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SUR LA CONCENTRATION D’ÉLECTRONS NON
APPARIÉS DANS LE FLUORURE DE LITHIUM
IRRADIÉ
A. van den Bosch, L. Schotsmans
To cite this version:
JOURNAL DE PHYSIQUE Colloqtie C 4, S~pplérnent nu no 8-9, Tome 28, Aotit-Septembre 1967, pnge
C
4-1 15SUR
LA
CONCENTRATION
D'ELECTRONS
NON
APPARIES
DANS
LE FLUORURE
IDE
L I T m i M
IR RAD^
A . VAN DEN BOSCH et
L.
SCHOTSMANS CEN-Mol (Belgique)RbumC. -- Dans les monocristaux de fluorure de lithium irradiks aux neutrons thermiques, la
partie paramagnktiquc de Ia susceptibilité suivant la loi de Curic es1 attribuk aux klectrons céli-
bataires. L e s concentrations de ces électrons ont été calculks par la mkthode de Montt-Car10 a
l'aide d'un modèle siniplifié. Dans ce modèle, des dkfauts paramagdtiques ((primaires i) sont
formks au hasard dans le cristal. Deux d'entre eux, s'ils sont prk l'un de l'autre, donnent lieu a
((une paire 1). Deux types diffbrents de paires ont été considéres. La concentration maximale des radicaux Iibres semble dcpendre presque uniquement dc I'epaisscur de la couche inerte nécessaire A isoler deux dtfauts priniaircs. Les risultats du calcul statistique cxtcutk avec cinq couches mono- atomiques stabilisatrices SC rapprochent le mieux de ceux obtenus par l'interprétation des mesures
magnttiqucs.
Abstract.
-
In thermal-ncutron-irradiated single crystals of lithium fluoride, the paramagneticpart of thc suxeptibility which obcys the Curie law is attributcd to unpaired electroiis. The concen-
tration of these electrons is calculated by th? Monte-Carlo method on the basis of a siniplified model. In this mode1 (c primary )) paramagnetic d e k t s are creatcd at random in the lattice. Two
of thern, when close to each other, form (< pairs 1). Two kinds OF pairs arc considered. Tlie maxitnum
concentration of frec radical$ seerns to depend only on thc ihickness of the inert medium, which
i s necessary Tor isolating the priniary ccnters. The results of statistical calcuIations, carried out
rvith fivc niono-atonlic Iaycrs of inert inaterial are close io tliosc obtaincd by interpreting the magnetic measurcrncnts.
1. Introduction.
-
Urie partie dc Iü susccptibilitc magnétique des monocristaux dc fluorurc de lithiumirradies aux ~ieutrons thcrniiques cst paramagnétiquc et dépend de la température suivafit la loi de Curic [l].
Elle est due aux électrons celibütaircs.
Au
début dc l'irradiation des échantillons dans une pile à une tempé-ratiire d'environ 80 OC, cettc partic augmentc avec la dose de neutrons, puis elle se stabilise un peu pour diminuer par la suite. L'évolution cst expfquée par la création d c dtfauts <( primaires ii paramagnétiques qui
interagissent [2]. N o u s discuterons ici la notion dc
L'interaction d u point de vuc dc la statistique.
seul éIectron. Un jeu au hasard indique, l'un après
i'atitre, ics sites oii ce processus se mariifeste. Le
rnomcnt magnétique de I'électron est annulé, s'il existe un auire défaut ;I électron célibataire dans l'entourage
immédiat. En d'autres termes, nous supposons que ces radicaux libres sont forrnes ail Iiasard dans Ic
cristal, que deux d'entre eux ne pcuvent rester non combinés s'ils sont voisins et que scule~nent des paires
sont formées. Ces Iiypotli~ses sont lcs mêmes que celles
accepttcs par Jackson et Montroll dans leurs calculs de
statistique concernant les radicaiix libres [4].
Dans la prdsente Gtude, deux types de liaisons sont
considkés,-l'un donnant lieu 9
des
paires inertes et2. Méthode. -Les conccntratians moyennes d'élec- pautre
A
des fortiiites+ L~ représente latrons non-appariés ont 6té calciiliies par la mé- formation molécule inerte, le la formation
thode de Monte-Carlo sur la calculatrice Mercury de paircs d'clcctrons dans la bande de condiiction des
(Ferranti) l'aide d'un rnodèlc simplifié [3]. Ainsi un
seul sous-réseau et un seul typc dc dhfauts pararnagné- Dans les deux cas Ies
électrons non appariçs, qui tiques ont été pris en considération (*). l.c défaut est ,,us,nt 1, bilité paramagnécique, sont immer-
introduit en remplaçant un ion initial d u cristal par un gés dans un tnilieu non r6actif, cçt
(*) A cause de cctie siinplificaiion =ficts dus à
rauto-
Par ~ C S ~ O I ~ S initiaux d u cristai O U bien par des (< niolé-annihilation des défauts sont élimints dc i'ciiidc. cules » formées. L'ordre de grandeur de l'épaisseur de
C 4 - 116 A. VAN DEN BOSCH QT L. SCHOTSMANS
Ia couche inerte, nécessaire à la stabilisation des radi-
caux, est obtenu en comparant les résultats des calculs
de Monte-Carlo avcc ceux des mesures de la suscepti- bilité magnétique,
3. Les résultats des calculs.
3 . 1 . LES « MOI~~CULES >),
-
Les résultats des cal- ciils aux di-centres inertes sont exposés sur la figure 1.Paires Inerltr
?
