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ENVENIMATION SCORPIONIQUE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE LA SANTE, DE LA POPULATION ET DE LA REFORME

HOSPITALIERE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE

DEPARTEMENT DE L’INFORMATION SANITAIRE

Unité Santé - Environnement

ENVENIMATION SCORPIONIQUE

RAPPORT ANNUEL

SUR LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE EN ALGERIE

N 1112 - 3303

(2)

ENVENIMATION SCORPIONIQUE

RAPPORT ANNUEL

SUR LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE EN ALGERIE

ANNEE 2014

Unité Santé Environnement, Institut National de Santé Publique Département Information Sanitaire

04, chemin El Bakr, El Biar, Alger.

Tél.: 021.91.20.23/24 Fax: 021.91.27.37 E.mail : Insp@ibnsina.ands.dz

. Directeur de la publication : Dr M.K. Kellou, Directeur Général.

Rédaction : Y. Laïd, R. Oudjehane, K. Bachiri.

(3)

S o m m a i r e

Pages

Première partie

Résumé

6

1. Contexte

6

1.1. Cadre physique 7

1.2. Données démographiques 7

1.3. Bionomie du scorpion 9

1.4. Les venins de scorpions 10

2. Modalités et qualité du système de surveillance

11

2.1. Dispositif de surveillance épidémiologique 11

2.2. Objectifs des déclarations 11

2.3. Qualité du système de surveillance 12

2.4. Méthode et définitions 12

3. Définitions

12

3.1. Définition du cas d’envenimation scorpionique 12 3.2. Tableaux cliniques : Classification des cas 13

Deuxième partie

Introduction

15

Analyse de la morbidité

18

1. Au niveau de la wilaya 18

2. Au niveau des régions géographiques 18

3. Au niveau des régions sanitaires 19

4. Au niveau des régions d’espace de programmation territoriale 20

Analyse de la mortalité

1. Répartition des décès selon la wilaya 22

2. Répartition des décès selon la région géographique 23 3. Répartition des décès selon la région sanitaire 23 4. Répartition des décès selon le sexe et l’âge 24

(4)

8. Létalité mensuelle 24 9. Répartition des décès selon le lieu du premier recours 25 10. Répartition des décès selon les évacuations sanitaires 25 11. Répartition des décès selon le lieu d’évacuation 25 12. Répartition des décès évacués selon le lieu du 1er recours 25 13. Répartition des décès selon le service d’hospitalisation 26 14. Répartition des décès selon la classe 26

15. Répartition des décès selon le lieu du décès 27

Troisième partie

Conclusion

29

Quatrième partie

Annexes

31

(5)
(6)

Résumé

Le nombre de piqûres et de décès par scorpion a connu une baisse par rapport à l’an dernier, 46 804 piqués versus 47 735 en 2013 et 41 décès versus 52 en 2013 ; ce qui a induit une baisse de la létalité (0.09% versus 0.11% en 2013).

La létalité chez les moins de 5 ans a baissé. Elle est passée de 0,46% en 2013 à 0,30%.

La fréquence des cas graves est de 3,4 % pour la classe 2 et 0,3 % pour la classe 3, soit un total de 3,7 %.

Près de 56% des cas d’accidents d’envenimation scorpionique sont survenus en saison estivale (juin, juillet et août) et en particulier dans les régions du Sud et des Hauts plateaux.

Cette situation épidémiologique nous dicte la nécessité de renforcer les

actions de santé liées à ce fléau, en termes de prévention et de prise en

charge sanitaire dans les zones à risque.

(7)

1. Contexte

1.1. Cadre physique

Située en Afrique du Nord entre 18° et 38° de latitude Nord et entre 9° et 12° de longitude, l’Algérie a une superficie de 2 381 741 km2. En allant du nord au sud, le pays se caractérise par trois ensembles géographiques individualisés par le relief et le climat qui s’y rattachent.

C’est aussi un territoire différencié, les chaînes de relief, qui accentuent la rapidité de l’assèchement climatique à mesure qu'on avance vers le sud, déterminent par leur disposition parallèle au littoral les trois ensembles très contrastés qui constituent le territoire algérien :

Le Tell, au nord, fait de plaines fertiles. Sa superficie représente 3,6 % de la surface totale du pays. Le climat y est de type méditerranéen.

Les Hauts plateaux, faits de plaines d’altitude moyenne, sont insérés entre les deux chaînes montagneuses. Cette région est caractérisée par un climat semi-aride à aride et une faible pluviométrie.

Le sud ou Sahara s’étend sur un vaste territoire de 1 979 800 Km² constitué de bas plateaux, d’ergs et de reliefs montagneux. Le climat y est aride et les précipitations très faibles.

On passe ainsi de façon étagée d’un milieu marin et humide à un milieu désertique et sec.

1.2. Données démographiques1

La population algérienne moyenne en 2014 est estimée à 39 100 000 habitants.

o Répartition de la population par région géographique (Tab 1, carte 1)

La répartition géographique de la population suit la configuration géographique, physique et climatologique du pays:

56,2% des algériens résident dans le Tell.

Ils sont 34,7% à occuper les territoires des Hauts plateaux.

Alors que le sud (83,12 % du territoire) regroupe 9,1%de la population.

Cette répartition a une répercussion directe sur la densité régionale de la population (Tab. 1).

Tab. 1 : Répartition de la population Algérienne par région géographique en 2014

Régions géographiques Tell Hautes plaines Sud Total

Population 21991538 13566509 3541953 39100000

Densité (hab. /Km2) 254 43 2 16

% 56,2 34,7 9,1 100

(8)

Carte 1: Répartition spatiale de la population par région géographique en Algérie en 2014

56,2 % de la population sur 3,64% du territoire

9,1 % de la population sur 83,12 % du territoire

34,7 % de la population sur 13,24% du territoire

Source: Service Santé Environnement- INSP

o Répartition de la population par région sanitaire (Tab.2, carte 2)

La répartition de la population dans les trois régions du nord est relativement équilibrée, même si dans la région ouest la population est moins nombreuse (23,6%).

12,5% de la population algérienne occupent le territoire du sud. Elle est près de 3 fois plus importante dans la région Sud-est.

Les densités des régions sanitaires Sud-est et Sud-ouest sont les plus basses du pays.

