FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE
BORDEAUX
ANNÉE 1897-88 No
CONTRIBUTION A
L'ÉTUDE
DU TRAITEMENTPAR L'OCCLUSION DU
VAGIN
THÈSE POUR LE DOCÎORÂT EN MÉDECINE
présentée et soutenue publiquement le
5 Novembre 1897
Jean-Baptiste-Louis VERDELET
Ancien interne des Hôpitaux
Lauréat des Hôpitaux (Méd. debronze1893. —Méd.d'argent1894.— Méd.d'argent1895.—Méd. d'argent1896),
Lauréat de la Facultéde Médecine,1897 (Prix de la ville de Bordeaux),
Ancien moniteur d'accouchementsala Facultéde Médecine,
Membre de la Société d'Anatomie et de Physiologie de Bordeaux.
Né à Bordeaux(Gironde), le21 mai 1868.
Examinateurs de laThèse
MM. DEMONS, MOUSSOUS, POUSSON, BINAUD,
professeur... Président.
professeur...
agrégé ^Juges.
Le Candidatrépondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignementmédical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE Y. CADORET
17 RUE MONTMÉJAN 17 1897
FACULTÉ
DEMÉDECINE
ET DE PHARMACIE DE BORDEAUXM. PITRES
Doyen.
PROFESSEURS :
MM. MICÉ 1
AZAM > Professeurs honoraires.
DIJPUY
Cliniqueinterne.
Cliniqueexterne Pathologieinterne.... Pathologieetthérapeu¬
tiquegénérales Thérapeutique
Médecineopératoire...
Clinique d'accouchements
Anatorniepathologique
Anatomie
Anatomie générale et
histologie
MM.
PICOT.
PITRES.
DEMONS.
LANELONGUE.
N.
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Physiologie Hygiène
Médecinelégale Physique
Chimie
Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale
Médecineexpérimentale...
Clinique ophtalmologique..
Clinique des maladies chirurgicales
Clinique gynécologique...
MM.
JOLYET.
LAYET.
MORACHE- BERGONIE.
BLAREZ.
GUILLAUD.
FIGUIER.
deNABIAS.
FERRE.
BADAL.
PIÉCHAUD.
BOURSIER.
AGREGES EN EXERCICE :
section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).
MM. MESNARD.
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MM. SABRAZES.
Le DANTEC.
section de chirurgie et accouchements
Pathologieexterne
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BINAUD.
BRAQUEHAYE
Accouchements MM. RIVIERE.
CHAMBRELENT.
Anatomie,
section des sciences anatomiques et physiologiques
l MM. PRINCETEAU. I Physiologie MM. PACHON.
CANNIEU. Histoire naturelle BEILLE.
section des sciences physiques
M. BARTHE.
Physique MM. SIGALAS. I Pharmacie ChimieetToxicologie.. DEN1GÈS. |
COURS COMPLÉMENTAIRES :
Clinique interne desenfants MM. MOUSSOUS.
Cliniquedes maladiescutanées etsyphilitiques DUBREUILH.
Cliniquedes maladiesdesvoies urinaires POUSSON.
Maladiesdularynx, desoreilles etdunez MOURE.
Maladiesmentales
RÉGIS. ,
Pathologie externe
DENUCE.
Accouchements
RIVIERE.
Chimie
DENIGES.
Le Secrétaire de la Faculté: LEMAIRE.
Par délibérationdu 5août 1879,la Facultéaarrêtéqueles opinionsémisesdans les 'I hèsesqui lui sont présentées doivent être considérées comme propres àleurs auteurs, et qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.
A MON PÈRE
A MA MÈRE
A MES PARENTS
A MES AMIS
A MES CAMARADES D'INTERNAT
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A Monsieur le Docteur DUBOURG Chirurgien des Hôpitaux.
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A mon Président de Thèse,
Monsieur le Docteur DEMONS
Professeurde Cliniquechirurgicale à la Facultéde Médecine de Bordeaux, Officier de laLégion d'honneur, Officier de l'Instructionpublique,
Membrecorrespondant del'Académie de Médecine, Membrecorrespondant dela Sociétédechirurgie de Paris.
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CONTRIBUTION A
L'ÉTUDE
DU TRAITEMENTdes
FISTULES VESICO-VAGINALES
PAR L'OCCLUSION DU VAGIN
Laguérison des fistules vésico-vaginales
estune des tâches les plus arduesde lachirurgie.
Dieffenbach,1843.
La curedes fistules vésico-vaginalesest
undesplus beaux fleurons de la chi¬
rurgie moderne.
Verneuil,1860.
