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Asthme et produits ménagers

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280 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIX - n° 6 - novembre-décembre 2016

MISE AU POINT

Asthme et produits ménagers

Asthma and household exposures

N. Le Moual*,O. Dumas*

*INSERM, U1168, VIMA : Vieillis- sement et maladies chroniques.

Approches épidémiologiques et de santé publique, Villejuif ; u n i v e r s i t é Ve r s a i l l e s S a i n t - Quentin-en-Yvelines, UMR-S 1168, Montigny-le-Bretonneux.

Près de 300 millions de personnes souffrent d’asthme dans le monde (1). L’asthme est une affection respiratoire inflammatoire chronique d’expression variable au cours du temps. Cette maladie complexe, hétérogène et multi factorielle résulte d’interrelations entre des facteurs génétiques, environnementaux, compor- tementaux et sociaux. L’asthme de l’enfant se distingue de celui commençant à l’âge adulte, qui est souvent moins allergique et plus sévère. Les facteurs environnementaux pourraient jouer un rôle important dans l’asthme de l’adulte. Parmi ceux-ci, l’exposition aux produits de nettoyage ou de désin- fection a été identifiée dans la dernière décennie comme un facteur de risque. Étant donné l’usage très répandu de ces produits, tant au travail qu’à domicile (2, 3), il est important de mieux connaître leur impact sur la santé respiratoire. L’objectif de cet article est de faire le point sur les connaissances

sur le rôle des produits ménagers, utilisés principa- lement pour l’entretien du domicile, dans l’asthme.

Produits d’entretien

L’exposition aux produits d’entretien pourrait avoir un impact important sur la santé, notamment chez les femmes, plus exposées à ce type de produits que les hommes, mais aussi chez les enfants, exposés de façon passive à domicile (1, 2). Ces produits sont composés d’agents chimiques très réactifs, par exemple les désinfectants classés comme des biocides (1, 2). Le rôle potentiel des produits d’entretien dans les pathologies respiratoires a été étudié en premier lieu chez des personnes expo- sées dans le cadre de leur travail. Bien que des asso- ciations entre l’exposition aux produits de nettoyage et de désinfection et l’asthme aient été mises en évidence chez des personnels hospitaliers ou de ménage, les produits spécifiques en cause n’ont pas encore été bien identifiés (1-3). Certaines études menées en milieu professionnel suggèrent que des produits spécifiques, comme l’eau de Javel, l’am- moniac, les détartrants, les composés d’ammonium quaternaire et les produits sous forme de sprays, sont associés à une incidence plus élevée ou à des symptômes d’asthme (2-4). Par ailleurs, il est connu que mélanger des produits comme l’eau de Javel avec l’ammoniac peut provoquer un accident d’inha- lation (3).

De nombreux produits identifiés dans les études menées en milieu professionnel comme à risque pour l’asthme sont d’usage courant, fréquemment utilisés dans la population générale pour l’entretien du domicile. La vente de produits ménagers sous forme de sprays a augmenté ces dernières années en Europe (5), alors que cette forme d’utilisation a été classée à risque élevé d’inhalation (1). En Europe, les sprays sont utilisés de façon hebdomadaire par 42 % des personnes qui font le ménage à leur domi- cile (6). À l’aide d’un questionnaire spécifique simi- laire à celui utilisé dans une étude européenne (6), nous avons montré dans 2 études françaises (EGEA Tableau I. Exposition domestique évaluée par questionnaire chez des femmes françaises.

EGEA2a (7) Étude pilote dans E3Nb (8)

Nombre 683 570

Âge, ans (moy. ± écart type) 43,8 ± 15,5 68,2 ± 6,2 Tâches ménagères effectuées de façon hebdomadaire

Ménage, % 77,0 67,2

Utilisation de spraysc, % 0 spray

1 spray

≥ 2 sprays

51,2 27,3 21,5

75,0 15,4 9,6

Sprays anti-mauvaises odeurs, % 23,8 11,4

Sprays pour les vitres, % 23,6 7,4

Produits chimiques irritantsd, % 0

1 2 et +

56,4 35,1 8,5

60,3 29,3 10,4

a EGEA2 : étude cas-témoins sur l’asthme.

b E3N : lors d’une étude pilote cas-témoins sur l’asthme nichée dans la cohorte E3N.

c Nombre de types (mauvaises odeurs, vitres, etc.) de sprays utilisés.

d Produits chimiques irritants : utilisation hebdomadaire de produits contenant de l’eau de Javel, de l’ammoniac, des acides ou des solvants/détachants.

