• Aucun résultat trouvé

HYDRODYNAMIQUE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "HYDRODYNAMIQUE"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

L A H O U I L L E B L A N C H E - 3 3 — affluents (non glaciaires), le caractère change, pour disparaître

totalement à l'aval de Cologne C ) .

La Moselle et la Sarre ne sont canalisées, et seulement pour péni- ches, que dans la partie a m o n t de leurs cours : la Moselle jusqu'à Metz seulement, et la Sarre jusqu'à Ensdorf, près Sarrelouis. La Moselle, de Metz à Perl (limite de Lorraine) n'a que om,45 de tirant d'eau en basses eaux ; puis elle a o™,?© de Perl à Trêves et o'",90 de Trêves à Coblence. La Sarre, elle, n'a que oŒ,5o entre Ensdorf et le confluent à Conz. Ces deux rivières, n'ayant pas de glaciers dans leurs bassins, ont u n régime tout différent du Rhin alsacien : les crues ne se produisent guère que d'octobre à avril.

20 Des canaux ou voies artificielles, savoir :

Le canal de la M a r n e au Rhin, qui a partout u n tirant d'eau de 2m et des écluses de 38™,5o ; le canal des Houillères de la Sarre (auquel fait suite la Sarre canalisée), qui est dans les m ê m e s conditions de navigabilité, et le canal d u R h ô n e au Rhin (avec ses embranchements de Muningue, de Brisach et de Colmar), qui n'est praticable pour les péniches qu'entre Strasbourg' et Mulhouse.

D e grands ports fort bien outillés existent à Laulerbourg, à Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Sarrebrùck, Sarralbe, etc.

Mais sauf le Rhin, qui admet, et jusqu'à Strasbourg seulement, des bateaux de 75m, J r", 2m, les voies navigables en question constituent u n réseau de navigation ordinaire, c'est-à-dire accessi- ble pour la péniche flamande (280* à 3oo*), réseau qu'on est décidé à compléter en mettant très prochainement le canal d u R h ô n e au Rhin à l'amont de Mulhouse au gabarit voulu.

INSUFFISANCE DU TOZSEAU. — D a n s ces conditions, le réseau ci- dessus décrit présente pour le rôle qu'il a à remplir les grandes défectuosités suivantes :

i° Il est mal outillé : ainsi, m ê m e en s'en tenant à la péniche flamande, il n'y a de traction mécanique dans toute la région de l'Est que sur les 7 kil. d u tunnel de Mauvages (toucur à

\ upeur) et sur les 5 kil. d u tunnel de F o u g et abords [système de halage électrique funiculaire, qui a été appliqué en 1916 et fonc- tionne bien (2)].

20 Son développement est très insuffisant : ainsi les voies navi- gables ne desservent pas les bassins métallurgiques de Thionville, Bricy, Aumctz, L o n g w y , Villerupt, L u x e m b o u r g , ni le bassin salicole de Dieuze et Château-Salins.

3° Il emploie des bateaux trop petits : le prix d u fret diminue, en effet, quand, au lieu de la péniche, o n emploie des bateaux plus grands, ceux de 600* ( 6 5œx 8mx im,75) o u mieux ceux de laoo' du type Rhin (75™ x n m x 21"). Ceci soulève la question de création d'un réseau de grande navigation, qui sortirait d'ailleurs de nos deux provinces et s'étendrait à tout l'est et à tout le nord de la France, aux Pays-Bas et aux Pays Rhénans, et m ê m e se relierait à la Suisse, au R h ô n e (par le R h ô n e au Rhin transformé) et m ê m e à la Seine [par le canal de Bourgogne transformé (•>)].

FORCES MOTRICES HYDRAULIQUES. — Pour le Rhin notamment, la question d'utilisation des forces hydrauliques est liée à celle de la navigation. D e Bâle à Strasbourg seulement, soit sur 127 kil., la chute totale étant de 109™,43 (dont 5im,4i entre Bâle et Brisach pour 58 kil.), o n peut mettre en oeuvre :

i° E n basses eaux, soit de l'année, avec u n débit de 400™3 par seconde (dont. o om 3 à laisser dans le lit du Rhin) une puissance de

583.000 poncelets ;

20 E n eaux moyennes, soitles 2/3 de l'année, avec débit de 8 o om\ une puissance de 820.725 poncelets.

H importe que le Traité de paix assure à la France la libre dis-

(') Ainsi les crues sur le tUiin supérieur se voient surtout de m a i à novembre, tandis qu e l'eau ne dépasse q ue très rarement 6 m . à Cologne pendant cette période. L'annonce et la prévision des crues sur le cours m o y e n et inférieur du fleuve constituent u n problème fort complexe et mèrne m a l résolu (par suite de ces influences contraires et variables). Le problème est plus facile pour le Rhin alsacien, o ù l'influence glaciaire prédomine

(2) Voir m a C o m m u n i c a t i o n à l'Académie (Comptes rendus, 158, 1914, p 461.

C) Voie sur ce sujet m o n rapport au Congrès d u Génje civil, Paris, 1918.

position do ces forces (le pays de Bade sur la rive droite ayant déjà à sa disposition les importantes forces hydrauliques de la Forêt Noire et par moitié celles du Rhin dans la section de Cons- tance à Bâle).

AMÉLIORATION ET EXTENSION DU RÉSEAU. — E n conséquence, il convient, outre la mise au gabarit de la péniche flamande déjà décidée pour le canal d u R h ô n e au Rhin et l'embranchement de H u n i n g u e :

i° D e réaliser au plus tôt u n meilleur outillage des voies exis- tantes, c'est-à-dire selon nous l'électrificalion de tout le canal de la Marne au Rhin et d u canal latéral à la Marne, ainsi que d u canal des houillères de la Sarre ;

20 D'envisager la création de voies de grande navigation, c'est-à- dire admettant soit les bateaux de 1200' (type Rhin), soit tout au moins ceux de 6oo*, savoir :

a. Mise en état de navigabilité plus complète d u Rhin entre Strasbourg el Spire pour y assurer en toul temps u n tirant d'eau de 2m.

