompagnent les fi ches d'exer- cices.
Pri x de lance ment, r éservé à nos a bonnés, franco 8 00 fr.
(va lable jusqu'au 15 mai).
C. FREINET
'Uffl &~d (fUi HUUq,ue
d' Uff,e {4Ç,0,tl! décJ4W-e, i4 ~W,
fHltt~ité de ~ ~ d'e«>te~
"
Cu des plus
heuux Congrès de notre .Mom·e111e1 H, e
t,en
tous c·as, 1111 des plu« décisifs"• rcrivinns-nous à celle
même
Jll:tl'<', il y a twa
u,
après le Congrès
deNnnl
es. El nous é<Tivion
s la mèrne chose après le Congrès de Bordeaux,et
<
•près le COllHl'toS d'Aix.C'f'st le
propre des organismes \'igoureux d'être fiers de leur flora
ison, et 11011s diron
s seulernent
, pour 11e pas 11011s
répéter, f(llf't:e Cong
rès, 1·ornme
les précédents,a été
prépar é
de 111ai11 de. 111ait1·c -et c'étai t san s
doute plus difficile encore
qu'Pn provincf' ;
qu'ila été suivi
par un nombre très supérieurc
l<· cnmnrndes
(la situation
de Pa
ris y prédisposait); que,sur
plus d'un rnillil'r d1• pnrtir
ipnnts, il yen nvn
it:-, '' 1100 c
le
nouveaux
- 1·1• qui est w1g
l'Oss
uccès ; que,contra
irementà
notre crainte ,lt•s
Ira.vaux des commissions et les diverses sénnres pléniè
rf's onté
té suivis;
wcc
la mêrnc ferveur qu'en
provinC'e; que l'expositiona
rtistique, pour laquelle
nous étionsen so
uri, a été pnl'faitem enl
réussie, et que l'exposition techno- logiq1111 yava
it une
place et une importan ce
réconfortantes, u: que l'atmosphère duCongrès
-aboutissant
de tout.cela
- yn
revètu le raractère de l'amaradcriecl d
'amitié quiest
de trad il ion dans tous nos Congrès.Une
prrson111tlitt\ irwitée at;Co
ngrès me demandait:
- :\lonsieur leP
résident ? ... Comment fa
ut-il vous a
ppeler?
Directeur, secrétaire ...Je
11'a\'ais
jamais pensé àcela
.... l
r
c::11is
Frrinet.. un dr
l'immen~Péquipe
fraternelle
dont\·ous sent
ez
la ferveur. Aucun a
utre titre ne saumit mieux
n11Hq11er l'Pspl'it rt
le sens de notre grnnde Rencontre.
L'EDUCATEUR - NV 19
Si
rnème les nouveaux-venus n'avaienl rien a ppris
à ~e Congrès,il s en seront marqués
àjamai s, s 'ils
onlse nti battre
I~
creun
ardenld e !'Ecole Mode rne.
!\lais, celte
amitiéel celle frat ernit é n e sont
point,chez nous,
préétabliespa r
jene
saisquelle
vertus upérieure. Elles son t le fruit d e l' indéfeclible
exemplede centaines, de milliers ile cam al'ndes qui, par
leurlrn\' a il coopéralif,
parleur
soifd '
icléale t de
progrès,ont
ra~·onnéu11e
formenouvelle de pe11sée <'l
d'action;\ hase d'humilit é, de d évouement, mais a ussi de dig nité
etd 'exaltation qui suscitent une nouvelle fra ternité - la fraternité du travail créateur el
libérateur.
• • •
Nous
n ous
appliqueronsplus
particulièrc n1ent, da ns cc
premier numé ro
d'nprèsCong rès, à dire ce
que nousaxon s cons tnté de nouveau, d' e11 courageant,
lesinilialirns prises,
lesproj ets éla borés.
Les pro~hainsnuméro;;
apporterontdes détails s ui· le déroul ement
duCo ng
rès et sui' l' importance des tra-
vauxeffectués, de façon qu e les camarn des
quin'on t pu se rend re
liPn l'is aient, de notre Renco ntre
a1111uellc, uneimage fidè le r t
1·011sl rnc·t i vr..Le Congrès a apporté une preuve réconfortante de la maturité de notre Mouvement.
Il fut un te mps,
quin'est
pastrès loi11,
Ol'tj'étais
ohligé de tout s urve iller cl d ' int erve nir sa n;; ref'sc,
it l'organisation a ussi hi en
que•dans les rnn1missio11s
oules sénnces
plénières, po ur éviter les en e urs nu les dévialio11s toujours
111cnnçnntes.Ce s tade est aujourdï1ui heurrusen1ent d épassé. Da ns tous les
départen1ents,nous 1wons des cama rades
pé<lal-:ogiquemenlet hu111a in e111ent sù rs qui
peuven: animer leurs gm11pes AVN'maitri se.
Et les stages lfU'ils organisentsont ln preu\'c fla- grn nle
decett e maturit é.
Le
Congrès de Pn ris s'est dérnu lé sans
qut>j 'int ervienn e
directementtian s les 111odalités
deson évolution.
Le
Lea
ttnuméro spécia
lso rti
:'tla veille
duCong rès, cl
quia tHc' si 1 ·enrnrqu é el s i utile, a été en
totalité préparéet tnis a u poi nt pa r les camarncles
pnrisirns.J e
n'ai fnil qu'approuversans réser\'e.
J 'a i été tc llerncnt
prisel
accaparé aucou
rscl11
Congrès q11cje n'u i
JHl<;pu pa rticiper active ment a u
lmvaildes
Com- missions.Ma is celles-ci n 'ont
paschômé et vous en lirez le compte rendu .
Je
n'étnis plus seul
pour répondre auxa ppels de la presse
011
d e la
l'adio. lime suffis ait de confie
rles journalistes à un d es nombreux a dhér en ts qui éta ient en mesure de
}esacc ueillir et de les pilo ter. Et plusieul'S ca ma rad es ont été npp elés
ù lal'adi o pour d es enregistl'emenls de qua lité .
t.:ne des sc'nnces plénières
de l'après-midi,à la quelle je n
'avaispu a
ssi:;tcr, et consacr
éeà
la partd u maitre, a été particulièremen t réus
sie.Elle devait se termin er à 17
h. Il a fallu que les portiers de la Sor bonne expulsent les cama ra des
ù l!Jheures .
Ce ne
sont
là que quelques faits récon fortan ts parmi
tan l d'a utres. Noire ;\Jouvernenl a dés ormais de multiples tètes, une
\'érilable arm ée d'initiés, d'initia
teurs el de guides.
Etc'est
pourr1uoi, rna lgTé
lesfa ibles moyen s fin m1
ciersdont 11ous dis- poson
sn ous pouvon
sinflu en cn d
'nnefaçon
souvent déi;isive tout. uotre enseignementprima
ire,toute
lapédagogi e de notre pa,\'S .
Etc'es t a ussi w1e des caraclér
·isl iques denoire l\'Iou- vement, d'ailleurs pa rfa
itement conforme à n otre pédagogie, c1ue ce tte orga ni
sation complexe, :i
la base,cet te di scipline
cowrnnlie q11i n r vient p as d'en ha ut mais monte d e n otre vie• c ·t ri e notre tra vail
,cette
\'nsterénlisati nn rno péra tive ilnpul
sép JHll' 1111idéal c
·oin1111111,et qui élt>nd si>s r ndn es <la ns
li>scl a
sse:;,da ns
lesdép:nternenls , dans les pay:;
étrangers,
a\'eC
une
sommed 'initia tives Jus tes qu
'nucuneadmini stra tion un ta n t
soit peu autorita ire n e saurait
si magnifiquement mobiliser .
li est des en
trepr ises q ui
sontconnues par
leurche f,
011pnr
. l'11ctinncoord onn
ée d'une
équipedirigean te dont les rn em - l)J'CS se compten t
c;ur lesdoigts d 'un e main. Il
s'agit bien, chez nous, d'un
~Iouvemcntd'un e profondeur et d'une a111ple ur qui 11 '011t peut-être jama is
e11d'e:-crnple d uns l'ltisloire de
1101
rP ptldagogie.
