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Mobilisation pour le métierUne rentrée «techniquement réussie», sans doute, comme disent les responsables de l’Education nationale.Mais il ne faut pas gratter beaucoup pour voir la réalité.

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N°551 - 15 SEPTEMBRE 2001 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

SOMMAIRE : Page 2 L’actualité • Page 3 Courrier • Rapport sur les retraites • Page 4 Un livre très présent dans les médias • Le service juridique du SNES • Pages 5 Métier : collège, l’an zéro de la réforme • Page 6 Métier : lycée, l’envers du décor • Dédoublements • Page 7 Faites respecter vos droits : départ en retraite • Affectation dans les TOM • Page 8 Lettre au ministre

Réduction du temps de travail

22 septembre, manifestations unitaires *

Rentrée

Mobilisation pour le métier

Une rentrée « techniquement réussie », sans doute, comme disent les responsables de l’Education nationale.

Mais il ne faut pas gratter beaucoup pour voir la réalité.

L es problèmes habituels perdu- rent et sont même, pour cer- tains, amplifiés. La rentrée a eu lieu grâce à l’emploi de 10 000 contractuels embauchés au dernier moment. De très nombreux titu- laires remplaçants sont nommés à l’année. Les viviers de diplômés s’épuisent et nombre de remplace- ments ne pourront être assurés dans les semaines qui viennent, dans cer- taines disciplines.

Dans les établissements, le non-res- pect des réglementations, le frac- tionnement des horaires, la com- plexité des organisations induite par les réformes pèsent sur les emplois du temps des personnels et des élèves. Surcharge de certaines classes, regroupements non péda- gogiques, imposition d’heures et de tâches supplémentaires, services fractionnés sur plusieurs établisse- ments… aucun de ces problèmes, déjà anciens, ne trouve de solution.

S’y ajoutent les réductions d’ho- raire au lycée, le refus de respec-

Exigence sociale,

exigence pour l’emploi, la RTT doit être généralisée à tous les salariés au 1

er

janvier 2002 et doit, en principe, s’appliquer à la fonction publique.

O r le gouvernement entend en restreindre le champ d’appli- cation et refuse de s’engager sur des garanties hebdomadaires et des créations d’emplois. Dans tous les ministères, les situations sont conflictuelles. L’orientation gou- vernementale s’est avérée intenable

Aides-éducateurs : réussir la grève

Des droits tronqués, un salaire au SMIC, des conditions de travail souvent difficiles… et par-dessus tout l’angoisse de l’avenir aggravée par les annonces gouvernementales de juin.

Le choix de pérenniser le dispositif emplois-jeunes, de maintenir un statut privé va à l’encontre de l’intérêt des aides-éducateurs comme du service public.

Les quelques propositions avancées manquent d’ambition.

Les propositions du SNES vont dans le sens d’une politique d’emplois publics (notamment par la création de nouveaux métiers), d’une prise en compte de l’expérience

professionnelle (validation des acquis) et développe l’idée de pré- recrutements permettant aux aides- éducateurs de présenter les concours dans les meilleures conditions.

Une grève réussie le 27, c’est la certitude de peser sur les décisions.

Disciplines artistiques Faisons appliquer le décret !

Il est en cours de parution au Journal Officiel (voir texte sur le site

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Il semble que le ministère ait informé très inégalement les inspecteurs d’académie et les recteurs. En conséquence, certains chefs

d’établissement refusent de mettre en œuvre l’alignement des services ; les collègues ne sont pas informés des renégociations possibles des temps partiels ni de leur temps de service dû lorsqu’ils sont en CPA.

Nous avons à nouveau interpellé le ministère en demandant qu’une circulaire soit envoyée à tous les chefs d’établissement sur l’ensemble des questions, ainsi que sur l’heure de première chaire (le ministère s’est engagé à la faire attribuer à tous les collègues exerçant en lycée).

Si vous rencontrez des difficultés, il faut interpeller le rectorat,

l’inspection académique et prendre contact avec votre section

académique du SNES. Envoyez également un courrier au ministre.

Si vos VS indiquent un service de 20 heures ou 17 heures, annotez-le et joignez un courrier de protestation (envoyez le double au SNES).

Projet de budget 2002 : de gros trous

L’augmentation de 4,7 % annoncée cet été pour le budget 2002 de l’Education nationale pourrait laisser penser à un véritable ballon d’oxygène si on le compare aux 2,8 % d’augmentation de 2001.

Mais les chiffres peuvent cacher des réalités différentes. En effet, cette augmentation va être en grande partie absorbée par le financement sur une année complète (2002) de mesures qui n’ont été financées que sur une partie de 2001, car mises en œuvre dans l’année.

De plus des mesures indispensables ne sont pas financées dans ce budget.

C’est d’abord le cas concernant l’augmentation nécessaire du nombre de recrutements qui découle de l’évolution du nombre de départs à la retraite. A ce jour, aucun emploi de stagiaire ne semble prévu, ce qui conduirait à retirer des emplois des établissements pour rémunérer les nouveaux recrutés en formation dans les IUFM. C’est aussi le cas pour la réduction du temps de travail qui devrait, en 2002, concerner tous les fonctionnaires alors que rien n’est prévu au budget pour l’application de cette mesure pour les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.

En bref…

D ès septembre 2000, associa- tions de langues vivantes et syndicats se sont réunis pour dresser un bilan de la situation de l’enseignement des langues vivantes et ont exprimé les points

essentiels de ce bilan et leurs revendications dans un communi- qué commun.

Ils se sont réunis régulièrement et ont mené des actions communes : rencontres avec

31 janvier, 14 mars, 26 septembre 2001

Langues vivantes : tous dans l’action

abus, mettre les parents d’élèves dans le coup.

On ne peut non plus accepter le dis- cours sur la sécurité et constater qu’on nous refuse les conditions minimales d’une véritable éduca- tion de tous les jeunes, en particulier dans les établissements les plus durs.

Sans vouloir à tout prix noircir le tableau, il est clair que cette année scolaire ne verra pas baisser les ten- sions et les charges de l’exercice professionnel. Pire, la plupart des projets ministériels concernant notre métier font courir des risques majeurs. C’est le cas d’un texte inti- tulé « charte de la mobilité » et des premières traductions en matière de barème de mutation et d’avance- ment. Ces projets s’inscrivent dans la poursuite d’une politique de dis- crimination des personnes et des postes et tentent de soumettre les possibilités de promotion et de mutation à l’acceptation croissante de postes dits à « exigences parti- culières ».

dans la fonction publique hospita- lière où le ministère de la Santé a été contraint d’annoncer 40 000 créa- tions d’emplois en trois ans pour 780 000 agents. Cette décision montre que dans les services publics, tels que la santé, l’éducation... on ne peut compenser la RTT par des gains de productivité. Dans notre secteur, il est aussi exclu que la RTT se traduise par une réduction des horaires-élèves. Suite p. 3

Suite p. 3

la réforme avant même que la jour- née banalisée ait eu lieu. Partout pèsent l’insuffisance des dotations horaires et les difficultés du recru- tement. Les professeurs des dis- ciplines artistiques ont le plus grand mal à faire respecter leur nouvel horaire de service.

