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Je le fais avec joie, Pâques étant la fête de la joie et de l'espérance

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'gusnÉ

REFLETS FRIBOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 17 MARS 1989 N°6 Fr. 3.50

(2)

LE BILLET

PÂQUES:

fête de la joie et de l'espérance

Chers lecteurs,

9raSg*e ^re-èa^-abbe,

7e c/e tSS(;ae

'a Mai-

B, )ien que je ne sois Fribourgeoise que par adoption, et de plus une citoyenne bien cachée au sein d'un vieux monastère de notre ville, tout au fond de la vallée de la Sari ne, Monsieur le Rédacteur m'a offert l'honneur de vous adresser un message de Pâques. Je le fais avec joie, Pâques étant la fête de la joie et de l'espérance.

Lt puisque chaque année, à Pâques, nous reprenons la vieille coutume de nous off rir des œufs, symboles de vie nouvelle et de fécondité au-delà de la mort, à mon tour je vous offre un œuf bien décoré, en vous disant «Alléluia! Dieu soit loué! Que votre vie soit féconde! Qu'elle porte des fruits de paix et d'amour! Que rien ne soit jamais fini!» Si votre coquille craque, si elle casse par la ma¬

ladie, l'échec ou la souffrance, ce n'est pas la fin. Votre vie est à l'in¬

térieur, et elle n'est pas faite pour la mort, elle est faite pour l'éter¬

nité. Il est nécessaire que la coquille craque pour que le poussin vive, pour qu'il voie la lumière; si elle ne craque pas, le poussin meurt.

Our la couverture de ce numéro, vous voyez une représentation de Celui qui nous a appris ce qu'est mourir pour vivre et pour don-

Le poids de la croix. Peinture de Jules Schmid.

ner la vie. Jean, son disciple préféré, est penché sur sa poitrine pour comprendre par le cœur ce que veut dire: «Qui perd sa vie la gagnera et veut gagner sa vie la perdra.»

(Le relief sculpté - par Antoine Peiry, au XVe siècle - représentant la sainte cène de Jésus avec ses apôtres à la veille de sa mort, fait partie du patrimoine de notre monastère et subit actuellement une restauration difficile et coûteuse, absolument nécessaire pour le conserver.)

I endant ce même repas, appelé la dernière cène, Jésus parle à ses amis de l'heure de sa mort qui approche. Et il compare cette heure à l'heure d'une femme qui accouche Ce sera une heure de tristesse pour eux et pour lui-même. «Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, lorsqu'elle en¬

fante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue;

mais lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.»

C est cela Pâques: quand la mort n'a pas le dernier mot, quand de la mort surgit la vie, quand de la tristesse naît la joie, quand le désespoir est vaincu!

N< lous avons tous à traverser des heures de souffrances, physi¬

ques ou morales, et nous sommes tous affrontés à la mort, celle provoquée par les catastrophes et les guerres, celle de nos pro¬

ches, un jour la nôtre. Nous pouvons la vivre comme une pâque, c'est-à-dire un passage de la tristesse à la joie, du désespoir à la vie nouvelle. Comment? Nous nous tournons vers notre propre cœur à l'intérieur de nous-mêmes, vers le plus profond de notre profondeur, vers la Source de notre vie, que nous appelons Dieu et Père. Là, nous Lui demandons de venir à notre aide, de faire sor¬

tir une vie nouvelle de tous les craquements de nos coquilles.

J ai connu une femme d'Amérique latine qui a fait cela. Quatre mois avant, on avait assassiné son fils. Les yeux de cette femme rayonnaient de lumière et de tendresse, car elle avait changé la vengeance en prière, la haine en amour. Quand l'amour est vain¬

queur de tout, alors de la mort jaillit la vie Chers lecteurs, joyeuse fête de Pâques!

Sœur M. Gertrude Schaller, abbesse Abbaye Notre-Dame de la Maigrauge

(3)

SOMMAIRE

17 MARS 1989 N° 6

FRIBOURG /UffSIUi Fondé en 1945 Rie de la Glâne 31

1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Organe officiel de l'Asso¬

ciation Joseph Bovet et des Fri- bourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Rte de la Glâne 31.

Case postale 331 - 1701 Fribourg.

Tél. 037/24 75 75.

Télex 942 273 IFF CH.

Rédacteur en chef:

Gérard Bourquenoud.

Service des abonnements:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 78.50. Semestriel: Fr.

40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion:

Fr. 115.-. Vente au numéro: Fr.

3.50. CCP 17-2851.

Tirage: 8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'il¬

lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction.

Celle-ci n'assume aucune respon¬

sabilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

Editeur:

Imprimerie Fragnière S.A.

Rte de la Glâne 31.

1701 Fribourg.

Publicité:

ASSA - Annonces Suisses S.A.

Bd de Pérolles 23 - 1700 Fribourg.

Tél. 037/22 40 60.

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Notre couverture:

Pâques:

exaltation de la vie nouvelle

Ce fragment de la sainte cène réali¬

sée par Antoine Peiry au XVe siè¬

cle se trouve à l'abbaye cistercien¬

ne de la Maigrauge, à Fribourg.

Photo G. Fleury

2 Pâques: fête de la joie et de l'espérance

4 La patrie et l'armée

5 L'économie dans un beau cadre de vie

7 Chasseurs gastronomes à Ecuvillens 8 La sorcellerie dans les temps

modernes

10 Les helvétismes, par Maurice Métrai 11 Pêche à la ligne... par Marinette

Grandjean

12 Le sport: une excellente école de la vie

13 Sans perception de soi, il n'y a pas de corps agissant

14 Histoire de rire...

15 Maisons rurales en Suisse

17 Châtel-St-Denis : une commune qui a su garder une âme et un visage 38 Société patoisante «Intrè-No»:

déjà 30 ans d'existence

40 Découvrez l'origine de votre nom de famille

41 Témoin de l'âge d'or du fromage 43 La construction: témoin de la

santé économique

45 Le rêve de chacun: une maison à soi 46 A perdre son moral

47 Souvenir des bancs d'école

48 Hommage à ceux qui nous ont quittés pour l'au-delà

50 L'aventure d'un jeune homme 51 Du bénévolat à l'intimité romantique

La sorcellerie dans les temps mo¬

dernes.

PAGE 8.

Pêche à la ligne... dans le botin de téléphone.

PAGE 11.

Les Paccots sur Châtel-St-Denis:

une station très prisée par les skieurs romands.

PAGE 17.

(4)

V jirïiy«*#">Wi — ' LAIR DU TEMßSp-

LA PATRIE ET L'ARMÉE

La patrie, c'est la terre du père.

Cette définition ne prête guère à confusions. Pourtant, l'idée même que s'en font les humains est fort variée. Cela peut aller de la ferveur à l'indifférence et au fanatisme. Il semble que la réalité de la patrie ne rencontre plus cette adhésion spontanée

Il est difficile d'expliquer un sentiment.

On voit que la peine de vivre pousse des hommes à fuir leur pays et à caresser l'idée qu'on peut se donner une autre pa¬

trie. Que feraient beaucoup de Roumains si on leur donnait la possibilité d'émigrer où il fait bon vivre? On voit par cet exem¬

ple que l'idée de patrie peut se dissoudre à cause de la malice d'une dictature, par une accumulation de souffrances, de pri¬

vations, et ce qui est pire, par la perte de la dignité. Si vous rasez un village pour des raisons politiques ou économiques, la ter¬

re des ancêtres perd toute sa vertu. La Suisse est une confédération d'états, une juxtaposition de 23 patries rendues enco¬

re plus fortes par le lien confédéral.

Photo G. Bd

SINCERITE ET HYPOCRISIE

Dans le drame Aliénor, le poète Morax et le musicien Doret ont su traduire ce senti¬

ment de la façon la plus simple et la plus profonde: «Heureux celui qui revoit sa patrie... » Cette réalité est complexe et dé¬

licate, elle a les apparences de la pudeur quand un pays respecte les lois, quand il s'efforce de promouvoir la paix et la con¬

corde. Mais viennent des circonstances particulières. Alors des hommes habiles et désireux de mener à bien une ambition cachée, utilisent ce sentiment de la patrie à des fins injustes. Il a suffi, dans une Al¬

lemagne humiliée par le traité de Versail¬

les et par la misère, qu'un démagogue s'emparât du sentiment patriotique pour entraîner les foules au désastre.

