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Mot de la redaction. Le D e I i t s e s 0 u V i e n t!. Et le Delit, il appartient - officiellement - a qui? Le contenu du Delit.

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Academic year: 2022

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P.02 99.09.14 LE D£LIT FRANCAIS

Mot de la redaction

L'equipe de la redaction et des journalistes du Delit

fran~ais, dont le nom rappelle l'ancienne appellation du journal, le McGill Daily fran~ais, vous souhaite la meilleure des annees universitaires clans ce charmant microcosme qu'est I'Universite McGill.

Dans un souci de transparence, le Delit fran~ais

desire vous rappeler les grandes lignes de sa politique redactionnelle, de fa~on a ce que vous puissiez le lire, ou meme participer a sa realisation en toute connais- sance de cause.

Mission du Delit

Le Delit fran~ais reste evidemment un journal etu- diant avec des moyens modestes. Bien qu'etant le seul journal francophone de I'Universite McGill, il n'a evi- demment pas la pretention de couvrir toute l'actualite mcgilloise, montrealaise, ou meme nationale, comme le ferait un grand journal. Public une fois par semaine, le Delit fran~ais veut avant tout offrir une couverture des evenements ou des dossiers qui sont les plus sus- ceptibles d'interesser directement les etudiants pour differentes raisons et ce, au travers des " lunettes "

d'etudiants.

Nous vous rappelons que tout etudiant ayant une

bonne maitrise du fran~ais a la possibilite de rediger des articles pour le Delit fran~ais, dont les pages appartiennent d'ailleurs a taus les etudiants, a taus ceux qui ont contribue et qui contribuent a faire en sorte que celui-ci, depuis 1977, soit la voix de la fran- cophonie McGilloise.

Le contenu du Delit

La liberte d'expression est quelque chose de sacre au Delit. Mis a part les appels au meurtre et autres propos haineux, nous crayons que toutes les idees sont bonnes a etre presentees et expliquees. Evidem- ment, )'orientation du journal depend de l'equipe de journalistes et de redacteurs qui le redigent. La partici- pation d'un grand nombre d'etudiants est done sou- haitee afin d'elargir les perspectives du Delit et de varier son contenu et les idees vehiculees. Ouant aux decisions concernant les prises de positions edito- riales, elles sont issues d'un vote lors des reunions hebdomadaires du Delit a chaque mardi.

Tout en aspirant a l'objectivitc la plus totale, nous ne nions pas livrer des informations qui, en de nom- breuses occasions, se veulent engagees. Cela n'em- peche en rien de desirer fournir une information ere-

dible de qualite, qui tend le plus possible vers la preci- sion.

Et le Delit, il appartient - officiel- lement - a qui?

Le Delit fran~ais, quanta lui, appartient a la Societe des publications du Daily, une entreprise a but non- lucratif (meme si on aime bien !'argent ... ) qui est la propriete des etudiants. En effet, vous financez, au cout de 3,35$ par trimestre le Delit fran~ais et le McGill Daily (notre grand frere anglais). Nous assu- rons aussi une partie de notre financement grace a la vente de publicite, qui font entre autres la promotion de produits toxiques tels que la cigarette (le Delit, vous aurez compris, n'endosse evidemment pas les produits qui sont annonces clans ses pages).

L' E Q U I P E RED ACT I 0 N N E L LE DU DELIT

FRAN~AIS

Le D e I i t s e s 0 V i e n t .

ISABELLE GAGNE

Peter Allnutt, redacteur en chef du McGill Daily a la fin des annees 60, est decedc le 15 aout dernier, emportc par une longue maladie. Original aux idees radicales, il publia clans s.es pages la premiere edition du Daily entierement francophone, un pied de nez a cet «ilot d'Anglais entourc par une ville fran\aiseu qu'ctait le McGill de I epoque. Mark Starowicz, qui etait un proche d'AIInutt

a

l'cpoque e~udiante et qui fut aussi son collegue a CBC, rap- pelle que I' edition, qui avait etc rcdigee par des journalistes du Devoir et de La Presse, n'a pu etre comprise par pratiquement personne sur le campus ! Ses flirts d'etudiant avec la poli- tique radicale lui ant toutcfois nui clans une carriere journalistique plus officielle, cc qui ne l'a pas empeche de collaborer a CBC, de creer son propre journal, avec quelques collabora- teurs, et de travailler comme producteur. Le Delit salue !'initiative de son pere fondateur.

(3)

I

I'

E ---urs Coca-Cola I

JULIEN LAPLANTE

Alors que }'Association generate des secteurs des nications, finance par des entreprises. pnvees qui oeuvrent sciences humaines, arts, lettres et communication de clans le secteur prive, le tout sous les auspices de Teleglobe, l'UQAM (AgesshalcUQAM) s'interroge fortement sur la dont le president, Charles Sirois, dit qu'il a la solution a taus possibilitc que }'administration de leur universite signe les maux du systeme educatif clans son chef-d'oeuvre de pen- un contrat d'exclusivite avec Coke, I'AEUM prend piu- see neoliberale intitule Passage oblige·: Passeport pour !'ere tot la chose a la lcgere. Et pour cause puisque cette asso- nouvelle qu'il a fait ecrire par un ex-meinbre du groupe humo- ciation estudiantine connait bien les contrats d'exclusi- ristique Les cyniques.

vite et de fidclite avec ce type de compagnie. N'avez- Avec un simple contrat de fidclite et d'exclusivite pour des vous jamais remarque l'embleme de Pepsi Cola omant boissons gazeuses, on est encore bien loin de la dictature de fierement l'enseigne de l'AEUM en face de l'.edifice Coca Cola sur les plans de cours. Sur le plan academique, un Shatner de meme que certains des panneaux d'informa- tel contrat a bien mains d'implication que la fondation d'une tion a l'interieur meme de }'edifice? 11 existe deja un chaire ou d'un institut subventionne par l'entreprise privee.

contrat liant I' AEUM a Pepsi Cola Canada et ce jus- Vous pourrez toujours ecrire des critiques sur les actions de qu'en aout 2000. Notre association etudiante sait corn- Coca Cola clans les pays du Tiers-Monde et sur les mefaits de ment s'y prendre lorsque vient le temps de negocier la boisson syrupeuse sur la sarite.

avec ces compagnies pour en obtenir plus que sa part.