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La Lettre du Pneumologue • Vol. XIX - n° 6 - novembre-décembre 2016 | 281

MISE AU POINT

Points forts

» De nombreux produits ménagers sont utilisés au quotidien, et leur commercialisation sous forme de sprays est en augmentation.

» Ces produits sont principalement utilisés par les femmes lors du ménage à domicile durant lequel les enfants peuvent aussi être exposés de façon passive.

» Des études épidémiologiques récentes suggèrent que l’exposition domestique aux produits d’entre- tien est un facteur de risque d’apparition de l’asthme ou de son mauvais contrôle chez les femmes et de sifflements chez les jeunes enfants.

» L’asthme est une pathologie évitable et une éviction précoce des produits en cause est essentielle pour une meilleure réversibilité de la maladie.

Mots-clés

Asthme Expositions domestiques Produits d’entretien Sprays

Irritants

Highlights

A lot of cleaning products are used every day at home and their use in spray form is increasing.

These products are mostly used by women during home cleaning, which may also lead to passive exposure of children.

Recent epidemiological studies have suggested that domestic exposure to cleaning products is a risk factor for incident or poorly-controlled asthma among women, and wheezing among young children.

Cleaning-related asthma is a preventable disease and quick avoidance of the causal agents is important for a better revers- ibility of the disease.

Keywords

Asthma

Household exposures Cleaning agents Sprays Irritants [Étude épidémiologique des facteurs génétiques

et environnementaux de l’asthme] et E3N) [7, 8]

que plus de 70 % des femmes, quel que soit leur âge, font le ménage chaque semaine en employant de nombreux de produits d’entretien, notamment sous forme de sprays (tableau I). À notre connais- sance, aucune étude en lien avec la santé n’a été menée aux États-Unis sur ce thème (1). Concernant les hommes, ils déclaraient moins fréquemment effectuer les tâches ménagères de façon hebdo- madaire que les femmes (p < 0,0001), tant pour le ménage (38 versus 77 %) que pour l’utilisation de sprays (27 versus 48 %) dans l’étude EGEA (7).

Peu d’hommes (7 %) employaient au moins 2 types de sprays par semaine comparés aux femmes (27 %) [7].

Les effets nocifs sur l’environnement et les effets allergisants, irritants, corrosifs et potentiellement reprotoxiques ou cancérogènes des produits de nettoyage, des biocides comme les produits anti- bactériens (savons, lingettes, gels ou sprays) mais aussi des insecticides ont été soulignés récemment dans la presse française (9, 10). Ces produits ména- gers qui servent à nettoyer le domicile peuvent avoir différents usages (vitres, four, sol, salle de bains, cuisine, WC, etc.) et se présentent sous plusieurs formes (savon, liquide, crème, gel, poudre, lingettes, spray, etc.). Ils peuvent être irritants, comme l’eau de Javel, l’ammoniac ou les solvants, ou être composés d’agents irritants, comme certains acides (sulfamique, oxalique, etc.), contenus notamment dans les détartrants. D’autres produits de nettoyage peuvent être composés d’agents sensibilisants. Cette hypothèse est notamment avancée pour les produits en spray qui peuvent contenir des limonènes et autres parfums.

Du point de vue de la santé publique, les produits ménagers représentent une cible pertinente pour la mise en place d’actions de prévention, et certaines réglementations sont en vigueur au niveau euro- péen (11). Néanmoins, des chercheurs européens soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention supplémentaires, comme l’utilisation de produits moins nocifs, une meilleure information des consommateurs sur l’effet de ces produits et l’amélioration des informations figurant sur les étiquettes (3).

Exposition aux produits d’entretien à domicile et asthme

Pour l’exposition domestique, des études épidémio- logiques ont suggéré le rôle néfaste des produits ménagers, notamment sous forme de sprays, et de l’utilisation d’eau de Javel dans les pathologies respiratoires chez les adultes, mais aussi chez les enfants (tableaux II et III, p. 282).

Chez les adultes (tableau II, p. 282), une première étude épidémiologique menée en Europe (ECRHS) a mis en évidence une association dose-réponse entre l’utilisation hebdomadaire de sprays pour le ménage à domicile et l’apparition de l’asthme (6).

