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LES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LES MÉDICAMENTS

PSYCHOTROPES

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DOMINOS

Collection dirigée par Michel Serres et Nayla Farouki

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CHRISTIAN SPADONE

LES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES

Un exposé pour comprendre Un essai pour réfléchir

DOMINOS

Flammarion

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Christian Spadone. Psychiatre dans le service hospitalo-universi- taire de l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, Christian Spadone est auteur et coauteur de nombreux ouvrages et publications scientifiques. Il consacre une partie importante de ses activités professionnelles à l'en- seignement de la psychiatrie et à la recherche.

L'auteur remercie Henri Lôo et Jean-Pierre Olié pour ce qu'ils lui ont enseigné dans le domaine des médicaments psychotropes et ailleurs, et Thierry Gallarda, pour avoir relu avec vigilance et grande perti- nence le manuscrit.

© Flammarion 1997 ISBN : 2-08-035527-9

Imprimé en France

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Sommaire

7 Avant-propos

Un exposé pour comprendre

11 Des maladies et des médicaments 12 Les classifications

17 Comment agissent les psychotropes ? 29 Les médicaments du cerveau 47 Chimiothérapie

des grands troubles mentaux Un essai pour réfléchir 63 Faut-il avoir peur

des psychotropes ?

64 Quelles questions soulèvent aujourd'hui les psychotropes ?

76 L'avenir de la recherche 98 Revenir au patient 108 Épilogue 115 Annexes

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La première fois qu'apparaît un mot relevant d'un vocabulaire spécialisé, explicité

dans le glossaire, il est suivi d'un *

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Avant-propos

U ne des premières questions qui se posent à celui qui s'apprête à commencer un traitement pour des troubles psychiques est : «Comment ça marche ?»

Si cette question semble secondaire lorsque l'on doit prendre un antibiotique ou un antimigraineux, elle acquiert soudain de l'importance dès lors que l'on prétend traiter des symptômes du registre psycholo- gique avec des molécules chimiques. Lorsque le trai- tement a été efficace et que le patient va mieux, l'as- pect incompréhensible de cette amélioration le porte à la fois au scepticisme quant au rôle des médicaments dans la guérison, et à de nouvelles interrogations sur le mécanisme qui a pu présider à une telle action. Or, si l'on sait aujourd'hui utiliser correctement ces médi- caments psychotropes une grande part de leur mode d'action nous est encore inconnue.

Les troubles psychiques sont correctement décrits et individualisés depuis un siècle. L'évolution habi- tuelle de chaque maladie, de chaque symptôme est

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connue. On dispose d'un grand nombre de médica- ments capables d'agir sur ces symptômes et ces maladies, qu'il s'agisse d'antidépresseurs de tran- quillisants d'antipsychotiques ou de régulateurs de l'humeur On sait quel type de médicament a le plus de chance d'être efficace pour un trouble donné, en fonction de sa symptomatologie et de son allure évolutive. On sait quand il convient de changer de molécule, quand il semble souhaitable d'en associer deux ou plusieurs, quelles précautions sont à prendre avec chaque médicament.

Pour classer les médicaments, on considère certaines de leurs propriétés sur les grands systèmes biologiques cérébraux, essentiellement ceux qui impliquent les principaux neurotransmetteurs : la dopamine la sérotonine la noradrénaline En fait, ces propriétés ne rendent sans doute compte que pour une faible part du mode réel d'action de ces produits. De nouvelles réactions biochimiques sont découvertes régulièrement, ainsi que de nouvelles boucles de régulation au sein du fonctionnement cérébral. Celui-ci est d'une complexité telle, et chaque médicament met en jeu tant de modifications dans la biologie cérébrale, qu'il est aujourd'hui certain que les schémas simples sur lesquels s'est fondée la psychiatrie biologique à ses débuts, et sur lesquels on s'appuie encore, ne sauraient servir d'ex- plication ni à la maladie mentale, ni à l'action des substances qui la soignent. Pas plus qu'on ne sait

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réellement comment agit un psychotrope, on ne sait aujourd'hui pourquoi deux patients qui présentent les mêmes symptômes auront une réponse opposée au même médicament, qui guérit l'un et demeure sans efficacité sur le second.

