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Équations de transport dans la mécanique des fluides

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Academic year: 2021

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(1)République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université 8 Mai 1945 Guelma. Faculté des mathématiques et de l’informatique et des sciences de la matière Département de mathématiques Laboratoire des mathématiques appliquées et de modélisation. THÈSE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTORAT EN 3ème CYCLE Domaine : Mathématiques et informatique. Filière : Mathématiques Spécialité : Analyse non linéaire et modélisation Présentée par. BAZINE Imane. Intitulée Équations de transport dans la mécanique des fluides. Soutenue le : 13 /06/2019. Devant le Jury composé de :. Nom et Prénom. Grade. Mr BOUSSETILA Nadjib Mr FUJITA YASHIMA Hisao Mr AIBECHE Aissa Mr HITTA Amara Mr DENCHE Mohamed Mme FRIOUI Assia. Prof. Prof. Prof. Prof. Prof. MCA. Univ. de Guelma E.N.S. de Constantine Univ. de Sétif Univ. de Guelma Univ. de Constantine 1 Univ. de Guelma. Année Universitaire 2018/2019.. Président Encadreur Examinateur Examinateur Examinateur Examinateur.

(2) Équations de transport dans la mécanique des fluides. Imane Bazine Thèse de Doctorat en mathématiques Université 8 Mai 1945 - Guelma.

(3) “La vie n’est bonne qu’à étudier et à enseigner les mathématiques.”. Blaise Pascal. n.

(4) Je dédie ce modeste travail à : Mes très chers parents, Mes chères sœurs, Toute ma famille, Tous mes amis . . .. c.

(5) Remerciements. P. AR ces quelques lignes, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé. de près ou de loin au bon déroulement de cette thèse.. En premier lieu, je tiens à remercier spécialement mon directeur de thèse Prof. Hisao FUJITA YASHIMA pour la confiance qu’il m’a témoignée en acceptant d’encadrer ce travail. Je le remercie également pour le temps et la patience qu’il m’a accordés tout au long de ces années. Mes remerciements vont également au professeur Davide ASCOLI de l’université de Turin pour les discussions utiles eues avec lui et ses suggestions toujours avisées. Je tiens à exprimer ma vive gratitude au professeur Paolo SECCHI de l’université de Brescia, où j’ai passé une période de stage et eu reçu de lui des conseils très utiles pour la réalisation de notre travail de recherche. Je ne manquerais pas non plus de dire un grand merci aux membres du jury : Prof. Nadjib BOUSSETILA le président, Prof. Aissa AIBECHE, Prof. Amara HITTA, Prof. Mohamed DENCHE et Dr. Assia FRIOUI les examinateurs, qui ont accepté d’évaluer cette thèse à sa juste valeur, et de me faire part de leurs remarques sûrement pertinentes qui contribueront au perfectionnement du présent travail. Un très grand merci à tous mes collègues membres du laboratoire LMAM, pour leur soutien durant ce parcours doctoral.. RRR.

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(16) Abstract In this thesis, the linear transport equation with the entry condition given on the entry part of 1 the boundary is considered and an estimate of the solution in W∞ is proved. Further, by using. this result, the existence and the uniqueness of the local solution to a quasi-linear equation system arising from the modeling of the atmosphere with phase transition of water are proved. Moreover, the possibility of weakening the condition on the velocity field on the entry part of the boundary for obtaining an estimate similar to that of the first result is shown. Key-words: Transport equation, entry condition, method of characteristics, model of atmospher.. ii.

(17) Résumé Dans la présente thèse, on considère l’équation de transport linéaire (équation aux dérivées partielles du premier ordre de type hyperbolique) avec la condition d’entrée donnée sur la par1 tie entrante de la frontière et on démontre une estimation de la solution dans W∞ . De plus,. en utilisant ce résultat, on démontre l’existence et l’unicité de la solution locale d’un système d’équations quasi-linéaire issu d’un modèle décrivant le mouvement de l’air avec la transition de phase de l’eau. En outre, on affaiblit la condition sur le champ de vitesse sur la partie entrante de la frontière, pour l’obtention d’une estimation similaire à celle du premier résultat. Mots-Clés : Équation de transport, condition d’entrée, méthode des caractéristiques, modèle pour l’atmosphère.. iii.

(18) Table des matières. i.  ‘jÊÓ Abstract. ii. Résumé. iii. Introduction Chapitre 1. 1 1 Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport avec. une condition d’entrée. 9. 1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. 1.2 Position du problème linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 1.3 Résultat principal pour l’équation linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.4 Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.5 Estimation des solutions approchées sur les caractéristiques . . . . . . . . 20 1.6 Démonstration du théorème 1.3.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Chapitre 2. Application à un modèle pour l’atmosphère avec la transition de phase de l’eau. 33. 2.1 Position du problème et résultat principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 2.2 Étude du système des équations linéarisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 iv.

(19) TABLE DES MATIÈRES 2.3 Démonstration du théorème 2.1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Chapitre 3. 1 Affaiblissement de la condition pour l’estimation dans W∞ de la. solution de l’équation de transport avec l’entrée. 45. 3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 3.2 Position du problème et résultat principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 3.3 Formulation du problème approché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 3.4 Solution du problème approché et ses estimations . . . . . . . . . . . . . . 52 3.5 Estimation sous la condition de la régularité de v de type L ∞ . . . . . . . . 56 3.6 Démonstration du théorème 3.2.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Conclusion et perspectives. 70. Bibliographie. 72. Activités de recherches. 74. v.

(20) Introduction. Notes historiques sur l’équation de transport. E. N. 1890, en se basant sur la théorie développée par Lagrange et complétée par. Cauchy et par Jacobi, Edouard Goursat a élaboré dans son ouvrage [G OU 21],. une méthode à l’aide de laquelle on ramène l’intégration d’une équation aux dérivées partielles du premier ordre à l’intégration d’un système d’équations différetielles ordinaires à une seule variable indépendante. En effet, on considère en particulier une équation à deux variables indépendantes. A1. ∂z ∂z + A2 =B ∂x ∂y. (1). où les coefficients A 1 , A 2 , B ne dépendent que des variables x et y et de la fonction inconnue z. L’équation (1) traduit le fait que le plan tangent à une surface intégrale z(x, y) en un point (x, y, z) de cette surface contient la droite (D), passant par ce même point, et qui a pour équations X −x Y −y Z −z = = . A1 A2 B Selon Goursat, une courbe caractéristique est une courbe de l’espace qui, en chacun de leurs points, est tangente à la droite (D) correspondante. De cette définition on peut. 1.