Ne nous faisons pas d'illusions, le pire en¬

nemi de la patrie est l'égoïsme, pour la simple raison qu'un pays compte des ri¬

ches et des pauvres, des malades et des bien-portants, des bien placés et des pas placés du tout... Quand, ce qu'on pourrait appeler «les égards sociaux» disparais¬

sent, alors se présentent, arrogants, ceux qui parlent en propriétaires de la patrie.

C'est une longue application que de se préserver de l'égoïsme.

N'Y TOUCHEZ PAS

Le citoyen a le droit et le devoir de se poser des questions au sujet de l'armée. Celle de notre pays est dite de milices. Elle est donc tout le contraire de ces armées de métiers qui sont très souvent au service de clans. Il faut observer que, dans leur ensemble, les nations ont été accouchées par la violen¬

ce. Une armée peut servir à tout, quand les soldats perdus - selon de Gaulle - s'op¬

posent au pays légal, et devenir instru¬

ment de conquêtes et de tortures, cautions d'abus de pouvoirs, d'assassinats...

LA CONDITION

On aime à dire: l'armée est une prime d'assurances pour protéger la paix. Voire.

Le général Guisan s'est plaint, dans son rapport final, de n'avoir pas trouvé de plans de campagnes dûment élaborés. Le nazisme était programmé dans Mein Kampf, dès 1925. Le grand Churchill di¬

sait, après Munich (1938): «Lorsque je songe aux beaux espoirs de longue paix qu'au début de 1933 l'Europe avait encore devant elle... lorsque je récapitule toutes les occasions d'arrêter la croissance nationale-socialiste que nous avons man- quées... j'en arrive à croire que rien de pa¬

reil ne s'est jamais produit dans l'histoi¬

re.» Et, au sujet des démocraties occidentales de dire: «Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger. » (Allusion au prophète Jonas)

C'est pourquoi, concernant la votation d'une Suisse sans armée, je trouve certai¬

nes gloses assez légères. Le pacifisme n'est pas coupable en soi, et la guerre est tou¬

jours monstrueuse. Mais le peuple suisse est majeure. Il remettra les pendules à l'heure. Il laissera entendre aussi combien la vigilance politique est nécessaire pour préserver la paix et qu'il faut veiller à ce que les dépenses soient utilisées au mieux, sans arriver à un volume tel que l'opinion le trouve insupportable. Tous les excès en¬

gendrent de sévères remises en questions.

Gérard Menoud

(5)

L'ACCUEIL... DE L'ÉCONOMIE Des sites pour nos entreprises

Le développement économique dans un beau cadre de vie. Photo G. Fieury Récemment, le nouveau mensuel

économique «Agefi Magazine», dans une enquête portant sur une centaine de villes (N° 2/février 1989), a placé Fribourg au 5e rang du «palmarès du dynamisme».

Un rang très honorable, mais qui l'eût été plus encore si l'on avait pris en considération le Grand- Fribourg (60 000 habitants), seule entité économique qui devrait au¬

jourd'hui servir de référence. Tou¬

jours est-il qu'il fait encore et tou¬

jours bon vivre à Fribourg!

Cette enquête vient à point nommé pour confirmer les excellentes dispositions de notre canton à l'égard de l'économie mo¬

derne en général et de l'implantation de nouvelles entreprises en particulier. Mais pourquoi de telles considérations dans une rubrique touristique? Eh bien, tout simplement, parce que l'accueil des entre¬

prises et celui des touristes procèdent d'un même esprit. Un esprit d'ouverture sur le monde et sur les hommes, avec sa premiè¬

re conséquence logique: la préparation et la promotion d'un cadre de vie de qualité.

Pour les entreprises et leur personnel, pour les équipements touristiques et leurs hôtes.

L'ENVIRONNEMENT:

FÂnRÂrrN°l^H

Indépendamment des avantages d'ordre technique, administratif et final, dont la promotion est assurée avec un réel succès par l'Office de développement économi¬

que du canton de Fribourg (ODEF), con¬

fronté à la concurrence acharnée à laquel¬

le se livrent maintes régions de notre pays, l'environnement naturel, social et culturel s'avère aujourd'hui, pour l'investisseur, un critère primordial dans le choix d'un lieu d'implantation.

Il ne suffit plus de planter une entreprise, un centre de recherche ou une quelconque société dans une zone industrielle ou un espace commercial, si bien équipé soit-il.

Encore faut-il offrir à ses collaborateurs et à leurs familles un milieu ambiant agréable et attrayant! Une entreprise, ce sont d'abord des hommes et des femmes, avec leurs besoins, leurs goûts, leur sensi¬

bilité, le cœur sur la main... d'œuvre.

DYNAMISME^!

ET QUALITE DE VIE

L'enquête précitée corrobore d'ailleurs cette situation relativement nouvelle, par rapport à l'histoire du développement économique en Suisse où le fameux

«triangle d'or» ne se caractérise pas parti¬

culièrement par ses qualités naturelles, es¬

thétiques et touristiques. Or, les premières villes figurant au tableau d'honneur - Lu¬

gano, Nyon, Martigny, Sion et Fribourg - sont toutes des cités d'art, de culture et de tourisme. Les agglomérations urbaines ne sont plus que des machines à produire, el¬

les montrent qu'elles peuvent aussi être des endroits pour pratiquer l'art de vivre...

et l'hospitalité. Parmi les critères de sélec¬

tion, l'enquête comportait, à bon escient, l'environnement, les théâtres et les con¬

certs, les cinémas, la gastronomie et le sport. Autant de centres d'intérêt pour les habitants, d'attraits pour les touristes et d'arguments pour les chefs d'entreprise et leurs collaborateurs potentiels.

LA NOUVELLE URBANITE La ville constitue, de nos jours, le creuset d'un nouveau type de relations humaines et d'une nouvelle créativité dans le domai¬

ne de la dynamisation économique, de l'accueil touristique et de l'animation cul¬

turelle et sociale. Si l'esprit de solidarité et l'effet de synergie opèrent, sur le plan in¬

tercommunal par exemple, il est évident que des projets d'envergure (équipements sportifs, centres culturels, maisons d'ex¬

positions et de congrès), jadis impensa¬

bles, peuvent devenir des réalités.

On constate, dès lors, non sans plaisir, qu'en empruntant les voies de l'ouverture sociale et de l'accueil touristique, les vil¬

les... et leurs banlieues peuvent faire de leur essor économique le label de leur qualité de vie.

José Seydoux

(6)

Index des salles Pays de Fribourg Exclusivité

FRIBOURG ILLUSTRÉ Assemblées - Conférences - Con¬

grès - Manifestations diverses - Banquets de sociétés - Repas de noces - Séminaires.

District de la Glâne ORSONNENS 037/53 11 06 Auberge du Cheval-Blanc Jusqu'à 150 places - A - B - N - S PROMASENS 021 /909 50 49 Auberge de l'Etoile - Jusqu'à 300 places - A - B - N ROMONT 037/52 27 21 Restaurant de la Poularde 10 à 250 places -A-B-C-N-S ROMONT 037/52 22 97 Hôtel-Restaurant St-Georges Jusqu'à 80 places -A-B-C-N-S ROMONT 037/52 22 36 Hôtel-Restaurant Terminus Jusqu'à 60 places - A - B - N ROMONT 037/52 26 98 Hôtel-de-Ville

300 places -A-B-C-N-S SIVIRIEZ 037/56 13 03 Hôtel de la Gare

Jusqu'à 360 places - A - B - C - N VAUDERENS 021/909 50 58 Auberge du Chamois

10 à 150 places - A - B - N VILLARSIVIRIAUX 037/53 11 71 Auberge du Gibloux

40 et 130 places - A - B - C - N District de la Broyé CHEYRES 037/63 11 66 Hôtel de la Grappe

50 - 100 et 500 places - A - B - N DOMDIDIER 037/75 12 81 Hôtel de la Croix-Blanche 20 - 80 et 100 places - A - B - N - S DOMDIDIER 037/75 12 56 Hôtel du Lion-d'Or

