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Antibiotic resistance of staphylococcus aureus isolated from community and nosocomial infections in casablanca [Résistance aux antibiotiques de staphylococcus au reus isolé des infections communautaires et hospitalières à casablanca]

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Méd Mal Infect 2001 ; 31 : 25-8

2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S0399-077X(01)00165-2/SCO

Communication brève

Résistance aux antibiotiques de Staphylococcus aureus isolé des infections communautaires et hospitalières à Casablanca

H. Belabbès, N. Elmdaghri, K. Hachimi, L. Marih, K. Zerouali, M. Benbachir

Centre Hospitalo-universitaire Ibn Rochd, Laboratoire de Microbiologie, Casablanca, Maroc (Reçu le 21 juin 2000 ; accepté le 12 novembre 2000)

Résumé

Objectif – Nous rapportons la résistance à 11 antibiotiques de 156 souches de Staphylococcus aureus isolées à partir d’infections communautaires et de 189 isolées d’infections hospitalières durant deux périodes au centre hospitalo-universitaire Ibn Rochd de Casablanca.

Matériel et méthodes – La résistance à la méthicilline a été détectée par screening en milieu gélosé additionné de 6 mg/L d’oxacilline. La résistance aux autres antibiotiques a été déterminée par la technique de diffusion selon les normes NCCLS.

Résultats – La résistance à la méthicilline était de 1,9 % et de 45 % chez S. aureus isolé des infections communautaires et des infections hospitalières respectivement. Les SARM sont multirésistants (gentamicine 84,7 %, cotrimoxazole 51,2 %, érythromycine 44,7 %, acide fucidique 45,9 %, ciprofloxacine 83,5 %), et ont été fréquemment retrouvées dans les services de chirurgie (46,2 %) durant la première période et dans les unités de soins intensif (61 %) durant la seconde période. Les souches sont le plus souvent isolées à partir des hémocultures (34,1 %), du pus (34,6 %) et des pélèvements bronchiques (27,1 %).2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

antibiorésistance / infection communautaire /Staphylococcus aureus

Summary – Antibiotic resistance ofStaphylococcus aureus isolated from community and nosocomial infections in Casablanca.

Objective – The resistance patterns to 11 antibiotics of 156 community acquired and 189 nosocomial Staphylococcus aureusisolated during two periods at the IbnRochd University Hospital of Casablanca were determined.

Material and methods – Detection of methicillin resistance was performed using the agar screen technique with 6 mg/L of oxacillin and resistance to other antibiotics was studied using the NCCLS disk diffusion method.

Results – Methicillin resistance levels were 1.9% and 45% for community and nosocomial isolates respectively.

MRSA isolates were multiresistant (gentamicin 84.7%, cotrimoxazole 51.2%, erythromycin 44.7%, fusidic acid 45.9%, ciprofloxacin 83.5%). MRSA isolates were mostly isolated from the surgery department (46.2%) during the first period and from the ICU (61%) during the second period. MRSA were isolated mainly from blood (34.1%), pus (34.6%), and respiratory tract (27.1%).2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

antibiotic resistance / community infections /Staphylococcus aureus

Correspondance et tirés à part : Pr. M. Benbachir, Faculté de Médecine et de Pharmacie, BP 9154, Casablanca, Maroc, Tel/Fax : 212-22-26 90 57.

Adresse e-mail : benbachir@casanet.net.ma (M. Benbachir).

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26 H. Belabbès et al.

Staphylococcus aureus (S. aureus) est un agent majeur des infections hospitalières et communautaires. Les hô- pitaux sont tous confrontés au problème des S. aureus ré- sistants à la méthicilline (SARM) mais avec de grandes variations de la prévalence de ces souches en fonction de la taille de l’institution, de populations à risque hos- pitalisées, de méthodes de contrôle de l’infection et des techniques de détection de ces souches au laboratoire [1]

ainsi qu’en fonction des régions géographiques [2, 3]. Les SARM responsables d’infections communautaires sem- blent poser actuellement des problèmes similaires de par leur fréquence élevée [4 – 6]. La connaissance de l’épidé- miologie locale permet seule, d’instaurer des stratégies de prévention et la recommandation d’une antibiothérapie de première intention.

