• Aucun résultat trouvé

INVENTAIRE ET POTENTIALITE DES LIGNEUX FOURRAGERS DANS LES TERRES DE PARCOURS COMMUNAUTAIRES DE OUESSE ET DE SAVE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "INVENTAIRE ET POTENTIALITE DES LIGNEUX FOURRAGERS DANS LES TERRES DE PARCOURS COMMUNAUTAIRES DE OUESSE ET DE SAVE"

Copied!
48
0
0

Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

**********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

**********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

*********

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

**********

RAPPORT DE FIN DE FORMATION DE LICENCE

PROFESSIONNELLE EN GESTION DE L’ENVIRONNEMENT THEME

Année académique 2011-2012

INVENTAIRE ET POTENTIALITE DES LIGNEUX FOURRAGERS DANS LES TERRES DE PARCOURS

COMMUNAUTAIRES DE OUESSE ET DE SAVE

Présenté et soutenu par:

BIAOU SOURADJOU Wahab

Sous la Supervision de:

Pr OUMOROU Madjidou Enseignant-chercheur à l’EPAC

(2)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab ii

Table des maTières DEDICACES ... iv

HOMMAGE ... v

REMERCIEMENTS ... vi

LISTE DES TABLEAUX ... vii

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ... viii

RESUME ... ix

ABSTRACT ... x

INTRODUCTION ...1

I- CADRE THEORIQUE ...1

I-1- PROBLEMATIQUE ET JUSTIFIACTION ...1

I-2- OBJECTIF GLOBAL ...3

I-3- OBJECTIF SPECIFIQUE ...3

I-4- HYPOTHESE DE LA RECHERCHE ...3

II- MILIEU D’ETUDE ...4

2-1- MILIEU PHYSIQUE ...4

2-2 - Milieu Humain ...6

III- METHODOLOGIE DE RECHERHCE ...8

3-1- Matériel ...8

3-2 - Méthodologie ...8

3-3- Donnés floristiques ... 10

IV- RESULTAT ... 13

4-1 Répartition des enquêtés selon l’âge ... 13

4- 2 Espèces ligneuses fourragères ... 13

4- 3 Principaux ligneux fourragers utilisés dans les collines ... 14

4-4 Critère d’identification et de sélection des fourrages ... 18

4-5 Espèces menacées d’extinction ... 18

4-6 Facteurs de viabilité des ligneux fourragers. ... 19

V- DISCUSSIONS ... 20

5- 1- Espèces ligneuses fourragères utilisées dans la zone d’étude ... 20

(3)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab iii

5- 2- Critère de sélection des d’espèces ... 23

5-3. Espèces ligneuses fourragères menacées d’extinction ... 23

5-4- Analyse de facteurs de viabilité des ligneux fourragers ... 24

Conclusions et suggestions ... 27

(4)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab iv

DEDICACES

Je remercie en tout premier lieu, Dieu tout puissant qui est ma force et mon bouclier. Avant d’exposer les résultats de mon travail, qu’il me soit permis d’exprimer ma gratitude à toutes les personnes morales et physiques qui ont contribué ou facilité sa réalisation.

A mes chers parents, qui ont consenti des efforts pour mes études.

Recevez cette œuvre comme le fruit de vos peines.

(5)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab v

HOMMAGE

A mon maître de mémoire, le Professeur Madjidou OUMOROU, qui malgré ses occupations a accepté diriger ce travail. Votre magnanimité, modestie et votre indulgence constituent pour moi un exemple édifiant.

Votre disponibilité permanente à m’écouter, me rectifier, votre goût et amour du travail bien fait, la rigueur surtout dans le raisonnement scientifique, sont les qualités d’enseignant et d’éducateur que je garderai à jamais.

A tous les enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey - Calavi (EPAC) pour leur disponibilité et accessibilité à trouver solution à nos préoccupations tout au long de notre formation. Je vous rends un hommage mérité.

Vous, excellence madame la présidente de jury pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider les travaux de jury.

Vous, honorables membres du jury qui avez accepté examiner ce travail, recevez ici le mérite de vos contributions à la recherche scientifique.

(6)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab vi

REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’aurait pu être réalisé sans d’inestimable contribution qui serait fastidieuse d’énumérer ici. Cependant, je ne saurais taire tous les noms, c’est pourquoi j’adresse mes sincères remerciements à :

MOUSSA Rafiou et son épouse madame MOUSSA Foulératou née GATTA pour les conseils judicieux, le soutien moral, matériel et financier. Recevez ici l’expression de ma reconnaissance infinie.

MOUSSA Séni pour son appui, son soutien et son aide de tout ordre dans la réalisation et la concrétisation de ce travail.

OLOU Gustave Akimbi pour son soutien et son esprit de prospérité.

Mes frères, sœurs, tantes, nièces, cousines pour vos soutiens indéniables.

Tous mes amis en particulier ADJE A. Houdou et CHABI Thomas en souvenir de bons moments passés ensemble. Notre salut réside dans l’union.

(7)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Principales espèces ligneuses fourragères Tableau 2 : Plantes forestières et alimentation animale

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation des communes enquêtées

Figure 2 : Répartition des enquêtés par classe d’âge

Figure 3 : Richesse des principales familles des ligneux fourragers Figure 4 : Ordre de préférence

Figure 5 : Taux d’exploitation des ligneux fourragers dans la colline Figure 6 : Degré d’exploitation des ligneux fourragers

(8)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab viii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

BIDOC : Bibliothèque et Centre de Documentation CeCPA : Centre Communal pour la Promotion Agricole EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation INRAB : Institut des Recherches Agricoles du Bénin

INSAE : Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique RNIE : Route Nationale Inter- Etat

SUCOBE : Sucrerie de Complant du Bénin

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles

(9)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab ix

RESUME

La contribution des ligneux fourragers dans la résolution des problèmes d’alimentation des ruminants est importante dans les pays tropicaux, en particulier dans les régions sèches où la présence de ligneux fourragers explique la survie des troupeaux. Malgré une contribution déterminante dans le régime des ruminants domestiques, notamment en saison sèche, le potentiel que représentent les arbres et arbustes fourragers est encore mal connu tant du point de vue quantitatif que qualitatif. Ainsi, la présente étude réalisée dans les terres de parcours des collines porte sur

"l’inventaire et potentialité des ligneux fourragers des parcours communautaires. Les objectifs de cette étude sont de recenser toutes les espèces ligneuses fourragères des parcours, de recueillir les critères d’identification et de sélection, et d’identifier les espèces ligneuses fourragères menacées d’extinction. Au total 70 personnes ont été interviewées et 27 espèces ligneuses fourragères ont été recensées dans les parcours des collines. Selon 70% des enquêtés, soit 49 personnes, l’identification d’une espèce fourragère repose sur l’observation des ligneux fourragers appétés par le bétail lors des pâturages. Le principal critère de sélection déterminé est l’appétibilité. Les forts taux de menaces 62,3% et 35,4% s’observent respectivement chez khaya senegalensis et Afzelia africana. Un intérêt particulier commence à être accordé à Daniella oliveri et Acacia sieberiana en raison de la surexploitation des deux espèces menacées d’extinction à Savè et à Ouèssè.

Mots clés : Ligneux fourragers, pâturages, appétibilité, parcours communautaires.