Il nous a plu de placer en tête de notre travail ces deux opi¬
nions émises àquelques années d'intervalle par des chirurgiens
de haute valeur, car malgré les progrès réalisés parla théra¬
peutique chirurgicale, progrès qui légitiment l'opinion de Ver¬
neuil, il n'en restepas moins vrai qu'il est des cas très difficiles
où la guérison des fistules vésico-vaginales fait le désespoir du
médecin.
Ayant eu l'occasion, celte année, de rencontrer dans le ser¬
vice de M. le Dr Duhourgun de ces casdifficiles,oùlanécessité
a conduitcomme traitement à faire l'occlusion vaginale, ilnous
a paru intéressant d'utiliser cette
observation
etle
mode detraitement employé pour en faire le sujet de notre thèseinau¬
gurale.
Voici, du reste, la division que nouscomptons donnerà notre
travail.
Dans un premier chapitre nous indiquerons rapidement quels
sontlesprocédés applicables au traitement des fistules, surtout
de celles qui sont inopérables directement. Nous aurons princi¬
palement en vue l'occlusion du vagin et ses
indications.
Dans un second chapitre, nous ferons voir les inconvénients
que peut présenter cette occlusion.
Untroisième chapitre nous montrera ceux qui peuvent dis¬
paraître par l'emploi de procédés opératoires
particuliers.
Nous arriverons ainsi àindiquer les modifications etla techni¬
que proposées parnotre maîtreM. le Dr Dubourg.
Enfin un dernier chapitre mentionnera les points qui doivent
encore attirer notre attention et qui ont trait aux opérations complémentaires du traitement des fistules.
Nous terminerons alors par l'exposé des conclusionsque nous
pourrons tirer decetravail, trop courtsurbien des points; mais
nosjuges voudront bien tenir compte des circonstances et nous continuer la bienveillance qu'ils nous ont souvent témoignée au cours.de nosétudes.
Mais avant d'entrer dans le corps de notre sujetetaumoment
de quitter la Faculté et l'Hôpital, nous considérons comme un devoir et un plaisir de remercier ceux de nos maîtres quise sont particulièrement intéressés, à nous durant le cours de nos études.
Pendant tout le temps passé auprès de M. le D1' Dubourg,
comme élève, externe et interne, il nous a toujours accueilli
avec bonté etn'ajamais négligé l'occasion de nous instruire et
de nous rendre service. Dans ses causeries aimables, il nous a
toujours traité plusen ami qu'en élève et toujours avecl'idée de
nous être utile. Qu'il reçoive donc ici l'hommage de notre bien
sincère gratitude et l'assurance de notre profond attachement.
C'est avec un sentiment analogue que je remercierai M. le professeur Picot et M. le Dr Mandillon, pour les excellentes leçons qu'ils nousont prodiguées pendant letemps passécomme interne dans leurs services. MM. les Drs Lande, Cassaët, Martin
du Magnv, M. le professeur Lanelongue et M. le professeur
Moussous ont aussi droit à l'expression denotre gratitude.
M. le professeur agrégé Chambrelent nous a aussi témoigné pendant le temps passé auprès de lui comme moniteur d'accou¬
chements, une constante bienveillance que nous n'oublierons jamais.
M. le Dr Gourtin a bien voulu nous préparer au concours de l'Internat, nous sommes heureux de lui témoigner toute notre
reconnaissance.
Enfin M. le professeur Démons nous fait le grand honneur d'accepter la présidence de notre thèse, nous ne saurions trop
lui en être reconnaissant.
CHAPITRE PREMIER
RÉSUMÉ DES DIVERS TRAITEMENTS DES FISTULES VÉSICO-VAGINALES
Avant d'aborder directement notre sujet, c'est-à-dire l'occlu¬
sion du vagin, il est intéressant de mentionner les principaux
modes de traitement des fistules, pour voir comment dans cer¬
tains cas ils échouent et quelles sont les indications de cette
occlusion.
Sans nous attarder ici aux cas de fistules où il suffit d'une
simple cautérisation, d'un point de suture pourfermer le trajet,
nous aurons particulièrement en vue les cas où la fistule est
étendue et où il a fallu trouver des moyens spéciauxpour arri¬
ver à traiter cette affection.
Les procédés employés sontnombreuxet depuisunecinquan¬
taine d'années les chirurgiens se sont ingéniés à rechercher des
artifices qui ont reculé de beaucoup la limite des cas inopéra¬
bles.
Parmi ces procédés, les uns s'appliquent à l'affection elle-
même et ont pour but d'en obtenir la curabilité absolue; les autres, au contraire, tournent la difficulté en utilisant l'occlu¬
sion des voies génitales.
La première méthode comprend, en se rapportant à l'ordre chronologique, l'élytroplastie, la cystoplastie par glissement
dont Jobert de Lamballe fut le grand défenseur et enfin la mé¬
thode américaine de Rozeman.