Cependant, a long terme, c'est le principe Mais de la a jauger la possibilite d'exercer des pressions sur du systeme educatif public que I' on est en train l'Universite McGill pour qu'elle refuse de signer ce contrat, il d'hypothequer. Tranquillement, le reseau uni- y a la un pas que ce regroupement etudiant n'a jamais ose versitaire quebecois voit s'amincir ses chances franchir. Apres tout, en donnant son accord a ce que que le gouvernement augmente son budget.

l'Universite accepte un contrat avec Coca Cola, la . . . ~~l Oublions toute consideration esthetique ou de Generation AEUM deviendra probablement seulement liberte du consommateur etudiant quanta l'omni- Toujours Coca Cola, une fois que son contrat avec Pepsi presence des boissons gazeuses d'une seule Cola aura expire en aout 2000. Etiquette rouge contre marque clans les universites. Les seules distributri- etiquette bleue, ou est la difference? ces que vous retrouvez presentement sur le cam- Scion l'AEUM, le gouvememcnt du Quebec sous- pus centre-ville de l'Universite McGill sont des financcrait l'Universite McGill par plus de 24 machines Pepsi. Alors qu'on les change pour des millions de dollars. Ce qui fait dire a Andrew machines Coca Cola, il n'y a peu ou plus de Tischler, president de l'AEUM : "Le pro- difference. En disant oui a cet argent-

blcme, c'est qu'il y a un besoin necessaire, est-il besoin de le men-

d'argent-mais personne pour tionner- dont le montant n'a

le combler n. Pourquoi pas encore ete specific, on

n'irait-on pas chercher probablement aussi

ce manque a gagner clans les oui a la privatisation

pochcs de l'entreprise privee si tranquille des univcrsi-

le gouvernement actuel (et tes d·u Quebec. C'cst unc

fort probablcment ceux - situation ou le presume

qui suivront) est contre gagnant est le grand per-

toute idee d'augmentcr dant. ·Accepter !'argent,

substantiellement le finan- c'est le principe de l'educa-

cement du reseau universitaire tion superieure publique

au Quebec? qui :en prendra pour son

A

partir du moment ou l'en- rhume a long tcrme; ne

treprise privce se met le nez pas accepter cet argent

clans le financement des univer- c'est le reseau universi-

sites, c'est une parte grande taire publique qui depe-

rit. Parce que ce proble- ouvertc au gouvernement pour

justifier son desengagement du secteur de !'education. Si le me ne se li~ite pas seulement a h d f I - . . McGill, mais concerne tout le reseau universitaire quebecois.

secteur prive est eureux e inancer e systeme uruversitaae,

pourquoi le gouvernement aurait-il a augmenter le finance- Pendant ce temps, ce sont les Landry et les Legault de ce ment des universites? La tendance actuelle est au partenariat monde qui doivent rire clans leur barbe. Pourquoi donne- dans Jes universites. Par exemple, on vient tout juste d'ouvrir raient-ils plus d'argent aux universites quebecoises si l'entre- un nouvel organisme, l'lnstitut international des telecommu- prise privee s'en charge avec joie?

UNE

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LE DELIT FRANCAIS 14.09.99 P.03

Le Delit franc;ais

le Dellt fran~als est publle par la Oallyu Publication Society. 1\ encourage h repro- duction des ses articles orl&lnaux i condl·

tlon d'en mentlonner la source {sauf dans le cas d'artlcles et Illustrations dont les drolts avalent ete auparavant ete reserves,

lncluant les articles de la CUP et de la PEQ). les opinions exprlmees dans ces pages ne refletent pas celles de l'Unlverslte HcGI\1. l'equlpe du Dellt n'endossent pas necessalrement les prodults dont la publl·

cite paralt dans ce journal. lmprlme par Payette et Slmms Inc.

le Dally est membre fondateur de la Canadian University Press et de la Presse etudlante du Quebec (PEQ).

Jmprlme sur du papler recycle a 29 p.

cent.

ISSN 1192-4698 Le O~lit fran~ais r~daction en chef Julien Laplante

co-redaction, section nouvelles Isabelle Gagne

Syl vain Larocque co-redaction, section culture

Julie Rouleau mise en page Jona than Ares

Iris Cantin correction Marie·Helene Veronneau

Anne·l1arie Sophie Choquet

collaboration Perrine Vennetier

Sonia Ziad~

~~~ 1 i ss a Nar tin photographie

~~~~ issa l·lartin dessinateur

~lichel Hellman Le 11cGill Daily coordination a la redaction

Jason Chow gerance t·larian Schrier

publicite

Sasha Deschenes et Boris Shedov photocomposition et publicite

Cameron Campbell

L'usage du masculin dans les pages du Delit francais vise

a

alleger le texte et ne se veut nullement discriminatoire

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addresse electronique

delit@ moncoun-ier .com

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P.O~ 99.09.14 LE D£LIT FRANCAIS

Revue de I' ete

P our les chanceux qui ont passe l'ete a l'exterieur du pays et pour les autres qui ont ete trop occupes pour suivre l'actualite, le Delit vous propose un petit resume de ce que vous avez manque d'important cet ete.

SONIA ZIADE

Juin

Le conservateur Bernard Lord devient le deuxieme Acadien

a

etre elu premier ministre du Nouveau-Brunswick. 11 a 33 ans.

Les mois de juin et de juillet ant ete caracterises par la grcve illegale des infirmicres. Ayant moi-meme ete hospitalisee

a

l'hopital Charles-Lemoyne au cours du mois de juin, je !eve man chapeau aux infirmieres qui font un travail remarquable clans des conditions difficiles. C'est pourquoi elles font pression auprcs de la ministre de la sante, Pauline Marois, afin d'obtenir plus de stabilite, des horaires plus fixes, plus de pastes perma- nents, des augmentations de salaire et plus d'effectif.

···:

Le Grand Prix du Canada est un grand succes. Le vainqueur:

Mika Hakkinen. Quant

a

Jacques Villeneuve, il frappe le " mur du Quebec"·

Juillet

Une tornade detruit une bonne partie de la ville de Drumondville. Les degats se chiffrant en millions, les citoyens esperent une aide financiere de Quebec.

Nouveau premier ministre en Nouvelle-Ecosse, le conserva- trur John Hamm.

-Les organisatcurs du prestigieux Festival de Jazz ont du s'accomoder de la greve des techniciens de la Place des Arts, grcve qui a egalement fait peur aux responsables des Francofolies et du Festival des Films du Monde.

Mentionnons aussi la tenue du Festival Juste Pour Rire au Quartier Latin dont le grand succes cet ete fut le Slava's Snowshow (dire que j'avais rec;u des billets gratuits pour aller le voir, et que je les ai donnes en pensant que c;a allait etre" plate »! Ouelle erreur. .. )

Quant aux Jeux panamericains, ils ant eu lieu sous les allures de desertage (majoritairement cubain) et de dopage (« Shame on you " Steve Vezina! Non mais que! con!)

Scion I'ONU, le Canada demeure toujours le meilleur pays du monde. Les criteres de selection : l'esperance de vie, l'educa- . tion et le niveau de vie des citoyens.

A out

A

La Ronde, greve legale declenchee

a

cause d'un blocage clans les negociations de la convention collective par rapport aux salaires. Les employes y vont d'un lock-out et les employeurs repliquent avec l'embauche de briseurs de greve. Le conflit regie, la saison de La Ronde a etc allongee pour compenser les quelques jours de fermeture.

Ottawa annonce une baisse des imp6ts. Cette fois, c'est pro-

l'ETi A '

m is!

Omnium du Maurier :

a

sa premiere participation, le Suedois Thomas Johansson defait en finale Yevgeny Kafelnikov. Ouant

a

Sebastien Lareau, il avait ete elimine en troisieme ronde par ce meme Johansson quelques jours auparavant.

Celui qui a dirige Montreal pendant 29 ans et qui est consi- dere par bien des gens comme le plus grand maire de Montreal est mort

a

I' age de 83 ans. Est-il necessaire de rappeler que Jean Drapeau fut le principal responsable d'Expo 67, du metro de Montreal, des Jeux Olympiques de 1976, de la Place des Ans, pour ne nommer que quelques projets?