(21) Introduction tirer la propriété :“Toute surface intégrale est un lieu des courbes caractéristiques et inversement, toute surface engendrée par des courbes caractéristiques est une surface intégrale”. Par conséquent, il a constaté alors que sur une caractéristique, les paramètres directeurs de la tangente d x, d y, d z, sont proportionnels aux coefficients A 1 , A 2 , B et ces courbes sont donc définies par le système d’équations différentielles ordinaires dx dy dz = = . A1 A2 B Plus tard, en 1937, Courant et Hilbert ont consacré un chapitre tout entier dans leur fameux livre [C OU 89] à la théorie des équations aux dérivées partielles du premier ordre où ils donnent une description, de la méthode des caractéristiques, simillaire à celle de Goursat. Dans la période entre 1939 et 1969, les problèmes de transport ont été largement étudiés et cela bien sûr est motivé par les besoins de la technologie. C’est pourquoi l’équation de transport linéaire, à cette époque, paraît dans des domaines très variés ; elle provient principalement de la physique en particulier dans la neutronique ([D AV 57], [J OR 58], [R EE 65], [Z WE 67]), le transfert radiatif ([C HA 50], [S TE 67]), la physique des plasmas ([M ON 64], [O BE 67]) et la mécanique des fluides ([S ER 59], [H AR 67]). Dès lors, un grand nombre de mathématiciens s’intéressait à l’étude de l’équation de transport dans ses différentes formes et ses multiples applications, citons par exemple [B AR 70], [B LO 70], [D IP 89], [A MB 04], [B OY 05], [C RI 14], [A SC 14]. Dans son travail [B AR 70], Bardos a examiné l’équation de transport avec la condition d’entrée sous des conditions suffisamment générales mais avec le champ de vitesse de transport v appartenant à la classe C 1 ; il utilise en substance la méthode des caractéristiques, mais avec des "méthodes modernes"-analyse fonctionnelle et théorie des semi-groupes-. Dans le cas où v est moins régulier (appartient à un espace de Sobolev par exemple), Diperna et Lions [D IP 89] ont introduit la théorie des solutions renormalisées à l’aide de laquelle ils ont démontré l’existence et l’unicité des solutions faibles dans L ∞ d’une. Imane BAZINE. 2. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(22) Introduction équation de transport de la forme suivante. ∂t u − v · ∇u + cu = 0. (2). avec une donnée initiale dans L ∞ . En effet, ils ont établi que toutes les solutions faibles de (2) sont des solutions renormalisées. Plus précisément, ils ont énoncé que pour toute fonction régulière β, la fonction β(u) est une solution de l’équation de transport. ∂t β(u) − v · ∇β(u) + cuβ0 (u) = 0.. Cette théorie a été étendue au cas d’un champ de vitesse appartient à l’espace des fonctions à variation totale bornée (BV ) par Ambrosio [A MB 04], où il a traité la question de l’unicité des solutions faibles bornées du transport par un champ BV . On cite également le travail [C RI 14], dans le quel les auteurs ont étudié un problème aux limites pour une équation de continuité dans le cas d’un champ de vitesse borné, à divergence bornée et est dans L 1l oc (0, T ; BV ).. Motivation physique et mathématique La loi de la conservation, une des lois fondamentales de la mécanique des fluides, est exprimé par l’équation dite équation de continuité. ∂t % + ∇ · (%v) = 0,. (3). où % est la densité du fluide en considération, tandis que v = (v 1 , v 2 , v 3 ) est la vitesse avec laquelle le fluide se déplace. Cette équation peut être considérée comme prototype des équations de transport, en particulier de celles qui se considèrent dans un milieu fluide. En effet, si on considère une substance diffusée dans un fluide qui se déplace suivant son mouvement, comme une substance dissoute dans le fluide, la den-. Imane BAZINE. 3. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(23) Introduction sité de cette substance ψ vérifierait une équation du même type que (3). ∂t ψ + ∇ · (ψv) = 0.. Or, cette substance peut subir des réactions chimiques ou d’autre processus, qui peuvent provoquer la variation de la masse de cette substance. Donc souvent on devra considérer une équation du type. ∂t ψ + ∇ · (ψv) = f (ψ, x, t ),. (4). où f (ψ, x, t ) est le terme de la variation de densité due au processus complémentaire. Naturellement, pour chaque substance et pour chaque problème spécifique, on devra préciser la forme de la fonction f (ψ, x, t ). Par exemple, si on considère ce qui se passe dans l’atmosphère, on voit que la vapeur d’eau et les gouttelettes d’eau joueront le rôle principal pour la formation des nuages et la précipitation. La vapeur d’eau se déplace avec l’air, tandis que les gouttelettes d’eau se déplacent sous l’influence du mouvement de l’air ainsi que par la force gravitationnelle. La vapeur d’eau peut se transformer en eau liquide par le processus de condensation et former des gouttelettes et les gouttelettes d’eau peuvent être transformées en vapeur d’eau par l’évaporation. En outre, les gouttelettes peuvent subir le processus de coagulation entre elles. Ces circonstances nous conduisent à des équations du type (4) avec le terme de processus complémentaire f (ψ, x, t ) bien spécifique. À titre d’exemple, nous citons la modélisation des phénomènes atmosphériques proposée dans [S EL 11] ; nous allons aussi appliquer notre résultat “théorique” à ce modèle. Dans le modèle proposé dans [S EL 11], les auteurs ont cherché à décrire le mouvement de l’atmosphère avec la transition de phase de l’eau. On considère en effet un système de trois équations de conservation de la masse (de la forme (4)) pour : l’air sec, la vapeur d’eau et l’eau liquide contenue dans les gouttelettes. Par “air sec” on entend la partie de l’air consistant dans toutes les composantes sauf H2 0 ; c’est-à-dire,. Imane BAZINE. 4. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(24) Introduction la partie composée par N2 , O 2 , Ar , CO 2 , etc. mais sans considérer H2O. Pour l’air sec, la loi de la conservation de la masse est exprimée par l’équation de continuité (3), c’està-dire ∂t % + ∇ · (%v) = 0,. (5). où % est la densité de l’air sec, tandis que v désigne la vitesse de l’air. Pour la densité π de vapeur d’eau, si nous désignons par H g l la quantité (par l’unité de volume et par l’unité de temps) de H2 0 qui se transforme du gaz au liquide et par H g s la quantité qui se transforme du gaz au solide, on aura l’équation. ∂t π + ∇ · (πv) = −H g l − H g s .. (6). Si la température est supérieure à la température de fusion (T > 0◦ ), on a H g s = 0, de sorte que l’équation (6) se réduit à. ∂t π + ∇ · (πv) = −H g l (π, σ).. (7). D’autre part, en désignant par w la vitesse des gouttelettes d’eau et en considérant la condensation ou l’évaporation produite sur les gouttelettes représentée par la fonction h g l , on donne l’équation pour la densité σ de l’eau liquide contenue dans les gouttelettes de masse m ∂t σ + ∇ · (σw) + ∂m (mh g l σ) − h g l σ = Z = −σG 1 (π; m) − m +G 0 (π, σ; m) +. m 2. m. Z 0. 0. ∞. (8). β(m, m 0 )σ(m)σ(m 0 )d m 0 +. β(m − m 0 , m 0 )σ(m 0 )σ(m − m 0 )d m 0 ,. où G 1 (π; m) représente le taux de disparition de gouttelettes de masse m, G 0 (π, σ; m) est le taux de création de gouttelettes de masse m et β(m, m 0 ) est la probabilité de rencontre entre une gouttelette de masse m et une de masse m 0 . Du point de vue mathématique, si le champ de vitesse v est donné et jouit de la. Imane BAZINE. 5. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(25) Introduction régularité suffisante, les équations du type (4) avec un f (ψ, x, t ) suffisamment simple peuvent être résolues par la méthode classique des caractéristiques. C’est-à-dire, en définissant les caractéristiques γ par l’équation d γ(t ) = v(t , γ(t )), dt le long de chaque caractéristique γ, on transforme l’équation (4) en une équation différentielle ordinaire d ψ = −(∇ · v)ψ + f (ψ, γ, t ). dt. (9). La résolution de (9) donnera la résolution de (4). Toutefois, dans les applications d’intérêt physique, on rencontre souvent le cas où la régularité de v (et des autres termes) est insuffisante pour appliquer directement la méthode des caractéristiques. Ainsi, nous sommes obligés à recourir à une construction de la solution plus complexe, pour laquelle l’étude de l’équation linéaire et l’estimation de sa solution sont fondamentales. Par exemple, la résolution du système d’équations non linéaires (5)-(8) se base sur l’étude des équations linéarisées, en particulier, les estimations utiles des solutions des équations linéarisées. Nous rappelons aussi que pour l’application aux équations non linéaires, on trouve souvent particulièrement utiles les estimations du gradient de la solution dans L ∞ . L’autre aspect important est la condition d’entrée. En effet, l’hypothèse de l’annulation de la composante normale de la vitesse v sur la frontière du domaine dans lequel on considère l’équation facilite le calcul et le raisonnement, comme les auteurs de [A SC 14] l’ont fait dans leur travail. La condition que la composante normale de la vitesse de transport sur la frontière du domaine considéré n’est pas nécessairement nulle, c’est-à-dire qu’il y a l’entrée et la sortie de la quantité représentée par la fonction inconnue de l’équation, pose des problèmes très délicats sur la condition d’entrée dans le voisinage des points où la composante normale de la vitesse de transport s’annule. Ces motivations physiques et mathématiques nous ont ramenés à l’étude que nous. Imane BAZINE. 6. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(26) Introduction présentons dans la suite.. Plan de la thèse Le plan de la présente thèse est le suivant : le premier chapitre présente le résul1 tat de l’estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport linéaire avec la. condition d’entrée. Ce résultat (voir [B AZ 18]) généralise le résultat de [A SC 14] au cas où la composante normale de la vitesse n’est pas nécessairement nulle. Plus précisément, nous allons considérer une équation de transport linéaire avec une condition d’entrée sur la partie entrante de la frontière et on établi une estimation de la solu1 tion dans la classe W∞ . Comme la condition de régularité du champ de vitesse n’est. pas suffisante pour utiliser directement la méthode des caractéristiques, nous allons construire un problème approché en régularisant les coefficients de l’équation ainsi que les données initiale et d’entrée, mais cela se fait d’une manière particulière à cause de l’entrée. Ensuite, on établit des estimations des solutions approchées et en passant à la limite, on obtient le résultat cherché. Dans le chapitre 2, nous présentons une application des résultats obtenus dans le chapitre précédent (voir la deuxième partie de [B AZ 18]). Plus précisément, en utilisant le résultat du cas linéaire, nous allons démontrer l’existence et l’unicité de la solution locale d’un système d’équations non linéaires avec l’entrée. C’est un sous-système du système d’équations du modèle de l’atmosphère avec la transition de phase de l’eau (ce modèle est proposé dans [S EL 11]). Dans le chapitre 3, nous proposons d’affaiblir la condition technique posée dans le premier chapitre pour l’obtention de l’estimation. En effet, dans le premier résultat, on a posé une condition de la régularité du champ de vitesse dans le voisinage de la région où sa somposante normale s’annule. Pour affaiblir cette condition, nous proposons la régularisation des fonctions données par l’opérateur régularisant variable (qui dépend de la position x). Puis, nous démontrons que la mesure de la zone affectée par une régularisation particulère tend vers 0, quand le paramètre ε de l’opérateur rélgularisant Imane BAZINE. 7. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(27) Introduction tend vers 0. Ceci nous permet d’obtenir un résultat analogue à celui du premier résul1 tat sur l’estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport linéaire avec la. condition d’entrée.. Imane BAZINE. 8. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(28) 1 1 Estimation dans W∞ de la solution de. l’équation de transport avec une condition d’entrée. 1.1 Introduction. L. E problème de l’existence et de l’unicité ainsi que de la régularité de la solution. d’une équation de transport linéaire a été étudié par nombre de mathéma-. ticiens (voir par exemple [B AR 70], [D IP 89], [A MB 04] pour ne citer que quelqu’uns parmi les travaux les plus connus). Or, dans le cas où l’équation est envisagée avec. 9.