0. Création d'un grand canal de navigation et de force motrice dit grand canal d'Alsace entre Râle et Strasbourg sur la rive gau- che, canal qui mettra en valeur les forces hydrauliques d u fleuve en basses eaux et en eaux moyennes et assurera ces forces à la France ;

c. Canalisation de la Moselle et de la Basse-Mcurthe (jusqu'à Dombasle) pour bateaux d'au moins 600*, afin de desservir les bassins métallurgiques et salicolcs lorrains, ainsi que création des canaux annexes (canaux d u L u x e m b o u r g et de la Chicrs, canal de l'Orne et canal de la Fentsch) ;

d. Canalisation de la Sarre, également pour les bateaux d'au moins 6oo\à l'aval de Sarrebrùck jusqu'à la Moselle ;

e. Enfin création d'une voie de grande navigation pour''relier le grand canal d'Alsace (Rhin) au sud de Mulhouse à la Saône el

au Rhône, et par suite la m e r d u Nord à la Méditerranée, et éven- tuellement transformation d u canal de Bourgogne pour relier le Rhin et le R h ô n e à l'Yonne et à la Seine.

J'ajouterai que si la France veut avoir, cl il le faut, influence cl prépondérance dans la navigation d u Rhin, il est nécessaire :

i° Q u e dans la future Commission d u Rhin C ) la majorité soit assurée aux Alliés ;

20 Q u e la France o u les Sociétés de navigation françaises pos- sèdent u n e bonne partie de la flotte qui dessert cette navigation, flotte qui jusqu'ici était exclusivement allemande et hollan- daise (2).

HYDRODYNAMIQUE

.Conditions à remplir lorsqu'on veut dans une installation hydrau- lique augmenter le débit, et par suite le travail sans modifier la conduite. — Note (3) , de M . DE SPARRE.

Je suppose une conduite desservant u n e roue Pcllon ('), la vitesse de l'eau dans la conduite, lorsqu'elle travaille à pleine charge, étant v, et celle de l'eau à lia sortie d u distributeur étant

où H est la hauteur de chute el J 1a perle de charge lorsque la

{«) O n sait que de par le Traité de Vienne (1815). la navigation wir le Hlnn est internationale. Kl le est administrée par une C o m m i s s i o n centrale qui siégeait par intermittences à Maiitiheim el appliquait le

• Revidierte Rlieinscliifï'alirtsakte » de 1868.

(-) Sans parler des petits propriétaires de bateaux, la Hotte allemande sur le Rhin comptait dernièrement^ firmes avec 50 vapeurs pour voya- geurs, et 28 firmes pour transport de marchandises avec 305 remor- queurs et 80 autoporteurs (ensemble 170.000 chevaux), et plus de 1.500 Cha- lands d'une capacité supérieure à 1.600.000'.

(3) Séance d u 24 m a r s 1919.

('*) C e qui suit s'applique d'ailleurs presque sans changements au cas d u n e turbine sans réaction quelconque.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1921013

(2)

vitesse de l'eau dans la conduite est O n sait que pour que lcrcn- m e n l soil m a x i m u m il faut que la vitesse linéaire de la roue soit égale à : je suppose celle condition réalisée et si alors s désigne la section de la conduite, le travail développé pendant l'unité de temps par la roue travaillant à pleine charge sera

(i) 0

J'â>

où X est un facteur constant.

Je suppose maintenant que l'on fasse desservir par celte m ê m e conduite, simultanément à la première, une seconde roue dont la vitesse linéaire est u'. La vitesse de l'eau dans la conduite devien-

v"

dra v et la perte de charge J ^ (J) , le facteur n étant d'après Fla- m a n t égal à - la vitesse de l'eau à la sortie de deux distributions

4 sera alors

Les volumes d'eau débités pendant l'unité de temps par les dis- tributeurs de l'ancienne roue et de la nouvelle seront, par suite, respectivement

sut — et * [v— v, — U

et le travail ï développé pendant l'unité de temps par l'ensemble des deux roues ("-)

(

3 )

T =

4

4

a ,

( » v « ' ) + % ' ; ( ? - «

,

) k - 7

Si l'on suppose -v et v\ donnés, cette expression sera m a x i m u m pour u' ~ — ,'el, si l'on pose de plus

<» --(«fe H A T -

on aura si u ~ — pour 1 la valeur

1 -M I ,„ — ——^—J s y m,

x(i — x") — « y /

\-zr£

v

iyi

.r'1 Cl")2,

Mais si, au lieu de prendre a — -~ , on prenait u' = -f ou u' = v.\,-*-~ on aurait, pour ï, la valeur

„, 2ffU\l>t 1 i ( / 1 *.'/'.

avec

//! -.2 ,r ^ 1 / ( 7 ^ 0 » ) (ï — x") — —~~ |-

Si l'on développe ym et ) \ suivant les puissances ascendantes de x et de a, on a

(a,, — . r " ) - ('a« __i r.'i )î y m x (ï — .r") — « - • — - , = 1 .r ( i — x») — x — ,

4 4 O r d'une part on a a < x, et, c o m m e nous le verrons, on doit

:') F L A M A N D , Hydraulique, édition, p 152. Les formules s'appli- queraient d'ailleurs si Ton prenait pour n une autre valeur.

(-) l,e travail développé par une roue lorsque sa vitesse linéaire w e>l quelconque est, en effet,

pratiquement supposer xzlo,?- O n en conclut qu'on peut, en pra-

™ a (o" — x")- x (a" x'<)-

tiquc, négliger les termes —:— et — -• ^ cl prendre 4 4 par suite

ym~yl=y avec

(5) y = x(i — xn).

O n conclut, d'abord de là que l'on peut, pour la vitesse linéaire de la seconde roue, prendre une valeur quelconque comprise entre - et v „ — - .