Eaton ferme ses neuf magasins au Quebec incluant le neuf etages du centre-ville de Montreal. La chaine Eaton, veritable institution canadienne, existait depuis 1869 et

a

Montreal depuis 1925. Le neuvieme etage abrite un restaurant tres presti- gieux etabli depuis 1931 qui est considere comme un monu- ment historique national.

Apres avoir echoue

a

terminer ses neuf demieres courses, Jacques Villeneuve en a enfin termine une en Belgique ... rem- portant la 15e place. Bravo Jacques!

Festival des films du monde : les grands gaenants :

Le Grand Prix des Ameriques: «Ta Couleur du paradis "du realisateur iranien Majid Majidi.

Prix du public : " Postiers dans les montagnes " du chi- nois Huo Jianqi .

Prix FedEx-Telefilm (film canadien le plus populaire) :

" Souvenis intimes ,, de Jean Beaudin.

PERSPECTIVES

-La FIIQ a decide d'ecarter les moyens de pression lourds (greves) d'ici l'automne. Heureusement, on annoncyait derniere- ment que les admissions en soins infirmiers avaient augmente de 54% en un an. Ainsi, la penurie d'infirmieres pourrait bien- t6t etre comblee.

-Aux infirmieres s'ajoutent les professeurs qui menacent de faire la greve en octobre. L'enjeu : encore et toujours les salaires.

Bref,

a

ce rythme, tout le budget du gouvernement du Quebec va all er

a

la fonction publique ...

-Baisse d'imp6ts : on attend toujours le discours du trone.

-Les magasins Eaton sont maintenant en liquidation en attendant leur fermeture complete.

-On continue tou- jours d'esperer pour Jacques Villeneuve!

(5)

lJ

Les Demons ou le declin de la societe

SONIA ZIADE Pour remedier a mon indigestion

de films amer_ icains de cet ete, je suis allee voir

Les .Demons

de Dosto"ievski au theotre Prospero (anciennement Theatre de la Veillee). Etant donne les pluies torentielles que j'ai df.t affronter pour

y

assister, j'esperais pouvoir me detendre et me divertir.

Ma premiere surprise est surve- nue en entrant dans un theatre que j'imaginais plus grand. Par le fait meme, le theatre Prospero est tres intime, ce qui sied tres bien a la

piece. Ajoutez a cela des lumieres tamisees ou tout simplement pas de lumieres ainsi qu'un decor tres sobre et vous

comp~endrez

!'atmosphere de cette piece mise en scene et adop- tee par Teo Spycha"iski. En effet, le groupe de la

VeillE~e

semble appre- cier les oeuvres de Doisto"ievski puis- qu'il avait deja joue auparavant

L 'idiot

et

Crimes et chcitiment.

En cette nouvelle saisori, l'equipe reprend

Les Demons,

la pius corsee des trois oeuvres.

Sous les themes de la mort, de Dieu, de la debauche et du patriotis- me; le recit se passe ·dans une ·Russie en pleine revolution. Basee sur des faits veridiques, la piece raconte l'histoire d'un g

·

roupe d'hommes qui manigancent un assassinat poli- tique. Ce groupe tourne autour de

qui pourtant se laisse emporter par la debauche.

Bien qu'il y ait une histoire, il n'est pas necessaire et meme plutot difficile de la suivre. Il est a mon avis plus benefique de s'attarder au jeu des acteurs, qui, soit dit en pas- sant, est extraordinaire et m'a vrai- ment lmpresslonnee, ainsi qu'aux messages qu'll vehicule. Quelques points negatifs cependant : certains dialogues sont trop penibles a suivre et on finit par decrocher. De plus, la piece dure pres de trois heures, ce qui est enorme pour une composi- tion de ce genre. Par contre, la mise en scene est excellente et le jeu des treize comediens, je le repete, est parfait. Par ailleurs la plus belle scene est a mon avis le numero de chant et danse qui vient nous cher- cher juste au moment ou on com- menr;ait vraiment a perdre de l'inte- ret. Heureusement, a travers les dis- cours tres lourds, certciines repliques nous font sourire.

Bref, si

Les demons

m'ont fait oublier la. pluie, c'est. avec sa lon- gueur plutot qu'avec l'interet que la piece suscite. Toutefois, si vous recherchez quelque chose de diffe- rent ou que vous etes passionne de theatre, je vous suggere

:

