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La méthode ‘’ Tout va bien ‘’ pratiquée dans les cours de langues des instituts français au Maroc : présentation et analyse

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Academic year: 2022

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La méthode ‘’ Tout va bien ‘’ pratiquée dans les cours de langues des instituts français au Maroc : présentation et

analyse

Imane ACHARKI

Professeure de français du cycle secondaire qualifiant et docteure en Langue, Littérature française et Communication. Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Saïs-Fès, département français.

Résumé- Dans le présent travail sous l’intitulé « La méthode ‘’ Tout va bien ‘’ pratiquée dans les cours de langues des instituts français au Maroc : présentation et analyse », nous sommes face à une méthode pour adulte et grands adolescents ayant déjà abordé le niveau B1 (seuil) du Cadre Européen Commun de Référence. Elle est envisagée pour 130 heures de cours environs, soit de 10 heures par leçon et elle accomplit un découpage régulier : 5 unités de leçon, 5 bilans, 2 projets. Conçue pour un enseignement en groupes, elle fournit un matériel convenable avec un apprentissage en autonomie. Tout Va Bien !3 suit inévitablement la progression amorcée dans Tout va Bien !1 ET 2. La méthode met en avant un travail rigoureux et régulier qui porte soit sur une compétence isolée soit sur plusieurs simultanément. La langue écrite a un rôle considérable et les médias (radio et presse) sont des supports récurrents. Grâce à ces supports, l’apprenant peut développer ses propres stratégies de compréhension et d’expression.

Mots clés : méthode, langue, institut français, cadre commun de référence, apprentissage.

Abstract- In the present work under the title "The 'Everything is fine' method practiced in the language courses of French institutes in Morocco: presentation and analysis", we are faced with a method for adults and older adolescents who have already approached level B1 (threshold) of the Common European Framework of Reference. It is planned for around 130 hours of lessons, ie 10 hours per lesson and it follows a regular breakdown: 5 lesson units, 5 reports, 2 projects. Designed for group teaching, it offers material compatible with independent learning. Tout Va Bien! 3 systematically continues the progression started in Tout va Bien! 1 and 2. The method offers rigorous and regular work that relates either to an isolated skill or to several simultaneously. Written language acquires a very important role and the media (radio and press) are recurrent supports. Thanks to these supports, the learner can develop their own strategies of comprehension and expression.

Keywords: method, language, French institute, common frame of reference, learning.

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Introduction

Le Maroc est un pays plurilingue .Il connaît une coexistence de différentes langues, à savoir l’arabe dialectal, l’arabe standard ou classique, l’amazighe, le français etc…

L’arabe dialectal est parlé partout au Maroc sud dans quelques régions berbères enclavées, il est la langue maternelle des arabophones. L’arabe standard ou classique est réservé à l’écrit.

C’est la langue officielle du pays. Quant à l’amazighe, 40% de la population marocaine le parle. Elle est maintenant reconnue et enseignée.

En ce qui concerne le français qui nous intéresse ici, de 13% à 16% des marocains sont de bons francophones. 39% de la population marocaine est bilingue (français /arabe). Considéré comme une langue d’ouverture sur la modernité, langue sociale et professionnelle ; le français jouit d’un statut privilégié dans le système éducatif marocain.

A partir de la deuxième année du primaire, le français est, à l’instar de l’arabe, une langue d’enseignement. C’est la langue d’enseignement dans les écoles post-bac. Notons qu’il y a un hiatus entre l’enseignement secondaire arabisé concernant les matières scientifiques et le supérieur où les mêmes matières sont dispensées en français. C’est la conséquence immédiate de la politique d’arabisation des matières scientifiques, politique suivie au début des années 80. Dans le système scolaire marocain, la plupart des matières sont enseignées en arabe du primaire au bac. L’arabisation des matières a entraîné une régression du niveau des apprenants. Malgré tout, l’enseignement du français occupe dans le système éducatif marocain une place de choix et beaucoup d’élèves parviennent à l’excellence1.

Elle est considérée comme langue de la formation professionnelle, de l’accès à la connaissance et bien souvent comme langue de travail au sein de l’entreprise. La demande de français reste donc très forte. Cette langue demeure véritablement, l’un des vecteurs rudimentaires de la promotion sociale dans les représentations, comme dans les faits tel qu’en affirme le développement prodigieux d’un enseignement privé, qui accorde la plus large place possible au français. Ce qui encourage les marocains à vouloir inscrire absolument leurs enfants dans les missions étrangères et les instituts français proposant un enseignement élitiste basé sur des programmes et des méthodes d’enseignement de grande qualité, accessible à tous les publics, ajoutant que ces méthodes pratiqués au sein des Instituts Français et Alliances expriment le meilleurs savoir-faire des acteurs culturels des deux pays.

