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Perceptions paysannes des facteurs de risques climatiques sur la production de l’ananas à Toffo au (Benin)pp. 84-96.

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PERCEPTIONS PAYSANNES DES FACTEURS DE RISQUES CLIMATIQUES SUR LA PRODUCTION DE L’ANANAS A TOFFO AU (BENIN)

YABI IBOURAÏMA

Laboratoire Pierre Pagney ‘’Climat, Eau, Ecosystème et Développement ‘’ (LACEEDE) Département de Géographie et Aménagement du Territoire (DGAT)

Université d’Abomey-Calavi (UAC) E-mail : yafid2@yahoo.fr

RÉSUMÉ

La commune de Toffo constitue un des grands milieux où cette spéculation mobilise de plus en plus les produc- teurs. Le présent article vise à appréhender les perceptions paysannes relatives aux facteurs de risques climatiques sur la production de l’ananas dans cette commune. ,

Les données et informations relatives aux différents facteurs de risques climatiques perçus par les producteurs, leurs incidences directes ou indirectes sur la culture de l’ananas sont utilisées. De plus les informations relatives aux mesures adaptatives ont été collectées. A cet effet, 133 personnes dont 130 producteurs d’ananas ont été choisis dans 10 localités réparties sur l’étendue de la commune.

Les entretiens individuels à l’aide de questionnaire et des entretiens de groupes (focus groups) au moyen d’un guide d’entretien ont été utilisés. L’utilisation de la statistique descriptive (moyenne, fréquence, tableaux et graphes, analyse factorielle des composantes) a permis le traite- ment et l’analyse des données relatives aux perceptions et mesures d’adaptation.

Un total de neuf épisodes climatiques a été retenu à des proportions différentes comme des facteurs de risques pour la production de l’ananas. Cinq d’entre eux (rupture des pluies, inondations, pluies violentes, fin précoce des pluies et pluies insuffisantes) ont été classés comme les plus nuisibles. Ces différents événements affectent à la fois la quantité et la qualité des productions selon les déclarations des producteurs. Face aux impacts de ces événements, les producteurs mettent en œuvre plusieurs mesures adaptati- ves sur la base des savoirs empiriques et des conseils des techniciens agricoles. Ces mesures portent sur les semis multiples ou répétés (73 %), l’utilisation de la main-d’œuvre agricole salariée (63 %), l’utilisation des engrais chimiques (56 %), l’augmentation des superficies emblavées (45 %) et les traitements phytosanitaires (41 %).

Mots-clés : Toffo, Production de l’ananas, Risques climatiques, Perceptions paysannes, Mesures adaptatives

ABSTRACT

This paper aims to understand especially farmers’

perceptions on climate risks on the production of pineapple in the district of Toffo, one of majors sectors where this speculation mobilizes more producers.

The data and information on climate risks perceived by different producers, their direct or indirect impact on the culture of pineapple and adaptive measures implemented are used. For this purpose, 133 people, including 130 pi- neapple producers were selected from 10. The technique of individual interviews and group interviews (focus groups) was used for collecting data and information. Some tools of descriptive statistics have been involved in the proces- sing and analysis of data about farmer’s perceptions and adaptation strategies.

The results show that 9 climate’s episodes were cited (quoted) as risk factors for the production of pineapple, but 5 (breaking rains, floods, heavy rains, early cessation of rains and inadequate rainfall) were classified as the most harmful. These uncertainties affect both the quantity and quality of production according the producers. In response, their implement several adaptive measures based on em- pirical knowledge and advice from experts. These multiple seedlings (73%), the use of agricultural wage labor (63%), the use of chemical fertilizers (56%), increase the area planted (45%) and phytosanitary treatments (41%). Multi- disciplinary scientific investigations therefore deserve to be conducted to compare the perceptions with scientific facts, assess the adequacy of farmer’s adaptive implemented.

The results of these investigations may help to integrate climate risks in planning the pineapple production in the district of Toffo and elsewhere in Benin.