Rirn nr pou va it nous donn er tme plus g
r·ande satisfaction q ue 1
•etlebénéfique cons ta ta tion.
L'Exposition artistique apporte la preuve spectaculaire de ce tte maturité .
.Jama is, peul-èlre, la participa tion n
'avait été a us si n om-
IJJ"eu~e
el d
'unetell e 'flrnl
ité. E
lisr Freinet elle-m ême regrettait
de n
epom·oi1· d is poser, pou r un telle r ichesse, de quelque
gra nde
gnleri
equi auroil,
1nieux qu
edes expositions séparées, don né celte do uble impression de richesse et de pr ofus
ion.;\ln is, en d
éfinitive,l'arrn ngement
intervenu n
'apoi11t trahi no tre belle produc tion : une
gra n de
salle du l\lu
sécPédagogi- que était plus pa r ticulièremen t réser\'ée a ux maternelles e t
il1:1 ~laison
cle l'enfa nt. Ell e
était
splendide
el a étéfort r erua r- 11uée. Ell e était i1 ell
e seule d " une éloqucn C'e dt\finili ve.
- 3
Ell e a été complé tée au Lycée
i\lontaignepar
·un e a utr e g rande exposition où vois ina
ient plusieurscentaines de purs chefs-d'œuvre. Tous
lesparti cipaut;;, so uvent
anon~,nes, peu-vent être pc1 ·suadé:; que
leurs œuvres ont , un e fois encore, grand em e nt se rvi le r enom de
notremouvement.
L'Exposition technologique a repris sa naturelle importance.
On
se pla
ignait avec qul'lqul:"
1·11i
so11dan s
les Congrèspré- cédents q ue nos techn iques appa l'nissent comme !lpécifiqu e- m en t a xées s ur la création arli
>llique
el qu e les techniques tlivers r
sd f' trava il u e hén 6fic ien t pus a u n1è111r t
itreùe noire
!<Ollic-ilude.
Un
très grns effor t a rnil été fait <'etl L • a11née Pt nous fé li cilons F ouvil•ille de n' avoi
r ri<'H négligf•pou r Cl'll
P 1·éussilr
l
ecl1110log-iqm'.
Ma tériel,
outils de t rava il, r Pali
sutions des enfants,pa11
-11N 1ux didact iqu es éta ient plus éloquent
squ P les
111eille111·:;dil'ï- t:o urs. El quand
11ous avonsr eçu les respon
sabl es de
l'UNESCO, il11ous a
suffi de
lesarco mpag ncr rl eva nl 11os sta
ndspo
u1· leurfair r cn11 1 J1 n
·ndre, it1nè111e noi r e trava il, la port
éep rofo11de de nos
innon.1tions.
Nous
di ru11s, tla
Ill>u11 prncha
innurnér o,
su 1· qu elles pis les nous penso11s
11ousla 11cer po111· r end re plus l' ffi r a t:rs eneo rc n os r éali
sations da
11s cedo11111
int'. U11 lrnntil passi11 11 na nt
nousa Uenù.
A Paris, nos techniques ont enfin touché le grand public.
Cela
a étélong el la borieux cl il
y afallu
la1 pa lien to té nacit
éde notr
e mrnU11ry.
La grnnct
eprc
s<1e uenfin bougé.
La
rad
io (fra nca isP.. P. a dio-l.11 xembourg et Hadio ;\lon le-Carlo, Eu rope n
" 1, Hndio a rn be, italienne, a mér ica ine) a
enfin donné
dt'la voix,
c'Iun e ,·oix qui
nport é.
No us avon
sau jourd'
huibo111 ·l
é IrprC' nlit' r
stt1dPdt> la ùiff11l:l ion. No n1hreux
sont certesencore
IC>sjou rn a li
stes,les pa1·en ts el lt>s éd ucate u1
·squi n
econ11a issPnl
den ;\ nos leclmi - lfllPs . .\lais lo11s font 111ine, du
111oins, d
e lesconna it1·c. Il n
efau t cer tes pa
sregard
er dt>tro p près
de1111ell
efaçon
s'écr it J'ltis luirc,
111ais 011 :;ail déso
rmaisque les Teclrniques F r einet
del'E
cole.\l oclern
eco11
sliluent1.111 prngr
ès souhailnhl
t',qu 'elles
sont la base de la pé< h1
gogiede dl'111ain.
C' est un fa it de taille qui nous clonn r da
nsle
grandpubli e
une fonction é11iine1111ne nl fa ,• orahlc dont
11ousdevo ns p rofiler .
Nous nous
~· emploieronsa11ssi
cl11011s ind iq11e1
·ons pro-ch a
hwtnPnl
comment.
Les Techniques Freinet de l' Ecole Moderne, la pédagogie Freinet, constituent actuellement la seule méthode exis- tant dans le monde.
Après 1111 roi::;m111c111e1:t de n1éll1otles cle l!Jl·i ;\ l!J3U, nous . nous trouvons act11cllt•ment clans u11e période cle \'ide péda-
gogique : la 111éthocle Decrol.'· est dépassée, la méthodr i\lontes- sol'i, tt"Op formelle, se cristallise autour de quelques l'Xpériences l-<JlPt'iale::;; l'.\111ériqur <ie cl1c1·che - pédagogiqm•111c11t parlant - tmtl c·o111111e l'Angleli'n·e. i\lakarenko lui-mème a îail dt'S expé- 1·il'llCl's prrdeu!'es et a donné aux éducateurs des consens de rnll'Ut', 111nis il n'est )Hl ü l'origine d'une méthode pédagogique.
f,'t:colt~ .llodu11e apparait actuellement dans le monde com- 111e la seuil· 111ét1Jode pédagogique psychologiquement, sociale- 11u•11t, hu111ni11ement et techniquernent fondée. Elle a ses princi- pes sùrs p1·ou\'és par une cxpfrience ù très grande échelle, qui lui ,·n.ut une résonn11ce sans ces~e accrue dans la pôdagogie pratiq11Pe :\ tons lrs degrés.
Cette position f:n·oraLle nous it111iose Iles tlevoir:;: l'u1.1ti11ua- 1 io11 penn:mrnlc de nos rel' herches, tra\'ail coopératif toujours pl us inten,:;e, JH'Opago nde nationale rt inlel'nationale. Avec l 'aitle dt• nos 111eilleu1·s camarndes nous devons réussir.
Pour la première fois l'UNESCO s'est intéressée à nos travaux .
Et et> la, en iiart it> certes parçe que notre œuvre est de plus Pn pins conimr, mai~ aussi pnrce que notre présence à raris nous a pc·1·niis de faire comp1·enclre, pa1· les rait~, la portée possible de nos réalisations.
Nous ue pou\'ons dire enC'ore quelles seront les conséquences d ... 1·rltr pri~c dr contact. );ou::; di1·011s seulernent qu'elle est.
g1·0:,:sp cle p1·0111esses dont nous tàclierons de hâter la réalisa- i iOJI.
Notre Congrès de Paris a été le premier grand Congrès international de notre mouvement.
Dès sa uaissance, on le sait, notre mouvement p6dagogique s'est placé, Jlfir-tlessus les frontières, sur un plan international.
Et nos délégués italiens, suissr;s, hrlges, hollandais, espagnols
- 5
sont des fa111iliers de nos Congrès. lis font partie de notre large falllille.
L'an derniH a\·ait été constituée ù ;./antes 11otre Fétlémlio11 i11/cru11/in1111/c tlt!~ 11101t1Je111P11/s de /' E1·0/c .\/()tfrrne (Fl~IK,1).
