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WORKING PAPERS Analyse d offre des produits maraîchers au Bénin, Alastaire ALINSATO, Urbain YAGBEDO et Jean ADANGUIDI,... pp.

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WORKING PAPERS 2018

Volume 3 Juin 2019

Analyse de l’efficacité productive du riz à Glazoué : évidence empirique à partir du modèle DEA, Alastaire ALINSATO, Edgard GBINLO, Eudoxie BESSAN et Félicien TCHOHNTCHO, pp. 1-18

Analyse d’offre des produits maraîchers au Bénin, Alastaire ALINSATO, Urbain YAGBEDO et Jean ADANGUIDI, pp. 19-55

Subvention et compétitivité du coton en Afrique, Alastaire ALINSATO, Géofrois AGBAZA et Yves SOGLO, pp. 56-80

Fraudes sur factures du commerce transfrontalier et prime du marché parallèle de change : Une analyse de la causalité par l’approche Toda et Yamamoto à partir des échanges du Benin et du Nigeria, Charlemagne IGUE et Eudoxie BESSAN, pp. 81-108

Analyse de la demande internationale du tourisme en Afrique, Alastaire ALINSATO, Edgard GBINLO et Fabrice M GNIMAGNON, pp. 109-148

Modernisation et productivité du secteur agricole en Afrique de l’Ouest, Alastaire ALINSATO, Serge A. ADEGOUTE et Honoré HOUNGBDEDJI, pp.

149-172

L’intelligence économique et la performance des entreprises au Bénin, Roseline DEGAN, Alastaire ALINSATO, Venant QUENUM et Hospice

AHOUANDJINOU, pp. 173-209.

Juin 2018 Volume 3

Analyse de l’efficacité productive du riz à Glazoué : évidence empirique à partir du modèle DEA, Alastaire ALINSATO, Edgard GBINLO, Eudoxie BESSAN et Félicien TCHOHNTCHO, ... pp. 1-18 Analyse d’offre des produits maraîchers au Bénin, Alastaire ALINSATO, Urbain YAGBEDO et Jean ADANGUIDI, ... pp. 19-55 Subvention et compétitivité du coton en Afrique, Alastaire ALINSATO, Géofrois AGBAZA et Yves SOGLO, ... pp. 56-80 Fraudes sur factures du commerce transfrontalier et prime du marché

parallèle de change : Une analyse de la causalité par l’approche Toda et Yamamoto à partir des échanges du Benin et du Nigeria,

Charlemagne IGUE et Eudoxie BESSAN, ... pp. 81-108 Analyse de la demande internationale du tourisme en Afrique, Alastaire ALINSATO, Edgard GBINLO et Fabrice M GNIMAGNON, ... pp. 109-148 Modernisation et productivité du secteur agricole en Afrique de l’Ouest, Alastaire ALINSATO, Serge A. ADEGOUTE et Honoré HOUNGBDEDJI, ...pp. 149-172 L’intelligence économique et la performance des entreprises au Bénin,

Roseline DEGAN, Alastaire ALINSATO, Venant QUENUM et Hospice

AHOUANDJINOU, ... pp. 173-209.

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Equipe de réalisation

Comité scientifique

Professeur Georges KOBOU, Université de Yaoundé 2 (Cameroun)

Professeur Charlemagne B. IGUE, Titulaire de la Chaire OMC-CIDI (Bénin) et Directeur de Publication des Working paper

Professeur Ega AGBODJI, Université de Lomé (Togo)

Professeur Alastaire ALINSATO, Université d’Abomey-Calavi (Bénin) Dr Moustapha SADNI JALLAB

Comité de rédaction & lecture

Dr Barthélémy SENOU, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)

Dr Fanougbo AVOCE VIAGANNOU, Université d’Abomey-Calavi (Bénin) Dr Alain BABATOUNDE, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)

Dr Laurent OLOUKOI, Université de Parakou (Bénin)

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Avant-Propos

Le Working-Paper est une publication scientifique initiée par la Chaire Organisation Mondiale du Commerce- Commerce international et développement Inclusif (OMC-CIDI) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Elle aborde, depuis 2016, chaque année des thématiques se rapportant à un ou plusieurs domaines précis du commerce international à travers des articles proposés par la communauté de chercheurs aussi bien nationaux qu’internationaux.

Les articles sont rédigés pour produire des recommandations opérationnelles dont la mise en œuvre pourrait assurer l’amélioration de l’environnement des échanges et conduire vers un développement inclusif du Bénin, tout en facilitant la prise de décision au niveau des autorités compétentes.

Pour le compte de l’année 2018, le Working Paper, a couvert les domaines ci- après en lien avec le commerce : (i) l’efficacité productive, (ii) L’intelligence économique, et (iii) la compétitivité.

La sélection des thèmes et des articles de cette deuxième édition a été faite par un jury composé de chercheurs de haut niveau ayant une expertise avérée dans les thématiques retenues. Les articles ont été sélectionnés à partir des différentes présentations faites lors des mini-conférences organisées par la Chaire au cours de l’année. Ces travaux sont appliqués à l’économie béninoise et aux économies sous-régionales dans les domaines du commerce international retenus pour l’année.

Les articles montrent le rôle important du commerce dans le développement des économies et l’interaction entre les facteurs d’une croissance inclusive. En somme, ces papiers apportent des approches de solutions au problème du développement économique et des problèmes liés aux échanges commerciaux des économies sous-régionales en particulier le Bénin.

Pour finir ces propos, nous adressons nos remerciements à l’endroit : - Du Programme des chaires de l’OMC,

- Du Titulaire du bureau exécutif de la Chaire OMC-CIDI et son équipe, - Des auteurs qui ont étés sélectionnés ;

- Du personnel administratif et d’appui ;

La réalisation de cette revue n’aurait pas pu être possible sans l’appui financier, technique et administratif de ces différents intervenants à différents niveaux.

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1 Working papers 2018, Volume 3, Juin 2019, pp 1-18

Analyse de l’efficacité productive du riz à Glazoué : évidence empirique à partir du modèle DEA

Alastaire ALINSATO

Professeur Agrégé des Universités, Enseignant-Chercheur à l’UAC, Bénin Université d’Abomey-Calavi & Chaire OMC, alastaires@yahoo.fr

Edgard GBINLO Université d’Abomey-Calavi

Eudoxie BESSAN

Doctorante, Assistante-Chercheure à l’UAC, Bénin

Université d’Abomey-Calavi & Chaire OMC, eudoxiebessan@gmail.com Félicien TCHOHNTCHO

Université d’Abomey-Calavi, Chaire OMC, tchohntchezin@gmail.com

Résumé

Le présent article examine les différents inputs et toutes autres ressources conduisant à une production efficace du riz à Glazoué. La commune de Glazoué dépend fortement du secteur agricole et surtout de la filière rizicole. Cependant, ce secteur est confronté à de nombreux obstacles dus à la surexploitation des ressources influençant cette culture. Plusieurs politiques n’ont pas réussi à bien gérer ces ressources clés. Plusieurs méthodes d’analyses des résultats des organisations ou exploitations existaient mais notre étude s’est intéressée à la méthode DEA : Data Eveloppment Analysis parce que Cette méthode est celle, qui fait l’analyse la plus dynamique et, dont la frontière est construite par la technique de la programmation linéaire et se base sur l’hypothèse selon laquelle la frontière de production enveloppe toutes les observations. En outre, un modèle de régression est fait par le logiciel Eviews pour mieux déterminer les différents inputs qui contribuent à une production efficace et ceux inefficace des exploitations rizicole la main d’œuvre employée et la superficie emblavée durant dix ans, tous inputs ont de rendement d’échelle décroissant : une deséconomie d’échelle alors que ; l’utilisation d’input engrais confer à la production du riz un rendement d’échelle croissant : donc une économie d’échelle durant la même période.