Dans cette étude, le risque attribuable à l’utilisation de ces sprays dans l’asthme de l’adulte était évalué à environ 15 % (6). Des études menées dans des popu- lations françaises d’adultes jeunes et de femmes âgées montrent que l’utilisation hebdomadaire de sprays par les femmes à domicile est associée à un mauvais contrôle de la maladie et à l’inflammation des voies aériennes (7, 8, 12). Nos résultats suggèrent aussi un biais de sélection chez les asthmatiques sensibles aux odeurs (7). Une association forte était observée entre une utilisation hebdomadaire d’au moins 2 sprays et l’asthme actuel chez les femmes asthmatiques qui n’évitaient pas les lieux “pollués”

(OR = 2,12 ; IC95 : 1,27-3,54), mais pas chez celles qui les évitaient (OR = 0,99 ; IC95 : 0,53-1,85) [7].

Une étude récente suggère aussi un effet délétère d’une utilisation hebdomadaire d’eau de Javel lors du ménage à domicile dans l’asthme non allergique avec une association plus forte pour l’asthme de l’adulte (13) ; en revanche, aucune association n’a été mise en évidence avec l’asthme allergique. Les femmes atteintes d’un asthme non allergique utili- saient plus fréquemment de l’eau de Javel (28 %) que celles atteintes d’un asthme allergique (9 %) ou sans asthme (10 %). Il est donc peu probable que ces résultats soient observés à cause d’un phénomène de causalité inverse (c’est-à-dire que les femmes ayant un asthme utiliseraient plus fréquemment de l’eau de Javel que celles sans asthme). De plus, ces résultats sont cohérents avec ceux de la littérature sur l’asthme professionnel (1, 2). Le rôle potentiel du

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282 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIX - n° 6 - novembre-décembre 2016

MISE AU POINT

Asthme et produits ménagers

Tableau III. Résultats des études épidémiologiques sur les associations entre produits d’entretien et asthme ou phénotypes associés chez l’enfant.

Référence Population Exposition Maladie Résultats

Sherriff A et al. (14), 2005

ALSPAC : cohorte mères-enfants

en Grande-Bretagne ; n = 7 019 enfants

Durant la grossesse et après ; questionnaire

pour 11 expositions spécifiques à domicile ;

score d’exposition

Sifflements dans la petite enfance

entre la naissance et l’âge de 3,5 ans

Une utilisation élevée de produits chimiques à domicile par la mère durant la grossesse est significativement associée à des sifflements persistants dès la petite enfance (OR = 2,3 ; IC95 : 1,2-4,4 ; 90e percentile du score d’exposition versus 10e percentile)

Henderson J et al. (15), 2008

ALSPAC : cohorte mères-enfants

en Grande-Bretagne ; n = 7 162 enfants

Durant la grossesse et après 15 expositions

spécifiques ; Z-score d’exposition

Sifflements dans l’enfance entre la naissance et l’âge de 7,5 ans – atopie à l’âge de 7,5 ans

Une utilisation élevée de produits chimiques à domicile par la mère durant la grossesse est significativement associée à des sifflements persistants dès la petite enfance (OR = 1,4 ; IC95 : 1,1-1,8 pour 1 unité d’augmentation du Z-score) chez les non-atopiques

Herr M et al. (16), 2012

PARIS : cohorte de naissance recrutée en maternité en Île-de-France ; n = 1 879 enfants ; 18 mois

Questionnaire pour des expositions

spécifiques à la naissance, dont

sprays

Sifflements dans la petite enfance

entre la naissance et l’âge de 18 mois

Une utilisation journalière de produits sous forme de sprays à domicile par la mère est significativement associée à des sifflements persistants chez l’enfant dans la petite enfance (OR = 1,5 ; IC95 : 1,0-2,3 ; utilisation journalière versus pas d’utilisation journalière de spray ; p = 0,07)

Casas L et al. (17), 2013

Cohorte mères- enfants, Espagne ; n = 2 292 enfants ;