Les hypothèses progressivement construites dessi- nent aujourd'hui un tableau extrêmement fragmen- taire du fonctionnement normal et pathologique du cerveau humain, donc du mode d'action des substances qui agissent sur ce dernier. Heureusement, l'ignorance des causes d'un phénomène n'a jamais empêché l'homme d'agir, de mettre en œuvre des solutions pragmatiques avant de découvrir les solu- tions raisonnées. Durant près d'un demi-siècle, les médecins et les scientifiques ont mis à la disposition des patients un ensemble de médicaments efficaces qu'ils ont appris à manier au mieux de l'intérêt des malades, et qui permettent aujourd'hui de soulager la majorité des troubles mentaux.

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Pinel fait enlever les chaînes aux aliénés de Bicêtre.

Souvent considérée comme un acte fondateur de la psychiatrie, la libération des malades par Pinel est en fait restée symbolique tant que n'existaient pas de réels moyens thérapeutiques.

L'apparition des premiers

médicaments psychotropes, vers 1950, a permis pour la première fois de faire sortir des hôpitaux psychiatriques les malades mentaux les plus gravement atteints.

Peinture de Charles Muller (vers 1840-1850).

Académie nat. de Médecine.

Ph. © J.-L. Charmet.

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Des maladies

et des médicaments

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Les classifications

L'

homme sait seulement depuis peu que le siège de l'activité mentale est le cerveau. Il a pourtant longtemps cherché à découvrir puis à fabriquer ou extraire des substances capables d'influer sur le fonc- tionnement cérébral. Cette quête se poursuit selon deux axes parfois difficiles à démêler l'un de l'autre : un but médical (soulager une souffrance ou soigner une maladie) et un but hédoniste (se procurer ou accentuer par une substance chimique un plaisir, une sensation inaccessibles autrement).

Certaines de ces substances sont connues depuis des millénaires. Les Chinois ont extrait du pavot l'opium, aux qualités lénifiantes. Les civilisations musulmanes connaissaient les effets des dérivés du chanvre indien : kif en Afrique du Nord, haschisch au Moyen-Orient. L'Amérique précolombienne utilisait certains champignons ou des extraits de cactus pour créer des perceptions inconnues.

Peu de choses ont changé jusqu'à la fin du siècle

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des Lumières. Puis, avec la naissance de l'esprit scientifique moderne et les premiers balbutiements de la médecine telle que nous la connaissons, est apparue au XIX siècle une recherche plus systématique de substances capables de soulager les souffrances psychiques. Il s'agissait surtout alors de substances sédatives. En « endormant » globalement l'activité cérébrale, ces premiers médicaments soulageaient la douleur, apaisaient certaines angoisses, contenaient partiellement les grandes agitations. Ils étaient cepen- dant bien trop peu spécifiques : agir efficacement sur les symptômes psychiatriques aurait nécessité des posologies considérables, plongeant les patients dans des états d'hébétude inacceptables ; le remède aurait été pire que le mal. De plus, ces médicaments n'agis- saient souvent que temporairement, donnant lieu à des phénomènes de tolérance Avant la révolution chimiothérapique qui a eu lieu en psychiatrie dans les années 50, ils ont néanmoins eu quelque utilité, et certains sont même encore employés aujourd'hui dans des indications très spécifiques (l'hydrate de chloral, par exemple, utilisé comme hypnotique, le barbital, indiqué dans les cas d'épilepsie, ou le lauda- num, sédatif puissant).

En 1928, Louis Lewin proposait de ces substances naturelles ou artificielles (c'est-à-dire extraites de végétaux ou résultant d'une synthèse chimique) une classification aux appellations latines évocatrices. Il distinguait cinq groupes de substances. Le groupe

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Les psychotropes sont aujourd'hui largement utilisés pour le traitement de la plupart des troubles psychiatriques ; mais il est important d'être conscient de leurs limites.

Pour Christian Spadone, médecin psychiatre, l'avenir dans ce domaine est lié à la recherche de produits innovants et à une meilleure prise en compte du point de vue des patients et de leur entourage.

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