Par la préparation du sujet, par les artifices mis en œuvreau cours de l'opération et après, l'avivement direct et lasuture se trouvent être engénéral « la méthode de choix » (1). Dans les
(1) Traité dechirurgie, t.VIII,p. 316.
— lo —
cas même où elle est rendue difficilepar l'énorme délabrement de la région, elle a pu être perfectionnée dans ces derniers
temps par de véritables autoplasties qui en ont été le complé¬
ment; c'estce qui a été fait par Berger (1), par Bazy (2) etquia donné lieu dans le courant de l'année à de nombreuses discus¬
sions à la Société de chirurgie de Paris.
Cependant,malgrétout, ilestdes casoùlesfistules sontsituées très haut, au niveau même du col de l'utérus et autour de lui;
ou bien où les fistules sont profondément cachées derrière une
série de cicatrices, au fond du vagin rétréci qui ne permet pas la manœuvre des instruments, il faut alors en arriver à des moyens plus compliqués. Parmi ceux-ci, on doit mentionner le
procédé décritparMichaux (3) et qui consiste à se créer une voie ischio-rectale avec incision vaginale latérale ou mieux avec une incision latérale de la grande lèvre etdu vagin. Mais s'il est
vrai, comme le dit l'auteur, que cette opération « donne beau¬
coup de jour », ce qui est discutable, « elle porte en tout cas
dans une région parcourue par les vaisseaux hémorrhoïdaux inférieurs, branche de l'artère honteuse interne et pardes petits
rameaux du nerf hémorrhoïdal ou anal, c'est-à-dire qu'elle ex¬
pose à des hémorrhagies, sinon graves, au moinsgênantes pour
l'opérateur et, ce qui est beaucoup plus grave, à la section du nerfprécédemment nommé qui tientsous sa dépendance l'inté¬
grité fonctionnelle du sphincter » (4). De plus, cette méthodeest est aussidifficilequeles précédentespour les fistulesdegrandes dimensions, pour permettre d'étaler lesmuqueuseset pourfaire
la suture.
Un procédéde beaucoup supérieur, qui a donné encore de trèsbons résultats, est la méthode de
Trendelenburg
oudes su¬tures intra-vésicales. Défendue par Poncet (deLyon) qui la com¬
binait à l'occlusion du vagin pour combattre l'incontinence
(1) Berger,Annales degynécologie,mars1897.
(2) Bazy,Annales degynécologie, mars1897.
(3) Michaux,6« congrès français de chirurgie.
(4)Teynac, ThèsedeBordeaux, 1895, p.27.
— 16 -
d'urine, si commune à la suite des
fistules vésico-vaginales, elle
a été employée souventcomme
méthode de choix. Il
noussuffira
àce sujet de mentionner les noms
de Trendelenburg, de Baum,
de Léopold, de Poncet,
de Pousson (1), les travaux de Duplayi(2)
sur lacystostomie
sus-pubienne
avecrecherche et suture de la
fistuleaprèssondécollement et
l'avivement de
sesbords. Depuis
les cas sont nombreux où cette méthode a été employée, et s'il
estvrai que pour se faire jour
dans la vessie
« ondoit faire
une plaie nouvelle à cet organe, quecette incision
sefait dans
unezone rendue dangereuse par la présencedu
péritoine,
grâceaux progrès del'antisepsie, le
tempsn'est plus où les plaies de la
vessie étaient considérées comme mortelles » (3) et le résultat a puconfirmer les
idées théoriques qui avaient guidé dans l'opé¬
ration.
Mais malgré le perfectionnement
des procédés opératoires,
malgré la réduction du nombre descas
inopérables, malgré aussi
la diminution descas de fistules due aux progrès de l'obstétri¬
que, malgré tout cela,
il faut reconnaître qu'on
setrouve
sou¬ventenprésencedefistules
vésico-vaginales qui sont inopéràbles
parcettepremière
catégorie de méthodes. Malgré
sasupériorité et
bien que « la méthode qui permet à
l'utérus de continuer
sesfonctions soit la méthode qui mérite sans conteste
d'être adop¬
tée » (4), il faut cependant dans
bien des
cas enarriver
àdes
moyens indirects,c'est-à-dire à
l'oblitération des voies génitales.
L'indication précise des cas où cette
méthode doit
êtreappli¬
quée estassez difficile et les auteurs
qui
sesont occupés de cette
question ont en général poséde
trèslongues conditions.
Pour Simon(5), quienaété ensommele
grand défenseur, voici
quels étaient les faits quipouvaient nécessiter l'emploi du clei-
sis génital:
1° Les très grandes fistules;
(1) Pousson,Semainemédicale, 10octobre1894.
(2) Duplay, Semainemédicale, 20 novembre1895.