Le but de cette étude est de déterminer la résistance de S. aureus aux antibiotiques à Casablanca dans les infections communautaires et hospitalières.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Le centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca est un hôpital universitaire d’une capacité de 1700 lits. Cette étude prospective a porté sur 2 séries consécutives de S. aureus isolés à partir des différents prélèvements analysés au laboratoire de microbiologie de Novembre 1997 à Février 1998 (période 1) et d’Octobre 1998 à Mars 1999 (période 2).

Les isolats étaient considérés d’origine communau- taire si l’infection était présente dès l’admission ou ap- parue moins de 48 heures après l’hospitalisation. Au to- tal 345 souches ont été colligées durant les deux pé- riodes dont 156 ont été considérées communautaires et

189 d’origine hospitalière. Une seule souche a été rete- nue par patient. Les souches ont été identifiées par les techniques classiques : coloration gram, production de catalase, et test de la coagulase en tube. La résistance à la méthicilline a été étudiée selon la méthode recom- mandée par le NCCLS [7] sur le milieu de Mueller- Hinton (Sanofi diagnostic Pasteur Paris) additionné de 4 % de NaCl et de 6 mg/L d’oxacilline (Rhône-Poulenc Rorer Maroc). Le contrôle de qualité a été réalisé quo- tidiennement à l’aide de S. aureus ATCC 29213. La ré- sistance aux autres antibiotiques a été déterminée par la méthode de diffusion [7] en milieu gélosé de Mueller- Hinton (disques d’antibiotiques Sanofi Pasteur Diagnos- tic Paris). Les antibiotiques testés étaient : pénicilline G, amoxicilline-acide clavulanique, céfalotine, gentamicine, triméthoprime-sulfaméthoxazole, érythromycine, pristi- namycine, acide fucidique, ciprofloxacine. Le contrôle de qualité a été effectué avec la souche S. aureus ATCC 25923. L’interprétation des résultats, et les breakpoints utilisés sont ceux recommandés par le NCCLS [7], sauf pour l’acide fucidique et la pristinamycine (recommanda- tions du comité de l’antibiogramme de la Société Fran- çaise de Microbiologie). Les souches de sensibilité inter- médiaire ont été considérées résistantes.

Les pourcentages ont été analysés par Epi Info 6.04c [9].

Les comparaisons ont été réalisées par le tess χ2 et si nécessaire deux test de Fisher. La valeurp <0,05 a été considérée statistiquement significative.

RÉSULTATS

Les taux de résistance aux 11 antibiotiques testés sont rap- portés dans le tableau I. Les pourcentages de résistance

Tableau I. Résistance des 345 souches de Staphylococcus aureus en fonction de leur origine (en pourcentage).

Antibiotiques Origine p

Communautaire Hospitalière

(n=156) (n=189)

Méthicilline 1,9 45 <0,01

Pénicilline G 82,2 94,2 <0,01

Amoxicilline-Acide Clavulanique 4,5 47,1 <0,01

Céfalotine 1,9 46,6 <0,01

Gentamicine 1,9 40,2 <0,01

Cotrimoxazole 1,9 24,5 <0,01

Erythromycine 4,5 25,9 <0,01

Pristinamycine 0 1,6 NS*

Ciprofloxacine 3,8 41,8 <0,01

Acide fucidique 4,5 23,3 <0,01

*Non significatif.

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Résistance aux antibiotiques de Staphylococcus aureus 27

Tableau II. Résistance des 85 SARM à 6 antibiotiques autres que les bétalactamines (en pourcentage).

Antibiotiques Résistance(%)

Gentamicine 84,7

Cotrimoxazole 51,2

Érythromycine 44,7

Ciprofloxacine 83,5

Acide Fucidique 45,9

Pristinamycine 3,5

à tous ces antibiotiques, exceptée la pristinamycine sont statistiquement différents selon l’origine des souches. Le taux de résistance à la pénicilline G est très élevé quelque soit l’origine des souches. Seulement 3 (1,9 %) souches de S. aureus isolées à partir d’infections communautaires sont résistantes à la méthicilline.

La résistance des souches de S. aureus sensibles à la méthicilline est de 1,9 % pour la gentamicine, 6,2 % pour l’érythromycine, 1,6 % pour le cotrimoxazole, 4,7 % pour la ciprofloxacine, 3,9 % pour l’acide fucidique et 0 % pour la pristinamycine.

En ce qui concerne les souches hospitalières, les taux des SARM ont significativement changé (p < 0,01) entre la période1 (31,7 %) et la période 2 (55,1 %).