ï

La valeur (5) de y est m a x i m a pour = ^ _^ ••- et la valeur cor- respondante de y est

±\n + ï / n + ï

Toutefois, en pratique, il ne faut pas prendre pour x la valeur

x={j^ç-^j

qui fait prendre à y la valeur Y, mais une valeur

" faisant prendre à y une valeur différente de Y d'une fraction suffi- s a m m e n t petite

Nous poserons alors, y ayant la valeur (5),

J

xn — _ — — g' n -f- ï

i

y =, y (. - = ^ (7-rqr7) (. - j}

Nous en déduirons, en négligeant les termes en s3,

d'où

-4- i V (H -j- i )/J n-j- ï \ V (n -4- i)/>/

Si nous prenons p = i o cl, conformément aux données de Fla- m a n t , n — - , nous trouverons x" = 0,1967, soit en nombres

4

ronds x " — 0,2 = ^ •

Or x" est le rapport de la perle de charge à la charge. O n pourra donc augmenter la vitesse dans la conduite jusqu'à ce que ~ la perle de charge devienne égale au cinquième environ de la charge (-), mais il n'y aura pas lieu d'aller plus loin. Si en effet on adoptait pour xn la valeur

... ' _ ± _.. • n -f- 1 II 2,75 '

soit u n e perle de charge presque double de la précédente, on augmenterait le travail de moins de 11 pour 100. Si l'on suppose que pour la première roue, marchant seule,- la perle de charge soit

; de 5 pour 100 de la charge, donc a" — 0,00, en prenant x" =o,v

XDi 4

o n aurait v~ — = 2,21 vlt et en prenant au lieu de cela f~ on trouverait U = 3,II vt. O n voit donc qu'une augmentation du débit do /ji pour 100 ne produirait une augmentation d u travail que de 11 pour 100.

(') Y 6tant en effet on m a x i m u m pour y, une variation assez notable de :r n'en donnera qu'une très faible pour y, on pourra donc réduire notablement le débit tout en diminuant fort peu Je travail.

(') On sait qu'au point de vue du coup de bélier l'augmentation de la vitesse de l'eau dans la conduite ne présente aucun inconvénient si la durée de la fermeture totale est inférieure à une période d'oscillation de l'eau et que Ton conserve une m ê m e vitesse de fermeture linéaire.

(3)

L A H O U I L L E B L A N C H E

B I B L I O G R A P H I E

Les Turbines hydrauliques à grand débit, lypcs Hercule, el dérivés, par E . d e M O R S I E R , Ingénieur. — D u n o d , édi-

teur. — E n vente à la Librairie J. R c y , Grenoble.

M de Morsier, ingénieur-consLrucleur expérimenté avait, en 1912 et igi3, inséré dans la Revue de Mécanique deux articles sur les turbines hydrauliques à grand débit. Il allait les faire paraître, légèrement remaniés, en 191/1 quand la guerre surgis- sant a fait porter l'attention sur d'autres sujets. — Reprenant la question aujourd'hui c'est ce travail qu'il nous présente.

Tout d'abord il m e suffira, sans y insister, de signaler l'intérêt qui s'attache à ce sujet encore plus aujourd'hui que naguère en présence d'une législation nouvelle tendant à la mise en œuvre de tous nos cours d'eau (y compris ceux des plaines) qui, géné- ralement flottables et navigables, avaient été délaissées par l'indus- trie moderne à quelques rares exceptions près.

L'ouvrage se compose de quatre chapitres principaux et d'un faisceau de dix notes explicatives de points de détail présentées en un appendice, suivi d'un posl-scriplum qui ne sera pas la partie lue avec le moins d'attention par les constructeurs.

Le chapitre F1' présente u n e théorie générale simplifiée des tur- bines. — C'est naturellement u n e traductions du théorème de Hernouilli appuyée de considérations intéressantes sur Légalité de l'action et de la réaction : les calculs algébriques sont très simplifiés du fait que l'auteur exprime tous ses paramètres en fonction de la vitesse de l'eau due à la hauteur de la chute.

Il classe les turbines en deux catégories : à écoulement libre ; à écoulement forcé ; et, par d'ingénieuses analyses que nous ne pouvons que signaler, il indique c o m m e n t les jeux de l'admis- sion et de l'évacuation de l'eau peuvent, selon leur mutuelle dépendance, transformer m o m e n t a n é m e n t une turbine d'une espèce en turbine de l'autre.

Fntre autres conséquences de ses discussions il aboutit à for- muler les règles générales qui doivent présider à la construction de ces machines.

Dans son chapitre II, il applique à la turbine Hercule les connaissances ainsi acquises dans la théorie précédente et montre par des tableaux numériques, soigneusement dressés, les résultats expérimentaux qui lui ont permis de vérifier la justesse de ses vues théoriques. — Toute celte étude est intéressante, mais s'il ne m'est pas possible de m'élcndrc sur toutes ses particularités il nie sera du moins permis de signaler les idées très originales qui en ressortait en ce qui concerne les m o u v e m e n t s de l'eau à l'inté- rieur de la machine et, en particulier, tout ce qui a trait aux trajets suivis pur les filets liquides, le m o t filet étant pris dans l'acceptation conventionnelle de chemin tracé par les positions successives d'une m ê m e molécule d'eau au cours de son voyage depuis le tuyau d'amenée jusqu'à l'orifice d'évacuation el en parti- culier dans l'aubage.

Le chapitre 1 U esl l'exposé des idées que l'auteur a ainsi élé amené à se faire des m o y e n s d'augmenter la capacité d'une tur- bine, d'une turbine Hercule en particulier et, dans le chapitre IV il consigne les précautions d'ordre pratique à observer pour mettre en œ u v r e ces récullals.

Tous les éclaircissements que le lecteur pouvait souhaiter d'avoir au cours de sa lecture ont été rejetés dans l'appendice ; il n'est guère possible d'étudier la thèse sans feuilleter celui-ci ; je crois donc superflu de m'élendre davantage à son sujet, d'au- tant plus que j'ai déjà dépassé le volume qui m'était imparti pour signaler à nos abonnés cet intéressant ouvrage.