(3) Teynac,ThèsedeBordeaux,1895,p. 29.
(4) Rosenthal, AmericanJournal of obstetr., XXVII,1893,n.3.
(5) Simon, in Thèse Carret.
— 17 —
2° L'inaccessibilité de la fistule ; 3° Le danger deblesser le péritoine;
4° Les hémorrliagies consécutives et rebelles dans la vessie;
5° L'arrachement de la partie supérieure du vaginavecrétré¬
cissement du canal au-dessous de la fistule;
6° L'atrésie etun haut degré de sténose du vagin au-dessus,
auniveau et au-dessous de la fistule;
7° Les atrésies de l'urèthre avec existence concomitante de
plusieurs fistules;
8° Les cas qui ont subi des échecs antérieursetpour lesquels
ilse déclare des symptômes alarmants ducôté des reins;
9° L'existence simultanée d'une fistule recto-vaginale.
Bozeman (1) estplus sévère. Pourlui, l'occlusion génitale doit
être réservée pourles cas où il existe une large perte de subs¬
tance capable d'empêcher la coaptation et la réunion convenable
des bords de la fistule. « Nousavonsrencontré, dit-il, dansnotre
pratique, beaucoup de femmes atteintes de fistules vésico-vagi-
nales compliquéesauxquelles il eût étéurgent, en seconformant
auxpréceptes de Simon, declorele vagin. Al'exceptionde celles qui avaient des pertes de substance très grandes, toutes ont été guéries sans avoir recours au colpocleisis ».
Deroubaix(2) insiste aussi sur les mêmesconsidérations,mais malgré tout cela il y a, comme le faitremarquerCarret(3) »,une
absence de précision rigoureuse », qui fait que, d'après lui, il
vaut mieux s'en tenir aux conclusions de Richet qui résument
assez bien la question et qui sont les suivantes: « La méthode
indirecte doit être réservée pourles vastes pertes de substance
du bas-fond vésical, principalement dans les casd'adhérences
immobilisantl'utérus, pourdes fistules qui, bienque moinséten¬
dues, siègent immédiatement en arrière du col vésical, surtout si l'utérus résiste à toutesles tentativesd'abaissement; ces fistu¬
les étant difficiles à combler directement, car le bordantérieur
(1)Bozeman,American Journal ofmédical Sciences, jiity1870.
(2) Deroubaix, in Thèse. Le Double,p. 33.
(3) Garret.Thèse de Paris, 1883,p. 52.
Verdelet 2
est tiraillé par les fibres musculaires du sphincter vésical, tandis
que le bord postérieur est entraîné par l'utérustendant à reve¬
nir à sa place ».
L'indication de l'occlusion des voies génitales étant posée, il
faut se demander comment on devra procéder et à quelle mé¬
thode on donnera le choix.
Tout d'abord nous mentionnerons rapidement et pour la
laisser dans l'ombre, l'occlusion vulvaire ouvaginale combinée
avec la création d'une fistule recto-vaginale, procédé qui, dans
les cas où le sphincter uréthral est atteint d'incontinence, per¬
met au sphincter anal de le remplacer. Cette opération, pro¬
posée, puis exécutéeparMaisonneuve, Backer-Brown, Da Costa
Duarte(1), Bose, etc., outre tous lesinconvénientsde la méthode indirecte, inconvénients que nous verrons plus loin, paraitfavo¬
riser beaucoup les infections ascendantes de l'appareil génital.
De plus, ce qui doit contribuer à la faire rejeter, c'est le fait
constaté plusieurs fois que la fistule recto-vaginale ainsi pro¬
duite s'oblitère très facilement, réduisant à néantles espérances
de l'opérateur.
Nous n'avons donc plus à examiner que l'occlusion simple
des organes génitaux.
Cette occlusion peut s'obtenir par bien des procédés diffé¬
rents. Beaucoup de chirurgiens l'ont cherchée par de simples cautérisations, mais c'était peu pratique et surtout peu sûr
comme résultat. Luigi Amabile (2), qui a fait de nombreuses
études sur les fistules vésico-vaginales, avaitunprocédé unpeu
plus ingénieux et qui mérite, par son originalité, d'être signalé.
« Comme il est nécessaire, dit-il, dans l'accollement des parois vaginales, de réunir les faces qui se correspondent, je com¬
mence par appliquer transversalement, au devant de la fistule,
une bandelette de grosse toile baignée dans une solution con¬
centrée de nitrate d'argent, et, enretiranttrèsvite le spéculum, je laisse veniren contact l'une avec l'autre les parois opposées
(1) Sédillot, Médecine opératoire, 1886, II,p.485.
(2) Luigi Amabile, Annales degynécologie, 1875 (2e sem.),p.455.