(10)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab x

ABSTRACT

The woody fodders contribution in feeding ruminants is important in tropical countries, specifically in dry areas (regions) where the survival of herds is accounted for by the presence of woody fodders. Despite the great contribution of trees and shrubs fodders in feeding domestic ruminant, especially during the dry season, their quantitative as well as qualitative values are still unknown. This explains our option for a study based on the:

inventory of woody fodders along community paths in Ouèssè and Savè part of Benin Republic. This study aims at taking a census of all woody fodder species along paths, getting identification and selection criteria, and identifying the woody fodder species about to disappear. On the whole, 150 persons were questioned and 41 woody fodder species were counted along community paths in central Benin. In the opinion of 70% of the people polled (i.e.105persons),identifying a fodder species lies on the observation of the woody fodders enjoyed by the livestock during pasture. The main identification criteria is then appetibility. Khaya senegalensis and Afzelia africana are highly threatened of disappearance(respectively 62,3%and 35,4%). Daniellia oliveri and Acacia sieberiana are being given a keen interest because of the scarceness of Khaya senegalensis and Afzelia africana which are about to disappear in Ouèssè and Savè.

Key-words: woody fodder, grazing, appetibility, community paths.

(11)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 1

INTRODUCTION

I- CADRE THEORIQUE

I-1- PROBLEMATIQUE ET JUSTIFIACTION

Dans de nombreux pays du monde, plus particulièrement ceux d’Afrique tropicale, l’élevage du bétail est une source importante d’alimentation et de revenu (Roothaert, 2008).

En république du Bénin, la production animale représente (9%) du produit intérieur but. Selon Kaboré Zougrana et al. (2008), l’alimentation s’avère être un facteur limitant au développement de l’élevage tropical, surtout en saison sèche. Cette alimentation est basée essentiellement sur l’utilisation des pâturages naturels au niveau desquels le fourrage herbacé ne peut soutenir une croissance animale que pendant une courte période de l’année.

Le déséquilibre généralisé entre le nombre de ruminants et les ressources fourragères disponibles dans les systèmes d’exploitation traditionnels en zone tropicale et subtropicale ressuscite l’arbre fourrager et fourrager- fruitier comme moyen simple d’améliorer les conditions d’alimentation du bétail au moins pendant les périodes cruciales de l’année (Audru, 1987).

Généralement il est remarqué que l’expansion des superficies consacrées aux différentes formes de l’agriculture, et en particulier aux cultures vivrières, constitue le principal facteur de dégradation de la végétation. Cependant, si le bétail a ses préférences en période de pénurie, il fait " dent" de toutes feuilles, jeunes pousses, gousses et brindilles ; ce qui fait dire à certains observateurs que le pastoralisme est le premier agent de dégradation des espaces boisées (Bergonzini, 2004). L’élagage sévère des arbres pour l’obtention du fourrage aérien ne favorise pas la fructification ; ceci a pour conséquence la réduction de semences et compromet donc la régénération naturelle des écosystèmes forestiers et la

(12)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 2

préservation de la biodiversité (Houinato, 2001).Au Bénin il n’existe pas des dispositions législatives rigoureuses et réglementaires en faveur des espèces ligneuses fourragères. Cependant, la politique forestière s’est assignée pour objectif :

d’assurer la pérennité du patrimoine forestier par une gestion durable et une exploitation rationnelle des ressources du domaine forestier (sol, eau, flore, faune…).

Et d’intégrer la gestion et la conservation des ressources forestières aux politiques environnementales et de développement durable

(Assogbadjo, 2006). A l’évidence, ces objectifs sont tributaires d’une bonne connaissance du potentiel national en espèces ligneuses fourragères méritant une attention soutenue et des actions prioritaires au Bénin seront identifiées, de même que la pression qui s’exerce sur elle en ce qui concerne leur utilisation et conservation, les risques d’extinction et l’existence ou non d’un programme de recherche ou développement les concernant.

D’après Wala (2004), le pâturage aérien a un impact négatif sur la structure des savanes boisées à Afzelia africana.

De façon générale, on note une modification de la structure dia métrique et verticale des savanes sous forte pression pastorale. Cette pratique constitue une grave menace pour la conservation de la biodiversité ligneuse car c’est en général les semenciers sensés produire les graines qui sont ébranchées. Face à cette situation il convient d’évaluer le potentiel en fourrage aérien des parcours et d’analyser les problèmes posés par l’exploitation pastorale des peuplements ligneux pour faire des propositions permettant une meilleure gestion de ces ressources dans la perspective d’une amélioration de l’alimentation des ruminants.

(13)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 3

I-2- OBJECTIF GLOBAL

L’objectif global de cette étude est de contribuer à mieux valoriser les espèces ligneuses fourragères dans les terres de parcours communautaires de la zone d’étude.

I-3- OBJECTIFSS PECIFIQUES Il s’agit spécifiquement de :

Recenser auprès des populations en particulier les éleveurs et pasteurs toutes les ligneuses utilisées pour nourrir le bétail ;

S’informer auprès des populations les critères d’identification et de sélection des ligneux fourragers ;

Identifier les espèces ligneuses fourragères menacées et /ou en voie de disparition et le potentiel de leur dégât sur le sol et la nature ;

Recenser toutes les espèces médicinales utilisées pour nourrir le bétail auprès des éleveurs et pasteurs.

I-4- HYPOTHESE DE LA RECHERCHE Les hypothèses associées à la recherche sont :

Les éleveurs, pasteurs et agro-éleveurs nourrissent leurs animaux à base des espèces ligneuses ;

Ils disposent de connaissance en matière d’identification et de sélection des ligneux fourragers ;

Les espèces ligneuses fourragères les plus appétées sont menacées ou en voie de disparition ;

Les éleveurs et pasteurs ou agro-éleveurs nourrissent leur bétail avec des ligneuses médicinales.

(14)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 4

II- MILIEU D’ETUDE

2-1- MILIEU PHYSIQUE

2-1-1- SITUATION GEOGRAPHIQUE

La commune de Ouèssè est l’une des six communes du département des collines. Elle s’étend entre l’Okpara à l’Est et l’Ouémé à l’Ouest sur une superficie d’environ 3200 km², soit 2,56% de la superficie nationale.

Elle est limitée au Nord par la commune de Ouèssè, au Sud par la commune de Savè et de Glazoué, à l’Ouest par celle de Bantè et de Bassila et à l’Est par la République fédérale du Nigéria.

S’agissant de la commune de Savè, elle est située dans la partie centrale du Bénin précisément dans le département des collines entre les parallèles 7°42’ et 8°45’ de latitude Nord. Elle s’étend sur 228 km² et est limitée au Nord par la commune de Ouèssè, au Sud par celle de Kétou dans le département du Plateau, à l’Ouest par les communes de Glazoué et de Dassa-Zoumè, à l’Est par les Etats d’Oyo, de Kwara et d’Ogoun de la république fédérale du Nigéria. La ville de Savè, chef-lieu de la commune est située à environ 255 km de Cotonou. Il est traversé par la RNIE2 et la RNIE5 (Savè -Oké-Owo).

Figure 1: Situation des communes enquêtées

Communes enquêtées

(15)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 5

2-1-2 Sol

La commune de Ouèssè se dresse sur une région assez homogène couvrant une pénéplaine modelée sur le matériel précambrien dominé surtout à l’Est par des collines granitiques d’environ 300 m d’altitude. Elle a donc un relief peu accidenté et libère essentiellement des sols ferrugineux tropicaux sur socle cristallin et des sols colluviaux. On note par ailleurs l’existence de bas-fonds aux sols hydromorphes propices à la riziculture et au maraîchage.

