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Sur les conductibilités des solutions de sels dans les acides

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242291

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242291

Submitted on 1 Jan 1908

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M. Ponchon

To cite this version:

M. Ponchon. Sur les conductibilités des solutions de sels dans les acides. Radium (Paris), 1908, 5 (6),

pp.167-170. �10.1051/radium:0190800506016700�. �jpa-00242291�

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Sur les conductibilités des solutions

de sels dans les acides

Par M. PONCHON

[Faculté des Sciences de Paris. Laboratoire de M. Bouty.]

Historique.

Dans une étude récente sur les conductibilités des solutions de sels dans les mélanges d’acide et d’eau,

M. Boizard t montra cluc, dans ua très grand nombre

de cas, l’adjonction de sel a l’acide produit une dimi-

nution de conductibilité au lieu d’une augmentation

comme on s’y attend. Pour pouvoir donner une théorie

de ce phénomène, il étudia avec soin les solutions faites dans l’acide sulfurique plus ou moins étendu;

il employa comme sels des sulfates et des acétates.

Dans un but de généralisation, il examina de nom-

breux autres cas; mais il ne fit que les effleurer. Parmi

eux celui de l’acide phosphorique et des phosphates

alcalins lui parut particulièrement intéressant; aussi,

sur ses conseils, en ai-je entrepris une étude systé- matique.

En 1893, D. Berthelot 2 avait fait un travail sem-

blable sur les mélanges de bases et d’acide phospho- rique ; mais, n’ayant pas pris des pourcentages en

base assez faibles, il n’observa pas de diminution de conductibilité.

Méthode de mesure.

-

La méthode que ,j’ai employée est celle qui a servi

à M. Boizard. Elle dérive de celle de hohlrausch pour

mesurer les résistances électrolytiques. Deux des

branches correspondantes du pont sont constituées par deux cellules contenant l’une le solvant, l’autre la solution. Ces deux cellules sont semblables; elles

sont formées chacune de deux petits flacons de verre

bouchés à l’émeri et réunis à leur partie inférieure

par un petit tube de verre rectiligne. Deux électrodes de platine rectangulaires sont placées dans chaque flacon en face du tube de jonction; leurs surfaces

sont assez grandes pour que la résistance soit presque toute dans ce tube et ne dépende pas de la position du

niveau du liquide. Les électrodes communiquent à

l’aide de contacts au mercure avec les fils amenant le courant. Elles sont platinées chaque jour; cette opé-

1. G. BOIZARO, Thèse pour le doctorat, juin 1907, Annales de Chilnie et Physique.

2. D. BERTHELOT, Annales de Chiinie et Physique, 28-1893.

ration est indispensable si l’on veut obtenir une

extinction du téléphone presque parfaite.

Lorsque l’équilibre du téléphone est obtenu, on

connaît le rapport des résistances des deux cellules ;

ona:

pi et prêtant les longueurs lues sur le fil, hs et X les

conductibilités de la solution et du solvant, K une

constante ne dépendant que de la forme des cellules.

En remplaçant dans une des branches la solution par le solvant, on a :

Donc est connu.

onc hs h est connu.

La position d’équilibre du téléphone peut être dé-

terminée au dixième de millimètre près. De telle sorte que est connu en général au millième près ; et

l’erreur sur la quantité 1 est inférieure a un

centième.

J’ai employé les phosphates mono, di et tripotas- siques, et ,j’ai fait varier la concentration de l’acide de

0,5 pour 100 à 87,3 pour 100. Je n’ai pu employer

de pourcentage inférieur à 0,5 pour 100, malgré

l’intérêt présenté, à cause du manque de conductibilité des solutions et de la perte de sensibilité de la mé- thode.

De nombreuses précautions furent prises pour le

remplissage des cellules, la détermination du titre en

acide et en sel de la solution, ainsi que de sa concen- tration moléculaire. Je ne puis insister ici sur ces

détails.

Résultats.

J’ai dressé des tableaux donnant en fonction de la concentration moléculaire en sel m la valeur du rap-

port l=hs-h h et tracé les courbes figuratives.