On ne peut se résigner. Il faut faire connaître la réalité, dénoncer les

Attentats aux États-Unis. « Des attentats terroristes d’une dimension dramatique sans aucun précédent ont frappé les États-Unis le 11 septembre 2001. Le conseil national du SNES réuni les 11 et 12 septembre partage l’émotion qui se manifeste dans le monde entier, exprime sa compassion à l’égard des victimes et apporte au peuple américain le témoignage de sa solidarité. »

Ce message a été adressé à l’ambassade des États-Unis et aux syndicats américains AFT, NEA…

ter les heures dédoublées, en langues vivantes notamment, la publication tardive des pro- grammes, l’absence de formation continue. Dans les collèges, les engagements sur la Sixième ne sont pas concrétisés, les incerti- tudes de la réforme inquiètent légi- timement et la pression est grande

pour anticiper la mise en place de Suite p. 2

EDITO

Notre conseil national, qui vient de se réunir les 11 et 12 septembre, a estimé qu’il fallait recourir à la grève au cours du premier trimestre.

Cette US en donne les raisons.

Elle se fait l’écho des préoccupations de rentrée et de la très grande insuffisance des recrutements de titulaires.

Elle indique d’importantes échéances d’action avec les manifestations du 22 septembre, la journée du 26 septembre pour les langues vivantes, la grève des aides-éducateurs le 27 septembre. Elle montre que non seulement les personnels du second degré continuent à être mis à l’écart de tout processus de réduction du temps de travail mais aussi que le ministère de l’Education nationale théorise et cherche à gérer le métier d’enseignant comme un métier d’exécutant, étroitement contrôlé et prescrit, jusque dans ses projets pour 2002, des barèmes de mutation et de promotion.

Ce sont les exigences d’une autre conception du métier, plus épanouissante, plus riche et plus attractive, d’un métier revalorisé, à l’efficacité pédagogique améliorée pour la réussite des jeunes que nous mettons en avant.

Nous allons proposer à la FSU, la semaine prochaine, de chercher à construire la grève la plus large possible dans la fonction publique ou au moins avec les fédérations de l’Education nationale, par exemple au moment du débat budgétaire.

Si ces contacts unitaires ne devaient pas aboutir d’ici fin septembre, une instance nationale extraordinaire (notre CA) se réunirait pour prendre les décisions nécessaires.

Sur les mêmes objectifs, en mettant l’accent sur les relations étroites qui associent nos exigences pour le métier et notre projet pour la jeunesse, nous entendons multiplier les rencontres dans les établissements et l’organisation de débats publics avec, en perspective, un grand colloque national du SNES sur le métier, les 7 et 8 décembre. Nous allons aussi proposer à la FSU de faire précéder la manifestation forum sur l’Education, dont elle a déjà retenu le principe, par une phase de débats décentralisés en décembre.

François Labroille, cosecrétaire général

* EN RÉGION PARISIENNE, 14 H 30, BASTILLE - NATION

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L ’ A C T U A L I T E

En bref…

Mobilisation pour le métier (Suite de la page 1) On ne s’occupe pas en haut lieu

de réduire notre charge de travail, mais on cherche tous les moyens de nous contraindre à en faire tou- jours plus.

La volonté de faire jouer à l’éta- blissement, à son projet et à son chef, un rôle accru dans les pro- cédures de mutation et d’avance- ment, reste la ligne directrice de la politique ministérielle de « ges- tion des ressources humaines ».

C’est la raison pour laquelle nous avons adressé au ministre, avant même de connaître les projets de barême, le courrier que vous trou-

verez page 8. Il critique sur le fond les conceptions managériales qu’on nous oppose et formule des propositions concrètes pour amé- liorer la situation des personnels en tenant compte des évolutions nécessaires que nous impose l’exercice professionnel dans un système éducatif et dans une société en forte évolution.

Notre conseil national estime qu’il faut aller à la grève dans la plus grande unité et mener paral- lèlement une campagne intense pour montrer le rôle essentiel d’une amélioration de la situa- tion enseignante si l’on veut faire jouer à l’éducation le rôle qu’on attend d’elle. Le 22 septembre est un tremplin. A nous de construire les suites et d’impo- ser qu’aucun des personnels de l’Education nationale ne soit exclu de la réduction du temps de travail dont bénéficient tous les autres salariés. ■

Denis Paget

Afghanistan 100 % de femmes portées disparues

Manifestation à Paris, le 29 septembre à 14 h, place de la République pour les droits des femmes et pour la paix et la démocratie. Les femmes sont les principales victimes de la barba- rie imposée par les talibans et pourtant elles résistent, parfois au prix de leur vie.

Contre l’oubli et contre la com- plicité des Etats occidentaux, pour soutenir la lutte et les revendications des femmes en Afghanistan, venez très nom- breuses et nombreux à la mani- festation nationale.

Pour avoir les affiches s’adresser au Planning familial de Paris (tél. : 01 48 07 29 10). Le texte du tract sera envoyé à toutes les sections acadé- miques par mél et disponible au S4 secteur femmes (tél. : 01 40 63 29 79).

Rencontre FSU-ATTAC

Une délégation de la FSU conduite par Gérard Aschieri et une délégation d’ATTAC, conduite par Bernard Cassen, se sont rencontrées mardi 4 sep- tembre pour échanger leurs analyses, s’informer des projets et des actions engagées par chaque organisation et d’envisa- ger le développement du travail commun. Rappelons que la FSU et le SNES sont membres fonda- teurs d’ATTAC.

Congrès national FSU Le SNETAA débouté

Le SNETAA avait demandé devant le tribunal de grande instance de Paris l’annulation du congrès national de la FSU de La Rochelle et des décisions préparatoires de ses instances.

Le tribunal vient de l’en débou- ter. Aucune des décisions atta- quées n’est annulée.

Le jugement confirme que « le congrès s’est déroulé dans des conditions exemptes de critiques » en constatant notamment que

« l’absence des représentants du SNETAA [était] seulement due à sa propre décision et non à une volonté d’exclusion [de la FSU] » et en soulignant que les manque- ments (non-paiement de la totalité des cotisations, non-participation au congrès, non-communication de la répartition de ses adhérents, etc.) sont imputables au

SNETAA.

La FSU appelle les personnels à renforcer ses syndicats, notamment dans les lycées professionnels, et à continuer à promouvoir et défendre les valeurs du syndicalisme uni- taire dont elle est porteuse depuis sa création.

Communiqué de presse FSU, 11 septembre 2001

B O N D E C O M M A N D E

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Premières mobilisations

• La section académique de Gre- noble appelait à la grève lundi 10 septembre (précarité, recrutements, violences). Cette action qui a touché de nombreux établissements et qui a bien été médiatisée a contraint le rec- teur à sortir du discours officiel sur la rentrée réussie. Une AG des person- nels a réuni 70 personnes à Grenoble.

• Face aux retards persistants de l’aca- démie d’Orléans-Tours en termes de scolarisation et de réussite des élèves, le rectorat ne propose que restriction des moyens et pénurie de personnels (1000 selon le rectorat !)... La section académique du SNES, les autres syn- dicats de la FSU présents en collège, lycée et LP ainsi que le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et l’URSEN-CGT appellent à la grève le 25 septembre pour obtenir un plan d’urgence.

• Beaucoup d’établissements ont pris des initiatives. On peut citer Jules Romains à Nice (grève à partir du 10), le lycée de Landivisau (dédou- blement d’une Terminale à 36, sit-in

et pétition de 900 signatures), le col- lège André-Malraux de Paron (pré- avis pour le 18), le lycée Jean Mou- lin des Andelys (Secondes à 33, 37, 37 et 40, accueil des élèves tous ensemble dans un amphi et contacts avec la presse, 4 établissements de l’académie de Bordeaux , Albret à Dax, Albret à Pau, Clg de Vérac, lycée de Saint-Vincent de Tyrosse (grève pour obtenir un CPE et effec- tifs trop lourds), Bellefontaine à Tou- louse et Paul-Valéry à Séméac, près de Tarbes(grèves pour manque de personnels, rentrée morte jeudi 6 au Val Fourré de Mantes (manifestation de 500 personnes) , à Pasteur de Vil- lemomble (93) les enseignants en grève relaient les parents d’élèves qui occupaient l’établissement (état de délabrement du collège), Cité sco- laire de Bondy (93) en grève le 11 (manque de personnels), rentrée repoussée au 18 à Gutenberg de Cré- teil (emplois du temps). ■

Bernard Boisseau

(3)

Le S3 vous fera connaître les modalités d’action prévues dans votre académie.

