• Aucun résultat trouvé

L'Educateur n°19 - année 1957-1958 - Edition Technologique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L'Educateur n°19 - année 1957-1958 - Edition Technologique"

Copied!
33
0
0

Texte intégral

(1)

F~D~RATION INTERNATIONALE DES MOUVEMENTS DE L' ~COLE MODERNE

l'éducateur

Edition Technologique

Paraît tro is fo is par mois

Revue Pédagogique de l'Insti tut Coopéra tif de l' Ecole Moderne

19 10 - 20 Avril 19 58

(2)

S OMMAIR E

C. FREINET. . . . Un Congrès qui marque d'une façon décisive la grande maturité de notre Mouvement d'Ecolc Moderne

Messages et motions du XIV' Congrès de !'Ecole Moderne

R. FINELLE. . . . Fiches-guides de Sciences (observation de la jacinthe) Vic de l'Institut

Livres et Revues P. BERNARDIN. Maquettes d'histoire

111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111

E ncore un nouve l outil C. E .L. !

LE FICH IER AUTO-CORRECT IF

NOMERlS COMPLlXlS

Il vient de sortir. Il est livrable dès maintenant .

Il a é té réa lisé en coopérat ion par nos camar ades Marteau, Dorlet, Poisson, Saupé, Finelle e t Lallema nd.

P lusieurs fois remis sur le « ban c d 'essai », il est parfai- temen t au point.

Il s'emploie de la même façon que les autres fi chiers auto-correctifs . (Fiches-dema ndes, fic hes-r éponses, tes ts de contrôle des acqui sitions.) Ma is il est rédui t à la seule résolution des opérat ions de nombres complexes.

T iré en fich es grand format (1 2 ,5

x

20 ), il comporte en tout 11 2 fiches (49 demandes - 4 9 réponses - 7 tests demandes et 7 tests réponses).

Un mode d'emploi, un p lan généra l détaillé e t des plans individu els pour les élèves accompagnent les fi ches d'exer- cices.

Pri x de lance ment, r éservé à nos a bonnés, franco 8 00 fr.

(va lable jusqu'au 15 mai).

(3)

C. FREINET

'Uffl &~d (fUi HUUq,ue

d' Uff,e {4Ç,0,tl! décJ4W-e, i4 ~W,

fHltt~ité de ~ ~ d'e«>te~

"

Cu des p

lus

heuux Congrès de notre .Mom·e111

e1 H, e

t,

en

tous c·as, 1111 des plu« décisifs"• rcrivinns-n

ous à celle

m

ême

Jll:tl'<', il y a tw

a

u

,

après le Con

grès

de

Nnnl

es. El n

ous é<Tivion

s la mèrne chose après le Congrès de Bordeaux,

et

<

•près le COllHl'toS d'Aix.

C'f'st le

propre des organismes \'igoureux d'être fiers de leur fl

ora

ison, et 11011s di

ron

s seul

ernent

, pour 11e pas 1

1011s

répéter, f(llf'

t:e Cong

rès, 1

·ornme

les précédents,

a été

prép

ar é

de 111ai11 de. 111ait1·c -

et c'étai t san s

doute plus difficile en

core

qu'Pn provin

cf' ;

qu'il

a été suivi

par un nombre très supérieur

c

l<· cnmnrnd

es

(la sit

uation

de P

a

ris y prédisposait); que,

sur

plus d'un rnillil'r d1• pnrti

r

ipnnts, il y

en nvn

it

:-, '' 1100 c

l

e

nou

veaux

- 1·1• qui est w1

g

l'Os

s

uccès ; que,

contra

irement

à

notre craint

e ,lt•s

Ira.vaux des commissions et les diverses sénnres pl

éniè

rf's ont

é

té suivis

;

w

cc

la mêrnc ferveur qu'

en

provinC'e; que l'exposition

a

rtistique, pour laquell

e

nous étions

en so

uri, a été pnl'fait

em enl

réussie, et que l'exposition techno- logiq1111 y

ava

it un

e

place et une imp

ortan ce

réconfortantes, u: que l'atmosphère du

Congrès

-

aboutissant

de tout.

cela

- y

n

revètu le raractère de l'amaradcrie

cl d

'amitié qui

est

de trad il ion dans tous nos Congrès.

Une

prrson111tlitt\ irwitée at;

Co

ngrès me demandait

:

- :\lonsieur le

P

résid

ent ? ... Comment fa

ut-il vou

s a

ppeler

?

Directeur, secrétaire ...

Je

11

'a\'ais

jamais pensé à

cela

...

. l

r

c::11

is

Frrinet.. un d

r

l'immen~P

équipe

fraternell

e

dont

\·ous sent

ez

la ferveur. Au

cun a

utre titre n

e saumit mieux

n11Hq11

er l'Pspl'it rt

le sens de notre grnnde Ren

contre.

L'EDUCATEUR - NV 19

(4)

Si

rnème les nouveaux-venus n'avaienl rien a ppris

à ~e Congrès,

il s en seront marqués

à

jamai s, s 'ils

onl

se nti battre

I~

creun

ardenl

d e !'Ecole Mode rne.

!\lais, celte

amitié

el celle frat ernit é n e sont

point,

chez nous,

préétablies

pa r

je

ne

sais

quelle

vertu

s upérieure. Elles son t le fruit d e l' indéfeclible

exemple

de centaines, de milliers ile cam al'ndes qui, par

leur

lrn\' a il coopéralif,

par

leur

soif

d '

icléal

e t de

progrès,

ont

ra~·onné

u11e

forme

nouvelle de pe11sée <'l

d'action

;\ hase d'humilit é, de d évouement, mais a ussi de dig nité

et

d 'exaltation qui suscitent une nouvelle fra ternité - la fraternité du travail créateur el

libérateur

.

• • •

Nous

n ous

appliquerons

plus

particuliè

rc n1ent, da ns cc

premi

er numé ro

d'nprès

Cong rès, à dire ce

que nous

axon s cons tnté de nouveau, d' e11 courageant,

les

inilialirns prises,

les

proj ets éla borés.

Les pro~hains

numéro;;

apporteront

des détails s ui· le déroul ement

du

Co ng

rès et s

ui' l' importance des tra-

vaux

effectués, de façon qu e les camarn des

qui

n'on t pu se rend re

li

Pn l'is aient, de notre Renco ntre

a1111uellc, une

image fidè le r t

1·011sl rnc·t i vr..

Le Congrès a apporté une preuve réconfortante de la maturité de notre Mouvement.

Il fut un te mps,

qui

n'est

pas

très loi11,

Ol't

j'étais

ohli

gé de tout s urve iller cl d ' int erve nir sa n;; ref'sc,

it l'o

rganisation a ussi hi en

que•

dans les rnn1missio11s

ou

les sénnces

plé

nières, po ur éviter les en e urs nu les dévialio11s toujours

111cnnçnntes.

Ce s tade est aujourdï1ui heurrusen1ent d épassé. Da ns tous les

départen1ents,

nous 1wons des cama rades

pé<lal-:ogiquemenl

et hu111a in e111ent sù rs qui

peuven: animer leurs gm11pes AVN'

maitri se.

Et les stages lfU'ils organisent

sont ln preu\'c fla- grn nle

de

cett e maturit é.

Le

Congrès de Pn ris s'est dérnu lé sans

qut>

j 'int ervienn e

directement

tian s les 111odalités

de

son évolution.

Le

Lea

tt

numéro spécia

l

so rti

:'t

la veille

du

Cong rès, cl

qui

a tHc' si 1 ·enrnrqu é el s i utile, a été en

totalité préparé

et tnis a u poi nt pa r les camarncles

pnrisirns.

J e

n'ai fnil qu'approuver

sans réser\'e.

J 'a i été tc llerncnt

pris

el

accaparé au

cou

rs

cl11

Congrès q11c

je n'u i

JHl<;

pu pa rticiper active ment a u

lmvail

des

Com- missions.

Ma is celles-ci n 'ont

pas

chômé et vous en lirez le compte rendu .

Je

n'étnis plus seul

pour répondre aux

a ppels de la presse

(5)

011

d e la

l'adio. li

me suffis ait de confie

r

les journalistes à un d es nombreux a dhér en ts qui éta ient en mesure de

}es

acc ueillir et de les pilo ter. Et plusieul'S ca ma rad es ont été npp elés

ù la

l'adi o pour d es enregistl'emenls de qua lité .

t.:ne des sc'nnces plénières

de l'après-midi,

à la quelle je n

'avais

pu a

ssi:;tcr, et con

sacr

ée

à

la part

d u maitre, a été particulièremen t réus

sie.

