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Inventaire des plantes utilisées pour le contrôle des maladies à incidence négative sur la production du lait

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) Département de Production et Santé animales

Mémoire de Fin de Formation du Grade de Master en Production et Santé Animales

Spécialité : Biotechnologie et Gestion des Polygastriques

Thème

:

4ème promotion

Année Académique 2012-2013

Inventaire des plantes utilisées pour le contrôle des maladies à incidence négative sur la production du lait

Jury:

Président: Prof. Marc T. KPODEKON

Membres: Prof. Issaka YOUSSAO A. KARIM.

Prof. Jacques T. DOUGNON Prof. Paul YEDOMONHAN

Présenté et soutenu par : Ignace O. DOTCHE

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Dédicace

A Dieu tout puissant, Mon père Léonard DOTCHE et à ma mère Agathe BARA, Mes frères et sœurs, Joséphine, Cécile, Sévérin, Jacques et Adelphe DOTCHE.

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Hommages

A mon Maître, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Maître de Conférences des Universités au CAMES. Vous m’avez encadré avec rigueur et compétence dans l'élaboration de ce travail. Les moments passés à vos côtés ont été pour moi un réel plaisir et une occasion de m’instruire. Vous m’avez donné l'occasion de découvrir outre vos qualités scientifiques, votre simplicité et votre grande disponibilité. Trouvez ici l’expression de mes hommages et de mon profond respect.

A tous les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en général et en particulier ceux du Département de Production et Santé Animales qui ont contribué à ma formation. Je vous rends un hommage mérité.

Aux membres du jury : vous avez accepté, malgré vos multiples occupations, de juger ce travail. J’en suis très honoré et vous assure de ma sincère gratitude.

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Remerciements

Je remercie très sincèrement :

 Le projet PHARMAVET du Programme Fonds Compétitifs de Recherche de l’Université d’Abomey-Calavi (PFCR/UAC 2e phase) et le Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur /Lait (PAES/Lait) grâce à qui ce travail a été effectif,

 Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM pour tous ses soutiens de toute nature depuis mon arrivée au Département de Production et Santé Animales,

 Professeur Jacques T. DOUGNON, Chef du Département de Production et Santé Animales, pour tous les conseils,

Monsieur Serge AHOUNOU pour son soutien et son apport à la réalisation de ce travail,

 Messieurs Abdoulaye M.Y. BOUBAKAR, Razack DJIALIRI, Mikidadou ISSIFOU, Rodrigue BIOBOU, Will ANATO et Idris GBADAMASSI pour leur contribution à la réalisation de ce travail,

 Docteurs Mohamed DAHOUDA et Cyrille BOKO pour leurs conseils;

 Messieurs Kevin S. KASSA et Clément Abiola OGNI pour leur précieuse contribution à la réalisation de ce travail ;

 Messieurs Isidore BANKOLE et Raymond MONTOTCHO pour leurs apports ;

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soutiens,

 Mon frère Firmin DOTCHE pour ton soutien quotidien ;

 Mes frères et sœurs François, Justine et Césarine DOTCHE, en reconnaissance à leurs divers sacrifices,

Mes camarades Jaurès AGBOZO, Marc BOSSOU, Jédirfort HOUESSIONON, Donald GBINWOUA, Tibaut GBAGUIDI, Hamidou MOUSSA, en souvenir des bons moments passés ensemble.

Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce document.

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Table des matières Dédicace ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Table des matières ... 5

Liste des tableaux ... 7

Liste des figures ... 8

Listes des sigles et abréviations ... 9

Résumé ... 10

Abstract ... 11

Introduction ... 12

Chapitre1 : Synthèse bibliographique ... 16

1.1. Les systèmes de production animale ... 16

1.1.1. L’élevage extensif transhumant ... 16

1.1.2. L’élevage extensif sédentaire ... 19

1.1.3. L’élevage semi-amélioré ... 20

1.2. Les différents types de maladies ... 21

1.2.1. Les maladies infectieuses et contagieuses... 21

1.2.2. Les maladies parasitaires ... 26

1.3. Les moyens de lutte contre les maladies ... 27

1.4. La place de l’ethnomédecine vétérinaire dans la santé animale ... 28

1.4.1. Les atouts de l'ethnomédecine vétérinaire africaine ... 29

1.4.2. Difficultés et limites de l'ethnomédecine vétérinaire africaine ... 29

1.4.3. Les méthodes de préparation ... 31

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Chapitre 2 : Cadre d’étude, matériel et méthodes ... 35

2.1. Cadre d’étude ... 35

2.2. Matériel... 36

2.3. Méthodes ... 36

2.4. Analyses statistiques ... 37

Chapitre 3 : Résultats et discussion ... 39

3.1. Résultats ... 39

3.1.1 Ethnies des éleveurs ... 39

3.1.2. Caractéristiques de l’élevage ... 39

3.1.3. Maladies influençant la production du lait ... 42

3.1.4. Les plantes utilisées pour le traitement des pathologies ... 45

3.1.5. Période et moment de récolte des plantes ... 57

3.1.6. Provenance et inconvénients des traitements traditionnels ... 57

3.2. Discussion ... 60

3.2.1. Ethnies des éleveurs ... 60

3.2.2. Caractéristiques de l’élevage ... 60

3.2.3. Maladies influençant la production du lait ... 61

3.2.4. Les plantes utilisées pour le traitement des pathologies ... 62

3.2.5. Période et moment de récolte des plantes ... 64

3.2.6. Provenance et inconvénients des traitements traditionnels ... 64

Conclusion et suggestions ... 66

Références bibliographiques ... 67

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Liste des tableaux

Tableau I : Les races élevées, le système d’élevage et les objectifs de production des éleveurs ... 41 Tableau II: Maladies influençant la production du lait ... 44 Tableau III : les plantes médicinales inventoriées dans le traitement des pathologies qui limitent la production du lait ... 51 Tableau IV : Les recettes utilisées par les éleveurs dans le traitement des pathologies qui limitent la production du lait ... 53 Tableau VI : Provenance et inconvénients des traitements traditionnels appliqués aux maladies qui limitent la production du lait ... 59

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Liste des figures

Figure 1 : Axes de transhumance transfrontalière au Sahel et en Afrique de l’Ouest ... 19

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Listes des sigles et abréviations

CARDER : Centre Agricole Régional pour le Développement Rural CCN : Comité Consultatif National

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest DE : Direction de l’Elevage