Tab. 2 : Répartition de la population Algérienne par région sanitaire en 2014

Régions sanitaires Centre Est Ouest Sud-est Sud-

ouest Total Population 13070668 11905132 9215244 3535409 1373548 39100000

Densité (hab. /Km2) 129 119 130 3 2 16

% 33,4 30,4 23,6 9,0 3,5 100

(9)

Carte 2 : Répartition spatiale de la population par région sanitaire en Algérie en 2014

33,40% de la population sur 5,51% du territoire

9% de la population sur 51,01% du territoire 23,60% de la population sur

2,78% du territoire

3,50% de la population sur 32,52% du territoire

23,60% de la population sur 4.19% du territoire

Source: Service Santé Environnement- INSP

Répartition de la population par sexe et par groupe d'âge en 2014 (Tab 3)

Les adultes jeunes (15 – 49 ans) représentent 56,13% de la population algérienne .La proportion des enfants (0 – 14 ans) est de 27,98 %. Le sex-ratio est de 1,005.

Tab. 3 : Répartition de la population algérienne par âge et par sexe en 2014

Age Masculin Féminin Total

Effectifs % Effectifs % Effectifs %

0-4 ans 2273354 11,49 2151151 11,14 4424505 11,32

5-14 ans 3337574 16,86 3176606 16,45 6514180 16,66

15-49 ans 11066344 55,91 10881301 56,36 21947645 56,13

50 ans 3115039 15,74 3098631 16,05 6213670 15,89

Total 19792311 100 19307689 100 39100000 100

1.3. Bionomie du scorpion

L’ordre des scorpions est un ordre mineur dans le règne animal, mais d’un grand intérêt médical du fait de la fréquence des accidents de piqûres qu’il provoque et de la morbi

(10)

Près de 1500 espèces de scorpions sont décrites à travers le monde dont quelques unes seulement sont dangereuses pour l’homme. Parmi elles deux sont endémiques de l’Algérie. Elles sont responsables d’une morbimortalité élevée :

Androctonus australis est un grand scorpion brun pouvant atteindre jusqu’à 10 cm dont certaines parties sont plus sombres (les pinces et les derniers anneaux de la queue), sa queue est épaisse. C’est l’espèce la plus dangereuse, son venin est puissant et contient 6 toxines.

Buthus occitanus est un scorpion de taille moyenne (4 à 7cm), de teinte claire, les pinces et les pattes sont plus claires et sa queue est grêle. Les toxines identifiées sont au nombre de 13. Son aire de distribution est étendue et sa dangerosité est variable.

Les scorpions sont des animaux lucifuges se réfugiant dans des gîtes divers et variables selon les régions (sous des pierres, dans des crevasses du sol, dans des terriers, sous les écorces ou dans l’humus). Ils peuvent aussi gîter au voisinage ou dans les habitations en se cachant dans les anfractuosités sombres des murailles, les décombres et même dans les vêtements et les chaussures.

Ce sont des animaux essentiellement nocturnes et particulièrement actifs pendant la saison chaude.

1.4. Les venins de scorpions

Le venin de scorpion est l’une des substances toxiques dont l’action est la plus rapide, d’où la précocité de la symptomatologie. En effet, lors d’une envenimation, la distribution et la répartition du venin du compartiment sanguin vers les organes est un processus rapide pouvant engendrer des altérations histopathologiques et métaboliques très importantes.

Le venin est constitué de toxines stables à pH acide, thermoresistantes, miscibles à l’eau et pouvant conserver leur toxicité pendant plusieurs années. Les toxines des espèces qui nous intéressent sont neurotoxiques, cardiotoxiques et myotoxiques et sont de faible poids moléculaire. Elles induisent une prolongation du potentiel d’action du nerf, du muscle et du myocarde. Ce qui explique les différentes manifestations cliniques observées lors d’une envenimation scorpionique. Il est utilisé par le scorpion pour se défendre contre les prédateurs en les paralysant.

(11)

2. Modalités et qualité du système de surveillance

2.1. Dispositif de lutte et de surveillance épidémiologique

Les piqûres de scorpion et l’envenimation scorpionique sont soumises à une surveillance épidémiologique depuis 1986, année au cours de laquelle un système d’information a été mis en place avec comme objectif l’enregistrement des cas et la standardisation du traitement.

En janvier 1997, le comité national intersectoriel de lutte contre l’envenimation scorpionique a été mis en place (arrêté MSP N°7 du 23/01/1997) et a permis le lancement du programme national. Alors que ce programme était sectoriel, il devient, dés lors, intersectoriel. Il est défini en 26 points et les principaux axes sont :

• L'information sanitaire,

• La formation,

• L'éducation sanitaire,

• L'amélioration de l'environnement,

• La prise en charge médicale des malades.

Le 20 avril 1999 l’instruction N°7MSP/SG du Ministère de la Santé et de la Population portant sur la lutte contre l'envenimation scorpionique a été diffusée aux walis pour le renforcement du programme et pour l'implication des collectivités locales.

La circulaire N°954/MSP/DP/SDRSE du 29 décembre 1996, puis l’instruction N°326/MSPRH/DP/SDASP du 28 février 2005 portant sur la modification du système d’information ont mis en place les supports permettant de recueillir les données de morbidité et de mortalité relatives à ce problème de santé. Les derniers en date sont composés de deux types de supports, une fiche de synthèse mensuelle (fiche D) et trois fiches individuelles nominatives (A, B, C) (Cf. fiches en annexe).

Conformément à l’instruction N°326/MSPRH/DP/SDASP du 28 février 2005, le MSPRH/Direction de la prévention, l'INSP et les ORS sont destinataires de ces fiches pour permettre le traitement et l’analyse des données recueillies.

Le 4 mars 2012, une nouvelle instruction N° 04/MSPRH/DP du 04 MARS 2012 relative aux nouvelles modalités de notification des cas d’envenimation scorpionique a été établie. On trouve dans cette instruction, 3 nouvelles fiches de recueil de données en remplacement de celles en vigueur, accompagnées chacune d’un guide d’utilisation qui explique comment remplir chaque question, permettant ainsi l’amélioration de la qualité de l’information.

2.2. Objectifs des déclarations

Les déclarations permettent de suivre l'évolution des cas de piqûres de scorpion et des décès par envenimation scorpionique et d'en connaître les principales caractéristiques épidémiologiques.