Celte :innée, rette Fédération internntio11nlf' était une récon- 1orta11t(' rl>nlit{• avec les :W délégations de pnrs étningers, re- p1·és('n\ées pai· RO camarades. Outre ces
20
délégations présen- tes, 1H>1111 avions la partitipntion émouvante tle tous lf's u11lrf's pays ahS(•nts: notre che1· anli Hedondo 1w11s avait adressé une émom·ante ha n<le mug-nét iquc de son Erole Freinet du Mexique et l'Institut Coopératif de !'Ecole ;'lfoderne de ~lonlevicleo nous arnil envoyé en un disque !es salutations a111icales des éùuca- lf'lll'.'l Sucl-A111érieai11s.L1· hrn1il1! l'St du11n(• . . \11 «n11rs de 1·:1l11il'" q11i vient 11n11s res- Sl'ITt'l'OllS enro1·(' les lien:; qui nous unbsenl par dPssus l1·s fro1itières. T.11 Fl;\IE.\I est désor111ail' 11111' ré11litr.
Nous ét ud Îl' ro11<; srpa ré1ncn t les 111oye11s d · inl ercon naissance et d'i11itinti1111 ù nos tcchniqurs, et 11n11s 11'011hlierons pas que 1·ipn ne 11011s 1111it lliieux que lt' tnn·ail.
Un esprit nouveau est né, qui s uscite, soutient et anime des modes nouveaux de vie.
Un lit' li'a\'nille du'z nous ni pnul' l'al'g1•11t 11i p1111r l'ho- lll'lli', 1ii pour la 1·011quétP cl<! gradrs ad111i11istratits.
Et c'est nda qui él111111e cl iutrig:w 1·eux <1ui i11111s n1i1·nt lil' l'Pxlél'ienr, al'N' lill tel P11tlinusi11<:i11P l'i lliif' si t'•1111til\':tiil1·
fraternitr.
Cr 11't>sl pas a:>SPZ d1• dirP quP 11011:<; lit' lr;i1·:iill1111s pH!> p11111' de l'aq{t·111. i\ntn· eutr1·111·ise 1·0111111u11p d'tl\·a11t-gar1le. d'ex- pPi'iPHr'C•« r•t dp nratin11 lie pP111 <:p iiflliiTÏI' qliP tir <:ri1Tifi1'PS, Ce snnl ces sa('rifi<'es l(lil' unlis <ll'illfilHln11s sans t'l':-Si• il nos adlié1·1•11ts.
L'exprri1•i11·r nous :i innntrr; q11e so1it lf's pl11s tlé,·011és :'1
11ntre fl'll\T!' t't•nx qni ont Il' plus sal"l'ifié dt• ll'1nps ri i1·arg(•nt pour la p1·n111n11\'0ir et la 111:ignifier. Et c'est :"i dl'ssein qur nous dPiiiai11ln11s nux jt>uncs et aux 110l1\'P<1ux vt>nus d'ii11itcr l'exern- plt' dP lt'lll'S ai11Ps, qui 11nt su, tout au !011g dr tn•lltl' u1111ée ·
<1° cliffk11ltés fi11:111ciè1·ps faire l'effort 111éritnire dont nous 1111us <'i111rg11l'illis:-rn1s. ~nus anllis, c·11 1·1111<:Î'l(ill'IWt', i11\'ill: tom ..
nos eun1arndes :'t \'el'ser :·1 l:i Caissf d'Epal'gllr CEL tous les fonds disponililes qu'ils rérupèn•rmit quanti ils en nuro111
hi>~oin. :"lous le111' de111nmlons aLL'lSi rie po111·:rni\'re activement la t':tlil)J:1g1w llT si hien l'o111111e11cée.
Et <"l'sl, 1 r11~·1111s-uo11s, lllll' é1illlil\":lii\t• n"alit1\ ù la glnirP 11011 seule111rnt de notre 11iou,·en1e11t. 111ais aussi de tout ee que
l'hunrnnité co111pte encore de sain Pl d'.! prometteur, ùe penser qur, dans C'e monde où l'argent est roi et d'où sernblent de plus en plus excluses toutes idées généreuses, il se trouve encore des milliers tl'ho111111es, des milliers d'édui:-ateurs IJlli, avec une morale d'un idéal élf:vé et un sens aigu du service social, savent l'011sentir de très lourds sacrifices pour sauvegarder CCS 1 iens l! llC! lll)US l'rO~'OllS essen 1 iE'lS, cl f( lli J'éSUlt1e si hicn la forrnull' rép11hlicai11c hélas tant décriée: Liberté - Egulité - Fratcr·nité.
:-.lous so111111es el nous restero115 pauvres ; nous 11011s nourris- so11s d'f'fforts généreux et de ~acrifil:es ; nous n'avons pas, et 11'aurons ja111ais pour 11011s soutenir ni les puissances d'argent 11i lPs organisr11E's it lrur service. i\lnis nous avon:> la c·oopé- ralion totale de plusieurs milliers de n1111Arades <111i savent cc qu'ils ve11le11t cl oir ils \10111, cl qui constituent de ce fait dans noire momle, 1me gl'stalion, u11 ferrm·11t actif tic lil1én1liun, d'h11n1a11it6 el de JHIÏx.
M essage d u de
C. F.
1 4me Cong rès Interna tiona l l'Eco le M oderne
Au lerme d'un Congrès de travail fervent de plus de mille éducateurs de France, de Belgique, de Hollande, de Suisse, d'Italie, du Luxembourg, d'Allemagne, de Yougoslavie, de Suède, de Pologne, d'U.R.S.S., de Tunisie, d'Espagne, du Portugal, de Turquie, d'Israël, du Mexique, du Canada, du P;.raguay, du Chili, le Congrès International de !'Ecole Moderne adresse aux .?ducateurs de France et du monde son message lraternel.
Les Educateurs de !'Ecole Moderne, forts d'une techniqul? de travail éprouvée dont on peut désormais mesurer les bienfaits, conscients de Jeurs rtsponsabilités dans le complexe scolaire, social et culturel de notre époque,
D~NONCENT les méfaits d'une école lraditionnelle, dont les pratiques de passivité et d'oppression. nuisent au développement harmonieux des enfants à éduquer.
RAPPELLENT que les conditions matérielles et techniques (surcharge des classes, écoles casernes, locaux et cours exigus, ambiance mécanicien- r.e, etc ... ) dltériorcnt d'une façon ca.tastrophique la personnalité des en- fants et des maitres qui en sont victimes.
lis mettent en g.::rde les éducateurs en général, les (aiques en par- liculier et tous les républicains, contre une formation d'obéissance et d'abêtissement qui peut mettre en danger dans un proche avenir les
fondement~ mf.mp de~ <.0c1été~ libres et républicaines.
Le Congrès demande :
- que soient prises sans retard les mesures administratives e1 finan- cières qui permettront de ne pas dépasser le chiffre de 25 enfan.ts par classe prévu par le projet de réforme scolaire.
- que soient reconsidérées les conditions de construction et d'amé- nagemenl des écoles.
- que les Groupes scolaires à effectif monstrueux soient remplacés
- 7
progressivement par des Groupes scolaires dont le nombre de classes ne dépasserait pas 5 à 6.
- que soit prévue la formation pédagogique des jeunes et des sup- pléants par une initiation méthodique aux Techniques Modernes d'ins- truction et d'éducation.
- qu'à cet effet mit mis en place au plus tôt le réseau d'Ecoles Expérimentales prévu par les récentes circulaires.
- que soient reconsidérés les traitements des instituteurs.
- que, dans tous les domaines soit entreprise une formation des en- fants qui, en cultivant leur intelligence, leur besoin de travail, leur curio- sité, dans un cadre coopératif, prépare les hommes qui, demain, seront susceptibles d'assurer la société de justice, de liberté et de fraternité.
Il souhzite que soient facilités au maximum paf-dessus les frontières, lt!s échanges interscolaires, les échanges d'éducateurs et d'enfants, les entreprises collectives qui seront les meilleurs éléments d'interconnais- s<ince et de paix.