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Résumé

L’ethnomédecine vétérinaire a pour but de lutter contre les pathologies animales et d’améliorer la productivité des animaux. Le but de l’étude a été de faire un inventaire des maladies qui limitent la production du lait et les plantes utilisées pour la lutte contre ces maladies. Pour ce faire, une enquête a été réalisée du 22 avril au 05 août 2013 dans 41 élevages dans le Département des Collines, 40 élevages dans l’Alibori, 40 dans le Borgou et 21 dans le Mono, à l’aide d’un guide d’entretien. Il ressort de cette enquête que les animaux étaient élevés dans le système traditionnel par tous les éleveurs enquêtés dans l’Alibori, le Borgou et le Mono puis par 95,12 % des éleveurs enquêtés dans les Collines. Douze pathologies influencent la production du lait. De ces douze pathologies, la fièvre aphteuse et la trypanosomose étaient les pathologies les plus mentionnées dans les quatre Départements enquêtés. Pour lutter contre ces pathologies, 60 plantes médicinales appartenant à 32 familles dont les plus riches en espèces étaient les leguminosae (31,67 %), les Combretaceae (6,67 %) ; Meliaceae (5 %) et les Rubiaceae (5 %). Les espèces les plus utilisées dans les recettes par les éleveurs étaient Khaya senagalensis, Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Securidaca longipedunculata. Les 60 espèces recensées entrent dans la composition de 85 recettes qui varient d’un département à l’autre et d’un éleveur à l’autre. Les organes les plus utilisés étaient l’écorce (41,06 %) et les racines (31,13 %). Les modes de préparation les plus utilisés étaient la décoction (37,5 %), la macération (32,5 %) et la poudre (22,5%). La principale voie d’administration est la voie orale. La période et le moment de récolte des plantes n’ont aucune importance dans les Départements du Borgou, des Collines et du Mono. Par contre les plantes étaient récoltées pendant la saison sèche et le jour dans l’Alibori. La plupart des recettes utilisées étaient héritées des parents dans les Départements enquêtés. La raison fondamentale de l’utilisation des plantes médicinales était l’efficacité des traitements. Par ailleurs, tous les éleveurs de l’Alibori et du Mono et la majorité des éleveurs du Borgou (96,55 %) et des Collines (97,22 %) ont reconnu que les traitements à base des plantes ne présentent aucun inconvénient.

Mots clés : Plantes médicinales, pathologies, animaux, lait, enquête, Bénin

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Abstract

Ethnomédecine veterinary be to fight against animal pathologies and to improve the productivity of the animals. The purpose of the study was to make an inventory of the diseases which limit the milk production and the plants used for the fight against these diseases. With this intention, an investigation was carried out of April 22 at August 05, 2013 in 41 breedings in Department of Collines, 40 breedings in Alibori, 40 in Borgou and 21 in the Mono, using a guide of interview. It comes out from this investigation that animal were breed in traditional system by all the cattle-breeders in Alibori, Borgou and the Mono then by 95.12 % of the cattle-breeders in Collines. Twelve pathologies influence the milk production. Of these twelve pathologies, the foot-and-mouth disease and the trypanosomose were the most pathology mentioned in the four Departments. To fight against these pathologies, 60 medicinal plants belonging to 32 families of which richest in cash were the leguminosae (31,67 %), Combretaceae (6,67 %); Meliaceae (5 %) and Rubiaceae (5 %). The species most used in the receipts by the cattle-breeders were Khaya senagalensis, Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Securidaca longipedunculata. The 60 listed species use of 85 receipts which vary from one department to another and of one cattle-breeder to the other. The most used organs were the bark (41.06 %) and the roots (31.13 %). The most used modes of preparation were the decoction (37.5 %), the maceration (32.5 %) and powders (22.5 %). The principal route of administration is the oral way. The period and the moment of harvest of the plants do not have any importance in Departments of Borgou,Collines and Mono. On the other hand the plants were collected during the dry season and the day in Alibori. The majority of the receipts used were inherited the parents in the surveyed Departments. The fundamental reason of using medicinal plants was the effectiveness of the treatments. In addition, all the cattle-breeders of Alibori and Mono and the majority of Borgou (96.55 %) and Collines (97.22 %), recognize that the treatments by plants don’t present any disadvantage.

Key words: Medicinal plants, pathologies, investigation, Benin

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Introduction

Au Bénin, l’élevage bovin est pratiqué surtout dans les systèmes traditionnels (sédentaire ou transhumant) et connaît de sérieuses difficultés dans l’amélioration de la production animale, qui du reste, est tributaire de la santé animale (Ahokpossi, 2012 ; Youssao et al., 2013). Ainsi, les frais ou investissements afférents à l’élevage concernent pour l’essentiel la santé animale, et en particulier les vaccins et médicaments ainsi que les pierres à lécher et le sel pour l’alimentation d’appoint (Bierschenk et Forster, 2004). Les maladies animales font baisser toutes les productions animales (la viande, le lait, la peau, etc…). De ces productions, le lait est d’importance capitale car il constitue une alimentation de base des éleveurs des zones rurales (Sow Dia et al., 2007) et leur principale source de revenues. De plus, différents produits laitiers susceptibles d’être transformés rentrent dans la consommation des repas familiaux. Ainsi, le lait frais est consommé tel quel en boisson ou utilisé pour la confection de divers plats : bouillie de mil, de riz ou de maïs, ou couscous de mil (consommé surtout par les Peulh). Le lait caillé est utilisé avec ou sans sucre pour la fabrication des bouillies, du déguê frais ou sec (Hamadou et Sanon, 2005). Le lait concentré est utilisé dans le café au lait, dans les gâteaux, dans les bouillies ou pour confectionner des sucettes caramélisées. Le lait en poudre est utilisé pour l’alimentation des nourrissons. Il est également utilisé pour la préparation du café au lait, du yaourt et du déguê. Enfin, le beurre est utilisé en tartine sur du pain ou comme matière grasse dans diverses préparations (Hamadou et al., 2007).

Plusieurs maladies affectant la productivité animale ont été diagnostiquées sur l’étendue du territoire national. Il s’agit de la cowdriose (Farougou et al., 1998 ; Farougou et al., 2012a, Farougou et al., 2013) ; de la fasciolose bovine à Fasciola gigantica (Assogba et Youssao, 2001), de la trypanosomose (Doko Allou et al., 2010, Farougou et al., 2012b et 2012c) et de la brucellose bovine

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(Koutinhouin et al., 2003 et Adehan et al., 2005). Certaines de ces maladies comme la brucellose sont transmise à l’homme à travers le lait. Pour soulager les peines des éleveurs, une attention particulière doit être portée sur les maladies qui affectent leur productivité. Les efforts sont menés par les gouvernements à travers les services d’élevage des Centres Agricoles Régionaux pour le Développement Rural (CARDER). Ces services d’élevage volent au secours des éleveurs à travers les campagnes de vaccination et les traitements des pathologies. Mais, les conditions socio-économiques des éleveurs, la rareté des produits pharmaceutiques, les prix inaccessibles et les problèmes de résistances de certaines batteries aux antibiotiques ne permettent pas de lutter efficacement contre ces maladies. Or, les éleveurs, en contact permanent avec les animaux, ont compilé jour après jour des observations sur les plans sanitaire et zootechnique, dans le but d’améliorer leur maîtrise de la production animale (Tamboura et al., 1998). Certains parmi eux ont aussi malgré l’avènement de la médecine moderne, maintenu l’utilisation des plantes médicinales pour traiter les animaux. Une première raison de ce maintien résulte de la fréquence relativement importante des effets curatifs de cette phytothérapie (Byavu et al., 2000). Ces savoirs endogènes des éleveurs sont très peu connus du public et méritent d’être documentés pour une meilleure valorisation. C’est pourquoi, dans le cadre de notre mémoire de fin de cycle pour l’obtention du grade de Master en Production et Santé Animales, Spécialité Biotechnologie et Gestion des Polygastriques, nous avons identifié le thème : « Inventaire des maladies qui limitent la production du lait et des plantes médicinales utilisées pour la lutte contre ces maladies».