Nikola"i Stravoguine, un homme qui

Les Demons

au Theatre Prospero a tout pour reussir dans la vie, mais jusqu'au 25 septembre.

~~~~~~m ~~~:m~

LE D£LIT FRANtAIS 14.09.99 P.05

u r e A MORT '

LA MORT I

DE ROMAIN GOUPIL (ON EST BIEN D'ACCORD

PERRINE VENNETIER

En gros plan, visages crus et defaits, cheveux degoulinants de pluie, une- foule s'embrasse et se reconforte dans un sinistre cimetiere de la region pari- sienne. Cette foule enterre un ami. Mais deja on a envie de rire devant cette scene ou le tragique est lourdement souligne par par un expressif ralenti.

Erreur de style ou part! pris

?

Notre jugement bascule lorsque Thomas, le heros de l'histoire interprete par Goupil lui-meme, s'accrochant pitoyable- ment a la croix d'une tombe scande un ultime slogan

:

A mort la mort

!

Le ton est donne : il va falloir en rire.

La vie de Thomas se dessine rapidement. La quarantaine, marie a la

jolie Ermeline (Marriane Denicourt), pere de quatre enfants, cet editeur pari- sien collectionne les maitresses avec lesquelles 11 reste en tres bons termes, car ce sont aussi ses meilleures copines. Il fa ut dire que Thomas est un theo- ricien qui sait etablir de solides contrats d'adultere. Deplalsant personnage done, mais excusable, car en realite, Thomas combat la morosite de !'exis- tence par cette incroyable gourmandise de vivre. Car autour de lui, les copains disparaissent un peu trop vite et obligent ceux qui restent a se

LA

retrouver un peu trop souvent aux enterre- ments.

L'air du temps est a la crise

:

sida, crise car- diaque, suicide, perte des ideaux et abandon

du

· rriilitantis.

me.

Thomas (Goupil) a tou- tefois une arme redou- table pour ne pas som- brer (et le spectateur avec lui)

:

il parle,

il

elabore des theories et il radote. Dans son dis- cours, !'absence d'in- tention de ton est tout d'abord derangeante.

Mais l'oreille s'habitue et cette voix monocorde devient le

fil

con. duc- teur. De meme la pre- tention du personnage commence par irriter mais, elle est si bien tournee en derision, notamment dans la scene ou les anciennes maitresses de Thomas reprennent en choeur le couplet qu'il est en train de servir a sa nouvelle conquete. Le

«

trop serieux

»

est un piege dans lequelle spectateur ne dolt pas tomber.

Telle est finalement la philosophie du

film :

la vie est grave, mais c'est la raison pour ne pas le devenir. Goupil nous balade ainsi dons les aleas de

!'existence et reussit le difficile exercice de nous faire rire sans nier la diffi- culte de (sur)vivre. A la maniere de Nanni Moretti, il se pose en realisateur, guide et personnage principal d'un film qui prone l'autoderision. Le resultat est helas moins jubilatoire que ne pouvait l'etre

Journal Intime.

Neanmoins,

il

y a dons

A mort la mort

la grande amitie d'une bande de personnages etonnants et la joie toujours nouvelle de dire qu'on aim e ... si bien que vous ressortirez avec un nkonfort bien accroche au fond du coeur.

Distribue par Les Films du losange

(6)

P.06 99.09.14 LE D£LIT FRAN~AIS

e u ~

Wars haw sur la Main

D epuis 1935, Warshaw trouve pig non sur la rue St-Laurent. Magasin gene- ral pour le mains heteroclite, il est l'un des plus anciens supermarches de la ville de Montreal. De la est venue l'idee de Tally Abecassis d'en faire le sujet de son

premier documentaire, qui s'avere pour le mains amusant.

JULIE ROULEAU

La famille Warshaw

C'est avec simplicite que Tally Abecassis nous entralne dons l'uni- vers du fameux supermarche de la rue St-Laurent. Avec sa camera, la jeune realisatrice nous presente tour a tour les membres du personnel du magasin qui ajoutent une couleur particuliere a cette institution mont- realaise. Nous faisons tout d'abord connaissance avec Madame Levy,

septuagenaire

aux gouts excen- triques et heritiere de l'entreprise familiale. Peu bavarde, elle nous informe tout de meme de ses succes en affaires, de ses secrets pour la

reussite

et de ses souvenirs. Ce sont ensuite les jeunes caissieres Rosie,

Elda,

Susy et Sandra que nous ren- controns. Toutes etudiantes, elles partagent avec nous leurs ambi- tions, leurs reves, leurs coups de coeur et leurs peines. Enfin, il y a Joseph le gerant qui souhaite un avenir meilleur a ses enfants, Anthony le boucher qui vante !'es- prit de

famille

de Warshaw et Spiros le grec qui, tout en

pla~ant

les fruits et les legumes, espere un jour gagner a la loterie et s'enfuir de ce monde accompagne d'une deesse de la beaute.

Les presentations

terminees,

nous voila plonges pour une annee dons l'univers de Warshaw ou les clients viennent au magasin tout simple- ment pour saluer les employes; ou les sans-abri de la main

trouvent

une aide et

un reconfort; ou une dame sans tra- vail investit son temps dons le bene- volat pour les handicapes physiques;

enfin, ou Madame Levy s'amuse a jouer les cupidons.

Warshaw a vol d' oiseau

Si Warshaw sur la Main se veut un documentaire sur cette institution montrealaise,

il

semble que la reali- satrice ait quelque peu rate son

tir.

En effet, bien que nous soyions tres rapidement integres au monde de Warshaw, nous ne faisons que le survoler; le point de vue de la reali- satrice est en fait superficiel, puisque essentiellement axe sur les employes du magasin. Apres tout,

il

aurait suf- fit d'un tout autre personnel pour alors transformer la personnalite du magasin. Mais ou se cache done !'es- sence, la philosophie, l'histoire de

Warshaw? 11 aurait ete interessant de s'attarder plus longuement sur l'histoire des fondateurs: leur depart de Pologne, leur arrivee au Canada, leurs ambitions, leur succes. De plus,

il

aurait ete amusant de voir !'evolu- tion du magasin au cours des decen- nies ou encore de presenter !'impact de ce premier supermarche sur la vie economique de Montreal. Cette approche du sujet (tres original en lui-meme) aurait sans doute

satisfait

notre curiosite pour ce magasin heteroclite. Malheureusement, dons le cas present, nous restons sur notre faim.

ll

faut toutefois admettre que cette lacune oubliee, Warshaw sur la Main demeure un documentaire vivant ou la jeunesse et la sagesse se donnent la replique

.

Dons leur vie au quotidien, ses personnages cola- res nous seduisent par leur sponta- neite et deviennent attachants. En ---.,----...----. effet, nous ne pouvons que nous rejouir a !'idee que Susy retrouve sa mere apres plu- sieurs mois de separation;

nous ne pouvons que sou- haiter du bonheur au jeune couple forme d'Anthony et d'Elda; nous ne pouvons nous empecher de sourire a la vue de

l'ecl<;~tante

Rosie.

Le ton joyeux sur lequell'his- toire nous est racontee nous donne pratiquement envie d'aller retrouver tous ces per- sonnages rue St-Laurent.

Telly Abecassis, en route vers le succes

Diplomee du departement

des communications a l'Universite Concordia en

1995,

Tally Abecassis en est a son premier documentaire et deja, elle fait parler d'elle. En effet, le quotidien The Gazette, CJAD ainsi que le Service d

'

emploi pour les jeunes l'ont designee comme etant le meilleur espoir dons le domaine des arts,

a

!'occasion de l'hommage a la jeunesse quebecoise anglophone.

11 est a souhaiter que les autres documentaires de la realisatrice seront quelque peu plus etoffes et approfondis, mais tout aussi amu- sants.

En primeur au

cinema

ONF 1564, rue St-Denis

Du 22 au 26 septembre 1999, 1911