Le Congrès fait r.ienne la proposition émise par Freinet pour l'orga- nisation d'une année internationale d'Education.
POUR UN E ANNÉE 1 NTERNAT IONALE DE L'EDUCATION
Le progrès scientifique a incontestablement fait un immense bond au cours de ces dernières années ; les hommes vont toujours plus vite, voient toujours plus loin, travaillent avec une précision mécanique et électronique toujours plus hallucinante. Ils sont à pied d'œuvre pour transformer le monde.
Les Spoutniks et les Explorateurs sont comme les symboles de cette montée vers les sommets de rêve. Les Etats se partagent déjà l'espace intersiriéral et un commerçant audacieux tentait de vendre des concessions
dan~ la lune.
Et pourtant, une grande inquiétude hante les esprits et les cœurs parce que ce progrès technique est sans commune mesure avec le progrès humain qui semble, lui, plutôt en régression. L'homme est plus que jamais sous la menace mortelle des énergies qu'il a déchainées.
Et là est le drame :
Les savants connaissent tous les secrets de l'énergie nucléaire, mais ils n'ont pûS percé le mystère élémentaire du comportement hurna1n. Ils l;-ncent des fusées dont ils calculent à quelques mètres près, le point de chute Ils lâchent des <;atellites dont ils prévoient ;wec une précision im- pressionnante la trajectoire. Mais nul ne sait mesurer ei'lcore la trajectoire d'!s enfants qui naissent à la vie, et nous laissons des juges condamner à mort des jeunes gens, presque encore des enfants qui n'auraient certai- nement pas été des criminels si Ja famille, la société et l'école n'avaient pas commis de graves erreurs de formation et d'aiguillage, si on avait su, à temps, le< comprendre et 1es airler ; si on avait pu les raccrocher à la vie et les éclairer de pensée humaine et d'idéal.
Nous n'exagérons pas en affirmant que la science psychologique, et
donc la. science pédagogique, la science de l'éducation eri &Ont encore à leur balbutiement. C'est comme si, à côté de la vaste usine inondée de lumière et zébrée d'éclairs, vivaient encore dans une grotte, avec leur lumignon préhistorique et leurs outils rudimentaires, des hommes attardés c:t inquiets dont l'esprit reste un mystère et la vie un frein, un poids ou une menace sur les arrière-gzrdes du progrès.
Rattraper ce progrès serait la plus grande des victoires dont pourrait s'enorgueillir notre siècle.
Les savants du monde entier ont été mobilisés en 1958 pour !'Année Géophysique dont les résultats ne manquent pas d'être spectaculaires.
Nous souhaitons que l'année 1959 soit, elle, l'année Internationale de
!'Education et qu'elle nous apporte des conquêtes dont les répercussjons scientifiques, sociales et morales pourraient être considérzbles.
La Fédération Internationale des Mouvements d'Ecole Moderne, qui groupe les Educateurs de 15 pays et qui tient ses assises 11u cours de notre Congrès, deinande officiellement au Ministre de !'Education Natio- nale de patronner sa proposition pour la réalisation
de L'ANNtE INTERNATIONALE DE L'ÉDUCATION
d'en prévoir avec l'U.N.E.S C.O. les préparatifs et le déroulement et de
convoquer dans les plus brefs délais, un Comité provisoire d'Educateurs de divers degrés pour que l'znnée 1959, en changeant les destins de l'Educiltion, change du même coup le destin des peuples.
MOTIONS ANNEXES
Les mille Educateurs de !'Ecole Moderne, réunis peur leur XIVm•
Congrès 1 nternational à Paris du 31 mars au 4 avril 1958,
- demandent la transform<it ion rzpide de !'Ecole Freinet en Ecole Expérimentale iJlacée sous la dôrection pédagogique de Freinet.
- souhaitent que l'enseignement de !'Espéranto soit admis dans toutes les écoles, comme il l'est déjà dans de nombreux pays.
Emus de la situation des objecteurs de conscience dont certains sont emprisonnés depuis bientôt l 0 ans,
- Demandent au gouvernement leur libération,
- Demandent aux députés d'adopter le statut réglant leur sort - statut qui est déposé sur le bureau de la Chambre depuis p(usieurs années.
- Ils expriment leur inquiétude devant l'accroissement du pourcen- tage des enfants déficients dan~ les classes surchargées,
et les absences consécutives aux vaccinations obligatoires dont If'~
conséquences sont parfois graves ou même mortelles.
En présence de l'inquiétude manifestée par les praticiens eux-mêmes, Ils demandent
- la suppression des obligations vaccinales, les vaccinations ne de- vant être faites, en tout cas, qu'après un examen médical ;:ttentif, sous la responsabilité des parents ou du médecin familial.
- le respect inconditionriel de l'obligation scolaire, en fait de vac- cination,
- 9
- la $Uppression des radioscopies systématiques, 'étant donné leur danger possible pour les enfants et les maitres, celles-ci ne devant ètre pratiquées c;ue sur demande expresse du médecin de famille après propo- sition du médecin scolaire.
Emus par le danger que font courir au monde les expériences nucleai- res, danger signalé par 1es sommités scientifiques de tous les pays,
- demandent aux dirigeants de tous les pays, de se réunir pour trou- ver une solution à cet angoissant problème.
Devant l'intensification de la lutte en Algérie, conscients de la ruine de toutes les valeurs morales et humaines et de l'impossibilité de toute éducation dë1ns un climat de guerre et de haine,
émus par les tortures qui porten.t quotidiennement atteinte à la dignité humaine,
- p1otestent avec indignation contre la poursuite de cette guerre et toutes les exi1ctions qu'elle engendre,
- exigent la fin immédiate des hostilités et l'ouverture de négocia- tions autour d'une table ronde, sans préalable d'aucune sorte.
Déplorant les conséquences de la division du mouvement ouvrier.
constatant que toutes les actions revendiez.lives conduites dans l'unite ont eu de~ résultats positifs.
- demandent aux grandes organisations ouvrières, de tout mettre en œuvre pour trouver les bases d'une réunification syndicale sans exclusives.
Constati'nt la carence des pouvoirs publics clevant les manifestations antirépublicaines .l travers le oays (saccage des locaux, provocations clans les réunions des parth républicains)
- s'élèvent contre la saisie des journ2ux qui demandent la négot:ia- tion en Algérie,
- demandent aux partis de gauche et aux s~mdicats de s'unir el d'or- ganiser la défense des libertés et de la légalité républic<Jine.
Ec>1us des condil ions dans lesquelles ont été arri!lés el inlerrogÉs un certain nombre: d'enseignants actuellement détenus à J\leer : informe~
par des témoignages prrcis des sévices et tortures dont ceux-ci ont été victimes : <iyant sans cesse présent à la pensée le silence 1ragiq11e qui pèse sur le sort de Maurice Audin,
expriment publiquement leur <>-ngoisse devant les dange1s quo les me- nacent ainsi que leurs co-dêtenus.
Ils élèvent u'1e solennelle protestation contre des méthodes abomina- bles quo outragent la personne humaine, défigurent le visage de la Franc~.
patrie di::s Droits de l'Homme, et ri~uent de compromettre à jzmais le~
chance~ d'unP amitié franco-algfrienne. Ils appellent tous l<>s Français.
quelles que soient par ailleurs IEurs opinions sur le règlement du problème
<.lgérien, mais effectivement responsables de ce qui se fait en leur nom, à se joind1e ;, eux pour adjurer les Pouvoirs Publics el au premier chef Monsieur le Président de la République, de prendre immédiatement les mesures qu'exigent la dignité de l'Homme et !'Honneur de la France.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
tendant à. inviter le Gouvernement ù reconnaitre <l'urgence l'ECULE FREl:-\ET, de VENCE (Alpes-Maritimes), comme école expérimentale et ù la doter du personnel P11seign:rnt uéce,,saire ù la poursuite tle son fonctionnement.