D’autres inputs utilisés dans le système de production et qui sont déterminant de l’efficacité productive rizicole sont entre autres : l’âge du ménage exploitant, le niveau d’éducation ou d’instruction du chef d’exploitation, l’accès au bas-fonds (la terre). Enfin, l’efficacité technique totale des exploitations, selon le modèle de rendement d’échelle variable et suivant l’orientation output, durant 2001 et 2010 affiche les bornes suivantes : 45,71% contre l’efficacité technique la plus élevée évaluée à 100% environs, pour une efficacité technique moyenne estimée à 69,10%. Ces exploitants disposent d’une marge d’amélioration moyenne de 30,90%.

Mots clés : Efficacité techniques, Production, méthode DEA ménages exploitants

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Introduction

La production efficace du secteur agricole contribue positivement sur la croissance économique et sur la stabilité de l’économie nationale. L’agriculture constitue l’activité économique la plus pratiquée par les populations des pays les moins avancés. Le Bénin en est une bonne illustration du fait que plus de deux tiers de la population active de ce pays sont employés dans le secteur agricole majoritairement des unités de productions familiales. Ainsi dans les pays de l’espace de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comme le cas du Bénin, l’agriculture constitue la première source de la richesse nationale et le secteur le plus important de l’économie Béninoise. L’agriculture contribue donc actuellement à plus de 32,7% en moyenne au Produit Intérieur Brut, 75% aux recettes d’exportations ,15% aux recettes de l’Etat et fournit environs 70% des emplois et contribue surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays. En Afrique subsaharienne comme au Benin en particulier, la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que le bien être de la population (santé, éducation etc.) constituent une préoccupation majeure.

L’une des alternatives probantes est la production intensive des cultures céréalières (maïs, riz, le mil, etc.) pour assurer à la population l’autosuffisance alimentaire. A cet effet, le Bénin a mis sur pieds différentes politiques agricoles pour augmenter la production des cultures céréalières en particulier le riz qui ne représentait que 3,15% de la production totale du riz en Afrique de l’Ouest.

Mais depuis les dix dernières années, le Bénin a défini les Orientations Stratégiques de Développement (OSD, 2006-2011), la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté et la sécurité alimentaire (SCRP, 2009-2011) qui placent le secteur agricole comme levier de lutte contre la pauvreté. Au nombre des stratégies prises, figurent la diversification et la promotion de la production des cultures céréalières. Ainsi, un plan de relance stratégique a été élaboré avec le riz comme l’une des huit filières prioritaires (PSRSA, 2011- 2020). Cette initiative a vu l’émergence des organisations et faîtières de producteurs du riz au niveau communal qu’au niveau national (Adégbola et al.

2011).

Ces politiques ont permis une croissance progressive de la production nationale du riz qui est passée de 54.901 tonnes en 2002 à 150.604 tonnes en 2010, soit une augmentation de 174% (Adégbola et al. 2011) .Aussi, les habitudes alimentaires des populations ont également changé dans le temps et le riz autrefois considéré comme un aliment consommé pendant les périodes de fête et grandes manifestations est aujourd’hui consommé au quotidien aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain où les besoins en riz sont devenus élevés ,en moyenne la consommation qui était de 12 kg/habitant/an en 2004 (CCR- B, 2004) est passée à 25-30 kg/habitant/an en 2011 (Assigbé, 2011). Le riz constitue une filière sensible et soumis à de nombreuses interventions des

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3 pouvoirs publics, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Ainsi les recherches sur l’exploitation rizicole ont connu ces dernières années un regain d’intérêt aussi sensible. Pour mieux appréhender la notion de l’exploitation agricole, des économistes de l’agriculture (Chombart et al, 1969) ont précisé au début des années 60, qu’elle est une entreprise, l’exploitant est un entrepreneur qui a un objectif : maximiser le profit. Une fonction de production établit, sous sa forme la plus générale, une relation entre les « intrants » ou inputs et les « extrants » ou outputs. Elle peut être aussi conçue comme une frontière, celle du possible pour une entreprise ou toute autre unité de décision. Pour tenir compte du critère de maximalité du produit obtenu, et d’accepter la possibilité d’une sous-utilisation des moyens de production, l’on a souvent recourt à la notion de frontière au détriment de la fonction de production

En effet, le débat sur l’efficacité des exploitations agricoles en Afrique sub- saharienne dure depuis plusieurs années. Ainsi, Jouve (1992) suppose que les exploitations agricoles des pays en développement sont efficaces. Des enquêtes menées par Centre d’Action Régionale pour de Développement Rural (CARDER) et le Programme Nationale de Sécurité Alimentaire (PNSA) dans les départements du Bénin ont permis d’appréhender les principales contraintes (insuffisances des infrastructures routières, insuffisance des intrants améliorés entre autres).La notion d’exploitation familiale est ainsi apparue. Elle prend en compte l’importance des liens entre la famille et l’exploitation tant dans le domaine de la mobilisation du travail (main d’œuvre familiale), que dans des projets d’avenir (session du patrimoine familiale).

Aussi ; l’efficacité, avec la productivité et la compétitivité, constitue une des caractéristiques clés dans l'analyse des exploitations agricoles. Les études de l'efficacité ne sont pas, malgré l'importance du concept comme outil d'analyse des performances des exploitations, abondantes dans l'agriculture Béninoise et elles sont presque inexistantes dans le secteur céréalier. Alors que, l'économie céréalière touche à la sécurité alimentaire du pays, à la production locale, aux politiques de stimulation industrielle et de développement en amont et en aval de la production céréalière, au commerce extérieur, à l'emploi d'une grande masse des jeunes actives surtout dans les ruraux du pays de manière générale, à l'équilibre des finances publiques et finalement, à l'allocation des ressources d'investissement. Au Benin, depuis la fin de la période coloniale jusqu’à la crise alimentaires de 2008, des politiques ont été mises en place par l’Etat ayant pour objectif l'accroissement de la production céréalière et l'amélioration du niveau de sécurité alimentaire. L'objectif à ces politiques est la croissance de la production agricole via la dynamisation de l'investissement, l'adoption de nouvelles technologies et l'amélioration de l'efficacité productive du secteur agricole de façon générale et en partie celui le riz. L'efficacité de la mobilisation des ressources dans le processus de production est une composante importante .Dans ces conditions, le niveau d'efficacité technique et allocative

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4 des exploitations peuvent être des éléments importants pour améliorer les rendements et la rentabilité des exploitations.