Savè est une ville créée sur un plateau cristallin. Le socle de territoire de cette commune est recouvert par des formations sablo- argileuses d’épaisseur variable reconnues par leur perméabilité et leur carence en azote et potasse. Dans les dépressions, on relève des sols argileux meubles et appauvris.

2-1-3. Climat et hydrographie

Classée dans la 5ème zone agro-écologique du Bénin et se situant dans la zone tropicale humide, la commune de Ouèssè jouit d’un climat tropical intermédiaire entre le climat guinéen et le climat soudanien.

La pluviosité annuelle varie entre 1100 mm et 1200 mm. Surnommée

« pays des sept rivières » pour ses sept (07) principaux cours d’eau (Ouémé, Okpara, Gbèffa, Kilibo, Liga, Nonomi et Toumi) qui traversent son territoire et la structurent, cette commune est largement arrosée par ces 292 km de cours d’eau. Toutes ces rivières de sources diverses, se jettent dans le fleuve Ouémé.

Aussi, de type soudano-guinéen, le climat de la commune de Savè est caractérisé par une moyenne thermique élevée, une amplitude thermique faible, une insolation élevée et deux saisons pluvieuses.

Le réseau hydrologique, long de 147 km est constitué par de nombreuses rivières qui collectent les eaux vers le fleuve Ouémé et son

(16)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 6

principal affluent, l’Okpara. On relève aussi de nombreux ruisseaux et marigots.

2-1-4 Végétation

La végétation de la zone d’étude est composée de mosaïques de forêts claires éventuellement d’ilôts de forêts denses ou denses semi-décidues, parsemée de savanes arborées et arbustives et traversée par des galeries forestières.

2-2 - MILIEU HUMAIN

2-2-1- Groupes socio- culturels

Les principaux habitants de la commune de Ouessè sont les Shabè (plus concentrés à l’Est) venus de Ilé-Ifè au Nigéria et les Mahis (plus présents à l’Ouest) venus de Savalou et du Plateau d’Agonli. Ces deux grands ensembles socio- culturels qui cohabitent sur l’espace communal sont en permanente rivalité en ce qui concerne les questions de leadership et de propriété de la terre. A ces deux groupes socio- culturels, s’ajoutent d’autres groupes minoritaires issus d‘un mouvement migratoire très récent à savoir : Adja, Fon, Otamari, Yom, Lokpa d’une part venus s’installer à la quête des terres fertiles et d’autre part les éleveurs peuhls sédentaires et nomades appelés communément « Boussou » originaires du Nord-Bénin, du Niger et du Nigéria .

Dans la commune de Savè également, plusieurs groupes socio- culturels ou ethniques y cohabitent dont les Shabè en majorité et les autres repartis minoritairement.

2-2-2- Activités économiques 2-2-2-1- Agriculture

La commune de Ouèssè bénéficie de véritables atouts pour son agriculture. En effet, elle dispose de 150.000 ha de terres cultivables

(17)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 7

(CeCPA Ouessè). Elle est une commune d’accueil des migrants agricoles.

C’est un potentiel marché de vivriers si l’on se réfère aux mouvements des migrants agricoles commerçants et de nombreux véhicules poids lourds qui chargent des produits agricoles en direction des grands marchés nationaux et internationaux.

Quant à la commune de Savè, l’agriculture occupe 80% de la population (CeCPA Savè). Les principales cultures sont les céréales, les tubercules et les légumineuses. La commune connait une agriculture extensive, itinérante sur brûlis. Elle obéit au rythme des saisons avec par moment une agriculture de transit pratiquée dans les zones humides (bassin des cours d’eau et bas-fonds). Les problèmes que connait l’agriculture dans la commune sont liés à l’appauvrissement des sols et la non maitrise de l’eau. Aussi faut-il ajouter à cela, le manque de financements adaptés pour appuyer les initiatives.

2-2-2-2- Elevage

Dans la commune de Ouèssè et de Savè, le cheptel communal est composé de bovins, ovins, caprins, porcins, volailles … Ces communes, abritent chacune un marché important de bétail qui doit être aménagé. Le problème principal qui hypothèque le développement du secteur est la forte prévalence des épizooties surtout sur les espèces à croissances rapides.

L’inexistence des couloirs de passages et de zones délimitées de pâturage occasionne de fréquents conflits ouverts entre agriculteurs et éleveurs. Les autres difficultés des secteurs sont entre autres l’accès difficiles aux soins vétérinaires, l’insuffisance de point d’eau et de pâturage pour le bétail, l’insuffisance d’encadrement technique pour les éleveurs, véritables cause de l’émondage des arbres fourragés tels que Khaya senegalensis, Afzelia africana et Pterocarpus erinaceus.

(18)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 8

2-2-2-3 La pêche

La pêche est une activité très peu développée dans la commune de Ouèssè. Elle n’est menée par les autochtones que pour des besoins alimentaires.

Aujourd’hui, la pêche en tant qu’activité économique est pratiquée par les Haoussa venus de Malanville et du Niger. Ces produits de pêche ne couvrent pas les besoins de la population de la commune ; ce qui amène à une grande dépendance des produits halieutiques congelés venus de l’extérieur. La pêche qui est pratiquée dans la commune de Savè est de nature continentale. Elle est pratiquée principalement sur les fleuves Okpara et Ouémé et dans le barrage de la SUCOBE. L’activité et la santé des consommateurs sont menacées par l’utilisation des pesticides et engins prohibés. Les problèmes majeurs qui minent le secteur sont l’accès difficile à l’équipement moderne et la non maîtrise des techniques modernes de pêche.

III- METHODOLOGIE DE RECHERHCE 3-1- Matériel

Le matériel utilisé pour la réalisation de cette enquête est constitué de :

Une fiche d’enquête Un guide d’entretien

3-2 - Méthodologie

Les travaux de recherche entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude ont été effectués à travers diverses investigations afin de mieux cerner le sujet et d’atteindre les objectifs fixés. Pour cela, nous avons effectué :

La collecte des données sur le terrain.

Recherche documentaire

(19)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 9

3-2-1- collecte des donnés

3-2-1-1- Enquête ethnobotanique La population de la zone d’étude est constituée de :

Eleveurs sédentaires et transhumants qui nourrissent leurs animaux avec des espèces ligneuses ;

Agro-éleveurs qui nourrissent leurs animaux avec des essences ligneuses.

3-2-1-2- La recherche documentaire

Elle marque le point de départ de notre étude. Cette étape a permis de faire la collecte et la lecture des livres, documents et rapports relatifs aux ligneux fourragers des terres de parcours communautaires de la zone de transition du Bénin et plus particulièrement des communes de Savè et de Ouèssè. Pour ce faire, les centres de documentation à savoir BIDOC de la FSA, bibliothèque de l’EPAC, bibliothèque de la DGFRN et du Ministère de l’Environnement. Des recherches ont été également effectuées sur internet.

3-2-2 Critère de choix des villages prospectés Les villages parcourus ont été choisis sur la base de la forte proportion des communautés rurales (peulhs), de la forte pression agricole et des zones d’accueil des transhumants. Ces zones ont été ciblées après une pré-enquête menée auprès des différents acteurs de l’élevage à savoir : les services techniques de l’élevage notamment celui de Ouèssè, les chefferies traditionnelles et les RCPA. L’investigation a consisté en une interview réalisée à l’aide d’un guide d’entretien. Ainsi, dans les communes de Savè et de Ouèssè, les localités suivantes ont été respectivement parcourues :

Commune de Savè : Kaboua, Savè-centre, Alafia.

