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RAPPORT MENSUEL DE MONITORING DE PROTECTION-MARADI, Avril 2022

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RAPPORT MENSUEL DE MONITORING DE PROTECTION-MARADI, Avril 2022

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2 I. APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT SÉCURITAIRE ET DE PROTECTION

L’environnement sécuritaire de ce mois d’avril maintient une certaine constance, lorsqu’on le compare aux mois de mars et février 2022. Les incursions des groupes armés non étatiques (GANE) entre les semaines du mois, quoique sporadiques, donne au contexte sécuritaire un caractère délétère et volatile. En rapport avec les incursions des GANE, il faut noter que plusieurs abus aux droits ont été enregistrés, à la suite des 06 attaques perpétrées par les GANE, allant de celui du droit à la liberté de mouvement au droit à l’intégrité physique et à la propriété, en plus de la psychose créée dans plusieurs localités. Cette situation se répercute malheureusement sur l’environnement de protection des populations civiles. Pour ce mois, 12 ménages nigériens de 72 personnes ont dû effectuer des déplacements à l’intérieur de la région de Maradi pour fait d’insécurité.

En lien avec les conditions de vie des personnes sous mandat dans les villages d’accueil et d’opportunités, on note une amélioration avec les assistances multisectorielles (distributions de vivres, de kits NFI, de cash transferts, etc.) opérées par les acteurs humanitaires au profit des réfugiés, PDI et communautés hôtes. Même si des difficultés subsistent encore du fait que certaines personnes sous mandat ne bénéficient toujours pas de ces distributions, par manque d’enregistrement ; il n’en demeure pas moins que ces assistances soulagent plusieurs personnes à besoin de protection et peuvent renforcer la coexistence pacifique entre communautés, lorsque les populations hôtes sont prises en compte dans tous les programmes d’assistance et dans une grande proportion.

II. CONTEXTE OPÉRATIONNEL Le contexte opérationnel du mois d’Avril 2022 a été marqué par :

• Des incursions sporadiques des GANE dans les départements de Guidan Roumdji et Madarounfa ;

• La poursuite des mouvements de populations ;

• Des assistances multisectorielles dans les villages d’accueil et d’opportunités.

III. MOUVEMENTS DE POPULATIONS a. Mouvements inter villages des réfugiés au Niger

Le total des personnes sous mandat ayant effectué des mouvements intervillage se chiffre à 1089 ménages de 2538 personnes, soit 312 hommes, 1137 femmes, 552 filles et 537 garçons au mois d’avril contre 368 ménages de 845 personnes (118 hommes, 359 femmes, 204 filles et 164 garçons) en mars 2022. Effectués pour la recherche de moyens de subsistance et autres motifs sociaux (cérémonie de baptême visite familiale etc.) ; mais c’est surtout la distribution de cash intervenue durant la période sous revue qui a été le principal motif de ces mouvements. Le premier constat qui se dégage ici est que les mouvements ont été effectués majoritairement des villages d’accueil vers ceux d’opportunités juste pour la distribution. Le second constat est la désertion des villages d’opportunités par les réfugiés, au lendemain des opérations de cash pour retourner dans les villages d’accueil. En effet, pour ce mois en examen, les mouvements ont été effectués entre les communes de Guidan Roumdji, Tibiri et Guidan Sori ; et si la commune de Guidan Roumdji a un contexte sécuritaire relativement apaisé, il n’en demeure pas moins que les villages issus de la commune de Tibiri et Guidan Sori, restent exposés aux attaques des GANE, au regard de la fragilité de ces zones ; en témoignent les incursions enregistrées au cours de ce mois dans des localités de ces communes.