Key words: Toffo, Pineapple production, Climate risks, Farmers’ perceptions, Adaptive measures

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1. INTRODUCTION

L’ananas, de son nom scientifique Ananas como- sus, est une culture très ancienne au Bénin (MAEP, 2002). Elle était surtout cultivée de façon tradition- nelle dans les régions du Sud essentiellement pour l’autoconsommation familiale. Il a fallu attendre les années 1970 et plus particulièrement au début des années 1990, pour que cette spéculation prenne le caractère d’une culture de rente.

Depuis plus de deux décennies, dans le souci d’assurer la sécurité alimentaire et l’accroissement des revenus des producteurs, le Bénin a opté pour une politique de diversification des cultures (Yabi et al., 2012). Le renforcement du secteur agricole à travers le développement des filières porteuses est ainsi, devenu une priorité affirmée partout dans les plans de développement (Yabi et al., 2012).

L’objectif de cette diversification est d’améliorer les conditions de vie des populations en général et en particulier celles des populations rurales en particulier (sécurité alimentaire, accroissement des revenus).

En outre, accroitre la balance commerciale par la réduction des importations et l’augmentation des exportations. Cette volonté s’est concrétisée par des mesures incitatives à l’endroit des producteurs d’ananas (individuels ou en groupements) par la facilitation à l’accès aux intrants et l’encadrement des producteurs sur les itinéraires techniques, etc.

(Hounkpè, 2012). Les différents efforts ont permis d’augmenter la production nationale qui a atteint 140 000, 171 330 et 216 747 tonnes respectivement au cours des campagnes 2008, 2009 et 2010. Cela a fait actuellement de cette spéculation, l’un des principaux produits d’exportations (MAEP, 2010). Par conséquent, la culture de l’ananas est de nos jours en plein essor au Bénin, principalement dans la partie méridionale où les conditions agro-écologiques sont propices (MAEP, 2002).

A l’instar des autres cultures, l’ananas est influencée par les conditions climatiques surtout dans un contexte où l’agriculture reste essentiellement pluviale (Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; Ogouwalé, 2006 ; etc.). Or, le Bénin, comme les autres pays ouest-africains, est touché par une variabilité climatique de plus en plus prononcée qui se manifeste entre autres, par une fluctuation saisonnière des précipitations et des variations pluviométriques et thermiques (Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; Houndénou,

1999 ; Ogouwalé et al., 2005 ; Yabi et Afouda, 2007 ; Yabi et Afouda, 2012 ; etc.). Ainsi, la durabilité de la production de l’ananas nécessite la prise en compte des facteurs de risques climatiques.

Le présent article s’intéresse principalement aux perceptions paysannes qui influencent les mesures d’adaptation des producteurs (Agossou et al., 2012 et Guilbert et al., 2010). Dans ce texte, la notion de perception se réfère au rapport des paysans au réel qui est nécessairement subordonné à l’ensemble des manifestations apparentes du climat et à un ensemble d’instruments de portée cognitive qui leur permettent de l’appréhender (Ouédraogo et al., 2010).

2. MILIEU D’ÉTUDE

La commune de Toffo (Fig. 1) est située au nord du Département de l’Atlantique et s’étend sur une superficie de 492 km2. Elle est comprise entre 6°44’ et 6°58’N (latitudes) d’une part et entre 2°03’ et 2°20’E (longitudes) d’autre part.

Sur le plan géomorphologique, la commune est partagée entre le plateau d’Allada avec une altitude moyenne de 100 m et la dépression de la Lama où l’altitude peut chuter jusqu’à 40 voire 20 m par endroits (MEPN, 2010). En général, il s’agit d’un relatif peu accidenté en dehors des secteurs situés sur le talus qui relit le plateau à la dépression où les pentes atteignent 6 %. Le facteur géomorphologique est du milieu est donc favorable à l’installation des champs notamment ceux d’ananas (Tossou, 2001).

Quant aux formations pédologiques, elles corres- pondent aux sols ferralitiques appauvris et aux sols ferrugineux tropicaux lessivés non concrétionnés situés sur plateau. Ces deux types de sols (occu- pant plus des 2/3 de la superficie de la commune) ont une capacité de rétention en eau acceptable et sont propices à la culture de l’ananas (CIRAD-GRET, 2002 et Hounkpè, 2012). A ces premiers types de sols, s’ajoutent des sols hydromorphes le long de la dépression de la Lama et des cours d’eau qui ne sont pas relativement propices à la culture de l’ananas.