— 19 —
du vagin, etje trouve une tache circulaire indiquant les parties
duvagin qui doivent être réunies. Sur cette tache,
je pratique
des scarifications, en me limitant à une largeur de 7 à8 milli¬
mètres, etje passe ensuite àl'application de l'acide
sulfurique.
Au bout de dix jours, j'amène le contact des surfaces avec un
appareil spécial, qui est une sorte de grifïe en râteau ».
Aujourd'hui, tousces modes opératoires n'ont plusleur raison d'être, etc'est directement par l'avivementau bistouri quel'ac-
collement des parois vaginales ouvulvaires doit se faire, et que s'obtiendra l'oblitération des organes génitaux.
Mais, si sur le choix de l'instrument la discussion ne peut exister, il n'en est pas de même, comme nous le verrons, du siège où doit porter cette occlusion, et bien des manières de procéder ont été signalées à ce sujet. Sans vouloir entrer dans
leur étude détaillée, il est bon de les connaître etpour cela de
mentionner rapidement les phases par lesquelles a passé cette
méthode.
C'est à Vidal de Cassis (1832) que revient toute la gloire et
tout l'honneur d'avoir non seulement conçu l'oblitération vagi¬
nale, mais encorede l'avoir pratiquée. Il s'appuyaitsurles deux
faits suivants :
« 1° Sur ce que la vessie, rétractée sur elle-même, se dilatant
très difficilement, le réservoir devenait une simple surface sur laquelle l'urine passait sans s'arrêter.
» 2° Sur ce que si la vessie venait à se dilater, l'urine trouve¬
rait une résistance moindre au niveau de la cicatrice et repro¬
duirait la fistule » (1).
Il arrivait ainsi à des conclusions fausses : dans les cas heu¬
reux,incontinence d'urine; dans les autres, reproduction de la
fistule. Ces idées étaient erronées, mais néanmoins sa méthode
donna de bons résultats.
Velpeau, en 1834, utilisa les bords de la fistule et les fît
adhérer à la paroi postérieure du vagin après les avoir avivées.
Jobert de Lamballepratiqua, en1840, sesocclusions utérines.
(1) Garret,Thèsede Paris, 1883,p.35.
— 20 -
Pais vinrent Dielfenbach (1844), Bérard (1845), Maisonneuve (1851), Simon (1856), Schuppert (1858), Backer-Brown (1866), Courty (1867), Deroubaix (1870), Hergott (1875), etc., qui
donnèrent de très utiles indications et des procédés opératoires particuliers. Dès lors « l'occlusion vaginale ou vulvaire entra dans la pratique ».
Donner le détail de ce que chacun a fait nécessiterait une étude historique fort longue et qui sortirait denotre sujet; aussi
avons-nous préféré donner le tableau des diverses occlusions génitales qui peuvent se présenter et pour cela nous ne pou¬
vions mieux faire que de reproduire la classification proposée
par Le Double, dans son excellente thèse (1).
Cet auteur ramène l'occlusion des organes génitaux à trois grands types, occlusion utérine, occlusion vaginale, occlusion
vulvaire etdans chacun de ces types indique les modes opéra¬
toires particuliers quipeuvent se rencontrer.
I. IIysterocleisis.
II. colpocleisis.
Transver¬
sal.
De la voûte duvagin.
Avecdiaphragme cicatriciel incomplet (Dieffenbach).
1 1° Avec rejet du col utérin dans la vessie.
2<> Avec rejet du col utérin dans lerectum.
3° Par accollement
Avec dia- I desparois vagi-
phragme / F \ nales.
cicatriciel \ i Ducorps du vagin,
complet. \ De laportion uréthrale du vagin.
A l'entrée du vagin immédiate- tement.
En arrière de l'anneau vulvaire (Vidal).
Le col utérin en dehors de l'oc¬
clusion.
Le col utérin derrièrel'occlusion.
Vertical.
Oblique.
(1) Le Double, thèse de Paris, 1876,p.20.
*
21 -
III. Episiocleisis.
Avec diverticulum rectal
(diaphragme cicatriciel complet et oblitération duméat).
Sans diverticulum rectal (diaphragme cicatriciel complet ou incomplet).
Primitifoupathologique.
Secondaire ouchirurgical.
Avec conservation d'une partie de l'urèthreet de tout le méat (diaphragme cicatriciel com¬
plet).
Avecdestruction de toute la pa¬
roi inférieure de l'urèthreetdu méat (diaphragme cicatriciel incomplet).
Ainsi fixés sur les divers moyens de curabilité des fistules vésico-vaginales, et connaissant les diverses façons de procéder
à leur traitement, nous allons être à même de voir quels sont
les inconvénients de ces méthodes et comment 011 pourra en
profiter dans l'intérêt des malades.