Elle devait se termin er à 17

h

. Il a fallu que les portiers de la Sor bonne expulsent les cama ra des

ù l!J

heures .

Ce ne

s

ont

là q

ue quelques faits récon fortan ts parmi

ta

n l d'a utres. Noire ;\Jouvernenl a dés ormais de multiples tètes, une

\'érilable arm ée d'initiés, d'initia

teu

rs el de guides.

Et

c'est

pourr1u

oi, rna lgTé

les

fa ibles moyen s fin m1

ciers

dont 11ous dis- poson

s

n ous pouvon

s

influ en cn d

'nne

façon

souvent déi;isive tout. uotre enseignement

prima

ire,

toute

la

pédagogi e de notre pa,\'S .

Et

c'es t a ussi w1e des caraclér

·isl iques de

noire l\'Iou- vement, d'ailleurs pa rfa

itement conform

e à n otre pédagogie, c1ue ce tte orga ni

sa

tion complexe, :i

la base,

cet te di scipline

cowrnnli

e q11i n r vient p as d'en ha ut mais monte d e n otre vie• c ·t ri e notre tra vail

,

cette

\'nste

rénlisati nn rno péra tive ilnpul

sép JHll' 1111

idéal c

·oin1111111,

et qui élt>nd si>s r ndn es <la ns

li>s

cl a

sse:;,

da ns

les

dép:nternenls , dans les pay:;

étra

ngers,

a\'eC

une

somme

d 'initia tives Jus tes qu

'nucune

admini stra tion un ta n t

s

oit peu autorita ire n e saurait

si magnifiquemen

t mobiliser .

li est des en

trepr ises q ui

sont

connues par

leur

che f,

011

pnr

. l'11ctinn

coord onn

ée d

'une

équipe

dirigean te dont les rn em - l)J'CS se compten t

c;ur les

doigts d 'un e main. Il

s'

agit bien, chez nous, d'un

~Iouvemcnt

d'un e profondeur et d'une a111ple ur qui 11 '011t peut-être jama is

e11

d'e:-crnple d uns l'ltisloire de

1101

rP ptldagogie.

Rirn nr pou va it nous donn er tme plus g

r·ande sa

tisfaction q ue 1

•etle

bénéfique cons ta ta tion.

L'Exposition artistique apporte la preuve spectaculaire de ce tte maturité .

.Jama is, peul-èlre, la participa tion n

'avait é

té a us si n om-

IJJ"eu~e

el d

'une

tell e 'flrnl

it

é. E

lisr F

reinet elle-m ême regrettait

de n

e

pom·oi1· d is poser, pou r un telle r ichesse, de quelque

g

ra nde

g

nleri

e

qui auroil,

1nie

ux qu

e

des expositions séparées, don né celte do uble impression de richesse et de pr ofus

ion.

;\ln is, en d

éfinitive,

l'arrn ngement

inter

venu n

'a

poi11t trahi no tre belle produc tion : une

g

ra n de

sa

lle du l\lu

séc

Pédagogi- que était plus pa r ticulièremen t réser\'ée a ux maternelles e t

il

1:1 ~laison

cle l'enfa nt. Ell e

éta

it

spl

endide

el a été

fort r erua r- 11uée. Ell e était i1 ell

e seul

e d " une éloqucn C'e dt\finili ve.

- 3

(6)

Ell e a été complé tée au Lycée

i\lontaigne

par

·

un e a utr e g rande exposition où vois ina

ient plusieurs

centaines de purs chefs-d'œuvre. Tous

les

parti cipaut;;, so uvent

anon~,nes, peu-

vent être pc1 ·suadé:; que

leurs œ

uvres ont , un e fois encore, grand em e nt se rvi le r enom de

notre

mouvement.

L'Exposition technologique a repris sa naturelle importance.

On

s

e pla

ign

ait avec qul'lqul:"

1

·11i

so11

dan s

les Congrès

pré- cédents q ue nos techn iques appa l'nissent comme !lpécifiqu e- m en t a xées s ur la création arli

>ll

ique

e

l qu e les techniques tlivers r

s

d f' trava il u e hén 6fic ien t pus a u n1è111r t

itre

ùe noire

!<Ollic-ilude.

Un

très grns effor t a rnil été fait <'etl L • a11née Pt nous fé li cilons F ouvil•ille de n' avoi

r ri<'H négligf•

pou r Cl'll

P 1·éussil

r

l

ecl1110log-iqm'.

Ma tériel,

outil

s de t rava il, r Pali

sutions des enfants,

pa11

-

11N 1ux didact iqu es éta ient plus éloquent

s

qu P les

111eille111·:;

dil'ï- t:o urs. El quand

11ous avons

r eçu les respon

sa

bl es de

l'UNESCO, il

11ous a

s

uffi de

les

arco mpag ncr rl eva nl 11os sta

nds

po

u1· leur

fair r cn11 1 J1 n

·ndre, it

1nè111e noi r e trava il, la port

ée

p rofo11de de nos

innon.1

tions.

Nous

di ru11

s, tla

Ill>

u11 prncha

in

nurnér o,

su 1

· qu elles pis les nous penso11s

11ous

la 11cer po111· r end re plus l' ffi r a t:rs eneo rc n os r éali

sa

tions da

11s ce

do11111

in

t'. U11 lrnntil passi11 11 na nt

nous

a Uenù.

A Paris, nos techniques ont enfin touché le grand public.

Cela

a été

long el la borieux cl il

y a

fallu

la

1 pa lien to té nacit

é

de notr

e mrn

U11ry.

La g

rnnct

e

prc

s<1e u

enfin bougé.

La

rad

io (fr

a nca isP.. P. a dio-l.11 xembourg et Hadio ;\lon le-Carlo, Eu rope n

" 1

, Hndio a rn be, italienne, a mér ica ine) a

en

fin donné

dt'

la voix,

c'I

un e ,·oix qui

n

port é.

No us avon

s

au jourd'

hui

bo111 ·l

é Ir

prC' nlit' r

stt1dP

dt> la ùiff11l:l ion. No n1hreux

sont certes

encore

IC>s

jou rn a li

stes,

les pa1·en ts el lt>s éd ucate u1

·s

qui n

e

con11a issPnl

de

n ;\ nos leclmi - lfllPs . .\lais lo11s font 111ine, du

111oins

, d

e les

conna it1·c. Il n

e

fau t cer tes pa

s

regard

er dt>

tro p près

de

1111ell

e

façon

s

'écr it J'ltis luirc,

111ais 011 :;a

il déso

rmais

que les Teclrniques F r einet

de

l'E

cole

.\l oclern

e

co11

sliluent

1.111 prngr

ès souha

ilnhl

t',

qu 'elles

son

t la base de la pé< h1

gogie

de dl'111ain.

C' est un fa it de taille qui nous clonn r da

ns

le

grand

publi e

une fonction é11iine1111ne nl fa ,• orahlc dont

11ous

devo ns p rofiler .

No

us nous

emploierons

a11ssi

cl

11011s ind iq11e1

·ons pro-

ch a

hwtn

Pnl

commen

t.

(7)

Les Techniques Freinet de l' Ecole Moderne, la pédagogie Freinet, constituent actuellement la seule méthode exis- tant dans le monde.

Après 1111 roi::;m111c111e1:t de n1éll1otles cle l!Jl·i ;\ l!J3U, nous . nous trouvons act11cllt•ment clans u11e période cle \'ide péda-

gogique : la 111éthocle Decrol.'· est dépassée, la méthodr i\lontes- sol'i, tt"Op formelle, se cristallise autour de quelques l'Xpériences l-<JlPt'iale::;; l'.\111ériqur <ie cl1c1·che - pédagogiqm•111c11t parlant - tmtl c·o111111e l'Angleli'n·e. i\lakarenko lui-mème a îail dt'S expé- 1·il'llCl's prrdeu!'es et a donné aux éducateurs des consens de rnll'Ut', 111nis il n'est )Hl ü l'origine d'une méthode pédagogique.

f,'t:colt~ .llodu11e apparait actuellement dans le monde com- 111e la seuil· 111ét1Jode pédagogique psychologiquement, sociale- 11u•11t, hu111ni11ement et techniquernent fondée. Elle a ses princi- pes sùrs p1·ou\'és par une cxpfrience ù très grande échelle, qui lui ,·n.ut une résonn11ce sans ces~e accrue dans la pôdagogie pratiq11Pe :\ tons lrs degrés.