Voici deux de ces tableaux et les courbes correspon- dantes :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190800506016700

(3)

Fig. 1.

Fig. 2.

Pour les concentrations en acide de 0,5 à 10 pour 100, les courbes ont la forme d’hyperboles passant par l’origine et ayant en ce point des coefficients

angulaires négatifs. Le plus grand d’entre eux en

le plus petit, celui du phosphate mono. Les coefficients

angulaires des asymptotes se classent dans le même ordre et sont positi fs.

Pour les concentrations de 20 à 40 pour 100,

comme on le voit plus haut, je n’ai pn obtenir les

points d’intersection avec l’axe des ln; les courbes demeurent entièrement au-dessous de lui. A partir de

60 pour 100 les courbes deviennent des droites à coefficients angulaires négatifs.

Théorie du phénomène.

Ilne théorie très simple explique la marche du phé-

nomène. Il suffit d’admetlre :

1° Que la solution d’acide phosphorique et de l’un quelconque des phosphates dans l’eau contient le

phosphate P04KH2, P04113 (1);

2° Que la quantité m - y de phosphate transformé

est proportionnelle, d’une part, à la quantité y de phosphate non transformé; d’autre part, à la quantité

d’acide phosphorique qui reste libre.

Je suppose donc qu’il se passe les réactions

Si a désigne le nombre de molécules d’acide conte- nues dans le solvant par litre, la quantité d’acide libre

après introduction de m molécules de phosphate, est a-n(m- y) avec n = 1 pour le phosphate mono,

n = 3 pour le phosphate di, n = 5 pour le phosphate

tri. La seconde hypothèse faite correspond donc à la relation

La variation Z de conductibilité de la solution est

due : 1° aux y molécules de phosphate non trans- formé ;

2° à la formation de phosphate P04KH2 ,PO’-H5;

5° A la disparition de n (m- y) molécules d’acide.

Comme les variations de conductibilité peuvent être prises proportionnelles au nombre de molécules qui

les produisent, on a

Ta et q étant les constantes relatives à une molécule de phosphate et de POtH3, r celle relative, suivant le

phosphate pris, à une, deux ou trois molécules de PO4KH2, PO4H3.

1. Ce phosphate a été obtenu cristallisé dans des conditions

analogues par Staudenmayer, Zeitschrift fÛT anorganische

Chenâe, 5-1894-394.

(4)

Des équations (1) et (2) on tire l’équation générale

qui représente une hyperbole.

Le coefficients angulaire de la tangente à l’origine

est

avec

L’expérience donnant 03BC0, il est possible de vérifier

cette formule. Je l’ai fait dans les trois cas étudiés ; le tableau ci-dessous montre dans quelle mesure la

concordance de la théorie et de l’expérience a lieu.

L’hyperbole figurée par l’ccluation a pour direction

asymptotique

03BCoo étant la directiou asympfotique donnée par l’ex- périence, le produit 03BCoo x h doit être indépendant de

a ; ce que l’on voit dans le tableau ci-dessus.

Si on fait Z= o, on a

avec

Donc m 03BC0 h doit être constant. Lorsque a varie du

J’ai isolé dans ce tableau l’acide a 0,5 pour i00.

La vérification se fait mal pour lui. Ceci parait à

ce qu’elle s’appuie sur des nombres un peu incertains;

ils correspondent en effet à de bas pourcentages en

acide et en sel, conditions défavorables pour la sen- sibilité de la méthode. Ce qui milite en faveur de cette explication, c’est que cette anomalie ne reparait plus

pour les autres vérifications, qui s’obtiennent avec des nombres provenant de solutions assez concentrées en

sel, donc meilleures conductrices et irleilleures au

point de vue de la méthode. Cependant il faut re-

marquer que l’écart pour les trois sels est dans le

même sens; alors que l’explication donnée ne l’exige

nullement.

simple au décuple, m’ varie du simple au double;

’!oA

la vérification n’cst pas absolument rigoureuse.