12 à 18 mois

Durant la grossesse et après ; questionnaire détaillé

pour 11 expositions spécifiques

Sifflements et infections respiratoires

dans la petite enfance entre la naissance et l’âge de 18 mois

L’utilisation de solvants et de produits sous forme de sprays durant le 3e trimestre de grossesse par la mère est significativement associée à des sifflements (OR = 1,3 ; IC95 : 1,0-1,6 et OR = 1,4 ; IC95 : 1,1-1,7, respectivement), mais aussi à des infections respiratoires dans la toute petite enfance Casas L

et al. (18), 2013

Cohorte enfants Minorque, Espagne ; 10 ans de suivi ;

n = 295 enfants ; 10 à 13 ans

Durant la grossesse et après ; questionnaire détaillé

pour 10 expositions spécifiques

Fraction exhalée du monoxyde d’azote (FeNO), considéré comme

un marqueur non invasif indirect de l’inflammation des voies

aériennes respiratoires ; fonction ventilatoire (VEMS)

L’utilisation hebdomadaire de produits sous forme de sprays est significativement associée à une augmentation du niveau de FeNO chez les enfants. VEMS plus bas chez les enfants lors d’utilisation de sprays désodorisants

Casas L et al. (19), 2015

Cohorte enfants ; Espagne, Pays-Bas, Finlande ; n = 9 102 ; 6 à 12 ans

Utilisation déclarée d’eau de Javel à domicile

par les parents

Infections respiratoires répétées dans les 12 derniers mois (enfants entre 6 et 12 ans)

L’exposition passive à l’eau de Javel à domicile (varie de 7 % en Finlande à 72 % en Espagne) est associée à une augmentation significative des infections respiratoires répétées chez des enfants scolarisés (OR = 1,2 ; IC95 : 1,0-1,4)

Liu X et al. (20), 2016

Cohorte enfants à Hong Kong ; n = 2 299 enfants ; 10 ans en moyenne

Questionnaire pour 14 expositions

spécifiques (parents) ; score d’exposition similaire à

Sherriff A et al.

Rhinite (jamais, occasionnelle, fréquente, persistante)

Une utilisation élevée de produits chimiques à domicile par la mère est significativement associée à une rhinite persistante chez l’enfant (OR = 1,7 ; IC95 : 1,1-2,5 ; 3e  tertile versus 1er tertile du score d’exposition)

Tableau II. Résultats des études épidémiologiques sur les associations entre produits d’entretien et asthme ou phénotypes associés chez l’adulte.

Référence Population Exposition Maladie Résultats

Zock JP et al. (6), 2007

ECRHS II : étude européenne sur la santé respiratoire ;

n = 3 503 ; 43 ans (en moyenne) ;

69 % de femmes

Questionnaire spécifique sur l’exposition

domestique

Incidence de l’asthme L’usage de sprays de façon quasi quotidienne (4  à  7  j/sem.) est associé à une incidence plus élevée d’asthme diagnostiqué par le médecin (RR = 2,1 ; IC95 : 1,1-3,9)

Le Moual N et al. (7), 2012

EGEA : étude française cas-témoins sur l’asthme ;

n = 683 femmes ; 44 ans

Questionnaire spécifique sur l’exposition

domestique

Activité de la maladie asthmatique,

contrôle de l’asthme Chez les femmes, l’utilisation hebdomadaire d’au  moins 2 produits en spray est significativement associée à un asthme actuel (OR = 1,7 ; IC95 : 1,1-2,6) et à un mauvais contrôle de la maladie (OR = 2,0 ; IC95 : 1,2-3,3). Chez les hommes (n = 623 ; très peu nombreux à utiliser plus de 1 spray par semaine), aucune association n’a été mise en évidence

Bédard A et al. (8), 2014

Étude pilote cas-témoins nichée dans E3N : étude française chez des femmes

âgées ; n = 570 ; 68 ans

Questionnaire spécifique sur l’exposition

domestique

Asthme actuel L’utilisation hebdomadaire d’au moins 1 produit en spray est significativement associée à un asthme actuel (OR  =  1,9 ; IC95 : 1,0-3,3) chez les femmes sans aide au ménage

Le Moual N et al. (12), 2014

EGEA : étude française cas-témoins sur l’asthme ;

n = 313 femmes ; 42 ans

Questionnaire spécifique sur l’exposition

domestique

Fraction exhalée du monoxyde d’azote (FeNO), considéré comme un marqueur non invasif indirect de l’inflammation

des voies aériennes respiratoires ; fonction ventilatoire (VEMS)

L’utilisation hebdomadaire de produits en spray est significativement associée à une augmentation du  niveau de FeNO chez les femmes non asthmatiques. VEMS plus bas chez les utilisatrices de sprays (p = 0,06 et p = 0,10 chez les femmes avec et sans asthme, respectivement)

Matulonga B et al. (13), 2016

EGEA : étude française cas-témoins sur l’asthme ;

n = 607 femmes ; 44 ans

Questionnaire spécifique sur l’exposition

domestique

Asthme non allergique ;

taux de neutrophiles sanguins L’utilisation d’eau de Javel quasi quotidienne (4 à 7 j/sem.) est associée à un asthme non allergique (OR = 3,3 ; IC95 : 1,5-7,1).