Cette position f:n·oraLle nous it111iose Iles tlevoir:;: l'u1.1ti11ua- 1 io11 penn:mrnlc de nos rel' herches, tra\'ail coopératif toujours pl us inten,:;e, JH'Opago nde nationale rt inlel'nationale. Avec l 'aitle dt• nos 111eilleu1·s camarndes nous devons réussir.

Pour la première fois l'UNESCO s'est intéressée à nos travaux .

Et et> la, en iiart it> certes parçe que notre œuvre est de plus Pn pins conimr, mai~ aussi pnrce que notre présence à raris nous a pc·1·niis de faire comp1·enclre, pa1· les rait~, la portée possible de nos réalisations.

Nous ue pou\'ons dire enC'ore quelles seront les conséquences d ... 1·rltr pri~c dr contact. );ou::; di1·011s seulernent qu'elle est.

g1·0:,:sp cle p1·0111esses dont nous tàclierons de hâter la réalisa- i iOJI.

Notre Congrès de Paris a été le premier grand Congrès international de notre mouvement.

Dès sa uaissance, on le sait, notre mouvement p6dagogique s'est placé, Jlfir-tlessus les frontières, sur un plan international.

Et nos délégués italiens, suissr;s, hrlges, hollandais, espagnols

- 5

(8)

sont des fa111iliers de nos Congrès. lis font partie de notre large falllille.

L'an derniH a\·ait été constituée ù ;./antes 11otre Fétlémlio11 i11/cru11/in1111/c tlt!~ 11101t1Je111P11/s de /' E1·0/c .\/()tfrrne (Fl~IK,1).

Celte :innée, rette Fédération internntio11nlf' était une récon- 1orta11t(' rl>nlit{• avec les :W délégations de pnrs étningers, re- p1·és('n\ées pai· RO camarades. Outre ces

20

délégations présen- tes, 1H>1111 avions la partitipntion émouvante tle tous lf's u11lrf's pays ahS(•nts: notre che1· anli Hedondo 1w11s avait adressé une émom·ante ha n<le mug-nét iquc de son Erole Freinet du Mexique et l'Institut Coopératif de !'Ecole ;'lfoderne de ~lonlevicleo nous arnil envoyé en un disque !es salutations a111icales des éùuca- lf'lll'.'l Sucl-A111érieai11s.

L1· hrn1il1! l'St du11n(• . . \11 «n11rs de 1·:1l11il'" q11i vient 11n11s res- Sl'ITt'l'OllS enro1·(' les lien:; qui nous unbsenl par dPssus l1·s fro1itières. T.11 Fl;\IE.\I est désor111ail' 11111' ré11litr.

Nous ét ud Îl' ro11<; srpa ré1ncn t les 111oye11s d · inl ercon naissance et d'i11itinti1111 ù nos tcchniqurs, et 11n11s 11'011hlierons pas que 1·ipn ne 11011s 1111it lliieux que lt' tnn·ail.

Un esprit nouveau est né, qui s uscite, soutient et anime des modes nouveaux de vie.

Un lit' li'a\'nille du'z nous ni pnul' l'al'g1•11t 11i p1111r l'ho- lll'lli', 1ii pour la 1·011quétP cl<! gradrs ad111i11istratits.

Et c'est nda qui él111111e cl iutrig:w 1·eux <1ui i11111s n1i1·nt lil' l'Pxlél'ienr, al'N' lill tel P11tlinusi11<:i11P l'i lliif' si t'•1111til\':tiil1·

fraternitr.

Cr 11't>sl pas a:>SPZ d1• dirP quP 11011:<; lit' lr;i1·:iill1111s pH!> p11111' de l'aq{t·111. i\ntn· eutr1·111·ise 1·0111111u11p d'tl\·a11t-gar1le. d'ex- pPi'iPHr'C•« r•t dp nratin11 lie pP111 <:p iiflliiTÏI' qliP tir <:ri1Tifi1'PS, Ce snnl ces sa('rifi<'es l(lil' unlis <ll'illfilHln11s sans t'l':-Si• il nos adlié1·1•11ts.

L'exprri1•i11·r nous :i innntrr; q11e so1it lf's pl11s tlé,·011és :'1

11ntre fl'll\T!' t't•nx qni ont Il' plus sal"l'ifié dt• ll'1nps ri i1·arg(•nt pour la p1·n111n11\'0ir et la 111:ignifier. Et c'est :"i dl'ssein qur nous dPiiiai11ln11s nux jt>uncs et aux 110l1\'P<1ux vt>nus d'ii11itcr l'exern- plt' dP lt'lll'S ai11Ps, qui 11nt su, tout au !011g dr tn•lltl' u1111ée ·

<1° cliffk11ltés fi11:111ciè1·ps faire l'effort 111éritnire dont nous 1111us <'i111rg11l'illis:-rn1s. ~nus anllis, c·11 1·1111<:Î'l(ill'IWt', i11\'ill: tom ..

nos eun1arndes :'t \'el'ser :·1 l:i Caissf d'Epal'gllr CEL tous les fonds disponililes qu'ils rérupèn•rmit quanti ils en nuro111

hi>~oin. :"lous le111' de111nmlons aLL'lSi rie po111·:rni\'re activement la t':tlil)J:1g1w llT si hien l'o111111e11cée.

Et <"l'sl, 1 r11~·1111s-uo11s, lllll' é1illlil\":lii\t• n"alit1\ ù la glnirP 11011 seule111rnt de notre 11iou,·en1e11t. 111ais aussi de tout ee que

(9)

l'hunrnnité co111pte encore de sain Pl d'.! prometteur, ùe penser qur, dans C'e monde où l'argent est roi et d'où sernblent de plus en plus excluses toutes idées généreuses, il se trouve encore des milliers tl'ho111111es, des milliers d'édui:-ateurs IJlli, avec une morale d'un idéal élf:vé et un sens aigu du service social, savent l'011sentir de très lourds sacrifices pour sauvegarder CCS 1 iens l! llC! lll)US l'rO~'OllS essen 1 iE'lS, cl f( lli J'éSUlt1e si hicn la forrnull' rép11hlicai11c hélas tant décriée: Liberté - Egulité - Fratcr·nité.

:-.lous so111111es el nous restero115 pauvres ; nous 11011s nourris- so11s d'f'fforts généreux et de ~acrifil:es ; nous n'avons pas, et 11'aurons ja111ais pour 11011s soutenir ni les puissances d'argent 11i lPs organisr11E's it lrur service. i\lnis nous avon:> la c·oopé- ralion totale de plusieurs milliers de n1111Arades <111i savent cc qu'ils ve11le11t cl oir ils \10111, cl qui constituent de ce fait dans noire momle, 1me gl'stalion, u11 ferrm·11t actif tic lil1én1liun, d'h11n1a11it6 el de JHIÏx.

M essage d u de

C. F.

1 4me Cong rès Interna tiona l l'Eco le M oderne

Au lerme d'un Congrès de travail fervent de plus de mille éducateurs de France, de Belgique, de Hollande, de Suisse, d'Italie, du Luxembourg, d'Allemagne, de Yougoslavie, de Suède, de Pologne, d'U.R.S.S., de Tunisie, d'Espagne, du Portugal, de Turquie, d'Israël, du Mexique, du Canada, du P;.raguay, du Chili, le Congrès International de !'Ecole Moderne adresse aux .?ducateurs de France et du monde son message lraternel.

Les Educateurs de !'Ecole Moderne, forts d'une techniqul? de travail éprouvée dont on peut désormais mesurer les bienfaits, conscients de Jeurs rtsponsabilités dans le complexe scolaire, social et culturel de notre époque,

D~NONCENT les méfaits d'une école lraditionnelle, dont les pratiques de passivité et d'oppression. nuisent au développement harmonieux des enfants à éduquer.

RAPPELLENT que les conditions matérielles et techniques (surcharge des classes, écoles casernes, locaux et cours exigus, ambiance mécanicien- r.e, etc ... ) dltériorcnt d'une façon ca.tastrophique la personnalité des en- fants et des maitres qui en sont victimes.

lis mettent en g.::rde les éducateurs en général, les (aiques en par- liculier et tous les républicains, contre une formation d'obéissance et d'abêtissement qui peut mettre en danger dans un proche avenir les

fondement~ mf.mp de~ <.0c1été~ libres et républicaines.