Qu'il m e soit permis, de consacrer encore quclcpues lignes à u n très intéressant m é m o i r e de, M M . Rarbilliou et Dugit, inséré dans la Technique Moderne, de septembre 1920 ; La Mesure des angles et l'échelle rectiligne de sensibilité constante. Tandis que certains insuffisamment renseignés, par le vernier ordinaire cherchaient c o m m e jadis le capitaine Gentil (Revue d'Artillerie, 1892), à

multiplier l'élenduc des arcs mesurant les angles, en les dévelop- pant sur des courbes à plus grand rayon instantané que le cercle, tout en maintenant l'encombrement des appareils dans de justes limites M M . Barbilliou et Dugit se sont ingéniés à reporter leur lecture sur des droites convenablement choisies. A dire le vrai c'est par une combinaison de la droite avec des courbes à rayons de courbure croissants à spirale d'-Archimède développante de cercle, qu'ils y arrivent, mais ce n'est pas l'arc de courbe qu'ils graduent c'est la droite, l'alidade, la courbe n'intervient plus que c o m m e un index d u plus précis. — Le Capitaine Gentil graduait directement les arcs de sa courbe, la Conchylioïde.

Lieulenant-Colonel AUDEBUANP, Ancien élève de l'Ecole Polytechnique.

L'Eclairage électrique, par L. BAHHU.T.ION et P. BEKGEO.N.

— U n v o l u m e in-8°, de 1 6 0 pages, avec 8 7 ligures. — E n vente à la Librairie J. R e y , Grenoble.

N o m b r e u x sont les ouvrages consacrés à la question si inté- ressante et d'importance si actuelle, de l'éclairage électrique.

Certains traites importants font autorité en cette matière cl nous ne saurions en diminuer le mérite. Cependant, l'ouvrage que nous présentons aujourd'hui au lecteur offre, à nos yeux, des avantages et des qualités qui ne sauraient m a n q u e r de le recom- m a n d e r à l'attention des ingénieurs, des exploitants cl des élèves de nos Ecoles techniques supérieures.

Dans une matière aussi délicate, il est souvent, très difficile pour l'auteur de faire u n choix entre les n o m b r e u x types d'appa- reils, les innombrables brevets, etc... relatifs à la question. D'autre part, un-ouvrage purement scientifique, duquel serait exclue toute considération pratique relative à l'emploi des appareils, à leur entrelien, à leur usage pratique, en u n mol, ne cadrerait guère avec les tendances actuelles, de plus en plus favorables à une alliance étroite de la théorie et de la technique. C'est cette alliance que les auteurs se sont efforcés d'introduire dans leiir petit ouvrage où l'on trouve, en m ê m e temps que les lois générales scientifiques utilisées dans l'éclairage, les principes essentiels de la photométrie, l'étude comparée des diverses sources électriques el n o n électriques, etc..

L'un des maîtres de la sciences électrolechniquc, M . A. Blonde!, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, m e m b r e de l'Acadé- mie des Sciences, se plaignait, avec juste raison, u n peu avant la guerre, d'une sorte de défaveur qui s'attachait, en France, aux questions d'éclairage, alors que la production et le transport do l'énergie, l'installation de la force motrice dans les ateliers, l'élec- trornétallurgie, la traction enfin, soulevaient déjà, dans nos milieux scientifiques, et industriels, u n intérêt passionné. Bien rares étaient les ingénieurs et les exploitants, avant la guerre, qui s'occupassent scientifiquement des questions d'éclairage. Les idées relatives à la comparaison systématique des diverses sources au point de vue de leur valeur étaient quelque peu vagues, el nous ne serons contredits par personne en affirmant que certains cons- tructeurs de lampes tablaient u n peu sur cette ignorance, ou mieux sur cette indifférence générale, pour affirmer des intensités lumineuses peut-être vraies dans une direction, mais inexactes au point de vue m o y e n .

M . A. Blondcl avait m ê m e , avec le plus grand courage, con- tribué de toutes ses forces à la publication1 d'une revue spéciale, destinée aux questions d'éclairage électrique et autre, dont l'in- fluence se manifestait des plus heureuses, quand est survenue la guerre.

L'ouvrage de M M . Barbilliou et Bergeon, par sa brièveté, sa concision et la netteté des renseignements fournis, constituera u n facteur important de remise en faveur de ces questions. L'ingé- nieur éclairagisle devrait constituer l'une des spécialités de nos formations techniques. Nul doute qu'il n'en soit bientôt ainsi.

D a n s le chapitre premier, les auteurs étudient les lampes à

(4)

filament de carbone, celles à base d'oxydes, la curieuses lampe Nernsl, aujourd'hui bien négligée, enfin, les lampes à filament métallique qui présentent u n si grand intérêt et semblent cons- tituer le m o d e définitif d'éclairage adopté. Ils examinent égale- m e n t quelques types nouveaux de foyers, cfl particulier les lampes à atmosphère d'azote. Enfin ils s'efforcent d'établir une compa- raison économique entre une installation de lampes à filament de carbone, et une autre faisant appel aux lampes à filament métal- lique.

Dans le chapitre. Il, sont étudiés avec les plus grands défaits, aussi bien au point de vue scientifique qu'au point de vue pra- tique, les lampes à arc, le fonctionnement théorique de l'arc, la classification des lampes, la marche spéciale de l'arc en cou- rant alternatif, celle des régulateurs, la classification des lampes au point de vue d u mécanisme, lampes à organes mécaniques, à moteurs, en vase clos, etc. Enfin, les accessoires de lampes, rhéos- tats, bobines et self, transformateurs, l'étude des charbons, celle des arcs à flamme font de ce chapitre un véritable c o m p e n d i u m de l'i n g én ieu r-é 1 ec t ri ci en.

Le chapitre III est consacré à la si intéressante question clos lampes à vapeur de mercure. Cette question n'est pas, loin de là, épuisée. Elle est liée à une autre, beaucoup plus importante encore, mais qui ne saurait trouver place dans cet ouvrage, devant être traitée ailleurs, celle de la transformation de courants alternatifs en continus par les convertisseurs à mercure.