Toutes les actions seront réper- toriées sur le site observatoire LV.

L ’ A C T U A L I T E

Réduction du temps de travail (Suite de la page 1)

Rapport sur les retraites

Régresser

ou progresser ?

COÛT DE LA RENTRÉE Et la gratuité ?

L’augmentation du coût de la rentrée, pour les parents, mise en évidence par plusieurs associations ces dernières semaines, a marqué cette rentrée sco- laire. Certes des mesures urgentes doivent à notre sens être prises pour ne pas faire porter davantage sur les fa- milles le prix de la scolarité de leurs en- fants et ce prioritairement pour les fa- milles aux revenus les plus modestes.

Au-delà de l’allocation de rentrée sco- laire ce sont les montants des bourses qui doivent être substantiellement re- valorisés ainsi que les plafonds ou- vrant les droits.

Mais nous pensons que la réponse essentielle doit être la perspective de l’application de la gratuité, comme le prévoit la Constitution. En effet cer- tains services publics, de par la natu- re de leur mission, ne peuvent être un outil de redistribution des richesses ce qui serait le cas si on se contentait de maintenir à terme une allocation de rentrée scolaire. C’est le cas pour l’éducation comme par exemple pour la santé. Ces services publics tou- chent à des éléments fondamentaux de la vie et de l’évolution de chaque ci- toyen.

Le non-respect du principe de gratuité dans le second degré, dont l’Etat est le garant, conduit à des situations qui posent problèmes. Ainsi aujourd’hui quatre régions assurent, pour répondre à la défaillance de l’Etat, le finance- ment des manuels scolaires dans les lycées avec d’ailleurs des modalités différentes. Ces régions, parmi les plus riches, en se substituant à une mission qui devrait être assurée par l’Etat, po- sent par leur choix un vrai problème d’égalité. Il est donc indispensable, qu’à l’image de ce qui se passe en col- lège, ce soit l’Etat qui assume cette charge financière.

Daniel Robin

MONDIALISATION La place du SNES

et de la FSU

Après Gênes et la répression des ma- nifestations, la mondialisation libé- rale est au centre du débat public.

L’agenda des mobilisations est défini par quelques échéances importantes :

• Conseil européen de Liège sur la taxe Tobin ( 22 septembre) ,

• Conférence ministérielle de l’OMC à Qatar (à partir du 9 novembre),

• Forum social de Porto Alegre (sur le thème de l’éducation fin octobre et global fin janvier),

• Conseil européen de Bruxelles (13 décembre) avec une manifestation à l’initiative de la CES.

Le SNES et la FSU entendent œuvrer pour que le mouvement syndical, aux plans national et international, occupe toute sa place dans ces mobilisations en convergence avec les autres forces.

L’appel de la CISL à une journée mondiale de mobilisation pour l’ouverture de la conférence de Qatar va dans ce sens.

Au récent congrès de l’Internationale de l’Éducation à Jomtien, le SNES a joué un rôle actif et obtenu que l’IE se pro- nonce pour l’exclusion de l’éducation des services inclus dans l’AGCS, et pour le développement du service pu- blic d’éducation (en particulier sur les TICE). Un amendement proposé par le SNES en faveur de la taxe Tobin a été approuvé à une large majorité.

Daniel Rallet V O S C O U R R I E R S

Le dessin de la semaine

« LA VIOLENCE C’EST PAS TENDANCE ! »

Devant la recrudescence d’actes d’incivilité, de comportements agressifs, l’équipe éducative a décidé de faire réfléchir les collégiens sur la violence dont ils sont victimes et auteurs.

[…] Nos élèves ont lu, expliqué, analysé des textes qui interrogent la violence sauvage ou institutionnalisée, subie ou provoquée.

[…] Pour élaborer le manifeste, nous avons utilisé libre expression, jeux de rôles, expression corporelle, danse contempo- raine, théâtre interactif.

[…] Ce manifeste, ils l’ont rédigé avec leur sensibilité, leurs expressions, leur rythme. Mais, si le discours s’adresse à des enfants de Sixième, c’est également un SOS destiné aux adultes.

[…] L’équipe travaille avec Joël Quiniou,

ex-arbitre international de football, membre de la Commission nationale contre la violence dans le sport, parrain du projet de 1998 (Charte du fair-play lue à l’ouverture de la Coupe du monde) et partenaire clé de ce projet.

Ce manifeste, distribué à tous les élèves de Sixième de France, permettra à chacun de s’engager à en respecter les principes. Il sera le point de départ de travaux individuels et collectifs dans le cadre d’un concours (BO n°32 du 6/9/2001). Cette action est menée par les ministères de l’Education nationale, de l’Intérieur, de la Jeunesse et des Sports. Il a été présenté et remis le 11 septembre 2001 à Mme Buffet, à MM. Lang et Vaillant, ministres, et à Marcel Desailly, parrain du manifeste.

M. C., S1 du collège Matisse, Choisy-le-Roi (94) L’US Magazine reviendra sur cette initiative intéressante.

SURVEILLANT FLEXIBLE

Surveillant depuis plusieurs années en collège, je constate qu’au fil des ans le nombre de surveillants diminue dans tous les établissements y compris dans des collèges difficiles. Les temps complets sont alors éclatés en mi- temps, les salles de permanence sont surchargées (60 élèves en moyenne).

L’éclatement en mi-temps a pour objectif de construire des emplois plus flexibles mais incompatibles avec nos études universitaires. Les tâches administratives sont de plus en plus abondantes.

Tout ceci a deux effets : l’aide réelle aux élèves, le dialogue devient impos- sible et cette fonction devient moins attractive. Si l’on ajoute que les recto- rats recrutent de plus en plus à bac + 2 et bac + 3, privant ainsi les néo- bacheliers d’accéder au pionnicat et donc de commencer des études supérieures, on comprend qu’il va devenir difficile de recruter des sur-

veillants. F. M., clg Jean-Zay, Chinon

Langues vivantes (Suite de la page 1) les groupes parlementaires, com-

muniqués de presse, audiences au ministère le 31 janvier et le 14 mars 2001. Lors de leur dernière rencontre du 4 juillet, ils ont pro- posé un troisième temps fort le 26 septembre, journée officielle de l’année européenne des langues vivantes.

Parallèlement, le SNES a, tout au long de cette année, répété au ministère son désaccord avec les mesures adaptées et leurs consé- quences : amputation horaire, effectifs pléthoriques, suppressions de postes, non-diversification des langues vivantes. En vain. Les échos de la rentrée montrent l’am- pleur des problèmes et le désarroi de beaucoup de collègues face aux difficultés : multiplication des classes, difficulté de gestion des demi-groupes par rapport aux cours en classe entière, heures démoti- vantes pour élèves et professeurs (pendant la coupure de midi ou à 16 h 30, voire le mercredi après- midi), groupes qui atteignent 35 en dépit des recommandations

ministérielles, regroupements anti- pédagogiques, par exemple de L et de ES. Certains chefs d’établis- sement proposent comme «solu- tion» des groupes de compétences (voir BO n° 31 du 30/8/2001).

