R ENDICONTI
del
S EMINARIO M ATEMATICO
della
U NIVERSITÀ DI P ADOVA
G H . G HEORGHIEV
Sur les distributions structurales d’un pseudogroupe Lie
Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova, tome 39 (1967), p. 35-46
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D’UN PSEUDOGROUPE LIE
GH. GHEORGHIEV
*)
Recemment
j’ai exposé
à Moscou une extension de la théoriedu
repère
mobile de E. Cartan à l’etude des variétésplongées
dansun espace où
agit
unpseudogroupe
continu de transformationset,
un peu
plus généralement, quand l’espace
est doué d’une structure G[3].
Maintenant nous montrerons comment on
peut appliquer
cettethéorie aux
problèmes
de structure d’un groupe oupseudogroupe
de Lie.
Les
problèmes
fondamentaux de structure se refèrent à la dé- termination de diversesreprésentations
d’unpseudogroupe
donnéet de ses sousgroupes
continus,
l’étudedesquels s’englobe
dansl’étude d’une classe de distributions involutives que nous avons
nommés structurales.
1. Ou sait que
(1-4J :
à unpseudogroupe
de transformationsq agissant
dansl’espace
yprecisément
dans un domaine coor-donné U c on associe un groupe Lie
G,
défini par ses formes invariantesna (u ; du),
a = n+ 1, ... ,
n+ r
yTerifiant leséquations
de structure dia = y ay.
Soit :
dx) i - 1 ... , n
les formes invariantes dupremier prolongement normal q,
de9; coi
y ma(x,
u, u1 ;dx, d u),
a = n+ + 1, ... ,
n+ r
- du deuxiemeprolongement normal g2 de q etc.,
*) Indirizzo dell’A. : Seminarui àlatemtàtic, Universitatea Jasi
verifiant les
équations
de structureoù cua
(mod coi)
= :na.Une distribution
CJ)1)
cTx
où x(xz)
E U est donnée par lesystème :
où sont les
composantes
d’unobjet géometrique 9-’o-étant
la réalisationprojective
de G.La différentielle extérieure de
(2),
en tenantcompte
de(1)
nous conduit aux formules :
où les coefficients A et B avec trois indices sont des
polynômes
en
Ai
dedegrés indiqués
cidessus ;
parexemple
REMARQUES.
10 SiAb = 0,
c’est à dire8i’ =
alors tous les coefficients A et B de(3)
se reduisent aux constantes de struc- ture avec les mêmes indices.20
Si q
est un groupe Lie lesexpressions soulignées
de(3)
s’annulent.
Maintenant,
enexprimant
queT)p appartient
auvoisinage
d’ordre zéro de
l’espace Vn ,
on obtientLe rôle
important
revient au rang de la matrice[B§b] ] qui
dé-termine l’ordre du sous groupe H c G
qui
caractérise levoisinage
de
premier
ordre de la distribution(CZJp).
Dans
l’étape qui suit, l’équation (2)
de estcompletée
par lesystème prolongé :
où ~T ~1 sont les invariants de
premier
ordre de etc.2.
Les distributions structurales.
On dit que la distribution
«D,,)
dupsendogroupe g
est struc-turale si :
1. elle est
involutive,
c’est à dire2.
invariante,
c’est à direDe
même,
tous lesprolongements
que l’on obtient suivant le processus de récurrence de la méthode durepère
mobile satisferont les conditions similaires à(8) ;
parexemple,
pour lepremier
pro-longement
on a:( 7’)
d8~1(mod 0)
= 0 etDe
(7-8)
il résulteLes dernières relations nous
obligent
de considérerseparément
les cas :
na « 0 - distributions structurales d’un groupe de Lie d’ordre n ; pour le moment, nous l’excluons de nos considérations.
;na
~
0 - le cas des distributions structurales d’un groupe ou d’unpseudogroupe
Lie de transformations.Alors
(10)
définit un sousgroupe He G et lesystème (9)
donneles conditions
d’intégrabilité qui peuvent
limiter le domaine LIc 70,
yles
points duquel
déterminent les diverses distributions structura- lesLe processus de récurrence de la méthode du
rèpere
mobilepermet
de nous prononcer si la distribution(2)
est structurale et aussi de déterminer ses invariantscaractéristiques
de divers ordres.Si q
est un groupefini,
c’est à direTTn
est un espaceKlein,
alorsle processus de détermination de toutes distributions structurales pour p = n - s, ... , s est fini.
