MvP des familles 2021
Ensemble Pastoral Pierre-Pertuis & Unitée Franches-Montagnes
Pourtant cette année, les conditions sanitaires nous
empêchent de nous retrouver ensemble afin de partager ce repas pascal.
Mais n’ayez crainte ! Nous avons préparé au mieux tout le nécessaire afin que vous puissiez le réaliser chez vous, en toute sécurité. Ainsi, nous serons ensemble par la pensée et la prière, à travers le même festin.
Dans le carton que vous avez reçu, vous trouverez des barquettes avec les aliments nécessaires pour la confection du repas. Vous n’avez rien à cuisiner ! Tout est prêt à servir.
Même les légumes ont déjà été lavés !
Les indications pour le dressage et la mise en place figurent également à la suite dans ce livret.
Mais avant tout, commençons avec un peu d’histoire….
Et bien c’est tout simplement un rite familial juif célébré chaque année. Les merveilles accomplies par Dieu en faveur de son peuple pour le libérer de l’esclavage de l’Egypte y sont rappelées dans un climat d’action de grâce et de joie. Le repas pascal ne fait pas qu’évoquer les événements passés qui ont entouré la libération du peuple d’Israël ; il actualise cette libération, de telle sorte que tout Juif peut se considérer lui-même comme libéré par le Seigneur. En même temps, il renouvelle l’espérance d’une libération toujours plus grande.
C’est au cours du repas pascal que Jésus, la veille de sa mort, a donné son corps et son sang à ses disciples en leur demandant de refaire son geste au profit de tous ceux qui croient en lui. Pour nous aussi qui sommes chrétiens, l’expérience du repas pascal aide donc à mieux comprendre le sens de l’Eucharistie ou de la sainte Cène.
Le repas pascal qui suit s’inspire du repas pascal juif dans son déroulement, sa structure et ses rites, mais il est adapté pour les chrétiens : ce n’est pas seulement la libération de l’Egypte, mais la libération apportée par Jésus qui est rappelée.
Cela peut vous paraître long et compliqué à première vue , mais il n’en est rien ! Détendez-vous , laissez-vous porter par les chants, par les textes, par les rites ancestraux. Prenez le temps de vivre au fond de vous chaque passage… Après tout, nos ancêtres dans la foi n’avaient pas notre expérience culinaire ni nos moyens
technologiques actuels et ils célébraient ce repas avec confiance.
L’important pour en faire un moment inoubliable est de se laisser porter… pas d’avoir fait top chef !
Vous verrez ainsi que c’est une expérience exceptionnelle !
Alors ? Prêt ?
Un plat contenant les légumes
Une coupe contenant le vinaigre
Dans chaque assiette : - un petit morceau de
céleri branche - un petit morceau de
céleri rave
- une branche de persil - 1/2 œuf dur
Livret du repas pascal pour chaque participant
Mise en place
Avant de commencer la mise en place, vous pouvez mettre à réchauffer l’agneau au four à 100° (min.20mn).
Sur la table:
Un bol avec le haroseth
1 assiette contenant les
morceaux de pain azyme
Avant de commencer, il vous faut désigner une personne pour chacun de ces rôles :
- père de famille - mère de famille - le plus jeune - un des enfants
Devant le père
Déposez une grande assiette contenant : - 1 galette entière de pain azyme - l’os de l’agneau
- 1 œuf entier
Ainsi qu’une grande coupe contenant assez de vin pour la 3
èmecoupe qui sera partagée par tous
Sur une table à côté
- 1 plat contenant l’eau pour se laver les mains - 1 linge
- du vin et / ou jus de raisin pour remplir les coupes au cours du repas
- de l’eau pour boire avec le repas
En ce qui concerne les chants, vous trouverez dans le carton un carnet de
chants avec toutes les instructions pour accéder aux fichiers audios.
