Chapitre 2 : Sédimentation et milieu de sédimentation
Les paysages ont évolué au cours des temps géologiques. Les êtres vivants et le climat aussi. Désormais, on sait reconstituer un environnement du passé (paléoenvironnement) grâce à l’étude des indices observés sur le terrain, notamment retrouvés dans les roches sédimentaires.
Qu’est-ce qu’une roche sédimentaire détritique?
I. La formation des roches sédimentaires (séance 04)
Les particules issues de l’érosion sont transportées plus ou moins loin en fonction de leur taille, de leur solubilité et de la vitesse du courant. Quand la force du courant ne permet plus leur transport, les particules tombent au fond de l’eau : elles prennent alors le nom de sédiments.
Les sédiments s’accumulent, ce qui entraîne leur enfouissement en profondeur. La pression augmente, l’eau est expulsée : il y a compaction, puis cimentation si un liant (= ciment) soude les particules entre elles.
On appelle diagenèse la transformation des sédiments en roches sédimentaires.
Il existe une grande diversité de roches sédimentaires détritiques selon :
- la composition des débris (restes de roche, débris de squelettes d’organismes…) ; - la taille des particules.
Par exemple, on parle de conglomérat quand ce sont des galets cimentés, de grès pour les sables cimentés ou de pélites quand les grains sont des particules très fines.
Remarque : il existe aussi les roches sédimentaires d’origine chimique produites par des réactions de précipitation d’éléments dissous (par ex : le silex provenant de la précipitation de la silice).
Thème 2 - Les enjeux contemporains de la planète - 1/2
LA FORMATION D’UNE ROCHE SÉDIMENTAIRE
Comment l’étude des roches sédimentaires permet-elle de reconstituer les paysages du passé ?
II. La reconstitution d’un paléoenvironnement (séance 05)
Connaître les milieux de sédimentation actuels permet aux géologues de reconstituer un milieu de sédimentation ancien grâce au principe de l’actualisme.
La nature, la structure et le contenu fossilifère des roches (fossiles ou traces de leur habitat) sont autant d’indices qui permettent de se représenter le paysage d’une région il y a plusieurs millions d’années. Les roches sédimentaires permettent donc de reconstituer un paléoenvironnement.
Rochecorbon il y a 90 Ma environ : une mer agitée en milieu peu profond.
Les tuffeau jaune Turonien sont constitués de particules qui proviennent à la fois de débris de squelette d’animaux (débris d’oursins, coques, éponges, bryozoaires, polychètes) et de particules de sable issues de l’érosion d’un continent. Cela signifie qu’un massif qui s’érodait à proximité (Massif central). On retrouve des restes d’êtres vivants (débris de squelette) caractéristiques d’un milieu peu profond mais agité. La présence de terriers fossiles de langoustines confirme la présence d’un milieu agité.
Les langoustines vivent dans des eaux bien oxygénées (fort courant). Les rides de tempêtes que l’on observe sur l’affleurement permet de confirmer la proximité de la côte.
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LA RECONSTITUTION D’UN PALÉOENVIRONNEMENT