Quant aux collègues de russe, de chinois, de portugais, d’allemand, dont les postes sont supprimés…

Il est donc urgent que tous les col- lègues se mobilisent et manifestent le 26 septembre devant les recto- rats ou devant les inspections aca- démiques, voire dans les établis- sements en dédoublant les classes non dédoublées afin d’informer les parents et les médias de la réa- lité de l’enseignement des langues vivantes et ainsi contraindre le ministère à adopter les mesures qui s’imposent. ■

Thérèse Jamet-Madec Dans l’Education les discussions n’ont

commencé qu’en juin/juillet pour les IATOS et, en l’état, les propositions ministérielles ne répondent pas aux attentes des per- sonnels et aux besoins du service public.

Les 800 000 enseignants, les MI-SE sont tenus à l’écart de toute réduction de leur temps de travail ; pour les CO-PSY et les CPE, aucune discussion réelle n’est enga- gée sur les modifications qui doivent intervenir au 1

er

janvier 2002. Au lieu

de prendre en compte la spécificité de leur travail et de la définition de leur service, on en tire prétexte pour ne rien faire. Pire, tous les projets ministériels visent à court terme à aggraver encore la pression en soumettant nos promotions et nos mutations à l’acceptation de tâches multiples et des conditions d’exercice les plus difficiles. C’est inacceptable et contraire aux évolutions du métier et aux nécessités de démocratisation du service public d’éducation.

Nos métiers ont beaucoup changé et se sont complexifiés avec l’arrivée d’un public plus hétérogène et la tentation

permanente de transférer sur l’école des responsabilités que la société ne par- vient plus vraiment à assumer. Alors qu’il faut davantage individualiser l’enseigne- ment, donner le temps d’un travail d’équipe à tous les personnels, notre charge de travail ne cesse de s’alour- dir : multiplication des réunions, des heures supplémentaires, diminution des horaires entraînant la prise en charge de classes plus nombreuses, remise en cause du droit à la formation continue sur le temps de service, services parta- gés... La proportion des classes à effec- tifs chargés reste élevée.

Réduire notre temps et notre charge de travail, cela passe par l’abaisse- ment des maxima de service pour toutes les catégories, l’intégration du temps de concertation, la prise en compte des situations d’exercice (ZEP, etc.), la réduction des effectifs, le développement des travaux en petits groupes et dédoublements. Cela exige des créations massives d’emplois de titulaire. C’est l’une des conditions de l’efficacité pédagogique et c’est l’intérêt de nos élèves. C’est aussi rendre nos métiers plus attractifs et permettre le renouvellement de nos professions.

Cela ne se fera pas sans une action forte de tous les personnels. Les manifestations unitaires du 22 septembre, la signature de la pétition nationale sur le temps de travail sont des étapes importantes de mobilisation qu’il nous faut réussir. ■ Nicole Sergent

systèmes de retraite. Les travaux réalisés pour l’ensemble des régimes confirment une grande proximité des situations actuelles entre public et privé mais aussi un effondrement programmé des taux de remplace- ment dans le privé si sont mainte- nues les règles actuelles introduites par la réforme Balladur de 1993 et les mesures prises pour les régimes complémentaires depuis 1996. C’est bien l’un des enjeux majeurs du débat sur l’avenir des retraites, ou bien généraliser les régressions, ou bien les annuler et recréer pour tous la confiance dans les régimes soli- daires. ■

François Labroille

L ’accélération des travaux du Conseil d’orientation des retraites, déjà perceptible avant l’été, se confirme. C’est désormais au rythme d’une séance plénière tous les 15 jours que ses travaux devraient déboucher courant novembre sur la publication d’un premier rapport très attendu. Le 4 septembre, les membres du Conseil ont discuté d’un projet de plan et surtout examiné les documents pré- sentés sur les taux de remplacement et leur évolution future. Il s’agit d’un indicateur majeur qui fait le rapport entre la pension et le dernier salaire et permet ainsi d’appréhen- der le niveau de performance des

Pétition

Exigeons l’ouverture de négociations sur la RTT et des mesures pour la rentrée 2002.

Professeurs, CPE, MI-SE, CO-PSY,

• Nous voulons un allégement de la charge et du temps de travail – par la réduction de nos maxima de service ;

– par l’intégration des tâches nouvelles, notamment la concertation, dans notre service hebdomadaire défini nationalement ;

– par la prise en compte des contraintes et spécificités de certaines situa- tions d’exercice (ZEP, services partagés...).

– par la réduction des effectifs, du nombre d’élèves à encadrer.

• Nous voulons les créations d’emplois de titulaire correspondantes et leur pri- se en compte dans la programmation pluriannuelle des recrutements.

Etablissement

. . . .

Nom

. . . .

Catégorie

. . . .

Signature

ALLO LE SNES (suite du n

o

550) Aides-éducateurs

Elisabeth Labaye 01 40 63 29 12

A NOTER : S3 de Reims Tél. : 03 26 88 52 66 Fax : 03 26 88 17 70

©DR

Les photos illustrant cette US Hebdo sont tirées d’un repor- tage, effectué au collège Saint- Exupéry de Chalonnes (Maine- et-Loire).

©DANIEL MAUNOURY

(4)

L ’ A C T U A L I T E L ’ A C T U A L I T E

« J’ai connu sept ministres »

Très présent dans les médias

D epuis la sortie du livre, plu- sieurs articles sont parus dans la presse nationale et régionale : Paris-Match du 6/9 titre sur quatre colonnes : « Monique Vuaillat met des notes à ses “sept” ministres ».

Dans son numéro du 6 septembre le Nouvel Observateur consacre deux pages d’entretien au cours duquel un retour sur les vingt der- nières années est l’occasion de revenir sur notre rapport aux réformes, sur la redéfinition du ser- vice et le métier d’enseignant, sur l’efficacité de l’école…

Le 5 septembre, la Dépêche du Midi titre une interview « Il y a pénurie d’enseignants » et ques- tionne sur les solutions proposées.

Une dépêche du 27 août de l’AFP conclut : « C’est un plaidoyer en faveur des jeunes, un appel à être à leur écoute et à leur service. Ainsi, appelle-t-elle, en conclusion, à mener une politique nationale ambi- tieuse en s’en donnant les moyens mais aussi à répondre au quotidien aux attentes de la jeunesse... ».

La Nouvelle République du Centre, début septembre, publie un entretien de même que le Dauphiné libéré, en page région qui conclut : « La deuxième partie de l’ouvrage inti- tulée « Réflexions pour une école du progrès pour tous », donne une

image ne correspondant pas for- cément à celle toute faite d’une certaine opinion publique. Mo- nique Vuaillat n’oublie pas de pla- cer les jeunes au centre du système éducatif ».

L’Union du 2/9 qui paraît à Reims, publie un long article : « Son plai- doyer en faveur des jeunes s’inscrit dans une prise en compte d’une société en mouvement où la des- truction familiale, le manque de repères rendent la mission des enseignants difficile. »

Le Monde de l’Education de sep- tembre titre : « Les sept vies de Monique Vuaillat ». Et Capital parle du livre sous le titre « Tirs croisés sur le mammouth ». « Deux experts de l’école s’affrontent en librairie : le pédagogue Philippe Meirieu, La machine-Ecole (chez Folio Actuel) et la syndicaliste Monique Vuaillat. »

Elle du 10 septembre publie une interview de Ruth Elkrief. Le Monde a cité le livre dans le Monde des livres de début septembre. Libé- ration du mardi 4 septembre y fait référence dans un article intitulé

« Jack Lang réforme sur des œufs ».

La lettre de l’éducation publie un entretien ; à paraître une interview dans Rebondir et dans l’Etudiant.