L’objectif général de cette étude est de contribuer à la lutte contre les pathologies à incidence négative sur la production du lait des élevages bovins par la mise en place d’une base de remèdes traditionnelles. De façon spécifique, il s’agit de :

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 inventorier les maladies qui limitent la production du lait,

 documenter les méthodes traditionnelles de lutte appliquées par les éleveurs.

Le document est subdivisé en trois parties comme suit :

 la première partie présente sur la synthèse bibliographique ;

 la deuxième présente le milieu de l’étude, le matériel et la méthodologie utilisés ;

 la troisième partie est consacrée à la présentation des résultats obtenus et la discussion.

Les conclusions issues de cette étude sont tirées et des suggestions sont enfin formulées.

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Chapitre 1

Synthèse bibliographique

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Chapitre1 : Synthèse bibliographique 1.1. Les systèmes de production animale

Un système de production animale est constitué d’un ensemble d’exploitations qui présentent des similarités au niveau de leurs ressources de base, leurs structures, leurs fonctions de production et leurs contraintes et qui, en plus, comptent l’élevage parmi leurs principales activités économiques. Ainsi, les mêmes stratégies de développement et les mêmes types d’intervention peuvent leur être appliqués (Dicko et al., 2006). Les systèmes de production animale sont très variés au Bénin. Cette diversité tient principalement à la variété des zones agro-écologiques, des comportements ethniques et sociaux (CCN, 2001).

Ainsi, nous avons les élevages de type extensif traditionnel caractérisé par le système transhumant et sédentaire en milieu paysan (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993) puis le système semi-amélioré sur les Fermes d’Etat (Youssao et al., 2000).

1.1.1. L’élevage extensif transhumant

La transhumance est un système de production animale caractérisé par des mouvements saisonniers à caractère cyclique, d’amplitude variable. Ces mouvements s’effectuent entre des zones écologiques complémentaires, sous la garde de quelques personnes, la plus grande partie du groupe restant sédentaire.

Il est fondé sur une stratégie de gestion opportuniste des ressources pastorales, écologiquement viable (Moncet, 2007). Au Bénin, cet élevage concerne essentiellement les bovins avec accessoirement des ovins et des caprins. Dans ce système d’élevage localisé dans le Nord et le Centre Nord du Bénin, la taille moyenne du troupeau bovin est d’environ 50 à 80 têtes. La plupart des troupeaux bovins de race Borgou (issus de croisements plus ou moins stabilisés entre zébus et taurins locaux) et du bétail issu de leur croisement avec des zébus et des taurins locaux Somba sont la propriété des ethnies Peulh et Gando dont la

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principale source de revenus est l’élevage (CCN, 2001 ; Alkoiret et al., 2009 ; Youssao et al., 2013). Cet élevage évolue actuellement vers un système mixte agriculture-élevage sous l’effet de l’introduction de la culture de coton et de certaines cultures vivrières. Ainsi, dans ces régions, les bovins servent à la culture attelée.

Deux formes de transhumance sont observées : la transhumance nationale et la transhumance transfrontalière ou internationale (figure 1). La Transhumance nationale se pratique sous deux variantes : la petite et la grande transhumance.

La petite concerne des troupeaux d'une taille variant de 40 à 100 têtes. Les éleveurs pratiquant ce système vivent en général dans des zones où durant certaines périodes de l'année, l'eau et le fourrage se font rares. L'éleveur dispose d'un point d'ancrage fixe mais une fois la saison sèche venue, il procède à une partition du troupeau. Une partie restant au campement principal, l'autre se déplaçant vers des zones plus riches en fourrages et en eau. Les déplacements effectués peuvent atteindre 10 à 30 km, parfois plus de 50 km. Une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au campement d'origine (Hestin, 2012).

La grande transhumance s’effectue sur de grandes distances, généralement de janvier à avril. Elle est essentiellement pratiquée par les éleveurs de zébus et très rarement par ceux possédant des métis zébu x Borgou. Ce déplacement, motivé par la recherche de meilleurs pâturages et breuvages durant la saison sèche, se fait sur des distances allant de 200 à 300 km. Pour ce type de déplacement pouvant durer 5 à 6 mois (selon la durée de la période de soudure), les troupeaux, sont de grande taille : 100 à 300 têtes. Au cours de l’année 2011, les services de l’élevage ont noté le mouvement de 162174 bovins locaux notamment dans les zones d’accueil comme le Zou et le Borgou où les zones de pâture restent abondantes tout au long de l'année (DE, 2011).

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La transhumance transfrontalière se pratique grâce à la déclaration de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) permettant la libre circulation des troupeaux et de leurs éleveurs au sein des pays membres (Hestin, 2012).

L’avantage de la transhumance sur le plan environnemental est le déstockage saisonnier des pâturages. Sur le plan zootechnique, elle permet d’augmenter la productivité des troupeaux (augmentation de la production de lait et du taux de fécondité) et de maintenir le capital-bétail (Moncet, 2007). Au plan économique, la transhumance entraîne de faibles coûts de production et au plan social, elle favorise l’établissement de relations sociales entre communautés (Moncet, 2007). Les contraintes majeures à ce système de production sont le manque d’eau pour l’abreuvement du bétail et la mauvaise qualité de l’alimentation animale pendant la saison sèche. Les éleveurs font régulièrement recours aux vétérinaires pour la vaccination et le traitement de leurs animaux (CCN, 2001).

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Figure 1 : Axes de transhumance transfrontalière au Sahel et en Afrique de l’Ouest

1.1.2. L’élevage extensif sédentaire

Il est pratiqué par des agriculteurs et des non-ruraux qui confient leurs animaux à des tiers (notamment des Peulh lorsqu'il s'agit des bovins) et par des éleveurs en cours de sédentarisation. Il est pratiqué essentiellement dans le Centre, le Sud Bénin et l’Ouest de l’Atacora. Ce système concerne plus ou moins 20 % de

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l’effectif bovin national. Dans l’espèce bovine, les taurins (Lagunaire Somba et Borgou) sont représentés à l’état pur et par le bétail issu de leur croisement réciproque ou avec des zébus. En effet, la tendance est au croisement avec la race Borgou ou le zébu pour améliorer la productivité numérique, la production de viande et la production du lait. C’est très souvent un élevage mixte groupant des effectifs de petite taille de bovins (3 à 10 bovins). L’élevage des animaux très souvent en confiage au sein de ce système est en général faible consommateur d’intrants et faible en production. La culture attelée est également pratiquée dans ce système (CCN, 2001).

1.1.3. L’élevage semi-amélioré

Ce type d’élevage est actuellement mené dans quatre (4) fermes d’élevage appartenant à l’Etat. Il s’agit des fermes de l’Okpara, de Bétécoucou, de Samiondji et de Kpinnou. Dans ce mode d’élevage, les animaux passent la journée au pâturage et la nuit dans un parc muni d’abreuvoirs et mangeoires.