Elles permettent aussi d'évaluer l'impact des mesures préventives préconisées par le comité national de lutte contre l’envenimation scorpionique dans le cadre du

(12)

2.3. Qualité du système de surveillance

En 2014, 468 fiches de déclarations mensuelles ont été transmises par 39 Wilayas.

Concernant les données de mortalité, 41 fiches d’enquête décès provenant de 11 wilaya nous sont parvenues.

2.4. Méthode et définitions

Dans le présent rapport, comme cela a été le cas au cours des années précédentes, la population de référence prise en considération est celle de la population totale du pays.

Ce choix a été fait pour deux raisons essentielles :

• le risque d'envenimation scorpionique peut se retrouver dans d'autres régions du pays mais de gravité moindre,

• uniformiser les calculs des différents taux utilisés.

Les données de morbidité et de mortalité sont analysées en calculant les paramètres suivants :

Le taux d'incidence : tous les cas survenus au cours de l'intervalle de temps considéré (mois, année) figurent au numérateur. Au dénominateur la population considérée est spécifiée selon la zone géographique considérée au cours de la même période.

100000 référence

de Population

considéré

temps de intervalle l'

de cours au scorpion de

piqûre de

Cas ×

Létalité : c’est le rapport du nombre de décès par envenimation scorpionique et du nombre de cas piqués au cours de la même période et s'exprime en pourcentage.

déclarés 100 piqués

cas de Nombre

ue scorpioniq on

envenimati l'

à es attribuabl décès

de

Nombre ×

Mortalité spécifique selon la cause : le taux de mortalité spécifique par envenimation scorpionique est calculé de la façon suivante :

100000 référence

de Population

ue scorpioniq on

envenimati l'

à es attribuabl décès

de Nombre

×

3. Définitions

3.1. Définition du cas d’envenimation scorpionique :

Tout cas de piqûre par un scorpion qui se présente à une structure de soins se définit comme étant un cas d’envenimation scorpionique.

Cette entité clinique est retrouvée dans la Dixième Classification Internationale des Maladies (CIM10). Et le code utilisé varie selon l’évolution vers la guérison ou le décès.

Dans le premier cas de figure, elle est classée dans le groupe « Effets toxiques de substances d’origine essentiellement non médicinale » (T51-T65) et dans la rubrique T63 « Effets toxiques d’un contact avec un animal venimeux » sous le code T63.2,

(13)

En ce qui concerne les décès, l’information à prendre en compte est la cause initiale dont le code CIM se trouve dans le Chapitre XX « Causes externes de morbidité et de mortalité » (V01–Y98). Pour le cas qui nous intéresse il s’agit du code CIM (X22) intitulé

« Contact avec des scorpions »; il se trouve dans la rubrique « Contact avec des animaux venimeux et des plantes vénéneuses » (X20 – X29)2.

3.2. Tableaux cliniques : classification des cas3

Les manifestations cliniques observées se répartissent en trois classes : Classe 1 : Piqûre bénigne

Des signes locaux isolés sont observés, à type de : Douleurs d’intensité variable au point de piqûre Fourmillements

Paresthésies ou brûlures pouvant s’accompagner d’un engourdissement parfois déclenché par la percussion ou le toucher (Tap test positif).

Classe 2 : Envenimement modéré

Aux signes locaux, qui peuvent être plus marqués, s’ajoutent des manifestations systémiques révélant un dérèglement neurovégétatif et un ou plusieurs symptômes pouvant être rattachés à l’un des syndromes que peut induire l’envenimation scorpionique.

Classe 3 : Envenimement sévère

Les signes généraux sont majorés. Il s’y associe une défaillance:

Respiratoire : l’insuffisance respiratoire détermine la gravité du tableau initial Et/ou

Cardiovasculaire : l’hypertension artérielle est rare chez nos patients. En revanche les troubles du rythme, quel que soit le type, peuvent être retrouvés Et/ou

Neurologique centrale : les manifestations cliniques sont variées et vont de la myoclonie au coma.

Le pronostic vital à court terme des patients de cette classe peut être compromis. Ceci est particulièrement vrai si les manifestations cliniques suivantes sont retrouvées. Elles sont considérées comme prédictives d’aggravation : hyperthermie, bradycardie, priapisme, hyperglycémie > 2g/l, troubles des fonctions vitales.

Leur association à des facteurs tels que des signes neurologiques sévères, l’âge, le siège de la piqûre, la présence de pathologies débilitantes, le délai de prise en charge et enfin l’espèce et la taille du scorpion sont autant d’éléments imposant la vigilance.

2 Source : Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, Dixième

(14)
(15)

L’ENVENIMATION SCORPIONIQUE EN ALGERIE SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE : ANNEE 2014

Introduction

Le nombre de cas de piqûres notifiées en 2014 est de 46804 et celui des décès est de 41 soit une incidence nationale de 120 pour 100 000 habitants et une létalité de 0,09%.

La répartition des cas de piqûre suit la même tendance qu’en 2013: 49,45% dans les hauts plateaux, 44,61 % dans le sud et 5,94 % dans le tell.

Pour les décès, les hauts plateaux et Sud ont eu le même pourcentage soit 48,78%.

Contrairement aux 5 dernières années où aucun cas de décès n’a été enregistré dans le tell ; cette année 2,63% de décès ont été enregistrés.

Deux (02) wilayas ont déclaré plus de 5000 cas de piqûres, Biskra (6219) et El Oued (5345). Elles comptabilisent 24,71% (26,46 % pour l’année 2013) de la totalité des accidents.

On observe une baisse du taux de variation de l’incidence – 4,23 (Tab. 21). Le taux d’incidence le plus élevé est retrouvé à Adrar (988 pour 100 000 habitants), suivi de Biskra et El Bayadh (786 cas pour 100 000 habitants) et Tamanrasset (734 cas pour 100 000 habitants).

Le taux de létalité a diminué presque de moitie par rapport à l’an dernier (variation de - 19,59). La létalité de la wilaya de Laghouat a subi une variation en % considérable (+

257 %) (Tab.22).

La létalité la plus élevée est retrouvée comme en 2013 à Tissimsilt (0,80 %), suivie de Naâma (0,29 %) et Tamanrasset (0,26 %).

La fréquence des piqûres augmente de façon significative avec l’âge pour atteindre le pic de 60,19 % chez les personnes âgées entre 15 et 49 ans (Tab. 4).