Le livre est très présent sur les radios ainsi que sur certaines chaînes de

Changement de statut du CNED

Dérives commerciales

Précarité

Respect des droits

depuis des décennies et ancêtre de

« l’éducation tout au long de la vie», le statut du CNED placerait celui-ci par GIE (groupement d’in- térêt économique), participations ou filiales interposées, dans la mouvance d’un marché de l’édu- cation surtout soucieux de faire fructifier ses réseaux.

La seconde renforce le pouvoir sans partage d’un directeur géné- ral qui « a autorité sur l’ensemble des composantes et services de

P lus d’un an déjà (juin 2000) qu’un « pré-projet » de modi- fication du statut du CNED, qui resterait un « Etablissement public à caractère administratif », a été présenté par la direction aux représentants de ses personnels et proposé à ses tutelles ministé- rielles. Depuis, silence radio... Et c’est quasiment en catimini que le projet final s’est retrouvé le 6 juillet dernier soumis au CSE pour avis, sans que celui-ci ait eu le temps de l’étudier (report au 27)...

Le projet ne nous satisfait pas plus que le pré-projet, nos objections de fond n’ayant pas été prises en compte. Les points fondamentaux de désaccord subsistent, quant aux choix politiques pour le CNED et l’Éducation nationale que traduisent les grandes orien- tations proposées. La première renvoie à la lettre de mission de Jack Lang en mai 2000 : « Je sou- haite que votre établissement puisse tisser des liens avec les entreprises inventives du domaine », déniant apparemment au service public le privilège de cette inventivité. Plutôt que de pro- mouvoir la promotion sociale, domaine privilégié du CNED

Action juridique du SNES

Depuis bientôt dix ans existe au S4 un secteur de l’action juridique du SNES, animé par des militants titulaires de diplômes de droit. Cela n’allait pas de soi : si certes il avait bien fallu quelquefois recourir aux services de nos avocats, la culture syndicale recèle une méfiance envers le droit et l’action juridique, suspects, l’un d’exprimer les intérêts dominants, l’autre de détourner de l’action de masse. Pourtant, nos collègues sont très demandeurs d’informations juridiques (« est-ce que mon principal a le droit de… ? »), voire d’actions contentieuses, et le droit est souvent aussi un moyen de garantir et de pérenniser des conquêtes sociales et politiques. C’est pourquoi nous avons mis en place ce secteur, dont la fonction est double.

En premier lieu, il est d’abord au service du syndicat, c’est-à-dire de l’intérêt collectif des adhérents et, au-delà, de la profession tout entière, et il se veut un outil de conseil et d’action pour la direction du SNES : analyse des textes ou projets de textes, rédaction d’amendements à ces derniers, recherches, lancement de procédures contentieuses, etc.

Il s’agit d’une activité lourde en raison de l’inflation des réglementations, mais qui contribue à renforcer l’efficacité de l’action syndicale.

En second lieu, il est aussi au service des syndiqués individuellement. Les militants syndicaux ont certes toujours fourni aux collègues des informations et des conseils juridiques. Ce que nous avons entrepris ici, c’est de rationaliser cette activité, par exemple notre documentation. Et surtout, nous avons décidé d’assister les syndiqués (et eux seuls) qui engagent des procédures contentieuses : analyse des dossiers, recherche des procédures les plus pertinentes, aide à la rédaction des écritures, etc. Nous avons ainsi engagé plusieurs centaines de procédures devant les juridictions, administratives le plus souvent. Naturellement, cette aide est limitée aux seuls litiges de caractère professionnel. Nous obtenons souvent de bons résultats et le secteur est ainsi un peu victime de son succès, les militants qui l’animent étant vite débordés. C’est pourquoi nous essayons de mettre en place, dans les S3, des correspondants, auxquels il est conseillé de s’adresser avant de saisir le S4.

La multiplication des contentieux devant des tribunaux ne saurait remplacer l’action collective, et il convient aussi de ne pas développer la chicane à outrance, d’autant qu’en ces matières rien n’est acquis d’avance, que les procédures sont souvent longues (1), et que souvent un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Pourtant l’action juridique reste un moyen efficace pour contraindre les administrations à respecter l’Etat de droit, qu’elles remplacent trop souvent par le non-droit ou par le passe-droit.

Francis Berguin – action.juridique@snes.edu (1) Quoique depuis le 1

er

janvier 2001, des procédures de référé devant les tribunaux administratifs permettent d’espérer des jugements rapides dans certains cas.

télévision. A sa sortie le 30 août, une interview donnée à RTL le matin avec Ruth Elkrief, le soir une heure comme invitée dans l’émission

« Controverse ». Le 6 septembre, Monique Vuaillat est l’invitée du jour- nal de 13 heures sur France Inter.

Le matin Sud radio, le soir à 18 heures BFM dans un débat avec Philippe Meirieu, à 18 heures inter- view dans le journal de France cul- ture ; à 19 heures, 10 minutes sur RFI, Nostalgie, Radio bleue France Isère. Sur les chaînes : le 5, une heure sur la violence sur LCI ; le 6, journal de 18 heures sur I TV, sur France 2 les 15 et 16 à 7 heures, c’est l’invitée pendant une heure de l’émission

« Thé ou café » ; le 11, FR3 Ile-de- France, le 28 août reportage sur FR3 Grenoble.

Signature du livre : le 22 septembre à la librairie Artaud, à Grenoble, 15 heures.

Premiers débats publics prévus : 25, 26, 27 septembre en Ariège, à Toulouse, dans le Lot à Figeac avec des signatures.

Faites connaître vos réactions et propositions à l’auteur (mél : Monique.gauthier-vuaillat

@wanadoo.fr). ■

Geneviève Pouchin Le livre peut être commandé au S4, tél. 01 40 63 29 40 (au prix de 89,60 F).

l’établissement », tout particuliè- rement pour la gestion des per- sonnels et pour les décisions d’ordre financier. Le Conseil d’ad- ministration avec une faible repré- sentation des personnels et sans représentants des usagers, ne vient pas contrebalancer ce pouvoir, tan- dis qu’un conseil d’orientation donnant son avis en matière « de pédagogie, d’enseignement, de for- mation, de recherche et de déve- loppement » réduit lui aussi à la portion congrue la place de ces mêmes personnels et usagers.

C’est ce que le SNES dira le 27 septembre, en proposant les amen- dements qui s’imposent.

Le CNED doit jouer pleinement son rôle dans un système éducatif public à vocation nationale et inter- nationale, qui intègre les nouveaux atouts de l’enseignement à distance.

Le CNED n’est pas le seul éta- blissement public marqué par des dérives commerciales. Le CNDP est aussi touché.

C’est donc bien à une politique d’ensemble que personnels et usa- gers doivent s’opposer. ■

Françoise Venier, Marie-Noëlle Gilbert secteur.ensdist@snes.edu

AEFE

Engagements reniés

Tout au long de l’année dernière, les collègues se sont fortement mobilisés, à l’appel du SNES.

appliquer une réforme que l’on n’applique pas !

Le SNES a aussitôt réagi par un communiqué de presse et est inter- venu auprès du Premier ministre et des groupes parlementaires pour dénoncer ce coup de poignard dans le dos des résidents.

Nous exigeons que ces collègues touchent la même rémunération que celle qui était prévue dans le décret ( si elle est plus favorable) et que le budget de l’AEFE soit abondé pour permettre la création de tous les postes d’expatrié et de résident nécessaires au bon fonc- tionnement du réseau.

Sur l’initiative du SNES, une péti- tion intersyndicale est en cours de signature ( texte envoyé sur demande) pour que les mesures pré- vues s’appliquent dès la rentrée de septembre faute de quoi des actions fortes seraient mises en œuvre.