La commune de Toffo est caractérisée par un climat de type subéquatorial avec deux saisons plu- vieuses d’inégale durée. La grande saison pluvieuse s’étend de mi-mars à juillet alors que la petite saison pluvieuse ne dure que de septembre à octobre. La

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hauteur moyenne annuelle des pluies est comprise entre 1100 et 1300 mm. Cette hauteur pluviométrique permet à l’ananas de satisfaire son besoin hydrique.

En effet, selon MAEP (2002), les besoins en eau de la plante varient entre 1200 et 1500 mm/an à raison de 3 à 4 mm/jour. Les températures quant elles oscillent entre 25 et 28°C en moyenne. Elles correspondent aux exigences thermiques de cette variété cultu- rale qui se développe mieux lorsque la température

moyenne est de 25°C (CIRAD-GRET, 2002). S’agis- sant de la durée d’insolation, elle est de 2150 heures en moyenne par an, ce qui est largement suffisant pour couvrir les besoins de la plante estimée à 1100 heures par an au moins (CIRAD-GRET, 2002). En définitive, les conditions climatiques moyennes de la commune de Toffo sont favorables à la production de l’ananas.

Figure 1. Situation géographique de la commune de Toffo

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Le milieu physique de la commune étudiée consti- tue une potentialité pour la culture de l’ananas. Ce potentiel naturel est valorisé par la population dont la première occupation est l’agriculture. En effet, les actifs agricoles de la commune font environ 50 % de l’effectif total de la population. Individuellement

ou en groupement (8 groupements de producteurs d’ananas sont enregistrés au Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA), les paysans s’organisent pour produire de l’ananas (Photo 1) sur des superficies variables (0,5 à 10 ha).

Photographie 1. Vue d’un champ d’ananas à Agbotagon Cliché : Yabi, mai 2013

Deux variétés d’ananas sont cultivées dans la commune de Toffo : la Cayenne lisse (juteuse) et le Pain de sucre (sucrée). La culture conventionnelle est le mode traditionnel de production, mais depuis 2005 et sous l’impulsion de Helvetas-Bénin (une organisa- tion non gouvernementale), la culture biologique est en cours d’expérimentation dans la commune.

3. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

Les données utilisées se rapportent essentielle- ment aux différents facteurs de risques climatiques perçus par les producteurs. Elles intègrent aussi les incidences directes ou indirectes sur la culture de l’ananas et les mesures adaptatives mises en œuvre ou souhaitées. A cet effet un échantillon de 130 producteurs a été constitué de façon raisonnée (Tableau 1).

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Tableau 1. Répartition des acteurs de l’échantillon Communes

Arrondissements Localités

Producteurs enquêtées Personnes ressources

Toffo

Ananas

conventionnel Ananas biologique

4

Houègbo Houègbo Gare 20 5

Zohounga 20 3

Djanglanmè Houngo-Covè 5 -

Togoudo 5 -

Koussi Akpè 25 -

Ahogbèmè 10 3

Colli-Agbamè Agbamè 5 9

Bossouvi 10 -

Damè Damè centre 5 -

Agbotagon 5 -

Total 110 20 4

NB : Les localités désignent ici les villages ou les chefs lieu d’arrondissement L’effectif des producteurs par localité a été choisi

avec l’aide des techniciens du CeCPA. Ce choix prend en compte l’importance de la production, l’âge ou l’ancienneté des producteurs. Ainsi, les produc- teurs âgés d’au moins 50 ans ou ayant au moins 25 années d’ancienneté dans la culture de l’ananas ont été privilégiés. Dans les localités situées sur le plateau (arrondissements de Houègbo, et de Koussi) où les conditions naturelles sont plus favorables, les effectifs sont élevés par rapport aux localités situées dans la dépression ou les plaines (arrondissements de Djanglamè et de Damè). En plus des producteurs, deux techniciens du CeCPA et deux membres du Groupement d’Appui et de la Recherche en Milieu Rural (GERM) ont fait l’objet d’investigations. Les entretiens individuels à l’aide de questionnaires et des entretiens de groupes (focus groups) au moyen d’un guide d’entretien ont été les deux techniques de collecte de données utilisées.

