• Aucun résultat trouvé

Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02718039

https://hal.inrae.fr/hal-02718039

Submitted on 1 Jun 2020

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs

Michel Beckert

To cite this version:

Michel Beckert. Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs.

Agronomie, EDP Sciences, 1982, 2 (7), pp.611-615. �hal-02718039�

(2)

Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes

néoformées in vitro chez le maïs (*)

Michel BECKERT

LN.R.A., Station d’Amélioration des Plantes, F 63039 Clermont-Ferrand Cedex.

RÉSUMÉ Les expériences décrites ont visé à mieux connaître les aptitudes à la régénération chez le maïs (Zea mays L.)

à partir de scutellums de jeunes embryons.

Maïs, Pour deux critères, le pourcentage de régénération et la productivité en jeunes plantes, les rôles respectifs de

In vitro, l’embryon et de la plante mère support des explants sont discutés.

Régénération.

SUMMARY Importance of the scutellum in obtaining in vitro regeneration of maize

Maize, Regeneration from the scutellum of young maize embryos of inbred genotype A 188 was studied.

In vitro, The relative importance of the embryo and mother plant is discussed for two criteria, the percentage of Regeneration. ° n r

regenerating scutel i a and their productivity (number of young plantlets which can be potted u p following

regeneration from calluses obtained from one or a class of scutella).

We did not find any « mother plant » effect on the probability of regeneration from the scutellum but we

showed a strong « mother plant » effect on the productivity of embryos in a particular length class.

1. INTRODUCTION

Le développement des techniques de culture in vitro

présente un grand intérêt pour la sélection de cellules mutantes ou variantes, ceci pour un grand nombre d’espèces végétales (B OURGIN , 1978 ; M ALIGA , 1980) ; mais l’exploi-

tation éventuelle en amélioration des plantes de telles

méthodes requiert avant tout une bonne maîtrise des

phénomènes liés à la régénération de plantes entières ; la régénération de plantes fertiles permettant aisément l’analyse génétique des variations observées in vitro.

Chez le maïs (Zea mays L.), après les travaux de GREEN

et al. (1974, 1975), nous avons, lors d’une première étude (B

E C KE

RT & PO LLA CS EK , 1979) étudié une variabilité

génétique pour les différentes étapes (induction d’un cal, entretien d’une multiplication non morphogène soutenue, régénération de plantes fertiles) de la culture in vitro de

tissus diploïdes. Nous avons aussi précisé un certain nombre de conditions physico-chimiques permettant l’obtention, après un développement satisfaisant, de plantes néoformées

ceci pour un ensemble de génotypes d’origines génétiques

variées.

En 1975, GREEN & P HILLIP S donnaient comme stade

(

*

) Travail réalisé dans le cadre de l’A.T.P. CNRS/INRA : 654162.

optimum de prélèvement d’un embryon pour obtenir après callogenèse des néoformations de plantes, celui correspon- dant à un délai de 18 j de développement entre la féconda- tion et l’excision. Pourtant, selon les conditions de culture de la plante mère support des explants, ce délai conduit à

des embryons d’âge physiologique très différent. Un para- mètre de taille (longueur du scutellum) a été proposé par GREEN (1977) pour tenter de mieux cerner ce stade de

prélèvement. Cependant, devant la fluctuation de certains de nos résultats, nous avons cherché à préciser cette notion.

Cette publication relate un ensemble de travaux conduits pour déterminer les connaissances nécessaires pour accroî- tre le taux de réussite dans l’obtention de néoformations, puis de jeunes plantes, à partir de cultures de cals issus de scutellums de jeunes embryons.

Il. MATÉRIEL ET MÉTHODES

A. Matériel végétal, explants

Pour cette étude, seule la lignée homozygote fixée A 188

a été utilisée. Les explants sont constitués de jeunes embryons issus de grains immatures prélevés de 13 à 18 j après l’autofécondation de plantes cultivées en serre du

mois de mars au mois de juillet.

(3)

B. Milieu de culture in vitro

Le milieu de base utilisé est celui décrit par GREEN

(1975). Ce milieu est autoclavé à 115 °C durant 20 mn, après ajustement de pH à 5,8 à l’aide de la soude 0,1 N. Les vitamines et les substances de croissance sont, par contre, stérilisées à l’aide d’un filtre de type « millipore » de 0,22 ( i

de porosité. Elles sont ajoutées au milieu de culture avant

que celui-ci ne soit réparti dans des boîtes de Petri stériles de 0 55 mm.

Pour l’étude de l’entretien de la callogenèse, le milieu de base est complémenté par 2 mg/1 de P.C.A. (parachlorophe- noxy-oxy-acetic-acid) au lieu du 2-4-D couramment utilisé.

Pour l’étude de la régénération, ce même milieu est

complémenté par du P.C.A. à raison de 0,25 mg/1. Les bourgeons ou organes plus ou moins développés sont

transférés de ce milieu dans des tubes contenant le milieu de base dépourvu de régulateur de croissance, selon le protocole déjà défini (B ECKERT & P OLLACSEK , 1979).