Le Congrès demande :

- que soient prises sans retard les mesures administratives e1 finan- cières qui permettront de ne pas dépasser le chiffre de 25 enfan.ts par classe prévu par le projet de réforme scolaire.

- que soient reconsidérées les conditions de construction et d'amé- nagemenl des écoles.

- que les Groupes scolaires à effectif monstrueux soient remplacés

- 7

(10)

progressivement par des Groupes scolaires dont le nombre de classes ne dépasserait pas 5 à 6.

- que soit prévue la formation pédagogique des jeunes et des sup- pléants par une initiation méthodique aux Techniques Modernes d'ins- truction et d'éducation.

- qu'à cet effet mit mis en place au plus tôt le réseau d'Ecoles Expérimentales prévu par les récentes circulaires.

- que soient reconsidérés les traitements des instituteurs.

- que, dans tous les domaines soit entreprise une formation des en- fants qui, en cultivant leur intelligence, leur besoin de travail, leur curio- sité, dans un cadre coopératif, prépare les hommes qui, demain, seront susceptibles d'assurer la société de justice, de liberté et de fraternité.

Il souhzite que soient facilités au maximum paf-dessus les frontières, lt!s échanges interscolaires, les échanges d'éducateurs et d'enfants, les entreprises collectives qui seront les meilleurs éléments d'interconnais- s<ince et de paix.

Le Congrès fait r.ienne la proposition émise par Freinet pour l'orga- nisation d'une année internationale d'Education.

POUR UN E ANNÉE 1 NTERNAT IONALE DE L'EDUCATION

Le progrès scientifique a incontestablement fait un immense bond au cours de ces dernières années ; les hommes vont toujours plus vite, voient toujours plus loin, travaillent avec une précision mécanique et électronique toujours plus hallucinante. Ils sont à pied d'œuvre pour transformer le monde.

Les Spoutniks et les Explorateurs sont comme les symboles de cette montée vers les sommets de rêve. Les Etats se partagent déjà l'espace intersiriéral et un commerçant audacieux tentait de vendre des concessions

dan~ la lune.

Et pourtant, une grande inquiétude hante les esprits et les cœurs parce que ce progrès technique est sans commune mesure avec le progrès humain qui semble, lui, plutôt en régression. L'homme est plus que jamais sous la menace mortelle des énergies qu'il a déchainées.

Et là est le drame :

Les savants connaissent tous les secrets de l'énergie nucléaire, mais ils n'ont pûS percé le mystère élémentaire du comportement hurna1n. Ils l;-ncent des fusées dont ils calculent à quelques mètres près, le point de chute Ils lâchent des <;atellites dont ils prévoient ;wec une précision im- pressionnante la trajectoire. Mais nul ne sait mesurer ei'lcore la trajectoire d'!s enfants qui naissent à la vie, et nous laissons des juges condamner à mort des jeunes gens, presque encore des enfants qui n'auraient certai- nement pas été des criminels si Ja famille, la société et l'école n'avaient pas commis de graves erreurs de formation et d'aiguillage, si on avait su, à temps, le< comprendre et 1es airler ; si on avait pu les raccrocher à la vie et les éclairer de pensée humaine et d'idéal.

Nous n'exagérons pas en affirmant que la science psychologique, et

(11)

donc la. science pédagogique, la science de l'éducation eri &Ont encore à leur balbutiement. C'est comme si, à côté de la vaste usine inondée de lumière et zébrée d'éclairs, vivaient encore dans une grotte, avec leur lumignon préhistorique et leurs outils rudimentaires, des hommes attardés c:t inquiets dont l'esprit reste un mystère et la vie un frein, un poids ou une menace sur les arrière-gzrdes du progrès.

Rattraper ce progrès serait la plus grande des victoires dont pourrait s'enorgueillir notre siècle.

Les savants du monde entier ont été mobilisés en 1958 pour !'Année Géophysique dont les résultats ne manquent pas d'être spectaculaires.

Nous souhaitons que l'année 1959 soit, elle, l'année Internationale de

!'Education et qu'elle nous apporte des conquêtes dont les répercussjons scientifiques, sociales et morales pourraient être considérzbles.

La Fédération Internationale des Mouvements d'Ecole Moderne, qui groupe les Educateurs de 15 pays et qui tient ses assises 11u cours de notre Congrès, deinande officiellement au Ministre de !'Education Natio- nale de patronner sa proposition pour la réalisation

de L'ANNtE INTERNATIONALE DE L'ÉDUCATION

d'en prévoir avec l'U.N.E.S C.O. les préparatifs et le déroulement et de

convoquer dans les plus brefs délais, un Comité provisoire d'Educateurs de divers degrés pour que l'znnée 1959, en changeant les destins de l'Educiltion, change du même coup le destin des peuples.

MOTIONS ANNEXES

Les mille Educateurs de !'Ecole Moderne, réunis peur leur XIVm•

Congrès 1 nternational à Paris du 31 mars au 4 avril 1958,

- demandent la transform<it ion rzpide de !'Ecole Freinet en Ecole Expérimentale iJlacée sous la dôrection pédagogique de Freinet.

- souhaitent que l'enseignement de !'Espéranto soit admis dans toutes les écoles, comme il l'est déjà dans de nombreux pays.

Emus de la situation des objecteurs de conscience dont certains sont emprisonnés depuis bientôt l 0 ans,

- Demandent au gouvernement leur libération,

- Demandent aux députés d'adopter le statut réglant leur sort - statut qui est déposé sur le bureau de la Chambre depuis p(usieurs années.

- Ils expriment leur inquiétude devant l'accroissement du pourcen- tage des enfants déficients dan~ les classes surchargées,

et les absences consécutives aux vaccinations obligatoires dont If'~

conséquences sont parfois graves ou même mortelles.

En présence de l'inquiétude manifestée par les praticiens eux-mêmes, Ils demandent

- la suppression des obligations vaccinales, les vaccinations ne de- vant être faites, en tout cas, qu'après un examen médical ;:ttentif, sous la responsabilité des parents ou du médecin familial.

- le respect inconditionriel de l'obligation scolaire, en fait de vac- cination,

- 9

(12)

- la $Uppression des radioscopies systématiques, 'étant donné leur danger possible pour les enfants et les maitres, celles-ci ne devant ètre pratiquées c;ue sur demande expresse du médecin de famille après propo- sition du médecin scolaire.

Emus par le danger que font courir au monde les expériences nucleai- res, danger signalé par 1es sommités scientifiques de tous les pays,

- demandent aux dirigeants de tous les pays, de se réunir pour trou- ver une solution à cet angoissant problème.

Devant l'intensification de la lutte en Algérie, conscients de la ruine de toutes les valeurs morales et humaines et de l'impossibilité de toute éducation dë1ns un climat de guerre et de haine,

émus par les tortures qui porten.t quotidiennement atteinte à la dignité humaine,

- p1otestent avec indignation contre la poursuite de cette guerre et toutes les exi1ctions qu'elle engendre,

- exigent la fin immédiate des hostilités et l'ouverture de négocia- tions autour d'une table ronde, sans préalable d'aucune sorte.

Déplorant les conséquences de la division du mouvement ouvrier.

constatant que toutes les actions revendiez.lives conduites dans l'unite ont eu de~ résultats positifs.

- demandent aux grandes organisations ouvrières, de tout mettre en œuvre pour trouver les bases d'une réunification syndicale sans exclusives.

Constati'nt la carence des pouvoirs publics clevant les manifestations antirépublicaines .l travers le oays (saccage des locaux, provocations clans les réunions des parth républicains)

- s'élèvent contre la saisie des journ2ux qui demandent la négot:ia- tion en Algérie,

- demandent aux partis de gauche et aux s~mdicats de s'unir el d'or- ganiser la défense des libertés et de la légalité républic<Jine.

Ec>1us des condil ions dans lesquelles ont été arri!lés el inlerrogÉs un certain nombre: d'enseignants actuellement détenus à J\leer : informe~

par des témoignages prrcis des sévices et tortures dont ceux-ci ont été victimes : <iyant sans cesse présent à la pensée le silence 1ragiq11e qui pèse sur le sort de Maurice Audin,

expriment publiquement leur <>-ngoisse devant les dange1s quo les me- nacent ainsi que leurs co-dêtenus.