La statistique descriptive (moyenne, fréquence, tableaux et graphes, analyse factorielle des compo- santes) a été mise à contribution pour le traitement et l’analyse des données relatives aux perceptions paysannes des facteurs de risques climatiques et mesures d’adaptation. Le test de concordance de Mann Kendall au seuil de signification de 5 % a été également utilisé pour la concordance des réponses fournies.

En outre, les outils d’analyse diagnostique du climat (moyenne mobile, indices pluviométriques, fréquence, valeurs extrêmes) ont permis de traiter les données climatiques.

4. RÉSULTATS

4.1. PERCEPTIONS PAYSANNES SUR LES RISQUES CLIMATIQUES

La quasi-totalité des producteurs interrogés (95%) tout comme les personnes ressources ont reconnu que les paramètres climatiques influencent directe- ment ou indirectement la culture de l’ananas dans la commune de Toffo. Plusieurs épisodes ont été ainsi cités comme facteurs perturbateurs de cette activité (Fig. 2).

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0 25 50 75 100

Pluies insuffisantes Début

tardif des pluies Rupt

ure de pluie Faux

dépar ts de pluie

Inond ations

Pluies violent es

Fin préc oce de

pluie Forte chaleur

Harmattan précoce Episodes cités

Pourcentage

Figure 2. Aléas cités comme facteurs de risques climatiques par les producteurs

La figure 2 montre qu’un total de neuf épisodes sont cités comme facteurs de risques climatiques par les producteurs. En dehors de l’harmattan précoce qui est évoquée par une minorité (15 %), les autres épisodes ont été désignés par la majorité des paysans interrogés (au moins 65 %). L’insuffisance des pluies caractérisant les années pluviométriques déficitaires est l’épisode le plus cité (92,3 %).

De même, les producteurs ont fait allusion aux irrégularités pluviométriques sous leurs différentes formes (démarrage tardif, rupture, faux départ, fin précoce), aux inondations, aux pluies violentes et à la forte chaleur comme étant des épisodes nuisibles à la culture de l’ananas. L’on peut déduire que la pluie, la température et le vent sont trois paramètres climatiques qui influencent négativement la culture de l’ananas selon les perceptions paysannes.

Quant aux personnes ressources interrogées, elles ont insisté sur la sécheresse qui engendre des déficits hydriques et l’abondance pluviométrique qui provoque les inondations surtout dans les secteurs situés dans la dépression. Elles ont également fait référence aux pluies orageuses surtout lorsqu’elles interviennent pendant la phase de floraison de l’ananas. Ainsi, à plusieurs égards, les perceptions des producteurs et des personnes ressources se rapprochent.

Afin de mieux comprendre le degré de nuisance des épisodes selon les perceptions paysannes un classement par ordre décroissant d’importance desdits épisodes est fait. L’importance des dégâts causés par l’avènement de l’épisode selon les perceptions des producteurs, a servi de base à ce classement. Les cinq premiers épisodes cités ont fait l’objet du test de concordance (Tableau 2).

Tableau 2. Synthèse des principaux épisodes climatiques nuisibles à l’ananas Episodes Rang Test de concordance de Mann Kendall Rupture des pluies 1

N = 112*

Alpha = 0,05

Probabilité = 0,0410

Inondations 2

Pluies violentes 3 Fin précoce des pluies 4 Pluies insuffisantes 5

*seules les réponses de 112 producteurs ont été exploitées dans cette analyse

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La rupture des pluies, les inondations, les pluies violentes, la fin précoce des pluies et les pluies in- suffisantes constituent par ordre décroisant les épi- sodes les plus catastrophiques selon les producteurs interrogés. La rupture des pluies durant la saison est l’aléa climatique le plus redouté. En effet, la durée d’interruption est capable d’affecter quantitativement et qualitativement les rendements et entrainer la désolation chez les producteurs. Par ailleurs, les inondations sont jugées très désastreuses pour les cultures d’ananas surtout lorsqu’elles interviennent pendant les phases phénologiques critiques de la plante (floraison et fructification).