Les SARM ont été plus fréquemment détectés dans les départements de chirurgie (46,2 %) pendant la période 1, et dans les unités de soins intensifs (61 %) pendant la période 2. Les SARM ont été plus souvent isolés à partir des hémocultures (34,1 %), des pus (30,6 %), et des prélèvements trachéobronchiques (27,1 %).

Les pourcentages de résistance des SARM aux 6 an- tibiotiques autres que les bétalactamines sont rapportés dans le tableau II. Neuf et 14 phénotypes de résistance ont été identifiés respectivement durant la période 1 et la période 2 de l’étude. Deux phénotypes de résistance,

« gentamicine + cotrimoxazole+ érythromycine+ci- profloxacine+ acide fucidique » (32,9 %) et « gentami- cine+ciprofloxacine » (29,4 %) prédominent. Le nombre de cas du phénotype « gentamicine+ciprofloxacine » a augmenté, passant de 4 cas (15,4 %) durant la période 1 à 21 cas (35,6 %) durant la période 2 de l’étude.

DISCUSSION

La prévalence des SARM isolés à partir des infections communautaires dans cette étude est très faible (1,9 %).

Cette situation ressemble à celle décrite en Irlande [10]

mais est très différente de celles rapportées par des don- nées récentes [4 – 6]. L’utilisation abusive [4] ou inap- propriée [5] des antibiotiques a été invoquée pour justi- fier les taux élevés observés. La promiscuité, les infec- tions cutanées, et l’hygiène précaire peuvent contribuer à l’acquisition de SARM communautaires [6] en plus

des facteurs de risques déjà identifiés qui sont les pa- thologies sous-jacentes sévères, une hospitalisation préa- lable ainsi que l’utilisation des drogues intraveineuses [1].

À Casablanca, la méthicilline demeure le traitement de choix des infections staphylococciques communautaires avec comme alternatives intéressantes l’érythromycine, le triméthoprime-sulfamethoxazole ou la pristinamycine.

Néanmoins, la surveillance de la résistance de ces souches doit être continue étant donné l’augmentation attendue des taux de résistance, due à la tendance accrue des soins en hôpital de jour, ou en hospitalisation de courte du- rée [10, 11].

Dans notre hôpital le taux des SARM est élevé et varie continuellement. La résistance des S. aureus à la méthicilline en milieu hospitalier est extrêmement variable d’un pays à un autre [1, 3, 12] et d’un hôpital à un autre [13, 14]. Ces variations peuvent être expliquées par l’existence ou non de souches épidémiques, le moment de l’étude, la présence de patients à risques, le transfert de patients entre différents services, la pratique d’une politique de contrôle des infections, et la fiabilité des méthodes de laboratoire utilisées pour la détection des SARM [1].

Les taux des infections à SARM dans un hôpital peu- vent varier d’une semaine à l’autre [10]. Cette situation est illustrée par la différence significative retrouvée dans cette étude entre la période 1 (31,7 %) et la période 2 (55,1 %). L’étude des phénotypes de résistance montre que cette différence est due à l’augmentation du nombre de S. aureus isolés au cours de la période 2, appartenant au phénotype « gentamicine+ciprofloxacine ». Aussi la situation épidémiologique des SARM dans un hôpital doit être surveillée de façon continue [15] parce qu’elle peut changer dans le temps. Ainsi en France le pourcentage de SARM et celui des SARM résistants à la gentamicine ont diminué ces dernières années [16]. Ces études épidémio- logiques des SARM nosocomiaux guidées par les phéno- types de résistance devraient nécessairement s’appuyer en plus sur des techniques de typage moléculaire notamment le champ pulsé.

La multirésistance des SARM est bien documentée [3, 17, 18] et complique encore plus la prise en charge thérapeutique des infections dues à ces germes.

Cette étude montre que la prévalence des SARM varie dans un service en fonction du temps, et que ces souches sont surtout isolées à partir des hémocultures, des pus et des prélèvements trachéobronchiques. Ces données sont utiles pour le comité local de lutte contre les infections.

Des études [3, 19] rapportent les variations considérables existant dans la distribution des SARM selon les spéciali- tés médicales et les produits pathologiques analysés.

Le choix du traitement de première intention d’une in- fection staphylococcique hospitalière doit tenir compte des facteurs de risque connus pour l’acquisition de souches de SARM ainsi que des données épidémiologiques lo- cales.

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28 H. Belabbès et al.

RÉFÉRENCES

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