L’alimentation est basée sur l’exploitation du pâturage naturel et les prairies artificielles. Les animaux bénéficient également des résidus de récoltes issus des champs de cultures. Les animaux reçoivent en complémentation de l’ensilage et du foin (Youssao et al., 2000). Le système de reproduction est la monte libre et le suivi sanitaire est basé sur la prévention : déparasitage interne, vitamines, oligo-éléments, trypanoprévention, et vaccinations contre la Pasteurellose, la Peste bovine et le charbon bactéridien. A tout cela s’ajoutent les traitements spécifiques (Youssao et al., 2000). Les principales activités en élevage bovin de ces fermes concernent :

 la production d’animaux de trait et de boucherie à partir de troupeaux naisseurs ;

 la vente de taureaux reproducteurs de races Borgou et Lagunaire en milieu paysan ;

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 l’embouche de bovins.

1.2. Les différents types de maladies

Les pathologies bovines sont très nombreuses. Nous allons passer en revue quelques unes, notamment les plus rencontrées dans nos élevages.

1.2.1. Les maladies infectieuses et contagieuses

 Brucellose

Maladies bactériennes des animaux domestiques et de l’homme causées par quatre espèces de coccobacilles du genre Brucella : B. abortus, B. melitensis, B.

ovis et B. suis. La brucellose bovine (brucellosis) se déclare lorsque l’animal est infecté par Brucella abortus. Les animaux de tout âge et des deux sexes peuvent être infectés par B. abortus. L’infection ne se caractérise pas par un symptôme particulier, hormis chez la femelle en gestation, chez laquelle les bactéries, envahissant l’utérus, provoquent l’avortement à partir du 7e mois de gestation.

L’avortement est souvent suivi de non-délivrance, de métrite et d’infertilité. Des arthrites et des gonflements des bourses séreuses au niveau des articulations (genou), suite à l’accumulation d’un liquide infecté (hygroma), sont fréquemment observés chez les bovins en Afrique. Le placenta s’épaissit et prend une consistance rappelant celle du cuir, avec une nécrose des cotylédons.

L’infection par B. suis et B. melitensis, parfois contractée par contact avec des porcs et des petits ruminants respectivement, ne produit généralement aucun symptôme chez les bovins. B. abortus peut entraîner des orchites ou des épididymites chez les taureaux (Hunter et al., 2006).

 Dermatophilose

Elle est encore appelée streptothrichose, dermatophilosis, streptotrichosis, lumpy wool disease, mycotic dermatitis, Senkebo disease. C’est une maladie de la peau (dermatose exsudative) des ruminants, des camélidés et des chevaux, causée par

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la bactérie filamenteuse Dermatophilus congolensis. Les pertes de production liées à cette maladie et à ses conséquences peuvent être importantes. La dermatophilose existe dans le monde entier, mais elle est particulièrement grave dans les régions tropicales humides d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à Madagascar et dans certaines îles des Caraïbes. Les lésions prennent l’aspect de petites croûtes isolées initialement et difficiles à enlever ; ces croûtes, qui atteignent 2 cm de diamètre, augmentent en nombre et en volume puis deviennent coalescentes formant des plaques plus ou moins larges. Elles se détachent ensuite de la peau sous-jacente mais sont maintenues en place par les poils pris dans la masse. A ce stade, elles se soulèvent facilement et révèlent une zone de peau neuve en cours de cicatrisation. Dans les cas graves, les lésions peuvent se multiplier et finir par se rejoindre, formant une masse croûteuse généralisée. Les lésions apparaissent le plus souvent au niveau de la région axillaire, le long du dos, sous la queue, sur les côtés de la cage thoracique, derrière le pis, sur la face inférieure du corps et le long des membres. Les veaux atteints de dermatophilose perdent du poil et présentent une desquamation sèche de la peau (« pellicules »). Les lésions apparaissent d’abord autour du bout du nez puis s’étendent à la tête et au cou. La maladie peut prendre une forme aiguë, avec des lésions très étendues se développant en quelques semaines, ou chronique, d’une durée de plusieurs mois (Hunter et al., 2006).

 La fièvre aphteuse

Maladie virale de tout premier plan, extrêmement contagieuse, des animaux artiodactyles (à onglons pairs) domestiques et sauvages ainsi que rarement de l’homme, elle entraîne des pertes économiques très importantes. Elle constitue une entrave au commerce international et elle est redoutée par tous les pays. La maladie évolue de la même manière, bien que les données soient contradictoires en ce qui concerne l’espèce qui serait la plus sensible. La durée de la période d’incubation est généralement de 3 à 8 jours (elle varie de 2 à 14 jours) ; les

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premiers signes sont une élévation de la température (jusqu’à 42 °C), une chute brutale de la production laitière chez les animaux en lactation, un état apathique et un refus de s’alimenter. Après 1 à 2 jours, de petites vésicules apparaissent au niveau des pieds (entre les onglons, le long des bourrelets à la limite de la corne et sur les talons) et de la bouche (sur la langue, les gencives, les lèvres et le bourrelet gingival). Les vésicules (aphtes) sont tout d’abord de petite taille (1 à 2 cm de diamètre) puis elles grossissent rapidement pour former une plage surélevée décolorée, éventuellement jusqu’à se souder. Environ un jour plus tard, les vésicules s’ouvrent en exsudant un liquide jaune paille et en formant des érosions douloureuses au niveau des lèvres et du bourret gingival Des vésicules de ce type peuvent également apparaître sur le pis. Ces lésions se traduisent par un piétinement, des boiteries, une hypersalivation (ptyalisme), une appréhension et une difficulté à la mastication, mais guérissent d’elles-mêmes en une dizaine de jours. Des surinfections bactériennes au niveau des lésions des pieds peuvent entraîner des complications (ulcères, panaris, arthrites, nécroses) et des conséquences gravissimes telles que la chute d’onglons. Les mammites sont fréquentes et conduisent à des altérations irréversibles du pis. Des localisations cardiaques handicapent définitivement certains sujets. Dans les zones où elle est endémique, la maladie prend parfois, chez les races locales, une forme bénigne déterminant une guérison spontanée en quelques jours. Toutefois, les animaux importés peuvent être gravement affectés et, en dépit d’une cicatrisation relativement rapide des lésions, demander une longue convalescence entraînant des pertes significatives de production de lait et de viande ainsi qu’une infécondité. Les animaux de trait peuvent être empêchés de travailler (Couacy-Hymann et al., 2006).

 Péripneumonie contagieuse bovine

Maladie infectieuse des poumons des bovins, et parfois des buffles et des yaks, la péripneumonie contagieuse bovine est causée par le mycoplasme Mycoplasma

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mycoides subsp. mycoides. Elle est endémique dans une bonne partie de l’Afrique subsaharienne, et tout particulièrement dans une large bande qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest à la Somalie. Des foyers sporadiques ont en outre été signalés dans d’autres régions d’Afrique, d’Europe et peut-être d’Asie.

Elle a été éradiquée des Etats-Unis, d’Australie et d’Afrique du Sud.

Les animaux atteints présentent une fièvre accompagnée d’une respiration accélérée et paraissent abattus. Une toux fait son apparition et la respiration devient de plus en plus difficile et douloureuse au fur et à mesure que l’état des poumons se dégrade. Les animaux malades, en réaction à la douleur et à la difficulté respiratoire, étirent leur encolure, entrouvrent la bouche et dilatent leurs naseaux, écartent les membres antérieurs et les coudes, et se déplacent le moins possible. La moitié environ des animaux atteints meurent quelques jours ou quelques semaines après l’apparition des signes cliniques suite à une pleurésie et à une pneumonie exsudative sérofibrineuse (péripneumonie). La moitié environ de ceux qui guérissent conserve, dans les poumons, des lésions infectées de manière permanente qui sont isolées à l’intérieur d’une capsule fibreuse (séquestres). Ces animaux sont cliniquement normaux mais demeurent porteurs de l’infection sous une forme chronique. Des formes atténuées de la maladie existent, avec une toux ne se manifestant qu’après l’effort (Hunter et al., 2006).