120 places - A - B - N

ESTAVAYER-LE-LAC 037/63 10 40 Salle de la Prillaz

50 à 500 places - A - B - N - S EÉTIGNY 037/61 25 47 Auberge Communale

Jusqu'à 40 et 250 places - A - B - N

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

N = Repas de noces S = Séminaires

FONT 037/63 11 62 Auberge de la Couronne Jusqu'à 140 places - A - B - N - S MONTAGNY-LA-VILLE Auberge de l'Union 037/61 24 93 Jusqu'à 100 places - A - B -N

District de la Gruyère ALBEUVE 029/8 11 13 Auberge de l'Ange

Jusqu'à 300 places - A - B - C - N AVRY-DT-PONT 029/5 21 95 Hostellerie du Vignier

Jusqu'à 70 places -A-B-C-N-S BROC 029/6 15 24 Hôtel de la Grue

150 places - A - B - N

CHARMEY 029/7 10 13 Hôtel Cailler****

Welcome Chic - Relais du silence Div. salles jusqu'à 150 places A-B-N-S

CHARMEY 029/7 23 23 Hôtel du Sapin

Jusqu'à 120 places-A-B-C-N-S CRÉSUZ 029/7 12 86 Hôtel du Vieux-Chalet

Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ÉCHARLENS 029/5 15 15 Auberge de la Croix-Verte 120 places -A-B-N-S

ENNEY 029/6 21 19 Auberge de la Couronne 100 places - A - B - N

ESTAVANNENS 029/6 21 14 Auberge des Montagnards 50 places - A - B - N

GRANDVILLARD 029/8 11 26 Hôtel de la Gare

80 à 300 places -A-B-C-N-S GRANDVILLARD 029/8 12 65 Hôtel du Vanil-Noir

10 à 120 places - A - B - N

GRUYÈRES 029/6 19 33 Hostellerie des Chevaliers Jusqu'à 100 places - A- B- C- N- S JAUN 029/7 82 06 Hôtel de la Cascade

50 et 120 pl. - A - B - N - S LA ROCHE 037/33 21 62 Auberge Le Belvédère

15 à 120 places- A-B-C-N-S LA ROCHE 037/33 21 27 Auberge des Montagnards 20 - 40 et 80 places - A - B - N MARSENS 029/5 15 24 Hôtel de la Croix-Blanche 15 à 150 places - A - B - N MORLON 029/2 71 58 Café-Restaurant Gruyérien

10 à 120 places -A-B-N-S NEIRIVUE 029/8 11 05 Auberge du Lion-d'Or

10 à 550 places -A-B-C-N-S SALES 029/8 81 12 Hôtel de la Couronne

25 à 350 places - A - B - N VUADENS 029/2 74 66 Hôtel de la Gare

Jusqu'à 500 places - A - B - C - N District de la Sarine AUTIGNY 037/37 11 26 Auberge de l'Ecu

120 places - A - B -N

ÉCUVILLENS 037/31 11 68 Auberge Paroissiale

300 places - A - B - C - N FARVAGNY-LE-GRAND

037/31 11 30 Auberge du Lion-d'Or

30 à 500 places - A - B - N FRIBOURG 037/26 32 28 Hôtel-Restaurant du Jura 30-40-70 et 180 places A-B-C-N-S

FRIBOURG 037/28 36 22 Restaurant de la Passerelle Salle rustique - 40 places - A - B - N FRIBOURG 037/26 16 26 Restaurant Richelieu

10 à 100 places -A-B-N-S GIVISIEZ 037/26 27 67 Hôtel-Restaurant-Bar L'Escale 10 à 600 places -A-B-C-N-S LOSSY 037/45 12 44 Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places - A - B - N

MARLY 037/46 44 41 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 150 places - A- B- C- N- S

MATRAN 037/42 17 45 Auberge du Tilleul

20 à 200 places - A- B- C- N- S LEMOURET 037/33 11 36 Hôtel-Restaurant

de la Croix-Blanche

10 à 500 places -A-B-C-N-S NEYRUZ 037/37 11 51 Hôtel de l'Aigle-Noir

20 à 500 places - A - B - C - N POSIEUX 037/31 11 70 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 160 places - A - B - C - N ROSSENS 037/31 14 41 Hôtel du Barrage

10 à 130 places - A - B - N TREYVAUX 037/33 11 53 Auberge de la Croix-Blanche 80 à 270 places - A - B - C - N VILLARLOD 037/31 11 48 Hôtel du Chevreuil

100 places - A - B - N

VUIST.-EN-OGOZ 037/31 11 05 Hostellerie des Chevaliers d'Ogoz 30 à 150 places - A- B- C- N- S District de la Veveyse ATTALENS 021/947 41 08 Hôtel de l'Ange

250 places - A - B - C - N CHÂTEI^ST-DENIS/

LES PACCOTS 021 /948 71 20 Hôtel-Restaurant Corbetta 10 à 260 places -A-B-N-S CHÂTEL-ST-DENIS/

LES PACCOTS 021 /948 70 93 Hôtel de la Dent-de-Lys

10 à 200 places - A - B - N CHÂTEI^ST-DEN IS

021/948 70 53 Cercle-d'Agriculture

Jusqu'à 80 places - A - B

LE CRÊT 029/8 51 42 Hôtel de la Croix-Fédérale Jusqu'à 300 places - A - B - N PORSEL 021/907 71 81 Auberge-Restaurant de la Fleur-de-Lys Jusqu'à 200 places - A - B - N REMAUFENS 021/948 70 55 Café de l'Avenir

Jusqu'à 150 places -A-B-N-S ST-MARTIN 021/907 71 94 Auberge de la Croix-Fédérale Salle rénovée 80 places - A - B - N ST-MARTIN 021/907 87 85 Hôtel du Lion-d'Or

300 places -A-B-C-N-S Hors canton

ABLÄNDSCHEN 029/7 82 14 Hôtel de la Croix-Blanche Jusqu'à 160 places -A-B-N-S

-w WVonr $ur 3 Lits - Matelas - Sommiers

Rue de Lausanne 23 - Fribourg Duvets - Linge de lit - Armoires 037/22 49 09 Epuration et transformations de duvets

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PROPOS DE TABLE

Martinez Luis, cuisinier de la soi-

CHASSEURS GASTRONOMES À ÉCU VILLENS

ree.

Sur initiative et invitation de Martinez Luis, chasseur de gibier à plumes et cuisinier dans un restaurant bullois, une trentaine de chasseurs fri- bourgeois se sont retrouvés pour une soirée canard mardi 28 février 89, à l'Auberge pa¬

roissiale d'Ecuvillens, où un accueil chaleureux leur a été

réservé par M. et Mme Albin Chenaux, tenanciers de cet établissement. Ce repas gas¬

tronomique mijoté par un Espagnol au sang fribour- geois a été servi dans un très beau cadre naturel, celui où vivent les oiseaux à plumes.

Dans ce décor qui sentait bon la forêt, aménagé par Marcel

Marmy et Martinez Luis, avec la collaboration de Raphaël Codourey, taxidermiste à Corminbœuf, les chasseurs ont évoqué les problèmes et souvenirs de chasse dans une ambiance bien de chez nous.

Ils étaient suivis dans leurs conversations par Pius Ma¬

cheret, directeur des cours des candidats chasseurs, et Pierre-Alain Dufaux, cham¬

pion de tir bien connu dans ce pays.

Une très agréable soirée au cours de laquelle une équipe de copains a noué des liens d'amitié en dégustant la spé¬

cialité d'un chasseur très sympa et populaire qui a osé cacher du pintadeau dans la succulente paella qui recou¬

vrait les canards tirés sur les bords du lac de Neuchâtel...

Texte et photos G. Bd

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RÉDACTION DE FRIBOURG ILLUSTRÉ Case postale 331

1701 Fribourg

Un abonnement de trois mois à notre revue est offert uniquement aux personnes

figurant sur les photos.

(8)

INSOLITE

LA SORCELLERIE DANS LES TEMPS MODERNES Dans les deux derniers siècles, le

contexte de la sorcellerie a subi des modifications importantes.

On sait depuis Mesmer qu'elle échange volontiers ses rituels dé¬

suets contre les méthodes et les techniques qui ressemblent à se méprendre à celles en usage dans les laboratoires de physique. Cet habillage à la mode est dicté par le glissement des croyances. Com¬

ment croire encore aux esprits, aux fées, aux farfadets quand chemin de fer et télégraphes attei¬

gnent les coins les plus reculés de la campagne? Le nouveau credo est à la science et à ses miracles.

