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DETERMINANTS DU CHOIX DE SYSTEMES DE CULTURES PAR LES PRODUCTEURS D’ANANAS DE LA COMMUNE DE TOFFO

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE STAGE

POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE

Option

GESTION DE L’ENVIRONNEMENT

Présenté par :

Mathias HOUNTON HOUNGUE

Sous la Direction de :

Maître de stage Maître de Mémoire Ig. Moréno DADJO Dr. Janvier HOUENON Chef service/ SFOC Enseignant à l’EPAC/ UAC CARDER/Atl-Lit

DETERMINANTS DU CHOIX DE SYSTEMES DE CULTURES PAR LES PRODUCTEURS D’ANANAS

DE LA COMMUNE DE TOFFO

(2)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page i LE CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT N’ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE RAPPORT. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS AUTEURS.

(3)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page ii CERTIFICATION

Je soussigné Janvier HOUENON, enseignant à l’EPAC, certifie que le présent mémoire intitulé « Déterminants du choix de systèmes de cultures par les producteurs d’ananas de la commune de Toffo » réalisé par Monsieur Mathias HOUNTON HOUNGUE de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), a été rédigé sous ma direction.

Dr. Janvier HOUENON

(4)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page iii TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION ... ii

TABLE DES MATIERES ... iii

Dédicace ... vi

Remerciements ... vii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... viii

LISTE DES TABLEAUX ... x

LISTE DES FIGURES ... xi

Résumé ... xii

Summary ... xii

Introduction ... 1

Chapitre I :Présentation du milieu d’étude ... 2

1-1. Justification du choix du milieu d’étude ... 2

1-2.Caractéristiques physiques ... 2

1-2-1. Situation géographique ... 2

a- Relief ... 3

b- Climat ... 3

c-Hydrographie... 4

d - Les sols... 4

e - Végétation ... 5

1-3 Caractéristiques humaines ... 6

La population... 6

1-4.Principales caractéristiques du secteur agricole de la commune ... 8

1-4-1 Agriculture ... 8

1-4-2.Elevage ... 8

1-4-3 Pêche et aquaculture ... 9

1-5 Typologies des exploitations agricoles ... 9

1-5-1Le commerce ... 10

Chapitre II : Cadre théorique et méthodologique ... 11

2-1 : Cadre théorique. ... 11

2-1-1 Problématique et justification. ... 11

2-1-2 Objectifs et hypothèses de recherche... 12

2-1-2-a Objectif général de l’étude ... 12

(5)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page iv

2-1-2-b Objectifs spécifiques de l’étude ... 12

2-1-2-c Hypothèses ... 12

2-2 : Cadre méthodologique. ... 13

2-2-1 Choix des unités de recherche ... 13

2-2-2 Phases de l’étude. ... 13

2-2-3 Phase exploratoire... 13

2-2-4 Phase d’enquête ... 13

2-2-5 Echantillonnage ... 14

Chapitre III : Revue de la littérature... 15

3-1 Travaux antérieurs. ... 15

3-1-1 Evolution de la culture d’ananas ... 15

3-1-2 Conditions climatiques pédologiques de la culture de l’ananas. ... 17

3-1-2-a Température. ... 17

3-1-2-b Pluviosité et eau. ... 17

3-1-2-c Exigence en sols. ... 17

3-1-2-d Production d’ananas. ... 18

3-1-3 Cadre conceptuel. ... 19

Chapitre IV :Résultats et discussion ... 23

4-1 Description des exploitations agricoles ... 23

4-1-1Conditions requises dans la production agricole. ... 26

4-1-2 Analyse des superficies cultivées. ... 26

4-1-3 Superficies des cultures associées à l’ananas. ... 27

4-1-4 Les systèmes de cultures dans les associations de cultures. ... 28

4-1-4-a Explication dans le cas des cultures vivrières : ... 29

4-1-4-b Explication dans le cas des cultures arboricoles : ... 29

4-1-5 Mesure des éléments quantitatifs liés au cycle de production, au nombre de sarclages, à la dose d’engrais et à l’actif agricole ... 30

4-1-6 Perceptions des producteurs par rapport aux densités appliquées des cultures associées………32

4-1-7 Perception des producteurs par rapport au délai de plantation des cultures associées………32

4-1-8 Finalité des cultures associées. ... 33

4-1-8-a Consommation. ... 33

4-1-8-b Vente. ... 34

(6)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page v

4-1-9 Quelques avantages de l’association. ... 34

4-1-10 Evolution de l’adoption du système « Association » dans le temps. ... 34

4-2.Déterminants du choix du système « Association » par les producteurs d’ananas ... 35

4-2-1 Classement des raisons par ordre d’importance ... 35

4-2-1-a Revenus intermédiaires. ... 36

4-2-1-b La fluctuation du prix d’ananas. ... 36

4-2-1-c Sécurité alimentaire. ... 37

4-2-1-d Accès difficile à la terre. ... 37

4-2-1-e Les menaces climatiques. ... 37

4-2-2 Les conséquences des systèmes d’association sur l’ananas. ... 37

4-3 Analyse des résultats et vérification des hypothèses ... 40

4-3-1 Analyse des résultats. ... 40

4-3-2 Validation des hypothèses. ... 40

Conclusion ... 41

Références bibliographiques ... 42

Annexes ... 44

(7)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page vi Dédicace

Je dédie ce travail à

- Mon feu père Dieudonné HOUNTON HOUNGUE, puisse cette œuvre être ma façon d’honorer sa mémoire ;

- Ma chère mère Atchi KPOSSOU, pour les privations qu’elle n’a cessé de subir tout au long de mes études ; qu’elle trouve ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.

Mathias HOUNTON HOUNGUE

(8)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page vii Remerciements

Le présent document a été réalisé grâce à la participation active et le soutien de quelques personnes à qui nous restons infiniment reconnaissants. Ainsi, nous remercions sincèrement:

 Les enseignants de l’EPAC, en particulier le Directeur du Centre Autonome de Perfectionnement (CAP) et ses enseignants,

Le maître de mémoire Dr. Janvier HOUENON, qui malgré ses multiples occupations, a accepté diriger ce travail sans nous marchander ses connaissances et expériences. Recevez ici nos sincères et profonds remerciements.

 A notre maître de stage Ingénieur Agronome Ayinan Moréno DADJO, chef Service Formation Opérationnelle et Conseil (SFOC) aux Exploitations Agricoles au CARDER/Atlantique-Littoral, dont la disponibilité et la franche collaboration nous ont aidé à surmonter bien des difficultés ;

 Mon épouse Mondukpè Yabo I. C. HOUNSOU, pour son amour et son soutien permanent ;

 Mes enfants, pour votre soutien moral ;

Blaise GOSSOU, pour son soutien

nos frères et sœurs, pour leur soutien.

