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Théorie des brises de montagne
CHAIX, Emile
CHAIX, Emile. Théorie des brises de montagne. Archives des sciences physiques et naturelles, 1894, vol. 3e période, t. 31, p. 390-393
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:140848
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aucune action bien marquée. En revanche celle des cylindres 2-4 réduisait l'étincelle secondaire jusqu'à
'/“
de sa valeurprimitive, celle des 7-8 jusqu'à
'/““
de cette valeur et cellede 9 jusqu'à
Enfin les cylindres 10-H n'exerçaient qu'une action pres-
que
insensible, à peu près commei.
En
cherchant
àretrouver
la résonanceentre
le primaireet le secondaire après l'introduction dans ce
dernier
del'un
des cylindres,
l'auteur
reconnut que la période de ce résona-teur
est considérablement accrue par la présence de l'un des cylindres 2-4. Les cylindres 5-9étant
introduits dans la spi- rale iln'était
plus possible de rétablir l'unisson,ce quitient certainement
à ce que ces cylindres fer-paraffineabsorbent une
quantité considérable de l'énergie.Cette absorption est probablement due à l'hystérésis des cylindres ferrugineux, le développement de la
chaleur
de Joule étant nécessairement du mêmeordre
degrandeur
dans les cylindres 3-9 que dans10-ii.
Pour
déterminer
jusqu'à quelle profondeur l'aimantation se produit dans cette /erropsr<t/)!Me, M. Birkeland en apré-
paré des cylindres creux dans lesquels il en introduisait en- suite unautre
plein.La présence
d'un
de ces cylindres creux dans la spirale du résonateur produisaitune
forte diminution de l'étincelle de cedernier,
mais cette diminution étan. encore accentuée par l'introductiond'un
cylindre plein dans la cavité du pre- mier.L'auteur
a reconnu de la sorte que l'aimantationtraverse
facilement une épaisseur de 7 mm. dans la ferroparaffine à 10 volumes "/“ de fer et de même une épaisseur de 5 mm.
pour celle à 25
°/.
de fer.En
terminant
M. Birkeland indiquequelquesconséquences que l'on peut déduire de la théorie de Maxwellpour
le casainsi réalisé
d'un
diélectrique-magnétique.Mais il n'apu vé-
rifler encore ces conclusions par l'expérience.
M. Emile CHAtX communique diverses considérations
sur
la théorie des brises de montagne.
La
théorie actuellement
reçue est cette qui aété
établie parM. le prof. Julius Hann de Vienne. M. Chaix
s'étant trouvé dans
le casd'étudier
les brises fut conduit aux réflexionsqu'il
expose. Il a tâché decontrôler
ses idées par des obser- vations, maisune série
de circonstances défavorables ont faitéchouer
sapremière
tentative en 1891 etl'ont
empêché derecommencer.
Il espère qued'autres
mieux placés,s'inté- resseront
à cette question, et c'est ce quil'engage
àaborder ce
sujet.M. Chaix
rappelle
lathéorie
des brises côtières et des brises demontagne d'après
diverstravaux
de M.Hann:
ZurMeteo- rologie der Alpengipfel, 1878; Handbuch der Kliniatologie,1883,
et
{7M<er.!Mc~. über die M~. Oscill. des Barom. 1889 et 1892. Ilrésume brièvement
lathéorie.
La cause
première
admisepar
M. Hannpour
les brises potières est l'échauffement puis lerefroidissement
de la base(Untertage); pour
les brises de montagnes cesontréchauffe- ment
et lerefroidissement
directs de la masse del'air
et, accessoirement, ceux de la base. Dans le cas des brises côtières la distribution des pressions estinverse
en bas et dans lahauteur,
et il y acourant
vertical de compensation.Dans le cas de la
brise ascendante
il y a excès de dilatation à toutes leshauteurs
au-dessus de la plaine et écoulementhorizontal de
l'air vers
lapente.
Ce déplacementd'air
dans leshauteurs créera
un minimumbarométrique
au pied de lamontagne
et un maximumcontre
lapente.
C'est bien amsique
les choses se passent puisque lebaromètre
accuse dansla vallée
une
forte dépressiond'après-midi,
tandis que cette dépression estpresque nulle
au sommet. Mais il semble quecette
distribution des pressionsdevrait avoir pour
effetl'éta-
blissementd'une
brise descendante au lieu de labrise
ascen-dante. Pour
labrise
descendante les causes sont inverseset
l'objection qui seprésente
est du mêmegenre que
précé-demment.