.-
m
4 r n concentration des s i t e s orcupés par un d é f a u t
FIG. 1. - LES Tésultats des calciils de Monte-Carlo du
moddle à molSculcs inertes. Le nombre (( tr >) cxprime le nombre
dc couches rnunri-atomiques inertes nkssaire pour siparer
deux radicaux.
Lü fraction (< m ii des sites captant u n électron d i - bataire relative a la concentration <( r )> des sites occu- pis par un dtfaut primaire, y est donnee pour diiïe- rentes épaisseurs dc la couche stabilisatrice. Un nom- bre (< I I » de couches mono-atomiqiies est supposé
nécessaire pour séparer deux radicaux durant cliacun de ces jeux dc Monte-Carlo.
Les calculs peuvent être exprimés par des équations diKirentiellcs quand les remplacements sont considbrés
comme des pas infinitésimaux dans 1'évoIution. Un remplacement, AR =
+
1, donne lieu à la formationou la neutralisation d'un moment magnétique élémen- taire, AM = & 1. La probabilité d'en neutraliser un est
égale à la fraction des sites ii désigner encore, qui se situent moins de n f 1 couches mono-aloiniques d'un radical libre
N i est le nombre de sites
ii
matihre inerte ntcessaire en moyenne pour stabiliser, au momeiic considért, undes M éiectrons célibataires. De P = R
-
M sites constituant des paires,p
est la fraction SC trouvant dansle total des domaines d'interaction, c'est-ir-dire parmi les sites représentés par
Ni.
M. Le nombre total dcssites considérés est N, ct R cst le nombre des rempla- cements effectués antérieurement.
La probabilité pour que AM ne soit pas
-
I estConsidirons maintenant les remplacements comme des pas infinitésimaux dans l'évolution du jeu, AR + dR.
L'équation différentielle
exprime que L'accroissement probable de M est relié h
l'augmentation de R par le facteur proportionnel W, q u i doit ëtre la r k u l tante des probabilités fraction- nelles :
w,
=w,,
-w-,
.
(4)L'équation (3) dans laquelle (1) et (2) sont incorporées par (4) est exprimke cn fractions de N t (n? = M / N , ,
r = A/N,> et devient
di71
N -
m-
P(i- - m )- -
= 1-
2-'--.di. 1 - r (5)
Pour rLsoudrc cette cquation différentielle il faut connaître Ni et
8,
ou leurs dérivées, en fonction de PPZou de r . ConsidErons
p.
Dans les calculs discutés les défauts sont formis au hasard parmi les sites. On peut admettre que la distribution des constituants des paires est homogène dans le cristal ce q u i nous permet d'écrireSubstituant l'équation ( 6 ) dans (5) oti obtient
TScichïins maintenant d'estimer
Ni.
Dans les jeux deCONCENTRATION D'ELECTRONS NON A F P A R I ~ S c 4 - 117 introduit daiis l'équation (7), cela nous donne : TABEE~U
Nous voulons majntenant relier cc nombre h r( n ) i ,
nombre des couches mono-atomiques introduit dans le calcitl. Le nombre N i , de sitcs à espèces inertes stabi- lisant un radical isolé est déduit de la striicture du cristal. Le soris-réseau du LiF est du type NaCI, cubique à faces centrées. Dans un tel réseau un ion a
douze voisins. La seconde couche est cotlstit~ée par (22 x 10 f 2 =) 42 sites isolateurs. Le nombre de sites occupés prir des atomes inertes nécessaire pour ~tiibi- liser un radical au début d'un de nos jeux est
avec k = 1 , 2
,...,
n G 5 . (10)Mais, pendant le jeu, les domaines d'interaction des radicaux s'interpknètretit (voir Fig. 2). Dans le cas
tridimensionnel il est dificile d'tvaluer la fraction
cn fonction de r.
FIG. 2 .
-
l5xcmplc bi-dimensionci de I'inlerpénktration desdomain- d'interaction de deux radicaux Iibrcs. Ln surface
hachurk entourant cn moyenne un radical lihrc (Sh) est plus
petite que la surface d'un cercle (SC) avec commc rayon la
distance d'interaclion. Sc = cc. Sc.