L’obtention d’une efficacité de l’économie dans son ensemble passe par la résorption des inefficacités des exploitations ou des secteurs. Il est improbable que toutes les exploitations opèrent à l’optimum (potentiel). En efficacité technique, l’ensemble des optimums techniques constitue la frontière de production. Les exploitations qui se situent sur cette frontière sont jugées efficaces et leur niveau d’efficacité technique est égal à l’unité, Ceci passera par la détermination de l’efficacité économique et de déduire l’efficacité allocative des exploitations rizicoles de Glazoué à partir d’une frontière de production et des fonctions de demande des facteurs. Les niveaux d’efficacité ainsi obtenus ont été expliqués par certains facteurs socio-économiques et institutionnels. La décomposition en efficacité allocative et efficacité économique peut aider les pouvoirs publics au choix des actions les plus efficaces susceptibles d’améliorer les performances des riziculteurs de Glazoué et à l’identification des inefficacités ; des mesures d’interventions peuvent être de type technique et/ou correctif des méthodes de gestion. Nous examinons la production du riz dans la commune de Glazoué dans les Collines et dégager les facteurs qui influencent leur efficacité.

Il est à remarquer que la production du riz est confrontée à plusieurs contraintes malgré des conditions climatiques et un emplacement géographique semblable, le secteur agricole du Bénin en général, et celui de Glazoué en partie, est beaucoup moins développé que celui du Nigeria ou du Mali Compte tenu de l’importance de la gestion des facteurs déterminant la performance productive, des pratiques béninoises déficientes dans la gestion de l’eau peuvent expliquer peut être ce retard. Au vu de tout ce qui précède, les questions suivantes sont posées dans cette recherche : quels sont les facteurs influençant l’efficacité productive du riz dans la commune de Glazoué ? Quel est l’effet des suivis sur l’efficacité de production du riz ? Plusieurs études ont été faites sur l’analyse l’efficacité (souvent technique) du riz de consommation ou sur d’autres cultures, mais rares des études ont abordé l’analyse de l’efficacité productive du riz et plus important encore l’impact des suivis sur les niveaux d’efficacité. Plusieurs méthodes sont utilisées dans l’analyse des efficacités : la méthode paramétrique, la méthode non paramétrique connu sous le vocable Data Enveloppment Analysis (DEA) et la méthode des ratios.

Quelle(s) méthode(s) plus appropriée(s) retenir donc parmi les nombreuses méthodes relatives à l’analyse de l’efficacité productive de la riziculture ? Dans la présente étude, il sera retenu la méthode non paramétrique ou méthode DEA basée sur le modèle de programmation linéaire pour des analyses plus précises et approfondie sur les facteurs déterminant les niveaux d’efficacités, même si cette méthode n’est pas totalement sans insuffisance. Ainsi connu sous le nom des de la méthode des points extrêmes, la méthode non

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5 paramétrique détermine la frontière au sommet des observations plutôt qu’un plan de régression en leur centre. Les deux variantes à retenir dans cette méthode sont : modèle CCR (Charnes, Cooper et Rhodes (1978) qui se base sur l’hypothèse que la technologie est à rendements constants (The Constant Returns to Scale Model) ;) et le modèle BCC (Banker, Charnes et Cooper (1984)) qui admet des rendements non croissants ou variables (The variable Returns to Scale Model).C’est le dernier modèles de régression de la fonction de production qui fera l’objet dans la présente. Cette recherche vise à analyser l’efficacité productive du riz à GLAZOUE, et en estimer les efficacités. Pour atteindre ces objectifs, les données secondaires ont été collectées au niveau de Centre Agricole Régional pour le développement Rural (CARDR), auprès de Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA), sur des anciens mémoires de la FSA, de la FASEG, documents afférents etc. qui ont mené des recherches auprès des exploitants de riz au Bénin, dont celui de Glazoué.

Cette recherche s’organise en trois chapitres : Après le chapitre 1 sur la problématique et revue de littérature, il sera présenté au chapitre 2, la méthodologie utilisée pour mesurer l’efficacité des exploitations rizicoles, en considérant la superficie emblavée comme l’un des intrants principaux de la production. Cette méthodologie sera suivie d’une brève présentation des caractéristiques socio-économiques géographiques et démographiques des exploitations de Glazoué et le chapitre 3 se consacrera aux analyses des résultats et discussions suivi des recommandations.

1. Revue de la littérature

L’appréciation de la performance constitue un objectif central pour toute organisation, exploitation ou entreprise car elle évalue l’écart existant entre la situation observée de l’entité évaluée et sa situation optimale située sur la frontière de production considérée comme une référence (benchmark) à atteindre .C’est une estimation du niveau maximal de production que l’entité peut obtenir ou alternativement d’évaluer à objectif d’output défini les quantités maximales d’inputs qu’elle peut se limiter à utiliser . Le calcul de cet écart entre l’entité évaluée et sa fonction de production est donc une question essentielle dans toute analyse de performance ou d’efficacité productive et diverses méthodes ont été déjà proposées et appliquées à de multiples domaines (Fried et al. ,2008). Les méthodes d’efficacités productives s’appuient entre autres sur la célèbre méthode non paramétrique d’enveloppement des données dite méthode DEA (Data Enveloppment Analysis) développée initialement par Charnes et al. (1978) à partir des travaux pionniers de Farrell (1957) et étendue quelques années plus tard par Baker et al. (1984). Fernandez –Castro et Smith ( 1994) ont soulignés de nombreux problèmes qui se posent si l’on se base par la simple utilisation des ratios comptables pour évaluer la performance ou l’efficacité productive .Une autre analyse menée par Atanassopoulos et

5 paramétrique détermine la frontière au sommet des observations plutôt qu’un plan de régression en leur centre. Les deux variantes à retenir dans cette méthode sont : modèle CCR (Charnes, Cooper et Rhodes (1978) qui se base sur l’hypothèse que la technologie est à rendements constants (The Constant Returns to Scale Model) ;) et le modèle BCC (Banker, Charnes et Cooper (1984)) qui admet des rendements non croissants ou variables (The variable Returns to Scale Model).C’est le dernier modèles de régression de la fonction de production qui fera l’objet dans la présente. Cette recherche vise à analyser l’efficacité productive du riz à GLAZOUE, et en estimer les efficacités. Pour atteindre ces objectifs, les données secondaires ont été collectées au niveau de Centre Agricole Régional pour le développement Rural (CARDR), auprès de Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA), sur des anciens mémoires de la FSA, de la FASEG, documents afférents etc. qui ont mené des recherches auprès des exploitants de riz au Bénin, dont celui de Glazoué.