Commune de Ouèssè : Toui, Kèmon, Kokoro.

(20)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 10

3-2-3- Procédure d’enquête

Nos recherches ont été faites sur un échantillon de 70 individus constitués d’éleveurs et d’agro-éleveurs peuhls. Ensuite, pour réaliser l’inventaire des ressources ligneuses fourragères, le dispositif d’échantillonnage raisonné a pris en compte les critères que sont : l’accès au campement, la disponibilité de l’éleveur ou de l’agro-éleveur, la connaissance des ligneuses fourragères et la possession de troupeaux.

Au cours de cette enquête, des discussions libres sont réalisées grâce à un questionnaire structuré. Chaque interview a été précédée d’une visite de présentation afin de demander à l’enquêté sa coopération et de l’emmener à comprendre ce pourquoi on s’est rapproché de lui. Pour faciliter la communication lors des interviews, nous avons eu besoin d’un guide- interprète pour la traduction des langues locales (peulhs, mahi). Les espèces ligneuses citées par les enquêtés ont été récoltées juste après les interviews afin d’éviter une confusion entre différentes espèces en raison de la diversité de leurs noms vernaculaires.

3-3- Donnés floristiques

3-3-1- Récolte des échantillons

Les échantillons végétaux ont été soit collectés directement en milieu naturel (champs, jachère, formations naturelles), soit apportés par les enquêtes ou le guide-interprète qui a une connaissance parfaite des plantes.

Les donnés utiles enregistrées sur les échantillons lors de la récolte sont : les noms vernaculaires, la date, le lieu de la récolte et l’habitat.

3-3-2- identification des espèces végétales

L’identification des noms scientifiques de toutes les espèces ligneuses fourragères recensées auprès des enquêtés en langues locales a été faite soit :

(21)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 11

Sur le terrain à l’aide de nos connaissances en systématique,

A l’aide des documents tels que : la Flore du Bénin et les arbres et arbustes du sahel.

3-3-3- Traitement des données

Les données enregistrées sur le terrain à l’aide des fiches d’enquête ont été encodées dans une base de données.

3-3-4 Description des groupements végétaux 3-3-4-1- Types biologiques

Les types biologiques utilisés sont ceux définis par Raunkiaer (1934) et adaptés aux régions tropicales :

Les Mégaphanérophytes (MPH) : arbres de plus de 30 m de haut, Les mésophanérophytes (mPH) : arbres de 8 à 30 m de haut, Les Microphanérophytes (mph) : Sous arbustes de 2 à 8 m de haut, Les Nanophanérophytes (nph) : sous arbustes de 0,4 à 2 m de haut, Les lianes phanérophytes (ph) : pour les lianes ;

Les chaméphytes (ch) : plantes dont les bourgeons de reprise sont situés au niveau du sol :

Les Hémicryptophytes (H) : plantes se desséchant complètement pendant la mauvaise saison et dont les bourgeons persistants sont situés au niveau du sol ;

Les Géophytes (G) : plantes possédant un appareil caulinaire caduque et dont les bourgeons persistants sont situés en dessous du niveau du sol ;

Les Thérophytes (Th) : plantes à cycle court, annuelles, qui passent la mauvaise saison sous forme de graine.

(22)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 12

3-3-4-2- Types phytogéographiques Il s’agit de ceux définis par White (1983) :

Espèces à large distribution Cos = Espèces cosmopolites Pan = Espèces pantropicales Pal = Espèces paléo-tropicales

PRA = Espèces plurirégionales africaines AA = Espèces afro-américaines

AM = Espèces afro- malgaches

Espèces à distribution continentale AT = Espèces afro –tropicales

SZ = Espèces soudano- zambéziennes SG = Espèces soudano- guinéennes

Espèces de l’élément-base S = Espèces soudaniennes.

3-3-5- Détermination des principaux ligneux fourragers Ils ont été déterminés par la méthode de Tramil IV qui stipule que lorsqu’une espèce est citée avec une fréquence égale ou supérieure à 20%

de l’ensemble de l’échantillon enquêté, elle peut être considérée comme significative.

3-3-6 Critères d’identification et de sélection des ligneux fourragers

Ces critères ont été déterminés grâce à la méthode d’enquête par questionnaire structuré, servant à évaluer les connaissances traditionnelles des éleveurs sur les espèces fourragères. La plupart des personnes interrogées nous ont apporté des informations dans leurs dialectes, sur les critères leur permettant de reconnaître qu’une espèce est fourragère et de donner une place de choix à une espèce.

(23)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 13

3 3-7 Identifications de ligneuses fourragères menacées Hormis l’exploitation pastorale des peuplements ligneux, cet objectif a été atteint grâce aux informations apportées sur les diverses utilisations faites de ces ligneux par la population locale.

IV- RESULTATS

4-1 Répartition des enquêtés selon l’âge

L’âge des enquêtés varie de 15 à 90 ans. La tranche d’âge la plus représentée est comprise entre 45- 60 ans (figure2).

Figure2 : Répartition des enquêtés par classe d’âge

La plupart des enquêtés sont des agro-éleveurs peulhs qui représentent 70% de la population enquêtée.

4- 2 Espèces ligneuses fourragères

Les enquêtes conduites dans les deux communes ont permis de recenser 27 espèces ligneuses fourragères. Ainsi, dans la commune de Ouèssè, 15 espèces ont été citées mais dix (10) retrouvées, contre 22 dans celles de Savè et 15 identifiées. Cependant, 15 espèces réparties en 8

(24)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 14

familles avec une prédominance respective des Césalpiniacées et Euphorbiacées(fig3).Ces espèces sont connues et font l’objet d’exploitation pastorale.

Figure 3 : Richesse des principales familles des ligneux fourragers 4- 3 Principaux ligneux fourragers utilisés dans les collines Le tableau 1 présente la fréquence des principales espèces utilisées pour nourrir les animaux dans la commune de Ouèssè et de Savè.

De l’analyse de ce tableau, il ressort que les trois (03) premières espèces à savoir Khaya senegalensis, Afzelia africana et Pterocarpus erinaceus sont les plus exploitées. Cette exploitation des ligneux fourragers commence par Khaya senegalensis, dont les feuilles sont disponibles en début de saison sèche. Il est émondé jusqu’à l’apparition des feuilles chez Afzelia africana. Cette apparition marque la fin de l’exploitation de Khaya senegalensis au profit de Afzelia africana. Enfin, on note une exploitation non négligeable de Pterocarpus erinaceus.

(25)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 15

Tableau1 : Principales espèces ligneuses fourragères

Espèces Pourcent

ages (%)

Mois d’exploitation Afzelia africana.

Khaya senegalensis Pterocarpus erinaceus.

Daniellia oliveri Acacia sieberiana

90%

93%

89 ,63%

35%

28%

Février à début Mars Janvier à début février

Fin février à Avril -

- 4-3-1 Ordre de préférence des espèces :

L’analyse de la figure 4 montre que l’ordre de préférence retrouvé dans les collines est Afzelia africana, Khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus

Figure 4 : Ordre de préférence des espèces

4-3-2 - Organe prélevé et mode de prélèvement 4-3-2-1- Organes prélevés

Le tableau2 suivant présente les espèces ligneuses fourragères et les organes utilisés. On déduit de l’analyse de ce tableau qu’à l’exception de Piliostigma thomningii et Dicrhostachys cinerea dont les fruits sont appetés ; les feuilles constituent essentiellement l’aliment des animaux.