Le chapitre IV examine u n certain n o m b r e de modes d'éclai- rages qu'il est utile de connaître pour apprécier les avantages et les inconvénients relatifs de l'éclairage électrique : éclairages à l'huile minérale, à l'alcool, à l'acétylène, éclairage par le gaz de houille, qui font l'objet d'une étude rapide, mais néanmoins ins- tructive, indispensable pour l'ingénicur-électricien.

Enfin, le chapitre V est entièrement consacré à la photomélne.

Après u n rappel des fonctions fondamentales, relatives à cette science, après l'élude dos photomètres des laboratoires et de l'in- dustrie, les auteurs passent, à l'étude des sources lumineuses. Us rappellent, en particulier, les théories si importantes de M . Blon- del et de M . Rousseau. Ils donnent le principe, de la mesure des éclaircissements en m ê m e temps que la description de quelques appareils consacrés à cette détermination.

R é s u m é sous u n e forme très brève, nous le répétons, cet ouvrage est destiné à fixer les idées- de départ des ingénieurs- électriciens, en matière d'éclairage, et rendra, nous en s o m m e s persuadés, de nombreux services. Il rencontrera la m ê m e faveur auprès d u public industriel que les précédents ouvrages des m ê m e s auteurs.

Traction électrique,

p a r R e n é MARTIN, I n g é n i e u r à la C o m p a g n i e Française ï h o m s o n - l l o u s t o n , Professeur à l'Ecole d e s T r a v a u x publics. — E n v e n t e à la Librairie J. R c y , G r e n o b l e .

L'ouvrage de M . H. Martin constitue u n travail uè-> important et de la plus grande valeur. L'auteur qui a d'ailleurs séjourné à plusieurs reprises aux Etats-Unis a vécu son sujet, cl son travail représente la condensation des résultats de ses propres études et de sa carrière professionnelle.

Ce. traité qui prend la première place à la suite de l'ouvrage classique de M M . Rlondel el Duliois se distingue de ceux qui ont paru jusqu'ici en langue étrangère : sa documentation abondante (qui n'est pas une compilation mais qui est l'expérience m ê m e de l'auteur) la façon dont chaque sujet est traité jusque dans ses moindres détails, la présentation des derniers progrès, la clarté et la précision du style en font "un livre indispensable aux per- sonnes qui voudront prendre une connaissance approfondie du sujet et aux professionnels qui y trouveront la plus sérieuse des documentations.

La traction électrique constitue, o n le sait, u n des problèmes les plus à l'ordre d u jour dans le m o n d e entier. Les Etats-Unis

l'on traité déjà fort scientifiquement et sur une échelle étendue ; nous attendons en France l'ère des réalisations, qui nous l'espé- rons, sera très prochaine car ec problème est d'un intérêt national el peu de pays sont aussi bien placés que le nôtre pour en assurer une rapide et intéressante solution.

Le travail considérable de M . Martin présente séparément les trois systèmes actuellement en application : matériel à courant continu, matériel à courant monophasé, matériel à courant tri- phasé (auxquels se rattachent les systèmes mixtes monophasé continu et monolriphasé) sans témoigner d'aucun parti pris pour l'un d'eux car son auteur qui a trop de compétence pour ne pas prononcer des jugements sans appel sait pertinemment que cha- cun des systèmes aura ses pays d'application.

Pour chacun de ces systèmes fondamentaux, l'auteur étudie d'abord les moteurs, puis les m o d e s de régulation de la vitesse des véhicules automoteurs, en donnant u n e large place au moteur courant continu qui est de beaucoup le plus employé.

Le m o d e de transmission de l'effort, moteur à l'essieu cl la suspension d u moteur, questions d'une importance fondamen- tale, sont étudiés pour la première fois d'une façon aussi com- plète et le lecteur s'assimilera vite les raisons de principe tjui pré- sident à la variété si grande des différents tvpcs de locomotives électriques.

Le freinage occupe u n chapitre spécial ; le, système par récupé- ration qui est d'un intérêt capital pour la traction sur grandes lignes fait l'objet d'une étude entièrement nouvelle et celle ques- tion est traitée pour les trois grands systèmes fondamentaux. Ce chapitre intéressera vivement le lecteur.

L'auteur examine ensuite les systèmes, à unités multiples, le . système dit de traction symétrique, puis leséquipements à cou- rant continu haute tension. O n sait que le perfectionnement des systèmes à unités multiples a seul rendu pratique l'emploi du courant continu haute-tension, o n voit l'intérêt de ce chapitre qu'accompagnent do n o m b r e u x exemples d'applications.

Viennent ensuite les questions accessoires : éclairage, chauf- fage, câblage des véhicules .. puis l'élude très importante des automotrices indépendantes fait l'objet d'un chapitre spécial. La présentation des matériaux spéciaux : crémaillères... tractions dans les mines .. termine l'ouvrage.

O n voit l'importance des sujets traités, plus de 600 figures, schémas ou planches complètent la documentation. L'auteur peut avoir la certitude absolue qu'il a atteint le but qu'il s'est proposé et les lecteurs sauront le reconnaître.

Cours de Finance et de Comptabilité dans l'industrie,

pro- fessé à l'Ecole des T r a v a u x publics, par E d o u a r d JULHIET,

ancien élève de l'Ecole Polytechnique, Ingénieur-Conseil de la B a n q u e de l'Union parisienne. — E n vente à la Librairie J. B u y , Grenoble.

Nous avons p u remarquer combien lu connaissance de l'orga- nisation d'une comptabilité industrielle moderne m a n q u e souvent aux personnes à qui sont dévolues les postes de chefs d'industrie, et si paradoxal que cela puisse être le n o m b r e est relativement restreint des firmes dont les services administratifs et comptables sont en état de donner rapidement et d'une façon précise des renseignements sur la marche de l'entreprise et sur le prix de revient des fabrications. Nous connaissons m ê m e hélas ! des Sociétés anonymes o ù l'établissement précis d'un prix de revient est problème insoluble et dont tout le p r o g r a m m e commercial consiste à vendre le plus cher possible les produits fabriqués, procédé d'aveugles périmé depuis longtemps mais que la période de guerre qui a hissé des non-valeurs à des postes élevés, a ramenés « m o m e n t a n é m e n t » dans l'industrie.