Les enfants de moins de 15 ans représentent 55,26 % (versus 78,84 % en 2013) des décès, ce taux a diminué cette année, cela revient au fait qu’il n’y’a pas de décès chez les moins d’un an (Tab. 4).

Tab. 4 : Répartition des cas piqués, des décès et de la létalité par âge en Algérie en 2014

Groupes d'âge Cas piqués % Décès % Létalité (%)

< 1 an 413 0,88 0 0,00 0,00

1 - 4 ans 2628 5,61 8 19,51 0,30

5 - 14 ans 8099 17,30 12 29,27 0,15

15 - 49 ans 28169 60,19 17 41,46 0,06

50 ans 7495 16,01 4 9,76 0,05

Total 46804 100 41 100 0,09

(16)

Les personnes de sexe masculin sont plus nombreuses à s’être fait piquer (57,71%

versus 58,16 % en 2013), (Tab. 24).

Les piqûres de scorpion ont lieu à l’intérieur des habitations dans 57,46 % des cas, entre 18 et 00 heures dans 36,08 % des cas et entre 6 et 12 heures dans 26 % des cas.

Mais 48,31 % des piqûres surviennent la journée (6-18 heures) (Tab.27, Tab.28).

(17)
(18)

Analyse de la morbidité

Le nombre de cas de piqûres de scorpion notifiés à l’INSP en 2014 est de 46804, soit un taux d'incidence national de 120 cas (versus 125 en 2013) pour 100 000 habitants.

1. Au niveau des Wilayas (Tab. 20, fig. 12 et 13, cartes 3 et 4)

La wilaya qui déclare le plus grand nombre de piqûres est Biskra (6219) suivie de d’El Oued (5345).

Les Wilayas dont l’incidence est supérieure au taux national sont au nombre de 23.

L’incidence la plus élevée est retrouvée à Adrar (988), El Bayadh (786) Biskra et Tamanrasset (734).

La plus basse incidence est observée à Guelma et Oran avec 1%, suivi de Jijel et Guelma avec 4%.

2. Au niveau des régions géographiques

La répartition de la fréquence des accidents scorpioniques suit la tendance habituelle : 5,94 % dans le Tell, 49,45 % dans les Hautes plaines et 44,61 % dans le Sud. Il en est de même pour les taux d’incidence ; en allant du nord au sud, ils sont respectivement de 12,64 pour 100 000 habitants, 170,60 pour 100 000 et 589,48 pour 100 000 (Tab.

23).

Presque toutes les Wilayas du sud ont un taux d’incidence supérieur au taux national.

Dans les Hauts plateaux, 6 wilayas ont une incidence supérieure au taux national. El Bayadh et Biskra ont l’incidence la plus élevée (786 et 734 pour 100 000 habitants respectivement).

Dans le tell, toutes les wilayas ont un taux d’incidence inférieur au taux national, sauf Médéa où le taux est de 172.

Répartition des piqûres selon le sexe et l’âge (Tab.24, fig.2), (Tab.25, fig.3)

Les personnes de sexe masculin sont plus nombreuses à être piquées que celles de sexe féminin (57.71 % versus 42,29 %).

La même tendance est observée dans toutes les régions géographiques.

La fréquence des piqûres de scorpions augmente avec l’âge pour atteindre un pic chez les 15 – 49 ans aussi bien au niveau national que régional.

Répartition des piqûres selon le siège anatomique (Tab.26, fig.4)

Au niveau des hauts plateaux, les membres supérieur sont les plus touchés avec un taux de 49,75%.Contrairement au sud et au tell où c’est la prédominance des membres inférieurs avec des taux respectivement de 49,11% et 46,80% .

Répartition des piqûres selon le lieu (Tab.27, fig.5)

Les piqûres de scorpion surviennent le plus souvent à l’intérieur des habitations. Leur fréquence est de 54,46 % au niveau national, 57,39 % dans le Sud et 52,19% dans les Hautes Plaines et 51,37 % dans le Tell.

(19)

Répartition des piqûres selon l’horaire (Tab.28, fig.6)

La tranche horaire au cours de laquelle les piqûres de scorpion sont les plus fréquentes est celle des 18 - 00 heures (36,08 %). Au sud on retrouve 38,44%, dans les hauts plateaux 34,82% et au tell 28,74%.

Notons tout de même que plus d’une personne sur quatre (26%) est piquée entre 6h et 12h.

Répartition des piqûres selon le mois (Tab. 23, fig.1)

En 2014 les mois de juin, juillet et août ont concentré la moitie des accidents scorpioniques (56,15%). Le taux le plus élevé est retrouvé dans le tell avec 60% de cas piqués, 59,5% dans les hauts plateaux et 52% au sud.

L’incidence nationale la plus élevée est retrouvée dans les hautes plaines avec 170,60%. L’incidence mensuelle la plus élevée est retrouvée dans le sud, les taux sont importants le mois de juillet et août (109,88 et 118,61 respectivement). La même tendance est observée dans les 2 autres régions géographiques.

3. Au niveau des régions sanitaires

65,53 % des piqûres de scorpions ont lieu dans les deux régions du sud. La région sanitaire du Sud – Est regroupe le plus grand nombre de piques (45,61 %).

L’incidence régionale la plus élevée est observée dans la région sanitaire Sud – Ouest (679). Elle est suivie de la région Sud – Est (604).

Les trois autres régions sanitaires ont une incidence inférieure à l’incidence nationale, la plus basse étant observée dans la région centre (45).

Répartition des piqûres selon le sexe et l’âge (Tab.30, fig. 7) (Tab.31, fig. 8)

Les personnes de sexe masculin sont plus fréquemment piquées avec un taux plus élevé de 61% au Sud-Est.

En termes d’âge, les victimes les plus nombreuses sont les personnes âgées de 15 à 49 ans dans toutes les régions sanitaires (60,26 %).

Répartition des piqûres selon le siège anatomique (Tab.32, fig. 9)

A l’Est et au Centre, ce sont les piqûres au niveau des membres supérieurs qui prédominent avec des taux de 50,71% et 47,39% respectivement. Au Sud Ouest, Sud- Est et l’Ouest, ce sont les membres inférieurs qui sont le plus touchés avec des taux respectivement de 48,40 %, 47,26 % et 46,48%.

Répartition des piqûres selon le lieu de l’accident (Tab.33, fig. 10)

Les piqûres de scorpions sont plus fréquentes à l’intérieur des habitations, sauf dans la région sanitaire Est.