Tout sorcier connaît cette règle fondamentale de l'action magi¬

que: pour que ça marche il faut la foi. Une certaine sorcellerie va puiser aux sources de cette nou¬

velle religion, basée sur le crédit il¬

limité que nos contemporains ac¬

cordent au progrès scientifique.

Qu'on ne s'y trompe pas, malgré cette modernisation nous conti¬

nuons heureusement à naviguer en plein merveilleux. Il ne suffit pas de donner à certaines prati¬

ques l'apparence de procédés sa¬

vants pour les transformer aussi¬

tôt en réalités technologiques de pointe. Dans la science elle- même, ce genre d'illusion est plus fréquent qu'on le croit. Dès l'ins¬

tant où l'on a cru qu'aucun do¬

maine, fût-il le plus impénétrable, ne pouvait échapper à l'œil des microscopes ou aux courbes des mathématiciens, même les prati¬

ciens de la magie en sont venus à penser que leurs pouvoirs prove¬

naient d'une force semblable à celles qu'inventaient les savants pour expliquer la nature.

Cette idéologie scientiste, pour la¬

quelle il ne saurait y avoir de vérité que démontrable, a donné lieu à de nombreux délires. Le magné¬

tisme animal en fournit le plus bel exemple. Mesmer croyait expéri¬

menter les vertus d'un fluide, alors que les faits en cause rele¬

vaient de l'hypnose. Rendons grâ¬

ce à Mesmer au moins sur un point: son erreur a été à l'origine de grandes découvertes sur le psychisme. L'idée la plus farfelue donne souvent lieu aux dévelop¬

pements les plus féconds.

La notion de fluide a été réduite à néant, pourtant les partisans du magnétisme animal n'ont jamais été aussi nombreux. Pas un sor¬

cier perdu au fond de son alpage qui n'y fasse allusion. Qu'est-ce qui fait donc la bonne fortune du fluide mesmérien, principale croyance de la sorcellerie mo¬

derne?

En premier lieu, le magnétisme s'appuie sur une loi bien connue de la pensée magique, celle de l'analogie. Si les aimants attirent les métaux, il va de soi que des forces semblables se manifestent à l'échelle des corps humains.

Deuxièmement, le fluide est par définition invisible, il se prête fa¬

cilement à toutes les interpréta¬

tions. Tel guérisseur me parlera de l'intensité de son fluide comme d'une réalité certaine, qui n'est pas mesurable car les instruments n'existent pas. Il fera allusion à des laboratoires américains, par ailleurs bien improbables, qui ont réalisé de telles mesures. Dans le meilleur des cas, il me citera les nombreuses réussites dues à son fluide. La réalité du pouvoir qu'exercent les magnétiseurs n'est pas en cause, mais la référence à un magnétisme animal ne s'ap¬

puie sur aucune démonstration probante.

Il n'est pas impossible que la science du futur puisse un jour découvrir que le fluide existe, les partisans du magnétisme spécu¬

lent sur cette éventualité. La solu¬

tion de l'énigme peut se situer tout à fait ailleurs, dans des domaines que les théoriciens du magnétis¬

me préfèrent ignorer superbe¬

ment. Ils négligent par exemple de considérer la dimension symboli¬

que du geste du magnétiseur, qui s'inscrit en droite ligne de la tradi¬

tion ancestrale de la guérison par imposition des mains et où réside peut-être la seule part de vérité de l'hypothétique fluide universel.

A l'origine de la radiesthésie, il y a la branche de coudrier du sourcier et la baguette magique de la fée.

Le sourcier est une personne ca¬

pable de détecter les nappes d'eau souterraines avec une aisance à faire pâlir d'envie les géologues.

Une sensibilité particulière aux

La marque du Diable.

variations du champ magnétique est sans doute à l'origine de ce pouvoir.

A côté de ce fait bien réel, la ba¬

guette et le pendule sont utilisés dans un très grand nombre de pra¬

tiques magiques: recherche de personnes disparues, diagnostics médicaux, divination, etc. Beau¬

coup de radiesthésistes donnent à leur art les apparences d'une réali¬

té objective, comme s'ils mesu¬

raient des ondes extérieures à eux- mêmes, selon un schéma qui pla¬

ce au-dehors ce qui souvent ne se déroule que dans la tête du pen- dulard. En vérité, baguette et pen¬

dule se présentent avant tout com¬

me de formidables supports de magie, d'où leur efficacité dans les mains des hommes ou des fem¬

mes de l'art.

En se référant à la science, comme ici à une physique à inventer, les pratiques de sorcellerie perdent un peu de leur aspect sulfureux. A sa naissance, la radiesthésie a re¬

cruté ses meilleurs pendulards chez les curés et les pasteurs, qui purent enfin se livrer à ce genre d'activité sans passer pour des suppôts de Satan. Si le scientisme parvient à chasser les vieux dé¬

mons et à imposer une sorcellerie blanche débarrassée de ces symboles et rituels inquiétants, il ne facilite en rien la compréhen¬

sion de certains faits, qui restent inexpliqués.

Une autre attitude consiste à nier les recherches qui infirment cer¬

taines croyances. Presque un siè¬

cle après Flournoy, des sectes et

des sociétés secrètes continuent à produire les communications spi- rites comme la preuve de la réin¬

carnation, alors que le savant ge¬

nevois a clairement démontré toute l'inanité d'une telle posi¬

tion.

Le mystère s'est encore épaissi avec l'apparition d'une discipline, la parapsychologie, dont l'objec¬

tif était au départ d'élucider les phénomènes qui échappent au connu. Sans vouloir jeter le dis¬

crédit sur une profession pleine d'avenir, force est de constater que la plupart des recherches parapsy- chologiques brillent par leur ab¬

sence de sérieux.

Irrégularités dans les méthodes, manques de précautions élémen¬

taires, les erreurs qui entachent les expériences sont si flagrantes qu'à ce jour les instituts de parapsy¬

chologie sont dans l'impossibilité de fournir le moindre résultat va¬

lable attestant de l'existence du paranormal. Par exemple, con¬

trairement à une idée largement répandue dans le public, aucun test prouvant l'existence de la télé¬

pathie n'a pu être produit de ma¬

nière concluante.

Les parapsychologues sont éblouis par l'objet d'étude au point de perdre tout sens critique.

Des tricheries conscientes ou pas du grand médium Eusapia Pala- dino, aux tours de passe-passe du génial Uri Geller, la liste des dupe¬

ries dont sont victimes les para- psychologues serait trop longue à établir. Paradoxe, c'est chez ces doux rêveurs aux allures de sa-

(9)

INSOLITE

UN PLAISIR DE SE MEUBLER

vants que la sorcellerie moderne trouve son rempart le plus sûr pour protéger ses secrets.

Si la parapsychologie a pu si faci¬

lement occuper le terrain piégé de l'étude des phénomènes dits para¬

normaux, la faute en incombe principalement à l'attitude de la science officielle qui a cru pou¬

voir régler son compte à la sorcel¬

lerie d'un trait de plume: tout cela n'est que superstition. Elle a ou¬

blié un peu vite que le monde des superstitions est infiniment plus important dans l'esprit de l'hom¬

me que les quelques bribes de connaissance rationnelle aux¬

quelles elle s'accroche.

Il faut ici ouvrir une brève paren¬

thèse pour dire quelques mots de ce qui donne à la sorcellerie toute sa puissance: son langage symbo¬

lique. Des figures mystérieuses des grimoires, au code gestuel et aux formules du guérisseur ou du jeteur de sorts, tout procède du symbole.

Un symbole est, selon la défini¬

tion de Jules Lemaître: ... une comparaison dont on ne nous donne que le second terme, un système de métaphores suivies.

Ainsi, la notion d'éternité sera fi¬

gurée par l'image suggestive d'un serpent qui se mord la queue. Le

symbole, partie visible, dissimule tout un soubassement de chaînes analogiques et de significations.

Celles-ci sont généralement igno¬

rées par celui qui manipule le symbole. On ne peut être que frappé par le fait que les sorciers méconnaissent la signification première des symboles qu'ils utili¬

sent; il y a là comme un tabou pour le savoir que seuls les ethno¬

logues s'avisent de violer.