Dans u n autre ordre d'idées nous pouvons dire que les techniciens spécialisés, absorbés par les difficultés el l'ampleur chaque jour plus grandes de leurs travaux, connaissent mal et m ê m e pas d u tout

(5)

L A H O U I L L E B L A N C H E parfois le m é c a n i s m e financier et c o m m e r c i a l des industries aux-

quelles ils consacrent leur existence. Celte ignorance a souvent pour e u x des conséquences désastreuses soit p a r la négligence d e la défense d e leurs intérêts personnels, soit par l'éloignement o ù ils sont ainsi tenus des postes d e maîtrise auxquels ils peuvent aspirer légitimement.

L e cours d e M . Julhiet éclairera utilement les u n s et les autres sur cette partie d e la technique industrielle qui n'est pas la m o i n s importante, il est écrit p a r u n ingénieur qui apporte, p o u r la première fois, le point d e v u e de l'Ingénieur dans la comptabilité.

Techniciens el financiers y étudieront avec fruit jusque dans les applications courantes l'établissement d'une comptabilité indus- trielle, le f o n c t i o n n e m e n t des b a n q u e s , l'organisation et le fonc- tionnement des sociétés, des assurances et des bourses ; ils ver- ront qu'il est indispensable de créer à côté des services" techniques el c o m m e r c i a u x , des services administratifs, financiers et c o m p - tables dotés d'un personnel capable et d'une autorité suffisante et de tirer d e l'œuvre d e ces n o u v e a u x services tous les avantages qu'ils sont susceptibles d e d o n n e r .

11 faut à notre période d'activité intensive u n e organisation cl des m é t h o d e s nouvelles nécessitant ainsi des enseignements précis. L'ouvrage de M . Julhiet r é p o n d à ce désir.

La Technique ùe ta Houille Blanche et des Transports d'énergie Électrique,

p a r E t i e n n e P A C O R E T , I n g é n i e u r civil ;

préface d e M . A . BLONDEL, I n g é n i e u r e n c h e f d e s P o n t s et C h a u s s é e s ; m e m b r e d e l'Institut. •— 3° édition r e f o n d u e et c o n s i d é r a b l e m e n t a u g m e n t é e .

T o m e III : Utilisation de l'énergie des chutes d'eau. — V o l u m e 16 x au, d e i.oo5 p a g e s et 676 figures.

T o m e I V : Utilisation de l'énergie des forces hydrauliques.

•— V o l u m e i 6 x a 5 d e 6 3 8 p a g e s et a 5 3 figures. —• D u n o d , éditeur. E n v e n t e à la Librairie J. R e y , G r e n o b l e .

L e d é v e l o p p e m e n t considérable qu'ont pris les installations hydroélectriques et celui n o n m o i n s important qu'est appelé à prendre cette utilisation v r a i m e n t merveilleuse des forces natu- relles rendent particulièrement intéressant l'ouvrage b i e n . c o n n u de M . Pacoret et dpnt les éditions successives o n t e u u n si g r a n d succès. L a presse technique a, d'ailleurs, été u n a n i m e à recon- naître les mérites incontestables d e celle oeuvre qui a fait é p o q u e dans la littérature technique et q u i est considérée, à jusle titre, c o m m e le « v a d e m e c u m » d e l'ingénieur hydroéleclricien.

L a troisième édition, lant réclamée p a r n o s lecteurs et qu'en raison des circonstances, n o u s n e p o u v o n s présenter qu'aujour- d'hui, c o m p o r t e quatre forts v o l u m e s .

Les T o m e s I cl II sont entièrement consacres à l'étude théo- rique et pratique des questions concernant la création et l'aména- gement, des chutes d'eau et des usines hydroélcctriqus ainsi qu'à la description et à l'élude de plus d e i3o usines hydroélectriques.

Le T o m e III.traite d e l'utilisation d e l'énergie des chutes d'eau.

La première partie a trait à la production et à la transformation de l'énergie électrique à g r a n d e distance et d e la m a r c h e des usines hydroélectriques à .titre d e secours est aujourd'hui de plus en plus fréquent.

Le T o m e I V envisage spécialement l'exploitation des usines centrales et de leurs réseaux, la traction électrique dans l'applica- tion à l'élcctrificalion des c h e m i n s d e fer est appelée à jouer u n rôle d e premier plan p o u r la rénovation d e notre industrie nationale.

LVdcctrochimie et l'élcctrométallurgie, ces d e u x grandes indus- tries locales d e la houille b l a n c h e y sont exposées avec le soin et le d é v e l o p p e m e n t qu'elles comportent. Enfin, le T o m e IV se termine par u n chapitre sur la législation et la réglementation des distributions d'énergie électrique qui constitue u n excellent guide p o u r les exploitants et les c o n s o m m a t e u r s .

Production industrielle synthétique des composés nitr(s et de

leU/S

dérivés,

par J. ESCARD, i n g é n i e u r civil. —• D u n o d , éditeur, Paris. — E n v e n t e à la Librairie J. R e y , G r e n o b l e .

L e travail d e d o c u m e n t a t i o n relatif à n o s industries élec.lrochi- m i q u e s et électrométallurgiques devait a m e n e r M . J. Escard à traiter le p r o b l è m e d e la fixation d e l'Azote d e l'air, par les pro- cédés éclos d a n s ces dernières années. C'est là le sujet de son étude « Production industrielle synthétique des c o m p o s é s nitrés et d e leurs dérivés,». A u c u n des produits obtenus ainsi n'a élé o m i s et cette étude complète, est u n e base de documentation fort intéressante. O n y trouve la description de procédés qui n e tou- chent m ê m e plus à l'élcctrométallurgie. L e procédé llaber, si curieux par l'introduction d u rôle d e la pression dans les prépa- rations industrielles y est présenté avec tous les détails les plus circonstanciés.

Les dessins schématiques qui éclairent le texte sont très nets et facilitent la c o m p r é h e n s i o n d u fonctionnement des appareils décrits.