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3 b. Personnes déplacées internes (PDI)

12 ménages de 72 personnes ont quitté le village de Tsola (commune de Safo), suite à l’incursion des GANE à la date du 25 Avril dernier. Il s’agit de 12 hommes, 13 femmes, 27 filles et 20 garçons qui ont fui leur village de provenance et qui ont trouvé refuge à Moulé dans la commune de Sarkin Yamma.

c. IDP Retournés

Pour ce mois, 07 ménages de 54 personnes ont regagné leurs villages d’origine, suite à une relative accalmie. Ce sont 05 hommes, 10 femmes, 18 filles et 21 garçons qui ont quitté les villages de Malamai (commune de Guidan Sori) et Moulé Saboua (commune de Safo) pour se rendre dans leurs localités d’origines, à savoir Garin Gado Chawèye dans la commune de Tibiri pour les PDI provenant du village de Malamai, et Namajé dans la commune de Safo, pour les PDI provenant du village de Moulé Saboua.

IV. Incidents de protection

Contrairement au mois de mars 2022 qui a enregistré 18 incidents de protection, pour ce mois d’avril, les équipes monitoring de protection ont rapporté et documenté 26 incidents de protection dans les zones couvertes. Cette augmentation des incidents est en lien avec la légère hausse des attaques des GANE au niveau des villages frontaliers et des incidents communautaires. Ces incidents ont occasionné 33 victimes pour ce mois. Pour ce qui est des violations de droits, quatre types ont été enregistrés. Il s’agit de :

- La violation de droit à la propriété : 14 incidents pour 22 victimes ; - Les violences sexuelles/VBG : 04 incidents pour 04 victimes ;

- La violation de droit à l’intégrité physique et à la vie : 06 incidents pour 06 victimes ; - La violation de droit à la liberté de mouvement : 02 incidents pour 02 victimes

Pour ce mois d’avril 2022, les vols et pillages constituent plus de la moitié des incidents collectés (53,84 %). Sur les 14

incidents de vol/extorsions de biens, 11 sont attribués aux éléments des GANE. Il s’agit des attaques des GANE dans les villages de Mairounfa, Garin Tanga et Garin Nari (commune de Tibiri) ; Tsola et Dan Makadi (commune de Safo) ; In Sara (commune de Guidan Sori) et Dan Ali (commune de Gabi) où des animaux ont été emportés ; entrainant ainsi un sentiment de peur dans les rangs des populations. Ces incursions témoignent de la fragilité sécuritaire au niveau des villages situés le long de la frontière. Il est nécessaire de renforcer le dispositif sécuritaire dans ces zones afin de permettre aux populations

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de reprendre un rythme de vie normal et de s’activer à la préparation de leurs champs, en prélude à la saison hivernale qui se pointe à l’horizon.

Les agressions physiques viennent en seconde position. Ils constituent 29,92 % des incidents du mois. Sur les sept (07) cas d’agressions physiques enregistrés, trois sont des violences basées sur le genre tandis que les quatre autres incidents sont attribués aux GANE lors des incursions et à la population hôte, avec à la clé des vols communautaires. Ces incidents ont été enregistrés dans les communes de Guidan Roumdji, Chadakori, Garin Kaka et Sarkin Yamma.

Avec 02 personnes victimes, les enlèvements occupent 7,69 % des incidents du mois. Il s’agit de deux personnes enlevées par des éléments de GANE à Garin Tanga et Dan Makadi. Pour ce lui de Dan Makadi, il a été libéré le même jour.

L’entretien réalisé avec la victime a révélé qu’elle a été tabassée par les GANE et pourrait avoir besoin d’un accompagnement psychologique. Quant à la victime de Garin Tanga, elle est toujours en captivité. En outre, deux cas d’assassinats/meurtres ont été rapportés et documentés par les moniteurs. À Dan Issa une personne présumé voleur a été retrouvée morte à la périphérie du village ; alors qu’au niveau du village de Dan Ali, commune de Gabi, c’est un groupe d’individus armés qui a conduit une attaque au cours de laquelle ils ont tiré à balle réelle sur une personne, avant d’emporter du bétail. Enfin un cas de viol survenu à Chadakori a été documenté par le monitoring. En l’espèce, il s’agit d’une femme réfugiée qui a déclaré avoir été violée par un homme, membre de la population hôte.