 Septicémie hémorragique bovine ou pasteurellose bovine

Maladie bactérienne aiguë des buffles et des bovins causée par le bacille Pasteurella multocida. La septicémie hémorragique est largement répandue dans l’Est et le Sud de l’Asie, et se manifeste également de manière sporadique au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe méridionale (Hunter et al., 2006).

Les animaux atteints meurent habituellement dans les 2 jours suivant l’apparition des premiers symptômes (apathie, fièvre élevée, refus de se

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déplacer, puis hypersalivation et écoulements nasaux). Un œdème peut apparaître au niveau du cou et peut s’étendre jusqu’à la pointe de la poitrine et à la tête. Des difficultés respiratoires sont également fréquemment constatées. Il y a très peu de survivants. La mort est brutale dans la forme aiguë (Hunter et al., 2006).

 La dermatose nodulaire contagieuse

La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie virale des bovins, probablement transmises par des moustiques, des mouches et des moucherons hématophages (piqueurs). Il n’y a toujours pas de certitude quant à une transmission vectorielle, mais une transmission mécanique par les insectes est probable. La dermatose nodulaire contagieuse (lumpy skin disease) est causée par un poxvirus (du genre capripoxvirus). Elle est endémique en Afrique subsaharienne et à Madagascar et s’est récemment étendue à l’Egypte et Israël.

La dermatose nodulaire contagieuse se signale tout d’abord par une fièvre accompagnée de signes généraux de dépression, d’hypersalivation et d’écoulements au niveau des yeux et des naseaux. Un deuxième pic fiévreux se manifeste en même temps qu’apparaissent des nodules surélevés, arrondis, fermes au toucher et atteignant 5 cm de diamètre sur toute l’épaisseur de la peau.

Les zones les plus concernées sont la tête, le cou, les membres, les organes génitaux et le dessous de la queue, mais l’ensemble du corps est susceptible de se couvrir de nodules. Les ganglions lymphatiques superficiels grossissent et des gonflements œdémateux douloureux apparaissent parfois sur la face inférieure du corps et sur les membres. Après plusieurs semaines, la plupart des nodules finissent par présenter en leur centre une zone nécrotique qui se sépare des tissus sains environnants et laisse à la fin une cicatrice inesthétique qui déprécie le cuir.

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Certains deviennent des nodules durs permanents, tandis que d’autres disparaissent complètement. Dans les cas les plus graves, les lésions sont nombreuses au point de fusionner : les plages de peau affectées se desquament alors pour laisser la place à une large plaie ouverte et purulente qui finit par se résorber en laissant une grande cicatrice. Des nodules peuvent en outre apparaître dans la bouche et au niveau d’un certain nombre d’organes internes, entraînant d’autres symptômes tels qu’une hypersalivation, une détresse respiratoire ou des avortements. Seule une faible proportion des animaux atteints de dermatose nodulaire contagieuse en meurent, mais les individus gravement affectés s’affaiblissent, voient leur état général s’altérer et mettent de longs mois à se rétablir. Il arrive de temps à autre que la maladie acquiert une forme suraiguë au cours de laquelle des nodules se forment dans les voies respiratoires supérieures, entraînant une détresse respiratoire puis la mort en l’espace d’une dizaine de jours. En revanche, dans les cas les moins marqués, les signes cliniques se limitent à quelques nodules cutanés çà et là.

1.2.2. Les maladies parasitaires

Parmi les maladies parasitaires du bétail, les helminthoses sont les affections les plus fréquentes et les plus graves. Réparties dans le monde entier, elles frappent les bovins et les petits ruminants. Elles entraînent des pertes économiques considérables directes par des cas de mortalité notamment chez les jeunes animaux ou indirectes en diminuant de manière insidieuse la productivité des animaux et leurs moyens de défense contre les agents infectieux. Les principales helminthoses peuvent être présentées selon leur localisation chez l’hôte, ce qui a l’avantage de faciliter la diagnose et l’observation des lésions associées. Ainsi, les helminthoses les plus rencontrées sont : les helminthoses du tube digestif (paramphistomose des ruminants, toxocarose, les téniasis des ruminants, la strongylose gastro-intestinale), les helminthoses du foie (fasciolose ou distomatose), les helminthoses du système sanguin (schistosomose), etc…

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S’agissant des hémoparasitoses, les plus rencontrées dans l’élevage bovin sont : l’anaplasmose, la babésioses, théilérioses, trypanosomoses etc…

Bien que parfaitement identifiables, les helminthoses sont le plus souvent associées entre elles, voire à d’autres endoparasites. L’ensemble constitue un polyparasitisme d’autant plus grave qu’il y a de parasites associés. Dans le tube digestif des jeunes animaux, l’association strongles-strongyloïdes-coccidies est la plus fréquente. S’ajoutent plus tard à cette première grille ténias et douves en zone humide. Outre le parasitisme cutané (gales), cavitaire (oestre), des hémoparasites graves (trypanosomes, piroplasmes, rickettsies, etc.) viennent souvent aggraver le tableau parasitologique. Un bon diagnostic différentiel est nécessaire pour orienter l’intervention vers la parasitose dominante, sans toutefois négliger les autres. Les mesures prophylactiques et thérapeutiques recommandées ne suffisent pas. Il faut aussi prendre des mesures pour améliorer l’alimentation qui joue un rôle essentiel dans l’équilibre hôte-parasite.

1.3. Les moyens de lutte contre les maladies

La lutte contre les maladies animales ou les agents pathogènes transmissibles à l’homme s’effectue à plusieurs niveaux :

 le contrôle ou l’éradication de la maladie dans le troupeau par des opérations de prophylaxie : vaccinations contre le charbon bactéridien ou la brucellose dans les zones fortement infectées, éradication de la tuberculose par dépistage des animaux infectés et abattage, mesures d’hygiène de l’alimentation des animaux (parasites, contaminants) ;

 la prévention au stade de la préparation ou de la transformation des produits alimentaires. Ceci implique l’inspection sanitaire des animaux à l’abattage pour écarter tous les animaux ou organes atteints de maladie et contrôler l’absence de contaminants. Vient ensuite le respect des mesures d’hygiène

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dans la transformation des aliments d’origine animale : propreté, conservation, emballage ;

 l’action au niveau du consommateur par respect des règles d’hygiène de base (propreté) et l’application de traitements thermiques appropriés (cuisson des viandes et des œufs, pasteurisation du lait) (Cirad, 2002).

1.4. La place de l’ethnomédecine vétérinaire dans la santé animale

Des millions de personnes dans le monde se sentent très proches de leur bétail.

