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Submitted on 1 Jun 2020
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Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs
Michel Beckert
To cite this version:
Michel Beckert. Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes néoformées in vitro chez le maïs.
Agronomie, EDP Sciences, 1982, 2 (7), pp.611-615. �hal-02718039�
Rôle du scutellum dans l’obtention de plantes
néoformées in vitro chez le maïs (*)
Michel BECKERT
LN.R.A., Station d’Amélioration des Plantes, F 63039 Clermont-Ferrand Cedex.
RÉSUMÉ Les expériences décrites ont visé à mieux connaître les aptitudes à la régénération chez le maïs (Zea mays L.)
à partir de scutellums de jeunes embryons.
Maïs, Pour deux critères, le pourcentage de régénération et la productivité en jeunes plantes, les rôles respectifs de
In vitro, l’embryon et de la plante mère support des explants sont discutés.
Régénération.
SUMMARY Importance of the scutellum in obtaining in vitro regeneration of maize
Maize, Regeneration from the scutellum of young maize embryos of inbred genotype A 188 was studied.
In vitro, The relative importance of the embryo and mother plant is discussed for two criteria, the percentage of Regeneration. ° n r
’regenerating scutel i a and their productivity (number of young plantlets which can be potted u p following
regeneration from calluses obtained from one or a class of scutella).
We did not find any « mother plant » effect on the probability of regeneration from the scutellum but we
showed a strong « mother plant » effect on the productivity of embryos in a particular length class.
1. INTRODUCTION
Le développement des techniques de culture in vitro
présente un grand intérêt pour la sélection de cellules mutantes ou variantes, ceci pour un grand nombre d’espèces végétales (B OURGIN , 1978 ; M ALIGA , 1980) ; mais l’exploi-
tation éventuelle en amélioration des plantes de telles
méthodes requiert avant tout une bonne maîtrise des
phénomènes liés à la régénération de plantes entières ; la régénération de plantes fertiles permettant aisément l’analyse génétique des variations observées in vitro.
Chez le maïs (Zea mays L.), après les travaux de GREEN
et al. (1974, 1975), nous avons, lors d’une première étude (B
E C KE
RT & PO LLA CS EK , 1979) étudié une variabilité
génétique pour les différentes étapes (induction d’un cal, entretien d’une multiplication non morphogène soutenue, régénération de plantes fertiles) de la culture in vitro de
tissus diploïdes. Nous avons aussi précisé un certain nombre de conditions physico-chimiques permettant l’obtention, après un développement satisfaisant, de plantes néoformées
ceci pour un ensemble de génotypes d’origines génétiques
variées.
En 1975, GREEN & P HILLIP S donnaient comme stade
(
*
) Travail réalisé dans le cadre de l’A.T.P. CNRS/INRA : 654162.
optimum de prélèvement d’un embryon pour obtenir après callogenèse des néoformations de plantes, celui correspon- dant à un délai de 18 j de développement entre la féconda- tion et l’excision. Pourtant, selon les conditions de culture de la plante mère support des explants, ce délai conduit à
des embryons d’âge physiologique très différent. Un para- mètre de taille (longueur du scutellum) a été proposé par GREEN (1977) pour tenter de mieux cerner ce stade de
prélèvement. Cependant, devant la fluctuation de certains de nos résultats, nous avons cherché à préciser cette notion.
Cette publication relate un ensemble de travaux conduits pour déterminer les connaissances nécessaires pour accroî- tre le taux de réussite dans l’obtention de néoformations, puis de jeunes plantes, à partir de cultures de cals issus de scutellums de jeunes embryons.
Il. MATÉRIEL ET MÉTHODES
A. Matériel végétal, explants
Pour cette étude, seule la lignée homozygote fixée A 188
a été utilisée. Les explants sont constitués de jeunes embryons issus de grains immatures prélevés de 13 à 18 j après l’autofécondation de plantes cultivées en serre du
mois de mars au mois de juillet.
B. Milieu de culture in vitro
Le milieu de base utilisé est celui décrit par GREEN
(1975). Ce milieu est autoclavé à 115 °C durant 20 mn, après ajustement de pH à 5,8 à l’aide de la soude 0,1 N. Les vitamines et les substances de croissance sont, par contre, stérilisées à l’aide d’un filtre de type « millipore » de 0,22 ( i
de porosité. Elles sont ajoutées au milieu de culture avant
que celui-ci ne soit réparti dans des boîtes de Petri stériles de 0 55 mm.
Pour l’étude de l’entretien de la callogenèse, le milieu de base est complémenté par 2 mg/1 de P.C.A. (parachlorophe- noxy-oxy-acetic-acid) au lieu du 2-4-D couramment utilisé.
Pour l’étude de la régénération, ce même milieu est
complémenté par du P.C.A. à raison de 0,25 mg/1. Les bourgeons ou organes plus ou moins développés sont
transférés de ce milieu dans des tubes contenant le milieu de base dépourvu de régulateur de croissance, selon le protocole déjà défini (B ECKERT & P OLLACSEK , 1979).
Les boîtes ou tubes sont placés dans une chambre de culture où la température est maintenue à 27 ± 1 °C.
L’éclairage est réalisé par des lampes de type cool-white
(Sylvania F 96 T 12/CW/WHO) l’intensité lumineuse étant de 25 W/m 2 au niveau des explants. La photopériode est de
16 h de lumière pour 8 h de nuit.
C. Protocole expérimental, critères étudiés
Pour chaque embryon prélevé et mis en culture, nous
avons mesuré avec précision la longueur du scutellum à l’aide d’une loupe binoculaire munie d’un micromètre.
Les cals obtenus à partir de ces scutellums sont fragmen-
tés et transférés dans des milieux neufs tous les mois environ. A chaque repiquage, un fragment du cal, dont la multiplication des cellules a été entretenue sur le milieu de base complémenté à 2 mg/1 de P.C.A., est transféré sur un milieu identique ; trois autres fragments sont transférés sur
le milieu de prérégénération, précédemment décrit, selon le protocole schématisé figure 1. Les explants déposés sur le
milieu de prérégénération seront fragmentés secondaire- ment, en fonction du nombre et de l’importance des
structures différenciées susceptibles d’être transférées en
tube.
Deux critères ont été étudiés :
-
d’une part, la probabilité de régénération qui est le pourcentage de scutellums ayant donné au moins une
structure morphogène s’étant différenciée en jeune plante
en tube,
-