(26)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 16

Tableau2 : Plantes forestières et alimentation animale.

Noms scientifiques Noms vernaculaires

Parties utilisées Gr Tur Fl Fe Fr Acacia sieberiana

Afzelia africana Anogeissus leiocarpa Antidesma venosum Artocarpus heterophyllus Bombax costatum

Bridelia ferruginea Burkea africana Carapa procera

Cleistopholis patens Croton lobatus

Daniellia oliveri Dichrostachys cinerea Entada africana

Ficus platyphylla Hyptis thonningii Hymenocardia acida Khaya senegalensis Kigelia africana Mangifera indica Maranthes polyandra Parinari curatellifolia Parkia biglobosa

Phyllanthus reticulatus Piliostigma thonningii

Egui sihè Akpaka Ayin Aroro Ekpa oyibo Egui guèlèdè Ira

Atchakpa Aginho abo Akpakpo Ewe ouhou Oruya Kara Akankayi Ogbara

Oshun Aginho Uya Mangoro Ilarun

Ugba

Lapa lapa adètè Egui ougba

+ + + + + + + + + + + +

+ + + + + +

+ + + +

+

+

(27)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 17

4-3-2- Mode de prélèvement

Lorsque le fourrage herbacé fait défaut, le berger peulh monte sur les arbres fourragers pour alimenter son bétail. Cette première étape dans le travail de production fourragère, peut s’avérer délicate étant donné que ce sont les grands pieds de l’espèce Khaya Senegalensis, pterocarpus erinaceus et Afzelia africana qui sont visés. Comme procédure de prélèvement : le berger utilise une machette ; cet outil qu’il porte d’ailleurs toujours sur lui permet de tailler les rameaux feuillés dont les feuilles une fois tombées au sol, seront consommées par les animaux.

Photo1: Récolte du fourrage par émondage et élagage sur Afzelia africana.

Pseudocedrela kotschyi Pterocarpus erinaceus Spondias mombin Terminalia glaucescens Vitellaria paradoxa Vitex doniana

Emigberi Ori odan Ouchi - Emè Iyéyé

+ +

+

+

+ Tableau 2 : suite et fin

(28)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 18

4-4 Critère d’identification et de sélection des fourrages L’observation des ligneux appétés par le bétail lors des pâturages constituent selon 70% des enquêtés le principal critère d’identification.

Les principaux critères de sélection pour une bonne espèce fourragère sont par ordre d’importance :

Appétibilité 62%

Production laitière 23%

Gain moyen quotidien 13%

Préférence des animaux 2,5%

Les éleveurs exploitent les espèces ligneuses fourragères à des fins multiples : fourrage, bois d’énergie, bois d’œuvre, produits médicinaux, ombrage pour le berger et son troupeau.

Photo 2 : Ecorçage sévère de khaya senegalensis.

4-5 Espèces menacées d’extinction

La figure5 suivant présente les espèces menacées d’extinction de la zone d’étude.

(29)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 19

Figure 5 : Taux d’exploitation des ligneux fourragers dans la colline Les résultats présentés à la figure ci-dessus indiquent que les espèces sujettes à de fortes menaces dans les deux communes sont : Afzelia africana (37%) et khaya senegalensis (56,5%).

4-6 Facteurs de viabilité des ligneux fourragers.

La figure ci-dessous présente les facteurs menaçant la viabilité des ligneux fourragers.

L’analyse de cette figure montre que la coupe du bois (76,7%) et le défrichement des terres pour l’agriculture (16,5%) sont les facteurs qui menacent la viabilité des ligneux fourragers dans la commune de savè et de Ouèssè.

(30)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 20

Figure 6 : Degré d’exploitation des ligneux fourragers V- DISCUSSIONS

5- 1- Espèces ligneuses fourragères utilisées dans la zone d’étude

Parmi 27 espèces ligneuses fourragères inventoriées en région soudano-guinéenne dans les communes de Ouèssè et Savè, quinze (15) font aujourd’hui l’objet d’exploitation pastorale et trois (03) présentent un intérêt fourrager. Cet effectif (27) se situe dans le même ordre de grandeur que celui observé par (Onana 1995) qui trouve une soixantaine d’espèces ligneuses dans les Savanes du Nord – Cameroun.

En revanche la diversité obtenue en région soudano-guinéenne au Bénin est en dessous de celle obtenue par (le Houérou et Corra 1980) qui notent l’existence de plus de 80 espèces ligneuses fourragères en Ethiopie.

Selon (Dembele et al., 1998), 33 principales espèces fourragères ont été citées sur l’ensemble des 3 sous-systèmes d’utilisation des terres du plateau central au Burkina-Faso.

(31)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 21

Les 3 principales espèces fourragères de la zone d’étude à savoir Afzelia africana, Khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus occupent respectivement les positions 6,19 et 24 dans le plateau central au Burkina- Faso.

5- 1- 1- Ordre de préférence des espèces.

L’importance des ligneux fourragers et le rôle qu’ils jouent en particulier pendant la saison sèche en Afrique au Sud du Sahara ont été mis en évidence par plusieurs auteurs. Selon (Brisso et al., 2007), les arbres et arbustes dans les terres de parcours remplissent particulièrement les fonctions de pâturage aérien en saison sèche, permettant aussi de pallier le caractère instable et saisonnier du tapis herbacé. Au terme de nos investigations, trois (03) principales espèces ont été enregistrées comme étant des espèces fourragères de la saison sèche. Il s’agit précisément de Afzelia africana, Khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus. Cette constatation concorde bien avec celle faite par Brisso (2003) et Houinato (2001) dans les formations naturelles des Monts kouffé. Les mêmes espèces ont été citées comme principales par Petit (2000) dans la zone soudanienne du Burkina- Faso. Cependant, l’ordre de préférence : Afzelia africana, Khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus, relatif à l’alimentation animale et établi par les paysans de la zone d’étude ne correspond pas à celui établi par (Brisso et al., 2007), dans la forêt classée de Wari- Maro où parmi de nombreuses espèces exploitées en saison sèche, les trois espèces citées plus haut sont régulièrement émondées, dans l’ordre de préférence. Par ailleurs, selon l’ordre établi par Agognon, (2004), Khaya senegalensis viendrait en tête, suivie de Pterocarpus erinaceus et enfin Afzelia africana. La classification établie dans la zone d’étude avec Afzelia africana en tête de liste s’explique par le fait qu’elle favoriserait la

(32)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 22

production du lait, suivi de Khaya senegalensis pour ses vertus médicinaux et enfin Pterocarpus erinaceus.

5-1-2- Organe prélevé et lieu de prélèvement

L’inventaire nous a permis de dénombrer 27 espèces d’arbres et arbustes fourragers dans les communes de Savè et de Ouèssè au Bénin.