(29) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. une condition d’entrée (donnée à la frontière du domaine), on trouve une problématique plus complexe, comme il a été évoqué par plusieurs auteurs [B AR 70], [S EC 98], [P LO 12], [C RI 14], [B OY 05]. Dans [P LO 12], les auteurs ont étudié en détail le problème pour l’équation de transport stationnaire avec des données d’entrée. En particulier, ils considèrent le problème de l’existence et de l’unicité de la solution dans le cadre des espaces de Sobolev Wps (Ω), 1 < p < ∞, 0 < s ≤ 1 ; pour éviter l’irrégularité de la solution, ils imposent des conditions assez complexes dans le voisinage de la frontière. Plus récemment, la question de l’affaiblissement de la condition sous laquelle il existe une solution a été approfondie de manière fort accentuée. On cite par exemple le travail [A MB 04], dans lequel l’auteur considère une équation de transport dont le champ de vitesse appartient à l’espace des fonctions à variation totale bornée (BV ). Plus tard, dans [C RI 14] les auteurs ont établi le caractère bien posé des problèmes aux limites pour les équations de continuité où le champ de vitesse est borné, à divergence bornée et est dans L 1l oc (0, T ; BV (Ω∗ ; Rn )) pour tout ensemble ouvert et borné Ω∗ ⊆ Ω. Or, la question de l’estimation du gradient de la solution n’a – semble-t-il – pas aussi attiré l’attention des mathématiciens dans les derniers temps. Mais nous constatons que, lorsqu’il s’agit des équations non linéaires, l’estimation du gradient de la solution de l’équation linéarisée est souvent la clé de la résolution du problème non linéaire. Dans [A SC 14] les auteurs, en étudiant l’équation de transport linéaire, ont établi des estimations, y compris l’estimation dans L ∞ du gradient, de la solution. Or, dans [A SC 14] on a supposé que la composante normale de la vitesse (du flux representant le transport) s’annule sur la frontière du domaine dans lequel l’équation est considérée. Dans le présent chapitre on va généraliser le résultat de [A SC 14] sur la norme dans L ∞ du gradient de la solution de l’équation de transport linéaire au cas où la composante normale de la vitesse n’est pas nécessairement nulle ; il s’agit donc du cas où il y a l’entrée et la sortie du domaine considéré. Nous allons utiliser les idées de [A SC 14], mais la présence de l’entrée nous conduit à une construction particulière d’équations approchées.. Imane BAZINE. 10. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(30) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. 1.2 Position du problème linéaire Dans ce chapitre, nous allons considérer une équation de transport linéaire dans un sous-ensemble ouvert borné Ω de Rn (n ≥ 2). Pour la frontière ∂Ω de Ω, nous supposons qu’elle est de classe C 1 , Ω étant d’un seul côté de ∂Ω, et qu’il existe un ε0 > 0 tel que, pour tout x ∈ ∂Ω, on ait. x − ε~ n (x) ∈ Ω ∀ε ∈ ]0, ε0 ],. (1.1). où ~ n (x) désigne la normale extérieure unitaire à la frontière ∂Ω au point x ∈ ∂Ω (dans la suite nous écrivons simplement n x au lieu de ~ n (x)). On considère une fonction v définie sur [0, ∞[ ×Ω à valeurs dans Rn telle que. q. 1 v ∈ L l oc (0, ∞;W∞ (Ω; Rn )),. q. 1 ∇ · v ∈ L l oc (0, ∞;W∞ (Ω)),. (1.2). (1.3). où 1 ≤ q ≤ ∞. La fonction v sera considérée comme le champ de vitesse qui définit le flux pour une équation de transport. Nous définissons, pour chaque t ∈ [0, ∞[, la partie d’entrée Γ− (t ) et la partie de sortie Γ+ (t ) de la frontière ∂Ω par les relations. Γ− (t ) = { x ∈ ∂Ω | n x · v(t , x) < 0 },. (1.4). Γ+ (t ) = { x ∈ ∂Ω | n x · v(t , x) > 0 }.. (1.5). Dans [0, ∞[ ×Ω nous allons considérer l’équation de transport linéaire pour une fonction inconnue u (à valeurs réelles) ∂u + ∇ · (uv) = g u + f , ∂t. Imane BAZINE. 11. (1.6). Université 8 Mai 1945-Guelma.