Pour ce qui est des violations de droits humains, ce sont les violations du droit à la propriété qui sont les plus marquées, s’en suivent les violations du droit à l’intégrité physique et à la vie, ensuite les violences basées sur le genre et enfin les violations du droit à la liberté de mouvement.

La première figure montre une tendance décroissance des enlèvements de personnes de janvier à avril 2022, dans les zones couvertes par le monitoring. On constate que les enlèvements sont particulièrement à la baisse pour ce mois. Seuls deux (02) cas ont été documentés. Cette baisse progressive depuis le début de l’année pourrait être expliquée soit par un désintérêt des GANE pour les enlèvements du fait de l’obstacle que constitue la présence militaire dans les zones frontalières, soit par le fait qu’ils ont des difficultés à garder les personnes enlevées, en attendant le versement des rançons qui prend du temps dans certains cas.

En ce qui concerne les incidents enregistrés durant ces 04 premiers mois de l’année, l’on a d’abord observé une chute progressive au courant du premier trimestre ; ensuite une remontée de la courbe en ce mois d’avril. En effet, le mois d’avril a enregistré 26 incidents de protection dont 11 incidents sont attribués aux GANE. Selon certaines sources communautaires, cette résurgence des actions des GANE pourrait s’expliquer par le besoin de faire face aux dépenses liées aux préparatifs de la fête de Ramadan au profit de leur famille et la réduction des patrouilles des FDS dans les villages frontaliers qui rendent le terrain favorable aux attaques.

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À l’image du mois de mars, pour ce mois d’avril, les hommes sont les plus nombreux, en termes de victimes d’incidents (figures ci-dessous). Ils constituent 70,58 % des victimes du mois. 17 des 24 hommes ont été victimes de vols de bétail, en majorité attribués aux GANE. 05 hommes ont été victimes d’agressions physiques et d’assassinats/meurtres par des GANE. On constate que les hommes sont les plus impactés par les incidents de protection. Cette situation affecte l’économie des ménages et rend plus vulnérables les femmes, les enfants et les personnes âgées qui sont généralement à la charge des hommes. Si cette tendance se maintient, on risque d’assister à une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère dans les mois à venir, surtout que la campagne agricole précédente a été déjà déficitaire dans plusieurs localités. Il est important de mettre en place des projets de résilience pour permettre aux populations de faire face au choc qui peut avoir des conséquences notamment pour les enfants.

Quant aux femmes, elles constituent 23,52 % des victimes pour ce mois. Quatre (04) des huit (08) femmes victimes ont été agressées physiquement par leurs conjoints, suite au refus catégorique de remettre à ces derniers l’argent reçu lors des opérations de cash transfert du partenaire PAM, au niveau des villages d’opportunités de Dan Dadji Makao, Chadakori et Garin Kaka. La cinquième femme victime de violation de droit est une réfugiée installée à Chadakori, survivante d’un viol perpétré par un homme issu de la population hôte ; tandis que les trois femmes restantes ont été victimes de vols de bétail à In Sara, Karo Saboua et Kouka Mai Kogo.

Aucune fille victime n’a été rapportée pour ce mois ; mais le monitoring a enregistré deux (02) garçons victimes. Ils ont été victimes d’extorsion de téléphones portables lors d’une incursion des GANE à In Sara, commune de Guidan Sori.

Pour ce qui est du statut des victimes, la majorité des incidents ont touché les populations hôtes. Elles occupent 76,26 % des victimes. Par rapport aux réfugiés, ils représentent 18,5 % des victimes. Il s’agit de 05 femmes réfugiées installées dans les villages d’opportunités de Chadakori, Garin Kaka et Dan Daji Makao dont 04 victimes d’agressions physiques et une femme survivante de viol. On note un homme refugié installé dans le village d’accueil de Garin Tanga, victime d’enlèvement par des GANE, et enfin 6,06 % de PDI qui sont victimes de vols de bétail à Rasta et Sarkin Yamma Sofoua, lors des attaques des GANE.

