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Texte intégral

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REVUE SCIENTIFIQUE

LA PALÉONTOLOGIE A L'ACADÉMIE DES SCIENCES

La mort du P. Teilhard de Chardin, il y a quelques mois, a privé l'Académie des Sciences du seul paléontologiste qu'elle pos-

\ sédait. Il faut dire qu'elle n'a pas de section pour cette spécialité aujourd'hui florissante. A la fondation de l'Institut national, en 1795, on ne connaissait que la minéralogie comme science de la terre et on y avait ajouté l'histoire naturelle pour rester dans le cadre que Bufîon lui avait si magnifiquement construit. Encore de nos jours, l'obéissance à une tradition désuète maintient une division des "sciences qui ne répond plus aux progrès de l'époque.

Jusqu'à cette année la minéralogie était la seule discipline à laquelle ressortaient officiellement les travaux de géologie, de physique du globe, de paléontologie, alors qu'elle n'est plus qu'un petit canton somnolent d'une immense province scientifique en exten- sion croissante. Cette anomalie n'est pas la seule, mais l'Académie s'en tire en logeant les savants qu'elle élit dans des cases quelque peu arbitraires. Pour l'instant elle a supprimé la minéralogie pour la remplacer par la géologie.

Teilhard de Chardin était, il est vrai, un membre non résidant, titre indéterminé qui permet toutes les attributions ; mais M. Jean Piveteau, qui vient d'être- élu en remplacement d'un géologue de vocation comme M. Michel-Lévy, renouvelle cette amusante dis- cordance. M. Piveteau enseigne en effet la paléontologie à la Sor- bonne et bien qu'il soit de nécessité bon géologue, comme l'était Teilhard, il ne s'intéresse pas aux cailloux ni aux montagnes mais aux êtres vivants passés à l'état fossile. Il est surtout biologiste.

Nul n'était en tout cas plus qualifié que lui pour s'asseoir dans le

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fauteuil que Teilhard avait laissé vide. Tous deux avaient collaboré aux mêmes recherches, tous deux s'étaient intéressés au grand pro- blème des origines humaines quoiqu'à des points de vue différents.

On jugera de l'écart de leur position en lisant un ouvrage de Teilhard à peine sorti des presses, Le Groupe zoologique humain dont M. Piveteau a écrit la préface (1). C'est la reproduction d'une brochure dactylographiée que l'auteur avait distribuée à ses amis en 1949. Elle s'ajoutait, un peu en guise de couronnement, à une suite de brochures analogues dont la plus ancienne (du moins dans ma collection) est L'Esprit de la terre (1931). Par ces publications confidentielles, le P. Teilhard voulait éviter de demander aux autorités ecclésiastiques un imprimatur qui ne lui aurait pas été accordé volontiers, car les idées du savant jésuite enfreignaient les recommandations pontificales sur la prudence à observer en matière de théories de l'évolution. Deux de ses ouvrages plus étendus étaient déjà en instance devant la Congrégation romaine.

Le savant est mort et son œuvre appartient désormais au grand public. Elle est très intéressante bien que desservie par un style ardu, surchargé d'incidentes et de néologismes disgracieux (cor- puscularisation, complexisation, etc). Sa thèse essentielle part du principe de l'évolution, entendu non comme Une hypothèse mais comme un fait. Elle montre que le groupe humain dans son ensemble ne procède pas d'une évolution en ligne droite. Il doit se repré- senter par un buisson dont les rameaux, poussés à différentes époques, enveloppent une tige centrale, celle de YHomo sapiens, considérée comme une direction unique et définitive. Cela signifie qu'il s'est produit, à différents endroits de la terre et à différents moments du temps, une suite de mutations de tendance concor- dante. Teilhard l'appelle encore une évolution « en écaille », les écailles principales étant les Hommes de Java et de Pékin, et les Australopithèques de tAfrique du sud qu'il avait particulièrement bien étudiés.

Sur le caractère exceptionnel, et sans doute pour lui miracu- leux, de l'apparition de l'Homme, Teilhard devient lyrique :

« Quel élan, quelle exubérance, quelle originalité dans ce dernier-né des enfants de la terre ! Un cas typique de mutation... au cœur de la tache anthropoïde durant le Pliocène, mais... mutation unique en son genre ». Elle est unique par sa puissance d'expansion, sa

(1) Collection « Les Savants et le Monde », Albin Michel, Paris 1958.

