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Quelques résultats dans la théorie non-commutative des probabilités

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(1)

DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques

R. J AJTE

Quelques résultats dans la théorie non-commutative des probabilités

Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 58, série Mathéma- tiques, n

o

12 (1976), p. 11-17

<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1976__58_12_11_0>

© Université de Clermont-Ferrand 2, 1976, tous droits réservés.

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(2)

11-

QUELQUES

RESULTATS DANS LA THEORIE NON-COMMUTATIVE DES PROBABILITES

R. JAJTE , Université de Lodz

(Pologne)

1. Cet

exposé

est consacré à l’étude des

propriétés

d’une

généralisation

de la

notion

d’espérance mathématique

conditionnelle. Cette

généralisation

a été

suggérée

par K.R.

Parthasarathy

dans le travail Un cas

particulier

était considéré dans

[3J.

Il

s’agit d’espérance mathématique

conditionnelle d’une observable en

mécanique quantique.

On connaît d’autres versions non-commutatives de la notion

d’espérance mathématique

conditionnelle données par ~1.

Umegaki [7]~

S. Gudder et J.P.

Marchand

[2] .

Ces auteurs considèrent la situation très

générale

en utilisant la

théorie des

algèbres

de Von Neumann.

La définition due à K.R.

Parthasarathy qui

fait

l’objet

de notre

intérêt,

concerne la situation assez élémentaire mais très intéressante du

point

de

vue de la théorie de la mesure.

2. Considérons un

triplet (X,

S,

m),

X est un espace de Hilbert

séparable,

S une lattice de

projecteurs orthogonaux

dans X, et m - la mesure de Gleason

sur S. En vertu du théorème de Gleason, on a

où ~I est un

opérateur symétrique, non-négatif

de trace

égale

à 1.

Désignons

par

f1’ f2,

... le

système

orthonormal dans X constitué des vecteurs propres de ~I et par.

À 1 .X 2 y

... les valeurs propres

correspondantes.

Donc

M fk =, Àk fk

avec

Àk &#x3E;,’ 0

pour k = 1, 2, ...

(3)

Désignons

par

Lr

l’ensemble formé des

opérateurs

linéaires A dans X

m

(non-nécessairement bornés)

pour

lesquels

des conditions suivantes

Ci), (ii)

sont vérifiées :

- domaine de A) pour

où, par définition

On dit que les

opérateurs

de

L 1

sont

m-intégrables.

En identifiant les

opérateurs

A et B si

811 Lr

= 0, nous pouvons traiter

r m

Lm

pour r &#x3E; 1 comme un espace de Banach (de Hilbert pour r = 2).

Soit maintenant A E L’ , Q (J une mesure

spectrale

B

l’opérateur auto-adjoint correspondant

à cette mesure, c’est-à-dire B

= f

f Q (dt).

Nous définissons

l’espérance mathématique

conditionnelle E (A /

Q)

, m

d’observable m -

intégrable

A par

rapport

à la mesure

spectrale

Q (ici "obser- vable"est synonyme

’opérateur auto-adjoint)

comme

l’opérateur

f

(B) = j

f (s) Q

(ds ) ,

f est la dérivée de

Radon-Nikodym dn1 d n2

de la

dn2

mesure n 1

(.l

= Q (.)

f )

par

rapport

à la mesure

k K K K

n 2 Àk Q (.) f k 2 .

. Plus

précisément, l’espérance

conditionnelle

2

k k k

est ici la classe des

opérateurs

f (B) f

parcourt

la classe des fonctions

n2-équivalentes.

Dans

r3l

on a considéré le cas de la mesure

"pleine"

de Gleason, ce

qui garantit

l’unicité de

l’espérance

conditionnelle définie ci-dessus.

(4)

13-

3.

Désignons

maintenant par

ce m (Q) l’espace linéaire

des

opérateurs

auto-

adjoints

Q - mesurable, c’est-à-dire-de la

forme f

f

(s)

Q (ds) pour

lesquels

On vérif ie aisément

que

E (. /

Q)

est une

application

linéaire de

L 1

sur

m p .

m

(Q)

et on a

l’inégalité:

Remarquons

ici,

qu’en général l’opérateur

E

m

(A/Q) n’appartient

pas à

L1 m

m m

comme le prouve

l’exemple

3. On

peut

traiter

l’opération

linéaire

E m

(. /

Q)

comme le

prolongement

de la

projection orthogonale

dans

L 2

(au sous-espace de

L2

Q des

opérateurs

Q-mesurable et de carré

m-intégrable).