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3 4

8 11

Membre de la communaute Refugie Inconnu GANEs

Répartition des incidents par auteurs

présumés avril 2022 Maradi

À la lecture de la figure ci-dessus, l’on constate que les incidents enregistrés au cours de ce mois sont beaucoup plus attribués aux éléments des GANE. Onze (11) incidents de protection, soit 42,30 % sont attribués aux GANE. Ils ont occasionné des violations du droit à la propriété, à la liberté au mouvement et à l’intégrité physique et à la vie, à l’égard de la population hôte et des personnes sous mandat. À titre illustratif, ils ont conduit des attaques à Mairounfa, Garin Tanga et Garin Nari (commune de Tibiri) ; Tsola, Dan Makadi et Rasta (commune de Safo) où ils ont emporté du bétail, commis des agressions physiques, des enlèvements et même des assassinats. Les auteurs inconnus sont à la base de huit incidents de protection. Ils sont surtout responsables de vols communautaires. Pour ce mois, les réfugiés ont été auteurs de 04 incidents d’agressions physiques. Il s’agit des 04 réfugiés installés dans les villages d’opportunités de Chadakori, Dan Dadji Makao et Garin kaka. Ces agressions physiques se sont portées sur leurs conjointes réfugiées. En ce qui concerne les membres des communautés hôtes, ils ont été auteurs de 03 incidents de protection de type « agression physique », « assassinat » et « viol ».

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4 4

3 3 3

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Répartition des incidents par commune avril 2022 Maradi

Pour ce mois d’avril, la commune de Tibiri est la plus touchée par les incidents de protection. Elle occupe 19,23 % des incidents du mois et les GANE en sont les seuls responsables. Il s’agit des attaques des villages frontaliers de Mairounfa, Garin Tanga et Garin Nari. Ceci montre que malgré la relative accalmie observée sur le département de Guidan Roumdji, le contexte sécuritaire reste fragile. Les communes de Sarkin Yamma et Guidan Roumdji viennent en deuxième position en termes d’incidents enregistrés pour ce mois et concentrent 16 % des incidents chacune. Pour ce qui est de la commune de Sarkin Yamma, il s’agit d’une incursion des GANE à Dan Makadi qui a occasionné 03 incidents de protection (enlèvement, vol de bétail et agression physique) et un incident de vol communautaire à Sarkin Yamma Sofoua, commis par des

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individus inconnus. Quant à la commune de Guidan Roumdji, il s’agit de 02 cas d’agressions physiques de type VBG à Dan Dadji Makao, d’une agression physique, suite à une bagarre à Kataré Moussa et un vol de bétail à Karo Saboua.

En ce qui concerne les communes de Madarounfa, Guidan Sori et Chadakori, elles ont enregistré 03 incidents chacune, soit 11,53 % du total des incidents. Pour la première, elle totalise 03 cas de vols de bétail par des individus inconnus ; tandis que celle de Guidan Sori fut le théâtre d’extorsion de bétail par les GANE et de vols communautaires par des inconnus. Dans la commune de Chadakori, les incidents portent sur deux cas d’agressions physiques de type VBG dans les villages d’opportunités de Chadakori et Garin Kaka et un cas de viol à Chadakori.

La commune de Safo occupe 8 % des incidents du mois. À Safo, il s’agit d’une attaque des GANE dans le village de Tsola et un vol communautaire à Rasta. Les communes de Dan Issa et Gabi viennent en dernière position du classement, avec chacune un incident enregistré.