Que Dieu vous bénisse

(9)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page viii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ADEX : Association pour le Développement des Exportations Alt-Litt : Atlantique-Littoral

BIDOC : Bibliothèque Centre de Documentation

CARDER : Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural COPROANA : Coopérative pour la Promotion de l’Ananas

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FCFA : Francs de la Communauté Financière Africaine

FENOPAB : Fédération Nationale des Organisations des Producteurs de l’Ananas au Bénin

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

INSAE : Institut National de Statistique et d’Analyse Economique MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ONASA : Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire ONG : Organisation Non Gouvernementale

OPA : Organisation Professionnelle Agricole PIP : Programme d’Investissement Public

PRA : Programme de Relance de la filière Ananas RNIE : Route Inter-Etat

SAGRICO : Société à vocation Agricole

SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole

SFOC : Service de la Formation Opérationnelle et du Conseil aux Exploitations Agricoles

SODAF : Société Dahoméenne des Fruits

SODECO : Société Dahoméenne pour le Développement du Coton

SODEPALH : Société Dahoméenne pour le Développement du Palmier à Huile SONADER : Société Nationale pour le Développement Rural

(10)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page ix SONAFEL : Société Nationale des Fruits et Légumes

SPFA : Service de la Promotion des Filières Agricoles

SSPCI : Service de la Surveillance Phytosanitaire et du Contrôle de la qualité des Intrants agricoles

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UE : Union Européenne

UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africaine USPP Union des Producteurs du Sud-Bénin

(11)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page x LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des ethnies

Tableau 2 : Répartition de la population par arrondissement (selon le recensement de 2002)

Tableau 3 : Répartition des producteurs selon qu’ils associent ou non Tableau 4 : Répartition des adoptants selon la tranche d’âge.

Tableau 5 : Répartition des producteurs adoptants suivant le sexe et la situation matrimoniale

Tableau 6 : Importance d’autres cultures dans le système de culture des producteurs d’ananas de Toffo

Tableau 7 : Emblavure des superficies par les producteurs selon le mode d’accès Tableau 8 : Emblavures des superficies d’ananas par les producteurs

Tableau 9 : Analyse des superficies cultivées

Tableau 10 : Part des superficies de cultures associées à l’ananas

Tableau 11 : Caractérisation des producteurs dans les variétés d’ananas cultivées Tableau 12 : Répartition des producteurs en fonction des variétés cultivées Tableau 13 : Mesure des éléments quantitatifs

Tableau 14 : Finalité des cultures associées

Tableau 15 : Maladies issues de l’association et leurs manifestations

Tableau 16 : Récapitulatif expliquant les facteurs déterminants en rapport avec les systèmes pure et associatif

: Evolution de la production de l’ananas dans le

département de l’atlantique

(12)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page xi LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique et divisions administratives de la commune de Toffo

Figure 2 : Pédologie de la commune de Toffo

Figure 3 : Formations végétales de la commune de Toffo Figure 4 : Evolution de l’adoption du système d’association Figure 5 : Ordre d’importance des motifs

(13)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page xii Résumé

L’ananas est la principale culture de rente dans le département de l’Atlantique. Elle présente d’énormes opportunités qui motivent les producteurs à choisir cette spéculation. Mais les pratiques culturales sont assez variables d’un producteur à un autre. Ainsi il n’est pas rare de rencontrer les associations de cultures vivrières avec l’ananas, ceci contre les recommandations des services de vulgarisation agricoles.

L’objectif de cette recherche est d’identifier les déterminants du choix du système d’association par les producteurs d’ananas de Toffo. Pour ce fait, l’étude a été conduite auprès de 120 producteurs de la commune de Toffo, répartis dans quatre arrondissements : Agué, Colli, Damè et Houègbo-centre. Les données collectées ont été traitées à l’aide d’un modèle de statistique descriptive. Les résultats montrent que le revenu intermédiaire, la fluctuation du prix de l’ananas, la sécurité alimentaire, l’accès difficile à la terre et les menaces climatiques sont les facteurs qui déterminent le choix des producteurs à pratiquer l’association culturale.

Summary

The culture of pineapple is the only culture of revenue carrying hope after that of the cotton produced for more in the departments of North and the Benin center. The pineapple is one of the cultures of revenue the most cultivated in the department of the Atlantic. It presents enormous opportunities which enabled us to identify the criteria or the factors justifying the choice of the pineapple producers in the systems of association. Admittedly, the association of the cultures whose pineapple represents the principal culture is a system which benefits the producers, but who does not fail to impact the culture of pineapple negatively.

The objective of this research is to identify the determinants in the choice of the system of association by the pineapple producers of Toffo. An effect, a model of descriptive statistics was used. The study was led near 120 producers of the commune of Toffo, left again in four districts: Dame, Aguey, Colli and Houègbo-center. The results show that the intermediate income, the fluctuation in price of pineapple, food safety, the difficult access to the ground and the climatic threats are the factors which determine the choice of the producers in associations.

(14)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 1 Introduction

Au Bénin, la grande richesse provient de l’agriculture qui occupe plus de 70% de la population active et contribue à hauteur de 32,6% au Produit Intérieur Brut (PIB) (AGVSA, 2008). En plus, depuis plusieurs décennies, dans la zone sud du Bénin, la culture de l’ananas fait partie des cultures de rente les plus importantes, car elle procure plus de revenus aux producteurs par sa vente sur le marché national et / ou international (Ogoudédji G, 1998).

Mais bien que l’ananas fasse partie des filières prioritaires à promouvoir, les problèmes rencontrés par les producteurs s’aggravent et ils continuent les activités sans vraiment être assurés d’en tirer un profit raisonnable. Ainsi sur les 110 000 tonnes de fruits produits annuellement (MAEP 2006) ; à peine 1% sont exportés et selon la période, le prix de la quarantaine sur le marché intérieur varie de 8000 F CFA à 500 F CFA ( Tidjani, 2004). Une telle fluctuation ne permet pas aux producteurs d’avoir les moyens financiers suffisants pour accéder aux intrants. Dans ces conditions, le recours aux systèmes de cultures tels que l’association devient quasi-obligatoire.

Quelle est la relation de la culture d’ananas et des cultures vivrières dans les systèmes de cultures associées ? Cette question fait l’objet d’une grande préoccupation à laquelle nous nous sommes intéressés afin de mieux appréhender et analyser les motifs de cette pratique répandue en milieu agricole dans la commune de Toffo. C’est dans cette optique que cette étude se propose d’étudier « déterminants du choix de système de cultures par les producteurs d’ananas de Toffo »

Le présent rapport qui rend compte de ce travail est présenté en trois chapitres. Le chapitre 1 présente le cadre d’étude, le chapitre 2 présente le cadre théorique et méthodologique du travail, le chapitre 3 présente la revue de la littérature ; enfin, le dernier chapitre est consacré à l’analyse des résultats et discussion.

(15)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 2 Chapitre I

Présentation du milieu d’étude 1-1. Justification du choix du milieu d’étude

La zone d’étude est la commune de Toffo. C’est une zone de forte production d’ananas, représentative des systèmes de production d’ananas au Bénin. La seule culture d’exportation de la zone est l’ananas. C’est aussi dans cette zone que les producteurs sont mieux organisés autour de la filière.

1-2.Caractéristiques physiques 1-2-1. Situation géographique

La commune de Toffo est située à l’extrême Nord du département de l’Atlantique. Elle est limitée :

 au nord par la commune de Zogbodomey dans le département du Zou

 au sud par la commune d’Allada,

 à l’est par la commune de Zè (Sud-Est) et lac Hlan (Nord-Est),

 à l’ouest par le fleuve Couffo qui sert de frontière naturelle avec la commune de Lalo dans le département du Couffo.