(31) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. où g et f sont deux fonctions données à valeurs réelles (v est la fonction introduite ci-dessus). L’équation (1.6) sera envisagée avec la condition initiale. u(0, x) = u 0 (x). pour x ∈ Ω. (1.7). et la condition d’entrée. u(t , x) = u 1 (t , x). pour (t , x) ∈. [ £ ¤ {t } × Γ− (t ) ,. (1.8). 0≤t <∞. u 0 (x) et u 1 (t , x) étant des fonctions données. On suppose la condition de compatibilité. u 0 (x) = u 1 (0, x). pour x ∈ Γ− (0).. (1.9). Nous rappelons que pour le problème (1.6)–(1.8) les points où v ·n x s’annule posent des questions délicates. Pour cela, nous excluons le cas d’un saut de la valeur de v · n x quand v ·n x change de signe et, sur les points (t , x) ∈ [0, ∞[ ×∂Ω tels que x ∈ ∂Ω\(Γ− (t )∪ Γ+ (t )), nous supposons les conditions suivantes : C ONDITION A. Nous supposons qu’il existe deux constantes ε1 , ε2 > 0, ε2 <. ε0 2. (ε0. est donné dans (3.1)), telles que v, D v, ∇ f , ∇g , ∇(∇ · v) soient continues dans Σε2 , où. ¡ ¢ Σε2 = {(t , x) ∈ [0, ∞[ ×Ω | dist (t , x), Σ < ε2 },. (1.10). Σ = {(t , x) ∈ [0, ∞[×∂Ω | − ε1 < v(t , x) · n x < ε1 },. (1.11). Dv = (. ∂ v j )i , j =1,··· ,n . ∂x i. C ONDITION B. Si x 0 ∈ ∂Ω\(Γ− (t 0 )∪Γ+ (t 0 )), alors, quelle que soit la caractéristique γ passant par un point (t , x) ∈ [0, ∞[ ×Ω, on a. (t 0 , x 0 ) ∉ γ.. Imane BAZINE. 12. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(32) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Ici la caractéristique γ = {(γ0 (t ), γ1 (t ), · · · , γn (t ))}t ∈I max passant par le point (t , x) ∈ [0, ∞[ ×Ω se définit par le système d’équations différentielles d γ0 (t 0 ) = 1, dt0. d γ j (t 0 ) = v j (γ(t 0 )), dt0. j = 1, · · · , n,. avec la condition initiale. γ0 (t ) = t ,. γ j (t ) = x j ,. j = 1, · · · , n;. où I max est l’intervalle maximal d’existence de la solution. Pour ce qui concerne le gradient de u 1 (t , x) sur Γ− (t ), outre le gradient ∇Γ− (t ) u 1 défini de manière naturelle sur la variété de dimension n − 1, nous défnissons la composante normale n x · ∇u 1 par. ¯ (n x · ∇u 1 )¯Γ− (t ) =. ¢ 1 ¡ − v τ · ∇Γ− (t ) u 1 − ∂t u 1 − u 1 ∇ · v + g u 1 + f , v · nx. (1.12). où v τ = v − (v · n x )n x . La nécessité de la définition (1.12) est motivée par le fait que, si on susbstitue v = (v · n x )n x + v τ dans (1.6), on a. (v · n x )n x · ∇u = −v τ · ∇u − ∂t u − u∇ · v + g u + f .. Dans la suite, pour ne pas alourdir l’écriture, par abus de language, nous utiliserons les notations k∇u 1 kL ∞ (Γ− (t )) = k∇Γ− (t ) u 1 kL ∞ (Γ− (t )) + kn x · ∇u 1 kL ∞ (Γ− (t )) ,. (1.13). ku 1 kW∞1 (Γ− (t )) = ku 1 kL ∞ (Γ− (t )) + k∇u 1 kL ∞ (Γ− (t )) ,. (1.14). où n x · ∇u 1 est la fonction définie dans (1.12). Sur la régularité et éventuellement sur le signe des fonctions f , g , u 0 , u 1 , on va les préciser dans l’énoncé des résultats.. Imane BAZINE. 13. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(33) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. 1.3 Résultat principal pour l’équation linéaire Le résultat principal de notre travail sur l’équation linéaire (1.6) est le suivant.. Théorème 1.3.1. On suppose que les conditions (1.2), (1.3) ainsi que les conditions A et B sont remplies et que, quel que soit t > 0, les fonctions v, g , f , u 0 , u 1 vérifient les relations 1 g ∈ L q (0, t ;W∞ (Ω)),. 1 f ∈ L q (0, t ;W∞ (Ω)),. v, ∇Γ− (t ) u 1 , f − ∂t u 1 , g − ∇ · v ∈ L ∞. 1 u 0 ∈ W∞ (Ω),. ¤¢ ¡ [ £ {t } × Γ− (t ) ,. (1.15) (1.16). 0≤t <t. n x · ∇u 1 ∈ L ∞. ¤¢ ¡ [ £ {t } × Γ− (t ) ,. (1.17). 0≤t <t. u 1 est uniformément continue sur. ¤ S £ {t } × Γ− (t ) et. (1.18). 0≤t <t. y admet presque partout la dérivée par rapport à t , où 1 ≤ q ≤ ∞ et n x ·∇u 1 est la composante normale du gradient de u 1 dans le sens défini par le second membre de (1.12). Alors il existe une fonction u et une seule appartenant à la classe 1 L ∞ (0, t ;W∞ (Ω)) ∩ Wq1 (0, t ; L ∞ (Ω)),. qui vérifie l’équation (1.6) presque partout dans [0, t ] × Ω, la condition (1.7) presque ¤ S £ partout dans Ω et la condition (1.8) presque partout sur {t } × Γ− (t ) . 0≤t <∞. De plus, la fonction u vérifie l’inégalité. kukL ∞ (0,t ;W∞1 (Ω)) ≤ max(A, sup ess B (s)),. (1.19). 0≤s≤t. où A=e. t. q−1 q (kg k 1 (Ω)) +k∇·vkL q (0,t ;W 1 (Ω)) +kD vkL q (0,t ;L ∞ (Ω)) ) L q (0,t ;W∞ ∞. ×[ku 0 kW∞1 (Ω) + t. Imane BAZINE. q−1 q. 14. ×. k f kL q (0,t ;W∞1 (Ω)) ],. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(34) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. B (s) = e. (t −s). q−1 q (kg k 1 (Ω)) +k∇·vkL q (s,t ;W 1 (Ω)) +kD vkL q (s,t ;L ∞ (Ω)) ) L q (s,t ;W∞ ∞. ×[ku 1 (s)kW∞1 (Γ− (s)) + (t − s) dans le cas q = ∞, on remplace. q−1 q. q−1 q. ×. k f kL q (s,t ;W∞1 (Ω)) ];. par 1. De plus, si f , u 0 et u 1 sont non-négatives, u. est aussi non-négative.. 1 dans le deuxième membre de (1.12), v · nx les conditions (1.16) ne sont pas suffisantes pour garantir l’appartenance du second On remarque que, à cause du facteur. membre de (1.12) à L ∞ (Γ− (t )) et pour cela nous imposons la condition (1.17). Pour démontrer le théorème 1.3.1, nous allons construire les équations approchées par la régularisation des coefficients et des données et établir des estimations des solutions approchées en utilisant les caractéristiques (une méthode dont l’utilisation directe sur le problème donné est rendue problèmatique par la basse régularité de v) ; le passage à la limite nous donnera le résultat énoncé.. 1.4 Préliminaires Pour obtenir des estimations et démontrer l’existence et l’unicité de la solution, nous allons utiliser des équations approchées avec les données initiales et d’entrée approchées. Pour ce faire, nous écrivons d’abord l’équation (1.6) dans la forme. ∂t u + v · ∇u + cu = f ,. c = ∇·v −g.. (1.20). Construisons d’abord l’approximation des fonctions v, c, f . On commence par prolonger les fonctions v, c, f pour t < 0 par. v(t , ·) = 0,. Imane BAZINE. c(t , ·) = c(−t , ·),. 15. f (t , ·) = 0.. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(35) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. On prolonge aussi Σε2 dans [−1, 0[ ×Ω par. ¡ ¢ Σε2 = {(t , x) ∈ [−1, ∞[ ×Ω | dist (t , x), Σ < ε2 }. (1.21). avec le même Σ défini dans (1.11) (et donc Σ ⊂ [0, ∞[ ×∂Ω). Pour (t , x) ∈ R × Rn on pose ¡ 3d (t , x) ¢ h(t , x) = max 0, min(1, 2 − ), ε2 ¡ ¢ où d (t , x) = dist (t , x), ([−1, ∞[×Ω)\Σε2 est la distance entre le point (t , x) ∈ R × Rn et l’ensemble ([−1, ∞[ ×Ω)\Σε2 . On définit. e , x) = (ζε ∗ h)(t , x), h(t h. (1.22). ε2 6. (ici la convolution est relative à. où ζεh est un noyau régularisant avec un rayon εh =. ε2 (t , x)). On considère deux fonctions %ε (·) et ξε (·) (0 < ε < min(1, 12 )) définies sur R et Rn. respectivement par 1 t %ε (t ) = %1 ( ), ε ε où %1 (t ) =.     . ξε (x) =. 1 1−t 2 R1 − 1 2 e 1−s d s. e. ξ1 (x) =. (1.23). −. pour − 1 < t < 1 ,. −1     0.      . 1 x ξ1 ( ), n ε ε. ailleurs e R. 1 1−|x|2 − 1 2 e 1−|y|. −. {|y|<1}      0. pour |x| < 1 dy. . ailleurs. Nous définissons dans R × Ω les fonctions. Imane BAZINE. e , x))v(t , x) + h(t e , x)veε (t , x), v ε (t , x) = (1 − h(t. (1.24). e , x))c(t , x) + h(t e , x)e c ε (t , x) = (1 − h(t c ε (t , x),. (1.25). 16. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(36) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. e , x)) f (t , x) + h(t e , x) feε (t , x), f ε (t , x) = (1 − h(t où. R veε (t , x) =. Ω. (1.26). ξε (x − y)v(t , y)d y R ∗t %ε (t ), ξε (x − y)d y Ω. R ceε (t , x) =. Ω. ξε (x − y)c(t , y)d y R ∗t %ε (t ), ξε (x − y)d y Ω. R feε (t , x) =. Ω. ξε (x − y) f (t , y)d y R ∗t %ε (t ), ξε (x − y)d y Ω. et ∗t désigne la convolution par rapport à t . Nous définissons aussi dans Ω. e x))u 0 (x) + h(0, e x)ueε (x), u 0ε (x) = (1 − h(0, 0. où. R Ω ue0ε (x) =. (1.27). ξε (x − y)u 0 (y)d y R . ξε (x − y)d y Ω. En ce qui concerne la donnée d’entrée u 1 , qui est définie sur. S 0≤t <∞. £ ¤ {t } × Γ− (t ) ,. pour la commodité de notation, nous la prolongeons par 0 sur (t , x) ∈ [0, ∞[ ×∂Ω tels que x 6∈ Γ− (t ) (en réalité ce prolongement n’intervient pas dans nos raisonnements ε2 grâce au choix 0 < ε < min(1, 12 ), mais peut faciliter l’écriture) ; on prolonge u 1 (t , x). aussi sur [−1, 0[×∂Ω par 0. Cela étant, on définit R ∂Ω u ε1 (t , x) =. ξε (x − y)u 1 (t , y)d S y R ∂Ω. ξε (x − y)d S y. ,. e , x))(u 1 (·, x) ∗t %ε (·))(t ) + h(t e , x)(u ε (·, x) ∗t %ε (·))(t ). u 1ε (t , x) = (1 − h(t 1. (1.28). Les fonctions c ε , v ε , f ε , u 0ε , u 1ε étant bien définies, on considère l’équation pour la. Imane BAZINE. 17. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(37) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. fonction inconnue u ε. ∂t u ε + v ε · ∇u ε + c ε u ε = f ε + u 0ε %ε (t ). dans [−1, ∞[ ×Ω,. (1.29). avec la condition initiale u ε (−1, ·) = 0. sur Ω,. (1.30). et la condition d’entrée. u ε (·, ·) = u 1ε (·, ·). sur {(t , x) ∈ [−1, ∞[ ×∂Ω | x ∈ Γε− (t )},. (1.31). où Γε− (t ) = {x ∈ ∂Ω | v ε (t , x) · n x < 0}; ε2 )[, de v ε et de u 1ε (voir (1.23), (1.24), (1.28)) nous garantit que le choix de ε ∈ ]0, min(1, 12. Γε− (t ) = Γ− (t ) pour t ≥ 0 et que, si u 1ε (t , x) 6= 0, alors x ∈ Γε− (t ). Nous allons considérer le problème (1.29)–(1.31) comme problème approché de (1.6)–(1.8). Comme v ε est une fonction suffisamment régulière, pour tout (t , x) ∈ ] − 1, ∞[ ×Ω il existe l’unique caractéristique γ = γε telle que (t , x) ∈ γ. Cette caractéristique γ = e), γ e = (γ1 , · · · , γn ), est définie par les équations différentielles (γ0 , γ d γ0 (t 0 ) = 1, dt0. d e(t 0 ) = v ε (t 0 , γ e(t 0 )) = v ε (γ(t 0 )) γ dt0. (1.32). avec les conditions initiales γ0 (t ) = t ,. e(t ) = x γ. Si on pose s = inf{ t 0 < t | γ(t 0 ) ∈ ] − 1, ∞[ ×Ω },. (1.33). e(s) ∈ alors, en tenant compte que { x ∈ ∂Ω | n x · v ε (s, x) < 0 } = Γε− (s), on a ou “s = −1 et γ e(s) ∈ Γε− (s)” (dans ce dernier cas on a nécessairement s > −ε) ; le cas Ω” ou “s > −1 et γ Imane BAZINE. 18. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(38) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. e(s) ∈ Γε− (−1)” est exclu par le choix ε < 1. Dans tous les cas la solution u ε “s = −1 et γ peut être exprimée par la solution de l’équation différentielle sur la caractéritique. Plus précisément, u ε = u ε (γ(·)) est la solution de l’équation d ε u + c ε u ε = f ε + u 0ε %ε (t ) dt. (1.34). sur γ = γε avec la condition initiale. u ε (s) =.    u ε (γ(s)) 1. si. s > −1.   0. si. s = −1. .. (1.35). On remarque que, si f ≥ 0, u 0 ≥ 0, u 1 ≥ 0, alors f ε ≥ 0, u 0ε ≥ 0, u 1ε ≥ 0 et donc la solution u ε de (1.34) sera elle aussi non-négative. Nous donnons un lemme technique.. Lemme 1.4.1. Soient γ = γε une caractéristique définie par (1.32) et s l’instant défini par (1.33). Si on pose λε (s) =. Zs. %ε (t 0 )d t 0 ,. −1. on a, pour tout t > s, Zt. %ε (t 0 )|u 0ε (γ(t 0 ))|d t 0 ≤ (1 − λε (s))ku 0ε kL ∞ (Ω) ,. (1.36). s. ¡ ˜ x)ku ε kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + |u 1ε (s, x)| ≤ λε (s) h(s, 1. (1.37). ¢ ˜ x))ku 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) , +(1 − h(s, où [τ]+ = max(τ, 0) (ici u 1 se considère prolongée par 0 pour (t , x) ∈ [−1, ∞[ ×∂Ω tels que x 6∈ Γ− (t )).. Imane BAZINE. 19. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(39) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Démonstration. On a Zt. %ε (t. 0. )|u 0ε (γ(t 0 ))|d t 0. s. Zt ≤. %ε (t 0 )d t 0 ku 0ε kL ∞ (Ω) ,. s. Rt d’où, compte tenu de la relation %ε (t 0 )d t 0 ≤ 1 − λε (s), on obtient (1.36). s. D’autre part, on a. |(u 1 (·, x) ∗t %ε (·))(s)| ≤. Z. max(0,s+ε). max(0,s−ε). |u 1 (t 0 , x)|%ε (s − t 0 )d t 0 ≤. ≤ ku 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) λε (s); analoguement on a. |(u ε1 (·, x) ∗t %ε (·))(s)| ≤ ku ε1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) λε (s).. De ces inégalités et de (1.28) on déduit (1.37), ce qui achève la démonstration.. 1.5 Estimation des solutions approchées sur les caractéristiques L’estimation de la solution approchée u ε et de son gradient sur les caractéristiques γ = γε , qui joue le rôle central pour la démonstration du théorème 1.3.1, est donnée par le lemme suivant. Lemme 1.5.1. Sur chaque caractéristique γ = γε , la solution u ε du problème approché (1.29)–(1.31) vérifie les inégalités. ³ £ ε ˜ |u ε (t )| ≤ λε (s) h(s)ku 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) +. (1.38) Rt. ε ˜ +(1 − h(s))ku 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + (1 − λε (s))ku 0 kL ∞ (Ω). ¤. Imane BAZINE. 20. ´. emax(−ε,s). |c ε (t 0 )|d t 0. +. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(40) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Rt. Zt. | f ε (t 0 )|et 0. +. |c ε (t 00 )|d t 00. d t 0,. max(−ε,s). |∇u ε (t )| ≤. (1.39). ³ £ ε ˜ ˜ ≤ λε (s) h(s)k∇u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + (1 − h(s))k∇u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + Rt. ε ˜ +|∇h(s)|ku 1 − u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω). ¤. ´ ωε (t 0 )d t 0 ε max(−ε,s) + (1 − λε (s))k∇u 0 kL ∞ (Ω) e + Rt. Zt. ¡ ¢ 0 ωε (t 00 )d t 00 0 0 ε 0 0 |∇ f ε (t )| + |u (t )||∇c ε (t )| et dt .. + max(−ε,s). ˜ = h(γ(s)). ˜ où ωε (t ) = max |δi j c ε + ∂xi v ε, j | et h(s) i , j =1,··· ,n. On précise que, comme dans l’énoncé du théorème 1.3.1, dans (1.39) la composante normale de ∇u 1 est donnée dans (1.12) (si v ·n x < 0) et celle de ∇u ε1 est définie de manière analogue (voir (1.43) en bas pour son expression explicite). On précise aussi que dans les seconds membres de ces inégalités on considère u 1 prolongée par 0 sur ¤ S £ [0, ∞[×∂Ω \ {t } × Γ− (t ) comme nous l’avons posé dans la section 1.4. 0≤t <∞. Démonstration. Rappelons que la solution u ε du problème (1.29)–(1.31) peut être construite par la solution du problème de Cauchy (1.34)–(1.35) sur chaque caractéristique γ = γε . Comme l’équation (1.34) est linéaire, on obtient immédiatement, si γ(s) ∈ ∂Ω (et donc s > −ε),. |u. ε. Rt. (t )| ≤ |u 1ε (γ(s))|e s. |c ε (t 0 )|d t 0. Rt. Zt | f ε (t. +. 0. ) + u 0ε (γ(t 0 ))%ε (t 0 )|et 0. |c ε (t 00 )|d t 00. d t 0,. s. et, si γ(s) = γ(−1) ∈ Ω (et donc s = −1),. ε. Rt. Zt. |u (t )| ≤. | f ε (t. 0. ) + u 0ε (γ(t 0 ))%ε (t 0 )|et 0. |c ε (t 00 )|d t 00. d t 0.. −ε. D’après le lemme 1.4.1, on en déduit l’inégalité (1.38).. Imane BAZINE. 21. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(41) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Concernant la deuxième inégalité, en dérivant par rapport à x i les deux membres ε de l’équation (1.29) et en posant w iε = ∂xi u ε , L ε,i = ∂xi f ε − u ε ∂xi c ε et w 0,i = ∂xi u 0ε pour. i = 1, · · · , n, on obtient. ∂t w iε + v ε · ∇w iε +. n X j =1. ε (δi j c ε + ∂xi v ε, j )w εj = L ε,i + w 0,i %ε (t ). dans [−1, t ] × Ω.. (1.40). On considère cette équation avec la condition initiale. w iε (−1, ·) = 0. sur. Ω. (1.41). et la condition d’entrée. w iε (·, ·) = ∂xi u 1ε. sur. [−1, t ] × ∂Ω.. (1.42). On précise que dans (1.42) w iε désigne la i ième composante du gradient ∇u 1ε composé par sa composante tangentielle qui est le gradient (naturel) ∇Γ− (t ) u 1ε sur la variété Γ− (t ) et la composante normale définie par. ¯ (n x · ∇u 1ε )¯Γ− (t ) =. ¢ 1 ¡ − v τ,ε · ∇Γ− (t ) u 1ε − ∂t u 1ε − u 1ε ∇ · v ε + g ε u 1ε + f ε + u 0ε %ε , vε · nx. (1.43). où v τ,ε = v ε − (v ε · n x )n x . Sur chaque caractéristique γ = γε l’équation (1.40) se réduit à l’équation différentielle ordinaire n d ε X ε w i + (δi j c ε + ∂xi v ε, j )w εj = L ε,i + w 0,i %ε (t ), dt j =1. i = 1, · · · , n.. (1.44). On pose s W ε (t ) =. n X. i =1. w iε (t )2 .. En multipliant les deux membres de (1.44) par w iε et en faisant la somme de ces équa-. Imane BAZINE. 22. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(42) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. tions, on obtient n n n X X X 1 d ε (W ε (t ))2 = − (δi j c ε + ∂xi v ε, j )w εj w iε + L ε,i w iε + %ε (t ) w 0,i w iε ; 2 dt i , j =1 i =1 i =1. (1.45). cette équation différentielle ordinaire sur une caractéristique γ doit être envisagée avec la condition initiale ε. W ε (s) = |∇u 1ε (γ(s))| ≡ W s ,. pour. s ∈ [−1, t ],. où s est défini par (1.33) et ∇u 1ε (γ(s)) doit être entendu dans le sens précisé après (1.42). Si on pose ωε (t ) = max |δi j c ε + ∂xi v ε, j |, i , j =1,··· ,n. L ε = (L ε,1 , · · · , L ε,n ), de l’égalité (1.45) on déduit 1 d (W ε (t ))2 ≤ ωε (t )(W ε (t ))2 + |L ε (t )|W ε (t ) + %ε (t )W ε (t ) 2 dt. s. n X i =1. ε (w 0,i (γ(t )))2 .. Donc, pour tout δ > 0, on a. (W ε (t ))2 ≤ Yδ (t ),. pour t ≥ s,. où Yδ (t ) est la solution du problème de Cauchy p p 1 d Yδ (t ) = ωε (t )Yδ (t ) + |L ε (t )| Yδ (t ) + %ε (t ) Yδ (t ) 2 dt ε. Yδ (s) = (W s + δ)2 .. s. n X. i =1. ε (w 0,i (γ(t )))2 ,. (1.46). (1.47). Or, comme Yδ (t ) est strictement positive, pour tout t ≥ s, on peut diviser les deux. Imane BAZINE. 23. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(43) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. membres de (1.46) par. p. Yδ (t ), de sorte que l’on a W ε (t ) ≤ y δ (t ). pour t ≥ s,. où y δ (t ) est la solution du problème de Cauchy s n X d ε y δ (t ) = ωε (t )y δ (t ) + |L ε (t )| + %ε (t ) (w 0,i (γ(t )))2 , dt i =1 ε. y δ (s) = W s + δ. Comme y δ (t ) tend vers s Rt Rt Zt n ωε (t 00 )d t 00 X ωε (t 0 )d t 0 ε 0 0 ε 0 0 2 s t + (|L ε (t )| + %ε (t ) (w 0,i (γ(t ))) )e d t 0, y(t ) = W s e i =1 s quand δ → 0, on a. ε. Rt. W ε (t ) ≤ W s e s. ωε (t 0 )d t 0. Zt +. s (|L ε (t 0 )| + %ε (t 0 ). n X i =1. s. Rt. ε (w 0,i (γ(t 0 )))2 )et 0. ωε (t 00 )d t 00. d t 0.. D’après le lemme 1.4.1 on a Zt. s %ε (t 0 ). n X i =1. s. ε (w 0,i (γ(t 0 )))2 d t 0 ≤ (1 − λε (s))k∇u 0ε kL ∞ (Ω) ,. ¡ ε ε ˜ ˜ W s ≤ λε (s) h(s)k∇u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + (1 − h(s))k∇u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + ¢ ε ˜ +|∇h(s)|ku 1 − u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) . Rt Comme l’intégrale · d t 0 peut être remplacée par s. Rt. ε. max(−ε,s). · d t 0 (voir la définition de W s ,. L ε (t ), %ε (t )), on en déduit l’inégalité (1.39).. Imane BAZINE. 24. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(44) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. 1.6 Démonstration du théorème 1.3.1 Démonstration. On pose Rt. Rt. Λε (t ) = emax(−ε,s). (emax(−ε,s). (|c ε (t 00 )|+|D v ε (t 00 )|)d t 00. |∇c ε (t 0 )|+|c ε (t 0 )|+|D v ε (t 0 )|)d t 0. ×. £ ¡ ε ˜ ˜ × λε (s) h(s)ku 1 (∂Ω)) + (1 − h(s))ku 1 (∂Ω)) + 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ];W∞ 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ];W∞ ¢ ε ε ˜ +|∇h(s)|ku 1 (Ω) + 1 − u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + (1 − λε (s))ku 0 kW∞ Zt. ¡. +. ¢ ¤ | f ε (t 0 )| + |∇ f ε (t 0 )| d t 0 .. max(−ε,s). En faisant la somme de (1.38) et (1.39) sur chaque caractéristique γ = γε et en appliquant le lemme de Gronwall, on trouve. |u ε (t )| + |∇u ε (t )| ≤ Λε (t ).. (1.48). D’autre part, si on pose s ε = [s]+ + ε et si on considère r 1 et r 2 tels que s ε ≤ r 1 < r 2 ≤ t , alors, en raisonnant comme dans la démonstration du lemme 5.1, on a Rr 2. ε. |u (r 2 )| ≤ e. r1. |c ε (t 0 )|d t 0 ¡. ε. Zr 2. |u (r 1 )| +. ¢ | f ε (t 0 )|d t 0 ,. r1 Rr 2. ε. |∇u (r 2 )| ≤ e. r1. Zr 2 ¢ |∇u (r 1 )| + (|∇ f ε (t 0 )| + |u ε (t 0 )||∇c ε (t 0 )|)d t 0. ωε (t 0 )d t 0 ¡. ε. r1. et par conséquent rR2. ε. ε. |u (r 2 )| + |∇u (r 2 )| ≤ e. Rr 2 r (|cε (t (e 1. 0 )|+|D v (t 0 )|)d t 0 ε. r1. ¡ × |u ε (r 1 )| + |∇u ε (r 1 )| +. |∇c ε (t 0 )|+|c ε (t 0 )|+|D v ε (t 0 )|)d t 0. ×. Zr 2 ¢ (| f ε (t 0 )| + |∇ f ε (t 0 )|)d t 0 . r1. Imane BAZINE. 25. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(45) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Comme cette inégalité est valable pour tout (r 1 , r 2 ) ∈ [s ε , t ] × [s ε , t ] avec r 1 < r 2 , d’après le lemme 4.3 de [A SC 14], on a. ε. Rt. ε. |u (t )| + |∇u (t )| ≤ e. sε. (|∇c ε (t 0 )|+|c ε (t 0 )|+|D v ε (t 0 )|)d t 0. ¡ × |u ε (s ε )| + |∇u ε (s ε )| +. Zt. ×. (1.49). ¢ (| f ε (t 0 )| + |∇ f ε (t 0 )|)d t 0 .. sε. En tenant compte que l’inégalité (1.48) est vérifiée aussi pour t = s ε , de (1.49) on peut déduire. Rt. |u ε (t )| + |∇u ε (t )| ≤ esε ¡ × Λε (s ε ) +. Zt. (|∇c ε (t 0 )|+|c ε (t 0 )|+|D v ε (t 0 )|)d t 0. ×. (1.50). ¢ (| f ε (t 0 )| + |∇ f ε (t 0 )|)d t 0 .. sε. Si on examine l’expression de Λε (s ε ), on peut déduire de (1.50) qu’il existe deux ε2 )] telles que ν1 (0) = ν2 (0) = 0 fonctions continues ν1 (·) et ν2 (·) définies sur [0, min(1, 12. et que Rt. |u ε (t )| + |∇u ε (t )| ≤ esε. (|∇c ε (t 0 )|+|c ε (t 0 )|+|D v ε (t 0 )|)d t 0. ×. (1.51). ¡ £ ¡ ε ˜ ˜ × e ν1 (ε) λε (s) h(s)ku 1 (∂Ω)) + (1 − h(s))ku 1 (∂Ω)) + 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ];W∞ 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ];W∞ ¢ ¤ ε ε ˜ +|∇h(s)|ku 1 (Ω) + 1 − u 1 kL ∞ ([[s−ε]+ ,[s+ε]+ ]×∂Ω) + (1 − λε (s))ku 0 kW∞ Zt +. ¢ (| f ε (t 0 )| + |∇ f ε (t 0 )|)d t 0 + ν2 (ε).. sε. Compte tenu de la relation λε (s)α + (1 − λε (s))β ≤ max(α, β) pour α ≥ 0, β ≥ 0 et des définitions de u ε1 , u 0ε , f ε (ku ε1 − u 1 kL ∞ → 0 pour ε → 0 grâce à (1.18)), on déduit que le second membre de (1.51) est majoré par. e ), sup essBe(t ; s)) + ν2 (ε), e ν1 (ε) max( A(t. (1.52). 