On assiste à des méthodes qui répondent aux besoins du Cadre Européen Commun de Références pour les langues. Ce dernier a fait entrer la didactique des langues dans une nouvelle ère avec la perspective actionnelle et met au centre de l’apprentissage et de l’utilisation d’une langue étrangère la notion de tâche. C’est dans cette perspective, le niveau

1. L. CALVET, J. Plurilinguisme, représentation et compétitions linguistiques, le français au Maroc n° 40.

Casablanca, Ed. Le Fennec, 2003, p. 290.

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des compétences communicatives d’un apprenant est déterminé en rapport avec le nombre de tâche qu’il est capable de réaliser correctement.

Ainsi, pour réaliser les finalités du CECRL2, qui est le fruit de plusieurs années de recherche linguistique menés par des experts des Etats membres du conseil de l’Europe visant le développement de la qualité de l’enseignement des langues.

Notre contribution porte sur la méthode Tout va bien !3 pratiquée dans les cours de langue à l’institut français, destinée aux grands adolescents et adultes débutants ou faux-débutants.

Qui s’inscrit dans le cadre de la perspective actionnelle et répond aux objectifs respectant scrupuleusement les recommandations du Cadre Européen Commun de Référence pour les langues.

Cette méthode avance des situations de communication authentiques ou proches de la réalité et des supports, permettant à l’apprenant de se sensibiliser aux différents registres et de découvrir certains aspects de la culture francophone aussi bien que la langue. Un très grand nombre d’activités visant l’acquisition des quatre compétences de communication et la pratique de stratégies spécifiques. Un travail sur la grammaire et le vocabulaire attachés aux situations et au service de la communication réservant une large place à l’observation et à la réflexion. Une demande périodique à l’évaluation, au travail en autonomie et à l’auto- évaluation. Dans ce contexte, à quel point la méthode Tout va bien ! 3 répond aux objectifs du Cadre ? Et quel est l’apport de cette méthode dans l’amélioration de la qualité de la formation qui repose sur la compétence ? L’apprenant est appelé alors à ce stade à exprimer avec une langue correcte à l’oral comme à l’écrit. De ce fait, la méthode Tout va bien !3 est une conduite à travers laquelle l’élève consolide ses acquis linguistiques, communicatifs et pragmatiques en vue d’une appropriation progressiste de ces derniers.

Notre article s’articule autour de trois parties que nous présentons ainsi : 1. Le français au Maroc : état de la question

2. Définition et présentation de la méthode Tout va bien !3 3. Analyse de la méthode Tout va bien !3

1. Le français au Maroc : état de la question

Le français occupe une place de choix dans la société marocaine, et ce depuis le début du siècle précédent. Elle ne fut véritablement introduite et imposée au Maroc qu’en 1912 avec la mise en place du régime protectorat qui en fit la langue officielle des institutions. Plus de quarante ans après la fin du protectorat, elle est toujours présente dans la vie et la société marocaine non seulement comme résidu de la domination coloniale, mais aussi comme langue d’ouverture sur le monde occidental. Sa situation a considérablement peu évolué depuis la proclamation de l’indépendance et elle jouit d’un statut distinct : ce n’est ni une langue officielle, ni une langue étrangère à proprement parler. D’ailleurs, le français est officiellement envisagé comme la première langue étrangère. Sa position dans le concert des langues en présence le dote d’un rôle instrumental et culturel.

Le français est une langue de communication largement utilisée par une certaine élite urbaine francisée. Il s’impose comme l’instrument de sélection scolaire, sociale et professionnelle et présente dans le domaine culturel et éducatif, dans le supérieur, où l’enseignement scientifique est en français surtout dans les grandes écoles, les instituts de technologie, dans le

2. Le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, Didier, Paris, 2001, p. 112.

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secteur industriel et agricole, dans la formation professionnelle, la politique, l’administration et les médias. Le français n’est en fin de compte pratiqué que par la classe dominante. Une partie de la classe moyenne et par quelques individus isolés dans les autres groupes sociaux. Il est considéré comme la langue de prestige social, de valorisation de soi, il peut être utilisé pour affirmer son statut socio-culturel, pour impressionner voire séduire ses interlocuteurs. En fin de compte, le français reste néanmoins solidement ancré dans le paysage linguistique marocain et continue à occuper une position assez forte sur le marché des biens matériels et symboliques.