Nombre d'entre elles en dépendent : les animaux leur fournissent de la nourriture, des vêtements, du travail, des engrais et de l’argent liquide et représentent un capital et un moyen d’échange. Ils constituent une partie essentielle de la culture et sont considérés comme les égaux des êtres humains dans de nombreuses sociétés. Pour que les animaux restent en bonne santé, on applique depuis des siècles des pratiques de guérison traditionnelles, transmises oralement de génération en génération. Avant l'arrivée de la médecine occidentale, tous les éleveurs s’en remettaient à ces pratiques. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, au moins 80 % de la population des pays en voie de développement en dépendent en grande partie pour le contrôle et le traitement des diverses maladies qui affectent à la fois les animaux et les humains (Toyang et al., 2007).

L'ethnomédecine vétérinaire est accessible, facile à préparer et à administrer, bon marché (faible coût ou gratuit) et intégrée à la culture traditionnelle des utilisateurs (Toyang et al., 2007). Le besoin de documenter et de vérifier le bien- fondé des pratiques d’ethnomédecine vétérinaire s’est fait sentir dans le monde entier au début des années 80, lorsqu’on a commencé à se rendre compte que la connaissance d’ethnomédecine vétérinaire était en train de disparaître. Quand les anciens mouraient, leur savoir disparaissait avec eux, et l’arrivée des pratiques modernes empêchait les jeunes générations d’apprécier à leur juste valeur les

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croyances et pratiques de leurs ancêtres et de les utiliser. L’intérêt pour les pratiques de l’ethnomédecine vétérinaire a récemment augmenté parce qu’elles sont moins sujettes aux problèmes de résistance et qu’elles ont moins d’effets secondaires préjudiciables à l’environnement que les médicaments modernes (Toyang et al., 2007).

1.4.1. Les atouts de l'ethnomédecine vétérinaire africaine

Les atouts de l'ethnomédecine vétérinaire africaine sont la base de son devenir.

Il convient de souligner qu'en matière de thérapie comme dans bien d'autres domaines, l'appropriation d'une technologie passe par les stades successifs de l'apprentissage et de la maîtrise de la manipulation de l'objet (Bâ, 1996). Or, tel n'est pas toujours le cas pour le médicament moderne chez l'éleveur africain.

L'ignorance ou la méconnaissance des précautions d'emploi et des posologies du médicament moderne, sa fragilité, ses circuits d'approvisionnement, son prix et d'autres considérations encore militent donc en faveur de la réhabilitation de l'ethnomédecine vétérinaire qui cependant, en dépit de ses avantages comparatifs, connaît aussi d'indéniables limites (Bâ, 1996).

1.4.2. Difficultés et limites de l'ethnomédecine vétérinaire africaine

Les difficultés de la médecine vétérinaire traditionnelle sont multiples et sont à l'origine du blocage que connaît son développement. Nous présentons ci-dessous certaines de ces difficultés, et non des moindres.

 Le défaut de maîtrise de la dimension de l'infiniment petit

Les progrès techniques de l'environnement des guérisseurs n'ont pas permis à ces derniers d'accéder à l'observation et à l'identification du microbe, encore moins à l'isolement de la molécule, pour la détermination des principes actifs des drogues qu'ils administrent. Toute la recherche et le savoir-faire des tradipraticiens reposent sur la méthode des effets (Bâ, 1996).

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Aujourd'hui, en médecine moderne, on dénombre des familles d'antibiotiques de base ou de synthèse, alors qu'en médecine traditionnelle on parle encore d'espèces de plantes, actives sur les plaies ou dans telle ou telle affection, sans avoir pu pénétrer le mécanisme moteur de cette activité. Les éleveurs savent bien, par exemple, que l'agent morbide de la péripneumonie contagieuse siège dans les poumons, mais personne n'a été en mesure de l'observer, et encore moins de prospecter sa biologie dans la nature (Bâ, 1996).

 Le rejet de l'ethnomédecine vétérinaire par les responsables des Services Vétérinaires

Les cadres vétérinaires africains formés à l'école occidentale ont, pour la plupart, fâcheusement adopté une attitude négative, voire réfractaire à l'égard de l'ethnomédecine vétérinaire, durant de nombreuses décennies. Détenant, de par leur position, les moyens de grande envergure des politiques, ils ont pesé de tout leur poids pour imposer le médicament moderne, sans pour autant ménager une contrepartie d'ouverture suffisante aux vertus curatives des méthodes ancestrales (Bâ, 1996).

 La thésaurisation par le bétail au Sahel

Depuis l'apparition récurrente de la sécheresse au Sahel, avec son cortège funeste de bouleversements des systèmes économiques agro-pastoraux, entre autres, on a assisté au transfert des troupeaux qui n'appartiennent plus aux éleveurs traditionnels mais sont passés entre les mains de gros propriétaires (Bâ, 1986), commerçants ou fonctionnaires, totalement démotivés et uniquement spéculateurs, qui les confient à des bergers, ou plutôt « les donnent en gérance », comme de simple articles de traite dans les comptoirs coloniaux de jadis !

C'est dire combien cette nouvelle donne provoque une sérieuse rupture dans les rapports intimes qui ont toujours étroitement lié l'animal à son éleveur propriétaire, en laissant place à un nouveau mode de cohabitation

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troupeau/gardien, où le gardien ne dispose d'aucun pouvoir de décision sur le cheptel dont il a la charge. Il en résulte souvent une absence, délibérée ou passive, d'initiative quant aux traitements et aux soins à appliquer aux animaux, une déperdition du savoir-faire et un manque de zèle dans la recherche thérapeutique et dans les soins curatifs.

 Le défaut de maîtrise des posologies

L'absence de maîtrise des posologies découle de l'incapacité, jusqu'à présent non surmontée, d'isoler et de quantifier avec rigueur et précision les principes actifs de la pharmacologie traditionnelle.

 La non-utilisation des voies d'inoculation

Elle est la conséquence non seulement de l'ignorance ou de la méconnaissance de la molécule et des instruments en usage en médecine moderne, tels que la seringue, mais aussi du conditionnement habituel du médicament brut traditionnel, dont l'essentiel de la masse est solide et non inoculable, ce qui n'en permet que l'utilisation par les voies orale ou externe.

1.4.3. Les méthodes de préparation

Tisanes :

Les tisanes sont obtenues par macération, digestion, infusion ou décoction en utilisant de l'eau.

L'infusion : le principe de l’infusion consiste à mettre des parties d'une plante dans un liquide bouillant pour qu'il se charge en principes actifs et en arôme (Meyer, 2013).

La décoction : Extraction des principes solubles d'une substance en la faisant bouillir dans un liquide (Meyer, 2013).

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La macération : Extraction des constituants solubles d'une substance par trempage à froid dans un liquide (Meyer, 2013).

Poudre :

On fait sécher les écorces, les racines, les feuilles et les plantes entières, puis on les pile pour les réduire en poudre. Cette poudre est parfois passée au tamis pour la rendre plus fine. Elle est donnée directement aux animaux malades ou bien on la mélange à du sel, ou on l’utilise pour préparer des décoctions ou des cataplasmes (Toyang et al., 2007).

Cataplasme

Topique. Application externe d'un emplâtre, pâte molle qui adhère au corps, obtenue par la cuisson de farine de lin, de mil ou (sinapisme) par le trempage à froid de farine de moutarde (Meyer, 2013)

Pommade et crème

On obtient une pommade en mélangeant une fine poudre de matériaux ou d’extraits végétaux avec du beurre ou de l’huile de cuisine. On l’applique sur les parties affectées, les rougeurs ou les entorses (Toyang et al., 2007).