0≤s≤t. où. Rt. e ) = e0 A(t. (kc(t 0 )kW 1. ∞ (Ω). +kD v(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 ¡. Zt. ku 0 kW∞1 (Ω) +. ¢ k f (t 0 )kW∞1 (Ω) d t 0 ,. 0. Imane BAZINE. 26. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(46) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . . Rt. Be(t ; s) = e s. (kc(t 0 )kW 1. ∞ (Ω). +kD v(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 ¡. Zt ku 1 kW∞1 (Γ− (s)) +. ¢ k f (t 0 )kW∞1 (Ω) d t 0 .. s 1 Cela étant, on remarque que {u ε }ε>0 est uniformément bornée dans L ∞ (0, t ;W∞ (Ω)),. ce qui, en vertu de (1.29), implique que {∂t u ε }ε>0 est uniformément bornée dans et une fonction L q (0, t ; L ∞ (Ω)). Par conséquent, il existe une suite {ε j }∞ j =1 1 u ∈ L ∞ (0, t ;W∞ (Ω)) ∩ Wq1 (0, t ; L ∞ (Ω)) telles que ε j → 0 pour j → ∞, u ε j et ∇u ε j. convergent faiblement-∗ vers u et ∇u dans L ∞ ([0, t ] × Ω) et ∂t u ε j converge faiblement vers ∂t u dans L q (0, t ; L ∞ (Ω)) (dans le cas q = 1, en établissant d’abord (1.54), on peut procéder de manière analogue à la démonstration du point (b) du lemme 4.4 de [A SC 14]). Donc, en faisant tendre ε j vers 0 dans (1.52), on obtient. e ), sup essBe(t ; s)). ku(t )kW∞1 (Ω) ≤ max( A(t. (1.53). 0≤s≤t. En appliquant l’inégalité de Hölder aux intégrales dans l’expression de Ae et de Be et en rappelant la définition de c(t ), on parvient à (1.19). De plus, u ε j vérifie, pour toute ϕ ∈ C 1 ([−1, t ] × Ω) telle que. ϕ(t , x) = 0. sur ([−1, 0] × Γ+ (0)) ∪. ¡ [. ¢ ({t } × Γ+ (t )) ∪ ({t } × Ω),. 0<t ≤t. l’égalité Zt. Z dt. −1. Ω. [u ε j (. ∂ϕ εj + v ε j · ∇ϕ + (∇ · v ε j )ϕ − c ε j ϕ) + f ε j ϕ + u 0 %ε j (t )ϕ]d x = ∂t. Zt Z =. εj. u 1 ϕ(t , x)d t d S.. −1 ∂Ω. En passant à la limite pour ε j → 0, on a Zt. Z dt. 0. Ω. ∂ϕ [u( + v · ∇ϕ + g ϕ) + f ϕ]d x = ∂t. Imane BAZINE. Zt Z 0 Γ− (t ). 27. (v · n)u 1 ϕd Sd t −. Z. u 0 ϕ(0, x)d x. (1.54). Ω. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(47) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Comme dans (1.54) ϕ est arbitraire dans la classe indiquée, on peut affirmer que u vérifie l’équation (1.6) et les conditions (1.7)-(1.8) presque partout dans les domaines relatifs. Si u [1] et u [2] sont deux solutions du problème (1.6)-(1.8), alors U = u [2] − u [1] satisfait à l’équation (1.6) avec f = 0 et avec les conditions initiale et d’entrée nulles, de sorte que, compte tenu que v ·n > 0 sur Γ+ (t ), par le produit scalaire de l’équation (1.6) avec U même, on a 1 d 1 kU k2L 2 (Ω) = − 2 dt 2. Z Γ+ (t ). 1 (g − (∇ · v))|U |2 d x ≤ 2 Ω. Z. 2. |U | v · nd S +. 1 ≤ k(g − (∇ · v))kL ∞ (Ω) kU k2L 2 (Ω) , 2 ¯ d’où, compte tenu de la condition kU k2L 2 (Ω) ¯t =0 = 0, on obtient kU k2L 2 (Ω) = 0 pour tout t ≥ 0, ce qui démontre l’unicité de la solution du problème (1.6)-(1.8). En outre, si f ≥ 0, u 0 ≥ 0, u 1 ≥ 0, alors, u ε j étant elles aussi non-négatives, en passant à la limite, on a u ≥ 0. Remarque 1.6.1. De manière analogue à la démonstration du théorème 1.3.1, on peut donner une estimation de u et une de son gradient ∇u dans la norme L ∞ par les inégalités ci-dessous. ku(t )kL ∞ (Ω) ≤ max(A 1 (t ), sup essB 1 (t ; s)) ∀t ∈ [0, t ],. (1.55). k∇u(t )kL ∞ (Ω) ≤ max(A 2 (t ), sup ess B 2 (t ; s)) ∀t ∈ [0, t ],. (1.56). 0≤s≤t. 0≤s≤t. où. Rt. A 1 (t ) = e 0. (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0. Zt [ku 0 kL ∞ (Ω) +. k f (t 0 )kL ∞ (Ω) d t 0 ],. 0 Rt. B 1 (t ; s) = e s. (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0. Zt [ku 1 (s)kL ∞ (Γ− (s)) +. k f (t 0 )kL ∞ (Ω) d t 0 ],. s Rt. A 2 (t ) = e Imane BAZINE. 0. (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) +kD v(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 ¡. 28. k∇u 0 kL ∞ (Ω) +. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(48) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Zt +. ¢ (k∇ f (t 0 )kL ∞ (Ω) + ku(t 0 )kL ∞ (Ω) k∇(g − ∇ · v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 ,. 0 Rt. B 2 (t ; s) = e s Zt +. (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) +kD v(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 ¡. k∇u 1 (s)kL ∞ (Γ− (s)) +. ¢ (k∇ f (t 0 )kL ∞ (Ω) + ku(t 0 )kL ∞ (Ω) k∇(g − ∇ · v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 .. s. Corollaire 1.6.1. Soient u une fonction qui vérifie l’égalité (1.54) et u 0 une autre fonction qui vérifie la même égalité où v, g , f , u 0 et u 1 sont remplacées par v 0 , g 0 , f 0 , u 00 et u 10 respectivement avec la condition v · n x = v 0 · n x sur [0, t ] × ∂Ω. Alors pour tout t ∈ [0, t ] on a ¡ ¢ ku(t ) − u 0 (t )kL ∞ (Ω) ≤ max A ∗ (t ), sup essB ∗ (t ; s). (1.57). 0≤s≤t. et, dans le cas où u 1 = u 10 , on a. ku(t ) − u 0 (t )kL ∞ (Ω) ≤ A ∗ (t ),. où. Rt. ∗. A (t ) = e 0 Zt +. (1.58). (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 £. ku 0 − u 00 kL ∞ (Ω) +. (k f (t 0 ) − f 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) + kv(t 0 ) − v 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) k∇u 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) +. 0. ¤ +k(∇ · v − g )(t 0 ) − (∇ · v 0 − g 0 )(t 0 )kL ∞ (Ω) ku 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 , Rt. ∗. B (t ; s) = e s Zt +. (kg (t 0 )kL ∞ (Ω) +k(∇·v)(t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 £. ku 1 (s) − u 10 (s)kL ∞ (Γ− (s)) +. (k f (t 0 ) − f 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) + kv(t 0 ) − v 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) k∇u 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) +. s. ¤ +k(∇ · v − g )(t 0 ) − (∇ · v 0 − g 0 )(t 0 )kL ∞ (Ω) ku 0 (t 0 )kL ∞ (Ω) )d t 0 .. Imane BAZINE. 29. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(49) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Démonstration. Comme u − u 0 satisfait à l’équation ∂(u − u 0 ) + ∇ · ((u − u 0 )v) = g (u − u 0 ) + ( f − f 0 ) − (v − v 0 ) · ∇u 0 + ∂t −[(∇ · v − g ) − (∇ · v 0 − g 0 )]u 0 , en appliquant (1.55) à u − u 0 , on obtient (1.57). Dans le cas où u 1 = u 10 , on voit aisément que B ∗ (s) ≤ A ∗ , d’où (1.58). Montrons maintenant une variante du théorème 1.3.1. En utilisant les notations e = (∇, ∂m ) = (∂x1 , · · · , ∂xn , ∂m ) et ve = (v, v m ) ∈ Rn × R, on considère le Ω+ = Ω×]0, +∞[, ∇ problème. e · (u ve) =g u + f ∂t u + ∇ u(0, x, m) =u 0 (x, m) u(t , x, m) =u 1 (t , x, m). dans [0, t ] × Ω+ ,. (1.59). dans Ω+ ,. (1.60). sur. [. e− (t ), {t } × Γ. (1.61). 0≤t ≤t. e− (t ) = { (x, m) ∈ ∂Ω× ]0, ∞[ | n x · v(t , x, m) < 0 }. On suppose que les conditions A, où Γ B, (1.16), (1.17) et (1.18) sont vérifiées avec les modifications formelles consistant au remplacement de Σε2 par. ¡ ¢ e ε2 = {(t , x, m) ∈ [0, ∞[ ×Ω × [0, ∞[ | dist (t , x, m), Σ e < ε2 } Σ. avec e = {(t , x, m) ∈ [0, ∞[×∂Ω× ]0, ∞[ | − ε1 < v(t , x, m) · n x < ε1 }, Σ e− (t 0 )∪Γ e+ (t 0 ) (avec Γ e+ (t 0 ) défini de la manière naturelle), de la cade Γ− (t 0 )∪Γ+ (t 0 ) par Γ e définie de la manière naturelle dans [0, ∞[ ×Ω+ ractéristique γ par la caractéristique γ ¡ S £ ¤¢ ¡ S £ ¤¢ e− (t ) . Pour ce problème on a l’affiret de L ∞ {t } × Γ− (t ) par L ∞ {t } × Γ 0≤t ≤t. 0≤t ≤t. mation suivante.. Imane BAZINE. 30. Université 8 Mai 1945-Guelma.