C'est la raison pour laquelle nous avons traité le problème inverse. A partir des résiiltats des calculs de
Monte-Carlo nous avons calculé la valeur de saturation cc, partant d e l'équation (9) transformée
Le facteur géométrique (z, est à peu près le même, 0,85
(t.
3%)
pour chacun de ces jeux(Tabl.1) ou « n ))varie de 2
A
5.En première approximation i\r, = r,.NiD, piiisque a varie peu avcc r ; en fait il varie de 1 ,O0 0,85.
Une meilleure approximation de N i peut se faire en
considtxitnt que a: est i.elié à m. Une relation simplc consiste a prendre (l
-
x ) proportionnel à in. II enrisulte, quand on tient compte des conditions limites,
ce qui nous donne
et l'équation (7) devient
Il est possible d'intkgrer cette dquation diffkrentiellc. Jusqu'à présent, on n'a pas encore précisé comment r6aliser la formation des di-centres inertes. Dans un rnodéle il est facile de considérer deux radicaux éloignés l'un de l'autre et de Les appeler néanrnoiiis (<une paire ». Dans ce modèle, deux paires differentcs peuvent donc
sc trouver a liaisons croisées. Physiquement parlant, nous ne voyons pas comment les liaisons cliimiques pourraient s'interpénétrer sans qu'elles interagissent,
Pour former des a inolécules stables )i nous avons rap-
proché leurs prirtics constituanlcs.. Nous avons fait
(*) Eti traitant les doinaines d'interaction de spliéres on peut
calculcr a pour des r -. O. On trouve
Comparant i'équation (13) ii ( 1 3 ' ) 0,038 ~ N i o (-= 176 pour
n = 5) cst trouvé d u meme ordre de grandeur que (1
-
as)lm,C4-118 A. VAN DEN BOSCH ET L. SCHOTSMANS
passer le défaut créé dans un site désigné par le jeu au suivant la loi de Curie, redescend avec la prolongation hasard, vers un site adjacent à celui d'un autre défaut, de l'irradiation pour des fortes doses de neutrons. H s'il en existe un dans ses environs. faut donc prendre en considération un autre processus
Trois jeux différents (voir Fig. 3) ont été joués : dans le modèle, qui mène à (dm/uY) < 0 pour les 1) sans migration, 2) le nouveau défaut créé va vers grands «/•». Du point de vue de la statistique, tout le site adjacent à un radical libre et 3) le nouveau-né modèle dans lequel le nombre N( augmente avec « r »
va vers tout défaut existant dans le voisinage. Dans remplit cette condition. Dans la simulation du dégât la limite de la précision (**) les trois fractions « mi » d'irradiation dans le fluorure de lithium, un effet doit
sont égales. Ceci nous fait conclure que la concentra- être introduit réduisant les centres paramagnériques tion de saturation « m , » dépend uniquement du nom- pour les fortes concentrations des défauts primaires. bre des voisins stabilisateurs, Nb dans le modèle à Compte tenu du fait expérimental que des
précipita-molécules inertes. tions de lithium métalliques ont été découvertes par Lambert [5], que les centres F sont à la base de ces Paire» in»rt»» agglomérats, et que Je centre F peut être considéré
n _,, comme un centre paramagnétique « primaire », nous
. m•„,,.• . A', . avons élaboré des calculs de Monte-Carlo simulant
* migra lion v t n drfautï
„ m;„,.(;„„ „.,« :i.rtr n B. riiih»>;r« 'a formation de paires d'électrons dans la bande de
o ïrugration v e r t e l e c t r o n i ceiiDfctaLres *
.. conduction du lithium métallique. Les règles du jeu
« M £ a m m i g r a t i o n <? J
••= sont : 1) indiquer au hasard le site dans le sous-réseau, 5 2) remplacer l'ion F " par un électron, 3) faire déplacer •; * '<> , ce défaut vers un site adjacent à celui d'un autre défaut
e • , 0 8 s' i ' c n c x i s t e u t l à moins de n + 1 couches
mono-~ ^ - ° * î • * B atomiques de distance, et 4) annihiler le moment
ï — • i ° " » . • ° . • . . , . , i « i ' i
X Oo " • , • o magnétique s il en existait un dans I agglomérat auquel
§ . * . ° le défaut est ajouté, ou bien si la précipitation était - , formée d'un nombre pair de défauts primaires, le défaut £ ' nouvellement créé le change en impair, attribuant ainsi 3 à l'agrégat un moment magnétique élémentaire. Pour £ ce modèle, des calculs ont aussi été faits pour différentes s ' , valeurs de « n ». La figure 4 nous montre le résultat 2 pour « = 4. La réduction de « m » est due aux
élec-c trons de deux défauts qui, s'ils étaient créés au début
^ du jeu se trouveraient trop éloignés pour interagir, mais S dont l'interaction devient possible plus tard, par l'în-, termédiaire des agrégats étendus. D'après ce calcul les f ° Q j j ^ j^jj * centres primaires isoles sont incorporés dans les
agglo-mérats au moment où la saturation «. ws» se manifeste.
