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Conflit syrien

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Conflit syrien

Correctif partie c

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4. Contexte international

Le rôle de la Russie

- Dès le début du conflit, le régime de Bachar el-Assad a pu compter sur le soutien du voisin russe. En 2015, alors que le régime ne contrôle plus qu’une petite partie du pays, la Russie s’engage militairement sur le territoire syrien et va s’imposer comme le « chef d’orchestre » du conflit syrien.

Pour beaucoup d’analystes, le régime de Bachar el-Assad vit sous perfusion et ne doit son salut qu’à ses principaux alliés russes et iraniens.

Territoires contrôlés par le régime syrien en 2015 Situation militaire syrienne en octobre 2019 : Reprise de nombreux territoires par le régime aidé notamment par la Russie

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4. Contexte international

Le rôle de la Russie

- Quelles sont les causes du soutien russe?

• Damas et la Russie sont des alliés historiques (depuis la guerre froide). Le clan el-Assad a offert une base navale à Tartous sur la côte syrienne à la Russie, ce qui constitue un accès russe à la méditerranée. De plus, le clan el-Assad est un client important de l’industrie del’armement russe;

• La Russie veut éviter la propagation des Printemps arabes dans les régions proches de ses frontières et éviter tout risque de contagion;

• La Russie souhaite éviter le regain de forme de certains groupes tchéchènes repliés en Syrie;

• La Russie souhaite redevenir une grande puissance mondiale alors qu’elle s’est considérablement affaiblie depuis la chute de l’URSS. Elle veut peser sur l’Eurasie et ne plus céder d’influence aux occidentaux qui se sont rapprochés de ses frontières ouest (via les élargissements de l’OTAN à d’anciens états de l’URSS) ;

• Le sentiment nationaliste autour d’une Russie puissante et en guerre profite à Vladimir Poutine, alors que l’économie de son pays est en crise et pourrait déstabiliser son pouvoir;

• Le régime syrien permet à des entreprises russes d’explorer (et d’exploiter si possible) des ressources énergétiques sur son littoral

• La Russie est en concurrence avec le Qatar et l’Arabie Saoudite pour fournir du pétrole et du gaz à l’Europe (et à la Chine). Ses intérêts la pousse à s’opposer au bloc sunnite et à soutenir le bloc chiite

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4. Contexte international

Principaux affrontements en Syrie en début d’année 2020

Position des forces russes Situation militaire dans la région d’Idlib,

juin 2020

Position des forces turques https://www.syriaintel.com/carte-conflit-idlib/

Actuellement, les combat se canalisent surtout dans le nord du pays:

- Depuis le départ des forces américaines à la fin de l’année 2019, la Turquie contrôle une bande de 30 km de profondeur dans le territoire syrien (voir la carte précédente). Cette bande a été reprise aux kurdes qui se sont repliés plus au sud du pays et qui ont dû demander la protection du régime el-Assad. Cette zone est sensée jouer le rôle de tampon pour diminuer l’influence kurde à la frontière turque. Il est également prévu d’y relocaliser des millions de réfugiés syriens vivant actuellement dans des camps sur le territoire turque;

- La Turquie tente également de garder de l’influence dans le nord-ouest du pays et soutient les rebelles syriens face au régime dans la région d’Idlib. Objectif premier: éviter un nouvel afflux de migrants en Turquie si la région est envahie par le régime.

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4. Contexte international

- Comprendre l’opposition turque au régime el-Assad

- La frontière entre la Turquie et la Syrie symbolise une frontière entre le monde turque regardant vers l’occident depuis la chute de l’Empire Ottoman (le pays est membre de l’OTAN par exemple) et le monde arabe du Moyen- Orient

- Turquie et Syrie ont connu de nombreuses tensions lors de la seconde moitié du 20ème siècle (session de la province du Sandjak d’Alexandrette, opposition durant la guerre froide, tensions sur les ressources en eau) entrecoupées d’accalmies et d’échanges entre les deux pays

- Dans le sud-est de la Turquie le mouvement indépendantiste kurde est très important : selon le côté dans lequel on se trouve, le PKK est considéré comme un mouvement indépendantiste ou terroriste.

- Le PKK est proche des zones kurdes du nord-est syrien.

Damas a soutenu à plusieurs reprises le PKK au cours de son histoire, afin de faire pression sur la Turquie.