Chez les femmes ayant un asthme actuel, une augmentation significative du profil “neutrophiles sanguins élevés” de 21, 30 et 46 % est constatée pour un usage d’eau de Javel < 1 j/sem., 1 à 3 j/sem. et 4 à 7 j/sem., respectivement (p tendance = 0,006)

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Asthme et produits ménagers

nombre total de produits différents utilisés simul- tanément durant les tâches ménagères sur la santé respiratoire n’a pas été évalué dans ces études.

Le rôle néfaste d’une exposition passive aux produits d’entretien sur la santé respiratoire (sifflements) de jeunes enfants (de la naissance à 7 ans) [tableau III, p. 282] a été suggéré, notamment lors de l’uti- lisation de sprays (16) et d’eau de Javel (19) par les parents. De plus, une utilisation fréquente de produits d’entretien (sprays) par la mère durant la grossesse était associée à des sifflements (14, 15, 17), à une rhinite (20) ou à l’inflammation des voies aériennes chez de jeunes enfants (18). Les jeunes enfants passent la majorité de leur journée à l’intérieur des locaux, notamment à domicile (15 heures par jour en moyenne) [21] mais aussi potentiellement en crèche. Alors que des produits de nettoyage sont fréquemment utilisés dans les crèches françaises, y compris en présence des enfants (22), aucune étude n’a à ce jour porté sur l’effet de l’exposition à ces produits dans la toute petite enfance (23), une période pourtant particuliè- rement sensible aux risques environnementaux (24).

Pour une meilleure prévention des maladies respi- ratoires et une meilleure compréhension de leurs mécanismes, il serait intéressant d’étudier cette question.

Enfin, il a été suggéré que certains produits ména- gers, comme les produits chlorés, peuvent provo- quer une réaction forte avec les cosmétiques (25), mais les effets combinés de ces produits sur la santé respiratoire n’ont jamais été étudiés chez les adultes ou chez les enfants.

Problèmes méthodologiques dans l’évaluation

des expositions aux produits d’entretien

L’évaluation des expositions aux produits d’entre- tien dans les études épidémiologiques est difficile et pose des problèmes méthodologiques (1, 3, 26, 27).

Parmi les différentes méthodes appliquées dans la littérature (2), la déclaration des sujets est la plus utilisée pour évaluer l’exposition à des produits d’entretien spécifiques (eau de Javel, ammoniac, sprays, etc.) dans les études sur les associations avec les pathologies tant respiratoires que cardio- vasculaires (27, 28). Cependant, des biais de décla- ration sont possibles, comme celui lié à la difficulté pour certains participants de déclarer qu’ils ne font

pas de ménage à leur domicile. Ainsi, les participants peuvent sous- ou surestimer leur exposition, ce qui peut entraîner des biais importants comme des biais d’estimation ou de mémoire, avec potentiellement des erreurs différentielles entre les asthmatiques et les non-asthmatiques (1). De plus, les participants ne connaissent pas toujours la composition des produits qu’ils utilisent. De ce fait, l’évaluation des associations entre l’exposition et la maladie pourrait être biaisée.

Il est important de mener des travaux méthodolo- giques pour améliorer l’évaluation des expositions en minimisant l’effet de ces biais (1). Des mesures quantitatives des composés organiques volatils (COV) dans l’environnement domestique ont été réalisées dans plusieurs études (21, 24). Les résultats de la littérature ne permettent pas de conclure à une association avec l’asthme ou l’allergie, même si certaines études suggèrent un lien avec l’asthme chez les jeunes enfants (21, 24, 29). Les COV peuvent être émis à partir de sources très variées comme les produits d’entretien mais aussi les meubles, peintures, pesticides et cosmétiques (21, 24). La mesure des COV sur une courte période et sans information sur les produits utilisés en complément des données de configuration de l’environnement pourrait ne pas être optimale pour l’étude des asso- ciations entre l’exposition à des produits d’entretien spécifiques et l’asthme. Une autre piste proposée par D.H. Bennett et al. (30) serait d’évaluer l’utilisation de produits ménagers et cosmétiques à partir de codes-barres. Dans leur étude de faisabilité, réalisée auprès de 47 ménages aux États-Unis, 11 produits étaient utilisés en moyenne par famille. La possibilité d’utiliser les codes-barres dans les études épidémio- logiques pour obtenir la composition détaillée des produits ménagers est en cours de développement en France (31).