Cette recherche s’organise en trois chapitres : Après le chapitre 1 sur la problématique et revue de littérature, il sera présenté au chapitre 2, la méthodologie utilisée pour mesurer l’efficacité des exploitations rizicoles, en considérant la superficie emblavée comme l’un des intrants principaux de la production. Cette méthodologie sera suivie d’une brève présentation des caractéristiques socio-économiques géographiques et démographiques des exploitations de Glazoué et le chapitre 3 se consacrera aux analyses des résultats et discussions suivi des recommandations.

1. Revue de la littérature

L’appréciation de la performance constitue un objectif central pour toute organisation, exploitation ou entreprise car elle évalue l’écart existant entre la situation observée de l’entité évaluée et sa situation optimale située sur la frontière de production considérée comme une référence (benchmark) à atteindre .C’est une estimation du niveau maximal de production que l’entité peut obtenir ou alternativement d’évaluer à objectif d’output défini les quantités maximales d’inputs qu’elle peut se limiter à utiliser . Le calcul de cet écart entre l’entité évaluée et sa fonction de production est donc une question essentielle dans toute analyse de performance ou d’efficacité productive et diverses méthodes ont été déjà proposées et appliquées à de multiples domaines (Fried et al. ,2008). Les méthodes d’efficacités productives s’appuient entre autres sur la célèbre méthode non paramétrique d’enveloppement des données dite méthode DEA (Data Enveloppment Analysis) développée initialement par Charnes et al. (1978) à partir des travaux pionniers de Farrell (1957) et étendue quelques années plus tard par Baker et al. (1984). Fernandez –Castro et Smith ( 1994) ont soulignés de nombreux problèmes qui se posent si l’on se base par la simple utilisation des ratios comptables pour évaluer la performance ou l’efficacité productive .Une autre analyse menée par Atanassopoulos et

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6 Balantine (1995) compare différentes approches pour mesurer la performance économique dans le secteur du commerce d’alimentation .Ils argumentent de manière convaincante que l’analyse par des ratios sont en elles-mêmes insuffisantes pour bien mesurer la performance productive et qu’elles doivent être complétées utilement par d’autres approches multidimensionnelles telles que la méthode DEA. Aussi, Feroz et al. (2003) démontrent que cette approche donne une mesure fiable de l’efficacité productive ou opérationnelle.

Ainsi dans la littérature ,plusieurs études ont été menées sur la mesure de l’efficacité productive des exploitations agricoles dans le monde et à travers le continent Africain par les chercheurs .Ainsi les premiers travaux des pionniers de Farrell (1957) sur la mesure de l’efficacité technique ont révélé l’intéressement remarquable des scientifiques au développement de cette approche pour répondre aux diverses questions de mesure des performances des unités de prise de décision(UPD) (Decision Making Units –DMUs-).Deux approches d’analyse ont permis le perfectionnement de cette mesure . La première approche, dite paramétrique stochastique, utilise le calcul économétrique pour l’estimation d’une fonction de production présupposée (Cobb-Douglas, Translog, Constant Elasticity of Substitution,...). Cette approche est généralement dénommée Stochastic Frontier Analysis (SFA). La deuxième approche, dite non paramétrique déterministe, utilise la programmation linéaire pour la construction de la frontière de production sans aucune restriction à priori sur la forme fonctionnelle. Cette approche, appelée Data Envelopment Analysis (DEA), opte pour un enveloppement des données observées par une frontière par morceaux linéaires et ce, en application de certaines hypothèses qui concernent particulièrement la convexité et la libre disposition des produits et des facteurs ( Thanassoulis, 2001; Ray, 2004;

Cooper et al., 2006). Outre la différence d’algorithme de résolution, les deux approches de mesure de l’efficacité, paramétrique et non paramétrique, incarnent des caractéristiques conceptuelles qui ont constitué des avantages et des limites pour l’une comme pour l’autre (Amara et Romain, 2000; Zaibet et Dharmapala, 1999).

En effet, la prise en compte des facteurs aléatoires constitue un avantage majeur de l’approche paramétrique qui estime une frontière de production stochastique pour séparer l’impact des phénomènes aléatoires sur le processus de production de ceux qui représentent l’inefficacité technique proprement dite.

En revanche, l’approche DEA considère que toute déviation de la frontière de production est une source d’inefficacité. L’approche paramétrique permet aussi de procéder à des analyses et des tests statistiques grâce aux propriétés statistiques de la fonction de production adoptée sauf que cette dernière fixe des hypothèses des variables et des paramètres qui peuvent ne pas coïncider avec la réalité de mise en œuvre du processus technologique. Une approche économétrique est aussi utile pour l’analyse des données de panel alors que le modèle DEA permet des mesures d’efficacité sur une seule période et par

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7 rapport aux niveaux afférents des inputs et des outputs. En agriculture, celle- ci constitue une limite un inconvénient majeur étant donné que les inputs contribuent aux outputs sur plusieurs années plutôt que sur une seule campagne. Le modèle DEA permet d’analyser des processus technologiques multi produits - multi facteurs, mais elle montre une grande sensibilité au nombre de DMUs, à la qualité des données et au nombre de variables d’output et d’input (Thiam et al., 2001; Piot, 1994; Piot et Vermersch, 1993). Ce modèle présente l’avantage d’estimer une efficacité technique totale décomposée en efficacité technique pure mesurée par rapport à une solution optimale et compatible et l’efficacité liée à la taille de chaque DMU. Ainsi, la méthode DEA permet-elle d’analyser les inefficacités d’échelle en estimant un modèle en rendements d’échelle constants (Charnes et al., 1978) et un modèle en rendements d’échelle variables (Banker et al., 1984) ?

Les travaux sur les mesures de l’efficacité technique se multiplient mais les résultats dépendent de la méthode d’analyse. Plusieurs travaux ont adopté une approche comparative pour permettre une meilleure appréciation des résultats.

La comparaison des résultats montre une supériorité de l’efficacité moyenne issue du modèle DEA par rapport à l’approche paramétrique dite SFA et ce, pour les trois types d’efficacité (technique, allocative et économique) sous l’hypothèse de rendements d’échelle variables(VRS). En renonçant à cette dernière hypothèse, le résultat est totalement inversé. L’élimination des observations aberrantes potentielles fait accroître l’efficacité technique mesurée par le modèle SFA et l’efficacité allocative mesurée par le modèle DEA, mais contrairement à ce qui est attendu, les résultats de cette dernière approche sont plus robustes -stables- que ceux obtenus par l’approche paramétrique.

Nous retenons deux variantes de cette méthode. Dans la première, on fait l’hypothèse que la technologie est à rendements constants (The Constant Returns to Scale Model) modèle CCR développée par (Charnes , Cooper et Rhodes (1978)). Dans la deuxième, on relâche cette hypothèse pour admettre des rendements non croissants ou variables (The variable Returns to Scale Model) c’est le modèle BCC introduit par (Banker, Charnes et Cooper (1984)).