(l11•11t•uyée û la Cu111111issio11 <le I' Eilucatio11 Noti011r1le) présentée par M. PALMERO, M01• LEMPEREUR,
1v1M. BINOT. GUIBERT, LE STRAT et les membres du groupe socialiste, député;
.Mes<lmnes, .1Jessieurs,
L11 /1t;</11yo11ic f1"1111çflise 1·011w1il 1111jo11rd'/111i une re11011nnée 111011dir1/e grâce li .rn 1111.alill' 1l'e11semblc, cl la compétence
de
·'l's mnitn·s, 111u ref"/1crcltes des 11sycho-péilayoy11es, oux inno- 1•11/i1111s 111m1l1n•11s1•s q11.'u11 lui ,/oit cl 11olammc11t li l'aclio11 cle lï11s/i/11tc11r Frci11e/ c0111m1· 11 1·1'/(e !lu yroupc de plusieurs
1li~11i111's de milliers tl'é<i11calenr.s qu'il c111i111c.
l'11 certain 110mbr1• de réatfa·alions de Frri11el el tic /'Ecole Jlorlrrnc sou/ a11jollrtl"/111i 7wssées clans la µrnlique officielle t/,• 1111s c/11ss1·s: /"r.1.,1ressio11 libre lies cnftmls, le /e:cte libre, /,. j1111r11a./ s1·olnite, /rt cnrrl's}10111lct11ce i11/erscolaire, les fichier:>
1t11t11-1·orn·dif.'» l1•s 1wiu/111·1·s tl'e11fa11ls, etc.
l.a pé1l11yuyic tl1· Freinet esl arloplée par des 1to1nbrevx Jlft!Js i'/r1111yer.~: l'1/11lie, la Belgique, la Hollande, l'Amérique ûu S1tcl1 le Jlt•.rique et Culia, l'f"nion frcwçaisr, les pnys arabes, /11 (;rh1:, de ...
'/'011/1•s ces 1101weou/és n111 pris 1111iss1w1·c ti /'Ecole Freine/, â \'cnce, q11c Fo•i11el a fo11t/éi: 1:11 19:fü, el 1111i 1•s/ 1/1•11c11ue, 1111.C tlin·s tf<':> 11l11s 1Jlllltifiés pw·111i les pétlayogues co11/emporai11s1 1111 1/t's 1!1111/s lie1u
tic
ln. pédn.gogic nouvelle.("rsl 1·elle éc11fr q11i est, 1111juurcl'lwi, 1111•1111c1•c rli: 1lispu1 i- liou r/11 fait que /1•s con<lili1111s 1101we//es el les clmryes crois- .rn11t1·s t/1· /" E1·0/c Fn•i11t"l ne pc1111ellcnl plus le fo11c/iu11ncment 1111/011om<', 1111ssib/1• il y a tli.r 01i vingt an;;.
t.11 sit11r1/iu11 11d111'lleme11I aéée al1u11tiroil, si 1'111• se prn- to11!1•·11il, ,; /11 <li-'t"" ilion tl' un ce11/re péclayogique llonl la rnll'ur n'es/ cu11/cslée par 11erso1111e el auquei .Il. le Ministre ile t"l::1l111·a/io11 11alio1111/c a uil'n 1•011111 re111lt-c 1wrlic11/iére11te11t hommuy1•.
f"l'sl 110111·q11oi 11011s L'I/li.~ de1111011lc111.~ t/'01/0plu la prupo- si/i1111 tic n:.w111tiu11 suii:crnlc:
PROPOSLTIUN /IE Rl~SOLUTJ<J.V
/,"Asseml1lée Nt11i1111ale i1111ile 11• Gouvernement cl prendre
"'·' 11/l'sll11•s 111;c1:s.,11in•.,· po111· IJIW !'El"O/r· cle \'ence, dite "Ecole Frl'i111'1 "• soit rol/11rl11'1' nu .\li11i:>li'1c de /'l::c/11ca/io11 1111/io1111/c dans ll's 1·r1111/i/io11s pré1111c·.~ 11111· l'ttrrélé rlu 1u août 1957 cl, fJLL'cn conséf)ue11ce, elle soit dotée du perso1111cl enseignant. 11é- r·,•ssc1ire ci sou /Jon /011,./io11111•me11t, rl qur soient é{jalement orar111is1:s rl1•s st"!Jl'S pour le p1•rso1111d e11seir1na11/ désireux tle sïnilil'I' 1111.r let"/wiqw•s 1wniwll1;s, t/011/ la ualenr a été officicl- l1•11u.:11t t11co1111ue.
''
R. FINELLE
flCHfS GUIDfS 0( SCl(NCfS
Observation : la jacinthe (simple)
Matériel: Quelqu es oignons ,
une c·ar·afeù jaci11l11e, 1111 pot ù
fleurs llOll'''' rnis,
rlu1errca 11 l'i
du sal1le.lï11 , un
ra-soir· ,
1111pol <Ir. gérn11i11111.
A) Observation immédiate L'oignon :
1 ) déroun'ÎI' l e plateau , les 'i eille ra ci11es. le:. étai Iles (où s'<tltad1 e11t -ell es ?) li' lJourgco11 (tlessi11).
:2) fnisons rrne coupe en long à l 'nide du ra soi r'.
Ot>ssinorrs:
IC' plateau blanchâtre,
le
hour~l'Ort,la pelif
Ptige n1i1111sl' 11lc -, lc:- boutons blancs.
Cl1c rf'l1011s: le petit
IJourgeon,les écn illes mince::.,
IC's écailles r hnrnucs.
B)
Observations prolongées
- Pesons
d1·ux
llullws dejaei 111hr
dt: llll;lllt' 1•:-pi·n· . .\oton:>le poids.
Ph 1\ons 1111 oignon sur la
C'Hl'êlfepleine c1 ·ea u que 11ous la
i~scro11serr
classe.Ut':-:-i 11.
Plaçons l'n11tre
Oit!11011dans le pot
gal'llidt• ll' ITf'H ll el d1· 111Jfp, l1u111iclPs. :\ous . ortirorrs
C't:'pot sur la
fenètrer haqu C' foi.; que l a lempérati11·e sera
r·l<~mcnle.Dessin e11 coup r.
Jacinthe sur la carafe
~ol1'r
la te111pérnl11re
mo~'e11nede la classe.
- J.r IC'mps nrr ho11t cl11q11i>I Ir hulltr se111hlr
1·c·pr1'111li·pr ir.
Cc q111· clrr iPnnen l les rieillc s nwi111's.
nrssinr r , compter , mesurer au bout de quinze j ours, trois semaine s, l es nouvelles racines.
- Comparaison avec les rn cines dn géranium que l 'on aura dépoté.
- L('S
ér n i llt>s .
,\ombre cle feuilles. Couleur dt>ssus et dessous. Comment sont-elles fi xées ? Leurs nenures ; comparer avec la
f euillc clu gé ranium .
-- l\otr l' Ir lem ps cl u rléve loppemen t de:-. ra f'i ncs et de·
feuil le s
Que se 1mssc-l -il quand les feuilles
s·arn~lt·11tde grandir· ? - Dc> ss i11 cl c ln l1anipe et des bourgeons.
l)('ssin de la fl eur. Sa forme.. Compter it ' s sépales, les pétales, les étamin es. Des in du pi slil.
Dr ssi11 de• ln fleur en co1q1e.
:\ ol cr la durée dr florai son . l 'odrur ? l.P dr hut rlu des- si·chr mr nt dP " fN 1ille .
Dessin eu c:nupe du fruit ? Cornpte r les
loge~.les gr aines.
Quand la plant e est mort e, débarrasser le bulbe des raei ne s el de s feui lles , le f aire sé cher un j our ou cieux sui· la fc·11èl rc. Peser et cornparP r avec IP poids primiti f.
- Faire uue r oupe en l oul-{. Cornpar el' le1 < ·oupc faite au dPbut dr l'olJscn · ati on .