Divers organes sont appétés par les animaux ; mais ce sont surtout les feuilles qui constituent l’aliment des animaux au moment où le déficit fourrager herbacé est plus marqué. Ceci pourrait s’expliquer par leur disponibilité en saison sèche. Cette observation est conforme aux résultats trouvés par (Garba, 2000) qui a dénombré 51 espèces ligneuses fourragères au Niger dont 90 ,38% des feuilles constituent l’aliment des animaux. Elles occupent cette place parce que non seulement elles peuvent être récoltées même en saison sèche mais aussi se conservent bien.

5-1-3 Analyse des lieux de prélèvement des ligneux fourragers

Il ressort des observations faites en milieu naturel sur le terrain, qu’en zone guinéo-soudanienne au Bénin, caractérisée par des formes assez concurrentes de l’utilisation des terres, les savanes et les jachères représentent les milieux pâturés par les bovins en système d’élevage traditionnel. Ce qui corrobore les travaux de Sinsin et al. (2006), qui trouvent qu’après le passage des feux de végétation annuels en saison sèche, les savanes sont nettement plus fréquentées en raison de leur réserve en fourrage ligneux qui est la principale source d’alimentation des troupeaux en cette période. Le regain d’intérêts accordés à ces ligneux fourragers pendant cette période s’explique par le fait qu’en zone guinéo- soudanienne au Bénin, les pâturages graminéens très recherchés par les animaux, réduits à l’état des pailles, perdent leurs valeurs azotées et deviennent rares en cette période. La même remarque a été faite par

(33)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 23

(Sinsin et saïdou, 1998 ; Houinato et al., 2001) qui trouvent que les pâturages herbacés, considérés comme essentiels pour le bétail, sont régulièrement parcourus par les feux ; ceci réduit davantage non seulement leur qualité à certaines périodes de l’année, mais aussi et surtout leur disponibilité.

5- 2- Critère de sélection des espèces.

Les résultats enregistrés sur les préférences paysannes en matière d’espèces agro-forestières indiquent que les principaux critères de sélection sont :

L’appétibilité (62,30%)

Et la production du lait (22,20%)

Ces résultats semblent bien corroborer (Dembele et al., 1998) qui trouvent que les critères les plus discriminants sont l’appétibilité des espèces (100% des enquêtés), la vigueur des animaux, la vertu médicinale et la pérennité des feuilles.

Au Sénégal, Fall et al. (1998) orientent le choix des espèces fourragères à exploiter par leur appétibilité, leur valeur nutritive et leur résistance à la sécheresse.

5-3. Espèces ligneuses fourragères menacées d’extinction Les diverses pressions anthropiques exercées sur les ligneuses fourragères dans les deux communes constituent l’un des indicateurs utilisés pour apprécier le seuil des menaces d’une espèce. Eyog Matig, (2003) in Sokpon et al. (2003), Muok (2005) in ICRAF ECA (2005) ont fait la même remarque selon laquelle les utilisations et la diversité des organes prélevés constituent l’un des indicateurs utilisés pour apprécier le seuil des menaces et le statut d’une espèce. Ainsi, l’analyse statistique des données recueillies sur le terrain révèle que parmi plusieurs espèces faisant l’objet d’exploitation dans les deux communes en région soudano-

(34)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 24

guinéenne, seules K. senegalensis et A. africana sont menacées de disparition. Ce qui confirme les travaux de Adomou (2005) qui pensent qu’au Bénin sur 280 espèces végétales menacées de disparition, 90%

présentent une forte probabilité d’extinction. Parmi elles, 19 sont d’intérêt régionale pour la conservation et 10 sont sur la liste rouge de l’UICN.

Selon le même auteur, A. africana est une de ses espèces végétales menacées s’inscrivant déjà sur la liste rouge de l’UICN (2000b) alors qu’elle serait en danger critique d’extinction au Bénin (Adomou, 2005).

Il existe des exemples d’essences ligneuses menacées dans leurs aires de distribution du fait de la pression exercée sur elles et / ou leurs habitats (Varquez et Gentry, 1989). D’après (Sinsin et al., 2000), pour l’ensemble du territoire et selon les critères de l’UICN, K. senegalensis est une espèce gravement menacée d’extinction alors que A. africana est menacée d’extinction. Une étude récente conduite par (Gaoué 2010) sur l’évaluation des impacts écologiques de l’émondage et l’écorçage sur K. senegalensis en zone soudano-guinéenne et soudanienne au Bénin, relève que selon les peulhs, dans l’intervalle de 5 à 20 ans, on assistera à la disparition de K.

senegalensis. C’est la preuve que cette espèce est effectivement menacée d’extinction. D’après le même auteur, le taux d’élagage intensif de K.

senegalensis en région soudano-guinéenne humide est de 83,45% alors qu’elle est de 91,35% en région soudanienne sèche.

5-4- Analyse de facteurs de viabilité des ligneux fourragers

Selon Swaminathan (1990) cité par Wala (2005), la dégradation des écosystèmes constitue l’une des plus grandes menaces qui pèse sur la diversité biologique. En effet, l’extinction des espèces est fortement liée à la destruction et à la fragmentation de leurs habitats. Plusieurs auteurs tentent de rechercher les facteurs menaçant la viabilité des espèces en vue de prendre des dispositions pour sa restauration. C’est dans ce contexte que

(35)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 25

la présente étude s’est focalisée sur la potentialité et l’inventaire afin de connaître l’état actuel des espèces ligneuses des parcours. Onana (1998) a observé au Nord du Cameroun que les pratiques d’émondage régulier mettent en danger beaucoup de populations de A.africana. Mais selon Sinsin et al. (2003), les pressions sont principalement la commercialisation des individus de diamètre supérieur à 50 cm pour bois d’œuvre, suivi de l’émondage régulier et des mutilations de l’arbre pour des fins médicinales.

Par ailleurs, Ouédrago et al. (2006) propose l’aridité climatique et la pression anthropique comme facteurs de viabilité de nombreux ligneux en région soudanienne. A travers les analyses faites à l’issue des travaux de recherche de la zone d’étude, 76,30% des enquêtés lient les facteurs menaçant la viabilité à l’expansion des espèces comme bois d’œuvre. Ceci pourrait signifier que la pratique de l’émondage n’est pas un facteur de menace significatif. Ce qui est bien conforme aux résultats enregistrés en zone soudano guinéenne du Bénin par Gaoué (2008) à travers 95% de peulhs qui trouvent que la récolte des ligneux fourragers ne compromet pas la fructification ou la germination des graines. Cependant, l’auteur signale que la récolte de K. senegalensis à des fins fourragères réduit le rendement de la reproduction et change la structure des populations en région sèche.

Wala (2005) a noté qu’outre l’agriculture et la recherche de bois de chauffe, il faut relever l’emprise pastorale sur les savanes boisées à A.

africana par les éleveurs sédentaires et transhumants.

Selon, Houéhanou (2007), les utilisations ethno-médicinales ne pourraient être dommageables pour Anogeissus leiocarpa et A. africana qui sont des espèces fourragères.

Les résultats de cette étude permettent de considérer que l’expansion des espaces agricoles, la commercialisation des espèces comme bois d’œuvre et l’émondage répété sont les principaux facteurs qui menacent

(36)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 26

la viabilité des ligneux fourragers, notamment A. africana et K.

senegalensis.

(37)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 27

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

La présente étude focalisée sur l’inventaire et potentialité de ligneux fourragers dans les terres de parcours communautaires des collines a permis d’évaluer le potentiel en fourrage aérien des parcours.

Au total, 27 espèces ligneuses fourragères reparties en 14 familles ont été recensées.