Le système éducatif au Maroc comprend un secteur public dominant, qui recrute 96% de l’effectif global et un secteur privé minoritaire : il comprend essentiellement des institutions nationales et quelques établissements relevant des missions culturelles étrangères, notamment françaises. Celles-ci garantissent un enseignement préscolaire, primaire et secondaire, semblable à celui de leur pays d’origine, néanmoins la langue arabe et la civilisation arabo- musulmane y sont également enseignées puisqu’elles recrutent aussi des enfants marocains.

Le français est considéré comme la seule langue étrangère au Maroc, qui puisse prétendre être à la fois lue, écrite et parlée, tout en étant la langue de toutes les classes sociales et économiques. Ce n’est pas une langue nationale, mais ce n’est pas non plus une langue étrangère, c’est une langue amie, alliée et l’une de nos principales fenêtres sur le monde.

Sachant que la France demeure le principal partenaire économique du Maroc, voire le premier client, investisseur et le premier formateur de cadres marocains à l’étranger.

De son côté, le Maroc participe aux sommets de la francophonie et adhère à l’Agence universitaire francophone (AUF), à l’Agence gouvernementale de la Francophonie (AIF), ainsi qu’à divers autres organismes internationaux francophones.

Quelques Manifestations marocaines en vue de diffuser la langue française3

Réseau des Instituts français au Maroc

Alliance franco-marocaine d’Essaouira

Alliance franco-marocaine d’El Jadida

Les 9 Instituts français et les deux Alliances-Marocaines sont des lieux de culture et de rencontre. Ils proposent des cours de langue, ouvrent leurs médiathèques et établissent une programmation culturelle.

Les Instituts français sont partie prenante des projets de coopération entre les deux pays. Le réseau des instituts français concrétise sur le terrain la politique de partenariat franco-marocain coordonnée par le Service Coopération et d’Action Culturelle

Fondée en 2003, l’Alliance franco- marocaine d’Essaouira s’est établie dans les locaux de l’ancien Consulat de France au mois de février 2005

Crée en 1993, elle est une association de droit marocain intégrée dans le réseau culturel de l’Ambassade de France au Maroc

3. Instituts français au Maroc. Site web : www.bleu-maroc.com

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2. Définition et présentation de la méthode Tout va bien !3

Tout va bien !3 est une méthode de français destinée aux grands adolescents et adultes qui se caractérisent par une grande diversité de milieux socioculturels.

Cette diversité, ainsi que le faite tous les adultes et grands adolescents remplissent une fonction sociale déterminée et utilisent à cet effet la grande maternelle et étrangère, déterminent une approche linguistique, méthodologique et didactique.

Cette méthode suit de très près le Cadre Européen Commun de référence, comme document de base pour la description des apprentissages/ enseignement des langues et pour la définition des programmes parce qu’il offre, pour chacun des 6 niveaux de référence fixés permettant d’atteindre la compétence d’utilisateur expérimenté, un développement minutieux des compétences à obtenir dans chacun des domaines de langue et chacune des situations de communication.

Il établit aussi des échelles qui modulent la progression de la compétence de communication niveau par niveau et qui permettent de dessiner une progression rigoureuse et évaluable, non seulement au sein du groupe-classe mais aussi individuellement.

Comme in offre un répertoire des stratégies à utiliser pour développer chacune des quatre compétences de communication, aidant ainsi les apprenants à apprendre. Il offre également des outils et des grilles d’auto-évaluation leur permettant de savoir très exactement ce qu’ils sont en train d’apprendre et pourquoi, de se situer clairement dans leur progression et dans leur apprentissage4.

a) Les composants de la méthode Tout Va Bien !3

Tout Va Bien !3 est une méthode communicative complète, moderne et efficace. Les premiers ouvrages (tome) de cette édition certifiée par le Ministère de l’Education Nationale Française visent à enseigner la langue française aux personnes désirant apprendre la langue en un peu de temps.

Chaque tome est composé d’un livre de l’élève suivi des leçons en classe, support écrit d’exercices collectifs oraux, d’un cahier d’exercices pour le travail à la maison et pratique des leçons acquises, d’un livre du professeur qui sert comme un référentiel afin d’accomplir les objectifs des leçons. D’un Cd permettant d’écouter chez soi les exercices autant de fois que nécessaire et d’un portfolio en vue d’autoévaluation de l’apprenant par le moyen de tests.

b) Progression spécifique pour chaque compétence

Les quatre compétences sont traitées dans cette unité et partant de la compréhension orale, compréhension écrite, production orale et enfin la production écrite. La progression est destinée pour chacune des compétences et dans la relation de chaque compétence par rapport aux autres.