Co11sistanrc '! l.es éca illes charnues ? Qu'est de,·cn u le petit hou1·gpon
~(Dessin avec mesures) .
Jacinthe
en pots(Délerrer
1•[d rn ngr l' rie terreau une foi s dura nt la vé- gétali on) .
- Faire les 111r 1nes ob:>en ·ati ons el les 111r 111e•s not ati ons que pour ln j ncinth e sur l a camfc.
Compare l' lt· :- l crnps de dérnlopp emcnt . de flor aison.
Les gra11 tlcurs des feuilles, de la hm11pc, etc ...
Coinpa 1 · rr ap1· i•s la mort. :\oter :' il y a des C'nïeux a pn "s Il• h11 llie. Consistance ?
Fai re 11n r c·o111w en long.
Que sont dcr e1111e!'> les éca illes du tour '? Y a-t-il ri es fra ilh's
f'l1ë1r11111·'>'? Qu'est dp,·en 11 le peli l hourgt• on '?
( D essin ;.w ec 1nesures).
- 13
prolongées Conclusion des observations
Sur la carafe Dans le pot
Le jeune bo11rgeon ...
Le gros bourgeo11 ...
L e bulbe dev ient. ..
Lee; ét·ailles charnues . ..
Le petit bourgeon ...
Les éf'a illes charnues ...
Les anciennes é c a i 1 1 es 1ninces ...
C) Part du Maître
Expliquer pourquoi on ne p1•111 replant er l e 1111llJc qui était sur la carnfe alors que le
bulbt~eu pot s'est renouvelé par le centl'c el qu'il pourra se cl éveloppel' ù nouvea u.
Différence entre les deux cultures
S111· ln l'Mafe le:> gra ill es des feuilles ne clu11nent pas d 'écailles cltarnu t>s el le petit bourgeon ne grossit pas par nurnq11c de no111·1 ·it11rt'. Pour se déw loppt> r, la jm·inthe a pui sé sn nou1· 1 ·it11re tians les
écaille~cha11111t>s.
Cl41ture de l a jacinthe
Il y a p lu.sieurs millier:> de vari étés de jacinthes tl ' Orie11t (faire r é alise1 ·
11111::collection sur des ca talogues d'horti- culteurs).
Pour obtenir de nouvea 11x bulbe<;,
011po11nnil semer les no11tl)l'C llSCs g1 ·aines qui se furm enl daus l es capsules mais il faut plu sieurs annérs arnnl la formation
cl'1111gros bullJc qui do111wn1 de:-. fleurs, moins belles que la plaute d'origine.
Ln 1nulliplicntion se fnil par les c:ùe ux qui . c ·ultivés e11 lel'rc fer tile, donnent en 11n an de 6l'OS bulbes d'où sol'lira 1111 c hu111pc florale aussi belle que telle du bullie original.
Faire u11 tahlea 11 des plantes voi si 11es : li s, tulip e. oi i-:11011 , nil , éC'l1<1l ol e ... (qui sont réunies so us le nom de liliacées).
H. FINELLE -
~Jo11thnrd(Cote-d'Or).
ESPERANTO
DC's menus faits vécus : - Etre dans un restaurant étran- ger et ne pas pouvoir commander
un ~uf.
- Etre dans une ville, et ne pas pouvoir demander son c'1emin.
- Etre dans un restaurant espa- gnol, connaître parfaitement le frJnçais, l'anglais, l'allemand, le Russe, et ne pas pouvoir se faire servir un morceau de sucre ...
- Tout cela à l'époque de l'ato- me et des spoutniks !
- L'Espéranto supprime la bar- rière des langues.
Apprends-le !
- Pour tous renseignements et cours gratuits, s'adresser à Len- taigne, 3, avenue de la Gaillarde Montpellier. Contre enveloppe timbrée à votre adresse.
VIE DE L'INSTITUT
Croupe départemental de la Corrèz e Notre réunion mensuelle
du 20 mars 1958
Les camarades sont venus nom- breux à St-Etienne aux Clos chez nos amis Roux. Nous notons avec satisfaction la présence de trois nouveaux.
C'est le fruit de dix ans d'ex- périence que nous présentent nos camarades. Les locaux vastes et clairs, le grand air, la beauté et la solitude du plateau semi-dé- sertique, tout a favorisé l'éclosion d'un travail efficient.
Le matin, dans la classe des grands, on nous montre comment on peut exploiter en profondeur les textes des enfants. Je note entre autres :
Le texte choisi étant inscrit par le maître au tableau, les enfants le mettent d'abord au point seuls avec une craie de couleur, avant la mise au point collective.
Roux pense que l'étude du vo- cabulaire doit naître exclusive- ment de l'amélioration du texte des enfants ; le texte d'auteur élant trop éloig11é cle Id per:;on- nalité de l'enfant. La leçon de gr.1mmaire n'existe plus à Saint- Etienne aux Clos, ceci sans aucun dommage pour la qualité des ac-
quisitions orthographiques des
élèves.
Des cahiers spéciaux notent au jour le jour: «les mots justes» en vocabulaire, « les mots délicats » en orthographe grammaticale,
« quelques règles de conjugai- son».
Les mots difficiles, notés, sont révisés systématiquement chaque semaine.
Les élèves ont à leur disposi- tion toute une collection de spé- cimens parmi lesquels ils choisis-
sent des lectures parallèles aux textes libres choisis.
Tous les enfants de la classe nous présentent avec un talent admirable leurs récitations. Le se- cret de cette réussite : les en- fants choisissent leur poème, l'ap- prennent en classe en commun, ne récitent ensuite parmi tous les textes appris que ceux qu'ils veu- lent.
Madame Roux, dans la classe des petits, a fait plus particulière- ment porter ses efforts de ces dernières années sur la recherche d'un système de calcul libre cl vivant. Ses petits ont apporté au- jourd'hui de nombreux problèmes vrais de leur vie quotidienne. On choisit ceux qui présentent un at- trait valable. On les résout en commun, en faisant une grande part au calcul mental et à l'ap- proximation. L'entrain et la qua- lité des raisonnements de ces élèves du cours élémentaire sur- prennent bien des camarades.
Comme dit M. Roux : << Nous touchons ici du doigt une des meilleures formules de calcul vi- vant».
Quelques observations prises au hasard :
Magnifique journal tiré à la presse à rouleau (M. Roux note un dé fa ut de cette presse, les vis de sem1ge devraient être latérales).
Exploitation de l'actualité grSce aux documents apportés par les élèves.
Grande frise d'histoire où l'on peut placer un grand nombre de documents.
Les enfants disposent les ca- ractères de gauche à droite dans les composteurs, Une glace fi- xée au porte-composteur permet le contrôle immédiat de la com- position.
Remercions encore M. et Mme Roux de leur accueil chaleureux.
- 15
Prochaine réunion le 17 avril à 9 heures à l'Ecole Turgot à Tulle. Mlle Vant, MM. Chalard et Bourdarias qui ont assisté au grand Congrès de Paris nous fe- ront le compte rendu de cette grande manifestation.
Le Délégué : BUCHE
Réunion intergroupes Colmar et Mulhouse de l'ICEM du Ht -Rhin
le 13 mars 1958, à Colmar
Depuis de longues années, des éducateurs œuvrent ... recherchent confrontent leurs expérience~ pour mettre au point des techniques, rendre leur méthode d'enseigne- ment plus épanouissante, créant dans la classe une ambiance, un climat de confiance.
Ils recherchent cc qui est effec- tivement et uniquement le bien d~ l'enfant ... méthode naturelle, rythme propre à chaque enfant et cependant assimilation raisonna- ble et progressive des program- mes, acquisitions durables avec intégration au moi profond, dans un milieu de spontanéité.