Fumigation

On jette du matériau végétal sec ou mouillé dans le feu de façon à ce que la fumée enveloppe l’animal. Cette méthode sert à lutter contre les ectoparasites tels que la mouche tsé-tsé (Toyang et al., 2007)

Extraits et teintures.

Extraits : les extraits sont obtenus en traitant la plante dans une solution vaporisable (éther, eau,...) par divers procédés d'extraction (macération, digestion, infusion, digestion, lixiviation) puis en évaporant ces solutions

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jusqu'à obtenir une consistance fluide, molle ou sèche. On les classe donc selon leurs consistances.

Teintures : elles sont obtenues à partir de poudres végétales sèches et leur titre alcoolique varie selon le type de drogue. II peut être à 60° (principes actifs très solubles), à 70 ou 90° à 80°.

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Chapitre 2

Cadre de l’étude, matériel et méthodes

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Chapitre 2 : Cadre d’étude, matériel et méthodes 2.1. Cadre d’étude

La collecte des données dans le cadre de cette étude a été effectuée dans les Départements de l’Alibori (Gogounou), du Borgou (Parakou et Tchaourou), du Mono (Comé et Athiémé) et des Collines (Dassa-Zoumè). Au total 146 éleveurs ont été enquêtés.

Le Département de l'Alibori est situé à l'extrême Nord-Est du Bénin entre 10°

49' 60'' et 11.86° de latitude Nord et 2° 25' 60'' et 3° 41' 40'' de longitude Est. Il a une superficie de 26242 km² (23 % du territoire national). Le climat et la végétation sont de type tropical sec avec une saison de pluie (mai à octobre) et une saison sèche (novembre à avril). La pluviométrie varie entre 900 et 1200mm. Les sols sont de type ferrugineux fortement concrétionnés. Le paysage végétal est une savane arborée dominée par Parkia biglobosa (néré), Vitellaria paradoxa (karité), Khaya senegalensis (caïlcédrat), Adonsonia digitata (baobab) et de kapokier (Adam et Boko, 1993).

Le Département du Borgou est situé au Nord-Est du Bénin entre 8° 52' 60'' et 10° 25' 60'' latitude Nord et 2° 36' 0'' et 3° 41' 40'' longitude Est. Il couvre une superficie de 25856 km² dont 13962 km² de terres cultivables, soit 54 % de la superficie totale du Département. Le climat est de type soudanien humide où les influences septentrionales sont très marquées (harmattan) avec en alternance une saison pluvieuse (mai à octobre) et une saison sèche (novembre à avril). La pluviosité moyenne est de 1200 mm. Les sols sont de type ferrugineux plus ou moins concrétionnés et couverts de forêts sèches tropicales et de savane arborée (Adam et Boko, 1993).

Le Département de Mono est situé au Sud du Bénin. Il est caractérisé par un climat de type subéquatorial, caractérisé aussi par deux saisons de pluies : la

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grande, d’Avril à Juillet et la petite, de Septembre à Novembre. Ces deux saisons sont intercalées par des saisons sèches. La pluviométrie moyenne est voisine de 1200 mm de pluie par an. Les sols sont hydromorphes sur vases et alluvions. Ils sont couverts de jachères arbustives et de palmiers à huile (Adam et Boko, 1993)

Le Département des Collines est situé au Centre du Bénin et caractérisé par deux saisons de pluies intercalées par deux saisons sèches. Cette région sert de zone de transition entre le climat subéquatorial et le climat soudanien humide à saisons contrastées. Il couvre une superficie de 13 561 km2. La pluviométrie moyenne est voisine de 1200 mm de pluie par an. Les sols ferrugineux à concrétions et les sols colluviaux portent une savane arborée à karité, caïlcédrat et néré, parfois buissonnante (Adam et Boko, 1993).

2.2. Matériel

Le matériel utilisé est composé d’une fiche d’enquête, d’un appareil photo numérique et des bovins. La fiche d’enquête renferme les informations suivantes : l’identification des éleveurs, les maladies influençant la production du lait, les plans de prophylaxie pour leur prévention et les recettes utilisées pour le traitement de ces maladies.

2.3. Méthodes

La méthodologie utilisée pour la collecte des données est celle de l’enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur. Cette enquête a permis de recueillir aussi bien les informations sur l’éleveur que sur les pratiques traditionnelles utilisées pour le traitement des pathologies dans son élevage. Les éleveurs ont été choisis suivant les critères d’accessibilité et leur disponibilité à fournir les informations. La collecte des données a eu lieu dans 41 élevages dans le Département des Collines, 40 élevages dans l’Alibori, 40 dans le Borgou et 21

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dans le Mono, de 22 avril au 05 août 2013. Les photographies des plantes médicinales rencontrées pendant les enquêtes ont été prises au moyen d’un appareil photo numérique. Les prélèvements de plantes ont été aussi faits. Ces photographies et prélèvements ont été utilisés pour identifier les plantes. Cette identification a été faite à partir de l’herbier du Laboratoire de botanique et d’écologie appliquée de l’herbier national du Bénin.

2.4. Analyses statistiques

Les données collectées sur le terrain ont été codées et enregistrées dans une base de données conçue sur le logiciel Excel et analysées avec le logiciel SAS (2006).

Les fréquences ont été calculées par Département par la procédure Proc freq du SAS (1996) et comparées par le test de Chi-carré et par le test bilatéral de Z.

Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95 % a été calculé suivant la formule :

(1 )

1, 96 P P

IC N

où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.

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Chapitre 3

Résultats et discussion

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Chapitre 3 : Résultats et discussion 3.1. Résultats

3.1.1 Ethnies des éleveurs

Les éleveurs du Département de l’Alibori étaient majoritairement Peulh (92,5%), venaient ensuite les Gando (7,5%). Trois ethnies étaient rencontrées dans le Département du Borgou. Les peulh représentaient 90 % des éleveurs, ensuite 7,50 % sont Batonou et enfin 2,50 % parlent Idaatcha. Les éleveurs des Collines étaient uniquement représentés par les Peulh. Le Département du Mono présente une diversité ethnique : les Sahouè sont majoritaires et représentent 57,14 % des éleveurs, viennent ensuite les Adja (23,81%). Les Fon et les Kotafon constituaient les ethnies minoritaires et représentaient chacune 9,52 % des enquêtés. La proportion des différentes ethnies des éleveurs rencontrés a varié significativement d’un Département à l’autre (P<0,001).