Les trois (03) principales espèces présentant un intérêt fourrager dans les deux communes sont, par ordre de préférence, Afzelia africana, khaya senegalensis et Pterocarpus erinaceus. Les résultats enregistrés sur les critères d’identification et de sélection des espèces ligneuses fourragères indiquent que les éleveurs et agro-éleveurs peuvent définir clairement les préférences du bétail en ce qui concerne les ligneux.

La contrainte la plus aiguë à laquelle le développement de l’élevage est confronté dans les collines au Bénin est l’alimentation du bétail.

L’émondage répété et la demande en bois d’œuvre réduisent considérablement les disponibilités des parcours pour le bétail et exposent la végétation et les sols à des risques importants de dégradation. Ainsi, l’éleveur doit être conscient de la fragilité des ressources qu’il exploite, qu’elles soient naturelles ou cultivées. Pour assurer la pérennité, il devra veiller sur les arbres et les arbustes fourragers comme il veille sur son cheptel. Suite aux résultats présentés et aux discussions qui en ont résulté, il est suggéré :

A court terme, d’aider les éleveurs, agro-éleveurs et pasteurs à entretenir les ligneux fourragers existants en réglementant l’émondage pour permettre une régénération des plantes exploitées,

A moyen terme, de leur apprendre les techniques de semence, bouturage et marcottage ;

A long terme, de créer des jardins botaniques et aires protégées.

(38)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 28

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- Adomou, C. 2005.Végétation patterns and environnement gradients in Benin: implication for biogeography and conservation.

PhD thesis wageningen university, wageningen ISBN90-8504- 308-5.135Pp et annexes.

2- Agognon, G.2004. Rôle de l’agroforesterie dans la gestion intégrée des terroirs agropastoraux dans le département du Borgou.Th. Ir. Agr. FSA/UAC.

3- Assogbadjo, A. 2006. Impact socio-économique et étude de la variabilité écologique, morphologique, génétique et biochimique du baobab (Adansonia digitata) au Bénin. Thèse de doctorat.

Faculteit bio-ingenieur- suetenschappen. Universitet Gent. 213Pp.

4- Audru, J.1987. Culture de ligneux fourragers dans les systèmes d’exploitation traditionnels: une production fourragère à promouvoir.les fourrages et l’alimentation des ruminants .N’gaondéré (caméroun) Pp61.

5- Bergonzini, J-C.2000.Changements climatiques, désertification , diversité biologique et forêts. Silva Riat, Paris Pp72-73.

6- Brisso, N. 2003.Contribution à l’étude de l’exploitation des ligneux fourragers dans la région de Wari- Maro. EPAC.

7- Brisso, N, Houinato, M. Adandejan, C, Sinsin, B. 2007. Dry season woody fodder productivity in savannas. Ghanaiun journal of animal science, vol2et3 Pp181-185.

8- Cissé, M.1985. Contribution des peuplements ligneux à l’alimentation des ruminants en zone sémi- aride. CIPEA. Bamako Mali. Web site: http:www.ilri.org

9- Dembele, C. Nianogo, j. Ouédraogo, J. 1998. Les espèces fourragères dans les systèmes de production au Burkina- faso:

(39)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 29

préférences et critères de choix des paysans. INREA.

Ouagadougou, Burkina-faso. Pp1-12.

10- Fagnissè, B.2006.Valorisation des plantes médicinales dans le traitement des maladies des ruminants (cas des bovins)aux alentours du parc w : inventaire ethnobotanique et perspectives. EPAC/UAC. Pp 24-27.

10- FALL, T. Samba, A. N’diaye, Traoré, E. 1998. Exploitation des arbres à usages multiples dans les systèmes d’élevage des zones soudanienne et sahélienne. Dakar, Sénégal.web site : htpp : www.ilri.org.

12- FAO.1992.les arbres hors forêt.www.fao.org

13- Gaoué, O. 2008. Assessing the impact of bark foliage harvest on khaya senegalensis in Benin, west africa. Botany department/EECB.

university of Hawaii et Manoa 64 Pp.

14- Garba, H. 2000. Les produits forestiers non ligneux au Niger:

connaissances actuelles et tendances. Programme de partenariat CE (1998- 2001). Pp 5-11.

15- Houéhanou, T 2007. Caractéristiques dendrométriques de Afzelia africana smith ex pers et Anogeissus leiocarpus (DC) Guill. et perr comme indicateurs d’appréciation de leur conservation dans la réserve de biosphère de la pendjari et leur utilisation ethno médicinale.

16- Houinato, M. R. B. 2001. Phytosociologie, écologie, production et capacité de charge des formations végétales pâturées dans la région des Monts-Kouffé Bénin. Thèse de doctorat. université libre de Bruxelles, Belgique. 225 Pp.

17- Kaboré-Zoungrana, C. Diarra, B. Adadedjan, C. Savadogo, S.

2008.Valeur nutritive de Balanites aegyptiaca pour l’alimentation des ruminants.Livestock research for rural development.

18- Le Houérou, H. Corra, M.1980.Quelques fourrages ligneux d’éthiopie CIPEA. Addis Abeba Pp 103-111.

(40)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 30

19- Ouana J, 1995. Les ligneux fourragers du Nord Cameroun.

Inventaire et phénologie ; revue Elev, méd. vet.pays trop.48 : 213-219 Pp.

20- Onana j.1998 sur l’utilisation et la régénération naturelle de Afzelia africana smith ex person. Le flanboyant n°46. 33 Pp

21-Petit, S. 2000. Fourrages ligneux et parcours des troupeaux des pasteurs-peulhs du Burkina-faso. Pp 77-80.

22- Raunkier, C. 1934.The life forms of plants and statistical plant geography. Clarendron presse. oxford. 632 Pp.

23- Roothaert, L. 2000.The potential of indigenous and naturalized fooder trees and shrubs for intensive use in central Kenya. Doctoral thesis.

Aula of wageningen university.72 Pp.

24- Saidou, A, Sinsin B.1998. Impacts des feux contrôlés sur la productivité des pâturages naturels des savanes Soudano-guinéennes du rancel de l’Okpara au Bénin. Annales des sciences agronomiques du Bénin.FSA/UNB. Pp11-30.

25- Sinsin B, Sinandouwirou Th. et Assogbadjo A. 2000.

Caractérisation écologique de deux essences fourragères du Bénin : Khaya s. (desv) et Afzelia af.sm. Rapport d’étude IPGRI/SAFORGEN, coton, Bénin.

26- Sinsin B, Eyog, A. G. Gaoué O. et T. Sinandouwirou 2003.

Dendrometric caracteristics as indicators of pression of Afzelia africana sm. Dynamic changes in different climatic zones of Benin. Biodiversity and conservation N°09, Pp1-16.

27- Sokpon N. Sinsin B, Eyog-Matig O(2003). Aménagement intégré des forêts naturelles des zones tropicales sèches en Afrique de l’Ouest.

28- Teka, O. vogt, J. Sinsin B. 2007. Impacts de l’élevage sur les ligneux fourragers et contribution à la gestion intégrée de Khaya senegalensis et Afzelia africana, deux espèces menacées d’extinction dans

(41)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 31

la région de Monts-kouffé au Bénin proceding. premier colloque de l’UAC des sciences, cultures et technologies.

29- Wala, K. 2005. La végétation de la chaîne de l’atacora au Bénin : Diversités floristiques, phytosociologiques et impacts humains. Thèse de l’université de Lomé Pp105-115.