Ils élèvent u'1e solennelle protestation contre des méthodes abomina- bles quo outragent la personne humaine, défigurent le visage de la Franc~.

patrie di::s Droits de l'Homme, et ri~uent de compromettre à jzmais le~

chance~ d'unP amitié franco-algfrienne. Ils appellent tous l<>s Français.

quelles que soient par ailleurs IEurs opinions sur le règlement du problème

<.lgérien, mais effectivement responsables de ce qui se fait en leur nom, à se joind1e ;, eux pour adjurer les Pouvoirs Publics el au premier chef Monsieur le Président de la République, de prendre immédiatement les mesures qu'exigent la dignité de l'Homme et !'Honneur de la France.

(13)

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

tendant à. inviter le Gouvernement ù reconnaitre <l'urgence l'ECULE FREl:-\ET, de VENCE (Alpes-Maritimes), comme école expérimentale et ù la doter du personnel P11seign:rnt uéce,,saire ù la poursuite tle son fonctionnement.

(l11•11t•uyée û la Cu111111issio11 <le I' Eilucatio11 Noti011r1le) présentée par M. PALMERO, M01 LEMPEREUR,

1v1M. BINOT. GUIBERT, LE STRAT et les membres du groupe socialiste, député;

.Mes<lmnes, .1Jessieurs,

L11 /1t;</11yo11ic f1"1111çflise 1·011w1il 1111jo11rd'/111i une re11011nnée 111011dir1/e grâce li .rn 1111.alill' 1l'e11semblc, cl la compétence

de

·'l's mnitn·s, 111u ref"/1crcltes des 11sycho-péilayoy11es, oux inno- 1•11/i1111s 111m1l1n•11s1•s q11.'u11 lui ,/oit cl 11olammc11t li l'aclio11 cle lï11s/i/11tc11r Frci11e/ c0111m1· 11 1·1'/(e !lu yroupc de plusieurs

1li~11i111's de milliers tl'é<i11calenr.s qu'il c111i111c.

l'11 certain 110mbr1• de réatfa·alions de Frri11el el tic /'Ecole Jlorlrrnc sou/ a11jollrtl"/111i 7wssées clans la µrnlique officielle t/,• 1111s c/11ss1·s: /"r.1.,1ressio11 libre lies cnftmls, le /e:cte libre, /,. j1111r11a./ s1·olnite, /rt cnrrl's}10111lct11ce i11/erscolaire, les fichier:>

1t11t11-1·orn·dif.'» l1•s 1wiu/111·1·s tl'e11fa11ls, etc.

l.a pé1l11yuyic tl1· Freinet esl arloplée par des 1to1nbrevx Jlft!Js i'/r1111yer.~: l'1/11lie, la Belgique, la Hollande, l'Amérique ûu S1tcl1 le Jlt•.rique et Culia, l'f"nion frcwçaisr, les pnys arabes, /11 (;rh1:, de ...

'/'011/1•s ces 1101weou/és n111 pris 1111iss1w1·c ti /'Ecole Freine/, â \'cnce, q11c Fo•i11el a fo11t/éi: 1:11 19:fü, el 1111i 1•s/ 1/1•11c11ue, 1111.C tlin·s tf<':> 11l11s 1Jlllltifiés pw·111i les pétlayogues co11/emporai11s1 1111 1/t's 1!1111/s lie1u

tic

ln. pédn.gogic nouvelle.

("rsl 1·elle éc11fr q11i est, 1111juurcl'lwi, 1111•1111c1•c rli: 1lispu1 i- liou r/11 fait que /1•s con<lili1111s 1101we//es el les clmryes crois- .rn11t1·s t/1· /" E1·0/c Fn•i11t"l ne pc1111ellcnl plus le fo11c/iu11ncment 1111/011om<', 1111ssib/1• il y a tli.r 01i vingt an;;.

t.11 sit11r1/iu11 11d111'lleme11I aéée al1u11tiroil, si 1'111• se prn- to11!1•·11il, ,; /11 <li-'t"" ilion tl' un ce11/re péclayogique llonl la rnll'ur n'es/ cu11/cslée par 11erso1111e el auquei .Il. le Ministre ile t"l::1l111·a/io11 11alio1111/c a uil'n 1•011111 re111lt-c 1wrlic11/iére11te11t hommuy1•.

f"l'sl 110111·q11oi 11011s L'I/li.~ de1111011lc111.~ t/'01/0plu la prupo- si/i1111 tic n:.w111tiu11 suii:crnlc:

PROPOSLTIUN /IE Rl~SOLUTJ<J.V

/,"Asseml1lée Nt11i1111ale i1111ile 11• Gouvernement cl prendre

"'·' 11/l'sll11•s 111;c1:s.,11in•.,· po111· IJIW !'El"O/r· cle \'ence, dite "Ecole Frl'i111'1 "• soit rol/11rl11'1' nu .\li11i:>li'1c de /'l::c/11ca/io11 1111/io1111/c dans ll's 1·r1111/i/io11s pré1111c·.~ 11111· l'ttrrélé rlu 1u août 1957 cl, fJLL'cn conséf)ue11ce, elle soit dotée du perso1111cl enseignant. 11é- r·,•ssc1ire ci sou /Jon /011,./io11111•me11t, rl qur soient é{jalement orar111is1:s rl1•s st"!Jl'S pour le p1•rso1111d e11seir1na11/ désireux tle sïnilil'I' 1111.r let"/wiqw•s 1wniwll1;s, t/011/ la ualenr a été officicl- l1•11u.:11t t11co1111ue.

''

(14)

R. FINELLE

flCHfS GUIDfS 0( SCl(NCfS

Observation : la jacinthe (simple)

Matériel: Quelqu es oignons ,

une c·ar·afe

ù jaci11l11e, 1111 pot ù

fleurs llOll

'''' rnis,

rlu

1errca 11 l'i

du sal1le.

lï11 , un

ra-

soir· ,

1111

pol <Ir. gérn11i11111.

A) Observation immédiate L'oignon :

1 ) déroun'ÎI' l e plateau , les 'i eille ra ci11es. le:. étai Iles (où s'<tltad1 e11t -ell es ?) li' lJourgco11 (tlessi11).

:2) fnisons rrne coupe en long à l 'nide du ra soi r'.

Ot>ssinorrs:

IC' plateau blanchâtre,

le

hour~l'Ort,

la pelif

P

tige n1i1111sl' 11lc -, lc:- boutons blancs.

Cl1c rf'l1011s: le petit

IJourgeon,

les écn illes mince::.,

IC's écailles r hnrnucs.

B)

Observations prolongées

- Pesons

d1·ux

llullws de

jaei 111hr

dt: llll;lllt' 1•:-pi·n· . .\oton:>

le poids.

Ph 1\ons 1111 oignon sur la

C'Hl'êlfe

pleine c1 ·ea u que 11ous la

i~scro11s

err

classe.

Ut':-:-i 11.

Plaçons l'n11tre

Oit!11011

dans le pot

gal'lli

dt• ll' ITf'H ll el d1· 111Jfp, l1u111iclPs. :\ous . ortirorrs

C't:'

pot sur la

fenètre

r haqu C' foi.; que l a lempérati11·e sera

r·l<~mcnle.

Dessin e11 coup r.

Jacinthe sur la carafe

~ol1'r

la te111pérnl11re

mo~'e11ne

de la classe.

- J.r IC'mps nrr ho11t cl11q11i>I Ir hulltr se111hlr

1·c·pr1'111li·p

r ir.

Cc q111· clrr iPnnen l les rieillc s nwi111's.

(15)

nrssinr r , compter , mesurer au bout de quinze j ours, trois semaine s, l es nouvelles racines.

- Comparaison avec les rn cines dn géranium que l 'on aura dépoté.

- L('S

ér n i llt>s .

,\ombre cle feuilles. Couleur dt>ssus et dessous. Comment sont-elles fi xées ? Leurs nenures ; comparer avec la

f euillc clu gé ranium .

-- l\otr l' Ir lem ps cl u rléve loppemen t de:-. ra f'i ncs et de·

feuil le s

Que se 1mssc-l -il quand les feuilles

s·arn~lt·11t

de grandir· ? - Dc> ss i11 cl c ln l1anipe et des bourgeons.

l)('ssin de la fl eur. Sa forme.. Compter it ' s sépales, les pétales, les étamin es. Des in du pi slil.

Dr ssi11 de• ln fleur en co1q1e.

:\ ol cr la durée dr florai son . l 'odrur ? l.P dr hut rlu des- si·chr mr nt dP " fN 1ille .

Dessin eu c:nupe du fruit ? Cornpte r les

loge~.

les gr aines.

Quand la plant e est mort e, débarrasser le bulbe des raei ne s el de s feui lles , le f aire sé cher un j our ou cieux sui· la fc·11èl rc. Peser et cornparP r avec IP poids primiti f.