Répartition des piqûres selon l’horaire (Tab.34, fig. 11)

La fréquence horaire la plus élevée est observée entre 18 – 00 heure (36,08 %) et 6 – 12 heures (26 %) dans la majorité des régions sanitaires sauf pour la région Est où c’est dans la tranche horaire de 12-00 heures.

Répartition des piqûres selon le mois (Tab.29)

C’est en juillet et aout que survient le plus grand nombre d’accidents. Leur fréquence

(20)

En termes d’incidence, le pic mensuel est observé dans la région Sud – Ouest au cours du mois d’août (176).

4.

Au niveau des régions d’espace de programmation territoriale

Plus de 50% des cas piqués sont survenus dans la région sud-est et hauts plateaux- centre (31,47% et 21,57% respectivement). Le plus bas taux est retrouvé au Nord Est avec 0,33%. (Tab.39)

L’incidence la plus élevée est retrouvée dans le grand sud (700%), elle est suivie de la région sud-ouest (673%) et de la région Sud-Est (476%).

4 régions ont une incidence inférieure à l’incidence nationale, hauts plateaux-est (58,34%), nord-ouest (54%), nord-centre (18,13%) et nord-est (2,66%) (Tab.40).

Répartition des piqûres selon le sexe et l’âge

Les personnes de sexe masculin sont plus fréquemment piquées aussi bien au niveau national que régional (Tab.41).

En termes d’âge, les victimes les plus nombreuses sont les personnes âgées de 15 à 49 ans dans tous les EPT (60,38 %), suivies des tranches des 5 à 14 ans, sauf pour les régions Nord-Centre, Nord-Est, hauts plateaux-est et sud-ouest où c’est la tranche des plus de 50 ans qui est la plus touchée (Tab.42).

Répartition des piqûres selon l’horaire (Tab.43)

La même tendance est observée au niveau des autres régions (sanitaire et géographique) où les tranches horaires prédominantes sont les 18h-00h et 06h-12h.

Pour certaines régions comme le Nord-Est, HP-centre et HP-est, ce sont les tranches horaires 12h-00h qui prédominent.

Dans le grand-sud, les tranches horaires prédominantes sont les18h-00h et 00h-06h, et au niveau des régions nord-centre, HP-ouest, sud-ouest et sud-est, ce sont les tranches 06h-12h et 18h-00h.

Répartition des piqûres selon le lieu de l’accident (Tab.44)

Les piqûres de scorpions sont plus fréquentes à l’intérieur des habitations sauf pour les régions nord-est et hauts plateaux-est où c’est à l’extérieur des habitations où l’on retrouve le plus de cas de piqûres.

Répartition des piqûres selon le mois (Tab.45)

L’incidence mensuelle nationale la plus élevée est retrouvée au mois de juillet au sud- ouest avec un taux de 149, suivie du grand sud au mois de septembre (118) et les hauts plateaux-centre au mois d’août (91).

Répartition des décès

La région sud-est totalise le plus grand taux de décès avec 44,74%, suivie des HP- centre avec 21,05% et des HP-ouest avec 18,42%.

(21)
(22)

Analyse de la mortalité

Le nombre de décès par envenimation scorpionique notifiés à l’INSP en 2014 est de 41 décès versus 51 décès en 2013, soit une importante variation de moins 19,59%. Le taux de létalité nationale a diminué (0,09% versus 0,11% en 2013).

1. Répartition des décès par wilaya (Tab. 5, 20 et 22, fig. 17, 18, cartes 5, 6, 7 et 8) Les Wilaya ayant notifié des décès sont au nombre de 11.

Le plus grand nombre de décès a été enregistré à Biskra (7), El Oued (6) et Ouargla (5).

La létalité des wilayas de Laghouat et El Bayadh a subi une variation en pourcentage considérable (+ 257,37 % et +127,90 % respectivement) .

Les wilayas de Ghardaia, M’Sila et Bordj Bou Arreridj n’ont enregistré aucun cas de décès cette année.

Neuf wilayas ont eu une létalité supérieure au taux national et c’est Tissemsilt qui a enregistré la létalité la plus élevée (0,80%), suivie de Naâma (0,29%), alors que la wilaya d’Adrar a enregistré la létalité la plus basse (0,02 %).

Tab. 5 : Répartition des décès selon la wilaya de décès et selon la wilaya de résidence

Wilaya de résidence effectifs % Wilaya de décès effectifs %

Adrar 1 2,44 Adrar 1 2,44

Batna 1 2,44 Biskra 7 17,07

Biskra 6 14,63 Djelfa 5 12,20

Djelfa 5 12,20 El bayadh 3 7,32

El bayadh 3 7,32 El oued 5 12,20

El oued 6 14,63 Laghouat 4 9,76

Ghardaia 1 2,44 Medea 1 2,44

Laghouat 3 7,32 Naama 4 9,76

Medea 1 2,44 Ouargla 6 14,63

Naama 4 9,76 Tamanrasset 4 9,76

Ouargla 5 12,20 Tissemssilt 1 2,44

Tamanrasset 4 9,76

Tiaret 1 2,44

Total 41 100 41 100

Le tableau 5 ci-dessus classe les décès selon la wilaya de décès et selon la wilaya de résidence.

Le nombre de wilayas de résidence est supérieur au nombre de wilaya de décès, comme exemples, un piqué résidant à Batna est décédé à Biskra, un de Tiaret et décédé à Tissemssilt et un autre cas résidant à Ghardaia et décédé à Laghouat.

(23)

2. Répartition des décès par région géographique (Tab.35)

La répartition des décès au niveau des deux régions géographiques sud et hauts plateaux est identique avec 48,78 % de décès notifiés. Pour ce qui est du Tell, il a été déclaré (01 décès) soit 2,44 %.

Le taux de létalité le plus élevé a été observé dans le sud avec 0,10% et un pourcentage de 0,21% pendant le mois de mai. La létalité la plus élevée est retrouvée dans la Wilaya Tamanrasset (0,26%) et la plus basse à Adrar (0,02%).

Au niveau des hauts plateaux, la létalité a été de 0,09% avec un pic au mois d’août de 0,15%. Le taux le plus élevé a été retrouvé à Tissemsilt avec 0,80%.