Intérêt des études sur l’effet des produits ménagers pour mieux comprendre les mécanismes de l’asthme en général

Les produits d’entretien contiennent de nombreux agents chimiques irritants (eau de Javel, ammo- niac) ou sensibilisants (parfums). Cependant, les mécanismes par lesquels ces produits causent un asthme ou affectent la santé respiratoire, par exemple par une aggravation des symptômes ou

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La Lettre du Pneumologue • Vol. XIX - n° 6 - novembre-décembre 2016 | 285

MISE AU POINT

Agents de petit

poids moléculaire AII - avec période

de latence AII - sans période de latence syndrome d’irritation aiguë des bronches (RADS) Asthme lié au travail

Asthme lié aux produits de nettoyage Asthme professionnel

Asthme causé par les produits de nettoyage

Asthme induit par des sensibilisants Agents de haut

poids moléculaire*

Asthme induit par des irritants (AII)

Exposition chronique de niveau modéré

Mode d’exposition Asthme avec période de latence (quelques semaines à quelques années)

Mécanismes physiopathologiques mal connus

* Les agents sensibilisants sont classés selon leur poids moléculaire : les agents de haut poids moléculaire sont souvent des protéines d’origine animale ou végétale (farine, protéines animales, latex, enzymes, etc.). Peu d’agents de haut poids moléculaire sont retrouvés dans les produits de nettoyage, à part des enzymes contenues dans les détergents, ou des parfums dérivés de plantes, comme le limonène (http://www.csst.qc.ca/prevention/reptox/asthme/

information-generale). Les agents de petit poids moléculaire sont souvent des produits chimiques.

Une ou plusieurs expositions à haute concentration (accident d’inhalation)

Asthme exacerbé au travail Asthme exacerbé par les produits de nettoyage

Figure. Mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’asthme.

une diminution du contrôle de l’asthme chez les personnes atteintes, restent mal connus (27). Cette question a été plus documentée dans l’asthme lié au travail, qui est considéré comme un bon modèle pour étudier l’asthme en général. Ainsi, un parallèle peut être fait avec les différents mécanismes physio- pathologiques décrits pour l’asthme lié au travail (figure). Comme les expositions professionnelles, l’exposition aux produits de nettoyage peut jouer un rôle dans l’apparition de l’asthme, mais aussi influencer l’expression clinique et l’évolution de la maladie. Les mécanismes physiopathologiques de l’asthme professionnel (asthme causé par une expo- sition professionnelle) dépendent du type d’agent en cause (32). L’asthme professionnel induit par des sensibilisants (dit immunologique ou allergique) apparaît après une période de latence suivant la première exposition, via des mécanismes immuno- logiques, IgE-dépendants (mécanismes allergiques classiques) ou non. L’asthme professionnel peut aussi être induit par des irritants. Les irritants respiratoires ont été définis comme des substances non corrosives pouvant causer une inflammation des voies respira- toires (33). Jusqu’à récemment, l’asthme induit par des irritants était décrit comme l’apparition d’un

“syndrome d’irritation aiguë des bronches” après une ou quelques expositions à haute concentration

(“accident d’inhalation”) à des irritants. À la suite de cette exposition massive, et sans temps de latence, des symptômes respiratoires (toux, sifflements et dyspnée) apparaissent, avec une hyperréactivité bronchique. Plus récemment, il a été suggéré que des expositions chroniques à des doses modérées d’irritants pouvaient également induire un asthme, bien que les preuves d’un effet causal restent limi- tées (27). En revanche, plusieurs études ont montré des associations entre une exposition chronique et modérée à des irritants et des symptômes d’asthme ou l’activité de la maladie (27).