Du reste, les expériences personnelles et la fréquence des épisodes ont joué un rôle détermi-

nant dans le classement fait par les producteurs. Il convient d’analyser en détails les effets des différents épisodes selon les perceptions paysannes.

4.2. EFFETS DES DIFFÉRENTS ÉPISODES SELON LES PRODUCTEURS

Les enquêtes de terrain ont montré que les diffé- rents épisodes évoqués sont nuisibles (à des degrés et formes divers) à la culture de l’ananas selon les perceptions paysannes. L’analyse factorielle des correspondantes réalisée sur la base des réponses fournies a permis de résumer les effets induits par les différents épisodes (Fig. 3).

Axe 1

Axe 2

1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 -2,0 1,0

0,5

0,0

-0,5

-1,0

-1,5

-2,0

AtInsec

BaisRend ChFlChFrui

FruiMS FriMaig

FruiMut PouriFrui

RedSup

FortCharl FinPrecPl

PlViol Inon FDPl

RupPl

DebTardPl PlInsuf

Figure 3. Types d’effets suivant les aléas climatiques selon les perceptions Dans l’axe 1 (63,92 % de l’information), les inon-

dations (Inon) et les pluies violentes (Plviol) entrainent la chute des fruits (ChFrui), la chute des fleurs (ChFl), la pourriture des fruits (PourFruit), l’attaque des in- sectes (AtInsc) et la mutilation des fruits (FruitMut).

Les épisodes comme la forte chaleur (FortCharl), la fin précoce des pluies (FinPrecPl) et la rupture

des pluies (RupPl) entrainent l’amaigrissement des fruits (FruiMaig) et rendent ceux-ci moins sucrés (FruiMs). Dans l’axe 2 (19,11 % de l’information), on constate que le début tardif des pluies (DebTardPl), l’insuffisance des pluies (PlInsuf) et les faux départs pluviométriques (FDPl) entrainent essentiellement la réduction des superficies emblavées (RedSup).

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La baisse des rendements (BaisRend) est commune aux deux axes, ce qui signifie que tous les épisodes ont pour effet de réduire le rendement de la culture selon les producteurs.

En définitive, les différents épisodes climatiques affectent négativement la quantité et la qualité de l’ananas produit (Photo 2) selon les perceptions paysannes.

Photographie 2. Deux fruits d’ananas renversés après une manifestation orageuse à Agbotagon Cliché : Yabi, mai 2013

La photographie 2 illustre les dégâts causés par les vents violents sur l’ananas. Selon le producteur propriétaire de l’exploitation concernée, c’est après une manifestation orageuse intervenue au mois d’avril que ces fruits ont été renversés. Ce renversement va entrainer certainement une réduction du poids des fruits au cas où ils parviennent à maturité. Sinon

la chute précoce de ces fruits peut intervenir à tout moment avant leur maturité selon le producteur.

Les enquêtes de terrain montrent que les différents aléas climatiques nuisibles à la production de l’ananas sont devenus plus récurrents au cours des dernières décennies (Tableau 3).

Tableau 3. Périodes de références des aléas cités

Aléas climatiques Fréquence (%)

Totaux 15 dernières

années 20 dernières

années 25 dernières

années 30 dernières années

Pluies insuffisantes 33 52 8 7 100

Début tardif des pluies 63 27 7 3 100

Rupture de pluie 47 38 12 3 100

Faux départs de pluie 14 18 56 12 100

Inondations 68 21 8 3 100

Pluies violentes 73 16 11 0 100

Fin précoce de pluie 65 23 8 4 100

Forte chaleur 28 58 8 6 100

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En dehors des pluies insuffisantes (20 dernières années) et des faux départs de pluie (25 dernières années), les producteurs pensent que les autres aléas remontent aux 15 dernières années. Les plus âgés (les producteurs ayant au moins 50 ans) ont reconnu que même dans les années antérieures, ces aléas surviennent de façon conjoncturelle. Mais les producteurs ont constaté que depuis les 15 derniè- res années, ils sont devenus plus récurrents, et ont même tendance à devenir habituels.