Les boîtes ou tubes sont placés dans une chambre de culture où la température est maintenue à 27 ± 1 °C.

L’éclairage est réalisé par des lampes de type cool-white

(Sylvania F 96 T 12/CW/WHO) l’intensité lumineuse étant de 25 W/m 2 au niveau des explants. La photopériode est de

16 h de lumière pour 8 h de nuit.

C. Protocole expérimental, critères étudiés

Pour chaque embryon prélevé et mis en culture, nous

avons mesuré avec précision la longueur du scutellum à l’aide d’une loupe binoculaire munie d’un micromètre.

Les cals obtenus à partir de ces scutellums sont fragmen-

tés et transférés dans des milieux neufs tous les mois environ. A chaque repiquage, un fragment du cal, dont la multiplication des cellules a été entretenue sur le milieu de base complémenté à 2 mg/1 de P.C.A., est transféré sur un milieu identique ; trois autres fragments sont transférés sur

le milieu de prérégénération, précédemment décrit, selon le protocole schématisé figure 1. Les explants déposés sur le

milieu de prérégénération seront fragmentés secondaire- ment, en fonction du nombre et de l’importance des

structures différenciées susceptibles d’être transférées en

tube.

Deux critères ont été étudiés :

-

d’une part, la probabilité de régénération qui est le pourcentage de scutellums ayant donné au moins une

structure morphogène s’étant différenciée en jeune plante

en tube,

-

d’autre part, la productivité en néoformations qui est

le nombre de bourgeons ou de structures morphogènes qui

se sont différenciées en jeunes plantes, soit pour un

scutellum, soit pour les scutellums d’une classe donnée.

Nous définissons comme jeune plante, une plante qui, au

terme des différentes étapes de la culture in vitro, est susceptible d’être repiquée en terre avec de bonnes chances de reprise. Cette aptitude est jugée grâce au niveau de développement des systèmes racinaires et végétatifs aériens.

L’ensemble des résultats présentés portent sur les 90 pre- miers jours de culture des cals car les taux de régénération

deviennent trop faibles à partir du 5 e mois pour permettre des études statistiques.

III. RÉSULTATS

A. Analyse du pourcentage de régénération et de la productivité pour les différentes classes de longueur

du scutellum

Dans le tableau 1, les scutellums mis en culture ont été

regroupés suivant des classes arbitraires de longueur. Pour chaque classe un pourcentage de régénération a été évalué.

On peut remarquer que les scutellums dont la longueur

dépasse 2,75 mm manifestent une faible fréquence de

morphogenèse.

(4)

Dans le tableau 2, une analyse de la productivité par classe de longueur a été effectuée. Dès que la taille du scutellum dépasse 2,75 mm la productivité devient nette-

ment inférieure à 1.

Ces résultats sont une confirmation des travaux de GREEN (1977, 1980) qui précisaient la nécessité de

prélever des embryons dont la longueur du scutellum soit inférieure ou égale à 2 mm pour obtenir de bons taux de

régénération.

B. Mise en évidence d’un « effet embryon »

Le regroupement en classes de longueur permet une première analyse, mais elle ne suffit pas pour choisir a priori

les embryons dont les cals se révéleront les plus morphogé- nétiques.

D’après notre protocole, nous avons pu analyser le

nombre de jeunes plantes développées pour chaque scutel-

lum mis en culture. La figure 2 donne la distribution des

fréquences de productivité par embryon, pour ceux apparte-

nant à la classe de longueur 1,5 à 2 mm. On peut remarquer que l’on ne peut pas assimiler les observations à une loi de Poisson. Les plus gros écarts à une distribution théorique de

Poisson proviennent d’une part, d’un effectif important d’embryons qui n’ont pas donné de néoformation et, d’autre part, des embryons qui se sont révélés extrêmement produc-

tifs.

Une hétérogénéité se manifeste donc entre les embryons

de la classe 1,5-2 mm, une hétérogénéité de même ampleur

est notable pour les embryons des classes 2-2,5 mm et

< 1,5 mm de longueur du scutellum.

Les causes de cette hétérogénéité sont probablement

diverses elles doivent inclure des différences au niveau

embryonnaire seul ainsi que des différences au niveau de lots d’embryons, c’est-à-dire un certain effet « plante

mère ». C’est ce que nous nous sommes efforcés de mettre en évidence ci-après.

C. Mise en évidence d’un effet « plante mère » dans la réussite de l’obtention de jeunes plantes néoformées

La technique de prélèvement de jeunes embryons permet de mettre facilement en culture de l’ordre de 40 scutel- lums pour un épi issu d’une plante mère donnée. Il a été

comparé, pour les différentes classes de longueur de scu- tellum, les plantes mères d’origine différente en ce qui

concerne les 2 critères considérés. Une plante n’a été prise

en considération pour établir la comparaison que si elle était

au moins représentée par 5 scutellums dans la classe consi- dérée.