La compréhension : pour la compréhension, le professeur-utilisateur trouvera envisagée systématiquement et reprise à différents moments de l’unité, chacune des typologies textuelles

4. Méthode de français, Tout va bien !3, livre du professeur, op.cit., p.4.

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fixées pour ce niveau (conversations, discussions, débats, interviews, discours, conférences, messages, récits de vie).

A l’orale : A tout moment, l’apprenant est appelé implicitement ou explicitement à reprendre les éléments travaillés aux niveaux 1et 2 et à affiner son accès au sens en reprenant tout ou la plus grande partie des différents types de compréhension :

Il est évident que dans Tout va bien !3 les aspects les plus travaillés sont ceux qui concernent les éléments d’organisation et de structuration du discours. L’implicite du discours est légèrement plus travaillé qu’au niveau précédent mais il ne pourra vraiment être abordé dans toute sa complexité qu’au niveau 4.

Cet approfondissement des différents types de compréhension se fait parallèlement : - Au travail systématique sur les typologies textuelles.

- A la découverte des différences existant entre documents en directe et en différé.

A l’écrit : l’apprenant est appelé à un travail sur le texte écrit beaucoup plus important que Tout va bien !2. Il est également amené à mettre en œuvre tout un éventail de stratégies, celle abordées aux niveaux 1et 2, tel que la transposition de l’oral à l’écrit des grandes questions sur la situation de communication, mobilisation des compétences de lectures en langue maternelle.

La production : elle a été envisagée en respectant les typologies de textes présentées pour la compréhension.

- Toutes les composantes et les éléments observés durant les activités de Compréhension sont introduits pour offrir des modèles dont l’élève s’éloigne de plus en plus.

- Tous les éléments transposables de l’oral à l’écrit sont mis en relief pour faciliter l’approche des apprenants.

A l’oral : l’apprenant est appelé régulièrement à reprendre tous les éléments travaillés aux niveaux 1et 2 pour consolider sa compétence de production en ce qui concerne :

- L’utilisation des composantes non verbales du discours, - Son respect des modèles fournis,

- Son respect des critères d’évaluation,

- Les éléments d’organisation et de structuration simples du discours.

L’Apprenant s’éloigne de plus en plus des modèles proposés pour : - Développer une expression libre et personnelle.

- Développer cette expression tant dans des dialogues que dans des monologues et des débats en conjuguant des techniques de préparation et de planification et d’improvisation et en adaptant son discours à la situation de communication et aux locuteurs.

A l’écrit : l’apprenant est régulièrement appelé à reprendre les éléments travaillés dans Tout va bien !2 et qui sont :

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- La construction de phrases correctes, unies par des connecteurs simples pour former des paragraphes,

- La structuration et l’écriture de textes de typologies différentes.

- L’écriture de textes libre et personnels.

Mais il est amené à :

- S’exercer à produire des textes personnels et créatifs avec un travail sur la synonymie pour la richesse du style.

- Evaluer ses productions écrites grâce à des critères de notation axés sur la communication, le lexique, la grammaire et l’orthographe.

3. Analyse de la méthode Tout va bien !3

Après avoir passé le test (DELF A2) la majorité des élèves du Cycle Secondaire Collégial ont réussi le test en obtenant des notes leur permettant de passer au niveau B1. Dans ce volet nous allons analyser la méthode dans le but de voir comment se réalise la progression dans chaque unité.

Graphe : statistiques descriptives : test de DELF A2 (Classe 1) Nombre des élèves =25 Moyen = 15,32 note minimale =10

a) Niveau de compétence retenu pour Tout va bien ! 3 : niveau seuil B1

Les contenus du niveau seuil B1 qui été légèrement abordés dans Tout va bien !2 ont été repris et appondis et les contenus restants ont été abordés très légèrement en ce qui concerne la compétence de compréhension écrite ceux du niveau B2.

Pour reprendre les termes du Cadre Européen Commun de Référence, cela signifie que l’apprenant ayant atteint le niveau fixé aura, dans le cadre d’échange avec des francophones, la peine capacité d’assimiler les signes importants quand un langage simple et standard est

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pratiqué et il s’agit de sujets familiers dans le travail, à l’école, dans les mea-culpa… ; se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée ; évoquer une péripétie, une expérience où un rêve, décrire une conviction ou un but et exposer succinctement des causes ou explications pour un projet ou une idée produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d’intérêt ; « niveau B1 ».