Donc on

peut

m p

~

g

traiter

l’espérance

conditionnelle de A comme la meilleure

approximation

dans l’état m de l’observable A par un observable mesurable en même

temps

avec

B

= j

s

Q(ds)

(cf.

[1]

et

~3~ ) .

Exemple 1

(Espérance

conditionnelle

d’opérateur d’impulsion

par

rapport

à

l’opérateur

de

position).

Considérons

l’espace

X =

LZ (-m,

~).

Soit P =

i - d--- - l’opérateur d’impulsion

et B =

.i

u Q (du) -

l’opérateur

dt

de

position.

En

particulier,

nous avons Q (Z) h =

1Z

h, ou

1Z -

fonction

2 t t ) ! *

caractéristique

de Z , h c

L.

Soit en

plus

x e

0 A -P

A

1 Ixl 1

= 1. Posons

m (C) =

(Cx,

x). Dans cette situation,

l’égalité

définissant la densité de

Radon-Nikodym

f =

dn1 d n2

se réduit à la formule

(5)

L’opérateur Em (P/Q)

dans le cas x (t) ~ 0 presque

partout,

est donc donné par la dérivée

logarithmique

de l’état x de

l’opérateur

de

position.

Rema rquons,

mm

que

Em (Em (P/Q)

/

Q)

=

Em

m

(P/0)

si

E

(P/Q) E B L 1

. Cette

égalité

est, comme dans le cas

classique,

de carac-

mm’

ne

têre

général

et concerne pas seulement des

opérateurs

de

position

et

d’impul-

sion.

Exemple 2 (espérance

conditionnelle

d’opérateur de position

par

rapport

à

l’opérateur d’impulsion).

Considérons

les

opérateurs

P, B

= f

u

Q (du)

et M = x , comme dans

l’exemple

1. Maintenant,

nous allons

calculer

l’espérance mathématique

condi-

tionnelle E

m (B/P).

~ désigne l’opérateur

de Fourier-Plancherel et R (.) -’la mesure

spectrale d’opérateur

P, c’est-à-dire (du).

Alors, nous avons

rr’ if’

dn 1

R (Z) =

F Q

(Z)

(F* , l’égalité

g définissant f =

-- dn

se réduit à

En vertu de 1’unitairité de

l’opérateur~

on a

Donc

(6)

15-

Exemple

3 (donné par M.A. Paszkiewicz)

Ici,

pour

chaque

mesure m, nous

construisons deux opérateurs auto-adjoints

A et 8

f=

u Q (du) pour

lesquels

on a A E

L1

m et E m m

(A/Q) 0 L m

m

(plus

.

précisément,

un des vecteurs propres de M définissant m

n’appartient

pas au domaine de Em

(A/Q)).

m

Soit m la mesure de Gleason donné par

l’opérateur M

=

1

k=1 K Kpour un xt5 X nous posons

x h

=

(h,

x)x .

eo

Prenons une suite de nombres naturels pour

laquelle

on a

a k ~ 2 2n ~

n o n(n =

0, 1,~ ".).

° Posons

gn = 2 n f k +

(1 -

2 )

.

f k

et

définissons par récurrence la suite orthonormale

n

COrthonormalisation de

Schmidt 1.

Donc

et aussi

d’où

(7)

Donc,

d’où

et

Posons maintenant

et posons Ax = 0 pour x

orthogonalaux

vecteurs

fki(i

= 0,

1, ..

dn

1

dn1

On vérifie aisément que A m et que la

dérivée

de

Radon-Nikodym 2

dans la définition de E

(A/Q)

est donnée par la suite

m

Nous avons donc

et aussi

Les formules

précédentes

montrent que

(8)

17

et nous concluons que

Exemple

4. Soit

fi., f2,

... le

système

urthonormal de Rademacher,

aij, a20

...

une suite de nombres

positifs

Dans notre cas,

l’opérateur Em (e/Q)

est défini

uniquement,

bien que la me-

sure m ne soit n-- "pleine" (le

système

de Rademacher n’est pas

complet)

BIBLIOGRAPHIE

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R.R. BAHADUR, Measurable

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and

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Proc. Am. Math. Soc., 6/1955, 565-570

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Neumann

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Journal of Math.

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13

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