Pour les produits de nettoyage et de désinfection, il est souvent difficile de distinguer les agents chimiques de petit poids moléculaire, potentielle- ment sensibilisants, des produits chimiques ayant un effet irritant. Peu d’études ont cherché à déterminer les mécanismes physiopathologiques de l’asthme liés aux produits d’entretien, notamment ceux utilisés dans le cadre domestique. Deux études, chez des enfants (20) et des femmes adultes (12), ont montré que l’exposition aux sprays qui contiennent des parfums potentiellement sensibilisants était associée à un niveau élevé de fraction exhalée du monoxyde d’azote (FeNO), un marqueur d’inflam- mation éosinophilique des voies aériennes associé à l’asthme allergique (34). À l’inverse, l’utilisation

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Asthme et produits ménagers

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fréquente d’eau de Javel était associée à l’asthme non allergique chez des femmes adultes, et à un nombre élevé de neutrophiles chez les femmes asthma tiques (13). Ces résultats sont cohérents avec l’hypothèse d’un effet irritant de l’eau de Javel. Des résultats similaires, tant pour les sprays que pour l’eau de Javel (ou d’autres produits irritants), ont été suggérés dans des études portant sur l’exposi- tion professionnelle aux produits de nettoyage et de désinfection (27, 35-37).

Si les mécanismes par lesquels les irritants affectent la santé respiratoire sont bien moins connus que ceux de l’asthme allergique, plusieurs hypothèses ont été formulées (27, 33, 38). L’inhalation de produits irritants pourrait en effet causer des dommages de l’épithélium respiratoire, un stress oxydant et une inflammation chronique des voies aériennes. Chez des adultes non asthmatiques de l’étude EGEA, l’exposition professionnelle à des produits chimiques irritants, notamment des produits de nettoyage, était associée à un niveau élevé de produits d’oxydation fluorescents, un marqueur de dommage lié au stress oxydant (39). Ces résultats étaient en accord avec des modèles murins portant sur les effets respiratoires induits par l’exposition au chlore, qui suggéraient également un rôle important de l’inflammation neutro philique (40). Par ailleurs, des stimulations répétées des terminaisons nerveuses de l’épithélium respiratoire, qui activent une réponse protectrice immédiate (toux, inflammation neurogène) à la suite de l’inhalation de substances potentielle- ment nocives, pourraient causer une inflammation chronique des voies aériennes et contribuer à l’appa-

rition ou à l’aggravation de l’asthme (41). Plusieurs récepteurs de la famille TRP (Transient Receptor Potential) sont notamment activés par de nombreux irritants, et jouent un rôle clé dans l’activation de la réponse inflammatoire (41).

De manière générale, l’asthme non allergique et potentiellement lié à des expositions à des irritants (exposition professionnelle, domestique ou envi- ronnementale) reste mal compris. L’hétérogénéité clinique de l’asthme et le besoin d’approches théra- peutiques ciblées ont été soulignés (42). Des études portant sur les mécanismes physiopathologiques de l’asthme lié aux produits de nettoyage pour- raient apporter des connaissances sur des phéno- types d’asthme moins bien connus, et mener à une amélioration de la prise en charge de ces patients.

Conclusion

Ces travaux soulignent l’importance pour les pédiatres et les cliniciens de considérer et d’éva- luer une potentielle exposition domestique lors de leurs consultations avec des patients asthma- tiques. L’expo sition aux produits d’entretien chez les femmes, plus exposées que les hommes à ces produits, mais aussi chez les jeunes enfants poten- tiellement exposés de façon passive à domicile ou à la crèche, doit être évaluée, tant pour les produits sensibilisants qu’irritants. L’asthme est une patho- logie évitable et une éviction précoce du facteur causal semble essentielle pour une meilleure réver-

sibilité de la maladie.

Remerciements Les auteurs remercient Sofia Temam pour la relecture de l’article.

Financements obtenus de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail/

Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Anses-PNR-EST-2015-1-022/

Ademe-1594C0091 [COBANET]) et du 7e programme-cadre de l’Union européenne (Marie-Curie) [FP7/2007-2013]

dans le cadre de l’accord de subvention REA (PCOFUND-GA-2013-609102), programme PRESTIGE coordonné par Campus France.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

(7)

La Lettre du Pneumologue • Vol. XIX - n° 6 - novembre-décembre 2016 | 307

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Références bibliographiques (suite de la page 286)

Références

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