S’agissant des pluies violentes, leur apparition remonte aux 25 dernières années et leur fréquence s’accroît selon les perceptions paysannes. Pour quelques producteurs (3 à 12 %), les irrégularités

climatiques nuisibles à la culture de l’ananas remontent aux 30 dernières années et même plus.

Face à la persistance des aléas climatiques et de leurs effets négatifs sur la production de l’ananas, les producteurs développement quelques mesures adaptatives.

4.3. MESURES D’ADAPTATION DÉVELOPPÉES PAR LES PRODUCTEURS

Les mesures d’adaptation se rapportent aux stra- tégies adoptées par les producteurs pour limiter les effets négatifs de certains aléas climatiques (Fig. 4).

0 20 40 60 80Sm

Mo

Ue As

Tp

Figure 4. Principales mesures d’adaptation utilisées par les producteurs

Sm = Semis multiples ; Mo = Utilisation de main d’œuvre salariée ; Ue = Utilisation d’engrais ; As = Augmentation de superficie emblavée ; Tp = Traitement phytosanitaire

Le semis multiple (encore appelé semis ou répété) est le plus pratiqué par les producteurs (73 %). Cela consiste à planter sur la même superficie culturale plusieurs générations (2 à 3) de plantes. Selon les producteurs, cette mesure vise à limiter les effets négatifs du démarrage tardif et des faux départs des pluies. Ainsi, ils espèrent qu’au moins une génération

de plantes pourrait échapper au déficit hydrique et réussir la phase de levée. Selon ces producteurs les travaux des démariages de plantes peuvent intervenir au cas où la densité des cultures devient trop élevée.

L’utilisation de la main-d’œuvre agricole salariée citée par 63 % des producteurs est la deuxième

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mesure d’adaptation. Elle est utilisée surtout pendant les phases de préparation, de semis et d’entretien des exploitations. Cette stratégie permet d’assurer une certaine célérité des travaux. L’objectif est de profiter au maximum de la ressource pluviométrique devenue incertaine. Par exemple après une pluie, la préparation du sol et ou le semis pourront intervenir plus rapidement avant que le sol ne s’assèche.

L’utilisation des engrais chimiques est pratiquée par 56 % des producteurs interrogés. Pour les prati- quants de la culture conventionnelle, elle consiste à épandre une ou deux fois de l’engrais (mélange de NPK et d’urée) sur les sols avant la phase de matu- ration des cultures. L’objectif visé par cette mesure est d’accélérer la croissance de la plante et d’obtenir le maximum de fruits. Les producteurs pensent en effet que cette mesure permet également de limiter les effets négatifs des irrégularités pluviométriques sur la production de l’ananas. Ainsi, en provoquant l’accélération de la croissance, l’utilisation des en- grais permet de réduire d’une à deux semaines la durée du cycle cultural si bien que la maturité peut s’achever même en cas de fin précoce de la pluie.

En outre, cette mesure permet d’améliorer le goût

« sucré » des fruits d’après les producteurs interro- gés. Il convient de préciser que les pratiquants de la culture biologique utilisent le sulfate de potassium (engrais minéral) et du compost (engrais organique) composé de fumier de ferme, bouse de vache, fiente de poulets domestiques pour les mêmes raisons.

De même, face à la variabilité climatique, 45 % des producteurs procèdent à l’augmentation des superficies emblavées. Cette mesure vise à maintenir la production à un niveau acceptable même si le rendement venait à baisser du fait entre autres des aléas climatiques. En outre, l’augmentation de la superficie emblavée permet aux producteurs de faire de semis étagés. Cette pratique consiste à subdiviser le champ en plusieurs parties (2 à 4) et à planter à des dates différentes. L’intérêt de cette pratique est qu’elle permet de limiter les effets des risques climatiques (les cultures d’une ou deux parties du champ pouvant échapper aux aléas climatiques notamment pluviométriques).