C e livre qui d o n n e également l'historique de toutes les ques- tions traitées n o u s m o n t r e aussi le rôle primordial d u chimiste d a n s toutes ces industries d'avenir. E n particulier il ressort d e son e x a m e n , ce fait qui frappera tous ceux qui le liront — et je souhaite q u e ce soit le cas d e tous n o s industriels — q u e le labo- ratoire d e recherches est u n e nécessité inéluctable et indispensable p o u r u n e réussite industrielle. L e rôle joué par les chimistes alle- m a n d s les plus avertis, dans toutes ces questions essentielles est particulièrement à retenir et devra faire réfléchir n o s directeurs d'industrie, surtout s'ils sont polytechniciens, car à ce point d e vue, la plupart m a n q u e n t totalement d e ce « flair d'artilleur » qui devrait a u contraire les caractériser.

L e livre d e M . Jean Escard, n'aurail-il q u e le mérite de faire réfléchir sur cette question — et ce n'est qu'une bien faible partie de son laborieux effort — mériterait d'être lu par tous ceux que.

l'avenir d e notre pays intéresse et j'espère qu'ils sont encore n o m b r e u x .

L'Electrométallurgle du Fer et de ses alliages, p a r J e a n

ESCARB, I n g é n i e u r civil. — D u n o d , éditeur, Paris. — E n v e n t e à la Librairie J. R e y , G r e n o b l e .

L ' œ u v r e considérable d e notre ancien et regretté collaborateur Jean Escard est encore v e n u e s'enrichir d'une élude particulière- m e n t ardue eL touffue. C'est celle d e l'Elcclromélalhirgic d u fer et de ses alliages. Celte métallurgie toute spéciale, n e dale pas d e l o n g t e m p s , puisque c'est seulement en 1900 q u e c o m m e n c e n t les premiers essais. Mais l'effort fait dans cette voie essentielle à notre vie é c o n o m i q u e a été formidable, surtout p e n d a n t la guerre, et les travaux effectués dans cet ordre d'idée ont élé excessivement n o m b r e u x et variés. Aussi peut-on se, rendre c o m p t e d e l'énorme effort qu'il a coûté à M . Escard.

Il a élé forcé d'effectuer u n travail bibliographique sans pareil et ensuite d'ordonner tout cet ensemble disparate. Il lui a fallu effectuer u n e sélection d e tous les d o c u m c n l s compulsés cl tous ceux qui connaissent les c o m p t e s rendus des recherches indus- trielles savent c o m b i e n il est difficile d e discerner avec exactitude ce qui est à prendre et à laisser. C'est là q u e gît la grosse diffi- culté p o u r l'auteur n o n spécialisé q u i doit et veut d o n n e r au lecteur u n e idée et des renseignements fidèles sur ce qui existe réellement. Il n o u s semble à la lecture d e V « Electrométallurgic d u fer et de ses alliages » q u e M . Escard est arrivé à ce point d e v u e à u n meilleur résultat q u e dans quelques-uns d e ses autres ouvrages o ù les sujets traités étaient, plus complexes et plus délicats.

Sa nouvelle œ u v r e ; p a r la réunion d e tout ce qui a élé fait de plus récent d a n s celte question électroméfallurgiquc fondamentale p o u r notre, industrie, offre a u lecteur u n e d o c u m e n t a t i o n unique.

N o u s n e p o u v o n s pas penser q u ' u n élcclrométallurgiste ignore ce très important travail qui a sa place,désignée dans toute biblio- t h è q u e sérieuse et qui constituera la base d e toute possibilité d e travail p o u r des recherches nouvelles.

(6)

Le Chauffage Électrique, p a r C h .

Conseil, lauréat d e l'Institut. — P r é f a c e d e M . HERIUOT,

D é p u t é , M a i r e d e L y o n . — U n v o l u m e in-8° raisin, d e VTII-162 p a g e s , a v e c 8 8 figures. — D u n o d , éditeur v e n t e à la Librairie J. R c v , G r e n o b l e .

BOII.EAU, Ingénieur- I tion d u système de la régie municipale. A son avis, I'Adminislra- -- tion municipale pourra seule prendre conscience de l'intérêt supé- rieur de la c o m m u n a u t é et rompre avec des habitudes d'exploita- tion qui ne répondent plus aux nécessités sociales.

Cet ouvrage ouvre la voie aux réalisations et témoigne d'une louable confiance en la vertu de l'effort.

E n

Ce. livre est d'abord une œuvre de science. L'auteur, dont l'at- tention s'est portée sur le grave problème d u chauffage domes- tique et industrie!, a estimé, avec raison,, qu'il importait — avant de dégager l'aspect social de la question — d'en préciser les données techniques.

11 c o m m e n c e donc par rappeler les lois qui régissent la produc- tion de la transmission de la chaleur électrique, puis il étudie la théorie de l'accumulation et de la récupération pour servir de base, à-la thèse, qu'il édifie par la suite.

• Après avoir présenté sa solution du problème d u chauffage, fauteur expose les difficultés qui, jusqu'à présent, s'opposent à son adoption. M . Boileau démontre que si les administrateurs des sociétés de distribution restent indifférents à un projet dont la valeur sociale est indiscutable, c'est qu'ils n'ont pas intérêt à l'adopter.

Aussi, fait-il appel aux pouvoirs publics et dcmandc-t-il l'adoe-

iDOCTJis^EisrTATioisr

COMPTES RENDUS

D E S T R A V A U X D E L A

SOCIÉTÉ IIYDROTECHNIQUE DE FRANCE

C O M I T É T E C H N I Q U E

Procès-verbaux des séances des 25 mars el 24 juin 1920

!. — Procès=verbaI d e la s é a n c e d u 25 m a r s 1920, à Grenoble

Présents : M M . Augustin Blanchel, président ; Boulin, secré- taire général ; Barbillion, Bouvier, Collet, Langlois, Lépine, de Sparre, Wilhelm.