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4. Contexte international

Le rôle de la Turquie

- Au début du conflit syrien, la Turquie pense que le régime de Damas va tomber et soutient les rebelles sunnites (avec qui une alliance est assez naturelle d’un point de vue culturel);

- Par le jeux des coalitions, la Turquie se rapproche du bloc sunnite au côté de l’Arabie saoudite et du Qatar;

- La guerre sur le territoire syrien s’enlise et 3,6 millions de réfugiés se dirigent vers la Turquie;

- L’influence des Kurdes syriens grandit, notamment parce qu’ils sont les premiers opposants à l’Etat Islamique qui tente de s’installer dans le nord-est du pays. Les Kurdes syriens sont soutenus par les USA et sont vus comme une menace par Ankara (vu les relations très étroites entre Kurdes syriens et PKK).

- Suite au départ des Américains à la fin de l’année2019, la Turquie se lance dans une offensive sur le territoire syrien avec un quadruple objectif:

o Endiguer la montée en puissance des Kurdes à ses frontières o Relocaliser des millions de réfugiés syriens dans le nord du pays

o Ralentir la reprise du nord-ouest syrien par le régime et le déplacement de nouveaux réfugiés qu’elle provoque o Entretenir le sentiment nationaliste en Turquie où la crise économique fragilise de plus en plus la position

d’Erdogan

- L’offensive turque se fait sous l’aval de la Russie, puissance majeure de ce conflit dont les relations avec la Turquie se sont améliorées au cours des dernières années (soutien russe à Erdogan après le coup d’Etat manqué de 2016).

- La situation en Syrie évolue donc pour l’instant en fonction des accords entre Russes et Turques

- Comprendre l’opposition turque au régime el-Assad

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4. Contexte international

Le rôle l’occident

Un positionnement anti Bachar el-Assad

- Européens & Américains (associés au sein de l’OTAN) ont dès le début des conflits condamné le régime syrien et les sévices qu’il fait subir à son peuple. Ce positionnement est en partie guidé par l’éthique mais aussi par les intérêts géopolitiques.

• Les occidentaux et particulièrement les USA ont un pacte historique avec les pétromonarchies de la péninsule arabique (et particulièrement avec l’Arabie saoudite): protection contre pétrole;

• Les tensions sont extrêmement fortes entre l’Iran et les USA depuis la révolution islamique;

• Bien que l’homogénéité de ces axes soit discutable, les occidentaux ont donc tendance à favoriser l’axe sunnite par rapport à l’axe chiite dans ce conflit.

Une crainte principale: L’Etat islamique

- Les occidentaux ont surtout craint la montée en puissance de l’Etat islamique à la frontière irako-syrienne

• A cause de l’ADN extrêmement radicale de ce mouvement et sa haine des valeurs occidentales;

• A cause du pouvoir d’attraction de l’Etat islamique sur des recrues émanant des pays occidentaux;

• A cause de l’exécution d’otages occidentaux par l’Etat islamique et l’organisation d’attentats sur le sol occidental.

=> Les occidentaux ont donc pris la tête d’une coalition anti Etat islamique en Syrie, consistant principalement en des frappes aériennes et un soutien aux forces arabo-kurdes en prise avec l’Etat islamique

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4. Contexte international

Le rôle l’occident

Une volonté de repli sur le plan international

- Les dernières sorties occidentales sur le plan militaire international n’ont pas été couronnées de succès (la Lybie est totalement instable, les américains se sont enlisés en Afghanistan, la guerre civile fait rage en Irak)

=> Les dirigeants occidentaux sont donc peu enclins à intervenir en Syrie

- L’habile stratégie russe lui a permis de peser fortement dans le conflit. Les occidentaux ne veulent/ne peuvent entrer en conflit quasi direct avec la Russie, fournisseur principal de gaz aux Européens. De plus la Russie est soutenue par son grand partenaire économique à l’est : la Chine (deuxième puissance économique mondiale).

Les échecs de l’ONU

- L’ONU, l’organisation internationales regroupant 193 pays dans le monde et sensée promouvoir la paix et les Droits de l’Homme s’est montrée incapable d’intervenir en Syrie.

- En effet, les décisions d’intervention en faveur de la paix sont prises au Conseil de Sécurité de l’ONU. Cinq pays sont membres permanents de ce conseil, la Chine et la Russie y siègent à côté des USA, de la France et de la Grande Bretagne. Russes et Chinois ont opposé leur véto à chaque opération d’envergure proposée par l’ONU sur le sol syrien.

Références

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Ils vont fortement contribuer à la défaite de l’Etat Islamique en Syrie, constituant la première force d’opposition au groupe islamiste radical dans le nord du pays. Les Kurdes

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