En prévision du futur grand congrès national et même inter- national (puisque la pédagogie de Freinet a touché nos voisins suis- ses, allemands, belges, italiens, etc ... ) qui se tiendra à Mulhouse au printemps 59, les sous-groupes de Colmar et de Mulhouse se sont réunis le 13 mars pour une demi- journée de discussions et de ré- flexions (Un bravo spécial au ca- marade venu d'Altkirch et à ceux venus de Wittenheim).
Une salle de !'Ecole Normale s'avéra presque trop petite pour contenir tous les éducateurs ;imis de tous les degrés d'enseignement Journée intéressante quo bien des personnalités ont enrichi cle leurs remarques pertinentes.
On remarqu~it M. !'Inspecteur Primaire Legrand de Colmar-Nord, M. le Principal Delahaye du Col- lège de Munster, des Directeurs
d'école, des membres du Techni- que et des différents degrés d'en- seignements.
Notre délégué départemental Daniel, avec sa verve coutumière son entrain et son dynamisme, fit des communications concernant la vie de l'Institut et ... le prochain congrès de Paris ou nos délégués prendront la parole pour proposer le Congrès de Mulhouse.
Une délégation se rendit cher M. l'lnspecteur d'Académie pour lui faire part des propositions.
Il nous assura avec une haute bienveillance de sa compréhension et de son soutien. Il honorera les manifestations de sa présence.
Ensuite M. Blonde, Directeur de !'Ecole Annexe, fit un exposé substantiel, très apprécié sur la technique sonore et les pos- sibilités du magnétophone.
L e magnétophone apparaît comme un excellent outil de cor- rection, de diction, permettant des leçons dç vocabulaire, récita- tions, chant, etc... Il est d'usage occasionnel, mais apprécié à pro- pos de fêtes et manifestations di- verses. Il permet des enregistre- ments spéciaux, des enquêtes, des études de folklore.
Il reste un complément indis- pensable dans l'enseignement se- condaire pour l'apprentissage d'une !Jnguc étr.lngère.
Un enregistrement de calcul vi- vant, pris sur le vif, dans la clas- se d'un instituteur de l'Aube, per- mit de comprendre la valeur de la décontraction, de la mise en con- fiance, base d'une expression vi- vante, facilitant l'intérêt, la mo- tivation de l'enseignement du calcul ,le sens et la nécessité des tâtonnen1cnls individuels, la pari du maitre et l'c.xploitation péda- gogique du texte d'enfant.
Cet enregistrement fut critiqué avec simplicité et clarté, dans une ambiance toute école Moderne.
Les critiques demandées par le camarade de l'Aube Beaugrand lui seront envoyées comme base d'élaboration d'une méthode na-
turelJe de calc:ul. Sa bande dans l'ensemble est un travail sérieux, positif de « débrouillage ». Sur- tout le film en couleur (Le livre de vie des petits de l'Ecole Frei- net), dans le cadre de la Provence, fut un délicieux régal de couleurs et de dessins enfantins frais et chatoyants.
Il relate la vie de ces petits, en internat, au contact avec les tâches quotidiennes et les petites 1esponsabilités, s'intéressant à tout ce qui vit, croît et se développe, placés dans un milieu naturel, ri- che (plantes, animaux, sable, mer air, soleil) vivant pleinement.
Toutes les petites joies et les petites peines sont exprimées avec confiance - dans le sens de la libre expression dirigée par l'édu- cateur - traduites dans l'album de vie décoré naïvement et avec charme.
L'enfant est lui-même, n'est pas un dieu ... mais on le corrige dans le sens même de la nature.
Cc film fut commenté avec doigté, sensibiJité et précision par MM. Brehat et Edelmann.
Les conférenciers et responsa- bles, avec tact, simplicité, talent et conviction ont un peu fait pé- nétrer ces problèmes importants.
Nos remerciements vont égale- ment à M. Mathieu, Directeur
d~ l'Ecolc Nol'Tîlale d'instituteurs et à M. Blonde Directeur de l'E- cole Annexe qui ont permis la réussite de cette journée.
La matinée fut consacrée à une visite des ateliers de la Société Alsacienne de précision horlogère (Jaz et Japy) .'i Wintzenheim, vi- site fort instructive.
Les visiteurs furent accueillis
p i r le Directeur de l'Etablisse-
nlent qui mit à leur disposition des guides-ingénieurs.
VISITE
DES ATELIERS D'HOLOCFRIE Les réveils aux mécaniques compliquées, aux rouages prec1s, aux boitiers d'une présentation
moderne et esthétique, deman- dent pour leur fabrication, bien des manipulations et des opéra- tions qui apparaissent passio1111an- t.?s au profane.
A l'oul illage, on fabriq1w d~s
pièces, servant de tours et de presses pour la frappe en série des différents rouages.
Aux presses des roues sont dé- coupées, des plaques rivées.
Par emboutissage on fabrique un moule de cuivre, fond de ré- veil.
Au tournage automatique une grande tige d'acier se transforme en pointes et rivets.
A l'habillage les cloches sont polies, usées avec un grain (dis- que de feutre et pâte à polir) puis peintes.
L'atelier de galvano appelle des précisions de chimiste et concer- nant l'électrolyse.
Par traitement thermique se fait le cuivragc, nickelage, chro- mage, Plus loin, dans une grande cuve inclinée, les pièces tournent dans des cailloux qui en arrondis- sent les angles.
A l'atelier de vernis incolore, on se se1t d'un pistolet à ressort et d'un tour pour en recouvrir les cloches afin d'éviter les oxyda- tions et les traces d'empreintes.
A l'atelier de reprise, on fabri- que les roues aux nombreuses dents. Elles sont taillées à la frai- se (mouvement de synchronisa- tion).
On pratique le tournage, le ta- raudage, le perçage,
La machine à projeter, agrandit les dents des petites roues de 1 OO fois leur grosseur et permet de définir nettement leurs imper- fections
Bien sûr dans chaque atelier, les pièces passent par un contrôle (pointage, contrôle de vice de for- me, d'aspect, etc ... ).
Enfin il s'agit de les monter et elles sont nombr<?uses (120 à 130).
On les réunit pour le mouve-
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ment. Elles sont assemblées à l'ai- de d'un tour et de pinces.
On pratique le réglage du res- sort, puis un contrôle-réglage par le son, avec production d'une étincelle électrique, qui permet une inscription graphique. Un ré- veil bien réglé donne un graphi- que droit.
Un deuxième réglage se fait par aiguillage.
1000 réveils sont fabriqués par jour à l'usine (l'emboitage, les ai- guilles et le cadran proviennent d'une autre maison.)
Les modèles de présentation va- riée extérieurement présentent des pièces intérieures particulières à la marque (outillage spécial et ou- vriers spécialisés suisses à cet ate- lier. Ouvrières précises, patientes, minutieuses, anciennes couturiè- res).
L1 vente est largement assurée (service commercial à Paris).
Dans la dernière chambre de contr6Je, les « tic-tac » de tous ces réveils produisaient un susur- rement joyeux, témoignant de l'âme de ces objets inanimés.
Nos remerciements à M. Je Di- recteur et à l'organisatrice de la visite : Alphonsine Zeh.
Gaby HEIDET.
Croupe de l'Ecole Moderne
du Maine-et-Loire Organisation de
l.::ojournée
départementale des coopératives sco la ires
Le jeudi 24 avril proch1in aura lieu la Journée dépa.<lementale des Coopératives scolaires à !'Eco- le Normale d'instituteurs, Cenlte pédagogique du département, et au Lycée David d'Angers dont les réalisations coopératives revêtent une importance dépassant le ca- dre départemental.
Les Coopératives urbaines et rurales se doivent de faire un ef- fort particulier, à la fois par leur
participation à l'exposition et à la tenue des ateliers, ainsi que par leur présence à la Journée pour assurer la réussite complète de ces manifestations au service de l'Ecole. Il faut que maîtres et en- fants viennent nombreux, d'au- tant plus que 180 instituteurs suppléants seront associés à leurs travaux.