Excusés : M M . Auvert, Aug. Bouchnycr, Carnichel, Cellerier, Ducrest, Fcllmann, Gabriel, Magenties, Perot, Bateau.

Le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

PROJET DE LABORATOIRE POUR ESSAIS m ; TLTUUNES. — M . Boulin

présente les dessins cl devis relatifs à l'installation, à Beauvert, d'une laboratoire d'essais de> turbines.

Il expose que la réalisation de ce projet ,conforme à la descrip- tion qu'il avait donnée dans une précédente séance d u Comité, permettrait de faire des recherches :

i° Sur des turbines à réaction en chambre, ouverte avec arbre et tuyau d'aspiration réduit au minimum possible. Débit 800 1 : s ; chute 4 m (étude des roues et distributeurs seuls) ;

•J." Sur des turbines à réaction en chambre ouverte avec arbre horizontal et coude d'aspiration. Débit 800 1 : s ; chute 4 m (étude des coudes et tuyaux d'aspiration) ;

3° Sur des turbines à réaction placées dans des bâches au pied d'une conduite. Débit 400 1 : s ; chute ,H m (étude des bâches) ;

4° Sur des turbines à libre déviation à haute pression. Débit 10 1 : s ; chute 200 ni.

Le bâtiment d u laboratoire aurait a5 m sur i5 m et serait desservi par u n pont roulant.

Le projet comporte u n petit atelier permettant aux expérimen- tateurs d'ajuster, modifier ou m ê m e fabriquer les pièces qui pour- raient leur être nécessaires.

Annuaire 1920 de- la Chambre Syndicale des Forces hydrauliques,

r u e d e M a d r i d , 7, Paris. — P r i x : 25 fr. — E n v e n t e à la Librairie J. R c y , G r e n o b l e .

La C h a m b r e Syndicale des Forces Hydrauliques vient de pu- blier l'édition 1920 de son Annuaire.

L'intérêt de, ce volume est considérable en raison des renseigne- ments multiples qu'il contient sur les grandes sociétés françaises de houille blanche (production et distribution de l'énergie élec- trique, électro-chimie, électro-métallurgie).

II contient, en outre, u n très grand n o m b r e d'indications sur l'aménagement des forces hydrauliques, ainsi que tous les textes concernant la législation nouvelle créée par la loi du if> octobre

>9T9-

Entin, une station de transformation de TOO chevaux environ fournirait l'énergie aux divers services.

M . le Président donne lecture de l'avenant par lequel M M . Neyret, Bcylier et Piccard-Pictet, portent à 99 ans la durée d u bail consenti par eux à la Société Ilydroleehnique, pour le laboratoire de Beauvert, et prennent l'engagement de lui vendre, à dire d'expert, ce qui fait l'objet de la location présente, au cas où elle voudrait réaliser cette acquisition.

11 renouvelle à ces Messieurs les remerciements du Comité pour l'amical empressement avec lequel ils ne cessent de l'aider dans son œuvre.

Après e x a m e n et discussion, le Comité approuve les projets et devis présentés par son Secrétaire général, en v u e d'établir à Beauvert, le laboratoire d'essais de turbines, dont la nécessité a élé reconnue et la construction décidée par le Conseil d'Adminis- tration, dans sa séance du 16 octobre 1919.

L'industrie réclame aujourd'hui des turbines susceptibles de débiter des volumes énormes, sous de petites et de très petites chutes. Pour lui donner satisfaction, dans le plus bref délai pos- sible, il est indispensable de c o m m e n c e r sans retard des! travaux dont l'achèvement seul permettra d'entreprendre la recherche de types de moteurs hydrauliques répondant avantageusement aux conditions nouvelles dans lesquelles ils doivent fonctionner.

E n conséquence, le Comité d e m a n d e au Conseil d'Administra- tion de solliciter de l'Etat, pour 1920, une subvention qui corres- ponde à l'importance d u projet à réaliser.

, Il a l'honneur de l'informer que l'aménagement du laboratoire pour études de pertes de charges se poursuit normalement et qu'il pourra, si aucun incident ne survient, entrer en service au com- m e n c e m e n t d u mois de juin.

CAHIERS DES en\KCES. — M . le Président est heureux de faire connaître au Comité que, sur la proposition de M . Eydoux, l'Ecole des Ponts-et-Chaussées a fait demander à M . le Secrétaire général de la Société 200 exemplaires de nos trois cahiers des charges, pour les annexer aux cours autographiés de notre très distingué collègue.

C'est là une reconnaissance précieuse de la valeur des travaux des m e m b r e s d u Comité ; c'est aussi l'assurance d'une rapide diffusion, dans l'industrie hydraulique, de pratiques susceptibles d'améliorer les conditions d'installation et d'exploitation' des chutes d'eau.

DIRECTION* DU LABORATOIRE DE BEAUVERT. — E n adoptant, le

19 juillet 1919, les conclusions que lui a présentées M . Routin sur la nécessité de. créer, à côté du laboratoire d'études des pertes de charges, u n laboratoire pour essais de turbines, le Comité a confié

Références

Documents relatifs

Voter est un droit mais c’est aussi un devoir, je compte sur vous pour que notre ville de Lys-Lez-Lannoy soit une des villes les plus mobilisées pour ces prochaines élections..

On remédie à cet inconvénient par l'intercalation dans le circuit d'autant de résistances partielles qu'il y a de becs, chaque résistance équivalant à celle du

Pour une distribution de bulles donnée dans la section d'essai, qui peut dépendre des conditions de fonctionnement du tunnel et de la maquette d'essai, le modèle mathématique prend

[r]

ARTICLE 6 : Le présent arrêté pourra faire l’objet soit d’un recours gracieux auprès de Monsieur le Président du Conseil Départemental, soit d’un recours contentieux

ARTICLE 6 : Le présent arrêté pourra faire l’objet soit d’un recours gracieux auprès de Monsieur le Président du Conseil Départemental, soit d’un recours contentieux

ARTICLE 6 : Le présent arrêté pourra faire l’objet soit d’un recours gracieux auprès de Monsieur le Président du Conseil Départemental, soit d’un recours contentieux

[r]