- Faire uue r oupe en l oul-{. Cornpar el' le1 < ·oupc faite au dPbut dr l'olJscn · ati on .

Co11sistanrc '! l.es éca illes charnues ? Qu'est de,·cn u le petit hou1·gpon

~

(Dessin avec mesures) .

Jacinthe

en pots

(Délerrer

1•[

d rn ngr l' rie terreau une foi s dura nt la vé- gétali on) .

- Faire les 111r 1nes ob:>en ·ati ons el les 111r 111e•s not ati ons que pour ln j ncinth e sur l a camfc.

Compare l' lt· :- l crnps de dérnlopp emcnt . de flor aison.

Les gra11 tlcurs des feuilles, de la hm11pc, etc ...

Coinpa 1 · rr ap1· i•s la mort. :\oter :' il y a des C'nïeux a pn "s Il• h11 llie. Consistance ?

Fai re 11n r c·o111w en long.

Que sont dcr e1111e!'> les éca illes du tour '? Y a-t-il ri es fra ilh's

f'l1ë1r11111·'>

'? Qu'est dp,·en 11 le peli l hourgt• on '?

( D essin ;.w ec 1nesures).

- 13

(16)

prolongées Conclusion des observations

Sur la carafe Dans le pot

Le jeune bo11rgeon ...

Le gros bourgeo11 ...

L e bulbe dev ient. ..

Lee; ét·ailles charnues . ..

Le petit bourgeon ...

Les éf'a illes charnues ...

Les anciennes é c a i 1 1 es 1ninces ...

C) Part du Maître

Expliquer pourquoi on ne p1•111 replant er l e 1111llJc qui était sur la carnfe alors que le

bulbt~

eu pot s'est renouvelé par le centl'c el qu'il pourra se cl éveloppel' ù nouvea u.

Différence entre les deux cultures

S111· ln l'Mafe le:> gra ill es des feuilles ne clu11nent pas d 'écailles cltarnu t>s el le petit bourgeon ne grossit pas par nurnq11c de no111·1 ·it11rt'. Pour se déw loppt> r, la jm·inthe a pui sé sn nou1· 1 ·it11re tians les

écaille~

cha11111t>s.

Cl41ture de l a jacinthe

Il y a p lu.sieurs millier:> de vari étés de jacinthes tl ' Orie11t (faire r é alise1 ·

11111::

collection sur des ca talogues d'horti- culteurs).

Pour obtenir de nouvea 11x bulbe<;,

011

po11nnil semer les no11tl)l'C llSCs g1 ·aines qui se furm enl daus l es capsules mais il faut plu sieurs annérs arnnl la formation

cl'1111

gros bullJc qui do111wn1 de:-. fleurs, moins belles que la plaute d'origine.

Ln 1nulliplicntion se fnil par les c:ùe ux qui . c ·ultivés e11 lel'rc fer tile, donnent en 11n an de 6l'OS bulbes d'où sol'lira 1111 c hu111pc florale aussi belle que telle du bullie original.

Faire u11 tahlea 11 des plantes voi si 11es : li s, tulip e. oi i-:11011 , nil , éC'l1<1l ol e ... (qui sont réunies so us le nom de liliacées).

H. FINELLE -

~Jo11thnrd

(Cote-d'Or).

ESPERANTO

DC's menus faits vécus : - Etre dans un restaurant étran- ger et ne pas pouvoir commander

un ~uf.

- Etre dans une ville, et ne pas pouvoir demander son c'1emin.

- Etre dans un restaurant espa- gnol, connaître parfaitement le frJnçais, l'anglais, l'allemand, le Russe, et ne pas pouvoir se faire servir un morceau de sucre ...

- Tout cela à l'époque de l'ato- me et des spoutniks !

- L'Espéranto supprime la bar- rière des langues.

Apprends-le !

- Pour tous renseignements et cours gratuits, s'adresser à Len- taigne, 3, avenue de la Gaillarde Montpellier. Contre enveloppe timbrée à votre adresse.

(17)

VIE DE L'INSTITUT

Croupe départemental de la Corrèz e Notre réunion mensuelle

du 20 mars 1958

Les camarades sont venus nom- breux à St-Etienne aux Clos chez nos amis Roux. Nous notons avec satisfaction la présence de trois nouveaux.

C'est le fruit de dix ans d'ex- périence que nous présentent nos camarades. Les locaux vastes et clairs, le grand air, la beauté et la solitude du plateau semi-dé- sertique, tout a favorisé l'éclosion d'un travail efficient.

Le matin, dans la classe des grands, on nous montre comment on peut exploiter en profondeur les textes des enfants. Je note entre autres :

Le texte choisi étant inscrit par le maître au tableau, les enfants le mettent d'abord au point seuls avec une craie de couleur, avant la mise au point collective.

Roux pense que l'étude du vo- cabulaire doit naître exclusive- ment de l'amélioration du texte des enfants ; le texte d'auteur élant trop éloig11é cle Id per:;on- nalité de l'enfant. La leçon de gr.1mmaire n'existe plus à Saint- Etienne aux Clos, ceci sans aucun dommage pour la qualité des ac-

quisitions orthographiques des

élèves.

Des cahiers spéciaux notent au jour le jour: «les mots justes» en vocabulaire, « les mots délicats » en orthographe grammaticale,

« quelques règles de conjugai- son».

Les mots difficiles, notés, sont révisés systématiquement chaque semaine.

Les élèves ont à leur disposi- tion toute une collection de spé- cimens parmi lesquels ils choisis-

sent des lectures parallèles aux textes libres choisis.

Tous les enfants de la classe nous présentent avec un talent admirable leurs récitations. Le se- cret de cette réussite : les en- fants choisissent leur poème, l'ap- prennent en classe en commun, ne récitent ensuite parmi tous les textes appris que ceux qu'ils veu- lent.

Madame Roux, dans la classe des petits, a fait plus particulière- ment porter ses efforts de ces dernières années sur la recherche d'un système de calcul libre cl vivant. Ses petits ont apporté au- jourd'hui de nombreux problèmes vrais de leur vie quotidienne. On choisit ceux qui présentent un at- trait valable. On les résout en commun, en faisant une grande part au calcul mental et à l'ap- proximation. L'entrain et la qua- lité des raisonnements de ces élèves du cours élémentaire sur- prennent bien des camarades.

Comme dit M. Roux : << Nous touchons ici du doigt une des meilleures formules de calcul vi- vant».

Quelques observations prises au hasard :

Magnifique journal tiré à la presse à rouleau (M. Roux note un dé fa ut de cette presse, les vis de sem1ge devraient être latérales).

Exploitation de l'actualité grSce aux documents apportés par les élèves.

Grande frise d'histoire où l'on peut placer un grand nombre de documents.

Les enfants disposent les ca- ractères de gauche à droite dans les composteurs, Une glace fi- xée au porte-composteur permet le contrôle immédiat de la com- position.

Remercions encore M. et Mme Roux de leur accueil chaleureux.

- 15

(18)

Prochaine réunion le 17 avril à 9 heures à l'Ecole Turgot à Tulle. Mlle Vant, MM. Chalard et Bourdarias qui ont assisté au grand Congrès de Paris nous fe- ront le compte rendu de cette grande manifestation.

Le Délégué : BUCHE

Réunion intergroupes Colmar et Mulhouse de l'ICEM du Ht -Rhin

le 13 mars 1958, à Colmar

Depuis de longues années, des éducateurs œuvrent ... recherchent confrontent leurs expérience~ pour mettre au point des techniques, rendre leur méthode d'enseigne- ment plus épanouissante, créant dans la classe une ambiance, un climat de confiance.

Ils recherchent cc qui est effec- tivement et uniquement le bien d~ l'enfant ... méthode naturelle, rythme propre à chaque enfant et cependant assimilation raisonna- ble et progressive des program- mes, acquisitions durables avec intégration au moi profond, dans un milieu de spontanéité.

En prévision du futur grand congrès national et même inter- national (puisque la pédagogie de Freinet a touché nos voisins suis- ses, allemands, belges, italiens, etc ... ) qui se tiendra à Mulhouse au printemps 59, les sous-groupes de Colmar et de Mulhouse se sont réunis le 13 mars pour une demi- journée de discussions et de ré- flexions (Un bravo spécial au ca- marade venu d'Altkirch et à ceux venus de Wittenheim).