3. Répartition des décès par région sanitaire (Tab. 36)

Les deux régions sanitaires du sud (sud-est et sud-ouest) regroupent 82% des décès.

La région sanitaire du Sud–Est regroupe 63,41% des décès, sa létalité (0,12%) est supérieure à la létalité nationale. La létalité la plus élevée est retrouvée à Tamanrasset (0,26%), et la plus basse à Biskra et El oued (0,11%).

19,5% des décès sont retrouvés dans la région Sud-Ouest et c’est Naâma qui enregistre la létalité la plus élevée (0,29%).

14,63 % des décès ont eu lieu dans la région Centre. Deux wilayas sont concernées, Djelfa et Médéa avec des taux de létalité respectivement de 0,16% et 0,07%.

2,44% des décès sont survenus dans la région Ouest, et c’est la wilaya de Tissemsilt qui a été le plus concernée avec un taux de létalité de 0,80%.

Aucun cas de décès n’a été enregistré dans la région Est.

4. Répartition des décès selon le sexe et l’âge (Tab. 37 et 38, fig. 14, 15 et 16)

Les décès de moins de 15 ans représentent 75 % de la totalité des décès. 50 % des décès sont des enfants d’âge scolaire (5 – 14 ans).

La répartition par sexe montre que 57 % de décès de sexe féminin ont un âge compris entre 5 et 14 ans et 21 % de cette tranche est de sexe masculin. (Tab.6)

Tab. 6 : Répartition des décès selon le sexe et l’âge

Sexe masculin féminin Total

Age Décès % Létalité (%) Décès % Létalité (%) Décès % Létalité (%)

1 – 4 ans 3 16,67 0,21 3 13,04 0,26 6 14,63 0,23

5 – 14 ans 5 27,78 0,11 8 34,78 0,23 13 31,71 0,16

15 – 49 ans 9 50,00 0,05 9 39,13 0,08 18 43,90 0,06

50 ans 1 5,56 0,02 3 13,04 0,09 4 9,76 0,05

Total 18 100 0,07 23 100 0,12 41 100 0,09

(24)

5. Répartition des décès selon le type d’habitat

41,18% des personnes décédées résidaient dans des maisons traditionnelles et 23,53% dans des tentes.

Tab. 7 : Répartition des décès selon le type d’habitat

Type d'habitat Effectifs % Maison traditionnelle 14 41,18 Tente de nomade 8 23,53 Maison individuelle 6 17,65 Habitat précaire 6 17,65

Indéterminé 7 17,07

Total 41 100

6. Répartition des décès selon le lieu de la piqûre

Près de 61,29 % des cas décédés sont survenus à l’intérieur des habitations.

Tab. 8 : Répartition des décès selon le lieu de l’accident

Lieu de l'accident Décès %

Intérieur 19 61,29

Extérieur 12 38,71

Indéterminé 10 24,39

Total 41 100

7. Répartition des décès selon le siège anatomique de la piqûre

Le siège les plus fréquemment rapporté a été le membre inférieur avec 71,43%, le membre supérieur a été touché dans 11,43% des cas.

Tab. 9: Répartition des décès selon le siège anatomique

Siège anatomique Effectifs %

Membre inférieur 25 71,43

Membre supérieur 4 11,43

Tronc 3 8,57

Tête 3 8,57

Indéterminé 6 14,63

Total 41 100

8. Létalité mensuelle (Tab. 35 et Tab.36)

65,85 % des décès ont eu lieu en juillet et août et c’est au mois d’août où le nombre de

(25)

Sur le plan régional, les létalités mensuelles les plus élevées ont été retrouvées aux mois de mai dans le sud (0,21%) et aux mois de juin et août dans les hautes plaines (0,15%).

Pour ce qui est des régions sanitaires, le mois de mai a été le plus cité pour le Sud-Est (0,28%) et le mois d’août pour la région Sud-Ouest et Centre (0,21).

9. Répartition des décès selon le lieu du premier recours

L’établissement public hospitalier a été sollicité dans 65,52% des cas.

Tab. 10 : Répartition des décès selon le lieu du 1er recours

Lieu du 1er examen Effectifs %

EPH 19 65,52

Polyclinique 7 24,14

Salle de soins 3 10,34

Indéterminé 12 29,27

Total 41 100

10. Répartition des décès selon les évacuations sanitaires 63,41 % des personnes ont été évacués.

Tab. 11: Répartition des décès selon l’évacuation

Evacuation Effectif %

Oui 63,41 63,41

Non 31,71 31,71

Indéterminé 4,88 4,88

Total 41 100

11. Répartition des décès selon le lieu d'évacuation Parmi les évacuations, 42,31% se sont faites vers un EPH.

Tab. 12 : Répartition des décès selon le lieu de l’évacuation

Lieu

d’évacuation Effectif %

EPSP 11 42,31

EPH 11 42,31

EHS 3 11,54

Non précis 1 3,85

Total 26 100

12. Répartition des décès évacués selon le lieu du 1er recours

(26)

Tab. 13 : Répartition des décès évacués selon le lieu du 1er recours

Lieu de prise en charge

initiale Effectif %

EPH 11 42,31

Polyclinique 6 23,08

Salle de soins 2 7,69

Non précis 7 26,92

Total 26 100

13. Répartition des décès selon le service d'hospitalisation

Le service de réanimation est le service le plus fréquemment retrouvé (30,77%), suivi par celui des urgences (23,08%).

Tab. 14: Répartition des décès évacués selon le service d’hospitalisation

Service Effectif %

Réanimation 8 30,77

Urgences 6 23,08

Pédiatrie 1 3,85

Indéterminé 11 42,31

Total 26 100

14. Répartition des décès selon la classe

La majorité des personnes décèdes étaient de classe 3 lorsqu’ils arrivent à une structure.

Tab. 15 : Répartition des décès selon la classe

Classe lors du 1er

recours Effectifs %

Classe 1 2 4,88

Classe 2 11 26,83

Classe 3 16 39,02

Indéterminée 12 29,27

Total 41 100

Au moment du décès la majorité des personnes décédées étaient de classe 3 (63,41%).

Tab. 16 : Répartition des décès selon la classe au moment du décès

Classe au moment du décès Effectifs %

Classe 2 11 26,83

(27)

15. Répartition des décès selon le lieu du décès

Plus de la moitié des piqués graves décèdent dans un EPH (58,54%) .