V. Protection de l’enfant

Au cours du mois d’avril, deux enfants victimes d’incidents de protection ont été rapportés. Il s’agit de 02 garçons victimes d’extorsion de biens lors d’une attaque nocturne des GANE à In Sara, commune de Guidan Sori. Ces deux garçons sont issus de la population hôte. Pour ce mois, aucune fille victime de violations de droits n’a été identifiée.

Les équipes terrain ont effectué un suivi des 06 filles victimes de violences basées sur le genre du mois de mars passé.

Pour la survivante de Guidan Matché Daya, commune de Dan Issa, en plus de la prise en charge sanitaire qui a été assurée après l’incident, le partenaire COOPI a poursuivi la prise en charge psychologique de la survivante, tout au long de ce mois. Quant à la survivante de Doutchin Begoua, ses parents n’ont pas donné leur consentement pour un référencement vers un partenaire de réponse. Toutefois, des séances de sensibilisation ont été menées par les moniteurs sur la prévention des violences basées sur le genre.

Par ailleurs, les quatre (04) survivantes de viol identifiées en mars ont été suivies par les moniteurs de protection. Pour la fille référée vers le centre mère et enfant de Maradi par la police nationale, son état de santé s’améliore, selon l’entretien réalisé avec ses parents. Quant aux trois autres qui n’ont pas été référées par défaut de consentement de leurs parents, leur référencement vers un centre de santé a finalement eu lieu, suite à l’intervention de l’UNICEF. Au demeurant, les équipes de monitoring ont mené plusieurs séances de sensibilisation sur la protection de l’enfant, à travers des focus groups et lors des VAD.

VI. Prévention et réponse aux violences sexuelles et basées sur le GENRE (VBG)

Pour ce mois, 04 cas de VBG ont été documentés. Il s’agit d’une femme réfugiée survivante de viol dont l’auteur serait un membre de la population hôte et trois femmes du même statut, survivantes d’agressions physiques de la part de leurs conjoints, dans les villages d’opportunités de Dan Dadji Makao et Chadakori. En ce qui concerne le cas de viol, il s’agit d’une femme réfugiée, mariée, installée au niveau du village d’opportunité de Chadakori, qui a déclaré avoir été violée par un homme issu de la population hôte. La survivante a été référée vers le centre de santé pour les premiers soins, avant d’être référée par la suite vers le partenaire DRC afin de bénéficier du paquet d’assistance approprié.

Pour le cas de la femme victime d’agression physique à Chadakori, il s’agit dans les faits, d’un homme refugié qui a gravement tabassé sa femme suite au refus de cette dernière de lui remettre la totalité de la somme reçue lors de l’opération de cash transfert effectué par le PAM, à travers le partenaire APBE. C’est ainsi que la CNE a saisi la gendarmerie pour son interpellation. D’après le suivi effectué par le moniteur, l’auteur a été contraint de prendre en charge les frais médicaux de la survivante. Le cas a été également signalé au partenaire DRC afin de bénéficier des services de réponse multisectorielle offerts aux survivantes de VBG. Pour ce qui est des deux femmes réfugiées, survivantes aussi

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d’agressions physiques à Dan Daji Makao, les faits retracent des dénis de ressources de leurs conjoints qui ont par la suite débouché sur des violences physiques. Il est dès lors nécessaire de poursuivre les sensibilisations sur les VBG pour un éveil de conscience des hommes, des femmes, des filles et des garçons.

VII. Mobilisation communautaire et coexistence pacifique

La symbiose continue de caractériser la coexistence entre les communautés hôtes et déplacées (réfugiées et PDI). Pour ce mois, aucun évènement de nature à troubler la quiétude sociale n’a été remonté. Au contraire, l’on a assisté à un allégement du fardeau des populations hôtes opéré par la communauté humanitaire au courant du mois d’avril, avec une multitude d’assistances. Ces assistances ont eu des effets pour le moins positifs sur la cohabitation entre communautés, surtout quand on sait que les populations hôtes ont été prises en compte dans bien des cas. Autant dire que ces appuis des acteurs humanitaires intervenant en cette période de soudure renforcent la protection des bénéficiaires, en ce sens qu’ils réduisent leur vulnérabilité ; tout comme ils participent à la consolidation de la coexistence pacifique entre réfugiés, PDI et communautés hôtes. Il importe d’intensifier les sensibilisations à tous les niveaux afin de maintenir ce climat de bon vivre, gage de la réussite de toute intervention en faveur de ces communautés.