Erratum

Une erreur s'est malencon- treusement glissee sur

notre page couverture de cette semaine.

En effet, nous vous annon- Qions un article sur le film

«Souvenirs intimes» de Jean Beaudin par Perrine Vennetier. 11 aurait fallu lire:

un article sur le film «A

mort la mort!» de Romain Goupil! Toutes nos excuses

a ceux et celles qui ont vu

. leurs espoirs det;;us en

feuilletant les pages de la

section culture sans trou-

ver I' article en question.

(7)

..,.

LE D£LIT FRANCAIS 14.09.99 P.07

l A S I X I E M E E D I T I 0 N

DU

M 0 I S D E

LA PH 0 T 0

E S T

PRESENTEMENT E N

P E U L E

COURS AVEC DE NOMBREUSES

E X P 0 S I T I 0 N S S E

DEROULANT

U N

PARTOUT.

LE V 0

LET THEMATIQUE DE C ET T E ANN E E

s

I

I N T I T u L E

Souci ou

D 0 C U M E N T

E T

COMPREND .QUINZE EXPOSITIONS

D 0 N T T R 0 I S

S 0 N T P R E S E N T E E S

MELISSA MARTIN

A U

L'objectivite que !'on asso- cie

a

la photo documentaire n'est pas ce qui est recherche dans le volet Le Souci du docu-

ment. C'est plutot une forme de documentaire photogra- phique renouvele qui est au coeur des expositions.

Renouvele, parce que le pho- tographe y adapte la realite,

fa~onne !'image en represen- tant ce qu'il veut voir. Le resultat: une image beaucoup plus subjective qu'objective.

Ce volet s'eloigne done du documentaire traditionnel afin d'orienter la pensee du visiteur autrement.

L' evocation

La premiere exposition explore le pouvoir d'evocation qu'ont les lieux. Les photo- graphes se sont inspires de dif- ferents lieux pour nous pre- senter un point de vue sug- gestif de notre societe et de la realite. Parmi les photo- graphes presents, Paul Seawright presente des images inedites d'un l'espace res- treint dans lequel des policiers d'lrlande du Nord sont confi- nes. Des images de lieux mal- propres et immondes nous laissent imaginer les pires conditions de travail. Ed Burtynsky,pour sa part, pre- sente des lieux sales par l'en- tremise de photos de sites de recyclage et d'enfouissement, des photos qui nous montrent

a

quel point l'humain pollue

son environnement.

Cependant, s'il est un lieu qui est reste en partie intouche par l'homme, c'est bien Death Valley, dons le sud-ouest des Etats-Unis, ou Mark Ruwedel a photograhie des empreintes laissees par des peuples datant de l'ere glaciaire.

Moving Stills

Dans la deuxieme exposi- tion, nous decouvrons un video realise par Donigan Cumming. Personnage sou- vent critique pour sa trans- gression du documentaire conventionnel et ses images choquantes, il nous presente ici un tableau de trois per- sonnes. Des gros plans de ces personnes en situation d'ago- nie rendent le spectateur

inconfortable.

Habiter le present

Dans la troisieme exposition, on nous montre des realltes sociales, realites tou-

jours mode!E!es par le photographe. La rigueur documen- taire n'est pas pre- sente et nous sommes loin de la realite objective 7de

!'information. C'est ~-ii3

plutot l'authenticite de

!'experience qui predomi- ne.

On y voit ainsi des pas- sants anonymes, des sans- emploi, des gens rompus par la fatigue et des adolescents dansant au son de la musique techno. Le documentaire video de Rineke Dijkstra est particulierement interessant.

Dijkstra s'est rendu dons une discotheque de Liverpool et a filme des adolescents. Ceux-ci ont eu le choix de faire ce qu 'ils voulaient devant la camera. On les voit danser, fumer, boire, s'embrasser.

Mais dons toutes les situa- tions, on decouvre des person- nages oisifs, ennuyes par la camera, ne sachant pas trop comment agir au debut. Peut- etre est-ce la gene qui rend ces jeunes deconcertes, peut-etre sont-ils reellement ennuyes,

a

vous de le decouvrir.

Seamus Farrell pour sa part nous offre une quantite excessive d'informations visuelles, avec collage de plu- sieurs photos au mur, presen- tation video, dessins et ins- criptions suspendus. Nous sommes abasourdis par l'abondance d'infor- mation ;

a

la queSl:ion suivante «excessive,

!'image perd-elle de son pouvoir d'infor- mation?», nous pou- vons repondre par

!'affirmative. Allez faire le test si vous etes sceptiques.

Lights in the city Finalement, en marge des trois expositions, Alfredo )aar

MARCHE BONSECOURS

JULIE ROULEAU

Petit lexique de beaute

l'observatoire 4 de Montreal, !'artiste montrealaise Eliane Excoffier nous pre-

sente cette annee une vingtaine de photographies en noir et blanc illus- trant l'intimite femi- nine dans toute sa poesie et son trouble.

,~~~ii~~~~

Cherchant a cristalliser

~

avec cette serie la magie

realise une intervention publique avec la coupole du Marche Bonsecours. Une lumiere rouge illuminera la coupole

a

chnque fois qu'un sans-abri pesera sur un bou- ton situe dans differents abris et refuges indiquant qu'une personne quelque part est dons le besoin. La lumiere, espere )aar, fera prendre conscience au peuple qu'il y a

des mouvements du corps feminin, Excoffier poursuit dans la lignee des series Rituels et Dualite offertes au public en 1997. Chose inte- ressante: cette exposition est accompagnee d'un com- mentaire d'une historienne de !'art, Christine Desrochers. Pour tous ceux et celles qui s'y connaissent plus ou mains en histoire de

!'art, voila une occasion d'apprendre tout en se divertissant.

des gens qui vivent dans des • - - - - conditions tres penibles et que Observatoire 4 de Montreal nous devons leur venir en aide Du 2 septembre au 9 octobre afin d'ameliorer leur existen- 1999

ce.

Sans aucun doute, !'expo- sition du Marche Bonsecours est une des expositions prin- cipales a voir dans le cadre du mois de la photo.

Gratuit

ouvert: to us les jours de 1 OhOO

a

18h00

Annabel Howland - Arthur Kleijan

-Gianni Plescia

Au Centre des arts actuels SKOL, trois photo- graphes hollandais pren- nent part a l'evenement d'une fa~on originate. En effet, Annabel Howland, Arthur Kleijan et Gianni Plescia adoptent une approche tres technique de la photographie en laissant quelque peu l'esthetique pur de cote pour s'amuser avec

!'image meme. Pour sa part, Howland nous pre- sente de larges installa- tions murales composees de morceaux de paysages decoupes et colles au gre de sa fantaisie. L'oeuvre demande une participation active du visiteur qui doit

lui-meme recomposer !'ima- ge. De son cote, Kleinjan nous entraine dons une reflexion sur l'utilite de la photographie (parfois banale) en immortalisant sur pellicule des hommes et des femmes au quotidien.

Enfin, Plescia nous propose un cinema photographique ou le deroulement du film d'action dont il est le reali- sateur se fait sur cliches.

Sans aucun doute, SKOL mise sur !'innovation et la creativite de ces artistes pour debuter sa saison 1999-2000 en beaute.

Centre des arts actuels SKOL Du 4 septembre au 3 octobre 1999

Conditions humaines, por-

traits intimes

En collaboration avec VOX (le Centre de diffusion de la photographie), la Maison de la culture Frontenac de la ville de Montreal nous presente une exposition au theme tau- chant et universe! : la condition humaine. Reunis par le NEDERLANDS FOTO JNSTITUUT, onze artistes participent a cet evenement d'envergure: Celine van Baalen, Wout Berger, Koos Breukel, Noor Damen, Rineke Deijkstra, Romy Finke, Rince de )ong, Beilein van Manen, Hellen van Meen, Corinne Noordenbos et Albert van Westing. Ils y vont chacun de leur herita- ge culture!, de leur expe- rience personnelle et de leur present pour nous imager ce qu'est, selon eux, la condition humaine. Une approche tres realiste du sujet.