Tab. 17 : Répartition des décès selon le lieu du décès

Lieu du décès Effectifs %

EPH 24 58,54

Polyclinique 1 2,44

Salle de soins 1 2,44

Indéterminée 15 36,59

Total 41 100

(28)
(29)

Conclusion

Les accidents de piqûres de scorpions surviennent tout au long de l’année, mais ils prennent une grande ampleur au cours des mois de juin, juillet, août et septembre, au cours desquels surviennent 71% des cas de piqûres. En 2014, les mois de juillet et août ont regroupé à eux seuls 41% de la totalité des cas de piqûres.

La situation épidémiologique en 2014 s’est caractérisée par une baisse du nombre de personnes piqués et décédées.

L’analyse des données recueillies révèle ce qui suit :

• 81% des wilayas que compte l’Algérie ont été touchées par les accidents d’envenimation scorpionique ; de même que 74,30 % de la population nationale a été exposée au risque de piqûres de scorpion.

• L’incidence nationale a été de 120 pour 100 000 versus 124 en 2013 (variation de % de moins 4,23%). Par ailleurs 69% des wilayas ont vu leur incidence subir une variation vers la baisse, allant de moins 0,39% pour Bechar à moins 80,36% pour Oran. A contrario, la variation a été positive dans 33 % des wilayas allant de plus 0,62% à M’Sila à 113,33% à Tindouf.

• La létalité nationale a été de 0,09% (variation de % de -19,59 % par rapport à celle de 2013). La létalité la plus élevée a été retrouvée à Tissemsilt (0,8%).

• Le plus grand nombre de décès a été observé au cours du mois d’août (16 décès pour une létalité de 0,15%).

• La létalité spécifique à l’âge a été particulièrement élevée chez les enfants de 01 à 04 ans (0,30%).

• Le nombre de wilayas ayant déclaré des décès a été de 12 (soit 30,76% des wilayas notifiant des cas de piqûres).

• Plus de la moitié des piqûres sont survenues à l’intérieur des habitations.

• 41% des cas de décès résidaient dans des maisons traditionnelles.

• L’EPH et la polyclinique a été le lieu du 1er examen avec 90%.

En définitive, hormis les recommandations faites lors des rapports précédents qui sont toujours d’actualité, il ressort de ce présent rapport que l’amélioration de la qualité des données recueillies et de la prise en charge médicale passe par :

• Le renforcement de la formation des personnels de santé dans le domaine de la prise en charge médicale et de l’information sanitaire.

• L’application de l’instruction n° 04/MSPRH/DP du 04 MARS 2012 relative aux nouvelles modalités de notification des cas d’envenimation scorpionique, par l’implication de l’ensemble des professionnels de santé.

(30)

• Le renforcement des actions de santé en termes de prévention et de prise en charge thérapeutique particulièrement au cours de la saison estivale.

• Le renforcement de l’action intersectorielle.

• La mise en œuvre d’un plan de communication, d’information et d’éducation.

(31)
(32)

T a b . 2 0 : E n v e n i m a t i o n s c o r p i o n i q u e e n A l g é r i e M o r b i d i t é e t m o r t a l i t é p a r w i l a y a - An n é e 2 0 1 4 Wilaya

Piqués Décès Incidence /

100 000 habitants Létalité %

Mortalité spécifique /1000

ADRAR 4690 1 988 0,02 0,002

CHLEF 52 0 5

LAGHOUAT 1980 4 351 0,20 0,007

OUM EL BOUAGHI 83 0 12

BATNA 1041 0 81

BEJAIA 121 0 12

BISKRA 6219 7 734 0,11 0,008

BECHAR 951 0 304

BLIDA 0 0

BOUIRA 223 0 29

TAMANRASSET 1540 4 734 0,26 0,019

TEBESSA 867 0 116

TLEMCEN 328 0 31

TIARET 1568 0 162 0,00

TIZI OUZOU 76 0 6

ALGER 0 0

DJELFA 3136 5 236 0,16 0,004

JIJEL 27 0 4

SETIF 356 0 21

SAIDA 174 0 46

SKIKDA 0 0

SIDI BEL ABBES 79 0 12

ANNABA 0 0

GUELMA 21 0 4

CONSTANTINE 0 0

MEDEA 1535 1 172 0,07

MOSTAGANEM 0 0

M'SILA 4980 0 431

MASCARA 61 0 7

OUARGLA 3121 5 476 0,16 0,008

ORAN 14 0 1

EL BAYADH 2172 3 786 0,14 0,011

ILLIZI 395 0 594

BORDJ BOU ARRERIDJ 662 0 93

BOUMERDES 0 0

EL TARF 0 0

TINDOUF 111 0 167

TISSEMSILT 125 1 38 0,80

EL OUED 5345 6 695 0,11 0,008

KHENCHELA 252 0 57

SOUK AHRAS 64 0 13

TIPAZA 112 0 17

MILA 44 0 5

AIN DEFLA 88 0 10

NAAMA 1402 4 576 0,29 0,016

AIN TEMOUCHENT 0 0

GHARDAIA 2746 0 650 0,00 0,000

RELIZANE 43 0 5

(33)

T a b . 2 1 : E n v e n i m a t i o n s c o r p i o n i q u e e n A l g é r i e Po u r c e n t a g e d e v a r i a t i o n d e l ’ i n c i d e n c e p a r w i l a y a

An n é e 2 0 1 3 / a n n é e 2 0 1 4

Wilaya Incidence 13 Incidence 14 Variation en %

ADRAR 988 992 -0,40

CHLEF 5 7 -36,42

LAGHOUAT 351 320 9,55

O.E. BOUAGHI 12 20 -43,20

BATNA 81 89 -9,12

BEJAIA 12 15 -20,98

BISKRA 734 844 -13,00

BECHAR 304 305 -0,39

BOUIRA 29 24 17,40

TAMANRASSET 734 766 -4,18

TEBESSA 116 148 -21,26

TLEMCEN 31 23 33,59

TIARET 162 191 -15,41

TIZI OUZOU 6 7 -12,29

DJELFA 236 288 -17,99

JIJEL 4

SETIF 21 23 -8,09

SAIDA 46 62 -26,12

SIDI BEL

ABBES 12 24 -48,97

GUELMA 4 3 28,68

MEDEA 172 157 9,34

M'SILA 431 429 0,62

MASCARA 7 9 -20,23

OUARGLA 476 441 7,93

ORAN 1 4 -80,36

EL BAYADH 786 610 28,89

ILLIZI 594 523 13,63

B B ARRERIDJ 93 95 -1,90

TINDOUF 167 78 113,33

TISSEMSILT 38 54 -30,20

EL OUED 695 752 -7,53

KHENCHELA 57 57 -0,60

SOUK AHRAS 13 18 -27,90

TIPAZA 17 16 5,59

MILA 5 6 -10,41

AIN DEFLA 10 6 62,43

NAAMA 576 597 -3,60

GHARDAIA 650 661 -1,65

RELIZANE 5 6 -17,48

(34)