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vitesse de différenciation, son aptitude à pousser presque indé- finiment de nouvelles écailles, enfin la convergence de tous ces essais vers un type idéal. L'auteur nous fait voir que le phénomène ne saurait être compris que comme l'avènement, sous les espèces de l'Homme, d'une sphère de l'esprit, caractérisée par la conscience et la conscience de conscience, c'est-à-dire la réflexion. Sur ce point l'optimisme de Teilhard est total. Il ne redoute pas que l'espèce humaine s'éteigne un jour par perte de sève, comme tant d'espèces animales disparues. Et malgré la pression politique il ne redoute pas non plus cette régression communautaire que constituent les fourmis et les termites.

Il faut s'arrêter là si l'on ne veut pas quitter le domaine scien*

tifique. Mais le hardi paléontologiste s'est envolé sur les ailes de la métaphysique jusqu'à cet Oméga qu'il nomme « la clé de voûte de la noosphère » et auquel, à l'église, il donnait un autre nom.

M. Jean Piveteau refuse d'accéder à cette transcendance. « Beau- coup qui ont admiré le paléontologiste lorsqu'il interprétait l'évo- lution du monde vivant, écrit-il en sa préface, auront quelque peine à suivre l'auteur dans ses anticipations ». Le suivra-t-on mieux en deçà qu'au delà, lorsqu'il imagine le passage de la physique à la biologie ? Sans doute on admettra qu'il a fallu une mutation capi- tale pour vitaliser les protéines chimiques. Mais pour Teilhard les deux mutations, celle de la Vie et celle de l'Homme, ne sont pas indépendantes ; elles font partie d'un immense phénomène d' « enroulement » d'un univers en voie de se compliquer. Il a la certitude que, de l'Atome primordial de l'abbé Lemaitre jusqu'au point Oméga, sommet de l'Esprit, tout est coordonné, tout est préordonné. Sans avouer son dessein, Teilhard accorde ainsi discrè- tement la science avec la foi.

M. Jean Piveteau, qui seul à présent représente la paléontologie à l'Académie des Sciences, s'est cantonné étroitement dans la science et ses propres anticipations ne sont que des prolongements très limités de ses connaissances, des « extrapolations » comme on dit en mathématiques. Le grand Traité de paléontologie, dont il a eu l'idée et qui en est à son quatrième tome, est une œuvre exclu- sivement scientifique (1). Son initiation eut lieu au Laboratoire de paléontologie du Muséum où il fut, à côté de Teilhard de Char- din, le disciple de Marcelin Boule. Il fut envoyé en mission à Mada-

(1) Masson, éditeur, Parla.

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gascar pour étudier les reptiles et les poissons fossiles du Trias, étage de l'âge secondaire remontant à 200 millions d'années. Il avoue que ces premiers travaux furent une des parties essentielles de son œuvre. Il eut la chance de trouver dans ses fouilles un cer- tain amphibien, forme de passage de la vie aquatique à la vie aérienne. Ces changements d'adaptation sont d'une haute impor- tance parce qu'ils révèlent le mécanisme de l'évolution et détruisent la croyance à la continuité. Il n'y a pas de type intermédiaire assure M. Piveteau. Les amphibiens sans queue de Madagascar lui ont montré que les caractères de la forme nouvelle s'introduisent successivement au cours du temps. Le problème des changements d'organisation l'a d'ailleurs préoccupé constamment et l'a poussé beaucoup plus tard à approfondir la célèbre dispute entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire sur l'unité de plan. Tout en reconnaissant certains mérites à la conception de ce dernier, c'est au premier que va son adhésion car Cuvier pensait en physiologiste et devan- çait la doctrine de l'évolution créatrice.