A
CHAPITRE II
DESINCONVÉNIENTS TENANT A L'OCCLUSION DU VAGIN
La nécessité d'une intervention aussi sérieuse que l'occlusion
des organes génitaux étant posée, malgré ce que cette idée a soulevé de critiques, malgré les chirurgiens, qui, comme Michon (1), déclarent« qu'on n'apas le droit de pratiquer l'oc¬
clusion, fût-elle rigoureusement indiquée », il vaut mieux s'en
tenir àl'opinion de Verneuil (2), qui dit que « la suppression
d'un des accidents communs dans les grandes fistules légitime
à elle seule toutes les tentatives chirurgicales ».
Mais auparavant, et avant de savoir si les inconvénients qui
résultent de l'opération pourront contrebalancer ceuxque crée l'affection, il est intéressant de savoir si la curabilité obtenue par cette méthode est réelle et si elle est durable. C'est là une des premières objections que l'on afait valoircontrela méthode
indirecte de traitement des fistules vésico-vaginales. Non seule¬
ment l'expérience a donné une réponse affirmative et aujour¬
d'hui la question est hors de conteste, mais il est bon de
faire remarquer que les premiers chirurgiens qui ont préconisé
cette méthode, se sont inspirés de l'admirable précepte de la
médecine liippocratique, ars imitatio naturse,et qu'ils ont cher¬
ché à prendre la nature sur le fait et à l'aider. Les cas d'obli¬
tération delà vulve ou du vagin à la suite des accouchements
sont assez fréquents. Complets ouincomplets ils ont été signalés
par nombre d'auteurs, Petit, Dupuytren, Carteaux, Berard, Bozeman, Hergott, Verneuil, Bouisson, Velpeau, Follin, etc.;
(1) Michon, thèse deconcours, 1841.
(2) Verneuil, Annalesdegynécologie, 1874.
— 23 —
et nous-même cette année, à la consultation de notre maître, M. le Dr Dubourg, nous avons eu l'occasion de rencontrer un
cas dece genre (1).
Maisquoique les oblitérations vaginales ou vulvaires puissent
se produire spontanément, il faut cependant savoir que le chi¬
rurgien qui veut les créer peut se heurter à des difficultés opé¬
ratoires assez grandes, sans parler des opérations complémen¬
taires qu'il est obligé de faire. Il peut arriver des cas où il est
dans l'impossibilité d'obtenir un heureux résultat. En 1875,
Verneuil (2)rappelaitque«surquatrecasoùil avaiteul'occasion
de pratiquer l'occlusion vaginale, il n'avait eu qu'un insuccès complet à cause du mauvais état général de son opérée ». Dans
d'autres circonstances, une fois l'opération terminée, on peut
avoir des mécomptes tenant aux rapprochements sexuels, et
Verneuil cite une autre de ses malades « qui, sortie guérie de
son service, était revenue le voir, quelque temps après, avec
une récidive, par suite des tentatives réitérées de sonmari, ten¬
tatives qui avaient amené une rupture de l'oblitérationobtenue
avec tant de peine ».
L'opération est donc possible, mais peut-elle être utile àla
(1) Ils'agissait d'une femme d'une trentaine d'années, venue au mois de juin der¬
nier àlaconsultation de M. le D' Dubourg. Elle avait eujusqu'en 1894 trois gros¬
sesses, qui avaient été terminéespar des applications de forceps faites pourbassin rétréci; mais toutes les fois l'application avaiteu lieu deux ou trois jours après le
début du travail et l'enfant était mort. Dans sontroisième accouchement, il avait mômefallu sectionner desbrides qui reliaientle col de l'utérus au vagin,avant de pouvoir faire l'application de forceps. En 1894, elle redevint encore enceinte etfut
accouchée très difficilementdans les mêmes conditions, mais cette fois d'un enfant vivant. Les suites decouchesparaissaient devoir êtrenormales, lorsquele cinquième joursedéclaraunécoulement d'urinepar le vagin. Il s'agissait d'une fistule vésico- vaginale. La malade ne voulut point se faire soigner et ce n'est que cette année qu'elle sedécideàvenirconsulterun médecin. En l'examinant, nous pouvons cons- 4k taterqu'il s'est fait à troiscentimètres environ de profondeurunefermeture du vagin,
fermetureincomplète àcause dela présencede deux petits pertuis qui laissentpasser l'urine. Le colpocleisis auraitété complétélàavec'beaucoup de facilité et probable¬
ment sanslaisser, àcause des nombreusesadhérences, de grand cul-de-sac permet¬
tant àl'urine destagner. C'est ce qui fut proposé à la malade, mais elle n'apoint
encorevoulusedécider àuneintervention.
(2) Verneuil, Revuedes sciencesmédicales, 1875,VI,p.314.