C'est un fait acquis et nous pour¬

rons le remarquer à plusieurs re¬

prises dans la suite de ce livre, cette méconnaissance est la con¬

dition sine qua non à un usage magique du symbole. Lorsque le sorcier trace la figure énigmatique sur le sable, quand le guérisseur prononce la formule sybilline, ces manipulations symboliques pro¬

voquent d'autant mieux la réso¬

nance intérieure que les facultés vigilantes de la pensée en éveil ne peuvent pas, faute d'éléments ra¬

tionnels, couper les ramifications inconscientes du symbole.

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que des gens parfois très cultivés et de formations scientifi¬

ques se trouvent entraînés dans des affaires de sorcellerie. Le symbolisme sorcier atteint la part cachée que possède tout être hu-

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versitaire, Genève.

main. Signes et symboles, soit par leurs caractéristiques formelles, soit par leur structure immergée, ont la vertu de susciter des états qui laissent libre cours à l'existen¬

ce occulte. Charles Baudoin re¬

marquait déjà que tout effort pour s'opposer à une influence était converti sous hypnose en son contraire, comme s'il se produi¬

sait dans son esprit une inversion spéculaire.

Ces états, la psychiatrie naissante les disqualifia sous la dénomina¬

tion de schizophrénie (ce qui divi¬

se l'esprit). Le capital symbolique de la sorcellerie fut réduit à l'état de production délirante. C'était là un mauvais procès, car le symbo¬

lique est bien le fondement de l'homme ancien et moderne. Sans les mythes premiers, d'où dérivent la plupart des symboles, du feu, de l'air, de l'eau et de la terre, il n'y aurait pas aujourd'hui de physi¬

ciens traquant les ultimes particu¬

les de l'atome. Ces mêmes physi¬

ciens qui s'aperçoivent que les secrets de la matière posent au¬

tant d'énigmes philosophiques que scientifiques, à l'instar des al¬

chimistes d'autrefois et, avant eux, des sorciers forgerons.

La sorcellerie fait peur, il en a tou¬

jours été ainsi. Mais elle fascine aussi. Elle se déploie entre deux pôles qui vont de la terreur au ra¬

vissement. Il existe en nous des ré¬

gions à la limite du concevable où des formes de vie étranges et qui sont pourtant les nôtres se mani¬

festent. Des recoins où les vieux démons attendent de soumettre nos esprits à l'épreuve du feu, comme dans les visions d'horreur du peintre Jérôme Bosch. Toutes proches de cet imaginaire tour¬

menté se tiennent aussi les fées qui ouvrent les portes de l'enchante¬

ment, du merveilleux, à cet enfant que nous n'avons jamais cessé d'être.

Tiré du livre «La sorcellerie en Suisse ro¬

mande», Editions Kesselring, l^ausanne.

Prochain article:

Secrets

et guérison magique

(10)

J=A RAROLE À...

MAURICE METRAL

5 5 5 5

5 5 5 5

5 5 5 5

5 5 5 5

5 5 5 5

5 5 5 5

1

2

7

24

25

45

o

Egalités mystérieuses Saurez-vous réaliser ces égalités en insérant des signes arithméti¬

ques entre les 5 ? Plusieurs solutions peuvent exister.

Lembarras du choix Six questions pour tester vos connaissances générales.

Choisissez la bonne réponse!

1. La palombe, dans le Sud de la France, c'est:

A. une colombe - B. une tourterelle - C. un pigeon.

2. Le dieu de la Guerre s'appelait Mars à Rome. Et à Athènes?

A. Eole - B. Arès - C. Hermès.

3. Les mennonites, dont quelques milliers vivent aujourd'hui en Suisse, sont des:

A. calvinistes - B. intégristes catholiques - C. anabaptistes.

4. Le nô, qui est un drame lyrique, se joue:

A. en Chine - B. au Japon - C. en Inde.

5. Un hectare vaut:

A. 1000 m2 - B. 10 000 m2 - C. 100 000 m2.

6. Deux de ces plantes sont des cruciféracées. Pas la troisième.

Quelle est l'intruse?

A. le rutabaga - B. l'oignon - C. le radis.

T. Ott Solutions dans notre prochaine édition.

Solution de notre précédente édition:

Mot mystère: BOUCHON.

Eh oui ! certains mots ra¬

vivent notre nostalgie. Ils coloraient nos dialogues.

Frappés d'anathèmes par les bien-pensants, ils fu¬

rent longtemps bannis de l'usage écrit alors que, au verbe et dans la pénombre des caves, ils retrouvaient cette saveur à nulle autre pareille, et qui faisait nos

singularisent un peuple, ses us et coutumes et, de ce fait, contribuent large¬

ment à l'essor de la langue française. Ce n'est point Paris et son Académie qui forgent notre langue, mais la région qui, par sa ma¬

nière de vivre harmonieu¬

sement avec la tradition paysanne, maintient viva- ces des expressions qui, sans la pratique de cer¬

tains rites, de certains mé¬

tiers, n'auraient plus droit de cité, tombées en désué¬

tude ou dans les oubliet¬

tes des tabelles de lexiques à la mode de ceux qui, à force de vouloir bien par¬

ler, exhument des chara¬

bias. Une chance! Des écrivains populaires conti-

LES HELVÉTISMES délices. Heureusement,

par la grâce d'une nostal¬

gie qui nous imprègne de plus en plus, ces mots du giron, du cru, de la région et du canton sont à nou¬

veau réhabilités. On les rassemble dans des glos¬

saires. Ils originalisent le parler de notre Romandie.

Mieux encore: ils entrent dans Le Larousse et Le Robert et finissent par en¬

richir cette langue fran¬

çaise qui, par ailleurs, se laisse passivement envahir par les anglicismes, les germanismes, etc.

Leur nombre est si grand que de les énumérer en li¬

tanie apparaîtrait fasti¬

dieux et subjectif. Et sans, pour autant, puiser dans l'argot qui, souvent, cor¬

rompt notre langue par ses appétits sur le vulgaire et le faisandé. L'argot ex¬

prime et hante les rues et les boulevards alors que les helvétismes - c'est-à- dire les mots propres à une région, à une vallée ou à une province - eux,

nuent à les raviver dans leurs œuvres alors que les mandarins de salons, eux, s'épuisent en salmigondis ou en néologismes asti¬

qués à la serpillière des cé¬

nacles...

Subsiste (une veine!) le bon sens ! Il y a dans nos patois des trésors inesti¬

mables de vocables qui seuls sont capables de ré¬

générer une langue qui, par une recrudescence de termes scientifiques et de barbarismes, se squeletti- se pour n'être plus, en fin de compte, qu'un moyen de communication. Le langage des affaires... La machine à mots, quoi!

On se moque du style. Les chiffres prévalent. Ou, à défaut, les formules alam- biquées que l'on jette en pâture aux citoyens dis¬

traits, dans les cantines politiques... Là où il se dit et se promet n'importe quoi pour moissonner l'embryon d'un suffrage...

Le style c'est la dégaine...

des parvenus !

(11)

RÉFLEXIONS

Les propos qui vont suivre n'ont rien à voir avec le sport bucolique chanté par Henri Salvador, notamment. Alors, amis pêcheurs, si vous escomptiez trouver ici un article de vulgarisation sur votre hobby favori, voire votre profession, tournez la page: la ligne dont il sera ques¬

tion dans les prochains paragraphes, vous essayeriez en vain de la monter à votre gaule puisqu'il s'agit de... ma ligne télé¬

phonique!

Nous avons la ligne, nous avons l'appât (moi, en l'occur¬

rence). Bien ! Mais, me direz- vous, qui est le pêcheur? Vrai, vous ne devinez pas? C'est qu'alors vous n'avez jamais dû faire face à la nouvelle généra¬

tion de colporteurs, celle qui n'use plus ses semelles à ar¬

penter nos rues, à sonner à nos portes en nous proposant tout un fatras de produits dont on n'a guère l'utilité et dont, de surcroît, les prix sont souvent surfaits. Le porte-à-porte est dépassé, maintenant le ven¬

deur reste tranquillement as¬

sis, chez lui ou à la rigueur dans une de ces maisons de

«relations publiques» et le

«travail» qui consiste à piano¬

ter des numéros de téléphone et à vous faire acheter les ob¬

jets les plus hétéroclites peut commencer.