Le traitement phytosanitaire (Photo 3) est éga- lement cité par 41 % des producteurs comme une mesure qui permet de limiter les impacts des aléas climatiques.

Photographie 3. Traitement phytosanitaire d’une exploitation à Akpè

Cliché : Hounkpè, octobre 2011

Comme évoqué plus haut, les producteurs pensent que les inondations (consécutives aux fortes pluies) et les pluies violentes favorisent l’attaque des insectes. L’invasion des insectes étant nuisible à la culture, les paysans se voient obliger de recourir aux traitements phytosanitaires.

En somme, les producteurs d’ananas tentent de mettre en œuvre plusieurs mesures d’adaptation fondées sur les connaissances empiriques et sur la base des conseils des agents des services d’en- cadrement rural. Mais les producteurs ont reconnu qu’elles présentent quelques limites et contraintes (Tableau 4).

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Tableau 4. Synthèse des limites associées aux mesures d’adaptation

Mesures Limites/contraintes

Semis multiples Surcroît de travail, coûts supplémentaires Utilisation de la main-d’œuvre salariée Coûts supplémentaires, disponibilité incertaine Utilisation d’engrais Coûts supplémentaires, surcroît de travail, risques

d’intoxication

Augmentation des superficies culturales Surcroît de travail, problèmes fonciers, dégradation des composantes environnementales Traitements phytosanitaires Coûts supplémentaires, surcroît de travail, risques

d’intoxication Le surcroît de travail et les coûts supplémentaires

de productions sont les limites communes à toutes les mesures adaptatives utilisées par les producteurs d’ananas. A ces limites s’ajoutent le risque d’intoxication des producteurs du fait de la manipulation des produits dangereux (engrais et insecticides). Par ailleurs, les problèmes environnementaux sont propres à des mesures spécifiques.

5. DISCUSSIONS ET PERSPECTIVES

Selon les paysans, la commune de Toffo est ca- ractérisée par la survenance de plusieurs aléas qui constituent des facteurs de risques climatiques nui- sibles à la production de l’ananas. Cette conception s’intègre aux facteurs de risques climatiques dans les différentes régions du Bénin (Ogouwalé, 2006 ; Guil- bert et al., 2010 ; Agossou et al., 2012 ; Issa, 2012 ; Yabi, 2012 ; etc.) et ailleurs en Afrique de l’Ouest (Brou et al., 2005 ; Ouédraogo et al., 2010 ; Amani, 2012). Ces différents travaux ont montré que les paysans perçoivent de plus des perturbations clima- tiques nuisibles pour leurs activités. Ils se réfèrent aux conditions climatiques anciennes considérées comme habituelles ou normales qui leurs permet- taient de mener leurs activités normalement. Selon les paysans, ces aléas affectent autant les superficies emblavées, que le rendement cultural. La nature et l’ampleur des dégâts dépendent du moment où les aléas interviennent.. La vulnérabilité de la production agricole s’explique par le fait qu’il s’agit d’une agri- culture pluviale où le calendrier agricole est toujours calqué sur le climat normal (moyen). Les acteurs peinent encore à intégrer les instabilités climatiques dans la planification des activités culturales.

Les producteurs considèrent que la réduction des superficies emblavées, la chute de rendements

culturaux, la réduction du taux de sucre dans les fruits, constituent les principaux effets des aléas climatiques sur la culture de l’ananas. Ces perceptions méritent d’être vérifiées par des investigations scientifiques avant de tirer des conclusions. Cependant, les travaux de Yabi (2007), Afouda et Yabi (2007) et Yabi et al., (2011), ont montré que les démarrages tardifs ou les faux départs des pluies obligent les producteurs à abandonner une partie des superficies initialement prévues pour être cultivées. De même, en cas de fortes pluies ou d’inondations, les travaux de désherbages deviennent plus difficiles, ce qui favorise la prolifération des insectes nuisibles aux cultures alors que les traitements phytosanitaires sont peu efficaces. MAEP (2002) a reconnu que lorsque les conditions agro-climatiques sont défavorables les plantes d’ananas sont exposées aux affections liées à la colonisation des insectes nuisibles.