Maison de la culture Frontenac Du 4 septembre au 10 octobre 1999

(8)

DELIT

FRAN~AIS

14.09.99 P.08

Scion l'AEUM, lcs premiers ministres du Quebec cxhortcraient les femmes francophones

a

avoir plus de bebes blancs!

Julien laplante

La lecture des pages 90 a 92 de

!'agenda de !'association des etudiants de l'Universite McGill pour l'annee scolaire 1999-2000 en surprendra plusieurs. Cette section, qui se veut lf/11/ smvol simplifii et biaisi

de la politique

pour les

1/01/WattX-VCI/115

a

lvlolltrerd et till

Quebec••, presente la politique au Quebec, et la simplifie davantage avec un encadre sur les " avt:lltures colltiltuelles de I'O{(tce de la ltwg,ue {rall(tli5e

11, Pure satire ? 11 se pourrai t bien que les

etudiants venant du Rest of Ca11ada n'y voient que la confirmation de ce qu'ils ant

Manuel de I' AEUM:

le president se dissocie

11 ce u' est pas que/que clrose do/11 je suis {ta. (:a ne se dpetera pas l'wda/11 que je serrii ici "· Le president de I' AEUM se dissocie done totalement des explications plut6t tordues sur la politique et la province de Quebec incluses clans I' agenda.

Meme si cette presentation est toujours entendu de la part de

taus les demagogues style Diane Johnson de notre beau pays.

Compris clans !'agenda officicl edite et public par l'AEUM, et distribue gratuitementa taus les etudiants grace aux bans offices d'une multitude d'annonceurs, la section qui presente la politique quebecoise fait partie integrante du manuel de 156

pages.

Dans cette section intitulee

" \'(le/come to Quebec n 1 on depeint l'univers politique quebecois commeetant presque fasciste, par exempleeny disant que

11 les premiers m i 11 is t re 5 exltortellt lcs femmes {rtlltCOfAtones tl rwoir 1Aus de bebes blmrcs 11, mais en n'y mentionnantaucune source; ou

encore, en appelant !'Office de la langue &an~aise la u police de la langue ,, en y ajoutantqu'eUe confisque les produits matzoh (produits consommes generalement par des personnes d'origine juive) ne disposant

La photo la plus en evidence clans cette section? CeUe d'un mur agremente d'un accueillant graffiti qui enonce clairement

« Galganov, sac-a-merde,

ouvertcment pas d'un emballage

adequat, mais en ne fournissant aucune information complementaire. On se rappellera a ce sujet que

!'Office de la langue

&an~aise avait confisque

(( c'estdommagequecelasesoit passe comme ~ Slje llavais suje l'aurais enleve

>>

cc simp~fiee et biaisee ,, eUe s'adresse avant tout aux (roslries venus du reste du Canada et des Etats- Unis, etudiants ayant

ces produits parce que l'emballage ne presentaitaucune inscription &an~aise, comme elle l'aurait fait avec n'importe que! autre produit Omettantde donner certaines informations comFiementaires quanta cette situation (les produits avaient finalement ete remis sur les tablettes), l'auteur, Scan C.

Jordan, etudiant a l'universite McGill, ne fait que donner

!'impression. que !'on se trouve en territaire antisemite et raciste, echo deja entendu clans de nombreuses publications canadiennes anglaises.

-Andrcw Ti.schler dans bien ~es cas une connaissance lirnitee du Quebec culture! et FLQ ... Un graffiti tres

represcntatif (!), comme on en retrouve a taus les coins de rue ....

Un president peu fier de scs troupes

Des propos qui ne font pas du toutl'affaire d'Andrew Ttschler, actuel president de I' AEUM, qui se mord les doigts d'avoir laisse passer une teUe bavure. 11 C'est dommage que celtr se soit passe comme (11. Si je l'avais su je. l't1umis wlevi "· s'exclame-t-il. 11 va meme plus loin en precisant que

politique. Meme· avec un avertissement bien en vue, faisant office de sous-titre, il est possible que cette presentation ne fasse que confirrner clans

!'esprit de certaines personnes ce que lcs medias leur ant probablcment deja raconte

a

propos du Quebec. ·

A

la decharge de l'auteur, Scan C. Jordan, qui n'a tautefois pas retoume notre appel, on doit preciser que cclui-c.i ne s'en remet pas seulement aux pequistes et a !'Office de la langue &an~aise. Ainsi, il affinne tout de meme que William

L'AEUM a vol d'oiseau

Johnsonest« unanglophonc parano'iaque et ex'treme au point de se mettre unc grande partie de la communaute anglophone

a

dos "·

Vous ctcs nouveau vcnu

a

l'Universitc McGill.

Probablcmcnt sortez-vous directerncnt du ccgcp, ou vous avez sans aucun doute eu !'occasion de cotoyer certains des membres de J' eXeCUtif de VOtre 11 a550 111

c'est-a-dire de votrc association etudiante durant vas deux (ou peut-ctre trois ou quatrc) annces passees dans un etablisscmcnt collegial du Quebec.

Julien laplante

Grands carrieristes devant l'etcrnel pour certains, consommateurs de bieres avcrtis pour d'autres, lcs mcmbres d'une association etudiante Ont plusieurs taches cliversifiees qui ne se limitent certainement pas a

!'organisation de partys.

Pour eclairer votre !ante me ace sujet, vous, etucliant de McGill de longue date qui ne s est probablcmcm jamais interesse a la politique etucliame de votre etablissement, OU t Ut simpl mcnt" froshie "qui anive cl'un cegep quelconque (cl ant les realisations des "assos"

etudiantes se limitent la piu part du temps a obtenir des commandites de Molsotr pour les fiestas), nous vous prescnterons clans cet article les membres de l'executif de

!'Association des etudiants de I'Universite McGiU (AEUM- plus generalemcnt presente sous l'acronyme de SSMU pour Students Society of McGill University).

L'AEUM et son role

L'AEUMse compose de taus les etudiants clu premier cycle de I'Universite McGiU.

A

partir du moment ou vous etudicz clans le but d'obtenir un baccalaureat, me me si vous ne le desirez pas, vous ctes membrc de l'AEUM, qui doit vous apportez calme, joie et reconfort. Vous cotisez cffectivement,

a

raison de Ill$

pars ·ssion,

a

I'AEUM Ice qui vous donne droit de vote

a

chaque election et referendum

tenu par I AEUM. Peu de gens

semble s en rendre compte, car

le taux de votation aux clemicres Cle tions etudiantes qui furem tenues en mars clcmier, ne fut que cl approximativcment20%.

Comme quoi la democratic ctudiante de I Unversite McGill

fonctionne un peu mains bien que la democratic americaine, ou le taux de votation eta it de mains de 40% aux dcrnieres elections.

Bien que vous soyiez l'AEUM, vous aurez aussi compris que ce n'est pas vous qui prenez les grandes , decisions relevant de I'AEUM.

Vous ne pouvez en fait que les influencer. En effet, toutes les decisions importantes qui relevent directement de I'AEUM relevent en realite de l'executif de cet organisme.

Comme clans tout ban organisme politique qui se respecte, les membres du comite executif de l'AEUM, au nombre de six-un president et cinq vice-presidents s'entourent de conseillers pour les aider

a

prendre les bonnes decisions.

C' est-a-dire que, un peu comme la politique au niveau municipal.

provincial, ou federal, la politique ctucliante se limite gcneralement a un cercle cl'inities et de copains qui ant tenclance

a

s'entraider.

D'ailleurs, la plupart du temps,

ceux qui se font elire a la tete de I' AE U M a vaient presque toujours ete vu les annees precedentes a r6der clans les parages du Shatner -la ou !agent les bureaux de l'AEUM- et pas necessairement pour seulement aller faire un tour