Signes utilisés :
P: père de famille tradition juive
M: mère de famille tradition chrétienne J:
E:
le plus jeune un des enfants
prière d’origine juive qui se retrouve dans la tradition chrétienne
explications Introduction
La maman donne le sens du repas par quelques mots d’introduction :
On sert un peu de vin ou de jus de fruit à chaque participant. M :
La Pâque est la plus belle fête chez les Juifs.En souvenir de la libération de l’esclavage d’Égypte, chaque famille juive célèbre le repas pascal.
C’est ce repas que Jésus a célébré la veille de sa mort avec ses disciples.
Au cours de ce repas, il leur a donné son corps et son sang sous le signe du pain et du vin.
Ce fut la première messe. Eucharistie ou sainte Cène sont des mots différents pour dire la même chose.
Aujourd’hui nous célébrons ce repas pour nous rappeler le dernier repas de Jésus avec ses disciples.
Chant : Aimer c’est tout donner
Tous tiennent leur coupe de vin pendant que le père de famille dit :
P :
Sois loué, Éternel, notre Dieu, Roi de l’Univers, qui a créé le fruit de la vigne. Tous boivent la première coupe.
DÉROULEMENT
M :
Nous trempons un morceau de persil dans le vinaigre pour nous rappeler les souffrances, les déceptions et les échecs que nous vivons avant d’être rassemblés dans la Jérusalem céleste où Dieu séchera toute larme et nous comblera de joie.
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers qui as créé le fruit de la terre.
Chacun trempe son morceau de persil dans le vinaigre et le mange.Le père élève l’assiette contenant la viande (l’os), l’œuf et le pain :
P :
Voici le pain de misère que nos pères ont mangé en Égypte.Quiconque a faim, vienne et mange !
M :
Notre vie n’est pas seulement un tissu de misère. Elle a aussi ses bons moments. Pour symboliser les joies de notre vie, trempons un morceau de céleri dans le haroseth, ce mélange sucré fait de fruits et de miel, et mangeons-le en rendant hommage à Dieu pour la douceur de vivre.En faisant ce geste, pensons à Jésus qui a offert un morceau de pain à Judas en signe d’amitié.
Chacun trempe ses morceaux de céleri dans le haroseth et le mange.On verse la deuxième coupe qui reste sur la table.
Le plus jeune des participants pose la question suivante :
J :
Pourquoi ce soir est-il différent des autres soirs ?
Tous :
Nos ancêtres dans la foi, les Juifs, étaient esclaves des pharaons en Égypte et l’Éternel, notre Dieu, les en a délivrés, remplissant ainsi les promesses qu’il avait faites à notre père Abraham.Cette nuit aussi, notre Seigneur, le Messie qui avait été promis, nous a donné le pain de la vie et le vin du Royaume éternel.
Tous se lèvent. Le père de famille énonce les merveilles accomplies par Dieu en faveur de son peuple : P :
Combien notre reconnaissance doit être grande envers l’Éternel pour les bienfaits dont il nous a comblés !S’il nous eût fait sortir d’Égypte
sans diviser pour nous la Mer Rouge :
Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il eût divisé la Mer Rougesans nous donner la manne au désert :
Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il nous eût donné la manne au désert sans nous conduire au mont Sinaï :Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il nous eût conduits au mont Sinaï sans nous faire entrer en Israël :Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il nous eût fait entrer en Israël sans nous envoyer le Messie :Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il nous eût envoyé le Messie sans que ce soit son propre Fils :Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il nous eût envoyé son propre Filssans qu’il souffre comme un homme pour nous :
Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il eût souffert pour nous sans aller jusqu’à la mort :Tous :
Cela nous aurait suffi ! P :
S’il fût mort et ressuscité en nous donnant la garantie de notre résurrection sans nous faire le don de lui-même dans l’eucharistie :Tous :
Cela nous aurait suffi !