VIII. SENSIBILISATIONS COMMUNAUTAIRES a. Sensibilisation et visite à domicile (VAD)

Thèmes Homme Femme Fille Garçon Total

Coexistence pacifique 156 150 157 140 603

Hygiène 173 198 196 182 749

Mécanisme d’alerte précoce : Alerte des

mouvements et incidents de protection. 15 3 1 0 19

Protection de l’enfant 59 92 191 171 513

Risques liés aux mouvements pendulaires 91 116 124 99 430

VBG 79 104 159 125 467

Total 573 663 828 717 2781

Au total, 2871 personnes, réfugiés, PDI, retourné et membres des communautés hôtes, ont été touchées par les moniteurs de protection sur les diverses thématiques de protection, tel qu’indiqué dans le tableau ci-dessus.

S’agissant des visites à domicile (VAD), ce sont 1108 ménages qui ont été visités par les moniteurs tout au long du mois. Il s’agit de façon désagrégée de 614 hommes, 1144 femmes, 1331 filles et 1160 garçons pour un total de 4249 personnes au niveau de ces 1108 ménages.

IX. APPUI AUX PERSONNES À BESOINS SPECIFIQUES (PBS)

Partenaire H F Fi G Total

ALIMA/BEFEN 17 235 120 111 483

DRC 1 3 1 1 6

Save The Children 0 0 6 5 11

APBE 0 5 7 8 20

État civil 0 0 6 5 11

Total 18 243 140 130 531

Les personnes à besoins spécifiques référées au cours de ce mois d’avril sont constituées de 18 hommes, 243 femmes, 140 filles et 130 garçons pour un total de 531 personnes, toutes populations confondues.

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9 X. BESOINS PRIORITAIRES

Les besoins prioritaires des réfugiés et PDI pour ce mois sont les abris dans les villages d’accueil notamment ceux du département de Madarounfa, l’alimentation, les kits NFI, y compris les kits de stockage d’eau, les moustiquaires imprégnées, l’accès aux services de santé, à l’eau, la dotation en ustensiles de cuisine, les vêtements, les chaussures ainsi que leur autonomisation, à travers les AGR. La relocalisation des réfugiés vers les villages d’opportunités demeure essentielle.

XI. RECOMMANDATIONS

Recommandations Communes/départements Acteurs

concernés

Echéance

Pérennisation des patrouilles des FDS avec un accent particulier sur les villages frontaliers ;

Toutes les communes des départements de Guidan Roumdji et Madarounfa

- FDS En continue

Reprendre le processus de relocalisation vers les villages d’opportunités

Tibiri, Guidan Roumdji, Guidan Sori, Gabi, Dan Issa et Madarounfa

- CNE-HCR- Partenaire s

Le plus vite

Étendre les zones de couverture des cliniques mobiles et doter les centres de santé des villages d’accueil en médicaments.

Départements de Guidan Roumdji et Madarounfa

- HCR-

APBE, ALIMA

Le plus vite

Dotation en nattes, couverture, literie, sceaux, chaussures, pull-overs pour les enfants.

Villages d’accueil - APBE Le plus vite

Accélérer la prise en charge PBS Tibiri, Guidan Roumdji, Guidan Sori, Gabi, Dan Issa et Madarounfa

- DRC Le plus vite

Augmenter la proportion de la population hôte dans les différents programmes de distribution.

Tibiri, Guidan Roumdji, Guidan Sori, Gabi, Dan Issa et Madarounfa

PAM, APBE, Mercy Corps

En continue

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