T a b . 2 2 : En v e n i m a t i o n s c o r p i o n i q u e e n Al g é r i e Po u r c e n t a g e d e v a r i a t i o n d e l a l é t a l i t é p a r w i l a y a

An n é e 2 0 1 3 / a n n é e 2 0 1 4

Wilaya Létalité 14 Létalité 13 Variation en %

ADRAR 0,02 0 0

CHLEF

LAGHOUAT 0,20 0,06 257,37

O.E. BOUAGHI

BATNA 0 0 0

BEJAIA

BISKRA 0,11 0,16 -28,51

BECHAR BOUIRA

TAMANRASSET 0,26 0,45 -41,63

TEBESSA TLEMCEN

TIARET 0 0

TIZI OUZOU

DJELFA 0,16 0,08 98,66

SIDI BEL ABBES ANNABA

GUELMA CONSTANTINE

MEDEA 0,07 0

MOSTAGANEM

M'SILA 0 0,19 -100

MASCARA

OUARGLA 0,16 0,18 -9,45

ORAN

EL BAYADH 0,14 0,06 127,90

ILLIZI

B B ARRERIDJ 0 0,15 -100

EL TARF TINDOUF

TISSEMSILT 0,8 0,57 40

EL OUED 0,11 0,09 26,76

KHENCHELA SOUK AHRAS TIPAZA

MILA AIN DEFLA

NAAMA 0,29 0,35 -18,63

GHARDAIA 0 0,11 -100

(35)

Tab. 23 : Envenimation scorpionique en Algérie

Cas piqués et taux d'incidence mensuels (pour 100 000 habitants) par région géographique Année 2014

Région géographique Tell Hautes Plaines Sud Total

Mois Piqués Incidence Piqués Incidence Piqués Incidence Piqués Incidence

Janvier 29 0,13 97 0,71 109 3,08 235 0,60

Février 31 0,14 134 0,99 275 7,76 440 1,13

Mars 46 0,21 429 3,16 718 20,27 1193 3,05

Avril 68 0,31 1203 8,87 1197 33,79 2468 6,31

Mai 185 0,84 2083 15,35 1945 54,91 4213 10,77

Juin 385 1,75 3686 27,17 2758 77,87 6829 17,47

Juillet 638 2,90 4149 30,58 3892 109,88 8679 22,20

Août 648 2,95 5923 43,66 4201 118,61 10772 27,55

Septembre 367 1,67 3476 25,62 3242 91,53 7085 18,12

Octobre 264 1,20 1382 10,19 1807 51,02 3453 8,83

Novembre 84 0,38 435 3,21 514 14,51 1033 2,64

Décembre 35 0,16 148 1,09 221 6,24 404 1,03

Total 2780 12,64 23145 170,60 20879 589,48 46804 119,70

Fig. 1 : Evolution mensuelle des taux d’incidence par région géographique en Algérie

Année 2014

0 20 40 60 80 100 120

janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc

Incidence

Tell Hautes plaines Sud

(36)

Tab. 24 : Envenimation scorpionique en Algérie Cas piqués par sexe et par région géographique

Année 2014

Région géographique Tell Hautes plaines Sud Total

Sexe Piqués % Piqués % Piqués % Piqués %

Masculin 1530 55,04 13213 57,09 12266 58,75 27009 57,71

Féminin 1250 44,96 9932 42,91 8613 41,25 19795 42,29

Total 2780 100 23145 100 20879 100 46804 100

Fig. 2 : Cas de piqûre de scorpion selon le sexe et par région géographique en Algérie

Année 2014

0 10 20 30 40 50 60

Tell Hautes plaines Sud Total

%

Masculin Féminin

(37)

Tab. 25 : Envenimation scorpionique en Algérie Cas piqués par tranche d'âge et par région géographique

Année 2014

Région géographique Tell Hautes Plaines Sud Total

Age Piqués % Piqués % Piqués % Piqués %

< 1an 25 0,90 199 0,86 189 0,91 413 0,88

1 - 4 ans 193 6,94 1243 5,37 1192 5,71 2628 5,61

5 - 14 ans 454 16,33 3815 16,48 3830 18,34 8099 17,30

15 - 49 ans 1578 56,76 14313 61,84 12278 58,81 28169 60,19

50 ans 530 19,06 3575 15,45 3390 16,24 7495 16,01

Total 2 780 100 23 145 100 20 879 100 46 804 100

Fig. 3: Cas d’envenimation scorpionique par âge et par région géographique en Algérie

Année 2014

0 10 20 30 40 50 60

< 1 an 1 - 4 ans 5 - 14 ans 15 - 49 ans 50 ans

%

Tell

Hautes plaines Sud

(38)

Tab. 26 : Envenimation scorpionique en Algérie Cas piqués selon le siège et par région géographique

Année 2014

Région géographique Tell Hautes Plaines Sud Total

Siège Piqués % Piqués % Piqués % Piqués %

Membre supérieur 1247 44,86 11514 49,75 9055 43,37 21816 46,61

Membre inférieur 1301 46,80 9987 43,15 10253 49,11 21541 46,02

Tronc 150 5,40 974 4,21 897 4,30 2021 4,32

Tête 42 1,51 521 2,25 602 2,88 1165 2,49

Autre 36 1,29 148 0,64 70 0,34 254 0,54

Indéterminé 4 0,14 1 0,00 2 0,01 7 0,01

Total 2 780 100 23 145 100 20 879 100 46 804 100

Fig. 4 : Cas de piqûre de scorpion selon le siège anatomique et la région géographique en Algérie

Année 2014

0 10 20 30 40 50

Mbre sup. Mbre inf. Tronc Tête Autre

%

Tell Hautes plaines Sud

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