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2 Calcul de la variance d’une loi gaussienne

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

CPES 2 – Probabilit´es approfondies 2015-2016 Loi gaussiennes/normales

Igor Kortchemski – igor.kortchemski@cmap.polytechnique.fr

Soient m∈R etσ >0. Pour tout x∈R, on pose fm,σ2(x) = 1

√2πσ2e(x−m)22 .

On dit qu’une variable al´eatoire r´eelle X suit la loi N(m, σ2) si X est une variable al´eatoire `a densit´e et dont fm,σ2 est une densit´e.

Dans ce texte, on v´erifie que fm,σ2 est bien une densit´e et montrons que la variance de X estσ2 (on a d´ej`a vu en cours queX admet une esp´erance et que E[X] =m).

On dit ainsi que X est une variable al´eatoire gaussienne (ou normale) de moyenne m et de variance σ2, ou encore queX est une variable al´eatoire qui suit la loi gaussienne (ou normale) de moyenne m et de variance σ2.

1 Calcul de l’int´ egral de Gauss

V´erifions que f est bien une densit´e : (i) f est bien positive

(ii) f est bien continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points (elle est mˆeme continue)

(iii) On montre queR

−∞f(x)dx= 1. En faisant le changement de variable y=x+mpuis le changement de variable z=√

2σy, on voit qu’il suffit de montrer que Z

−∞

e−x2dx=√ π ou encore, par parit´e, que

Z 0

e−x2dx=

√π

2 . (1)

Pour montrer (1), introduisons la fonction G:R+ →R+ d´efinie par

G(x) = Z 1

0

e−(t2+1)x2

t2 + 1 dt, x≥0.

Montrons queG est d´erivable et calculons sa d´eriv´ee. Pour cela, soitA >0 et montrons queG est d´erivable sur [0, A]. Soit Ψ : [0,1]×[0, A]→R+ la fonction d´efinie par

Ψ(t, x) = e−(t2+1)x2 t2+ 1 .

La fonction Ψ admet une d´eriv´ee partielle par rapport `a x donn´ee par

∂Ψ

∂x(t, x) = −2xe−x2(1+t2). 1

(2)

Cette quantit´e est continue en t, et on a la domination

∀t∈[0,1],∀x∈[0, A],

∂Ψ

∂x(t, x)

≤2A.

La fonction 2A ne d´epend pas de x et est int´egrable sur [0,1]. On peut donc appliquer le th´eor`eme de d´erivation sous l’int´egrale et en d´eduire que Gest d´erivable, de d´eriv´ee

G0(x) = −2x Z 1

0

e−x2(1+t2)dt=−2xe−x2 Z 1

0

e−(tx)2dt.

Le changement de variableu=tx donne G0(x) = −2e−x2

Z x

0

e−u2du=−2I0(x)I(x) avec I(x) = Z x

0

e−u2du.

En int´egrant (on remarque que 2I0(x)I(x) est la d´eriv´ee de I(x)2), on en d´eduit que pour tout x≥0

G(x)−G(0) =−(I(x)2−I(0)2).

CommeG(0) =R1 0

1

1+t2dt= arctan(1)−arctan(0) =π/4, on obtient G(x) = π

4 −I(x)2. Or 0 ≤ G(x) ≤ e−x2R1

0 dt

1+t2, donc G(x) → 0 quand x → ∞. On en d´eduit que I(x) → π/4 quand x→ ∞. Donc

Z

0

e−t2dt 2

= π 4. On en d´eduit (1).

2 Calcul de la variance d’une loi gaussienne

Soit X une variable al´eatoire N(0,1). Comme E[X] = 0, la variance de X vaut E[X2]− E[X]2 =E[X2]. D’apr`es le th´eor`eme de transfert (pour la fonction positive x7→x2) :

E X2

= 1

√2π Z

−∞

x2ex

2 2 dx.

Pour calculer cette int´egrale, on int`egre par parties (en posant u= x et v0 = xe−x2/2 de sorte que u0 = 1 et v =−e−x2/2) :

Z

−∞

x2ex

2

2 dx=h

−xe−x2/2i

−∞+ Z

−∞

e−x2/2dx=√ 2π

car e−x2/2/√

2π est une densit´e sur R. Ainsi, E[X2] = 1.

On montre de mˆeme que la variance d’une loi N(m, σ2) est σ2.

2

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