30- White, F. 1983. The vegetation of Africa. UNESCO, Paris : 356 Pp.

(42)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 32

ANNEXES

Annexe 1 : Fiche d’enquête sur les ligneux fourragers.

Nom de l’enquêteur : ………

Date : ……….

Village: ………...

1- Identification de l’enquêté.

1.1- Numéro de l’enquêté.

1.2- Nom et Prénom de l’enquêté :……… ...

………

1.3- Age :………

1.4- Ethnie :………

1.5- Village d’origine :………..

1.6- N° de téléphone :………

1.7- Sexe : masculin féminin 1.8- Situation matrimoniale : célibataire marié(e)

Veuf /veuve divorcé(e) 1.9- niveau d’instruction : Non instruit(e)

alphabétisé(e) Primaire

secondaire université

1.10- appartenance à un groupement villageois : oui Non

2- QUESTION SUR LES ESPECES ANIMALES 2-1 Aviez-vous un troupeau de ruminants ? Oui Non

2-2 De quels ruminants est composé votre troupeau ? Ovins caprins bovins

2-3 De combien de tête votre troupeau est-il composé ? ………..

(43)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 33

3- QUESTION SUR LES LIGNEUX FOURRAGERS

3-1 Quelles sont les espèces ligneuses fourragères que vous connaissez ?

………...

.………

……….

3-2 Quels critères utilisez- vous pour déterminer qu’une espèce est fourragère ?

………

……….

3-3 Quelles sont les espèces fourragères que vous utilisez pour le bétail ?

………

………

………

3-4 Quelle partie de ces plantes utilisez-vous pour nourrir vos animaux ?

………

………

………

3-5 Est-ce que vous trouvez toutes ces espèces appétées dans cette localité ? Oui Non

3-6-Où rencontrez –vous ces espèces ?

Champ jachère formations naturelles Habitation

3-7 Quelle est la fréquence de rencontre de ces espèces ligneuses Absent rare moyen élevée

3-8 Sur quelle base préférez-vous une espèce à une autre ?

(44)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 34

………

……….

3-9 Quelles sont dans l’ordre de préférence, les espèces appétées par vos animaux ?

………

………

………

3-10 Pour chaque espèce, dites quelle période elle est la plus appétée ?

………

……….………....

3-11 Combien de pieds d’arbre utilisez-vous par jour pour nourrir vos animaux ?………

………

3-12 Quelles techniques utilisez-vous pour prélever les parties appétées par vos animaux ?

………

………..

3-13 Quelles sont les espèces qui sont difficiles à trouver ?

………

………

3-14 Quels sont les ligneux fourragers que vous ne rencontrez plus aujourd’hui ?

………

………..

3-15 Comment évaluez-vous l’abondance ou la rareté de ces ligneux ?

………

………..………

3-16 Quelles sont les causes de leur disparition ?

(45)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 35

………

……….

3-17 Quelles techniques utilisez-vous pour préserver les ligneux fourragers rares et menacés ?

………

………

3-18 Comment appréciez-vous ces techniques ?

………

………..

3-19 Comment pensez-vous qu’on peut améliorer la conservation de ces espèces ligneuses ?

………

………

(46)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 36

Annexe 2.a Liste des ligneux fourragers disponibles dans les communes de Savè et Ouèssè.

Espèces Familles

Acacia sieberiana Mimosaceae Afzelia africana

Annona senegaiensis Burkea africana

Cochlospermum planchonii Daniellia oliveri

Entada africana Flueggea virosa Hymenocardia acida Khaya senegalensis Monotes kerstingii Parinari curatellifolia Phylanthus reticulates Piliostigma thonningii Pseudrocedrela kotschyi Pterocarpus erinaceus Stereospermum kunthianum

Strychnos spinosa Terminalia glaucescens Vitellaria paradoxa Vitex doniana

Caesalpiniaceae Annonaceae Caesalpiniaceae Cochlospermaceae caesalpiniaceae Mimosaceae Euphorbiaceae Euphorbiaceae Meliaceae

Dipterocarpaceae Chrysobalanaceae Euphorbiaceae Caesalpiniaceae Meliaceae Meliaceae Bignoniaceae Loganiaceae Combretaceae Sapotaceae Verbenaceae

(47)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 37

Annexe 2.b Liste des ligneux fourragers recensés dans les communes de Savè et Ouèssè.

Noms scientifiques des espèces

Noms

vernaculaires

Familles Types Biologiques

Acacia polyacantha Mimosaceae mph

Acacia sieberiana sihè Mimosaceae Mph

Afzelia africana akpaka Caesalpiniaceae Annona senegalensis igbessi Annonaceae Anogeissus leiocarpa ayin Combretaceae Bombax costatum guèlèdè Bombacaceae Bridelia ferruginea Ira odan Euphorbiaceae

Burkea africana atakpa Caesalpiniaceae mph Cleistopholis patens akpakpo Annonaceae nPh Cochlospermum

planchonii

gbetou Combretaceae

Daniellia oliveri oruya Caesalpiniaceae Mph Dichrostachys cinerea antohi Mimosaceae

Entada africana akakanyi Mimosaceae mPh Ficus natalensis abadan Moraceae

Ficus platyphylla ogbara Moraceae

Hymenocardia acida oshun Euphorbiaceae mPh Khaya senegalensis aginho Meliaceae mPh Kigelia africana Uya abo Bignonaceae

Manguifera indica mangoro Anacardiaceae Phyllanthus

reticulatus

Lapa lapa adètè Euphorbiaceae mph

Pseudocedrela kotschyi

emigbèri Meliaceae mph

(48)

UAC /EPAC/CAP Gestion de l’Environnement BIAOU S. Wahab 38

Pterocarpus erinaceus Papilionaceae Mph Spondias mombin ouchin Anacardiaceae

Terminalia glaucescens

antohi Combretaceae mPh

Vitellaria paradoxa èmè Sapotaceae Mph

Vitex doniana Ori odan Verbenaceae MPh

Annexe 2.b : suite et fin

Références

Documents relatifs

Si l’avenir de la production laitière paraît assuré dans ces zones, il n’en demeure pas moins que la compétition avec les céréales pourrait s’exercer dans

Ces haies peuvent être monospécifiques, mais un mélange d'espèces permet souvent de mieux répartir les productions feuillées ou fruitières dans le temps.. Le

Les performances techniques des troupeaux sont éle- vées et dépassent en moyenne 5 200 Uanlvacfie (moyenne du contr6le laitier). L’offre fourragère doit resFer

Les réserves d’amidon stockées pendant l’été dans le bois et l’écorce sont progressivement transformées en sucres solubles (GFS: glucose + fructose + saccharose).. C’est

Corrélations entre LT 50 et GFS pour les organes aériens et souterrains de jeunes noyers en conteneurs soumis à des conditions estivales de croissance variables (Poirier, 2008).

Par ailleurs l’analyse de données agricoles à des échelles globales met en évidence une variabilité permettant de mieux appréhender les enjeux sur le devenir des espaces et par

Articuler les points de vue socio-kconomique, fourrager et zootechnique de l'exploitation dans un objectifde diagnostic global et d'aide au conseil en mati2re de :

Les systkmes pastoraux se maintiennent assez bien sur 1 s plateaux du Centre Ouest de 19Espagne et du Sud du Por- tugal avec des sols squelettiques et une trhs