3.1.2. Caractéristiques de l’élevage

La race bovine élevée dans l’Alibori était la race Borgou. Dans le Borgou, 41,03

% des animaux étaient de la race Borgou, 33,33 % de Zébu et 25,64 % étaient des produits issus de croissements de ces deux races. Les éleveurs du Mono élevaient en majorité (95,24 %) la race Borgou et en minorité (4,76 %) les produits issus du croissement de cette race avec la race Lagunaire. Trois principales races sont élevées dans les Collines (tableau I). Il s’agit de : White Fulani (51,22 %), Borgou (34,15 %) et M’Bororo (2,44 %). En plus de ces trois races élevées, nous avons aussi les produits issus du croisement Borgou- Lagunaire et Borgou-White Fulani dans les proportions respectives de 2,44 % et 9,76 %. En somme, la race Borgou était élevée dans tous les quatre Départements enquêtés et les proportions d’éleveurs de cette race dans l’Alibori et le Mono étaient significativement supérieures à celles des Département du

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Borgou et des Collines (P<0,001). De plus, les produits issus des croissements de la race Borgou avec la race Lagunaire étaient rencontrés dans les Collines et dans le Mono avec des fréquences identiques. Les systèmes d’élevage rencontrés au cours de cette étude étaient de deux types : le système traditionnel et le système semi-amélioré. Le système traditionnel était pratiqué par tous les éleveurs enquêtés dans l’Alibori, le Borgou et le Mono puis par 95,12 % des éleveurs enquêtés dans les Collines. Le système semi-amélioré était rencontré uniquement dans les Collines et pratiqué par 4,88 % des éleveurs.

Les motivations des éleveurs à s’intéresser aux bovins étaient diversifiées (tableau I). Il s’agit de la production des animaux de trait, de prestige, de la production de viande, de la production de lait, de la production de viande et de lait avec des fréquences qui ont varié significativement d’un Département à l’autre (P<0,001). Le principal objectif de production dans l’Alibori était la production du lait et viande (100 %), venait ensuite le prestige (95 %) et enfin la culture attelée (25,64 %). Dans le Borgou, l’élevage de prestige était majoritaire (90 %) et la production d’animaux de trait minoritaire (2,50 %). La production du lait et la production du lait et viande représentaient respectivement 27,50 % et 12,50 % dans ce Département. L’objectif de production était uniquement la production du lait et viande dans le Département des Collines. Les éleveurs du Département de Mono ont entrepris l’élevage bovin pour la production du lait (42,86 %), la production du lait et viande (42,86 %) et enfin le prestige (33,33

%).

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Tableau I : Les races élevées, le système d’élevage et les objectifs de production des éleveurs

Variables Alibori Borgou Collines Mono Test de

signification Effectif % IC Effectif % IC Effectif % IC Effectif % IC

Races élevées

Borgou Lagunaire 40 0,00a 0,00 39 0,00a 0,00 41 2,44a 4,72 21 4,76a 9,11 NS Borgou White Fulani 40 0,00a 0,00 39 0,00a 0,00 41 9,76a 9,08 21 0,00a 0,00 NS

Borgou 40 100a 0,00 39 41,03b 15,44 41 34,15b 14,52 21 95,24a 9,11 ***

M’bororo 40 0,00a 0,00 39 0,00a 0,00 41 2,44a 4,72 21 0,00a 0,00 NS

White Fulani 40 0,00b 0,00 39 0,00b 0,00 41 51,22a 15,30 21 0,00b 0,00 **

Zebu Borgou 40 0,00b 0,00 39 25,64a 13,70 41 0,00b 0,00 21 0,00b 0,00 **

Zebu 40 0,00b 0,00 39 33,33a 14,80 41 0,00b 0,00 21 0,00b 0,00 ***

Système d'élevage

Traditionnel 40 100a 0,00 40 100a 0,00 41 95,12a 6,59 21 100a 0,00 NS

Semi-amélioré 40 0,00a 0,00 40 0,00a 0,00 41 4,88a 6,59 21 0,00a 0,00 NS

Objectifs de production

Lait 40 0,00b 0,00 40 27,50a 13,84 41 0,00b 0,00 21 42,86a 21,17 ***

Lait & viande 40 100a 0,00 40 12,50b 10,25 41 100a 0,00 21 42,86b 21,17 ***

Culture attelée 39 25,64a 13,70 40 2,50b 4,84 41 0,00b 0,00 21 0,00b 0,00 ***

Prestige 40 95,00a 6,75 40 90,00a 9,30 41 0,00c 0,00 21 33,33b 20,16 ***

Les pourcentages de la même ligne suivis de lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5% ; ** : P<0,0 1 ; *** : P<0,001 ; NS : P>0,05 ; IC : Intervalle de Confiance

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3.1.3. Maladies influençant la production du lait

La présence des maladies influençant la production du lait a été signalée par tous les éleveurs des Départements de l’Alibori et des Collines tandis que dans le Borgou, 97,50 % des éleveurs ont rencontré déjà des maladies qui influencent la production du lait dans leur troupeau contre 90 % dans le Mono. Ces proportions ne présentent aucune différence significative (P>0,05). Ces maladies étaient diversifiées. Il s’agit de : la fièvre aphteuse, la pasteurellose, la gale, la brucellose, la dermatose, les troubles digestifs (sous forme d’entérotoxemie), la conjonctivite, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la mammite, la trypanosomose, la pneumonie et la dermatophilose (tableau II). La fièvre aphteuse a été rencontrée dans les quatre (4) Départements avec les fréquences de 100 ; 94,87 ; 74,29 et 42,11% des éleveurs enquêtés, respectivement dans le Mono, les Collines, l’Alibori et le Borgou. Les fréquences des éleveurs ayant rencontré la fièvre aphteuse dans le Mono et les Collines étaient significativement plus élevées que celle de l’Alibori qui était à son tour plus élevée que celle du Borgou (P<0,001). La dermatose, l’entérotoxemie, la conjonctivite, la pneumonie et la dermatophilose ont été rencontrées uniquement dans les Collines avec les proportions respectives de 17,95 ; 7,69 ; 2,56 et 2,56 %. Quant à la pasteurellose, la gale et les mammites, elles étaient rencontrées dans l’Alibori et le Borgou. La proportion des éleveurs dont la pasteurellose et la gale influençaient la production du lait dans l’Alibori et le Borgou ne présente aucune différence significative (P>0,05). Par contre, la mammite a été plus rencontrée dans l’Alibori que dans le Borgou (45,71 vs 5,26 ; P<0,05). La brucellose et la PPCB sont rapportées dans les mêmes proportions dans les Départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines (P>0,05). Par contre, la trypanosomose a été rencontrée plus dans l’Alibori et dans les Collines que dans le Borgou (P<0,05). En somme, la fièvre aphteuse et la trypanosomose étaient les pathologies dominantes dans chaque Département

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enquêté. Tous les éleveurs des quatre Départements traitent leurs animaux en cas d’apparition de ces pathologies. Le traitement se faisait à base de la médecine vétérinaire, la médecine traditionnelle ou de l’association des deux. Dans les Départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines, le traitement était pratiqué plus aux moyens de la médecine vétérinaire associée à la médecine traditionnelle tandis que dans le Mono, la médecine vétérinaire était la plus utilisée. La proportion des éleveurs utilisant la médecine vétérinaire associée à la médecine traditionnelle dans l’Alibori a été significativement plus élevée que celles du Borgou et des Collines qui étaient à leur tour plus élevées que celle du Mono (P<0,001). Les tendances se sont inversées pour ce qui concerne la médecine vétérinaire. La médecine traditionnelle seule est utilisée uniquement dans le Mono par 5 % des enquêtés. Le traitement est plus administré aux animaux par un vétérinaire et l’éleveur lui-même dans les Départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines tandis que dans le Mono, le vétérinaire s’occupe plus du traitement des animaux. La proportion des éleveurs qui traitent les animaux en dehors des traitements pratiqués par le vétérinaire diffère significativement en fonction des départements (P<0,001).

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