— 24 —
malade? Quels sont les inconvénients qu'elle va entraîner ?
Voilà ceque nous devons examiner maintenant.
L'étude des inconvénientsqui tiennent à cette méthode peut
se ramener àtrois groupes :
a) Ceux qui tiennent à l'opération ;
b) Ceux qui tiennent à l'inclusion de l'utérus dans la vessie,
c'est-à-dire auxaccidents qui peuvent se produire du côté des
organes génitaux;
c) Les accidents qui tiennent à l'appareil urinaire lui-même.
Nous allons essayer de les passer en revue et de voir quelle
estla part qui revient à chacun.
a)Accidents tenant à l'opération.
L'occlusion des organes génitaux est une opération qui peut,
comme toutes les opérations, être cause d'accidents immédiats
tenant, les uns aux complications ordinaires des plaies, les
autres aux conditions particulières que fournit la région dans laquelle on opère.
Parmiles premiers, nous trouvons les infections qui se pro¬
duisent à la suite des plaies, des traumatismes; nous devons cependant faireremarquer qu'ils ne sont pas très fréquents et
que ceux quenous relatons tiennent surtoutà des époques où
lesrègles d'asepsie etd'antisepsie pratiquéesdenosjours étaient
inconnues ou tout au moins peu observées. Parmi ces faits se trouve un cas intéressantde Péan; son opérée est morte d'éry-
sipèle.
Observation I
Occlusion du vagin; érysipèle; mort.
Péan, lnThèse Le Double,p.167.
Il s'agit d'une femme quimourutaudix-neuvième jour deson opé¬
ration, d'un érysipèle survenu vers le huitième jour, et ayant eu pourpoint de départla vulve. Il s'était étendu d'abord le long du
dos et entreles deux épaules, puis, en suivantun chemin inverse, il
avait gagné la face antérieure descuisses.
A ce sujet, l'auteur fait remarquer qu'il y avait
alors
àl'hô¬
pital une véritable épidémied'érysipèle, et que presque
toutes
les blessures traumatiques ou chirurgicales étaient
soumises
àcescomplications.
Dansun autre cas, l'insuccès estdûàlaproduction d'un phleg¬
mon gangreneux. C'est une observation de Billroth.
Observation II
Occlusion de la vulve.Phlegmongangreneux.Mort.
Billroth,ln ThèseLe Double, p.168.
Une femmeopérée par l'occlusion de la vulve succombaaudix-
neuvièmejour àunphlegmon grangreneuxde la vulve.
Dans un cas de Maisonneuve, ce fut à la suite d'accidents phlébitiquessurvenus au
quatrième mois
quesuccomba l'opérée.
Larelation de cecas estassezintéressantepourêtrementionnée.
Observation III
Occlusion vulvaire. Phlébite. Abcès métastatiques. Mort.
Maisonneuve,Annales chirurgicales deParis, 1864, II, p.688.
Ils'agit d'une femme chez laquelle l'occlusion vulvaire était com¬
plète depuis quatre mois et demi, quand M. Maisonneuve songeaà compléter l'oblitération du vagin et à établir une fistule recto-vagi¬
nale de façon que la malade puisse rendre ses urines à volonté.
Malheureusementl'orifice fistuleuxse rétrécitpeuàpeu, et commela
malade supportait mal les manœuvresopérées par le rectum, ilcrut
avoir trouvé la solution du problème en laissant se fermer la fistule recto-vaginale et en ouvrant au centre du périnée une fistule. Le
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25 février 1852, il pratiquaune ponction entre le rectum etla vulve
oblitérée et introduisit une sonde en gomme. Le 3 mars,la malade
succombaità desaccideuts dephlébite. On trouva des abcès métas- tatiques dans les deux poumons; les organes génitaux étaientsains,
saufun petit abcès dans le tissu cellulaire, au voisinage' du point ponctionné.
Un autre fait intéressant à signaler est celui de Hergott dont l'opérée mourut le dixième jour de péritonite. « La
phlegmasie
généralisée à toute la séreuse avait l'aspect despéritonites puer¬pérales. Du reste, à ce moment, il y avaità la clinique
obstétri¬
cale de Strasbourg des péritonites puerpérales etplusieurs élè¬
ves suivaient les deux services de chirurgie et d'accouche¬
ment » (1).
Après l'énumération de ces faits qui montrent le rôle
de la
contagion et de l'infection, faits dont nous n'avons pas trouvéles semblables parmi les opérations pratiquées dans ces
der¬
niers temps, il nous fautenarriver àlacomplication le plus sou¬
vent signalée dans ces opérations, la péritonite.