a

la cafeteria.

Mcme si I'AEUM est une venerable association plus que centenaire-elle a ete fondce en 1896-il ne faudrait malgre tout pas croirc que celle·ci est toute puissantc a I'Universite McGill, comme on en a !'impression lorsque !'on lit certains articles du 'vlcCi/1 Tribu11e., l'organe de prcsse de l'AEUM, qui nous d01me souvent !'impression que cc regroupement s'est substitue

a

!'administration de l'Universite McGiU. La piu part du temps, et ceci est aussi valable pour le prochain contrat d'exclusivite

que I'Universite McGill signcra avec Coca Cola, I'AEUM ne fait office que d'intcrmediaire entre les etudiants et d'autres entites legalcs,· par exemple I'Universite McGill, le Ministere de !'Education, ou

une compagnie

quelconque. Autrement dit, I'AEUM est la pour representcrvos intercts ego'istes et corporatistes d'etudiant, et non pour defendre l'humanite contre taus les maux qu'on peut y retrouver. La lutte contre les frais de scala rite differentiels est un ban exemple.

La seule exception touche ce qui appartient ou qu.i est gere directemem par I'AEUM. Dans cctte categoric tombcnt les entre prises cornmc le Gerr s ou le Sa dies ou encore la gestion clu pavilion des services aux etudiants. En effet,

a

titre de proprictaire des entrcprises susrnentionnces, I' AEUM joue alors plus qu'un simple role de representation et Jirige cclle-ci par l'entrcmise de son vice- president aux operations financicres.

.

.,

(9)

]('

DELIT

FRAN~AIS

14.09.99 P.09

Les maitres de I' AEUM

parJulienlaplante

Vous avez vote ( ou pas) pour eux, le Delit

(rattfais

vous presente les membres du nouvel executif de l'AEUM. Beaucoup de continuite, mais aussi un peu de rupture avec le passe AndrewTlSchler, president

Lorsque l'on demande

a

Andrew

llschler que! est son role, il se decrit avant tout cornme une espece de mediateur entre les differentes sections de I'AEUM, comme le Roi Salomon du regroupement. 11C'est moi qui (a is lt1 coordtittltiou des tlctivites des mttres .exewti(s et c' est moi qui m'fiSsure de, la saute en longueur de la societe pour le {ttttlf" affirme-t-il. 11 poursuit en disant qu' 11 en ram que vresidew, je suisle premier reprc!selltant des etudiauts de ftl societe ell geueml 11 I.!AEUM, qui regroupe pres de 16 000 etudiants du premier cycle reste malgre to~t une grosse machine et il doit y avoir quclqu'un pour s'assurcrque celle-ci ne s'engage pas

Wojtek Baraniak, vice-president, communaute et affaires universitaires

Wojtek 8araniak, originaire d'Ottawa, decritson tale comme en etant un "de reJJriselltation face aux autres icoles et aux gouvemements provindaux et fidem/ ". D'une certaine fa~on, il agit a titre d'agent de liaison de 1' AEUM avec les autres associations etudiantes. Interroge sur

clans des de bats ou des questions clans lesquelles elle pourrait s'.enliser inutilement.llschler n'est malgre tout pas un etre omnipotent 11 !.A prise de decision c' est tme question de degre. If (twt toujours pass er 11ar le comiti e.xecuti{.

}'essaie de crier 1111 environuemew oti tout le monde peut travail/er. "ll cpnclut en no us disant que "ltl vlus importaute cltose que j'ai

a

{tu're, c' est de {lltir les projets qui 01/( ete C0/1111/ellciS 11

Kcvin McPhee, vice-president aux operations financieres

·,

les relations plutot froides avec la Federation des etudiants universitaires du Quebec (FEUQ) que la l'AEUM entretient de puis le demier referendum en 1995 en raison de la prise de position independantiste de la federation, Baraniak soutient que "[I'Af..UM} a des relations e.xtremement bomtes avec la FEUQ ceue amufe." Tout en precisant que "la position de la SSlvlU a toujours ere de 11e JltlS se meltmger aux affaires trOJl Jlolitiques eo m me la souvemi11ettf. 011 se co11cwtre sur le mouvemwt itudiam."

Baraniak est aussi l'homme de la situation quant au dossier des frais de scolarite differentiels. I.!AEUM, qui a traine le gouvemement du Quebec au cour l'annee demiere tout en etant representee par Guy Bertrand, n'en demord pas cette anm!e meme si elle a perdu sa cause en fevrier de l'annee derniere. La cause a ete portee en appel

· ,. et Baraniak continue de soutenir que

Kevin McPhee, c' est celui qui, sous I' oeil vigilant de ses confreres, tire les cordons

de la bourse. de I'AEUM. "C'est moi qui dirige les elltrepriS!S diratemwt rtliies

a

la cette politique est ultra-discriminatoire. Se prenant comme exemple, il declare que 11 c'est wre questiou d'iquiti. }c viws d'Ottawa

a

trois minutes du Quibec. }'ai travailli au Quebec, j'ai SSMU, comme le Gert's et le Sadie's.}e m' assure que la SSf'IIU dispised'assezd'argwL "

Affew! a un poste exigeant, c'est aussi lui qui represente l'MUM lorsqu'il y a paye des ltL'\es, des impots ... 11 Suite logique : pourquoi devrait-il alors payer plus qu'un de ses . collegues etudiants de Montreal? Ayant fait la rencontre de Fran~ois Legault, ministre de des contrats a signer avec differents fournisseurs de !'association. McPhee dirige ·

. !'Education, il dit de lui que 11 c'est Ill/ politiciw qui dit lie pas etre Ill/ poliricie/1 11

aussi, conjointementavecl'Alliance pour la same etudi~nte du Quebec(ASEO) . ..., _ _ _ _ _ _ ... _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,__ _ _ ,__ _ _ _ _ -!"_~

-une compagnie d'assurance -l'assurance-sanre de I' AEUM. Face aux critiques.· . . .

qui disent qu'il n'y a pas assez de publicite quanta la possibilire d~ se retirer de la police, celui-ci retorque que 11 f/'AEUl'v/j {tlit sou possible JlOttr que f'i11{on11t1tion soit diSJ'OIIib/e fill maximum d' erudittiiiS vossible ". 11 no us annonce aussi que "cette atmie, le re trait sera aussi gra11deme11t {tlciliti tl\'ec la JlOssibiliti de se retirer via lutemet et aussi var le ~rit que /'arge11t sera dirtctemmt creditt! il vot" COIIIJlte de (rais de scolariti pour la sessio11 d'lliver 2000. E11 risume, vous Jlaye::: votre cotisatio11 d'u11 scul couv, cowmiremeut ill'mmee demiere, alors que 1•ous devicz vayu celle-ci w deux couvs, c' est-a-dire rme panie pour la sessio11 d'autonme et tme panie vour la sessio11 d'ltiver. "Scion lui, le fait que la police soit obligatoire pour taus ceux ne disposant pas d'une autre police d'assurance est-il patemaliste? Non, car 11 illl')' a ne11 qui empeclte les iwdim.as de flrettdreune autre yolfce d'asswnMce et e11st~ite de se retirerde la volice . d'assurtlltce d' ft1 SSiVIU "pretise-t-il. Mmm·mouais.:. · · · · ·

Kevin Van. Chau, vice-president, affaircs universitaires

Si Wojtek Baraniak constitue le lien de transmission entre )'association etudiante et le reste du monde hors de l'Universitc McGill, c'est Xavier Van Chau qui est la ligne directe entre I'AEUM et

!'administration mcgilloise. Le vice-president aux affaires universitaires est celui qui s'occupe de transmettre.les preoccupations de I' AEUM et des etudiants aux dirigeants de I'Universite McGill.

Tres serieusemcnt, Van Chau affirme que 11 cltaetm de nou5 a 1111 role;, jouer da115 la societe i1 tousles 11/0/1/e//tS de 1/0tre vie. " Parions ainsi qu'il prendra son role tres au serieux cette annee. 11 s'occupe ainsi des problemes academiques tels que le fameuse controverse dite du A+. Au cas ou vous ne l'auriez pas remarque, McGill est une des rares universites au Canada a ne pas a voir unc note A+.