Si dans une
étape
de ce processus on arrivera à unsystème
de forme
(10)
pourlequel
le rang de la matrice estzéro,
alorsg -- G et celle distribution
s’appelle
normale.3. Les
distributions
normales.Cette classe des distributions
correspond
à despoints
P
(A§’) qui appartient
à des variétésalgebriques
irréductiblesMa
c70 d’équations :
Considérons
l’espace Wn-p
desintégrales premieres indépendents (~i’)
dusystème (2).
Pour notre distribution on a evidemmentAi (~ ~~),
resulte que tous les coefficients
A’b
sont constants sur unevariété
intégrale Vp
du(2).
Les distributions normales
repondent
auproblème: déterminer
un
pseudogroupe #i
leprolongement duquel
soit lepseudogroupe
donné
g.
estprécisement l’espace
surlequel agit
lepseudo-
groupe (j
défini par ses formes invariants et par leséquations
de structure
Si un des
prolongements
normaux ... contient unevariété
homéomorphe
à,l’espace et fi
seront alorsisomorphes.
N N
En
effet,
à la transformationidentique I du ?il correspondreront
I2
- les transformationsidentiques
de sesprolongements
normaux;d’ici il suit que
I --~
I du groupedonné g qui agit
sur Encas
contraire, (j
esthomomorphe avec .
Sur une variété
intégrale 7p
de la distribution normale on a :avec tous les coefficients des constantes. Si est une matrice
involutive,
surFp agit
unpseudogroupe g
défini par leséquations
de structure
(12);
son groupe structural sera C~ ou un de ses sous-groupes selon le rang de la matrice
[A:b].
Pour déterminer le groupe
structural il de ?),
onpeut
utiliserle
système
de coordonées en7o
del’origine
enNous considérerons la restriction sur
Fp
dupremier prolonge-
ment
normal rJ1’
yde @
que l’ondésigne
En utilisant( 1 ) (mod
on obtient :qui
nous montreque g,
est unprolongement de g
etque 6
est unsousgroupe
de it. Après
un calcul pastrop
difficile on déduit que==
0,
d’où resulte immédiatementque 6
=Ut .
UONdLUSION : à
chaque
distribution normale d’unpseudogroupe g,
on associe unpseudogroupe q, isomorphe
ouhomomorphe
avecq, qui agit
surW,,-p
etqui
est déterminé parqui
verifient(11) ;
en certaines conditions on
peut
associéà g
encore unpseudogroupe
g, donné par
coa, qui agit
sur les variétésintégrales Vp.
4.
Application.
Si q
est unpseudogroupe systatique [1, 2],
alors lesystème
Pfaff
est
complètement intégrable
et le rang po de la matrice est moindre que n, c’est à dire eo = n - p( p > 0).
La distribution
«D,)
définie par(14),
est structurale.Sans restreindre la
généralité
onpeut
reduir seséquations
à :ce
qui
entraîned’où il résulte que
«D.)
donnée par(14)
est normalespéciale qu’on peut appeler
distributionsystatique
dupseudogroupe Ci.
En utilisantles considérations sur les distributions normales il suit
qu’à
la di-stribution
systatique
on associe deuxpseudogroupes Ci-l
et gl .En tenant
compte
queCtô
=0,
le(13)
devientil en résulte que U1 est un groupe de Lie d’ordre ~. Donc à
chaque pseudogroupe systatique g
on associe en dehors de son groupe structural G(d’ordre r)
encore un groupe deLie U1
d’ordre p. Ence
qui
concerne lepremier pseudogroupe
associé défini parroi’,
il
peut
êtreasystatique
ousystatique.
Dans le dernier cas onpeut
déterminer son
premier pseudogroupe
associérJ-2
etc.Puisque
leprocessus est
fini,
nous obtenons enfin unpseudogroupe asystatique t .
Donc àchaque pseudogroupe systatique
onpeut
associer unpseudogroupe asystatique ;
onpourrait
se demander enquel
relationse trouvent ces deux
pseudogroupes ~
5. Lés
distributions sousgroupales.
Si le rang g de la matrice
[Bib] 1
estprécisement r,
alors lesystème (10)
estéquivalent
à ~====0 et nous avons H = e. En ce cas nous dirons que«Dp)
est une distributionsousgroupale.