(50) 1 Chapitre 1. Estimation dans W∞ de la solution de l’équation de transport . . .. Corollaire 1.6.2. Soit t > 0 (arbitraire). On suppose que. 1 ve ∈ L q (0, t ;W∞ (Ω+ ; Rn+1 )),. 1 g , f ∈ L q (0, t ;W∞ (Ω+ )),. 1 e · ve ∈ L q (0, t ;W∞ ∇ (Ω+ )),. 1 u 0 ∈ W∞ (Ω+ ),. (1.62). (1.63). v m (t , x, m) = 0 si m ∈ ]0, m 0 [ ∪ ]M 0 , ∞[,. (1.64). u 0 (x, m) = 0 si m ∈ ]0, m 0 [ ∪ ]M 0 , ∞[. (1.65). e− (t ) et m ∈ ]0, m 0 [ ∪ ]M 0 , ∞[, u 1 (t , x, m) = 0 si (x, m) ∈ Γ. (1.66). f (t , x, m) = 0 si m ∈ ]0, m 0 [ ∪ ]M 0 , ∞[,. (1.67). où 1 ≤ q ≤ ∞ et M 0 > m 0 > 0. Alors le problème (1.59)–(1.61) admet une solution u et 1 une seule dans L ∞ (0, t ;W∞ (Ω+ )) ∩ Wq1 (0, t ; L ∞ (Ω+ )) ; l’estimation (1.19) reste valable. e ve respectivement et on a supp u(t , x, ·) ⊆ [m 0 , M 0 ] en remplaç ant Ω, ∇, v par Ω+ , ∇, pour tout (t , x) ∈ [0, t ] × Ω. De plus, si f , u 0 et u 1 sont non-négatives alors u l’est aussi.. Démonstration. La condition (1.64) implique que les trajectoires qui passent par une partie de Ω×[m 0 , M 0 ] restent toujours dans Ω×[m 0 , M 0 ], ce qui nous permet de procéder, dans le domaine Ω×]m 0 −ε, M 0 +ε[ (avec un ε > 0 suffisamment petit), de manière toute analogue au raisonnement de la démonstration du théorème 1.3.1. D’autre part pour m ∉ [m 0 , M 0 ], le problème (1.59)–(1.61) se réduit à. ∂t u + ∇ · (uv) = g u. dans [0, t ] × Ω, dans Ω,. u(0, x) = 0 u(t , x) = 0. sur. [ £ ¤ {t } × Γ− (t ) , 0≤t ≤t. ce qui implique que u = 0 dans Ω × (]0, m 0 [ ∪ ]M 0 , ∞[). On pourrait affaiblir la condition sur le support des fonctions sur [m 0 , M 0 ], mais Imane BAZINE. 31. Université 8 Mai 1945-Guelma.

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