Murillo-Zamorano et Vega-Cervera (2001) utilisent les deux approches, paramétrique et non-paramétrique, pour prouver leur complémentarité en faveur d’un jugement de robustesse et d’analyse des scores d’efficacité.

Johansson (2005) utilise aussi les deux méthodes pour évaluer l’efficacité technique, allocative et économique des fermes laitières suédoises. Il trouve que les scores d’efficacité technique et économique mesurés par le modèle DEA sont supérieurs à ceux calculés par le modèle SFA. Ainsi, il conclut que la fonction Cobb Douglas n’est pas appropriée pour représenter le processus technologique de ces fermes. En vertu de cette revue de la littérature, relative aux approches DEA & SFA, l’approche comparative s’utilise aussi dans l’analyse d’efficacité technique des exploitations agricoles. Quelles relations existent entre l’exploitation agricole et l’efficacité productive ?

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8 L’efficacité fait référence au degré de réalisation d’un objectif souhaité alors que l’efficience désigne le rapport entre ce qui est réalisé et les moyens mis en œuvre pour y arriver. C’est ainsi que des nombreuses études ont été menées dans tous les domaines et pays pour déterminer le niveau exacte d’efficacité atteint par les producteurs. Compte tenu du nombre important de publications dans le domaine, nous ne mentionnerons que les écrits les plus récents. Parmi les différents facteurs qui influencent l’efficacité technique ,nous pouvons avoir, la taille de l’exploitation (Helfand et Levine, 2004); Ekou (2006); le système de culture (Thiam et al., 2001; Nyemeck et al., 2004; Coelli et Fleming, 2004;

Bagamba, 2007); le genre; le niveau d’éducation des exploitations dont le chef de ménage et/ ou l’expérience (ancienneté) (Battesse et Coelli 1995; Coelli et Fleming, 2004) et Bifarin, 2010); et l’accès à la terre(foncier) , à l’eau (irrigation) et au crédit (Battese et Coelli, 1995; Bagamba, 2007) sont considérés comme les plus déterminants. La plupart des travaux empiriques se limitent aux caractéristiques individuelles du ménage. Plusieurs méthodes ont été utilisées par la recherche des déterminants de l’efficacité productive. Celles rencontrées fréquemment dans la littérature sont la corrélation, l’analyse de variance, les comparaisons des moyennes, les tests de restriction dans les fonctions et enfin les régressions économétriques.

De façon générale, on distingue dans la littérature économique, quatre formes d’efficacité : l’efficacité technique, l’efficacité allocative ou de prix, l’efficacité économique et l’efficacité d’échelle. L’efficacité allocative, également connue sous le nom d’efficacité-prix (Price efficiency), terme employé par Farrell (1957), tient compte des prix des marchés et mesure la capacité de l’entreprise ou de l’exploitant à maximiser son profit en comparant le coût marginal des outputs au coût marginal des inputs (Kalirajel, 1990). C’est la combinaison optimale, ou dans les meilleures proportions, des ressources, étant donnés leurs prix relatifs (Amara et Romain, 2000).Pour Piot-le-petit et Rainelli (1996), l’efficacité allocative se définit par la façon dont l’entrepreneur ou l’exploitant fixe les proportions entre les différents intrants participant à la combinaison productive en se basant sur leurs prix respectifs. Cette mesure donne d’après ces auteurs, une appréciation de la manière dont les exploitations ou firmes allouent leurs ressources productives par rapport à l’objectif de la production.

L’inefficacité allocative stigmatise l’utilisation des inputs dans des proportions qui ne correspondent pas à l’optimalité décrite par les prix relatifs des inputs.

L'efficacité technique meure l’allocation des inputs par l’exploitation agricole, dans le processus de la production, lorsque les proportions d’utilisations des facteurs sont données. L'efficacité technique d'entreprise peut être mesurée par des méthodes paramétriques ou non paramétriques. Pour les méthodes non paramétriques (telle que la méthode DEA : Data Envelopment Analysis), on détermine la frontière en utilisant essentiellement la programmation mathématique. Cette approche n'exige pas la spécification de la fonction de production ou de coût. En revanche, toute erreur de mesure est attribuée à une

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9 inefficacité. Les méthodes paramétriques exigent la spécification d'une forme particulière de la technologie de transformation : la fonction de production (fonction Cobb-Douglass, translog, CES, etc.). Cette deuxième approche distingue des fonctions frontières déterministes et des frontières stochastiques.

En ce qui concerne la première, on introduit seulement une variable usuelle d'erreur afin de détecter l'inefficacité, alors que pour la deuxième, on introduit, en plus de la variable erreur, une variable asymétrique afin de détecter l'inefficacité.

Selon Gadedjisso-Tossou (2009), une unité de prise de décision (UPD) est dite techniquement efficiente si elle utilise de manière optimale ses intrants pour produire le plus haut niveau d’output. Il est donc possible d’établir une frontière des possibilités de production en comparant les UPD les unes aux autres, une UPD située sur la frontière est considéré comme techniquement efficace). Ce sont là, deux variantes du modèle général, communément appelé DEA (data envelopment analysis). Dans les deux cas, on distingue :

- les modèles dits ‘’orientés inputs’’, si l’on étudie l’efficacité en termes d’inputs, c’est-à- dire si l’on s’intéresse à l’inefficacité en terme d’excès d’inputs ;

- les modèles dits ‘’orientés outputs’’ si l’on veut analyser l’efficacité en termes d’outputs, c’est-à-dire si l’on souhaite appréhender l’inefficacité par l’insuffisance d’outputs .C’est cette dernière approche qui fera l’objet de notre étude .De tout ce qui précède, quels sont les mots et expressions utiles dans cette recherche en vu de mieux analyser l’efficacité productive de la filière rizicole ?

2. Méthodologie

Nous présentons d’une part la méthodologie utilisée dans l’analyse en ce qui concerne la relation entre les inputs et l’output dans l’objectif d’une production l’efficace du riz à Glazoué et d’autre part les données et leurs sources.

2.1. Détermination de la fonction de production efficace dans le processus de produire du riz

Dans cette partie d’étude nous avons eu recours au modèle DEA dénommé Data Enveloppment Analysis ou méthode non paramétrique développé par Farrell (1957) et prolongé par Becker et al. (1984) prenant en compte la taille des exploitations en se basant sur l’hypothèse de rendement d’échelle variable.

La méthode d’efficacité productive d’enveloppement des données dite méthode DEA (Data Enveloppment Analysis) développée initialement par Charnes et al.

(1978) à partir des travaux de pionniers de Farrell (1957) sur la mesure de l’efficacité technique ont révélé l’intéressement remarquable des scientifiques au développement de cette approche pour répondre aux diverses questions de

9 inefficacité. Les méthodes paramétriques exigent la spécification d'une forme particulière de la technologie de transformation : la fonction de production (fonction Cobb-Douglass, translog, CES, etc.). Cette deuxième approche distingue des fonctions frontières déterministes et des frontières stochastiques.