Les repères temporels de ces épisodes climati- ques sont variables mais la majorité des producteurs les situent durant ces 20 dernières années. Les expériences personnelles des producteurs semblent être plus déterminantes (années où les dégâts ont été plus sérieux) que les évènements météorologi- ques réels. Dans ces conditions, des discordances peuvent apparaître entre les perceptions et les données météorologiques mesurées. Les paysans béninois ne disposent pas souvent d’archives écrites, ils ont souvent recours aux évènements historiques et socioéconomiques de leur milieu pour situer les périodes où les mutations ont commencé (Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; Ogouwalé, 2006 ; Yabi et Afouda, 2007).

Les mesures adaptatives mises en œuvre par les producteurs sont relatives aux semis multiples, à l’utilisation de la main-d’œuvre salariée, l’utilisation

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d’engrais chimiques, l’augmentation des superficies culturales et aux traitements phytosanitaires. La marge de manœuvre des producteurs d’ananas semble être plus réduite par rapport aux mesures adaptatives. En effet, les producteurs d’autres spéculations (maïs, riz, arachide, manioc) adoptent des stratégies supplémentaires comme le choix de variétés culturales à cycle plus court (Ouédraogo, 2010, Agossou et al., 2012 ; Amani, 2012 ; Yabi et al., 2012, etc.). Selon les investigations, les variétés d’ananas à cycle végétatif plus court seraient plus adaptées au nouveau contexte climatique, mais elles ne sont pas encore disponibles.

Les résultats préliminaires sur les différentes perceptions des producteurs d’ananas imposent de nouveaux défis pour la recherche agro-climatologi- que appliquée à la culture de l’ananas au Bénin. En effet, ces perceptions méritent d’être approfondies par les études portant sur les différents paramètres climatiques cités par les producteurs (pluie, tempéra- ture, vent, harmattan) à des échelles temporelles plus fines (décadaire, mensuelle et saisonnière). De telles analyses permettront de mieux décanter les parts de subjectivité et d’objectivité afin de mieux peaufiner les mesures adaptatives pertinentes. Par ailleurs, la mise au point des variétés d’ananas plus adaptées aux conditions climatiques difficiles devient un enjeu scientifique préoccupant dans un contexte où l’agri- culture est essentiellement pluviale et où les chan- gements climatiques se pointent à l’horizon (IPCC, 2007). En outre, la fabrication d’engrais organiques et les techniques intégrées de lutte contre les insectes (utilisation de matières biologiques) constituent des chantiers pour la recherche appliquée.

CONCLUSION

Ce travail permet de mieux appréhender les perceptions paysannes par rapport aux variabilités climatiques et leurs effets sur la production d’ananas dans la commune de Toffo. Sur les neuf épisodes climatiques retenus, la rupture des pluies, les inondations, les pluies violentes, la fin précoce des pluies et l’insuffisance des pluies sont les plus redoutables à cause des dégâts engendrés.

D’après les producteurs, ces épisodes portent à divers degrés des préjudices sur la quantité et la qualité des productions. En réponse, des mesures adaptatives sont mises en œuvre par les paysans

quoique leur marge de manœuvre soit limitée.

C’est la preuve que les producteurs d’ananas sont capables d’imagination et d’initiatives fondées sur les connaissances empiriques ou sur les innovations technologiques.

Le développement de la production de l’ananas ne peut être une réalité si les facteurs de risques climatiques ne sont bien appréhendés et prises en compte. Les futurs programme et projets de promo- tion de cette culture devront donc intégrer ce facteur.

Les différentes perceptions méritent d’être vérifiées et la pertinence des mesures d’adaptation devra être évaluée par des investigations scientifiques.

Dans ce cadre, une démarche synergique est donc nécessaire entre plusieurs spécialistes (agronomes, climatologues, sociologues, économistes, etc.) afin de produire des connaissances scientifiques qui tiennent compte des savoirs empiriques en vue d’accompagner le développement de production de l’ananas dans la commune de Toffo et ailleurs au Bénin.

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