Déjà nous sommes en mesure de vous donner les précisions sui- vantes :
- Une exposition des réalisa- tions coopératives sera ouverte dans la Salle d'Education physique de !'Ecole Normale.
- Trois ateliers d'expression libre en rédaction et en dessin montreront :
a) le premier : la lecture, le choix et la mise au point d'un texte libre ;
b) le second : l'exploitation successive de deux textes, l'un pour l'enseignement du français, l'autre par un questionnaire d'en- quêtes c:n histoire, géographie, sciences, calcul.
c) le troisième : les moyens de reproduction des textes et leurs illustr,1tions, moyens allant de la machine à écrire, du limographe et du nardigraphe, jusqu'à l'im- primerie à l'école.
D'autres salles seront réservées aux activités des autres 2.teliers . linogravure, tissage, vannerie, poterie, reliure, photographie, aé- romodélisme, travail du bois, api- culture, etc ... selon le nombre des coopératives qui voudront bien se faire inscrire pour les démonstra- tions. L'activité même la plus mo- deste devrait ètre représentée.
Le travail en ateliers aura lieu l'après-midi, après le déjeuner servi au Lycée David d'Angers.
Le matin, après le rassemble- ment à 9 heures, place Lorraine, deux groupes de visites seront prévus :
Le Musée St-Jean et la Coo- pér,1tive du Bâtiment ;
L'imprimerie angevine et le Château.
Ciuéma pe1man1?nt pour les en- fants à l'Ecole Normale, avec pro- jection de films montrant les mul- tiples activités des Coopératives scolaires, stands de revues et d'ou- vrages coopératifs, matériel d'en- seignement tenus par la S.A.D.E.
L. (Société angevine d'édition et de librairie),
Pour clore la journée, une ré- ception sera organisée par la Coo- pérative angevine de consomma- tion dont les locJux seront ou- verts à tous les participants.
Des concours de monographies avec prix récompenseront pâr la suite les meilleurs compte ren- dus.
Les coopératives scolaires non inscrites sont priées de faire con- naître leur pilrticipation pour le 17 avril 1958.
Les maitres ou mJitresscs dési- reux de créer une coopérative dans leur école peuvent amener une délégation d'élèves pour leur permettre de se documenter.
Remboursement habituel des frais de transport par la Fédéra- tion des œuvres laïques à raison de 3 fr, par km et plr élève, avec un maximum de 15 fr. par km et par école (5 élèves).
Le délégué départemental : A. VEILLON Groupe scolaire de Brisszc
(Maine-et-Loire)
ENTRE N 0 US
Ménage instituteur Morbihan désire permuter Maine-et-Loire (possibilité avec un seul permu- tant). Ecrire Souchard, Ecole pu- blique, Saint-Brieuc-di:-Mauron (Morbihan}.
M. et Mme Higonnenq, Insti- tuteurs à St-Etienne des Fougères (L.-et-G.) cherchent correspon- dants réguliers ou mensuels pour leur école.
Classe CM2, CFE ( 1 3 garçons 6 filles) échangerait lettres, colis, éventuellement bande magnéto- phone. Région indifférente. Bru- net Pierre, Renan (Or;in).
Notre camarade Thomas, t!, r.
Georges Amont, B1est (Finistère) nous signale qu'il n'a pas retrouvé à son stand d'exposition du Con- grès de Paris, un petit album en forme de dépliant, sur les cos- tumes bretons avec de nombreu- ses cartes postales en couleurs, album auquel ses enfants tien- nent beaucoup, puisqu'il avait été réalisé à l'intention de Desnos.
Il voudrait le retrouver si pos- sible. Prière au cJmarade qui l'aurait emporté par inadvertance de le lui renvoyer.
UN STACE D ' INI ION aux Techniques Fre inet, dans le Ca lvados
Les départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche, peut- être de la Seine-Maritime prépa- rent un stage d'initÎltion aux techniques Freinet et de travaux pratiques.
Il aura lieu à Grandcamp-les- Bains, port de pèche et plage sur la côte du Calvados à partir du 21 septembre 1958 au soir jus- qu'au 27 au matin.
Nous disposons d'un ancien hôtel transformé en colonie de vacances avec petites chambres, grande salle donnant sur la mer, et de salles de classes.
Nous vous donnerons de plus amples informations Jans un pro- chain Educateur. Les inscriptions seront à prendre auprès de Barrier Instituteur à Sept frères par S;iint- Scver (Calvados).
Un droit d'inscription de 1000 fr. sera demandé pour payer les fournitures nécessaires au travail.
Le prix d'une journée de pension n'est pas encore fixé. Il ne sera pas excessif (prix de colonie pour les enfants).
Grandcamp les Bains est des- servi par des cars à partir de C1Cn ou Bayeux (gares SNCF).
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LIVRES ET REVUES
Clf:LINE SANDRA :
Morlvi- gne (Collection Hisloris.
Nouvelles Editions De- bresse. 690 f.) .
Ce lh•1·e est le type même du hon l'Oma11 liistol'ique. Il évoq11c Io siluatio11 dnunati- que <l'une fa111ille bourgui- gnonne pendant IPs guptTi's de Religion. Deux cousi11s, Be1·t l'an cl le ca tliol ique el François le protestant, sont tendrement u n i s. François disparaît it Pal'is lors de la Saint -Barthélemv. D'autres personnes qui so;1t chères fr Dertrand, meurent : son pè- re et Charles IX, ::;on roi bien- aimé. La SO"lll' de I• n.1uçois qu'il comptait ëpouse•", entre en religion. D~çu, il fonde un foye1· sans joie el garde le supl'ème e.1Joir d'une l'écon- l'iliation entrn Ligueurs et Huguenots. Enfin, la France 1· e t r ou v e la pai x a\•ec Hcnl'i TV.On ne peut. que féliciter l'auteur po11r la précision des détails histol'iq11es de ce ro- 111an q11i se déroule pendant ln période de !'Histoire de Frnnce la plus trouble à cau- se des luttes l'!'ligieuses, mais aussi la plus glorieuse par la RenaissnnC'e et l'Humanis- me.
F. DELEAM.
Pierre P o
Ns o
T :Les grèves de 18 70 et la Commune de 1871 au Creusot (Editions So- ciales). 180 fr.
Ln col leeliou " P a g e s d'histoire populafre,, q;u i
n ous
a déjùùo1111t:! : "
La Fu-sillade de Foul'mies "• de Claude Willanl, poursuit un douhle but : s111· des faits 111al connus, présenter des documents auth,enLicrues et les rendre compréhensibles ù tous. N'est-C'e pas aussi noire prernie1· souci
?
Da11s son li\'l'e Pirn c Pon-
<;Ot décrit
un
épisode du 111011veme11t ou\'rier français:le prolétarint engage son pn:111icr grand eombat cou- tre le cnpitnlismc i11tlustriel.
Ce qui se pas~e au Creusot
intére~se la fo'rnnce entière.
La rlneumentation nous man- que il l'Ecole i\loderne sur la vie ouvrière et sur la période nllant de 1789 à nos jours. C'est pourquoi cet OU\Tngr où nous trouvons des extl'aits d'archives na- tion a les, départementales, locales, fnmiliales et pri-
\'ées, nous intéresse particu- lièrement. J1 coinplète utile- m c nt Io BT 315: Jrnn- Bnptiste Clément.
DELEA\\f.
Alex w
E 1s s
B E R GL'histoire de Joel Brand (Ed . du Seuil).
Ce livre sernit, s'il en était besoin, un tel'l'ihle réquisi- toire eonlre la guerre. C'est un récit authentique, rappor- té sur le ton de la conversa- tion, ln rf'lntion sons fard ni fioritttl'l! d'un rail divers sans doute mais d'une mons-
truosité qu'on a peine il croire. L'histoire de J o e 1 Brnn<l !'St celle d'un l r oc peu banal pusqu'il s'agit de
l'échn11ge d'm1 million ùe Juifs conll·e dix inille ca-