La commune de Toffo couvre une superficie de 492 km², soit 0,43% du territoire national.

La commune de Toffo est traversée par la route nationale inter état Cotonou – Niamey.

Le chef-lieu de la commune (Toffo-centre) est situé à 81 Km et à une heure et demie de trajet de Cotonou.

(16)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 3 Figure 1 : Situation géographique et divisions administratives de la commune de Toffo.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA TOFFO) a- Relief

La commune de Toffo présente un relief légèrement accidenté et constitué essentiellement de plateaux en terre de barre, avec la dépression alluvionnaire de la Lama, qui est une zone de terre argileuse noire, assez fertile pour la production agricole.

b- Climat

Le climat est de type subéquatorial et on distingue quatre saisons dans l'année à savoir: deux saisons sèches (une grande de décembre à mi-mars et une petite de mi-juillet à août), et deux saisons des pluies (une grande de mi-mars à mi-juillet et une petite de septembre à novembre).

Cette succession de saisons ainsi présentée permet d'avoir deux saisons de cultures appelées campagne agricole.

Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31 °C. L’amplitude thermique est de l’ordre de 3,8 °C.

L’humidité relative de l’air varie selon les mois de 65% à 97%.

(17)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 4 c-Hydrographie

Le réseau hydrographique de la commune est composé de deux cours d’eau : le fleuve Couffo à l’Ouest sur une étendue d’environ 0,12 km² sur la limite Ouest des arrondissements d’Agué et de Djanglanmey, et le lac Hlan à l’Est qui s’étend sur environ 1,65 km² sur la limite Est de l’arrondissement de Kpomè. On dénombre également quelques sources sacrées comme Akpali à Toffo-centre, Adjagbé à Colli et à Agué, les rivières Nouvo et Houèto à Djanglanmè, et Adjikoui à Kpomè. A cela s’ajoutent les mares d’Adjagamè et d’Ahé dans l’arrondissement de Damè.

d - Les sols

La pédologie de la commune de Toffo se présente comme ci-après :

 des sols ferralitiques dans la région de Houègbo, d’Agbotagon et de Djanglanmè ;

 des sols ferrugineux tropicaux au sud de la région de Sèhouè puis le long de la dépression de la LAMA ;

 des sols hydromorphes situés tout au long du fleuve Couffo et dans Ahogbémé et Gomè dans Coussi ;

 des vertisols dans la région de Sèhouè et de Kpomè ;

Dans certaines régions des arrondissements de Houègbo, d'Agbotagon et de Djanglanmè on rencontre des sols ferralitiques appauvris. Au sud de la région de Sèhouè et le long de la dépression de la Lama on n'a aussi des sols ferrugineux lessivés et hydromorphes.

Cependant en général, la commune de Toffo présente un sol riche et apte pour les activités agricoles.

(18)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 5 Figure 2: Pédologie de la commune de Toffo

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo) e - Végétation

La végétation est composée en grande partie de savane herbacée et arbustive. Elle est interceptée par endroit aux reliques de forêts et de plantations:

 Au niveau des plantations, on rencontre des plantations privées de Tectona grandis (le teck), et de Elaeis guinensis (le palmier à huile) notamment dans les domaines des quatre (4) Coopératives d’Aménagement Rural (Houègbo, Agbotagon, Agon et Assagota), de la Société SOPROVA à Sèhouè à Gankpétin et sur des fermes privées ;

 Au niveau des forêts classées, il y a celle de la LAMA (16250 ha y compris la partie de Zogbodomey dans le département du Zou), la zone reboisée de l’ONAB d’une superficie de 4882,1 ha, celle de l’ex projet «Bois de feu » de 2330 ha de superficie, et la forêt de Djigbé qui occupe une partie des arrondissements de Damè, de Kpomè et de Sèhouè.

A côté des forêts classées, on rencontre également quelques forêts sacrées dont Zêko dans Toffo-centre, Zounhouè dans Coussi, Zounkidja-Zoun dans Sey, Nouvo-Zoun dans Djanglamè, et bien d’autres dans les villages de Takon et de Kinzoun dans l’arrondissement d’Agué.

En ce qui concerne la faune, les espèces les plus rencontrées sont constituées de rongeurs et de serpents caractéristiques des zones humides, de même que des oiseaux.

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COUSSI

DJANGLANME

COLLI-AGBAME AGUE

DAME

HOUEGBO

SEHOUE

KPOME

TOFFO

COMMUNE D ' AL LADA DEPAR

TEM ENT

DU M

ONO

DEPARTEMENT DU ZOU

.2° 05' .

2° 15'

2° 05'.

.

2° 15'

Lac Hlan

!

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Fandji

!

Aklomey

SE

COMMUNE DE TOFFO Pédologie

Forêt classée de la Lama

55'

45'

45'

55'

F

CO MM

UN E

DE ZE

LEGENDE

SOLS FERRALLITIQUES : FAIBLEMENT DESATURES Appauvris (modaux) Sur sédiment meuble argilo-sableux du continental terminal Hydromorphes (sur sédiment argileux du continental terminal)

SOLS HYDROMORPHES MOYENNEMENT ORGANIQUES HUMIQUES A GLEY (NON OU PEU SALES INDIFFERENCIES)

MINERAUX OU PEU HUMIFERES A GLEY (de profondeur) Sur matériau alluvial argileux et alluvio-colluvial

A PSEUDO-GLEY Sur matériau alluvial argileux et sédiment argileux du paléocène SOLS A SESQUIOXYDE DE FER ET DE MANGANESE

HYDROMORPHE

Sur embréchite granite et matériau colluvial sableux et sablo-argileux

VERTISOL

TOPOMORPHES (NON GRU MOSOLIQUES HYDROMORPHES) Sur argile sédimentaire

Echelle 6 4 2

0 km

E-mail : pisolbe@yahoo.fr Source : Carte pédologique de reconnaissance

O.R.S.T.O.M. 1976 Réalisation : Cabinet PISSOL, oct.2004

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COMMUNE DE TOFFO Pédologie

Forêt classée de la Lama

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LEGENDE

SOLS FERRALLITIQUES : FAIBLEMENT DESATURES Appauvris (modaux) Sur sédiment meuble argilo-sableux du continental terminal Hydromorphes (sur sédiment argileux du continental terminal)

SOLS HYDROMORPHES MOYENNEMENT ORGANIQUES HUMIQUES A GLEY (NON OU PEU SALES INDIFFERENCIES)

MINERAUX OU PEU HUMIFERES A GLEY (de profondeur) Sur matériau alluvial argileux et alluvio-colluvial

A PSEUDO-GLEY Sur matériau alluvial argileux et sédiment argileux du paléocène SOLS A SESQUIOXYDE DE FER ET DE MANGANESE

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Sur embréchite granite et matériau colluvial sableux et sablo-argileux

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TOPOMORPHES (NON GRU MOSOLIQUES HYDROMORPHES) Sur argile sédimentaire

Echelle 6 4 2

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E-mail : pisolbe@yahoo.fr E-mail : pisolbe@yahoo.fr Source : Carte pédologique de reconnaissance

O.R.S.T.O.M. 1976 Réalisation : Cabinet PISSOL, oct.2004

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 6 Figure 3: Formations végétales de la commune de Toffo.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo) 1-3 Caractéristiques humaines

La population

Au troisième recensement général de la population et de l’habitat de 2002, la population de la commune de Toffo est estimée à 74 717 habitants dont 35 721 hommes pour 38 996 femmes. Elle contribue à la population du département de l’Atlantique à hauteur de 9,32%. Elle occupe la cinquième place du point de vue population après les communes d’Abomey-Calavi, d’Allada, d’Ouidah et de So-Ava. Cette population était de 60 028 habitants avec 28 942 hommes et 31 086 femmes en 1992.