Quant à
réchauffement
et aurefroidissement
de labase,
M. Hann pense qu'ils accentuent les
mouvements
dans le sens vertical, mais ilspourraient
avoir, dans les conditionsde sa théorie, un effet
contraire,
car ils pourraientcontribuer
à
rendre
aux plans d'égale pression leur horizontalité nor*male au lieu
d'accentuer
leur inclinaison.Tout en reconnaissant l'influence capitale de réchauffe-
ment
et du refroidissement directs généraux del'atmos- phère sur
les oscillations barométriques, M. Chaix s'est demandé si l'actionthermique
indirecte de la basen'a
pasune
certaine importance,d'autant
plus que lesobservations
de MM. H. Harti, Breitenlohner
et
A. G. Mayer (Met. Zeitsch.IV 92 et Y 93, Htmm. u. E. IX 93) permettent d'assimiler une pente boisée à une pente nue. C'était cette question
qu'il
avait voulu élucider.
Il faudrait
déterminer
l'épaisseur sur laquelle lerayonne- ment
du sol estprépondérant
dans latempérature
del'air;
en
attendant
des observations faites à la montagne, celles faites à Coney Island en 1879 par M. Sherman et prés de Londres par Glaisherpermettent
de supposer que ce sera environ 150 m.pour
nos latitudes.En considérant les
températures
trouvéespar
ces obser- vateurs onremarque
qu'à partird'environ
400 m.d'altitude
jusqu'à 150 m.
l'augmentation
detempérature pour
50 m.est de 0,33° seulement, tandis qu'elle est de 0,77° par 50
m.
entre
tSO m. et 0 m.Si
l'on
basait, comme Fournet, les brisessur
l'échauffe-ment
indirectdiurne
et le refroidissementnocturne
del'air
par la base, on
trouverait
ce qui suitIl y aurait,
sur
la pente aussi bien que sur la plaine,une
zone d'influence du sol. De jour, pendant l'insolation, la dilatation qui se ferait dans cette zone sur la plainemême
nedéterminerait
pas devent,
puisqueles plans d'égalepres-
sion
seraient
soulevéshorizontalement;
mais à mi-côte, la dilatation ayant lieu contre la pente et pas au large, lesplans
d'égale pression seraient relevés du côté de lamontagne;
cela
déterminerait
un écoulement horizontal del'air dirigé
de la pente vers le large, ce qui ferait
naître
unminimum
barométrique contre la pente et un maximumsur
la plaineau pied
de
la montagne, donc un vent ascendant, aveccourant
de compensation au-dessus de la plaine.Pendant
la nuit les phénomènesseraient
inversespar suite
du refroidissement de
l'air
dans la zone d'influence du sol.Selon cette
théorie,
la distribution des pressions seraitsemblable
à celle quidétermine
les brises côtières.L'in-
fluence despentes
ensoleillées seraitl'inverse
de ce qu'elleest
selon M. Hann,car l'intensité
duvent serait proportion-
nelle àl'angle
d'inclinaison. Mais les périodesbarométriques que l'on peut supposer pour déterminer
cesmouvements
neconcordent
pas avec les périodes bien positivement établiespar
M. Hannpour
les stations de plaine et de sommets.Si l'action du
terrain
est telle qu'elle semblepouvoir être, elle
devrait setraduire par une
modification,peut-être tégére,
les courbesbarométriques
journalièrespar
suite del'interférence
des deux périodes différentes. Ces modifica- tionspeuvent n'être
perceptibles qu'à desenregistreurs
délicats etéchapper
dans les lectures, puis elles nedevraient
se
fairesentir
que dans les belles journées calmes, qu'ilfaudrait traiter
àpart,
etsur
les pentes ensoleillées. Enfin les stationsdevraient
setrouver
non ausommet
maissur
lapente, non
au loin mais au pied même de lamontagne.
Il yaurait d'autant
plusd'intérêt
à cetteétude que
l'on ne pos-sède
que
des données vaguessur
lesheures
des briseset
que cesheures
nesemblent concorder
qu'engros
avec lathéo- rie.
M. Chaixrecommande pour
ces études les pentes del'Etna, car
la brise y estfréquente
eténergique.
A la suite de fouillesfaites dans t'Ite en
novembre
1893,à
l'angle
de la rue de laTour
de !'fte et du Quai de t'Itepour
ta construction d'un nouvel immeuble, M. GossE, qui
recher- chait
pour le Musée denotre
ville les objets anciens qui pouvaientêtre
trouvés, a eu sonattention
éveillée par lanature
desterrains
quel'on
y rencontrait, laquelle pouvaitdonner
des indications,concernant
des sources quiauraient
joué un
rôle
dans lesmouvements
constatés dans les im- meubles de cette localité.M. A.