HAL Id: jpa-00242013
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Submitted on 1 Jan 1919
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Auto-rupteur de courant
A. Guillet
To cite this version:
A. Guillet. Auto-rupteur de courant. J. Phys. Theor. Appl., 1919, 9 (1), pp.222-224.
�10.1051/jphystap:019190090022201�. �jpa-00242013�
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harmoniques, diffère beaucoup, dans son principe même, des mé-
thodes employées antérieurement pour la détermination des lon- gueurs d’onde en valeurs absolues. Pour faire ressortir ce en quoi
elle peut constituer un progrès, on pourrait, jusqu’à un certain point, la rapprocher de la méthode créée par M. Michelson pour la
mesure du mètre en longueurs d’ondes lumineuses. Dans l’expé-
rience d’optique, les longueurs à comparer sont dans le rapport de 1
à environ 1.000.000. Les échelons intermédiaires sont comparés par des procédés interférentiels, et la grande exactitude des résultats est due à ce que les franges se succèdent suivant une loi qui est représentée exactement par la loi de succession des n01nbres entiers.
Dans le travail actuel, ce sont deux durées que l’on compare : la
période d’une oscillation électrique de courte longueur d’onde et la période des battements de l’horloge astronomique. Pour une lon-
gueur d’onde de 100 mètres, le rapport de ces périodes est celui de
1 à 6.000.000. Les échelons intermédiaires sont fixés par les har-
moniques du multivibrateur, et l’on peut dire qne la précision des
résultats tient à la même cause que dans les expériences de
Michelson : la loi de succession des harmoniques est, ici encore,
exc~ctement la loi de succession des nombres entiers.
AUTO-RUPTEUR DE COURANT ;
Par M. A. GUI LLET.
Le Wehnelt permet de produire les variations de flux nécessaires
au fonctionnement de la bobine de Ruhmkorff, sans l’intervention d’un moteur déplaçant un contact dont le rôle est de fermer et d’ou- vrir périodiquement le circuit inducteur.
On peut satisfaire à cette même condition sans changer la nature
’
des électrodes des interrupteurs ordinaires et sans avoir à employer,
comme dans le cas du Wehnelt, une force électromotrice d’excita- tion relativement grande. On s’en convaincra aisément en répétant l’expérience suivante que j’ai réalisée il y a une dizaine d’années.
Versons dans un verre ou dans un flacon un peu de mercure et
par-dessus une couche d’alcool. Fermons le vase au moyen d’un bouchon livrant passage à une électrode de graphite montée de façon à pouvoir Atre approchée du mercure jusqu’à ce que l’extrémité
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019190090022201
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de l’électrode coïncide avec son image. Le charbon étant _pris co~~2n~e
anode et le mercure comme cathode, il suffit de fermer le circuit inducteur pour que la bobine fonctionne spontanément et avec ré-
gularité.
Selon la puissance des étincelles à produire, on utilisera une force
électromotrice d’excitation comprise entre 10 et 40 volts par exem-
ple ; le courant correspondant est alors d’environ 5 ampères. Le sec-
teur à 110 volts peut également êtreutilisé avec un courant apparent variant, selon les cas, de 1 à 3 ampères.
’
Il y a deux conditions à réaliser :
1° Le condensateur de Fizeau, remplacé par des bouteilles de
Leyde, si l’on ne possède pas de condensateur proprement dit, doit
être en place, c’est-à-dire disposé en dérivation sur le contact char-
bon-mercure ;
2° La self-induction du circuit dérivé doit être faible.
L’auto-ruption cesse en effet immédiatement dès que, par le jeu
d’une clef auxiliaire, le condensateur est mis hors la dérivation ou
lorsque quelques spires de fil sont introduites dans la dérivation ; elle reprend son régime dès que, par la manoeuvre inverse, on revient
aux conditions premières.
L’atmosphère du vase, alors hermétiquement clos, peut être cons-
tituée par de la vapeur d’alcool, de l’hydrogène ou du gaz d’éclai- rage, etc... mais, si le milieu du point d’interruption es,t de l’air, l’appareil refuse de fonctionner.
A l’anode de charbon on peut substituer une cathode de fer ou encore utiliser des électrodes conductrices quelconques. Avec le cuivre, l’étincelle d’induction est particulièrement puissante, mais le
fonctionnement est beaucoup moins régulier.
Si l’auto-rupteur doit jouer pendant longtemps sous forte tension,
il est bon de le refroidir; le plus souvent, il suffit d’entourer étroite- ment le charbon d’un serpentin en cuivre à spires jointives, dans le- quel circule »n courant d’eau.
Pour étudier, l’influence de la force motrice d’excitation, de la na-
ture et de la polarité des électrodes, de la nature du gaz au sein
duquel se produit l’arc..., etc., sur le fonctionnement et le rythme
de l’auto-rupteur, il est commode, si l’on ne dispose pas d’appareils capables d’enregistrer le courant, d’en inscrire les périodes à l’aide
de l’électro Deprez inséré dans le circuit d’une couronne, formée de
quelques tours de fil, entourant la bobine.
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La photographie, sur plaque ou pellicule, faite au miroir tournant (rotation lente), soit de l’étincelle, donnée par une bobine de l~uhm- korff, actionnée par l’auto-rupteur, soit de l’arc au mercure, dont le
contact est le siège, fournit aussi d’utiles données.
Mais mon but est seulement d’appeler l’attention sur un dispositif
que chacun peut construire économiquement en quelques minutes et qui permet en particulier de réaliser toutes les expériences d’ensei- gnement ou d’essai dans lesquelles intervient la bobine de [~uhm- korfi.
VITESSE DE PROPAGATION DES ONDES SONORES DANS L’EAU DE MER ;
Par M. MARTI.
En juillet 1919, le Service hydrographique de la marine a chargé
il. Marti de mesurer la vitesse du son dans l’eau de mer dans des conditions connues de température et de salinité.
Par des profondeurs d’environ 13 mètres, et parallèlement à la grande digue de la rade de Cherbourg, trois microphones de fond
ont été mouillés à des distances respectives d’environ 900 mètres, dont les valeurs exactes ont été déduites de mesures au ruban d’acier effectuées sur la digue et de relevées au théodolite des positions des microphones.
Le son était produit par la détonation d’explosifs disposés à
i.200 mètres des microphones extrêmes, d’un côté ou de l’autre pour éliminer les effets des courants, et les époques des passages du front de l’onde en regard des microphones étaient relevées au moyen d’un
chronographe à diapason étalonné.
A ~~°, 9 et pour la densité 1,0~45 de J’eau de mer, la vitesse de pro-
pagation fut trouvée égale à 1.503,5 mètres par seconde.
La discordance avec les mesures antérieures de vitesse du son
dans l’eau atteinte
aIlS eau atteInt 20C
°