Tableau 1 : Répartition des ethnies

Ethnies Pourcentage

Aïzo 65%

Fon 33%

Toffin, Yoruba, Adja, Mina, Pedah, Plah

2%

(20)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 7 Les densités moyennes de Toffo en 1992 et en 2002 sont respectivement de 122 habitants/km2 et de 152 habitants/km2, soit une variation de 30 habitants/km2 en dix (10) ans.

Avec cette densité en 2002, Toffo apparaît comme l’une des communes les moins denses du département de l’Atlantique, mais l’une des plus denses à l’échelle du pays. Le Tableau 2 nous montre une répartition de la population par arrondissement selon le recensement de 2002.

Tableau 2 : Répartition de la population par arrondissement (selon le recensement de 2002)

Source: RGPH3.

En 2013, la population de Toffo a avoisiné approximativement

les 105 656 habitants. On constate à la lecture de ce tableau qu’en 1992, l’arrondissement de Sèhouè était le plus peuplé, suivi de Damè et de Coussi, tandis que celui d’Agué était le moins peuplé de la commune, après Toffo-Centre et Djanglanmè. Au recensement 2002, cette tendance a légèrement changée avec l’arrondissement de Sèhouè (12 081 habitants) toujours en tête, mais suivi de Coussi (11 885 habitants) et de Damè (11 034 habitants). Les trois (3) arrondissements les moins peuplés en cette année de recensement étant dans l’ordre décroissant, Toffo-Centre (4 890 habitants), Djanglanmè (4 852 habitants) et Sey (4 847 habitants). Il se dégage que lors des deux (2) derniers recensements, le chef-lieu

Arrondissements Effectif Nbre de

Ménages Agricoles

Population Agricole

Total M F

Agué 5148 2405 2743 571 2849

Colli 7163 3453 3710 744 3718

Coussi 11885 5761 6124 1598 8412

Damè 11034 5296 5738 1074 5173

Djanglanmè 4852 2243 2609 628 2979

Houègbo 7563 3546 4017 183 1105

Kpomè 5254 2573 2681 1016 4382

Sey 4847 2329 2518 867 3773

Sèhouè 12081 5798 6283 1551 7457

Toffo-centre 4890 2317 2573 571 2981

TOTAL 74717 35721 38996 8803 42829

(21)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 8 de la commune, l’arrondissement de Toffo-centre est demeuré parmi les trois (3) arrondissements les moins peuplés.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo)

1-4.Principales caractéristiques du secteur agricole de la commune 1-4-1 Agriculture

L’agriculture est l’activité économique la plus dominante, essentiellement basée sur les cultures céréalières à savoir maïs local et amélioré sur plus de 80% des surfaces cultivées, suivie du manioc et des produits maraîchers (tomate, piment, gombo, légumes feuilles, etc.).

On produit également des fruits : banane, agrumes, fruits de l’arbre à pain et surtout l’ananas, la papaye solo et la canne à sucre dont la production prend de l’importance depuis quelques années dans la commune.

La moyenne de la superficie exploitée dans la commune par producteur est comprise entre 0,25 ha et 5 ha, avec des matériels encore traditionnels (la houe et le coupe-coupe). On rencontre néanmoins de rares exploitations privées de plus de 5ha, exploitées par la culture mécanisée.

La mécanisation agricole est encore très faible malgré la mise en œuvre du Programme de Promotion de la Mécanisation Agricole (PPMA) et la mise à disposition de deux (2) tracteurs et accessoires pour l’Union Communale des Groupements de Femmes (UCGF). Toutefois, quelques producteurs sollicitent les tracteurs pour certains travaux.

Quant à la maîtrise de l’eau, elle se résume aux périmètres de cultures maraîchères qui sont au bord les cours d’eau. Hormis les aménagements hydro-agricoles de Houèglé et de Toffo-gare pour la riziculture, en général les cultures sont strictement pluviales et sujettes aux conséquences des poches de sécheresse et des excès de pluies.

La transformation des produits agricoles est encore artisanale. Elle constitue l’une des principales activités des femmes qui sont organisées ou non en groupements. Elle comprend la transformation du manioc en gari et en tapioca, la fabrication artisanale d’huile de palme, la fabrication de l'alcool appelé sodabi à base de vin de palme, la fabrication de jus et sirop d’ananas et de l’ananas séché, la transformation du maïs en ses dérivés (akassa, bouillie, pâte, etc.) pour l’alimentation locale.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo) 1-4-2.Elevage

Le sous-secteur de l’élevage dans la commune de Toffo est marqué par les pratiques traditionnelles d’élevage. Les espèces élevées sont les petits ruminants les porcins, les volailles, les bovins, les lapins et en très faible effectifs les aulacodes. Cet élevage ne garantit pas une couverture complète des besoins en protéines animales, notamment la viande et les œufs.

(22)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 9 Le niveau actuel d’importation de produits carnés congelées et de poissons pour couvrir les besoins traduit la forte dépendance en protéine animale.

Les contraintes majeures aux élevages sont les pathologies animales notamment la pseudo- peste aviaire, la peste des petits ruminants, la gale des petits ruminants, les parasitoses gastro- intestinales, la gale des porcs et des lapins, la peste porcine africaine.

En ce qui concerne l’alimentation, seuls les élevages améliorés font objet d'aliment complet ou de compléments alimentaires. Les élevages traditionnels sont nourris le plus souvent avec les restes d’aliments consommés, les restes de cuisine, les résidus de récoltes et les pâturages naturels. Les espèces végétales les plus rencontrées dans les pâturages naturels sont le Panicum et le Pennisetum. Ces pâturages reçoivent des éleveurs sédentaires et des éleveurs transhumants de fin décembre à février. Quant à l’abreuvement, il est systématique dans les élevages améliorés mais l’est beaucoup moins dans les élevages traditionnels surtout en ce qui concerne les volailles.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo) 1-4-3 Pêche et aquaculture

La pêche est surtout pratiquée par les populations riveraines des principaux cours d’eau de la commune que sont le lac Han à Kpomè et le fleuve Couffo à Houèglé. En effet le lac Hlan, malgré sa superficie relativement faible (1,65 km²) offre d’importants atouts et potentialités aquacoles de par sa biodiversité en espèces de poissons. Les principales espèces qui s'y retrouvent régulièrement sont : Hétérotis niloticus, Oreochromis niloticus, Gymnaschus sp, Clarias gariepinus, et Chrysichtys auratus.