Suite à ces interventions, il semble que le Premier ministre ait provo- qué une réunion interministérielle (MAE/Budget) pour que la réforme s’applique au 1

er

janvier 2002. A suivre. ■

Roger Ferrari hdf@snes.edu

I s’agissait d’obtenir une amélio- ration de la situation des rési- dents et des recrutés locaux exerçant dans les établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Un projet de décret, concernant les expatriés et les résidents, et un projet de texte sur les recrutés locaux nous ont été proposés en juin. Ce projet de décret améliorait la situation de 75%

des résidents, sa structure était satis- faisante, mais il fal-

lait encore améliorer les niveaux des rémunérations afin que per- sonne n’y perde et créer les postes nécessaires à un bon fonctionne- ment de l’établissement public.

Au contraire, pour financer ces nou- velles mesures, 95 postes d’expatrié avaient été supprimés en mars (quelques jours avant les commis- sions de recrutement...), alors que le fonds de réserve de l’AEFE se montait à plus de 200 MF et que le Parlement n’avait évidemment pas examiné le projet de budget 2002 ! Le 20 juillet 2001, lors du CTP de l’AEFE, coup de théâtre : l’ap- plication de la réforme était repor- tée d’un an !

Ainsi, on supprime des postes pour

Le 20 juillet 2001, coup de théâtre : l’application de la réforme était reportée d’un an !

P our la première session de la loi Sapin, tous concours confondus, 7 065 (source MEN) non-titulaires ont été titu- larisés (bilan dans une prochaine US). Plus de 10 000 contractuels sont déjà recrutés à cette rentrée.

Avec le recours aux contractuels et vacataires, l’administration croit pouvoir tout s’autoriser. Dans l’académie de Nice, plusieurs col-

lègues contractuels ayant reçu des avis d’affectation du rectorat ont été refusés par des chefs d’éta- blissement qui avaient déjà quel- qu’un en vue.

Grâce à l’acharnement du SNES, 12 académies ont des groupes de travail. Si les autres résistent, c’est que les recteurs estiment qu’ils n’ont qu’un rapport « contrac- tuel », quasi privé avec les non-

titulaires. Même si les textes exis- tants sont laconiques, porteurs de peu de droits, les non-titulaires sont des agents publics !

Il est très important que les non- titulaires se fassent connaître auprès des S1 et des sections aca- démiques. L’accueil, l’information et la syndicalisation sont un enjeu important si nous voulons défendre les droits des collègues et lutter

contre une « entrée dans le métier » par la précarité. ■

Florence Dursapt ma@snes.edu

©D.MAUNOURY

©D.MAUNOURY

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Collège

L’an zéro

de la réforme

Enseignants documentalistes

Faire créer des postes ! C omme nous pouvions le craindre, rien de nouveau ne s’est

produit au collège en cette rentrée 2001. En l’absence de tout financement spécifique, le ministère a relativement peu vanté les mérites des 28 heures globalisées en Sixième et mis plutôt l’accent sur la seule mesure qui ne coûte rien : l’amélioration de l’accueil des élèves en début d’année.

Sur le terrain, les collègues ne voient toujours pas en quoi l’année scolaire 2001-2002 serait « l’an I de la réforme » puisque rien ne change ! Les principaux continuent tant bien que mal de distribuer leur stock d’heures supplémentaires et exercent des pressions multiples pour imposer ce qui n’est pas obligatoire (HSA au-delà de la seule heure imposable, HSE, et même parcours diversifiés en Cinquième et travaux croisés en Quatrième). Le cahier d’exigences fixant « l’idéal éducatif du collégien » devait être prêt en début d’année mais il ne paraîtra finalement qu’au cours du premier trimestre.

Nous devons très prochainement émettre un avis sur le nouveau projet d’arrêté pour les enseignements en Sixième mais celui-ci ne nous convient toujours pas : il ne permet pas le retour à des horaires disciplinaires nationaux applicables à tous les élèves, l’horaire global élève reste limité à la fourchette 23/24 heures, il n’y a pas de référence explicite à l’équipe de suivi des élèves en grande difficulté.

Le passage de 26 à 28 heures par classe de Sixième aurait nécessité la transformation d’heures supplémentaires en 3 000 emplois environ. Il y a donc urgence à engager la bataille syndicale autour de la nécessaire création d’emplois dans l’Éducation nationale, afin d’obtenir les améliorations que nous voulons.

La journée banalisée du premier trimestre devrait être

l’occasion de rappeler nos besoins et nos propositions en matière d’effectifs, d’horaires, de conditions d’exercice du métier. Non seulement nous devons obtenir la mise en place effective de la nouvelle Sixième en exigeant, dès le budget 2002, les créations de postes nécessaires, mais aussi débattre des autres cycles du collège. Si nous avons pu empêcher cette année l’expérimentation anticipée des itinéraires de découverte en Cinquième et Quatrième, le moment est venu de discuter de leur pertinence, d’analyser l’intérêt – mais aussi les limites – de l’interdisciplinarité au collège, de dire ce que nous refusons et de préciser, si la profession approuvait le principe des itinéraires, à quelles conditions ils pourraient se mettre en place (contenus, horaires, organisation). Pour la nouvelle Troisième, nous devons débattre du système d’options envisagé et des horaires qu’il impliquerait et faire des contre-propositions.

Un document sera très prochainement diffusé à tous les syndiqués de collège pour les aider à y voir clair et à animer les réunions dans leurs établissements. ■

Monique Parra-Ponce college@snes.edu

C ourrier électronique d’une collègue de Versailles : « lycée de 1508 élèves, 140 enseignants, 16 Secondes, TPE dans 9 Premières, pas de TPE en Terminale, ouf ! Pas de distribu- tion des manuels de Seconde, encore heureux ! Et un poste de documentaliste. Se moque-t-on de nous ? … » De telles situations scandaleuses sont monnaie courante. Réagissons dès ce début d’année à cette impossibilité d’exercer correctement notre métier d’enseignant documentaliste. Il nous faut faire créer les postes (bilan des 128 créés l’année dernière sur notre site) Portons ces revendications dans les sections syndicales, les CA. Sollicitons l’appui des parents d’élèves, des lycéens ! Relançons partout, en liaison avec les S3, nos collectifs académiques.

Faisons le bilan des postes vacants, de la précarité, des rempla- cements non assurés.

Construisons ensemble nos revendications. Echangeons par l’in- termédiaire de notre liste de diffusion ossantre. Inscrivez-vous ! . Il faut créer des postes mais il faut aussi recruter. Une liste complémentaire au CAPES pour la troisième année consécutive, ce n’est pas sérieux ! . Le collectif national réuni le 13 vous proposera de reprendre l’action. ■

Danielle Courtoux, Jean-Pierre Hennuyer documentalistes@snes.edu

PARCOURS DIVERSIFIÉS

Aucune obligation

De nombreux collègues nous appellent pour nous deman- der s’ils sont obligés de participer à des parcours diversi- fiés en Cinquième ou travaux croisés en Quatrième. La réponse est NON ! Les parcours diversifiés ont toujours été facultatifs (arrêté du 26/12/96 paru au BO n° 5 du 30/1/97) et si les travaux croisés ont failli devenir obliga- toires à la rentrée 2000 avec prise en compte pour le brevet, ils restent du domaine du volontariat, les col- lègues ayant été simplement incités à en expérimenter l’année dernière. Dans la circulaire de rentrée parue au BO n° 24 du 14/6/01, « les équipes déjà engagées en matière de pratiques interdisciplinaires » sont simple- ment « invitées à poursuivre les actions entreprises ».

