• Aucun résultat trouvé

Liens négatifs, liens perdus, liens latents

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Liens négatifs, liens perdus, liens latents"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Appel à communication pour les journées d'études « Liens négatifs, liens perdus, liens latents »

les 5 et 6 avril 2012 – Université Toulouse le Mirail

Les travaux sur les relations sociales se développent ces dernières années permettant d’éclairer un certain nombre de faits sociaux comme l’accès à l’emploi, l’appui sur des réseaux professionnels ou personnels, l’évolution des relations amicales. L’étude des réseaux sociaux porte en général sur les liens existants, leur création, leur mobilisation, mais il existe très peu de recherches sur les liens négatifs, les liens perdus ou les liens latents. L’objectif de cette journée d’étude est de permettre aux chercheurs de différentes disciplines ayant abordé ces thèmes d'échanger et de partager . L’analyse des réseaux sociaux est définie comme l’«étude de l’ensemble des relations qu’un individu (ou un groupe) entretient avec d’autres, compte-tenu de la forme que prennent ces relations» et l’analyse de « l'ensemble des relations, [afin de] dégager des groupes pertinents a posteriori et comprendre concrètement comment la structure contraint les comportements tout en émergeant des interactions ». Les travaux nombreux qui portent sur les réseaux sociaux peuvent s’intéresser soit à la nature des relations entre les individus ou groupes, à leur fréquence, à leur contenu. Une approche plus globale s’intéresse à la structure des réseaux, à leur densité, à l’éventuelle centralité de certains individus. D’autres enfin essayent de comprendre comment évoluent les réseaux sociaux dans le temps, au fil d’événements particuliers. Mais les travaux existants portent essentiellement sur les liens actifs, par exemple ayant permis l’accès à une ressource, c’est-à-dire mobilisés ou mobilisables.

Le projet présenté vise à explorer et à caractériser les liens négatifs, perdus ou latents.

On pourrait définir les liens négatifs comme des relations sociales dont l’existence, au lieu de permettre un accès à une ressource, l’interdit ou la limite. Par exemple, le fait d’être connu d’un milieu professionnel local, dans lequel tous sont en relation, risque de constituer un obstacle à l’accès à l’emploi d’un salarié licencié pour vol de matériel dans son entreprise. Les relations existent, elles sont actives et c’est ce qui exclut de fait le candidat.

On pourrait également qualifier de lien négatif une relation existante et active qui exclut la

mobilisation de certains types de ressources. Ainsi, certains créateurs d’entreprise vont s’interdire de demander un financement à leur famille craignant que la relation avec celle-ci ne soit modifiée.

La crainte de transformer la relation existante élimine la possibilité de faire appel à ce lien dans un contexte particulier.

La configuration de ces liens peut ainsi être étudiée dans des contextes aussi divers que la création d’entreprise, la sociabilité, l’accès à des informations vitales concernant la santé, l’eau, etc.

De la même manière, si des travaux précisent le mécanisme de formation des liens, peu d’études se sont penchées sur les liens perdus, c’est-à-dire des liens qui ont existé et été actifs à un moment donné mais qui, pour de multiples raisons (conflit, déménagement, simple perte de contact) ne le sont plus quelque temps plus tard.

Par ailleurs, les liens latents pourraient être caractérisés comme un sous-ensemble des liens perdus dans la mesure où ils resteraient actifs dans la mémoire des individus, sans être mobilisés, tout en étant potentiellement activés dans certaines circonstances (déménagement, passage dans une ville,

(2)

besoin d’une information spécifique ou occasions de rencontres imprévues). Plus largement, les liens latents seraient des liens potentiels, et des circonstances particulières seraient nécessaires pour permettre leur émergence.

Les présentations proposées pourront aborder la question sous les angles suivants :

- que sait-on des liens négatifs, perdus ou latents ? Comment les définir et les caractériser ? Comment acquièrent-ils ce statut ? Existe-t-il des moments, des circonstances qui favorisent leur apparition, disparition, activation ?

Quelles définitions peut-on donner de ces liens ?

- Comment travailler sur les liens négatifs, perdus ou latents ? Quelles considérations spécifiques exigent ils ? Quelles méthodes sont actuellement utilisées ? Quelles pistes peuvent être explorées dans ce domaine ?

– Quel rôle jouent les liens négatifs, perdus ou latents dans l’accès à des ressources, dans la sociabilité des individus ? Comment sont-ils contournés, réactivés ? Les réseaux sociaux numériques changent-ils la donne dans ce domaine et comment ?

Les propositions devront être envoyées aux organisateurs sur l'adresse liens@univ-tlse2.fr avant le 15 février 2012. Les propositions en anglais sont acceptées si elles sont envoyées avant le 15 janvier 2012 pour être traduites en français par le CETIM, partenaire du projet, dans le cadre d'ateliers d'étudiants de Master 2 Traduction et Interprétation.

Une publication en anglais est prévue par la suite dans le Bulletin de Méthodologie Sociologique.

Bibliographie

Bessy, Christian, et Emmanuelle Marchal. 2009. « Le rôle des réseaux et du marché dans les recrutements ». Revue française de socio-Economie 1(3):121-146.

Bidart, Claire. 2006. « Crises, décisions et temporalités: autour des bifurcations biographiques

». Cahiers internationaux de sociologie 120(1):29-57.

Chauvac, Nathalie. 2011. « L’embauche, une histoire de relations ? Réseaux et dispositifs de médiation au cœur du marché de l’emploi ». Université Toulouse le Mirail.

Comet, Catherine. 2007. « Capital social et profits des artisans du bâtiment : le poids des incertitudes sociotechniques ». Revue française de sociologie 48(1):67-91.

De Federico, Ainhoa. 2008. « Amitiés européennes ». Informations sociales 147(3):120-127.

Degenne, Alain, et Michel Forsé. 2004. Les réseaux sociaux. Paris: A. Colin.

Granovetter, Mark. 2008. Sociologie économique. Paris: Ed. du Seuil.

Grossetti, Michel. 2005. « Where do social relations come from?: A study of personal networks in the Toulouse area of France ». Social Networks 27(4):289-300.

Tousignant, Michel et Jean Caron. 2006. « Quand le malheur frappe les bénéficiaires de la sécurité du revenu. Sur qui peuvent-ils s’appuyer ? » 30(2).

Références

Documents relatifs

Banque des Règlements Internationaux : http://www.bis.org Centrale des Règlements Interbancaires : http://www.cri.fr Commission des Opérations de Bourse : http://www.cob.fr

Chaque année, de plus en plus de personnes lisent ou envoient des e-mails (+10 % entre 2017 et 2019), utilisent une messagerie instantanée comme, par exemple, WhatsApp ou

• Un patient est sous clopidogrel seul en raison d’un ulcère hémorragique récent sous aspirine. • Il est sous omeprazole 20

Ensuite, je tiens à vous préciser qu’une session d’examen de juin ne pourra pas être prévue comme les autres années mais il n’est pas impossible de maintenir des

Pour éviter les écueils décrits plus haut et vécus pendant de longues années de pratiques d’actions de formation, nous avons proposé, grâce au travail réalisé au sein du

Abergel : déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec la publication.. Ackermann : déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec la

727 Contrat de travail et projet de l ’entreprise... 859 La liberté et la loi selon l

· Les groupes BTS sur la plateforme Viaeduc (http://www.viaeduc.fr) : chercher les groupes "bts igen ipr ien math" (actualités), "ccf maths bts cira",