Lesformes deviennent
principales ;
nous avons(Toù
En tenant
compte
de l’involutivité(9),
il en resulte que~-1b
vérifieront
Puisque
le rang de la matrice[Bib] est r,
les(17)
auront dessolutions, qui imposent quelques
relationsalgébriques
aux coeffi-cients B avec trois
indices,
c’est à dire P EMu
c9~ ;
les solutions-A’
de(17)
sont fonctions deREMARQUE.
De H = e il s’en suit que, lareprésentation
dugroupe 0 en
9o
estsimple transitive;
donc9o
contient des classes de transivitééquivalentes
àl’espace
desparamètres
de (~. D’icis’en suit
l’inégalité remarquable : p (n
-~)
2 r.De
(3)
il resulte que pour les distributionssousgroupales
nousavons
Sur les
TTp intégrales agit
un sousgroupe yde g
si et seule-ment si est
remplie
la condition[1, 2] :
qui
conduit àoù et
Ab
sont des solutions dusystème (17).
Vu que le rang de la matrice des inconnus
Ai, est r,
le sy-stème
(19) peut
admettre des solutions si sontremplies quelques
relations
qui
ont caractère différentiel. Si cMa
est une variétéintégrale qui
vérifie cesconditions,
alors àchaque point P Eu,,
cor-respond
un sous groupe y ; aux autrespoints
dumême u,
corre-spondront
les sous-groupesconjuguées
à y. Le sousgroupe y est donné par ma et leséquations
de structure(12).
En
partant
de(18),
onpeut
associéà y
la distributionqui
estsousgroupale
et définie le sousgroupe I’ ~ y.CONCLUSION : l’étude des distributions normales et sousgrou-
pales
d’unpseudogroupe I?
nous donne la théorie de E. Cartan relative à la structure d’unpseudogroupe
continu des transforma- tions[2].
Ayant égard
au fait que pour les groupes des transformations toutes les distributionsstructurales, prolongées
un nombre suffi- samment defois,
nous donne soit de distributionsnormales,
soit -sousgroupales,
il faut essayer si cettepropriété
reste valable encore pour lespseudogroupes
Lie infinis.En tous les cas l’étude des distributions structurales d’un
psendogroupe 1?,
pourlesquelles
le rang g de la matrice[Bâ~] peut
avoir les
valeurs = 0, 1, ... , r
nous donne tous lesobjets géomé-
triques
associés aupseudogrupe ~.
6. Le cas exclus na == 0.
est groupe Lie d’ordre n,
Van
étant son espace desparametres.
Une distribution structuralede g peut
êtretoujours
donner par
(20) (0i"
= 0 avec la condition(21) Câb
il = 0.Les
équations
de structure degroupe g peuvent
s’écrireMaintenant la distribution structurale
(20)
est en mêmetemps
normale et
sousgrou.pale,
parceque sur sa variétéintégrale TTp qui
contient le
point
unité eagit
lesousgroupe h
défini par(20),
pen-dant que
l’espace
desintégrales premières indépendentes ($1’)
de(20)
est un espace Klein W de dimensions n - p, surlequel agit
un groupe de transformations 7~. Par
conséquent si g
est un groupede
Lie,
alors àchaque
distribution structurale«Dp)
on associe lecouple (h, W )
où W est un espace Klein et h est un sousgroupe Lieayant
coe formes invariantes et(22) (mod (20))
- leséquations
de structures.
En
chaque
E W nous avons lescorepères
étant son sousgroupe stationnaire
qui agit
sur lescorepères
coi’.D’ ici il
suit,
entreautres, que lir
est une variétéanalytique
douée d’une
structure h,
c’est à dire .h =Eo ( W, h).
Associons au
couple (h, W)
les distributions suivantes., ô droi’ ô droi’
et
2)=0.
1)
ro1, =0,
= 0 et2)
’ = o.cco En utilisant
(22)
on obtient :En
ayant égard
à(21)
et aux identités de Jacobi dugroupe 1?1
il suit directement que les distributions
(23)
et(24)
sont structurales et parconséquent
il leurscorespond
lescouples (h1 ,
y et(h_1 ,
En utilisant les
équations
de structure on établie les relations d’ordre. et le fait que
hi
est un sousgroupe de hqui,
de soncoté,
est sous-groupe invariant de
h-l.