En ce qui concerne la première, on introduit seulement une variable usuelle d'erreur afin de détecter l'inefficacité, alors que pour la deuxième, on introduit, en plus de la variable erreur, une variable asymétrique afin de détecter l'inefficacité.

Selon Gadedjisso-Tossou (2009), une unité de prise de décision (UPD) est dite techniquement efficiente si elle utilise de manière optimale ses intrants pour produire le plus haut niveau d’output. Il est donc possible d’établir une frontière des possibilités de production en comparant les UPD les unes aux autres, une UPD située sur la frontière est considéré comme techniquement efficace). Ce sont là, deux variantes du modèle général, communément appelé DEA (data envelopment analysis). Dans les deux cas, on distingue :

- les modèles dits ‘’orientés inputs’’, si l’on étudie l’efficacité en termes d’inputs, c’est-à- dire si l’on s’intéresse à l’inefficacité en terme d’excès d’inputs ;

- les modèles dits ‘’orientés outputs’’ si l’on veut analyser l’efficacité en termes d’outputs, c’est-à-dire si l’on souhaite appréhender l’inefficacité par l’insuffisance d’outputs .C’est cette dernière approche qui fera l’objet de notre étude .De tout ce qui précède, quels sont les mots et expressions utiles dans cette recherche en vu de mieux analyser l’efficacité productive de la filière rizicole ?

2. Méthodologie

Nous présentons d’une part la méthodologie utilisée dans l’analyse en ce qui concerne la relation entre les inputs et l’output dans l’objectif d’une production l’efficace du riz à Glazoué et d’autre part les données et leurs sources.

2.1. Détermination de la fonction de production efficace dans le processus de produire du riz

Dans cette partie d’étude nous avons eu recours au modèle DEA dénommé Data Enveloppment Analysis ou méthode non paramétrique développé par Farrell (1957) et prolongé par Becker et al. (1984) prenant en compte la taille des exploitations en se basant sur l’hypothèse de rendement d’échelle variable.

La méthode d’efficacité productive d’enveloppement des données dite méthode DEA (Data Enveloppment Analysis) développée initialement par Charnes et al.

(1978) à partir des travaux de pionniers de Farrell (1957) sur la mesure de l’efficacité technique ont révélé l’intéressement remarquable des scientifiques au développement de cette approche pour répondre aux diverses questions de

(13)

10

10 mesure des performances des unités de prise de décision(UPD) (Decision Making Units –DMUs-) et étendue quelques années plus tard par Baker et al.

(1984). Fernandez –Castro et Smith ( 1994) ont soulignés de nombreux problèmes qui se posent si l’on se base par la simple utilisation des ratios comptables pour évaluer la performance ou l’efficacité productive .Une autre analyse menée par Atanassopoulos et Balantine (1995) compare différentes approches pour mesurer la performance économique dans le secteur du commerce d’alimentation .Ils argumentent de manière convaincante que l’analyse par des ratios sont en elles-mêmes insuffisantes pour bien mesurer la performance productive et qu’elles doivent être complétées utilement par d’autres approches multidimensionnelles telles que la méthode DEA. Aussi, Feroz et al. (2003) démontrent que cette approche donne une mesure fiable de l’efficacité productive ou opérationnelle. Deux approches d’analyse ont permis le perfectionnement de cette mesure.

La première approche, dite paramétrique stochastique, utilise le calcul économétrique pour l’estimation d’une fonction de production présupposée (Cobb-Douglas, Translog, Constant Elasticity of Substitution,...). Cette approche est généralement dénommée Stochastic Frontier Analysis (SFA). La deuxième approche, dite non paramétrique déterministe, utilise la programmation linéaire pour la construction de la frontière de production sans aucune restriction à priori sur la forme fonctionnelle. Cette approche, appelée Data Envelopment Analysis (DEA), opte pour un enveloppement des données observées par une frontière par morceaux linéaires et ce, en application de certaines hypothèses qui concernent particulièrement la convexité et la libre disposition des produits et des facteurs (Thanassoulis, 2001; Ray, 2004; Cooper et al., 2006). Outre la différence d’algorithme de résolution, les deux approches de mesure de l’efficacité, la méthode non paramétrique, incarne des caractéristiques conceptuelles qui ont constitué des avantages et des limites pour elle (Amara et Romain, 2000; Zaibet et Dharmapala, 1999).

L’approche DEA considère que toute déviation de la frontière de production est une source d’inefficacité. L’approche paramétrique permet de procéder à des analyses et des tests statistiques grâce aux propriétés statistiques de la fonction de production adoptée sauf que cette dernière fixe des hypothèses des variables et des paramètres qui peuvent ne pas coïncider avec la réalité de mise en œuvre du processus technologique. Le modèle DEA permet des mesures d’efficacité sur une seule période et par rapport aux niveaux afférents des inputs et des outputs. En agriculture, celle-ci constitue une limite un inconvénient majeur étant donné que les inputs contribuent aux outputs sur plusieurs années plutôt que sur une seule campagne. Le modèle DEA permet d’analyser des processus technologiques multi produits - multi facteurs, mais elle montre une grande sensibilité au nombre de DMUs, à la qualité des données et au nombre de variables d’output et d’input (Thiam et al., 2001; Piot, 1994; Piot et Vermersch, 1993). Ce modèle présente l’avantage d’estimer une efficacité

(14)

11

11 technique totale décomposée en efficacité technique pure mesurée par rapport à une solution optimale et compatible et l’efficacité liée à la taille de chaque DMU. Ainsi, la méthode DEA permet-elle d’analyser les inefficacités d’échelle en estimant un modèle en rendements d’échelle constants (Charnes et al., 1978) et un modèle en rendements d’échelle variables (Banker et al., 1984) ?

2.2. Importance des inputs dans le processus d’une production efficace

Il s’agit pour nous de trouver une fonction de production dans laquelle les variables explicatives confèrent à la production optimale du riz dans la commune de Glazoué. La prise d’une décision de production passe par la résolution d’un programme de maximisation d’une fonction « objectif » par tout exploitant rizicole .Ainsi, à travers cette fonction « objectif »les exploitants définissent les démarches et stratégies à dans l’atteinte de ces objectifs .Ce choix résulte donc de divers résultat que donne chacune des stratégie.

La fonction « objectif » du programme de maximisation de la production est donnée par la fonction de production rizicole .L’identification de cette fonction de production dépend des objectifs envisagés en matière de la politique agricole. Deux cas sont donc à observer :

Premièrement, dans le cadre de mise en œuvre de la politique agricole dans la commune de Glazoué, les exploitants doivent opter désormais pour une politique de production efficace ; dans cette logique, on retrouve dans cette fonction, des cibles de mécanisation agricole, d’accès à la terre et à l’eau. Deux objectifs sont fixés pour la politique rizicole.