Dans le tableau 3 sont ainsi comparés les différents pourcentages de régénération de chaque plante mère dans

les différentes classes. On n’a pas pu, pour ce critère, mettre

en évidence une quelconque différence entre les plantes comparées.

Dans le tableau 4 sont reportés les résultats concernant la

productivité pour les 3 premiers stades de repiquage. Il apparaît ici que la productivité, telle qu’elle a été définie,

est statistiquement très dissemblable pour des embryons d’une même classe de longueur mais appartenant à des plantes mères d’origine différente.

IV. DISCUSSION ET CONCLUSION

Ces expériences ont permis de retrouver et de préciser

certains résultats de GREEN concernant la réussite de la

(5)
(6)

callogenèse et de la régénération de plantes entières de maïs à partir de scutellums de jeunes embryons.

Le stade 1,5-2 mm de longueur du scutellum semblerait donc effectivement le plus favorable. Ce critère est aisément utilisable lors de la mise en culture de séries d’embryons. Il

faut cependant remarquer que ce paramètre ne permet pas de choisir, a priori, les meilleurs scutellums puisque, en effet, nous avons mis en évidence des différences de

productivité importantes selon la plante d’origine d’un lot d’embryons.

Il est donc probable que 1’« état physiologique de l’embryon » lors de la mise en culture de celui-ci joue un

rôle important dans la réussite. Cet « état physiologique optimum n’est pas entièrement caractérisable par la

longueur du scutellum à la mise en culture. Il serait intéressant de rendre optimum, pour une taille définie de

scutellum, les conditions de croissance et de développement

des explants au niveau de la plante mère support dans le but

d’améliorer la productivité en jeunes plantes néoformées.

Le critère de productivité, tel que nous l’avons défini, intègre, outre le phénomène de néoformation, un grand

nombre d’autres aspects tels que la croissance plus ou moins importante des cals permettant un repiquage de fragments plus ou moins gros ; il a cependant l’avantage de recouvrir la différenciation de petites plantes jusqu’à une phase elles peuvent être placées en conditions naturelles de croissance et de développement.

Cette étude montre que si certains paramètres de la régénération de plantes entières à partir de jeunes scutel-

lums d’embryons de maïs peuvent être connus avec préci- sion, il n’en reste pas moins que la réussite technique dépend d’un grand nombre de facteurs complexes dont

l’étude est difficile.

Reçu le 13 septembre 1981.

Accepté le 20 mars 1982.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Beckert M., Pollacsek M., 1979. Expression de la variabilité

génétique du maïs (Zea mays L.) en différentes conditions de culture de tissus. Ann. Amélior. Plant., 29 (5), 563-581.

Bourgin J. P., 1978. Isolement de mutants à partir de cellules végétales en culture in vitro. Physiol. vég., 16 (3), 339-351.

Green C. E., Phillips R. L., Kleese A., 1974. Tissue culture of maize

(Zea mays L.). Initiation, maintenance and organic growth factors.

Crop Sci., 14, 54-58.

Green C. E., Phillips R. L., 1975. Plant regeneration from tissue culture of maize. Crop Sci., 15, 417-421.

Green C. E., 1977. Prospects for crop improvement in the field of cell culture. Hortscience, 12, 131-134.

Green C. E., 1980. Cell and tissue culture of maize. In : Maize

breeding and genetics. Ed. David B Walden, p. 495-515. John Wiley

and Sons, New York, Chichester.

MaGga P., 1980. Isolation, characterization and utilization of

mutant cell lines in higher plants. In International Review of

Cytology supplement II. A. Perspectives in Plant cell and tissues

culture cd. by I. K. Vasil Academic Press, chap. 9, p. 225-251.

Références

Documents relatifs

C'est pour cette raison que je me limiterai à quelques exem- ples choisis parmi les maladies infectieuses pour vous montrer quels peuvent être les moyens de protection et de

Pour finir, on développera un exemple d'hybridation chez les animaux avec les chats forestiers.. Première partie

Avantages : meilleure tenue mécanique des pièces. Inconvénients : la présence de noyau axial pose des problèmes de

Influence des caracteres hydriques du milieu racinaire et aerien sur le potentiel de l’eau dans les feuilles de quelques types varietaux de soja et confrontation a leur..

Mise en évidence du Maize Mosaic Virus chez le maïs en Guadeloupe et en

Distribution, métabolisme et rôle du sorbitol chez les plantes

Obtention chez l’echalote (Allium cepa L var aggregatum) de plantes haploides gynogene- tiques par culture in vitro de boutons floraux... Amélioration des

B.. Avec dilueur : les ovules sont égouttés, puis mélangés au sperme. On déclenche le minutage lors de cette mise dans l'eau. Sans dilueur : on ajoute l'eau au mélange ovules ~