En aquaculture, quelques bassins piscicoles et trous à poissons sont exploités par quelques pisciculteurs la commune.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA Toffo) 1-5 Typologies des exploitations agricoles

Les exploitations agricoles sont majoritairement gérées par le chef de ménage qui est en même temps le chef d’exploitation. Pour la plupart, ce sont des hommes qui n’ont que l’agriculture comme activité principale. Les femmes produisent souvent le maïs et les cultures maraîchères. La main d’œuvre est surtout familiale sur la majorité des exploitations mais salariale sur les superficies de plus de 5ha.

Les surfaces exploitées sont généralement de petites exploitations comprises entre 0,25 ha et 5 ha. Les exploitations de la commune considérées comme grandes sont celles ayant des superficies supérieures à 5ha et elles sont au minimum au nombre de 185. Ces grandes exploitations sont dominées par les cultures de maïs, de manioc, d’ananas, de cultures maraîchères, de palmier à huile et de l’élevage.

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 10 1-5-1Le commerce

Il est essentiellement pratiqué par les femmes, et se résume à la commercialisation des produits agricoles ou de leurs dérivés et à la revente souvent en détail des produits manufacturés dans les (07) marchés de la commune dont Houègbo est le plus important. Le réseau de commercialisation autour de ces différents marchés repose sur un système original de pré collecte et de rapprochement aux sites des marchés. Celui de graines, situé sur la Route Inter Etat N°2 détient des avantages comparatifs et compétitifs pour le commerce des fruits, légumes et céréales.

Les principaux marchés qui s’animent dans la commune sont ceux de : Houègbo, Sèhouè, Sey, Houèglé, Toffo-gare et Kpomè. Ces différents marchés s’animent à une périodicité de cinq jours.

Source : rapport annuel 2013 (SCDA TOFFO)

(24)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 11 Chapitre II

Cadre théorique et méthodologique 2-1 : Cadre théorique.

Ce chapitre présente à travers la problématique, la pertinence d’une étude sur les déterminants du choix de système de culture le fil conducteur. Il présente aussi les objectifs et hypothèses de recherche sans oublier la clarification de quelques concepts du sujet.

2-1-1 Problématique et justification.

Au Bénin, la seule culture de rente organisée véritablement en filière bénéficiant pleinement du soutien de l’état béninois est le coton. Les autres cultures de rente n’en bénéficient pas.

Parmi celles-ci figure l’ananas qui fait objet d’une grande préoccupation des producteurs du sud Bénin en général et dans le département de l’atlantique en particulier. Dans la politique de diversification agricole menée par les autorités du pays, la culture de l’ananas est impérativement évidente. De manière comparative, la filière ananas avec 1000 tonnes d’ananas exportés, apporte environ un milliard de FCFA à la balance commerciale contre plus de 140 milliards de FCFA provenant de la filière coton. Cependant, cette culture est en rapide évolution parce que les producteurs trouvent sa production rentable.

Malgré les efforts que fournit le gouvernement afin de jouer pleinement son rôle, la production de l’ananas reste une culture de production à petite échelle surtout pour l’exportation. Les faiblesses auxquelles fait face la culture de l’ananas au Bénin, sont essentiellement situées au niveau de l’organisation de l’ensemble de la filière.

Parmi tous les systèmes de cultures pratiqués par les producteurs, l’association est celui le plus pratiqué avec les cultures vivrières. Par ailleurs, l’efficacité et l’encadrement de la production d’une culture de l’exportation dépendent de la contribution de celle-ci à l’accroissement du PIB et donc à la croissance économique. De même la pérennité d’une filière ne dépend- t-elle pas de sa rentabilité et donc de son apport de plus-values aux différents acteurs de cette filière.

Sur les plans national, départemental et communal, la filière ananas tout comme toute autre filière est confrontée à des difficultés pouvant émousser son développement. Parmi ces difficultés, nous avons le non fonctionnement des coopératives villageoises des producteurs d’ananas et l’incapacité de défendre leurs intérêts ; la mauvaise gestion des organes de gestion de la filière ; le manque de collaboration franche entre les différentes structures impliquées dans la filière, le manque de cohésion sociale entre les producteurs d’ananas ; l’insuffisance d’encadrement technique des producteurs (méthode) dont dépendent la quantité et la qualité de la production d’ananas ; l’accès difficile aux intrants spécifiques ; la faible productivité des plantations ; la faible maître des normes pour l’accès au marché international, le manque de statistique fiable, l’absence de crédits adaptés, le monopole du marché par les exportateurs (Tandjiékpon, 2010). Au niveau communal, certains facteurs entravent le développement de la filière. Nous pouvons citer : l’absence de magasin de stockage ; la mauvaise gestion dans

(25)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 12 les organisations paysannes, l’insuffisance de personnel d’encadrement technique. Malgré cela, chaque producteur cherche à pérenniser ses intérêts et à maximiser ses profits.

Au regard de tout ce qui précède, à voir la fréquence de la pratique de l’association dans les systèmes de culture chez les producteurs d’ananas de la commune de Toffo, et dans l’optique de pérenniser la filière, la conduite d’une analyse de déterminants du choix relève d’une importance capitale et suscite en nous les interrogations suivantes :

- Quels sont les systèmes de cultures associant l’ananas à d’autres cultures ?

- Quels sont les déterminants du choix des systèmes de cultures associées à base d’ananas?

2-1-2 Objectifs et hypothèses de recherche.

2-1-2-a Objectif général de l’étude

La présente étude vise à décrire les facteurs déterminants du choix de producteurs à associer à l’ananas d’autres cultures.

2-1-2-b Objectifs spécifiques de l’étude

1- Caractériser les systèmes de cultures associant l’ananas aux cultures vivrières.

2- Déterminer les facteurs expliquant le choix des producteurs à pratiquer les systèmes associés ananas-vivriers.

2-1-2-c Hypothèses

Les objectifs spécifiques du présent travail permettent de formuler les hypothèses suivantes :

1- Il existe plusieurs systèmes de cultures associant l’ananas aux cultures vivrières ;

2- Il existe plusieurs motifs qui poussent les producteurs à pratiquer l’association ananas-cultures vivrières.

(26)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 13 2-2 : Cadre méthodologique.

2-2-1 Choix des unités de recherche

Trois critères nous ont guidés pour le choix des unités de recherche : - Etre nécessairement producteur d’ananas.

- Résider et avoir son exploitation sur le territoire de Toffo.

2-2-2 Phases de l’étude.

Elle s’est déroulée en trois phases : Revue documentaire

Elle a consisté à la consultation des ouvrages, des articles publiés, des revues et d’études de cas. Les résultats de cette phase ont permis d’identifier les aspects non encore ou pas suffisamment explorés de notre sujet de recherche, de fixer les objectifs de la recherche, bref de mieux appréhender notre sujet de recherche et d’en cerner les différents contours. Cette phase s’est poursuivie tout au long de l’étude et nous a amené à collecter les informations à la bibliothèque de la Faculté des sciences Agronomiques (FSA) (BIDOC), du CARDER Atlantique-littoral et autres.