M. P.-P.

HEURE DE VIE DE CLASSE

Intervenir

Des pressions s’exercent partout pour imposer l’heure de vie de classe (HVC) aux professeurs principaux de col- lège sans la rémunérer. Une réaction collective s’impose ! 1. L’HVC ne fait pas partie des missions couvertes par l’ISO.

2. L’HVC peut être assurée par n’importe quel personnel de l’établissement.

3. Le professeur principal coordonnateur de l’équipe n’a pas obligation de prendre en charge cette heure.

Conclusion : cette heure doit soit entrer dans le service de la personne qui l’assure, soit être rémunérée en HS.

M. P.-P.

CLASSES PRÉPAS

Premier tour d’horizon

Le 20 juin, dernier, le ministère organisait une réunion sur les classes préparatoires, présidée par Mme Demi- chel, directrice de l’Enseignement supérieur. Fonctionne- ment et évolutions des CPGE ont été les points abordés, en relation notamment avec les changements intervenus dans le secondaire. Ce premier tour d’horizon devrait avoir des prolongements dès le mois de septembre avec des discussions par filière (littéraire, scientifique, économique et commerciale), ou plus générales concernant notamment le recrutement et la scolarité des élèves de CPGE, thème sur lequel le SNES est intervenu le 20 juin. Nous souhaitons recueillir le plus grand nombre de contributions de collègues, en particulier sur les CPGE littéraires (regroupements possibles, élargissement des débouchés).

Jean-Hervé Cohen, classes.prepas@snes.edu

BTS II Rénovation

Un groupe de travail est chargé de la rénovation du BTSII (informatique industrielle) sous l’égide de la CPC.

Après concertation avec les industriels, la CPC propose de garder l’ancien BTS en le rénovant profondément dans le domaine des réseaux. Les professionnels deman- dent également une compétence accrue des diplômés dans le travail d’équipe avec un souci de représentation de l’entreprise auprès des clients.

Nous lançons une réflexion à laquelle nous souhaitons que vous participiez.

Michel Grasselli enseignements.technologiques@snes.edu.

METIER

D epuis plusieurs années, certaines organisations syndi- cales réclament l’abrogation de la circulaire de 82 et l’écriture d’une nouvelle circulaire. Ce fut peut-être un fonds de commerce électoral, mais il est étonnant de consta- ter, qu’aujourd’hui, les mêmes traînent les pieds à l’heure des discussions.

Pour notre part, nous n’avions jamais été demandeurs d’un nouveau texte définissant très précisément les missions des CPE. Nous reconnaissons bien volontiers que le moment est venu d’un « toilettage » ou d’une « mise à jour ».

C’est dans cet esprit que nous avons répondu favorablement à Philippe Santana, conseiller technique

Vie scolaire de Jack Lang, lorsque ce dernier nous a invités à débuter un échange sur le rôle et les missions des CPE en juillet 2000. Incontestablement, de nombreux textes, de nouvelles dispositions

ont paru en vingt ans et ont participé à l’évolution des pratiques professionnelles (l’absentéisme, l’heure de vie de classe ou l’équipe de suivi, les nouvelles instances lycéennes, etc).

Pour autant, le premier obstacle à l’exercice du métier aujourd’hui, est lié à la charge de travail. Le déficit en

personnels d’éducation est si important qu’il ne paraît contesté par personne.

Il faudra plus qu’un texte, fût-il à l’égal du texte de 97 sur les missions du professeur, pour modifier les conditions de travail, la représentation du CPE et de ses missions sur le terrain.

Faut-il pour autant pratiquer la politique de la chaise vide ? Ce n’est pas notre conception de la pratique syndicale.

Nous voulons un texte qui souligne préalablement la rupture avec l’équipe de direction et l’association à l’équipe pédagogique et éducative ; qui rappelle nos objectifs communs, enseignants et CPE, en matière de réussite scolaire mais aussi d’apprentissage de l’autonomie et de la responsabilité. Il faut confirmer l’orientation pédagogique du métier en renforçant en particulier l’axe CPE- professeur principal autour notamment du repérage des élèves en difficulté, de la prise en compte de l’individualité de l’élève et de son projet, de la vie de la classe.

Nous sommes prêts et disponibles pour une poursuite des discussions, de la réflexion sur notre métier et d’une négociation sur la RTT. ■

Evelyne Salé, Patrice Bilgorai, cpe@snes.edu

CPE

Les étés se suivent…

Faut-il pratiquer la politique de la chaise vide ? Ce n’est pas notre conception

de la pratique syndicale.

Objectif concours Devenir prof, devenir CPE

Pour les étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement et de l’éducation, une brochure diffusée

gratuitement, disponible dans chaque section académique du SNES.

©D.MAUNOURY©D.MAUNOURY

(6)

BAC Le point sur les épreuves

Parallèlement aux nouveaux programmes, les définitions des nouvelles épreuves du baccalauréat ont fait l’objet d’une publication au BO : LV2 obligatoire en série S (BO n° 23 du 7/6/01) et option mathématiques en série L (BO n° 30 du 26/7/01). D’autres épreuves ont été modifiées ou aménagées : LV dans toutes les séries (BO n° 23 du 7/6/01), EAF (BO n° 26 du 28/6/01), philosophie dans toutes les séries (BO n° 23 du 7/6/01 et 31 du 30/8/01).

Nous reviendrons plus longuement sur les problèmes posés par ces modifications.

De plus, suite aux rapports des commissions

d’harmonisation de juin 2001, le ministère et l’inspection générale élaborent un bilan des épreuves anticipées de mathématiques – informatique en série L, et

d’enseignement scientifique dans les séries ES et L (les thèmes pour 2001-2002 et 2002- 2003 ont parus dans les BO n° 28 du 12/7/01 et 32 du 6/9/01). Des aménagements dans la définition des ces épreuves devraient être proposés au cours du premier trimestre. Sont dispensés de certaines épreuves les candidats redoublant ou venant d’une autre série (BO n

o

19 du 10/5/01) et les candidats déjà titulaires d’un baccalauréat dans une autre série (BO n

o

23 du 7/6/01).

Nous n’avons toujours aucune précision sur une modification de l’épreuve d’histoire-géographie en S, mais il paraît impensable, avec le nouvel horaire de cours et les allégements parus au BO n° 31 du 30/8/01 de maintenir une épreuve commune avec les autres séries.

Pour les TPE, nous continuons à demander au ministère une publication rapide des modalités de l’épreuve. Cette dernière est une épreuve de baccalauréat et, à ce titre, doit respecter les principes d’anonymat des candidats et d’indépendance des jurys. C’est la raison, avec notre refus de toute introduction du contrôle continu, pour laquelle nous insistons pour que les jurys soient extérieurs à

l’établissement. ■ R. H.

TPE EN TERMINALE

Dans la confusion

Les TPE de Terminale se mettent en place dans une confusion certaine . Des établissements tentent de les rendre obligatoires pour les élèves (ce qui est illégal, une décision du chef d’établissement ou du CA ne pouvant prendre le pas sur une circulaire ministérielle !), d’autres utilisent la proposition ministérielle de n’organiser les TPE de Terminale que durant le premier trimestre pour imposer 2 heures par enseignant, pour une seule heure inscrite dans l’état VS. Quelques établissement ont décidé de regrouper d’un côté les élèves volontaires de plusieurs classes pour les TPE, quand ils sont peu nombreux, et d’un autre côté d’utiliser les heures ainsi dégagées pour du soutien ou des modules pour les autres élèves.