2.3. Données utilisées et sources

Apres l’exposé de la méthodologie les données figurent dans le modèle DEA sont les suivantes : les Inputs Xi pondéré par un coefficient vi et ensuite l’output Yr pondéré par le poids Ui ; les poids Ui et Vi soit non négatifs. Ensuite le modèle suivant est a été abordé de façon partielle pour la détermination de certaine fluctuations après le modèle central DEA de l’étude .Le représente alors comme :

Log (PRODUCTION t) =a + b log(superficie) + c log(travail) + d log(engrais) + Ɛt b = Ə���(����������)

Ə ��� (����������)=Ə���������� /����������

Ə����������/���������� : élasticité des productions par rapport à la superficie emblavée

De même on a : c = Ə��� (����������

Ə ��� ������� =Ə��� (����������/����������

Ə��� (�������/������� : élasticité de la production par rapport au facteur travail utilisé

(15)

12

12 On a : Ə����������

���������� = c.Ə��������������

Pour d : d = Ə��� (����������

Ə������� =Ə��� (����������/����������

Ə��� (��������/������� : élasticité de la production par rapport à la quantité d’engrais utilisée

3. Résultats et discussions

Pour analyser la production efficace du riz à Glazoué, le modèle central utilisé DEA suivant un rendement d’échelle variable avec maximisation d’output pour l’estimation en suivant certains nombres d’étapes

3.1. Estimation des paramètres du modèle

Nous avons ainsi procédé pour réaliser les estimations du modèle non paramétrique par la technique de la programmation linéaire issue des travaux de recherche de pionnier (I) Farrell (1957) et compléter quelques années plus tard par, (II) Cooper er Rodes (1978) suivant le rendement d’échelle constant ou modèle CCR et par (III) Baker cooper et al. (1984) suivant le rendement d’échelle variable ou modèle BCC. Ainsi quelques résultats d’estimations seront donc présentés.

3.2. Présentation et analyse des résultats

En 2001 (cf. Tableau 1) l’efficacité technique totale des exploitants de riz est de 82,08%.la production du riz au cours de cette année évolue dans une situation de rendement d’échelle décroissant (DRS) .On note donc une mauvaise gestion des riziculteurs au cours de cette période. Les riziculteurs disposent par conséquent une marche d’amélioration en matière de leur gestion de 17,92% pour être efficient, et peuvent aussi ajuster leurs tailles : en la réduisant et en faisant une bonne gestion, l’output pourra être augmenté de 17,92% soit (100% - 82,08%) au cours de la saison 2001 sans modifier le niveau des inputs utilisés.

Tableau 1 : Résultat d’estimation de l’année 2001

VARIABLES

output 1:

produc tion

superficie input 1

main d'œuvre input 2

engrais input 3

output pondér é

input pondér é

Efficacité Technique (%)

(16)

13

13 ANNEES:200

1 et valeurs des variables

10500 5000 300 11200 0,820 0,99 82,078

POIDS des variables

7,8169

8E-05 0 0 8,9286

E-05

Source : Auteurs

Les campagnes 2004 et 2005 affichent leurs plus haut niveau d’inefficiences durant les campagnes de 2001 à2010 dont celle de l’année 2005 qui est évaluée à 45,71% .les exploitants sont donc appelés à faire preuve d’une bonne gestion toute en conservant de façon constante leur niveau d’inputs respectifs engagés afin d’augmenter leur production du riz de 54,29% c'est-à-dire 100% -45,71%

(Cf Tableau 2)

Tableau 2: Résultat d’estimation de l’année 2005

VARIABLES output 1:production

input 1

input

2 input 3 output pondéré input

pondéré

Efficacité Technique (%) ANNEES:2005

et valeurs des

variables 6500 4500

252 12450 0,457 1 45,708 POIDS

associés aux variables

7,03214E-

05

0 0 8,0321E-

05

Source : Auteurs

Enfin, la campagne de l’année 2010 (cf Tableau 3) affiche de résultat satisfaisant. Ici l’efficience technique est de 100%. La pratique de la bonne gestion est donc atteinte .Les exploitations ne peuvent donc par améliorer leur efficience pure car ces exploitants appartiennent à la courbe d’efficience VRS.

Certes, ces exploitants doivent également améliorer davantage leur efficience d’échelle .Au cours de cette campagne, l’efficience est alors atteinte grâce à la performance des riziculteurs à la mécanisation ; la production est par conséquent optimale.

Tableau 3 : résultat de l’année 2010

VARIABLES output 1:

production input

1 input 2

input 3

output pondéré

input pondéré

Efficacité Technique (%) ANNEES:

2010 et 24900

5200 288

21800 0,999 1,00 99,999

(17)

14

14 valeurs des

variables POIDS associés aux variables

4,01606E-

05 0 0,003472222

0

Source : Auteurs

De tout ce qui précède, la production du riz dans la commune de Glazoué reste structurellent inefficiente de 2001 à 2009 .Les exploitants souffrent des difficultés liées à la superficie emblavée : inefficience d’échelle et surtout aux difficultés liées à leurs gestions perfectibles et donc on assiste à l’inefficience technique pure qu’est en moyenne évalué à 69,10% entre 2001 à 2010 (cf figure 15).

Mais il faut noter que ces exploitants grâce à leurs anciennetés et expériences acquises y compris la mécanisation, leur niveau d’éducation puis grâce à leur adoption des techniques modernes de cultures : utilisation des variétés , sont parvenus à atteindre l’efficience technique au cours de la campagne 2010 : c’est le best practice .Les pratiques observées au cours de cette saison 2010 devront être mémorisées ou documentées pour servir de référence dans les fois à venir et aux exploitants inefficients.

Tableau 4: résultat d’estimation moyenne de l’année 2001 -2010

VARIABLES output1:

produc – tion

Input 1 input 2 input 3 output

pondéré input pondéré

Efficacité Technique ( %)

ANNEES:

2001 -2010 et valeurs des

variables

95900 43000 2411 121514 0,690 0,999 69,095

POIDS associés aux variables

7,20494E-

06 0 0 8,225E-

06

Source : Auteurs

Ces résultats nécessitent donc la mécanisation, variété améliorée la terre et l’eau en quantité et en qualité abondante

(18)

15

15

Conclusion

Nous avons analysé l’efficacité productive du riz dans la commune de GLAZOUE .La mécanisation l’utilisation des variétés améliorées dans le but d’améliorer le rendement sont donc les cas envisagés pour produire de manière efficace. Nos résultats suggèrent que la terre et l’utilisation des engrais et donc la mécanisation ont un impact très positif en matière de production efficace du riz et ka main d’œuvre a un impact négatif sur la production ceci est dû à l’inexpériences des employés engagés .Il est donc urgent que le CerPA de la zone fasse un renforcement de capacité et adopte un plan de suivi périodique des riziculteurs .Ceux-ci souffrent le problème d’échelle des superficies à emblaver et cet environnement est caractérisé surtout le problème lié à la bonne gestion .Ainsi les exploitants rizicoles disposent une grande marge d’amélioration et sont donc inefficaces .Malgré cette inefficacité, grâce à la mécanisation ; accès à l’eau à la terre utilisation des variétés améliorées entres autres et l’expérience acquises ,la production de la campagne 2010 est dite efficace. Cependant, les estimations des résultats des campagnes précédant de celle 2010 sont inefficaces .Quels sont les inputs à utiliser pour produire à l’efficace ?