«r» concentration d?s cites occupée par un d é f a u t
4. Discussion et conclusions. — Du point de vue Fie;. 3. — Les résultais des calculs de Monte-Carlo du de la statistique nous avons étudié les concentrations modèle à molécules inertes avec « n »•- 4. Les molécules sont m o y e n n e S d'électrons 110.1 appariés dans les
mono-tormecs de trois façons : (x) sans déplacer leurs parties cons- . , ~ 1 1 • , • •
limantes : (o) en déplaçant le nouveau défaut créé vers 1* enstaux de fluorure de lithium irradies aux neutrons site adjacent à un radical libre, puis (•> le nouveau-né vêts thermiques. Les concentrations ont été calculées par la tout défaut existant dans le voisinage. méthode de Monte-Carlo à l'aide d'un modèle
simpli-fié. Il semble que la concentration maximale des 3.2 DOMAINES D'INTERACTION ÉTENDUS. — Les électrons célibataires dépende presque uniquement de
résultats du modèle précédent ne se laissent pourtant l'épaisseur de la couche inerte nécessaire pour isoler pas accorder avec ceux de l'expérience physique deux défauts. Cette couche peut être constituée par puisque nous avons vu que la partie de la susceptibilité c;n q couches mono-atomiques, les résultats du calcul à
n = 5 se rapprochant le mieux de ceux obtenus par ,t t. , „ , .. . , . w„ , ^ . , l'interprétation des mesures magnétiques. Le domaine
(**) Les fluctuations dans les jeux de Monte-Carlo sont K , & *i
CONCENTRATION D*~~LECCKONS NON APPARU% C 4 - 1 1 9 Paires Fortuites n = C t .- s i i l t c t r o n s n o n - a p p a r i l s
niri conctntralion des s i l t r ottup;s par un d i t a u t
FIG. 4. - L a résuliais des calculs de Monte-Carlo du
modèle aux paires fortuites représentant la formation d~ paires d'électrons dans la bande de coiiduction d u Iithium métallique.
(O) L a fraction (( m ii des sites occupés par un centre primaire isolé.
exécutées sur nos échantillons [2] si les centres
F
sont reliés aux centres M de Ia façon décrite par Faraday, Rabin et Compton [ 6 ] . L'kvolution de cc m ii, frac-tion des sites du cristal captant un électron célibataire, par rapport à (< r ii, concentration des sites occupis
par un défaut primaire, peut passer par un maximum si le nombre des voisins nécessaires pour stabiliser un radical libr?, Ni, augmente avec cc r >in Ici deux sites sont appelks <( voisins i ) s'ils sont assez près l'un de
l'autre pour que les morncnts magnetiques des tlectrons piégés s'annulent. Un modèle spkcifique, dans lequel les électrons s'apparient dans la bande de conduction
des précipitations métalliques, a ttk &tudi&. Les rdsul- tats, bien qu'ils montrent un maximum dans I'évolu-
lion de « m >i avec
«
r », ne se laissent pourtant pas accorder en détail avec les résultats de l'interprétation des mesures magnétiques. Entre autres, la fraction de lasusceptibilité suivant la loi de Curie ne retombe pas à
zéro, même pas pour de très fortes doses de neutrons.
Ce fait peut être expliqué comme étant dii à l'auto- annihilation des défauts primaires. Cet effet échappe à
notre étude à cause des simpljfications introduites dans les rnodMes choisis. L'auto-annihilation est l'inverse de la rkaction de création des défauts. Celle-ci peut être représentée par
F-
h
+
F
où FA est un ion de Auorure occupant un site normal du réseau du cristal,
1
4
est un centreP
constituéI I
par un électron capté par Ia lacune laisske par l'ion néga- tif, F représente un atome neutre à
une
place intersti- tielle. Lorsque les produits de rkaction s'accumulent, la probabilitg pour qu'ils soient formis dans les environs de leurs compléments devient grande. Le nombre des recombinaisons1
4
+
F
F F- augmente avecI I
l'irradiation jusqu'à l'équilibre.
Dans la réaction de création, deux types de défauts paramagnétiques primaires sont créés. La formation des paires d'interstitiels de Auorure ne pouvant donncr lieu aux di-centres fortuits, le maximum de ctni ii
doit Etre expliqué, soit par iin nombre
N
augmentantavec la dose d'irradiation, soit par l'effet des centres
F
en admettant que le nombre (c n ii des couches mono-
atomiques pour les interstitiels est plus grand que cinq.
Bibliographie
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[SI LAMBERT