Les fossiles de Madagascar donnèrent encore des renseigne- ments précieux au jeune missionnaire. Ils lui permirent de pré- ciser la transition des reptiles aux oiseaux, d'une part, des reptiles aux mammifères d'autre part. Les caractères de ces derniers ont ainsi été acquis au cours d'une longue durée géologique. Ils ont emprunté aux reptiles la forme voûtée du palais qui permet de garder la nourriture et aussi de la déguster, ainsi que le dispositif nasal qui transmet aux poumons un air chaud et humide. L'auteur poursuivit son étude des Mammifères dans l'Afrique du nord, sur les" fossiles de l'époque pontienne qui correspond aux étages supé- rieurs du Tertiaire, à une douzaine de millions d'années seulement de notre époque. Il s'instruisit également sur la faune du Villa- franchien de Chine, que lui avait communiquée Teilhard, et trouva dans le Massif central un félidé qui avait des affinités étroites avec un félidé chinois. Des phosphorites du Quercy, il déterra un rongeur analogue à un type nord-américain.

Bien documenté sur les Mammifères, M. Piveteau se crut auto- risé à monter un degré de plus dans l'échelle des êtres et à aborder le problème des origines de l'Homme. Il y était conduit par ses goûts philosophiques et par l'éducation qu'il avait reçue chez son maître Marcelin Boule, le grand préhistorien. Il avait écrit avec lui des Eléments de paléontologie qui vont recevoir une nouvelle édition. Il étudia le développement du cerveau chez les Vertébrés

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fossiles, en particulier chez les Lémuriens de Madagascar. Mais il avait suivi ce développement depuis les Thériodontes précur- seurs reptiliens des Mammifères, les premiers animaux à posséder des hémisphères cérébelleux. Il mit en évidence le parallélisme évolutif étroit de l'encéphale chez les Primates. « Partout, écrit-il, se manifeste avec une ampleur inégale, la montée vers un cerveau plus évolué ». Cette évolution n'allait pas toujours de pair avec celle du crâne, qui ne lui a pas paru être, comme le prétendait Gœthe, une vertèbre transformée. L'architecture du crâne fut commandée par les organes de la. vision et de l'olfaction.

On sait le riche terrain de fouilles qu'a été le Périgord pour la préhistoire. Mais l'Angoumois ne semble pas moins fécond. Né à Rouillac en Charente, M. Piveteau fut vite amené à reconnaître que la région charentaise « peut être considérée comme un des berceaux de la science de nos origines ». Il étudia notamment l'Homme de Fontécheyade, dans la vallée de la Tardoire, que le professeur Vallois avait baptisé « le plus vieux Français connu » car il remontait bien à une centaine de milliers d'années. Ses restes, avaient été découverts par Mlle Henri-Martin qui a continué les belles recherches de son père. Ils étaient bien en place, avec des outils grossiers et des os de rhinocéros, de cervidés, de bovidés, tous animaux de la période chaude entre les deux dernières glaciations.

Cette découverte était subversive parce que l'Homme de Néan- dertal qui a peuplé l'Europe au Paléolithique moyen (qu'on nomme encore Moustérien, du nom de la caverne du Moustier en Dordogne), avait un type encore assez simiesque : crâne surbaissé, arcades sourcilières proéminentes, front fuyant, mandibules massives. Au contraire l'Homme de Fontéchevade se rapproche beaucoup de YHomo sapiens, c'est-à-dire de l'homme moderne. Son antiquité paradoxale suggère qu'il représente un rameau beaucoup plus évolué de l'Homme de Néaiidertal. Le crâne d'un enfant mous- térien de cinq ans découvert à La Chaise, à l'est d'Angoulême, représente par sa dentition un type très voisin de nous. Dans un charmant petit livre, Images de mondes disparus (1), qui obtint notre prix de l'Almanach des Sciences en 1952, M. Piveteau a décrit d'autres gisements préhistoriques charentais qui ont livré des types d'humanité supérieurs, des artistes magdaléniens graveurs et sculpteurs dans le roc.

(1) Masson, éditeur.

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Le savant, qui à la veille de la guerre avait été nommé maître de conférences à la Sorbonne, a vu se créer pour lui en 1953 une chaire de paléontologie détachée de l'enseignement de la géologie et jouissant de son indépendance. Cette nomination avait été hâtée par le beau succès qu'avait remporté M. Piveteau en organisant, à la demande de la Fondation Rockefeller et du Centre national de la recherche scientifique, une grande confrontation internationale des doctrines divergentes de la paléontologie et de la génétique.

Alors que l'étude des fossiles révèle une évolution dirigée et compa- tible avec les vues géniales de Lamarck, la génétique moderne fondée sur les lois de Mendel et de Vries, semble mieux s'accorder avec le darwinisme et les théories mécaniques de la vie. Maniées par des biologistes comme Fisher et Haldane, les mathématiques montrent qu'une mutation même très faible qui apparaît dans une population peut donner prise à la sélection et, par le seul fait du hasard, créer des types nouveaux.