2-2-3 Phase exploratoire

La première étape de cette phase a commencé par le recensement des différents acteurs qui s’intéressent à la filière ananas dans la commune de Toffo plus précisément dans les arrondissements d’Agué, Colli, Houègbo et Damè. Ce recensement a été possible avec l’aide de personnes ressources identifiées depuis un moment dans le cadre de l’exportation de l’ananas frais vers l’extérieur. ……

Au cours de cette phase, les entretiens tant en groupes que individuels ont été réalisés avec les organisations de producteurs d’ananas dans la commune de Toffo et d’autres personnes ressources comme les notables. Les informations collectées nous ont permis de repréciser notre problématique et d’identifier les unités qui ont constitué notre échantillon.

Un pré-test a été ensuite réalisé à partir d’un questionnaire élaboré suivant les objectifs retenus. Le pré-test nous a permis de relever des insuffisances dudit questionnaire afin de le réadapter.

2-2-4 Phase d’enquête

C’est la phase au cours de laquelle les données d’ordre qualitatif et quantitatif ont été collectées. Plusieurs méthodes et outils sont utilisés. Les outils de la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) nous ont été d’une très grande importance utilité compte tenu du caractère qualitatif de l’étude. Il s’agit notamment des entretiens, de la triangulation et tout autre outil jugé utile. Ces données ont été complétées par les données collectées à l’aide

(27)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 14 du questionnaire. Ainsi, elle a permis d’avoir des informations relatives aux forces, faiblesses, opportunités et menaces de la filière ananas par catégorie d’acteurs dans la commune.

Phase de traitement et d’analyse des données : les données collectées ont été traitées et les résultats analysés et discutés. Cette phase s’est terminée par la rédaction du rapport final du mémoire.

2-2-5 Echantillonnage

La technique d’échantillonnage utilisée est l’échantillonnage aléatoire stratifié. Ainsi pour l’enquête fine les différentes strates obtenues par catégorie de producteurs sont utilisées pour déterminer le nombre de producteurs de chaque catégorie inclue dans l’échantillon définitif.

Ainsi, les producteurs retenus pour l’étude ont été choisis suivant cet échantillonnage aléatoire stratifié. Ce dernier consiste à diviser la population enquêtée en trois strates à savoir :

- Les producteurs d’ananas cultivant moins de 0,5 ha : ce sont les petits producteurs ; - Ceux emblavant de 0,5 ha à 1 ha : ce sont les producteurs moyens ;

- Les producteurs qui produisent plus d’un (01) ha : les grands producteurs.

A partir de chaque strate, un sous échantillon a été tiré. L’ensemble de ces sous échantillons constitue l’échantillon définitif à questionner. Le nombre total de producteurs enregistrés est 120. Par conséquent, l’étude s’est concentrée sur 47 producteurs de la première catégorie, pour 23 producteurs de la seconde catégorie et 50 producteurs de la dernière catégorie. Ces producteurs ont été ciblés dans quatre Arrondissements de ladite commune pour plusieurs raisons dont nous retenons les trois principales suivantes :

- L’appartenance à des groupements villageois ; - Régularité dans la production de l’ananas

- Maitrise de l’itinéraire technique de la production de l’ananas.

(28)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 15 Chapitre III

Revue de la littérature

Cette partie fait le point des travaux antérieurs réalisés sur la production d’ananas. Il définit également le cadre théorique et conceptuel de l’étude.

3-1 Travaux antérieurs.

3-1-1 Evolution de la culture d’ananas

L’ananas est cultivé en Amérique du Sud et dans les Antilles depuis les temps anciens.

Christophe Colomb découvrit ce fruit lors de son voyage en Guadeloupe en 1493 (Satchivi, 2005). Il l’introduit en Europe où l’on tenta avec plus ou moins de succès de le cultiver. Les Portugais et les Espagnols implantèrent l’ananas dans leurs colonies asiatiques. Vers 1800, on commence à cultiver l’ananas aux Açores, en Australie, à Hawaï et en Afrique du Sud pour le commerce. La Thaïlande et les Philippines sont les plus importants producteurs. L’ananas de nos jours est cultivé dans presque tous les pays tropicaux, en Amérique du Sud, en Amérique Centrale et dans les Caraïbes, en Australie, dans les îles du Pacifique et dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique. (Satchivi, 2005).

La production d’ananas en 1950, se déroulait dans trois zones de culture. La plus importante était située dans le département de l’Atlantique (Plateau d’Allada), deux zones de moindre importance était localisées autour de Sakété et de Pobè (plateau de Sakété dans le département de l’Ouémé) et de Savè dans le département du Zou (Topagri Consult, 1998).

Selon l’étude réalisée par Topagri Consult 1998, c’est en 1963 que l’ananas apparaît dans les statistiques officielles d’exportation avec 63 tonnes placées sur les marchés des pays limitrophes.

A partir 1972, la culture intensive de l’ananas a pris son envol, surtout à Agbodjèdo, non loin de Sékou dans le département de l’Atlantique. C’étaient dans la ferme de la Société Dahoméenne de Fruits (SODAF) qui, pour des problèmes de gestion technique et financière (de 1977 à 1979) n’a pu conquérir et se faire une place sur le marché aussi bien national qu’international pour l’exportation des fruits frais. La Société Nationale des Fruits et Légumes (SONAFEL) reprend en main la SODAF en 1979 mais ce fût une deuxième expérience qui n’a pas été concluante.

Dès 1990 ; la Société Fruitex-Bénin a racheté cette ferme après la faillite de la SONAFEL et ainsi a pu reprendre l’exportation de l’ananas du Bénin. Il s’agit d’une expérience réussie qui a fait tache d’huile à tel enseigne que la filière ananas est devenue l’une des filières à promouvoir. Ainsi, l’expérience acquise par la main d’œuvre de cette ferme (essentiellement constituée d’autochtones et des bras valides des localités environnantes) a permis à cette dernière de s’installer à leur propre compte. La production d’ananas s’est répandue comme une tache d’huile sur le territoire national. Le plateau d’Allada était dans le département de l’atlantique, la principale zone de culture de l’ananas. La Cayenne lisse et le pain de sucre sont les deux variétés d’ananas cultivées au Bénin.

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 16 L’essor de la production de l’ananas dans le département de l’atlantique depuis les années 1990, a fait de cette culture un créneau porteur. C’est ce qui justifie l’élaboration en 1995 du Projet de Relance de l’Ananas dans le département de l’atlantique, zone la plus propice à cette culture par le CARDER– Atlantique dont certains des agents et quelques producteurs sont allés en Côte d’Ivoire en 1995, suivre une formation sur la production de l’ananas. Suite à cette formation, certains producteurs ont été choisis et suivis dans la région pour être des producteurs pilotes de la production d’ananas. Ces paysans pilotes auraient ainsi contribué à promouvoir la production d’ananas (Tidjani, 2004). Ceci a permis de drainer beaucoup de producteurs.

Le résultat aujourd’hui, est de constater aisément le nombre de producteurs qui s’investissent activement dans cette filière. Plusieurs associations, sociétés ou groupements de producteurs sont nées dans le but de bien maîtriser la culture d’ananas et d’en faire une véritable filière d’exportation. Les tendances actuelles montrent une augmentation de la production dans les communes d’Abomey-calavi, de Zê et d’Allada. En effet en1999 à 2004, la production d’ananas est passée de 40486 tonnes à 72805 tonnes, soit un taux de croissance de 79,83%

(MAEP, 2006).