Le niveau de compétence est définit en compréhension et en production retenu pour Tout va bien !3 comme le passage de textes courts, simples, de registre standard, en rapport avec des domaines d’intérêt et des thèmes familiers à des textes plus longs, plus complexes, plus spontanés ou plus élaborés, diversifiés et légèrement techniques, de registres différents, de domaines d’intérêt élargis, portant sur des sujets variés d’actualité.

b) La structure de Tout va bien !3

Si nous observons le tableau des contenus nous voyons que le manuel se devise en cinq unités. Dans chacune de ces unités il y a quatre rubriques : communication, grammaire, lexique et civilisation et chaque unité contient deux leçons. Excepté l’unité 0 qui ne contient que la compétence communicative.

Cette première unité est intitulée ‘’ En tête’’, a pour but de faire connaissance, tant le professeur avec ses apprenants, que les apprenants entre eux. Cela va se faire de manière ludique, en encourageant les élèves à prendre la parole sur des sujets légers. Cette unité a pour objectif de faire connaissance et communiquer avec les membres de classe, parler de soi, autoévaluer ses capacités de compréhension et d’expression et définir ses atteintes et ses objectifs d’apprentissage.

C’est avec cette première unité qu’on rappelle la règle suivante, valable tout au long du cursus : le français doit être la seule langue utilisée en classe. Cela est indispensable et facilement réalisable à ce niveau. Il n’a pas de section de phonétique à ce niveau, c’est au professeur d’apprécier, au fur et à mesure de l’apprentissage, quels sont les faiblesses de ses apprenants. Leurs besoins seront vite identifiés grâce au grand nombre d’activités orientées vers l’expression orale.

Dès les premières activités de compréhension orale, les apprenants se familiarise avec la méthode d’approche du document dans l’ordre compréhension globale / compréhension détaillée. Ce type d’approche deviendra petit à petit un automatisme.

Après chaque type d’exercice, on propose des activités d’autoévaluation en début de cursus, car elles sont indispensables ! Elles permettent d’entamer le dialogue entre le professeur et ses apprenants au sujet de leurs forces et faiblesses, mais elles permettront surtout d’identifier leurs attentes par rapport à ce cours.

Exemple : projet 15 Unité 3 leçons ‘’ la langue bien pendue’’

Cette unité 3 est intitulée ‘’ la langue bien pendue’’. Elle est composée de deux leçons 5 et 6 et contenant les quatre rubriques : communication, grammaire, lexique, civilisation

Objectifs de l’unité :

- Intervenir dans des conversations sur des sujets culturels (langue, cinéma, arts…)

5. Méthode de français, Tout va bien !3, livre du professeur, op.cit., p. 16.

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- Parler de son rapport à la langue, aux langues, à la traduction, etc.

- Comprendre une interview / Interviewer (expériences personnelles)

- Comprendre des extraits de conférences sur des sujets culturels (registres standard et soutenu)

- Lire la presse et découvrir quelques journaux francophones.

- Découvrir des aspects de la langue et de la culture française ( historiques, géographiques et sociologiques).

- Analyser les spécificités des discours oraux.

- Appliquer des critères pour évaluer des textes écrits.

- Appliquer des critères pour planifier un exposé.

- Réfléchir à son profil d’apprenant.

Contenus de l’unité : Leçon 5

Communication : décrire ses rapports aux langues ; jouer avec la langue française ; exprimer ses réactions vis- à- vis de certains mots de la langue française ; les registres standards, soutenu et familier ; comparer, expliciter et nuancer des idées.

Grammaire : les pronoms relatifs composés ; l’expression du lieu

Lexicaux : les verbes du discours ; les figures de style et les jeux de mots Culturels : le français parlé

Leçon 6

Communicatifs : le résumé ; exprimer ses émotions face à une œuvre d’art ; raconter un film et donner son avis ; parler de son rapport à la culture.

Grammaticaux : l’expression du temps ; la mise en relief ; l’opposition et la concession.

Lexicaux : la notion de champs lexical ; les arts et la culture.

Culturels : la presse francophone ; le cinéma francophone des années 20006

Dans cette unité les apprenants sont amenés à découvrir la tâche finale, les compétences, ainsi que les outils communicatifs, grammaticaux lexicaux et culturels qui maitriseront à la fin de l’unité, il s’agit d’un premier contact avec le thème et le lexique de l’unité où l’image joue un rôle primordial.