Si la circulaire de rentrée donne une grande liberté aux établissements , il faut, en tout état de cause, veiller à ne pas se laisser imposer des conditions qui n’assureraient ni le respect de nos statuts, ni l’enseignement auquel ont droit les élèves. Les équipes pédagogiques doivent pouvoir décider collectivement des conditions de mise en œuvre et de l’utilisation des heures en fonction du nombre d’élèves volontaires avec le souci de ne pas

perdre ce potentiel horaire. ■ R. H.

EAF Grogne et inquiétude

Grogne et inquiétude des profs de français le jour de la prérentrée en découvrant le texte des nouvelles épreuves de l’EAF, texte que les chefs d’établissement n’ont pas toujours mis à leur disposition . Mais il est vrai que maintenant tout bon enseignant est censé consulter le site ministériel pour trouver textes officiels, documents d’accompagnement (s’ils sont parus), éventuelles annales zéro...

Naturellement, les épreuves de l’EAF « portent sur les contenus du programme de la classe de Première » (BO n° 26 du 28 juin),programme paru au BO du 30 août et qu’ils découvrent. Quand auront-ils le temps de se l’approprier avant d’initier leurs élèves à l’EAF ? Aussitôt paru le texte doit être appliqué sans

expérimentation ni réflexion collective. Ce ne sont pas en tout cas les actions de formation continue qui le leur permettraient. Il y a longtemps que l’administration se contente d’informer.

« Les sujets prennent appui sur un ensemble de textes ».

Quel(s) corpus prévoir ? Peut-on le faire alors qu’on découvre les programmes ?

On pourrait prendre tout le texte du BO : nous y

reviendrons. Les profs ne demandent qu’à réfléchir à leur enseignement, à en débattre entre eux, avec les IPR... mais qu’on leur donne du temps et une formation. C’est le sens de la demande du SNES d’un report des épreuves. ■

Marylène Cahouet

Dédoublements

Textes et... réalité

« V ous veillerez à ce que les établissements respectent cette préoccupation pédagogique qui constitue une des originalités de la réforme » (circulaire adressée aux recteurs, BO n° 24 du 14/6/2001).

La circulaire précise que les dédoublements « ont pour objet de mettre en place une autre approche pédagogique ». Nous en sommes d'accord considérant la diversité des approches comme un appui pédagogique pour les élèves.

Hélas, la réalité est tout autre :

• Faute d'un horaire suffisant, puisque souvent amputé pour financer les dédoublements, c'est un travail émietté, sur la base

METIER

L e ministère se félicite d’une rentrée réussie dans les lycées, annonçant la poursuite de la réforme avec la mise en place en Terminale des « mesures phares », affirmant la présence d’un enseignant devant chaque élève (ce qui n’est pas la réalité partout). Mais à quel prix pour les enseignants et les élèves ! Jamais, sans doute, les condi- tions de travail n’ont été aussi difficiles pour nombre de col- lègues et aussi disparates :

• Emplois du temps éclatés, alourdis sans respect du volontariat par des heures supplémentaires, ou complétés arbitrairement par des heures d’ECJS, de TPE, et d’une certaine façon annualisés par ces nouveaux dispositifs.

• Augmentation du nombre de classes prises en charge suite aux diminutions horaires dans la plupart des disciplines, réductions qui conduisent parfois à la perte de l’heure de première chaire.

• Effectifs toujours aussi chargés, parfois artificiellement, par la création d’une classe décrétée « non-dédoublable » ou par des regroupements d’élèves venant de classes différentes.

• Programmes que l’on découvre à la rentrée, et en conséquence absence de manuels adaptés aux nouveaux programmes pour les élèves…

Comme les années précédentes certaines mesures génèrent une grande diversité d’un établissement à l’autre. Les circulaires de rentrée sont interprétées au gré de priorités souvent définies par le seul chef d’établissement : là on tente de rendre obligatoires les TPE pour tous les élèves de

P ubliés au BO du 30/8 dans plusieurs numéros spéciaux, les nouveaux programmes ou allègements applicables à la rentrée n’ont pas,ou tardivement, été diffusés aux collègues.

Ceci accroît la charge de travail des collègues : découverte de nouveaux programmes, autoformation, mise en œuvre de nouvelles formes d’épreuves (LV2, EAF...), le tout sans aucune journée de formation pédagogique pour accompa- gner toutes ces transformations.

Des formes d’évaluation n’ont toujours pas été publiées (his- toire/géo en TS, TPE) alors que l’année scolaire est déjà commencée !

Le volontarisme du ministre pour continuer coûte que coûte la réforme de son prédécesseur montre ici ses limites et joue contre l’intérêt des élèves.

Certaines disciplines n’ont pas rénové leur programme, partiellement pour histoire/géo ou entièrement en langues vivantes. Nous exigeons que ces programmes soient réali- sés dans la transparence. Les enseignants doivent être consultés et donner leur avis en toute indépendance en recherchant des propositions à la fois novatrices et res- pectueuses de la spécificité de chaque discipline. ■

Gisèle Jean

Rentrée en lycée

L’envers du décor

Programmes

Tardivement et sans accompagnement

de programmes trop souvent pas ou mal aménagés qui sera proposé aux élèves. Cela relève du défi.

• Alors que les dédoublements devraient être systématiques, une stratégie est souvent mise en œuvre pour contourner une DGH insuffisante: un « seuil imaginaire », décrété en général à 24, permet d’imposer des classes non dédoublées... en remplissant au maximum les autres : 35 élèves ou plus. Pratique que le ministère s’est bien gardé d’interdire et « justifiée » par certains recteurs, en contradiction avec la circulaire, puisqu'ils utilisent ces seuils pour calculer les dotations. Le ministère ne doit pas laisser faire. Intervenons partout où c'est possible.

Dans les classes non dédoublées, les élèves ont tous leurs cours en classe entière, or ce n'est pas la même chose de faire un travail de groupe à 14 ou 15 ou de travailler à 24 sans sous-groupes (labo par ex). Inacceptable.

Les collègues voyant leur horaire par classe réduit se trouvent parfois « dotés » d'une classe supplémentaire (surtout en LV, philosophie, et mathématiques), alourdissement d’autant plus sérieux de leur charge de travail, qu’ils y perdent parfois en plus leur droit à la première chaire !

Les dédoublements – qu'il faut exiger – prendront tout leur sens dans le cadre d'un horaire suffisant, avec un allègement substan- tiel des effectifs des classes et une véritable réflexion sur des approches pédagogiques diverses en liaison avec des programmes

adaptés. ■ Mireille Breton

Terminale, ailleurs les deux heures prévues par division sont alignées pour pouvoir regrouper plusieurs classes si le nombre de candidats est faible. Le manque de moyens alloués dans les DHG impose la recherche, au niveau local, de solutions plus ou moins proches du bricolage qui donnent parfois une impression d’improvisation et de manque de cohérence. Les conditions de travail des élèves n’en sont pas améliorées et en particulier en L : dans cette série, la suppression de divisions et le regroupement dans une même classe d’élèves ayant choisi des options différentes conduisent à des emplois du temps très étalés et morcelés ou à la disparition de certaines options. Il est nécessaire de dresser le bilan dans les établissements des conséquences pédagogiques et matérielles de cette réforme imposée et mise en place dans la précipitation. Faites remonter les bilans à vos sections départementale et académique. Il faut contraindre le ministère à revenir sur nombre de ses choix et à créer les conditions d’une véritable amélioration de l’offre d’enseignement aux élèves. ■ Roland Hubert

© CLÉMENT MARTIN © DANIEL MAUNOURY

© DANIEL MAUNOURY

Le mémo TZR 2001/2002 vient de paraître

Il est disponible dans toutes les sections

académiques du SNES

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