Le scénario est classique: que ça sonne chez vous ou chez moi, c'est toujours la même histoire. En règle générale, tout comme vous, je réponds à la dixième sonnerie car, com¬

me un fait exprès, je suis ou sous la douche, ou j'ai les mains dans la pâte à pain : c'est en effet aux heures où la mé¬

nagère est censée vaquer à ses occupations quotidiennes que la pêche s'avère la plus fruc¬

tueuse. Une voix, toujours suave et harmonieuse, vous demande si vous êtes bien vous-même (craint-on un faux

PECHE

A

LA

LIGNE

numéro?) Rassurez votre in- terlocuteur/trice... et c'est parti pour le savant monolo¬

gue qui doit être persuasif, dynamique et rapide (le maxi¬

mum de «prises» dans un mi¬

nimum de temps). Sitôt que vous avez compris de quoi il s'agit, vous pouvez soit raccro¬

cher au nez et à la barbe de l'importun, soit argumenter et là il faut faire preuve de beau¬

coup d'imagination. En effet, si vous êtes bien élevés, et je n'en doute pas, vous répugnez à employer la première solu¬

tion. Pour ma part, ma ma¬

man ayant passé de nombreu¬

ses années à m'inculquer la politesse, il en est resté quel¬

que chose, aussi, pour me dé¬

barrasser de mon «pêcheur», je trouve des arguments dont vous n'avez pas idée ! L'on me propose un nettoyage de peau gratuit, aussitôt je me déclare acnéique sous traitement mé¬

dical strict ne souffrant aucun autre onguent que celui pres¬

crit par mon dermatologue.

Une encyclopédie en 20 volu¬

mes et un atlas gratuit, avec fa¬

cilités de paiement? Je rétor¬

que que je ne lis que des San Antonio et que cela suffit à ma culture générale. Le cour¬

tier en vin n'a pas de chance non plus qui voit son offre po¬

liment déclinée puisqu'il a abouti dans une famille à l'hygiène de vie quasi mormo¬

ne, toujours selon mes dires ! Je m'extasie toujours sur le nombre de personnes qui se soucient âprement de sham¬

pouiner mes moquettes ou de nettoyer mes W.-C. Je refuse fermement leur visite sous pei¬

ne de me retrouver avec 15 li¬

tres de super produit miracle - dont je n'ai que faire - sur les bras.

Avec des arguments de la plus haute fantaisie et un peu de temps à disposition, j'ai tou¬

jours réussi à me tirer d'affai¬

res, même si j'ai dû passer pour acnéique, inculte, sobre comme un chameau et... têtue comme une mule, mais sachez-le, vous qui avez des velléités de me vendre quoi que ce soit par téléphone, j'ai mis un point d'honneur à ne rien acheter de cette façon-là.

Autant dire que vous pouvez d'ores et déjà me rayer de vos listes de gogos à pêcher.

Mais je fais preuve de solidari¬

té avec ceux qui sont suscepti¬

bles de devenir un jour l'ap¬

pât : je prie avec ferveur sainte Catherine (pas celle d'Alexan¬

drie, ni celle de Sienne, celle de la télé), patronne des consom¬

mateurs, de leur insuffler la force et la volonté de résister à ces appels téléphoniques mer¬

cantiles. Un coup de fil, c'est si facile... mais plus agréable lorsqu'il est désintéressé!

Marinette Grandjean

(12)

LES SPORTS

PIERRE GISLER

«Une excellente école de la vie»

La gym artistique. Photos G. Bd

Fondée en 1884, la SFG Frei- burgia est une des sections phares de la gymnastique fri- bourgeoise. A sa tête, un jeune président - pas encore 32 ans - débordant de dynamisme et de vitalité qui, en guise de préambule, avoue: «La gym¬

nastique fut la colonne verté¬

brale de mon adolescence. » Maître de sports de profes¬

sion, Pierre Gisler possède le véritable virus d'un sport qu'il a pratiqué d'abord comme pu¬

pille, puis comme actif: «Au niveau de la coordination, la gymnastique est une école for¬

midable, de par son esprit de camaraderie aussi.» Et de poursuivre la description en pesant bien ses mots: «C'est une excellente école de la vie.

Rien de tel que la pratique de la gymnastique pour former le caractère. » En évoquant le nom de la Freiburgia, on y as¬

socie bien sûr la tribu Long- champ: il y eut d'abord Julien - l'actuel président d'honneur de la section - puis Milon, Al¬

bert, Joseph, Fernand et enfin Gilbert. Des prénoms qui ri¬

ment avec gymnastique à l'ar¬

tistique; Pierre Gisler abonde dans ce sens : « C'est vrai que la section de la Freiburgia s'est acquise une solide réputation grâce à ses nombreux adeptes de la branche à l'artistique.»

Aujourd'hui pourtant, la sec¬

tion de la ville de Fribourg, forte de plus de 200 membres, a considérablement diversifié son activité. Pierre Gisler le rappelle: «Il a fallu également offrir une infrastructure aux athlètes, au groupement des skieurs et à celui du fitness.

Ces différents groupes de gymnastes développent cha¬

cun une activité propre et je ci-

Pierre Gisler, le dynamique et compétent président de la SFG Freiburgia, souhaite offrir au pu¬

blic fribourgeois la finale du championnat suisse A des gym¬

nastes à l'artistique à la halle des sports de Ste-Croix, à Fribourg.

La gymnastique féminine.

terai un exemple bien précis à ce sujet: si le Tour du Vieux Fribourg figure chaque année à notre programme d'activité, c'est le groupement placé sous la responsabilité de Heinz Zingg qui en assume l'organi¬

sation.»

Néanmoins, la branche à l'ar¬

tistique reste le fleuron de la Freiburgia. Mais, depuis le re¬

trait de la compétition de Jean-Luc Renevey et Marcel Ansermet, n'y a-t-il pas un vide à combler dans cette spé¬

cialité? Le président rétorque:

«Je suis conscient que Jean- Luc et Marcel n'ont pas encore été remplacés dans l'élite fri- bourgeoise; mais ce duo de techniciens se consacre à une mission consistant précisé¬

ment à assurer la relève. Leur travail commence à porter ses

fruits; il y a des fleurs qui poussent dans le groupement des artistiques: bien que pas encore âgé de 16 ans, Thierry Bottinelli se comporte déjà en leader.» Et d'affirmer sur un ton teinté d'optimisme: «Le temps parle en notre faveur;

nous parviendrons à reconsti¬

tuer une équipe d'artistiques. » La difficulté de cette spécialité ne constitue-t-elle pas un obs¬

tacle à l'éclosion de nouveaux adeptes? Pierre Gisler le re¬

connaît: «C'est vraiment une branche démentielle en ce qui concerne les exigences d'en¬

traînement. Mais c'est inhé¬

rent au sport d'élite.» Si le président reconnaît que sa mis¬

sion lui occasionne de nom¬

breux soucis, il se plaît à rele¬

ver aussi que sa fonction lui apporte de réelles satisfac¬

tions: «La connaissance des gens, la découverte de la vie d'un grand groupe, la possibi¬

lité de travailler à plusieurs niveaux et le sens des respon¬

sabilités. » Durant l'accom¬

plissement de son mandat présidentiel, Pierre Gisler sou¬

haite atteindre un objectif bien précis: «Mon rêve serait de pouvoir organiser la finale du championnat suisse A.

Réunir la crème des artistiques à Fribourg, dans le cadre d'une compétition officielle, constituerait vraiment l'apo¬

théose pour la Freiburgia.»

Un rêve qui ne tient pas de l'utopie: dans un passé encore récent, la halle des sports de Ste-Croix ne fut-elle pas le cadre de la rencontre SUISSE- RDA avec la Freiburgia préci¬

sément comme cheville ou¬

vrière de l'organisation?

cir

(13)

LES SPORTS

Sans

«perception»

de soi,

il n'y a pas de corps agissant!

Yves Jeannotat

Descendre en soi comme dans une grotte, pour mieux maîtriser ses sensations.