Une salle de !'Ecole Normale s'avéra presque trop petite pour contenir tous les éducateurs ;imis de tous les degrés d'enseignement Journée intéressante quo bien des personnalités ont enrichi cle leurs remarques pertinentes.

On remarqu~it M. !'Inspecteur Primaire Legrand de Colmar-Nord, M. le Principal Delahaye du Col- lège de Munster, des Directeurs

d'école, des membres du Techni- que et des différents degrés d'en- seignements.

Notre délégué départemental Daniel, avec sa verve coutumière son entrain et son dynamisme, fit des communications concernant la vie de l'Institut et ... le prochain congrès de Paris ou nos délégués prendront la parole pour proposer le Congrès de Mulhouse.

Une délégation se rendit cher M. l'lnspecteur d'Académie pour lui faire part des propositions.

Il nous assura avec une haute bienveillance de sa compréhension et de son soutien. Il honorera les manifestations de sa présence.

Ensuite M. Blonde, Directeur de !'Ecole Annexe, fit un exposé substantiel, très apprécié sur la technique sonore et les pos- sibilités du magnétophone.

L e magnétophone apparaît comme un excellent outil de cor- rection, de diction, permettant des leçons dç vocabulaire, récita- tions, chant, etc... Il est d'usage occasionnel, mais apprécié à pro- pos de fêtes et manifestations di- verses. Il permet des enregistre- ments spéciaux, des enquêtes, des études de folklore.

Il reste un complément indis- pensable dans l'enseignement se- condaire pour l'apprentissage d'une !Jnguc étr.lngère.

Un enregistrement de calcul vi- vant, pris sur le vif, dans la clas- se d'un instituteur de l'Aube, per- mit de comprendre la valeur de la décontraction, de la mise en con- fiance, base d'une expression vi- vante, facilitant l'intérêt, la mo- tivation de l'enseignement du calcul ,le sens et la nécessité des tâtonnen1cnls individuels, la pari du maitre et l'c.xploitation péda- gogique du texte d'enfant.

Cet enregistrement fut critiqué avec simplicité et clarté, dans une ambiance toute école Moderne.

Les critiques demandées par le camarade de l'Aube Beaugrand lui seront envoyées comme base d'élaboration d'une méthode na-

(19)

turelJe de calc:ul. Sa bande dans l'ensemble est un travail sérieux, positif de « débrouillage ». Sur- tout le film en couleur (Le livre de vie des petits de l'Ecole Frei- net), dans le cadre de la Provence, fut un délicieux régal de couleurs et de dessins enfantins frais et chatoyants.

Il relate la vie de ces petits, en internat, au contact avec les tâches quotidiennes et les petites 1esponsabilités, s'intéressant à tout ce qui vit, croît et se développe, placés dans un milieu naturel, ri- che (plantes, animaux, sable, mer air, soleil) vivant pleinement.

Toutes les petites joies et les petites peines sont exprimées avec confiance - dans le sens de la libre expression dirigée par l'édu- cateur - traduites dans l'album de vie décoré naïvement et avec charme.

L'enfant est lui-même, n'est pas un dieu ... mais on le corrige dans le sens même de la nature.

Cc film fut commenté avec doigté, sensibiJité et précision par MM. Brehat et Edelmann.

Les conférenciers et responsa- bles, avec tact, simplicité, talent et conviction ont un peu fait pé- nétrer ces problèmes importants.

Nos remerciements vont égale- ment à M. Mathieu, Directeur

d~ l'Ecolc Nol'Tîlale d'instituteurs et à M. Blonde Directeur de l'E- cole Annexe qui ont permis la réussite de cette journée.

La matinée fut consacrée à une visite des ateliers de la Société Alsacienne de précision horlogère (Jaz et Japy) .'i Wintzenheim, vi- site fort instructive.

Les visiteurs furent accueillis

p i r le Directeur de l'Etablisse-

nlent qui mit à leur disposition des guides-ingénieurs.

VISITE

DES ATELIERS D'HOLOCFRIE Les réveils aux mécaniques compliquées, aux rouages prec1s, aux boitiers d'une présentation

moderne et esthétique, deman- dent pour leur fabrication, bien des manipulations et des opéra- tions qui apparaissent passio1111an- t.?s au profane.

A l'oul illage, on fabriq1w d~s

pièces, servant de tours et de presses pour la frappe en série des différents rouages.

Aux presses des roues sont dé- coupées, des plaques rivées.

Par emboutissage on fabrique un moule de cuivre, fond de ré- veil.

Au tournage automatique une grande tige d'acier se transforme en pointes et rivets.

A l'habillage les cloches sont polies, usées avec un grain (dis- que de feutre et pâte à polir) puis peintes.

L'atelier de galvano appelle des précisions de chimiste et concer- nant l'électrolyse.

Par traitement thermique se fait le cuivragc, nickelage, chro- mage, Plus loin, dans une grande cuve inclinée, les pièces tournent dans des cailloux qui en arrondis- sent les angles.

A l'atelier de vernis incolore, on se se1t d'un pistolet à ressort et d'un tour pour en recouvrir les cloches afin d'éviter les oxyda- tions et les traces d'empreintes.

A l'atelier de reprise, on fabri- que les roues aux nombreuses dents. Elles sont taillées à la frai- se (mouvement de synchronisa- tion).

On pratique le tournage, le ta- raudage, le perçage,

La machine à projeter, agrandit les dents des petites roues de 1 OO fois leur grosseur et permet de définir nettement leurs imper- fections

Bien sûr dans chaque atelier, les pièces passent par un contrôle (pointage, contrôle de vice de for- me, d'aspect, etc ... ).

Enfin il s'agit de les monter et elles sont nombr<?uses (120 à 130).

On les réunit pour le mouve-

- 17

(20)

ment. Elles sont assemblées à l'ai- de d'un tour et de pinces.

On pratique le réglage du res- sort, puis un contrôle-réglage par le son, avec production d'une étincelle électrique, qui permet une inscription graphique. Un ré- veil bien réglé donne un graphi- que droit.

Un deuxième réglage se fait par aiguillage.

1000 réveils sont fabriqués par jour à l'usine (l'emboitage, les ai- guilles et le cadran proviennent d'une autre maison.)

Les modèles de présentation va- riée extérieurement présentent des pièces intérieures particulières à la marque (outillage spécial et ou- vriers spécialisés suisses à cet ate- lier. Ouvrières précises, patientes, minutieuses, anciennes couturiè- res).

L1 vente est largement assurée (service commercial à Paris).

Dans la dernière chambre de contr6Je, les « tic-tac » de tous ces réveils produisaient un susur- rement joyeux, témoignant de l'âme de ces objets inanimés.

Nos remerciements à M. Je Di- recteur et à l'organisatrice de la visite : Alphonsine Zeh.

Gaby HEIDET.

Croupe de l'Ecole Moderne

du Maine-et-Loire Organisation de

l.::o

journée

départementale des coopératives sco la ires

Le jeudi 24 avril proch1in aura lieu la Journée dépa.<lementale des Coopératives scolaires à !'Eco- le Normale d'instituteurs, Cenlte pédagogique du département, et au Lycée David d'Angers dont les réalisations coopératives revêtent une importance dépassant le ca- dre départemental.

Les Coopératives urbaines et rurales se doivent de faire un ef- fort particulier, à la fois par leur

participation à l'exposition et à la tenue des ateliers, ainsi que par leur présence à la Journée pour assurer la réussite complète de ces manifestations au service de l'Ecole. Il faut que maîtres et en- fants viennent nombreux, d'au- tant plus que 180 instituteurs suppléants seront associés à leurs travaux.

Déjà nous sommes en mesure de vous donner les précisions sui- vantes :

- Une exposition des réalisa- tions coopératives sera ouverte dans la Salle d'Education physique de !'Ecole Normale.

- Trois ateliers d'expression libre en rédaction et en dessin montreront :

a) le premier : la lecture, le choix et la mise au point d'un texte libre ;

b) le second : l'exploitation successive de deux textes, l'un pour l'enseignement du français, l'autre par un questionnaire d'en- quêtes c:n histoire, géographie, sciences, calcul.

c) le troisième : les moyens de reproduction des textes et leurs illustr,1tions, moyens allant de la machine à écrire, du limographe et du nardigraphe, jusqu'à l'im- primerie à l'école.

D'autres salles seront réservées aux activités des autres 2.teliers . linogravure, tissage, vannerie, poterie, reliure, photographie, aé- romodélisme, travail du bois, api- culture, etc ... selon le nombre des coopératives qui voudront bien se faire inscrire pour les démonstra- tions. L'activité même la plus mo- deste devrait ètre représentée.