L'ouvrage que M. Piveteau publia (1) après cette rencontre de Paris où les plus grands spécialistes étaient venus exposer leur opinion, mit en lumière la source de leur mésentente. En guise d'introduction il y marqua l'insuffisance de synthèses qui pro- cèdent souvent d'un parti-pris philosophique et moral. Scienti- fiquement le désaccord tient à des questions d'échelle. Les^géné- ticiens restent dans le cadre de l'espèce et du genre où les varia- tions de la structure sont très peu accusées. Au contraire les paléon- tologistes se préoccupent des grands changements évolutifs qui impliquent beaucoup moins une différence quantitative, par accrois- sement ou réduction d'organes existants, qu'une véritable refonte organique dont l'interprétation ne peut être qu'un changement de plan. M. Piveteau souligna que ces transformations qualita- tives se placent à des époques extrêmement différentes ; ce sont des phénomènes historiques, autrement dit qui ne se répètent pas. Les causes actuelles ne reproduisent pas les causes anciennes.

Notre auteur affirma ailleurs l'importance de ce point de vue historique dans un problème biologique où le raisonnement déter- ministe perd toute la force qu'il a dans l'explication des faits maté- riels. « La paléontologie n'est autre chose que l'introduction de l'élément historique dans l'étude du phénomène vital ». Il ajouta que cet aspect ne tend pas à se substituer à celui du physico-

(1) Collection « Sciences d'aujourd'hui •, Albin Michel, Paris, 1950.

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chimiste mais qu'il é"n est complémentaire. Cette concession géné- reuse «'est pas réciproque parce que les matérialistes que sont la plupart des généticiens ont érigé leur théorie en dogme. Pour eux l'évolution s'est accomplie par un mouvement aveugle qui, à longue échéance et après coup, peut donner l'illusion d'une fina- lité. Le mérite de M. Jean Piveteau c'est d'avoir fait voir que la doctrine du paléontologiste n'est pas inspirée par des raisons affec- tives mais se justifie par un grand nombre de faits scientifiques.

L'argument du changement d'échelle est puissant parce qu'il n'a point été établi pour les besoins de la cause et est valable dans d'autres domaines de la connaissance.

Le nouvel académicien n'a donc pas une attitude scientifique très différente de celle de son ami Teilhard. Il repousse hautement la conception mécanique de la vie. Il ne croit pas que la vie soit née d'une conjonction fortuite de molécules chimiques. Il aperçoit tout le long des six cents millions d'années qu'ont duré les expé- riences biologiques, de grondes époques critiques où du nouveau est apparu. On dirait qu'à ces moments l'architecte de la nature a changé d'idée mais en se rapprochant d'un but qui était l'avène- ment de l'Homme, porteur d'un esprit capable de réflexion sur soi, Ces « émergences » ou ces « novations » ne peuvent être attri- buées à des mutations de gènes, même accumulées pendant le temps nécessaire. Le bon sens, qu'il faut parfois opposer aux calculs des mathématiciens, car il est le fruit intellectuel d'une longue expérience humaine, refuse de croire que le hasard se cache sous un déguisement qui ressemble tant à une pensée directrice, sans lien d'ailleurs avec une croyance religieuse quelconque.

Comme l'a dit le regretté Lucien Cuénot dans le résumé qu'il a fait du Colloque de Paris, il ne faut pas demander à la génétique plus qu'elle ne peut donner. « Elle rend compte de l'évolution mineure mais elle reste à peu près muette en ce qui concerne l'ori- gine des grands types cladiques, les orthogenèses qui paraissent suivre une direction tracée d'avance, les surprenantes inventions des organismes, la complémentarité toujours sans défaut des faunes et des flores ». Ces paroles sont à méditer de la part d'un biologiste qui fut pendant une bonne partie de sa carrière un bril- lant généticien. On retiendra aussi sa conclusion où il affirme qu'à côté des phénomènes de hasard il y a « autre chose qui donne un sens profond à la vie, à l'évolution continuelle, à la naissance de l'esprit, en somme à la finalité ».

A RENÉ SUDRE.

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