M. Keller, dans sa réflexion, appelle à la connaissance de son propre corps. C'est utile, mais il ne peut y avoir de véritable action, ceci étant, s'il ne vient s'y ajouter la «perception de soi»! Il me souvient avoir entendu, un jour, Simone Ramain (créatrice d'une méthode qui porte son nom) expliquer que, ce qui importe avant tout, pour mieux maîtriser ses sensations et être efficace dans l'action, c'est de con¬

naître à soi, à son corps, lieu géométrique dont la définition ne peut se formuler qu'en «termes de relations entre les fonc¬

tions émotionnelles, intellectuelles et mo¬

trices». Réduire le corps à un ensemble organisé de muscles, d'os, de nerfs, de vaisseaux, disait-elle en substance, c'est comme réduire une plante à sa racine, à sa tige, à ses feuilles et à ses fleurs, alors qu'elle est en même temps tout cela, mais aussi jardin et croissance, ombre et flétris¬

sure, soif et frémissement-

Pourquoi l'œil, le muscle, le cœur ou la respiration seraient-ils plus «corporels»

que le regard, la fatigue, le désir ou le cri?

Par la perception de soi, on parvient à re¬

lier ces deux notions, parties d'un tout comme les deux pôles le sont de la même planète. L'apprentissage, qu'il soit sportif ou autre, ne peut aboutir à la maîtrise, donc à la performance en quelque sorte que s'il y a communion entre la «psyché»

principe de vie et de pensée, et le «soma»

ensemble des cellules qui composent l'or-

Le corps humain, une porte ouverte sur la nature !

La plupart des êtres humains ont été confrontés, une fois ou l'autre, à ces étranges sensations d'excitation, de nervosité, de crispation, d'insomnie qui s'emparent du corps et l'agitent im¬

pitoyablement à la veille d'un événe¬

ment important, le cœur portant de partout des coups si puissants que cha¬

cun provoque, sous la peau, un soubre¬

saut visible jusqu'à l'extrémité des membres. Ce phénomène, tous ceux qui pratiquent un sport l'ont connu, avant un championnat par exemple, avant une excursion dont on sait qu'elle sera dure et éprouvante, avant un exercice périlleux... Les émotions exigent qu'on leur règle à l'avance le tribut qui leur est dû!

Dans le sport, le corps s'impose au centre des préoccupations : avant, pen¬

dant et après l'effort. Il pose des ques¬

tions qu'il s'agit de bien écouter. En es¬

sayant d'y répondre on apprend, peu à peu, à mieux «sentir», à mieux «com¬

prendre» ses réactions et son compor¬

tement général : ce cœur qui, comme je l'ai déjà dit, s'affole et bat la chamade, la sueur qui perle sur la peau, les jam¬

bes qui s'alourdissent, les mains qui deviennent moites et se mettent à trem¬

bler... Autant de signes réflexes réunis en une gerbe dont la composition re-

ganisme, Simone Ramain explique, à ce sujet, que notre corps est «mouvement, entrecroisement d'espace et de temps, de génétique et de société, de déterminisme et de volonté». L'homme est une entité.

Une action, quelle qu'elle soit, est vouée à l'échec, à plus ou moins longue échéance, si elle est entreprise en méconnaissance de ce principe fondamental.

S'il est vrai que le corps est une porte ou¬

verte sur la nature et que la connaissance de soi suffit pour apprendre à en franchir le seuil, seule la perception de soi, au sens que lui donne Bergson, à savoir d'un «dé¬

coupage des données immédiates en vue de l'action », rend possible sa domination.

C'est toute la différence qu'il y a entre l'homme en devenir dans son contexte animal, et l'«homo sapiens»; entre le

«champion-robot», dont on connaît les possibilités, et 1' «homme-champion», dont on est loin de pouvoir situer les limi¬

tes!.

Tiré de la revue sportive de Macolin

monte aux origines et se nourrit aux sources de la vie. Ces signes servent à relier l'être à la nature comme des points de couture le feraient pour réu¬

nir deux pièces d'étoffe. Dès lors, avoir

«conscience» de la nature, y «vivre» et la «respecter» sont les trois maillons clés d'une chaîne pédagogique aux fonctions capitales pour l'évolution.

Si le jeune sportif parvient à saisir que son corps lui est si précieux qu'il ne peut négliger de lui accorder l'atten¬

tion et les soins qu'exige son bon fonc¬

tionnement, s'il admet que, pour cela, il est indispensable qu'il acquière des notions élémentaires de physiologie, d'anatomie et de tout ce qui concerne les principes d'entraînement, alors il accédera beaucoup plus facilement à la compréhension de tout ce qui l'en¬

toure.

Voilà pourquoi on peut dire que le corps est comme une porte ouverte sur la nature. Etre en mesure d'en franchir le seuil, c'est aussi s'assurer le pouvoir de vivre en harmonie avec les éléments, le respect ne pouvant que jaillir en complément.

Le respect ! Reste à savoir si les ensei¬

gnants du sport, à tous les niveaux, sont capables de l'incarner et, ainsi, de se donner en exemple!...

Heinz Keller, directeur de l'EFGS Traduction: Yves Jeannotat

(14)

RIRE ET SOURIRE

Landen président Reagan aime les histoires russes. En voi¬

ci une qu'il a racontée récem¬

ment:

«Un Soviétique se rend à l'agen¬

ce pour commander une voi¬

ture, il paie, et on lui dit que le véhicule lui sera livré dans dix ans exactement.

»■ Le matin ou l'après-midi?

»- Quelle différence? Dans dix ans d'ici...

»- C'est que, précise l'acheteur, j'ai le plombier qui doit venir le matin.»

- Pour augmenter votre con¬

fiance en vous, dit la psycholo¬

gue à une jeune femme, évitez d'employer des mots négatifs comme «non» et «pas». Est-ce que ça vous paraît difficile?

- Non, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas.

- Je vois II vous a accusé de ra¬

bioter un petit peu sur le poids de chaque client.

- Hélas, gémit le boucher, si ce n'était que ça! En réalité, c'est bien pire, Elle était détraquée dans l'autre sens. A chaque fois que je leur comptais le prix d'un kilo de viande, je leur en donnais 100 grammes de plus.

Un monsieur était parti en va¬

cances dans les Alpes avec sa femme et sa belle-mère. Tous les trois se promenaient gaie¬

ment quand la belle-mère glis¬

sa sur les herbes bordant le chemin et tomba dans un tor¬

rent er> contrebas. Affolés, le monsieur et sa femme appelè¬

rent au secours. Justement, des scouts campaient là. Ils se

Photo G. Bd

Le propriétaire d'une grande boucherie de la rue Mouffe- tard est absolument boulever¬

sé Le crémier voisin l'interroge - - Que se passe-t-il, mon vieux?

Vous avez l'air dans tous vos états

- Ah! mon pauvre ami, ne m'en parlez pas! Je viens de recevoir, à l'improviste, une visite du contrôleur des poids et mesu¬

res - Et alors?

- Alors, il a vérifié ma balance Et il s'est aperçu qu'elle était dé¬

traquée

précipitèrent pour rechercher la malheureuse en aval du tor¬

rent.

- Je suis persuadé, dit le mon¬

sieur, que vous auriez plus de chances de la retrouver en amont.

- C'est idiot, fit le chef de la pa¬

trouille On n'a jamais vu per¬

sonne entraîné à contre- courant.

- Peut-être Mais si vous con¬

naissiez, comme moi, l'esprit contrariant de ma belle-mère, vous seriez certainement de mon avis

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LE MONDE LITTÉRAIRE

MAISONS RURALES EN

SUISSE

Quand bien même de très nombreuses maisons ru¬

rales d'une grande valeur scientifique ont été trans¬

formées, estropiées ou même entièrement détrui¬

tes au cours des dernières décennies, les recherches approfondies menées dans le cadre des «Etudes de la maison rurale en Suisse» sont à l'origine du recensement d'une quan¬

tité étonnante de vestiges de l'inventaire architectu¬

ral traditionnel historique.

Des travaux scientifiques ont permis de reconstituer la mosaïque de différents éléments, formes et types afin d'établir maintes nouvelles connaissances.

Des recherches approfon¬

dies effectuées dans des régions strictement déli¬

mitées sont à la base de toutes ces nouvelles con¬

naissances. Ce livre cher¬

che par conséquent à présenter l'inventaire ar¬

chitectural d'un certain nombre de petites régions en se référant aux maté¬

riaux, à la construction, à la distribution intérieure et aux fonctions. Les as¬

pects historiques, cultu¬

rels et folkloriques sont naturellement aussi évo¬

qués. La conception pri- L'annexe d'une ferme à Enney.

Une ancienne ferme fribourgeoise à Essert.

mitive des différents arti¬

cles - articles destinés à une publication indivi¬

duelle - explique pourquoi il n'est pas possible d'évi¬

ter certaines répétitions, notamment en ce qui con¬

cerne la construction.