Par ailleurs, la création de nouvelles fermes agricoles qui font de l’exportation, a contribué à l’extension des superficies d’ananas. Il s’agit par exemple de la Société à vocation Agricole (SAGRICO), la Coopérative pour la Promotion de l’Ananas (COPROANA), Union des Producteurs du Sud-Bénin (UPS), SAPHYTOS (ADEX, 2002).

La plupart des changements enregistrés dans les techniques de production ont eu lieu à la faveur du Programme de Relance de la filière Ananas (PRA).

En 1998, il y a eu l’introduction de quelques herbicides (Hyvar X) par exemple et l’utilisation du polyéthylène pour faciliter le désherbage des plantations d’ananas (Tidjani, 2004).

L’urée a été le premier engrais utilisé par les producteurs d’ananas. C’est par la suite que les composés ternaires NPK 14-23-14 ont été introduits. Cette introduction a été motivée par l’apparition de fruits de forme étriquée à la base et qui es due à l’utilisation exclusive de l’urée. L’application du NPK permet aux producteurs d’avoir des fruits résistants, à chair plus ferme ayant une base plus large.

Mais en 1999, le sulfate de potasse a été recommandé à la place du NPK du fait des taches noires qui apparaissaient dans la chair du fruit après l’utilisation de cet engrais. De plus, le sulfate de potassium confère au fruit, une saveur délicieuse, une belle couleur, un agréable parfum et une bonne fermeté (Tidjani, op. cit).

Au nombre de ces groupements, l’on peut retenir fruitex Bénin, agri maxi, cuselt, plantex, etc.

Ces groupements de production d’ananas ont mis en place la Fédération Nationale des Organisations des Producteurs de l’Ananas du Bénin (FENOPAB) dont la mission essentielle est de développer et de promouvoir la production en quantité et en qualité de l’ananas au Bénin. Mais cette fédération dont le siège se trouve à Allada ne sera jamais opérationnelle sur le terrain.

Cet ananas, quoique recherché sur le marché européen n’est pas exporté en quantité suffisante à cause des exigences du marché. Le coût trop élevé du fret aérien constitue également l’un des obstacles auxquels le producteur béninois est confronté. Outre le marché européen, il existe le marché local et sous régional (Niger, Nigeria). Il est question de petits marchés qui

(30)

Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 17 consomment la plus grande partie de la production qui est confrontée à d’énormes difficultés.

Difficultés au nombre desquelles l’on peut citer la non disponibilité en quantité et à plein temps des rejets de « Cayenne lisse ». La rareté sur le marché des intrants spécifiques, le coût élevé des engrais et produits phytosanitaires, l’insuffisance d’informations et d’encadrement des producteurs et surtout la non maîtrise des prévisions de production. A tout cela s’ajoutent l’inorganisation de la commercialisation, l’inexistence de règles de fonctionnement au sein de la famille des producteurs, le coût trop élevé du fret aérien, de programme de recherches sur l’ananas au Bénin et surtout l’inexistence de financement. Toutes choses qui sont encore préjudiciables à la promotion de cette filière qui peut jouer un rôle déterminant dans la diversification du secteur agricole d’une part et dans la relance de l’économie béninoise d’autre part.

3-1-2 Conditions climatiques pédologiques de la culture de l’ananas.

3-1-2-a Température.

Le principal facteur qui limite l’extension de la culture de l’ananas est la température (Py et al, 1984). L’influence de la température est prépondérante à la fois sur le rendement et la qualité des fruits. L’aptitude d’une zone à la culture de l’ananas se détermine par rapport aux températures optimales que Neild et Boshell (1979) situent, sur l’ensemble du cycle, à 30° C pour les maxima et 20° C pour les minima.

Le rythme mensuel d’apparition des feuilles est influencé par la température (Shiroma, 1972) et selon la valeur moyenne de la température du lieu de culture, le phénotype de la plante peut prendre des aspects très divers qui laisseraient croire à des cultivars différents.

En ce qui concerne le fruit, la richesse en sucre de la pulpe s’accroît avec la température (Collins, 1960). Cependant, une température élevée favorise la richesse en substances aromatiques des fruits maïs aussi la translucidité et la fragilité de la chair (Py et Tisseau, 1965).

3-1-2-b Pluviosité et eau.

L’ananas se cultive dans les zones de pluviométries allant de 600 mm par an avec une saison sèche de plusieurs mois (Py et al, 1984). Dans cette capacité d’adaptation de l’ananas au régime hydrique variée, le fait le plus intéressant est la possibilité d’obtenir de bons rendements en fruits avec des déficits pluviométriques élevés (Bartholomew et Kadzimin, 1977). Mais l’excès d’eau en particulier dans le sol, provoque l’asphyxie des racines qui agit négativement sur la croissance végétative de la plante (Py et al, op. cit).

3-1-2-c Exigence en sols.

Le développement des racines qui conditionne une bonne végétation dépend étroitement des caractéristiques physiques et chimiques du sol. En raison du système racinaire superficiel et fragile (dont la majeur partie se trouve dans les35 premiers cm du sol) et fragile, l’ananas a besoin d’un sol meuble, frais bien aéré et à drainage naturel satisfaisant. Il doit être homogène sur une profondeur d’au moins 40 cm à 50 cm et perméable. Les sols lourds ou trop argileux sont donc inappropriés pour la culture de l’ananas. Les sols recommandés sont

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 18 des sols légers à texture satisfaisante (60 à 70% de sable, 15 à 25% de limon et 10 à 20%

d’argile) (Attkin, 2001). L’aération du sol, en même temps d’une bonne humidité, sont des conditions requises pour une bonne croissance racinaire. Du point de vue de ces caractéristiques chimiques le pH du sol est à prendre en compte et diverses études montrent que l’optimum pour l’ananas se trouve entre 4,5 et 5,5 (Collins, 1960 ; Godefroy, 1976).

La productivité de l’ananas en plantation industrielle est très élevée et la quantité des sels minéraux exportés par les fruits est très importante. Kellems et al, (1979) ont évolués à 50 tonnes par hectare la production de matière sèche totale après deux récoltes. Ils ont également estimé à 1,735 tonne par hectare, l’ensemble des sols minéraux exporté pendant cette période.

Ces auteurs ont en particulier mis en évidence l’exigence de l’ananas pour sa croissance et son développement d’une quantité importante d’azote, d’une quantité encore plus importante de potassium. Il a en outre besoin d’une quantité minimale de magnésium, de calcium et de phosphore.

Une déficience marquée en potassium ou en magnésium en particulier conduit à la production des fruits de mauvaise qualité.

Il n’y a pas eu jusque-là des études scientifiques pour savoir si les autres départements sont favorables à la production d’ananas ou pas.

3-1-2-d Production d’ananas.

« Parmi les pays producteurs, 22 produisent plus de 100 000 tonnes par an, et assurent plus de 90% de la production mondiale. Les plus importants de ces producteurs sont, par ordre d’importance : la Thaïlande, les Philippines, le Brésil, l’Inde, le Nigéria et la Chine » (Topagri Consult, 1998).