l.!AEUM avait engage le debat l'annee derniere et Van Chau avait meme fait de ce debat son cheval de bataille lors de la campagne electorale etudiante de l'annee derruere. Maintenant, il semble heslter un peu plus qu'auparavant a favoriser l'instauration d'une telle note. "// y a le l'robleme de la tra11sitio11," affirme-t-il. 11 E11 effet, avec le le svstimte du A+, il (audrait prodder il plusieur5 clttlllgemel/tS qui etttrtlillemiwt StillS (lUC/111 doute de: 11011/bre/IX flrOblemes, C0/1111/C Jlflr exeiiiJlle des JlfO{esseur5 qui domtemiellt trOJl de A+, 11'avmu pas wcore de poiut de refire11ce qumrt au A+." Van Chau dit aussi vouloir s'attaquer a certains cours qu'il juge obsoletes et desuets, sans pour autant preciser lesqucls.

Samantha Gross, vice-presidentc, clubs et services

Matt wyndowe, v1ce-presidcnt communications et evenemcnts

Titulaire d'un poste cree l'annee derniere, Matt Wyndowe est en charge des relations publiques de l'AEUM d'unc certaine fac;on. Son travail consiste en grande partie 'a assurer la diffusion de !'information aeumienne a grande echelle. La plus importante partie Cfe son travail : sans contredit !'organisation du 4 floors Ptlrt)'· Une experience memorable qu'aucun jeune etudiant mcgillois responsable ne devrait manquer ..

Nous offrant un extrait d'un texte de Simonne de Beauvoir en guise d'introduction clans sa presentation clans le manuel de l'AEUM, Samantha Gross est en realite la madame "impliBuez-vous!" de I'AEUM. En tant que responsable des clubs et des services, elle est la maitre des clubs de McGill. Ainsi, peu importe vot"re idee pour former un club, n'hesitez jamais. Gross sera toujours la pour vous encourager. Imaginez-vous qu'il y a meme un club pour les souverainistes a I'Unive~site McGill! Vive le Quebec libre!

....

(10)

P.

10 14.09.99 LE

D~LIT FRAN~AIS ,

DROITS AFFERENTS

Une hausse cachee des droits de scolarite?

Parses frais afferents~ McGill est IJuniversite la plus chere en vi lie

SyLVAIN LAROCQUE

Depuis les compressions budgetaires drastiques qu' ont infligees les

gouvernements aux universites, celles-ci ont du prendre des mesures pour

combler leur manque a gagner. Et, pour etre originates, bien sur, elles ont

recouru a une mesure qui s'avere de plus en plus payante et utile: augmenter la facture de leurs etudiants. Comble de malheur pour les Mcgillois au budget restreint, notre institution s'avere etre la plus gourmande a Montreal, et

probablement au Quebec.

Pourtant, on entend peu parler de cette question

a

McGill. Traditionnellement, les etudiants, en constatant que leur facture augmente chaque annee, se contentent de rouspeter un peu entre eux, puis finissent par payer la note pour passer a autre chose. Tout indique qu'il en sera encore de meme cette annee: apres tout, les . Mcgiilois ont vote le printemps dernier en faveur de la creation d'un «Fonds etudiant McGilln qui coute 38 dollars par trimestre (etudiants

a

temps plein) et qui sert trois objectifs (voir tableau ci-contre).

Un fosse linguistique

En fait, quand on compare les frais afferents exiges par les universites montrealaises, on remarque qu'un fosse s'est creusc au cours des armees entre les institutions francophoncs et anglophones, ces dernieres reclamant beaucoup plus a leurs etudiants que leurs voisines. Ainsi, le montant total des frais afferents

a

McGill est de 760$

et de 680$

a

Concordia, alors qu'il n'est que de 373$

a

I'Universite de Montreal et de 231$ a I'UOAM.

Ainsi, les frais afferents

a

McGill sont trois fois plus eleves qu'a I'UOAM. Et ils augmentent aussi beaucoup plus vite: en plus du nouveau «Fond etudiant de McG illn presente plus ha ut, les frais des services aux ctudiants sont passes de 244

a

269$- une hausse de 6 p. cent.

Les universites francophones commencent toutcfois

a

entrer clans le jeu. Par exemple, I'Universite de Montreal exigc depuis janvier dernier des «frais de gestionn de 5$ par credit, ce qui represente !50$ de plus par annee pour un etudiant

a

temps complet. Patrick Le bel, le secreta ire general de la Federation des associa- tions etudiantes du campus d'e I'Universite de Montreal (FAl~CUM), s'indigne de cette mesure qui, selon lui, n'est qu'une fa~on d'aller chercher plus d'argent clans les poches des etucliants.

uOuancl nous avons propose

a

la direction de ne facturer ccs nouvcaux frais que pendant quelques annccs le temps que le gouvernement rcinvestisse en education, ils ant refuse carrement, dit M. Le bel. Nous

avons essaye de fa ire entendre notre voie a I' Assemblee universitaire [105 membres], mais on a refuse d'acceder

a

nos demandes, meme de negocier. Pour eux, cette augmentation devait se faire, et vite.n

Selon la FAECUM, ces nouveaux frais cauterant 4,8 millions par annee aux etudiants des l'automne 2001, quand ils seront pleinement en vigueur.

De plus,

a

I'U. de M., le solde des comptes des etudiants doit desormais etre paye au complet au debut de chaque trimestre, sous peine de ne pouvoir s'inscrire

a

ses cours. «C'est peut-erre la mesure la plus pernicieuse, parce qu'elle met les etudiants au budget serre clans une situation delicate apres les depenses des Fetes, poursuit M. Lebel. Mais bien sur, ce n'est pas chiffrable.•

Aconcordia

Du cote de Concordia, qui a aussi augmente considerablement ses frais afferents au cours des dernieres annees, !'opposition etudiame commencerait timidement a s'elever.

Scion David Be mans, recherchiste

a

la Concordia Student Union (CSU), les frais administratifs sont passes de 180$l'an passe a 270$ cette annee. L'an prochain, ils seront de 360$. Comme

a

I'U. de M., les etudiants ont essaye de faire entendre leur voie au Conseil d'administration, mais avec une representation de 4 membres sur 40, leurs demandes ont ete vite noyees.

L'association etudiante de !'autre universite anglophone entend toutefois reagir au cours des prochaines semaines : une manifestation est prevue le 23 septembre pour protester contre le sous-financement de !'education post-secondaire et un nouveau slogan,

«Ad Fees Are Tuition Feesn, devrait se faire entendre. Deja, pour sensibiliser les etudiants, la CSU a distribue une liste des frais afferents a ses membres pendant la semaine d'orientation.

Et pendant que I'AEUM poursuit le gouvernement quebecois sur la question des droits de scolarite differentiels, la CSU envisage d'aller en cour pour contester la legalite des frais afferents, qu'elle voit comme un viol des lois en vigueur sur l'acces aux etudes post-secondaires.

Le gouvernement Bouchard a toujours maintenu que le gel des droits de scolarite

a

l'universite etait un engagement durable, un element fondamental qui permet

a

taus les citoyens d'aspirer

a

une education superieure.

Pour ce qui est des droits de scala rite comme tels, cet engagement est respecte: depuis les hausses drastiques decidecs par les liberaux

a

la fin des annees 80, ils n'ont pas ete augmentes d'un sou, les pcquistes cherchant par ce moyen

a

gagner le vote des jeunes.

Pour les etudiants quebecois, ces droits sont geles

a

1668 dollars pour une annee universitaire

a

temps complet.

Ouant aux frais afferents, le ministre de

!'Education, Fran<;ois Legault, a declare qu'il n'interviendrait «que s'il y avait de l'abusn. Reste

a

determiner ce que cc la veut dire ...

Voir les tableaux,

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