Le travail en ateliers aura lieu l'après-midi, après le déjeuner servi au Lycée David d'Angers.

Le matin, après le rassemble- ment à 9 heures, place Lorraine, deux groupes de visites seront prévus :

Le Musée St-Jean et la Coo- pér,1tive du Bâtiment ;

L'imprimerie angevine et le Château.

(21)

Ciuéma pe1man1?nt pour les en- fants à l'Ecole Normale, avec pro- jection de films montrant les mul- tiples activités des Coopératives scolaires, stands de revues et d'ou- vrages coopératifs, matériel d'en- seignement tenus par la S.A.D.E.

L. (Société angevine d'édition et de librairie),

Pour clore la journée, une ré- ception sera organisée par la Coo- pérative angevine de consomma- tion dont les locJux seront ou- verts à tous les participants.

Des concours de monographies avec prix récompenseront pâr la suite les meilleurs compte ren- dus.

Les coopératives scolaires non inscrites sont priées de faire con- naître leur pilrticipation pour le 17 avril 1958.

Les maitres ou mJitresscs dési- reux de créer une coopérative dans leur école peuvent amener une délégation d'élèves pour leur permettre de se documenter.

Remboursement habituel des frais de transport par la Fédéra- tion des œuvres laïques à raison de 3 fr, par km et plr élève, avec un maximum de 15 fr. par km et par école (5 élèves).

Le délégué départemental : A. VEILLON Groupe scolaire de Brisszc

(Maine-et-Loire)

ENTRE N 0 US

Ménage instituteur Morbihan désire permuter Maine-et-Loire (possibilité avec un seul permu- tant). Ecrire Souchard, Ecole pu- blique, Saint-Brieuc-di:-Mauron (Morbihan}.

M. et Mme Higonnenq, Insti- tuteurs à St-Etienne des Fougères (L.-et-G.) cherchent correspon- dants réguliers ou mensuels pour leur école.

Classe CM2, CFE ( 1 3 garçons 6 filles) échangerait lettres, colis, éventuellement bande magnéto- phone. Région indifférente. Bru- net Pierre, Renan (Or;in).

Notre camarade Thomas, t!, r.

Georges Amont, B1est (Finistère) nous signale qu'il n'a pas retrouvé à son stand d'exposition du Con- grès de Paris, un petit album en forme de dépliant, sur les cos- tumes bretons avec de nombreu- ses cartes postales en couleurs, album auquel ses enfants tien- nent beaucoup, puisqu'il avait été réalisé à l'intention de Desnos.

Il voudrait le retrouver si pos- sible. Prière au cJmarade qui l'aurait emporté par inadvertance de le lui renvoyer.

UN STACE D ' INI ION aux Techniques Fre inet, dans le Ca lvados

Les départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche, peut- être de la Seine-Maritime prépa- rent un stage d'initÎltion aux techniques Freinet et de travaux pratiques.

Il aura lieu à Grandcamp-les- Bains, port de pèche et plage sur la côte du Calvados à partir du 21 septembre 1958 au soir jus- qu'au 27 au matin.

Nous disposons d'un ancien hôtel transformé en colonie de vacances avec petites chambres, grande salle donnant sur la mer, et de salles de classes.

Nous vous donnerons de plus amples informations Jans un pro- chain Educateur. Les inscriptions seront à prendre auprès de Barrier Instituteur à Sept frères par S;iint- Scver (Calvados).

Un droit d'inscription de 1000 fr. sera demandé pour payer les fournitures nécessaires au travail.

Le prix d'une journée de pension n'est pas encore fixé. Il ne sera pas excessif (prix de colonie pour les enfants).

Grandcamp les Bains est des- servi par des cars à partir de C1Cn ou Bayeux (gares SNCF).

- 19

(22)

LIVRES ET REVUES

Clf:LINE SANDRA :

Morlvi- gne (Collection Hisloris.

Nouvelles Editions De- bresse. 690 f.) .

Ce lh•1·e est le type même du hon l'Oma11 liistol'ique. Il évoq11c Io siluatio11 dnunati- que <l'une fa111ille bourgui- gnonne pendant IPs guptTi's de Religion. Deux cousi11s, Be1·t l'an cl le ca tliol ique el François le protestant, sont tendrement u n i s. François disparaît it Pal'is lors de la Saint -Barthélemv. D'autres personnes qui so;1t chères fr Dertrand, meurent : son pè- re et Charles IX, ::;on roi bien- aimé. La SO"lll' de I• n.1uçois qu'il comptait ëpouse•", entre en religion. D~çu, il fonde un foye1· sans joie el garde le supl'ème e.1Joir d'une l'écon- l'iliation entrn Ligueurs et Huguenots. Enfin, la France 1· e t r ou v e la pai x a\•ec Hcnl'i TV.

On ne peut. que féliciter l'auteur po11r la précision des détails histol'iq11es de ce ro- 111an q11i se déroule pendant ln période de !'Histoire de Frnnce la plus trouble à cau- se des luttes l'!'ligieuses, mais aussi la plus glorieuse par la RenaissnnC'e et l'Humanis- me.

F. DELEAM.

Pierre P o

N

s o

T :

Les grèves de 18 70 et la Commune de 1871 au Creusot (Editions So- ciales). 180 fr.

Ln col leeliou " P a g e s d'histoire populafre,, q;u i

n ous

a déjù

ùo1111t:! : "

La Fu-

sillade de Foul'mies "• de Claude Willanl, poursuit un douhle but : s111· des faits 111al connus, présenter des documents auth,enLicrues et les rendre compréhensibles ù tous. N'est-C'e pas aussi noire prernie1· souci

?

Da11s son li\'l'e Pirn c Pon-

<;Ot décrit

un

épisode du 111011veme11t ou\'rier français:

le prolétarint engage son pn:111icr grand eombat cou- tre le cnpitnlismc i11tlustriel.

Ce qui se pas~e au Creusot

intére~se la fo'rnnce entière.

La rlneumentation nous man- que il l'Ecole i\loderne sur la vie ouvrière et sur la période nllant de 1789 à nos jours. C'est pourquoi cet OU\Tngr où nous trouvons des extl'aits d'archives na- tion a les, départementales, locales, fnmiliales et pri-

\'ées, nous intéresse particu- lièrement. J1 coinplète utile- m c nt Io BT 315: Jrnn- Bnptiste Clément.

DELEA\\f.

Alex w

E 1

s s

B E R G

L'histoire de Joel Brand (Ed . du Seuil).

Ce livre sernit, s'il en était besoin, un tel'l'ihle réquisi- toire eonlre la guerre. C'est un récit authentique, rappor- té sur le ton de la conversa- tion, ln rf'lntion sons fard ni fioritttl'l! d'un rail divers sans doute mais d'une mons-

truosité qu'on a peine il croire. L'histoire de J o e 1 Brnn<l !'St celle d'un l r oc peu banal pusqu'il s'agit de

l'échn11ge d'm1 million ùe Juifs conll·e dix inille ca-

Références

Documents relatifs

Le calcul libre GUIDEZ.. ]'ai coupé, ajusté, mouillé de salive, tapot é entre des pierres en marmonnant une comptine -sortilège. Et ça sifflait. Comme la chatte

Ce responsable nous a ppre nd parfois des choses éton - nante:, (nous découvrirons e ntre a utre l'utilisation du texticroche). le mei lleur texte.. un échange

A) MOTIVATION (présence du maitre indispensable). Les élèves sont habitués à rapporter en classe les occasions de calcul glanées dans leur vie. Dépouillé et

Le ur désespoir, silencieux ou bruyant, nous émeut chaque fois, e t chaque année, nous cherchons une manrère plus efficace de leur donner confiance.. Ce lle-ci,

Le camarade Guerineau (Deux-Sèvres) écrit dans son ra11port. quelques pages sur les tech- niques mises au point et. utilisées par les camarades». l'allon- gement du

- .Nous avons remonté, pour nos B.To une pente dangereuse et nous aborderons la prochaine année scolair e avec un chiffre d'abonnés confortable e Nous devons ce

H.. encore le mot officiel : sakubun. pour faciliter l'introduction du mouv ement même entre les instituteurs rela tivement r,onserva teurs. L'empl oi de ces sii;nes

le plus absolu (nous enregistrons pour les correspondants. Inutile de dire que chacun lit de son mieux. pour vérifier une critique. d'écouter l'enregistre- ment dans