Dans la section ‘’ situation’’, à partir de documents authentiques écrits et oraux, l’apprenant développe plus particulièrement les activités de compréhension. L’activité qui suit propose un travail centré sur la grammaire, le lexique, l’apprenant est amené à observer des productions langagières centrées sur des ressources linguistiques, afin d’en saisir le sens et comprendre le fonctionnement de cette ressource et d’en construire le règle. Enfin, l’apprenant applique cette règle dans des productions personnelles.

Dans la phase ‘’ civilisation’’ les apprenants sont amenés à donner leur avis sur un sujet culturel. Nous arrivons finalement à ‘’ la compétence’’, l’élève dans cette phase est amené à réaliser un tâche en mobilisant les ressources de l’unité de manière autonome. Elle met en œuvre des activités langagière tel que la compréhension, l’interaction et la production.

L’approche actionnelle se traduit dans cette unité par le faite que cette dernière se termine par une tâche. On pourrait dire que dans Tout va bien ! une tâche est conçue comme une interaction entre les étudiants. Pour arriver à accomplir cette interaction, il faut que les apprenants mobilisent tous les acquis, et tous les apprentissages fait au cours de l’unité que ce

6. Méthode de français, Tout va bien !3, livre de l’élève, édition I.M.E-25110 Baume-les-Dames ; n°10136489, janvier 2008, p. 61.

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soit, des apprentissages grammaticaux, lexicaux, des apprentissages phonétiques où des apprentissages pragmatiques.

Conclusion

En guise de conclusion, nous pouvons dire et selon les objectifs du cadre Européen Commun de référence pour les langues, que la formation de l’élève a été sous forme d’activités organisées en unités didactiques visant à consolider les acquis de l’élève dans différents domaines d’apprentissage et l’inciter à réaliser une autonomie soit au niveau de la composition ou bien au niveau de la communication orale. De ce fait, on peut dire que l’enseignement à l’institut français actuellement est basé sur des programmes et des compétences visés par l’équipe pédagogique centré sur l’apprenant d’une part, afin de le rendre capable d’accéder aux besoins et attentes d’un monde en perpétuel développement et d’autres part, pour combler les failles de l’enseignement public.

Dans nos jours, tout le monde est conscient de la dégradation et du recul du système éducatif au Maroc. A une époque où l’école, institution publique, doit forcer le goût et le plaisir d’apprendre chez les apprenants et être un lieu d’épanouissement et d’éveil, elle crée une jeunesse insouciante et paresseuse qui, par manque de formation, n’est plus apte d’assumer ses responsabilités dans l’avenir. Certes, l’école ne joue plus son rôle fondamental dans la formation des nouvelles générations qui font face aujourd’hui à un monde en perpétuel changement et en développement continus nécessitant un niveau de culture et de formation très élevé. Faute de moyens didactiques et pédagogiques, la majorité des enseignants font appel à des méthodes traditionnelles, incapables de répondre aux besoins et attentes des apprenants qui vivent dans un monde qui répond à des changements durables sur le plan cognitif et socioculturel. Puisque ces méthodes sont incapables de répondre aux besoins des apprenants. Faut-il adopter d’autres méthodes susceptibles de répondre aux attentes de l’élève marocain ? Ces méthodes pratiquées aux instituts français, peuvent-elles être adoptés dans le système d’enseignement/ apprentissage public dans l’avenir.

Bibliographie

- CALVET L., J. Plurilinguisme, représentation et compétitions linguistiques, le

français au Maroc n° 40. Casablanca, Ed. le Fennec, 2003.

- CALVET. L. –J. Diversité linguistique, enjeux de la francophonie, revue Hermès n°

40, Paris 2004.

- Cf. Français langue seconde. Site web.www.ciep.fr.

- Cf. Méthode de français, Tout va bien !3, livre de l’élève, édition I.M.E-25110 Baume-les-Dames ; n°10136489, janvier 2008.

- Instituts français au Maroc. Site web : www.bleu-maroc.com.

- Le français dans le monde, « la perspective actionnelle et l’approche par les tâches en classe de langue », FIPF, R§ A, n°45, janvier 2009.

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- Le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, Didier, Paris 2001.

- Méthode de français, Tout va bien !3, livre du professeur, édition EDM S.A.S, n°

186626, janvier 2008.

Références

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