Enprocédant similairement,
la chaine(*) peut
êtreprolongée
dans les deux sens et on obtient par les pro- cédéspurement algèbriques
la suite bilaterale finiequi exprime
évidemment despropriétés
structurales ducouple (h, W).
En ce
qui
concerne lapartie gauche
de la suite(25),
on voitque les espaces de Klein
correspondants
serontSi le processus est
arreté,
alors nous avons lespossibilités a)
alors est un sousgroupe invariant de~;
b) h-t = h_t+1
alorsW_ t+1
ne contient pas d’autres espaces Klein à groupe fondamental(j.
En ce
qui
concerne lapartie
droite de la suite(25) : h ~ h1
...D hs
elle
exprime
un processus de recurrenceanalogue
àl’algorithme
dela méthode du
repère
mobile.Si h1
= e, alorsW1
est un espacehomogène
dont legroupe g agit
effectivement etW1
= Parconséquent
onpeut
dire que le sousgroupeh,
dans ce cas,exprime
l’écart d’ordre un de W par
rapport à l’espace
de Cartan(~).
Si hs
= e, alorsWs
=Vn
et la 13... donnela
possibilité
d’évaluer les écartsjusqu’à
l’ordre q del’espace
deKlein W par
rapport
àl’espace
de Cartan du groupe9.
Si hs #
e le processus s’arret :alors h,
est un sousgroupe inva- riantde (j
etÇlh,
estl’espace
de Cartan du groupe facteur.Et dans ce cas on détermine les
écarts jusqu’à
l’ordre s del’espace
W en
comparaison
avecl’espace
de Cartan du groupe facteur.Donc nous pouvons
parler
de déformations de diverses ordres d’un espace deKlein,
dans le sens de sa déviation parrapport
àl’espace
de Cartan du groupe ou du groupe facteur. Ainsi par un processussimple
de recurence on obtient la solution duproblème
des déformations de divers ordres d’un espace Klein.
Remarque
finale.Si hs
e,(ou hs e)
alors legroupe @
sera evidemment iso-morphe (homomorphe)
au groupe de transformationsqui agit
sur W.Maintenant,
si l’on a deux groupes de transformations r sur W etr
surW ayant
le même groupefondamental g,
onpeut
éta- blir pour ses sousgroupes stationnaires het h
lapartie
droite de la suite(25),
c’est à dire h::)h1
...h,
) ... :Dhs .
N V
Si
hs
= eet h-
= e, alors I’ estisomorphe
au groupel’;
sihs = e
eth¡ =f= e,
alors r esthomomorphe
au groupe7’.
Pendantque hs ~ e ~ e échappe
àl’analyse
faite par E.Cartan ;
cecas
s’impose
d’être considéré parceque les deux groupes I’ etP
ont la même source de leurs transformations : nous dirons que f etl’
sont
pseudomorphes.
Parmi les groupespseudomorphes
onpeut distinguer
descathégories
selonqu’aux
sousgroupes facteurs etq/h¡ correspondent
les espaces KleinWf
à grouperf
etW f
àgroupe
7/.
Nous dirons que F est
pseudoïsomorphe à P
si est isomor-phe
àPf
1 que l’ estpseudohomomorphe
àr
si7~
esthomomorphe
à
Ff
et que r estpseudomorphe
propre à I«’ sirf
estpseudomorphe
à rf.
Le dernier cas à
lieu,
enparticulier, quand Qjh8
et sontles sousgroupes normaux de
9.
On
pourrait
penser à l’introduction de la notion depseudo-
morphisme
sur une echelleplus large
encommençant
avec lespseudogroupes
Lie de transformations.BIBLIOGRAPHIE
[1]
AMALDI, U. - Gruppi continui infiniti di trasformazioni II, Libreria dell’ Uni- versità di Roma, 1944.[2]
CARTAN, E., - La structure des groupes infinis. Oeuvres complètes, Partie II, vol.2, 1335-1384.
[3]
GHEORGHIEV, GH. - Observatii asupra metodei reperului mobil. Analele st.ale Univ. Iasi, 1966 (XII), f. 1. 85-118.[4]
SLEBODZINSKI, W. - Formes extérieures et leurs applications II, Warszawa, 1963.Manoscritto pervenuto in redazione il 4 gennaio 1967.