Enfin, si nous faisons correspondre les indices

1, 2 et 5 aux phosphates mono, di et tripotassi(plcs,

on a

comme, d’après la définition de r, on doit avoir sen-

siblemen t

on doit vérifier que

(5)

Cette dernière vérification justifie pleinement les hypothèses que nous avons faites au sujet des réactions qui se produisent dans la solution ; car elle est intime-

ment liée aux valeurs des coefficients des forniules

exprimant les réaclions.

Pour l’acide au-dessus de 40 pour 100, la variation de conductibilité est uniquement produite par la

disparition de l’acide et la formation de PO4 KH2, P04 IP;

car il reste très peu de sel non transforme. La varia- tion est alors proportionnelle à ni.

Extension de la théorie aux expériences

de M. Boizard.

La théorie que je viens d’exposer diffère peu de celle que donne M. Boizard dans sa thèse au sujet de l’a-

cide sulfurique et des sulfates, Il suppose en effet que le rapport de la quantité ni-y de molécules transror- mées à la quantité de molécules introduites 111 est pro-

portionnel à la quantité d’acide libre existant dans la solution, soit à a-n (m- y) . La relation (1) est remhla-

cée par la relation

ce qui conduit à une équation entre Z et rn représen-

tant une parabole. Or ici 1 existence d’asymptotes est

trop nette pour pouvoir admettre cette hypothèse.

Dc plus elle introduit une dissymétrie qui n’existe

pas dans la réalité; d’après elle il y a proportion-

nalité pour le nonibre de molécules de sel transformé

avec le nombre de molécules d’acide libre après l’éta-

blissement de l’équilibre et avec celui des molécules

quence que le corps préexistant dans la solution ne joue pas le même rôle que celui que l’on ajoute. Ce qui signifie qne les résultats doivent différer suivant que l’on dissout le sel dans une solution de l’acide ou

l’acide dans une solution du sel, ou que l’on mélange

une solution du sel à une solution de l’acide. Or M. Boi- zard a vérifié qu’une telle conséquence est faussc, et

que le résultat dépend uniqucment du contenu final

de la solution et non de la façon dont elle a été faite.

L’hypothèse ne montre pas la symétrie qui existe

entre le sel et l’acide; nous n’avons pas en réalité un

solvant et un corps dissous, mais un ensemble de deux corps en solution dans l’eau.

Ayant vu les résultats précis que donnait dans

mes expériences cette modification des hypothèses de

M. Boizard, j’ai repris la théorie de ses propres expé-

riences. Dans le cas de l’acide sulfurique et dès

sulfates neutres, une amélioration notable s’introduit ainsi dans l’interprétation des résultats; les mème3

vérifications que pour l’acide phosphorique se font

avec la même précision. Pour les autres cas, on ne

gagne presque rien à modifier les hypothèses faites

par M. Boizard.

Les expériences ont été faites au laboratoire de M. Bouty, à la Faculté des sciences de Paris. Je suis heureux de pouvoir exprimer ici à M. Bouty toute ma

reconnaissance pour les encouragements et les conseils

qu’il m’a donnés, ainsi que pour les facilités que j’ai

trouvées à son laboratoire et qui m’ont permis de

mener à bien ce travail. Je tiens aussi â remercier M. Boizard, qui a bien voulu me prêter les appareils

ayant servi à ses recherches et guider mes premiers essais, m’évitant ainsi les ennuis des débuts dans une

technique délicate et minutieuse.

[Reçu le 5 juin 1908.]

Un nouvel appareil enregistreur

de la chute de potentiel dans l’atmosphère

Par M. Th. WULF ]Collège St-Ignace. Walkenburg, Hollande.]

En employant comme instrument de mesure l’élec- troniètre à deux fils de quartz 1, l’auteur a construit

un appareil permettant d’enregistrer automatiquemenl,

d’une façon continue, la chute de potentiel dans l’atmosphère.

1. Ci. Le Radiutii, 4-377-1907.

L’appareil se distingue par la simplicité de son maniement, ses faibles dimensions et la grande exac-

titude de ses diagrammes.

La figure 1 donne l’aspect de l’appareil tout entier

dont les dimensions sont de 20 X 50 X 40 centimètres.

L’électromètre et le dispositif enregistreur sont soli-

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