P :
Mais l’Éternel a voulu nous combler de toutes ses faveurs : Il nous a fait sortir d’Égypte,Il a divisé pour nous la Mer Rouge, Il nous a donné la manne au désert, Il nous a conduits au mont Sinaï, Il nous a fait entrer en Israël,
Il nous a envoyé le Messie, son Fils unique,
qui a souffert la Passion, qui est mort et ressuscité pour nous apporter la vie nouvelle
et nous faire le don de lui-même dans l’eucharistie.
Chant : Shema Israël
Tous s’assoient.
Explication des aliments symboliques
E :
L’agneau pascal que nous mangeons ce soir, pourquoi ? P :
L’agneau a été offert à Dieu la nuit où nos pères furent délivrés de l’esclavage d’Égypte. M :
Pour nous qui sommes chrétiens, le Christ est le véritable agneau pascal. Jean-Baptiste a désigné Jésus en disant :« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. »
E :
Le pain sans levain que nous mangeons ce soir, pourquoi ? P :
C’est parce que la pâte avec laquelle nos pères voulaient faire du pain n’a pas eu le temps de lever lorsqu’ilss’enfuirent d’Égypte.
M :
C’est sous le signe de ce pain non levé que le Seigneur, durant le repas pascal qu’il célébra la veille de sa mort, se donna en nourriture à ses disciples.E :
Les herbes amères que nous mangeons ce soir, pourquoi ? P :
C’est en mémoire du temps où nos pères étaient esclaves en Égypte et où les Égyptiens leur rendaient la vie amère par de durs travaux. M :
C’est aussi en mémoire des souffrances de Jésus : on lui donna du vinaigre pour étancher sa soif, sa tête futcouronnée d’épines et son corps percé de clous. C’est enfin pour nous rappeler nos propres souffrances en cette vie.
Deuxième coupe
Tous lèvent leur coupe.
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers qui nous fait la grâce de vivre ce repas de fête dans la joie et la fraternité.
On boit la deuxième coupe.Lavement des mains
M :
À son dernier repas, Jésus a lavé les pieds de ses disciples.Par ce geste, il a voulu montrer qu’il est venu pour servir et non pour être servi. Nous allons nous rappeler ce geste en nous lavant les mains.
Le père de famille prend un plat profond rempli d’eau, lave les
mains de la mère, les essuie avec la serviette et passe l’eau à la maman qui fait de même pour les mains du père. Puis tous deux lavent les mains des autres participants, soit en faisant le tour de la table, (tous se lèvent et se tournent, dos à la table, le père prend le plat avec l’eau, la mère la
serviette) soit en laissant s’approcher les participants de la table où se trouve le plat. Dans tous les cas, il est important de se laisser laver et essuyer les mains par le père et la mère et de ne pas le faire soi-même.
E :
Quand Jésus leur eut lavé les pieds, qu’il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit :« Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous
m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné l’exemple, pour que vous agissiez comme j’ai agi envers vous. (Jn 13, 12-15)
Tous s’assoient.Le partage du pain
M :
Nous voici arrivés au moment du repas où Jésus s’est donné lui-même sous le signe du pain. Écoutons le récitévangélique qui nous rappelle cet événement et partageons ce pain avec de profonds sentiments de reconnaissance pour ce que le Seigneur a fait ce soir-là et qui est refait à chaque eucharistie.
E :
Jésus, prenant du pain et rendant grâce, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : « Ceci est mon corps, qui va être livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. (1Co 11,24)
Le père élève un morceau de pain azyme en disant :
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, roi de l’univers, qui tire le pain de la terre.
Le père rompt le pain et le distribue à chacun. Quand tous en ont reçu un morceau, on le mange.Chant : Seigneur à toi la gloire
M :
La première partie du repas pascal est terminée. Maintenant commence le repas qui constitue la deuxième partiePrenons-le dans la joie et l’action de grâce.