Un des faits les plus anciens est celui de
Bérard, qui,
aubout
de trois semaines, perdit une malade opéréepar
l'occlusion du
vagin.Observation IV
Fistule vésico-vaginale. Occlusion vaginale. Péritonite. Mort.
Bérard, Bulletin del'Académie de médecine,X, 1845.
N..., 30 ans. Un accouchement avait produit une énorme fistule vésico-vaginale. La cloison, ainsi qu'une partie du canal de l'urèthre
étaient détruits. Bérard, pour mettre en pratique sa méthode, fit
l'infibulation de la muqueuse vaginale. Les surfaces desquelles le
lambeau circulaire de membrane muqueuse a été détaché, furent
affrontéesetmaintenuesen contact par cinq points clesuture entor-
(1) Hergott, inThèse Le Double, p.168.
tillée. Une sonde futmise à demeure; un pansement
à l'eau froide
futprescrit. Lamalade fut
placée
sur unlit à, plan incliné. Pendant
troissemaines on ne notaaucun accident, la
cicatrisation était
pres¬que complète, l'urine
s'écoulait claire et limpide.
La malade se levait, quand à la suite d'un
refroidissement
onconstata des accidentsinflammatoiresdu côtédu
péritoine, accidents
auxquels lamalade succomba. A
l'autopsie,
ontrouva de la périto¬
nite partielledisséminée et intense.
Lesparois de l'utérus adhéraient entre
elles, tout le reste était
sain. L'oblitération du vagin était presque
complète, il
nerestait
que deux petits pertuis.
Sims (1) aurait eu
aussi
unaccident de
ce genredans un cas
d'oblitération du vagin, sa malade
mourut de péritonite
au4°jour de
l'opération.
Une autre observation dans laquelle la
péritonite
aété la
cause de la mort est celle du docteur
Stuclsgaard.
Observation V
Colpocleisis. Abcès dubassin.Mort.
Studsgaard. In thèse Le Double, p. 166.
Une femme de 40 ans avait eu deux enfants, le
dernier il
y a5 ans etdemi. Il y a trois ans (1869), elle fut
soignée
pour unemé-
trite avec paramétrée qui donna lieu à un
écoulement puriforme
par le vagin. En 1871,
survinrent de
nouveauxsymptômes de péri¬
tonite. L'utérus était situé profondément et
immobile. Du
puss'échappa avecl'urine etpeu de temps
après la disparition des dou¬
leurs, survint de l'incontinence d'urine
dans le vagin. On constata
l'existenced'une fistule vésico-utérine.
Divers traitementsayantéchoué, on fitl'occlusion
du vagin, occlu¬
sion qui futterminée par deux
opérations complémentaires.
(1) Sims, in Monteros,thèse deParis, 1864,p.198,
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Cette femme mourut en 1872, après avoir souffert du typhus, de
la maladie de Bright. À l'autopsie, on trouvaun grand abcèsdu bas¬
sin entourant lapartie inférieure de l'utérus etcommuniquant avec la vessie.
Bien qu'avec une observation aussi incomplète il soit difficile
de se prononcer sur le rapport qui existe entre l'opérationetles
lésions trouvées à l'autopsie, ce fait soulève néanmoins une question très intéressante.
C'est de savoir la conduite àtenir dans lescasoù, au moment de pratiquerl'opération, on trouve des lésions du côtédes orga¬
nes pelviens. Il est aujourd'hui bien connu dans la pratique gynécologique, qu'il suffit parfois d'un traumatisme insignifiant (injection vaginale, toucher), pour faire éclore des accidents péritonéaux qui sont sous la dépendance d'un mauvais état des
annexes de l'utérus et comme le disait le professeur Lorain:
« Les femmes qui en sont atteintes.sonten présence d'un dan¬
ger continuel et sous le coup d'une menace de mort » (1).
Dans ces conditions donc, l'opération semble absolument contre-indiquée, car on empêche la libre issue du pus et on re¬
tient dans l'abdomen des germes qui, à un moment donné, pourront donner lieu à degras accidents. Si nous avons soulevé
cette question, à propos de cette observation de Studsgaard, il
estbien entendu que nous réservons pour plus loin l'étude des
accidents que peut produire sur un utérus sain la présence de l'urine; nous n'avions ici en vue que de mentionner les rap¬
ports quipeuvent exister entre l'occlusion des organes génitaux
et les lésions déjà existantes du petit bassin.
Tous les cas que nous avons énumérés précédemment ont été
terminés malheureusement; il n'en est cependant pas toujours
ainsi et nous devons aussi indiquer les cas où des complications péritonéales ont surgi sans donner lieu à une issue fatale.
Verneuil dans un cas eut une opérée qui présenta vers le
le 8ejour des phénomènes péritonéaux assez intenses.
(1) Lorain, Gazette desHôpitaux, 1873, p.1114.