Le Bénin intervient sur le marché européen avec 600 tonnes. Ce qui correspond à peine 0,2% de l’approvisionnement du marché international (Topagri Consult, op. cit.) et pourtant, l’appréciation sur le marché mondial de la qualité gustative de l’ananas produit au Bénin, devrait lui garantir une part de marché non négligeable (Topagri Consult, op. cit.) de plus, la demande pour l’ananas Bénin est croissante et l’offre se trouve largement en dessous de la demande (Agri-culture, 2001).

La difficulté d’approvisionnement en intrants sur le marché locale, sauf ceux utilisés pour la culture cotonnière, sont dues essentiellement au fait qu’il faut une autorisation pour l’importation de ces intrants. Ainsi, l’éventail des produits disponibles est limité. Cette situation engendre l’augmentation des prix des intrants agricoles et favorise l’importation des produits d’origines douteuses provenant généralement du Nigéria.

Cependant, le principal obstacle au développement de la filière ananas ne se situe pas au niveau des coûts de productions mais de l’organisation de la production et de l’exportation et surtout du fret (Gnimadi, 2001). Il convient d’ajouter que la rareté des rejets oblige de nombreux planteurs à en acheter à partir de diverses provenances, avec des tailles et de poids variés. La tendance est même d’accepter de plus en plus des rejets de petites tailles dont la plantation se traduit par un cycle végétatif plus long (Gnimadi, op. cit.).

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 19 3-1-3 Cadre conceptuel.

Le cadre conceptuel permet de cerner les différents éléments qui entrent dans la compréhension du sujet. Il s’agit également de faire le bilan de différentes études qui ont été faites sur la filière au Bénin et qui sont disponibles.

Agriculture.

Selon le petit dictionnaire, le Robert 2006, l’agriculture est définie comme la culture du sol ; l’ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l’homme. Par ailleurs, l’agriculture dans son concept original a pour but de résoudre à tout prix, le problème le plus universellement concret, se nourrir. Il s’agit donc de faire face à un grand nombre de problèmes caractéristiques à une zone, une localité voire même une parcelle. La pratique agricole requiert donc la maitrise de nombreux paramètres techniques et sociaux. Les paramètres économiques ne sont pas imposés véritablement que récemment, lorsque, par leur force de travail les esclaves noirs, ont permis à l’agriculture américaine d’atteindre une échelle de grandes exploitations (Ki-zerbo, 1972) Ananas.

L’ananas est un gros fruit écailleux à pulpe parfumée ; plante qui le porte (selon le petit Robert). Une plante xérophyte, il est originaire d’Amérique du Sud (nord du Brésil) et des Caraïbes. Le mot ananas vient du mot tapi-garaninanànanà qui signifie « parfum des parfums ». C’est une plante monocotylédone de la famille des broméliacées. Il est une plante tropicale qui meurt si elle est exposée à une température inférieure 10°c et tolère une faible fertilité du sol.

Selon Ogoudédji (1998), l’ananas béninois est d’une qualité recherchée sur le marché international et Européen en particulier. La demande du produit est constamment insatisfaite, en raison de la qualité exportée par le Bénin.

Par ailleurs, la multiplication de l’ananas est asexuée, la plante est très hétérozygote et peu connue sur le plan génétique. Scientifiquement il est appelé ananas comosus. Son cycle de production est de dix-huit (18) mois avec une floraison normale. Sa production est de soixante-dix (70) à soixante-quinze (75) tonnes par hectare pour les plantations de 50 000 à 55 000 pieds par hectare. De nature herbacée, pluriannuelle, basse (Law, 1991 : Encarta, 2007). Il existe six (06) groupes variétaux qui se distinguent par le caractère de leur feuillage, la localisation de leur culture et quelques caractéristiques morphologiques. Ainsi, nous avons : Cayenne communément appelé Cayenne-lisse cultivé surtout en Afrique Occidentale et en Afrique du Sud.

Permanbuco vulgairement appelé Abacaxi en Afrique occidentale et pain de sucre au Bénin ; Spanish surtout cultivé en Amérique Latine et en Asie (Malaisie) ;

Queens cultivé en Afrique du Sud, en Australie ;

Pérolera cultivé surtout en Colombie, en Equateur et au Pérou,

Ananas bouteille : il est le premier à avoir été décrit par Christophe Colomb en 1493

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Réalisé par Mathias HOUNTON HOUNGUE Page 20 Système de production.

Un système est un ensemble de pratiques organisées en fonction d’un but. Ainsi un système de production peut se définir comme une combinaison cohérente dans l’espace et dans le temps, de certaines quantités de force de travail (familiale, salariée, etc…) et de divers moyens de production (terre, bâtiment, machines, instruments, cheptel, semences, etc…) en vue d’obtenir différentes productions agricoles végétales ou animales (Dufumier, 1985).

Pour Jouve (1985), le système de production est perçu comme un ensemble structuré de moyens de production (force de travail, terre, équipement) combiné entre eux pour assurer une production végétale et / ou animal en vue de satisfaire les objectifs des responsables de la production.

Tourte, (1978), cité par Mettrick (1994), quant à lui, précise la nature des objectifs : « le système de production est un ensemble de production (végétal, animal) et de facteurs de production (terre, travail, capital) que le producteur gère pour satisfaire ses objectifs socio- économiques et culturels au niveau de l’exploitation ».

Par ailleurs, selon le petit Robert, Tome 1 un système est un ensemble coordonné de pratiques tendant à obtenir un résultat (manière, méthode, moyen, plan) ou présentant simplement une certaine unité.

Il est aussi l’ensemble de pratiques, de méthodes, et d’institutions formant à la fois une construction théorique et une méthode pratique.

L’expression « Système de production » a été abordée par plusieurs auteurs. Selon Pfeiffer (1988), le Système de production est la combinaison des facteurs de production et des productions dans l’exploitation agricole. L’exploitation agricole étant définie comme « une unité dans laquelle l’agriculteur pratique un système de production en vue d’augmenter son profit ».

Selon Adégbidi (1994) le système de production est l’outil de base qui permet de décrire l’exploitation agricole et d’en comprendre le fonctionnement. Ce même auteur définit le système de production comme un ensemble organisé et combiné de sous-système de culture, d’élevage et des ressources en terre, en moyen de production et en force de travail permettant la mise en œuvre de ces sous-systèmes.

Dufumier (1996) souligne qu’analyser un système de production agricole à l’échelle de l’exploitation agricole ne consiste pas tant à s’intéresser à chacun de ses éléments constitutifs qu’à examiner avec soin les interactions et les interférences qui s’établissent entre eux. Pour lui, l’important est de pouvoir rendre compte de la complexité interne de chacun des principaux types de systèmes de production agricole et d’éviter les simplifications abusives quant à leur fonctionnement.

Nous considérons que chaque élément constitutif du système de production est un maillon très indispensable. Ainsi, les productions essayent de respecter les contraintes qui s’opposent dans le système de production. Cependant, certaines pratiques dans cet ensemble comme les associations d’autres cultures à l’ananas ne cessent d’impacter négativement la culture de l’ananas dont sa production est recommandée en culture pure.

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