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(22)

19

19

Working papers 2018, Volume 3, Juin 2019, pp. 19-55

Analyse d’offre des produits maraîchers au Bénin

Alastaire ALINSATO,

Université d’Abomey-Calavi & Chaire OMC, alastaires@yahoo.fr Jean ADANGUIDI

Université d’Abomey-Calavi et

Urbain YAGBEDO,

Université d’Abomey-Calavi & Chaire OMC

Résumé

La présente étude s'est consacrée à identifier et à caractériser les déterminants de l’offre de produits maraîchers puis à analyser des décisions relatives au choix et au dimensionnement des spéculations sur les exploitations maraîchères au Bénin. La méthodologie utilisée pour l'étude est une combinaison de démarche quantitative (questionnaire sur un échantillon de 136 maraîchers) et de démarche qualitative constituée de discussions semi- structurées avec les différents acteurs de la filière cultures maraîchères.

L'analyse typologique a permis de distinguer au Bénin, cinq (5) types d'exploitations maraîchères, en se basant sur des critères tels que : la superficie exploitée, le site écologique, la main-d'œuvre, le niveau d'équipement, l'accès au crédit, les types de légumes produits, l'encadrement, les méthodes de lutte contre les ravageurs etc. Il s'agit de : type 1 : petites exploitations modernes en milieux intra-urbain et sub-urbain (56 %); type 2 : exploitations modernes de taille moyenne en milieu sub-urbain (10 %); type 3 : grandes exploitations modernes en milieu sub-urbain (1 %); type 4 : grandes exploitations traditionnelles en milieu rural (10 %); type 5 : petites exploitations traditionnelles en milieu rural (23 %).

En ce qui concerne l'analyse des facteurs décisionnels relatifs au choix et au dimensionnement des spéculations, deux types de facteurs ont été distingués.

Il s'agit des facteurs : (i) explicites qui expriment la perception des maraîchers eux-mêmes et identifiés par ces derniers comme étant déterminant dans leurs décisions ; (ii) implicites qui ne sont pas nécessairement reconnus par les maraîchers mais sont des facteurs latents, qui échappent très souvent à leur perception bien qu'ils soient susceptibles d'influencer leurs décisions.

Les efficacités des exploitations ont été estimées par une méthode paramétrique de frontière stochastique translogarthmique et cobb-Douglas. Pour l'analyse des facteurs explicites, les résultats se présentent comme suit : (i) le coût de production, la facilité d'écoulement du produit, le prix du produit, la durée du

(23)

20

20 cycle cultural et la saison, sont les facteurs les plus pertinents dans le choix des spéculations ; (ii) la superficie disponible, le marché d'écoulement, la main- d'œuvre disponible, le prix des produits, le niveau d'équipement, le coût de production et la saison, sont les facteurs les plus pertinents dans le dimensionnement des spéculations.

En ce qui concerne l'analyse des facteurs implicites qui influencent les décisions des maraîchers (choix et dimensionnement des spéculations). Les estimations ont révélé que la zone de production, le site écologique de production, la superficie disponible, les équipements d'irrigation, les équipements de traitement phytosanitaire, l'encadrement technique, l'accès au crédit agricole, l'âge du maraîcher, le sexe du maraîcher et l'expérience du maraîcher, sont des facteurs qui influencent les décisions des maraîchers. Ces derniers décident des légumes à produire, et de la dimension de chaque spéculation sur les exploitations, en se basant sur des : (i) facteurs naturels (site écologique, facteurs climatiques, etc.) ; (ii) facteurs structurels (équipements de production, main-d'œuvre, terre, etc.) ; (iii) facteurs socio- économiques (prix des produits, coût de production, facilité d'écoulement des produits, etc.) ; (iv) facteurs agronomiques (itinéraires techniques, durée du cycle cultural, exigences techniques etc.) ; (v) facteurs institutionnels (encadrement technique des maraîchers, crédit agricole, etc.) ; (vi) facteurs liés au maraîcher (sexe, âge et expérience du maraîcher, etc.).

(24)

21

21

Introduction

Depuis 1950,la part des populations du Sud vivant dans les villes est passée de 18à 40% ; les mouvements migratoires se sont intensifiés et complexifiés, tant au sein des pays qu'au niveau international (Pilon, 2005).A l'instar des pays en voie de développement, le Bénin s'urbanise de façon continue avec un taux d'urbanisation évalué à 35,7% entre 1992et 2002(INSAE, 2003).Les producteurs sont alors contraints d'aller chercher les terres loin des zones périurbaines, ou à se convertir. Les villes exercent une influence sur les campagnes, en favorisant l'émergence de secteurs vivriers, maraîchers et fruitiers marchands, en stimulant la mobilité des personnes et des produits, en diffusant leur mode d'alimentation vers les campagnes, en acquérant une partie du patrimoine foncier rural. On assiste alors à un recul de l'agriculture au profit de l'urbanisation. Cependant, il se développe une agriculture urbaine et périurbaine qui tente de répondre au problème de l'amélioration de l'insécurité alimentaire des citadins, face à la faiblesse des performances des SYSTEMES DE production rurale.

Le maraîchage figure aujourd'hui parmi les douze filières prioritaires identifiées et retenues par le Gouvernement béninois, dans le Plan de Relance du Secteur Agricole et Rural. Il joue un rôle sociologiquement et économiquement important au sein de la population béninoise. En effet, la consommation nationale de légumes frais est très élevée et estimée en 2002,à 74.000tonnes, soit environ 80 kg par personne et par an (PADAP, 2003). Les cultures maraîchères représentent une source alimentaire variée, qui complètent bien les besoins des populations béninoises dont l'alimentation de base est composée essentiellement de glucides, principaux aliments énergétiques. Outre son importance alimentaire et nutritionnelle, le maraîchage représente aujourd'hui la principale activité pour nombre de familles, pour lesquelles il constitue une source importante de revenu financier. Selon le PADAP (2003),il contribuerait à la création de 60.000 emplois directs et de 25.000 emplois indirects.

Les cultures maraîchères sont produites dans toutes les régions du Bénin, surtout au Sud, en zones urbaines et périurbaines et dans la vallée de l'Ouémé où le maraîchage est en pleine extension. Cependant, le secteur maraîcher béninois est confronté à de nombreuses difficultés qui sont de plusieurs ordres : contraintes d'ordre technique, social, naturel, organisationnel, etc. Les études antérieures au Sud-Bénin mentionnent entre autres contraintes : la pénurie foncière ; les difficultés d'approvisionnement en intrants agricoles spécifiques ; les attaques parasitaires ; la maîtrise de l'eau (quantité et qualité) ; l'absence de crédit. De façon générale, on constate que les travaux de recherche menés dans le secteur maraîcher ont jusque-là prêté peu d'attention au fonctionnement des exploitations maraîchères, quoiqu'il constitue un aspect

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