On apporte l’agneau rôti et on se sert de nourriture : œufs, pain, légumes, haroseth…
On peut mettre de la musique israélienne (même lien que pour les chants) Une fois que tout le monde est rassasié, on poursuit la lecture.
Action de grâce
M :
Nous voici arrivés à la troisième partie du repas pascal qui est surtout marquée par l’action de grâce (les remerciements à Dieu). C’est au cours de cette partie que le Seigneur Jésus a changé le vin en son sang. Unissons-nous dans la joie à la prière d’action de grâce.
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, roi de l’univers, qui nourris le monde par l’effet de ta bonté.Par ta grâce et ta miséricorde, tu donnes des aliments à toutes les créatures, car ton amour est éternel.
Sois loué, Éternel, qui nourris toutes tes créatures.
Nous te remercions de l’alliance que tu as scellée avec nous, de la Loi que tu nous a enseignée, des préceptes que tu nous a fait connaître, de la vie, des faveurs et de la miséricorde dont tu nous a gratifiés et de la subsistance que tu nous accordes sans cesse, chaque jour, en tout temps, à toute heure.
Par toutes ces bontés, Éternel, notre Dieu, nous te rendons grâce et nous te bénissons.
Que ton nom soit glorifié par la bouche de tous les vivants.
Sans cesse et dans toute l’éternité.
Sois loué, Éternel notre Dieu, roi de l’univers, notre Père, notre Protecteur, notre Créateur, notre Libérateur, notre Saint, notre Pasteur ;
Dieu de bonté qui, tous les jours de notre vie, nous as fait du bien, nous en fais encore, et nous en feras toujours ;
qui nous a favorisés, nous favorises et nous favoriseras éternellement.
Sois loué, Éternel, pour ta bienveillance et ta miséricorde.
La troisième coupe
M :
Lors du dernier repas qu’il prit avec ses disciples, le Seigneur Jésus a changé la troisième coupe de vin en son sang qui allait être répandu pour rassembler en un seul peuple une multitude d’hommes pécheurs et dispersés. Écoutons le récit évangélique qui nous rappelle cet événement et partageons cette coupe avec reconnaissance. E :
Après le repas, prenant une coupe, Jésus rendit grâce et la donna à ses disciples en disant : « Buvez-en tous : cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang qui va être versé pour vous et pour la multitude. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. » (Mt 26,27; Mc 14,24; Lc 22,20; 1Co 11, 25)
Le père de famille soulève la coupe et dit :
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui as créé le fruit de la vigne.
Normalement le père boit puis fait circuler la coupe. Cependant en raisons des mesures sanitaires, vous pouvez simplement au lieu de boire à la coupe, y trempé un morceau de pain et le manger.
recueillement.
Dès que la troisième coupe a fini de circuler, on verse la quatrième coupe à chaque personne.
Prière finale
P :
Que toutes les créatures te louent, Seigneur, Éternel, notre Dieu. Que tes fidèles te rendent grâce et te bénissent.Qu’ils te glorifient, t’exaltent, t’adorent, notre Roi, car c’est un plaisir de te louer et un honneur d’entonner des cantiques en l’honneur de ton nom glorieux.
Quatrième coupe
Debout, tous lèvent leur coupe.
P :
Sois loué, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui as créé le fruit de la vigne.
On boit la quatrième coupe en formant un souhait comme celui-ci :Tous :
Que la paix du Seigneur soit avec nous tous. M :
Dans les familles juives, on garde l’espérance de voir un jour tout le peuple de Dieu rassemblé dans la ville sainte, Jérusalem. C’est pourquoi on finit souvent le repas pascal par cette acclamation :Tous :
L’an prochain à Jérusalem !Chant : Evenu Shalom alechem
Texte adapté de « C’EST FETE CHEZ NOUS, Paroles pour prier et célébrer à la maison » Novalis-Cerf, 1985 Novalis, Cerf, 19 Pour la MVP des familles 2021 NMM