Pour permettre au lecteur d'avoir une bonne vision de la réalité rurale, les ar¬

ticles primitivement pu¬

bliés dans un ordre quel¬

conque ont toutefois été classés en fonction des ré¬

gions principales (Jura, Plateau, Préalpes, Alpes).

Deux chapitres généraux permettent de s'apercevoir que la culture architectu¬

rale rurale de la Suisse a ses racines dans des élé¬

ments qui remontent très loin dans le passé, mais aussi qu'elle s'est décou¬

vert des formes très diffé¬

renciées et parfois remar¬

quables au cours des siècles.

M. Gschwend, 1988, 306 pa¬

ges, 598 ill., 222 dessins tech¬

niques, langues: allemand, français, italien, format A4, relié, Fr. 68.50.

Photos G. Bd Documentation suisse du bâ¬

timent, Blauen ISBN 3-907080-07-6. N° de com¬

mande 3303.

Les rêves et les jours Devant moi

Un dessin du grand Lurçat Interprété différemment

Dans ses coloris.

La danse du feu Semble exaltante La ronde vaporeuse

L'instant charnel L'intensité La révélation Du geste noble Comme la prière dans la nuit

La lumière retrouvée L'espérance si ténue Une mystique sublime

Dans le mariage De la laine et des couleurs...

Une musique de l'être Une adoration Dans la nuit...

Dans la nuit de ma peine Le sol est recouvert de cendre

De solitude, de silence Stravinski tend ses fils d'Ariane La marche du petit soldat envahit mon être

La laine court sur le canevas Chante les couleurs Apporte de l'Orient les mystères

A découvrir dans le secret La lampe sème la lumière Et donne cette image de paix Qui revient après la tempête-

Sophie du Grund Rang

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

CHATEL-SAINT-DENIS Au commencement du Moyen

Age, toute la contrée était connue sous le nom de vallée de Fruence; les sires de ce nom en étaient les seigneurs indépendants. En 1244, ils du¬

rent reconnaître la suzeraineté de la Savoie. Leur déchéance s'accentuant, ils vendirent leur seigneurie, en 1926, à Amédée

V comte de Savoie. Celui-ci décida la construction d'un nouveau château et d'une nouvelle ville, dotée de fanchi- ses étendues.

Le Vieux Châtel situé, au sud, sur un promontoire entre les deux Veveyse, fut abandonné et ses habitants vinrent se fixer au Bourg neuf. Plus tard, cette seigneurie fut don¬

née en fief à différents vas¬

saux parmi lesquels on comp¬

te les Challant, les Bonivard, les Gruyère, les Menthon, les Musy, les Castella.

L 'Etat de Fribourg, étant de¬

venu souverain de Châtel à la suite de la conquête du pays de Vaud, en 1536, il acheta le droit seigneurial, puis en fit un bailliage qui fut supprimé en 1798 et remplacé, à partir de 1803, par une préfecture.

Châtel est la patrie du Révé¬

rend Père Jean Genoud,

BONJOUR

MONSIEUR LE SYNDIC DE...

CHÂTEL-ST-DENIS

Une jolie cité qui a su garder son âme et son visage

martyrisé en Cochinchine en 1693; de Vabbé Déglise, fon¬

dateur de l'école latine; de Mgr Marilley, évêque de Lau¬

sanne; du Dr Déglise, préfet national du canton de Fri¬

bourg, sous le gouvernement helvétique.

Actuellement chef-lieu du dis¬

trict de la Veveyse, Châtel-St- Denis est une merveilleuse pe¬

tite ville très animée par ses

3363 habitants dont la moitié travaille dans le secteur secon¬

daire, le tiers dans les services et le reste dans l'agriculture.

Châtel est aussi une cité tou¬

ristique avec la station des Paccots qui compte au¬

jourd'hui quelque 450 chalets.

De plus, dernière étape au pied des Préalpes fribourgeoi- ses avant de descendre vers le lac Léman, on s'arrête volon¬

tiers à Châtel pour y manger une bonne fondue ou des me¬

ringues à la crème... et on y revient à la bénichon, cette fête populaire qui réunit les familles et amis autour d'une

table généreuse, chaque an¬

née, le troisième dimanche d'octobre.

G. Bd

Vue partielle de Châtel-St-Denis. Photos G. Bourquenoud

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En 1988, dans la commune de CHÂTEL-ST-DENIS/

LES PACCOTS, nous avons eu l'honneur de réaliser les créations et travaux suivants:

Aménagement complet du Café-Restaurant L'AQUA¬

RIUM dans le Centre ECO, à CHÂTEL-ST-DENIS.

Aménagement complet du Restaurant LA PALME D'OR, à CHÂTEL-ST-DENIS.

Aménagement complet du dancing Le COTTON CLUB à l'Hôtel ERMITAGE, aux PACCOTS.

Et sommes en 1989 en train de réaliser d'autres projets dans la commune qui tous seront aussi dignes d'intérêt que les précédents.

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

Henri Liaudat, soixante-deux ans, père d'une fille, buraliste postal, entré au Conseil com¬

munal de Châtel-St-Denis en 1962, syndic depuis 1978, a été député au Grand Conseil fribourgeois durant vingt ans, législatif cantonal qu'il a présidé en 1985.

Interview FI - Monsieur le syndic, avez- vous l'amabilité de nous définir la position de votre commune?

H. Liaudat - Bien qu'étant le chef-lieu de la Veveyse, notre commune n'est pas située au centre du district, comme l'est par exemple la ville de Bulle. Ce grand bourg qu'est Châtel-St- Denis se trouve sur la rive droite de la Veveyse, au pied des der¬

niers gradins du Moléson, sur la RN 12 Fribourg-Vevey-Lau- sanne.

FI - Comment est-elle desservie au point de vue des liaisons rou¬

tières et ferroviaires?

H. Liaudat - Notre commune est reliée à Bulle, Romont,

Oron, Vevey, Montreux et Lau¬

sanne par des routes cantonales.

Depuis 1979, elle l'est également par la RN 12 qui, aujourd'hui, est acceptée par toute la popula¬

tion. Notre localité est d'autre part desservie par la ligne de chemin de fer GFM Palézieux- Bulle-Montbovon. Le train qui reliait Vevey a été supprimé lors de la construction de l'autorou¬

te. Depuis 1979, date de cette réalisation, la liaison avec la Ri¬

viera vaudoise se fait par bus se¬

lon un arrangement intervenu entre les GFM et le VMC.

FI - Comment se présente votre commune en ce qui concerne sa surface, ses forêts, ses terres fer¬

tiles, etc. ?

H. Liaudat - La surface de la commune châteloise est de 4792 ha, soit 1803 ha de terres pro-

Ce nouvel immeuble construit au centre de la station a fière allure. Il abrite l'Office du tourisme des Paccots.

ductives, 1621 ha de pâturages, 1400 ha de forêts et 285 ha de terrains improductifs. La moitié de la surface forestière est pro¬

priété communale, alors que l'autre moitié appartient à l'Etat de Fribourg et à des particuliers.

Nous ne pouvons considérer les forêts comme rentables, même si elles offrent dix postes de tra- Le nouveau terrain de football avec ses installations.

vail à plein temps, ce qui est déjà bon à prendre, bien que nous devons jongler avec les chiffres pour équilibrer les comptes.

Nos forêts sont bien entretenues et nous mettons en vigueur le projet Lauber, initiative d'un conseiller national, lequel a pour objectif de verser des sub¬

ventions aux communes pour l'aménagement de forêts qui au¬

raient été mal entretenues. No¬

tre commune oeuvre dans ce sens avec celle de Remaufens, ce qui permet de construire des chemins forestiers à des en¬

droits qui étaient considérés comme irréalisables, d'envisa¬

ger de nouvelles plantations de sapins ou autres espèces d'ar¬

bres, de récupérer ce qui, durant fort longtemps, a été mal ex¬

ploité ou même pas du tout. Ce que nous pouvons dire, c'est que la surface de nos forêts sera maintenue et qu'elle est même en augmentation depuis quel¬

ques années. Prenons l'exemple de la montagne de «Chupela»

qui a été totalement replantée il y a quelques années. Et vous le savez comme moi, qu'à l'heure actuelle, nous ne pouvons plus

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