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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Paul Goupil

journal collaboratif de rennes et d’ailleurs !

Des experts du droit défendent nos « biens communs »

Le monde en questions :

mars 2021 N°10

Directeurs de publication : Marc Puillandre - Ronan Chérel Suivi éditorial : Camille Bouza Infographie : Anaïs Le Roy

Crédit photo : Edelroc - François Rio

Mail : mediaparks35@gmail.com Facebook : @parksmedia Twitter : @ParksMedia Instagram : @mediaparks Site web : https://mediaparks.fr/

Vous souhaitez réagir ? Contactez-nous au 07 69 87 99 01 Journal papier en impression libre / Ne pas jeter sur la voie publique Au départ d’un engagement, il y a souvent

une expérience, un moment. Pour Eléonore Delatouche, avocate à Angers, ce fut en 2010 le procès en appel du naufrage de l’Erika, pétrolier qui s’était échoué au large des côtes bretonnes, provoquant une des plus graves marées noires en France.

Eléonore, alors avocate stagiaire au parquet général de la Cour d’appel de Paris, touche du doigt les limites du système judiciaire.

En découvrant que les moyens mis par Total pour sa défense étaient « colossaux ». « Au parquet, nous disposions d’un ordinateur pour trois ! » Cela n’empêchera pas la reconnaissance du préjudice écologique, et son inscription au Code civil en 2016.

Le principe est admis par des magistrats.

Il en est de même pour l’enjeu climatique, avec L’Affaire du siècle, procédure conduite par des associations pour faire reconnaître la responsabilité de l’État.

Le collectif Intérêt à agir, réunit autour d’Eléonore Delatouche vingt-cinq experts du droit, professeurs, magistrats et avocats, qui vont appuyer des associations (pas des individus) pour faire reconnaître des droits fondamentaux, en matière d’environnement, de santé, de liberté numérique, de logement, de migration...

Cette aide gratuite vise à faire évoluer la jurisprudence, ou faire appliquer les textes existants. Au fond, il s’agit de défendre les biens communs, ces ressources que nous voulons partager ou promouvoir: biosphère, connaissances, outils numériques... Ces biens pourraient, devraient, être soustraits du marché pour être réservés à un usage commun.

k s

mediapar

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Un an déjà...

L’enfer est à 30 minutes du paradis bleu

Valentine Moulin Pays paradisiaque réputé pour ses plages

aux eaux turquoise et sable fin, promu par des centaines et milliers de photos présentes sur les réseaux sociaux : les Maldives sont une destination très prisée par les touristes, idéale pour un voyage de noces. Voyage idyllique ? Voyez par vous- même !

Derrière ce paradis bleu, la face cachée est bien plus sombre : une île quasiment artificielle « Thilafushi », aussi appelée

« île poubelle », où sont acheminés tous les déchets des îles voisines de l’archipel depuis 1992. Celle-ci recueillerait près de 300 tonnes de déchets par jour dont une grande partie provient des complexes hôteliers. Les Maldives accueillent plus d’un million de touristes par an, représentant trois fois le nombre de résidents de l’archipel. Chaque visiteur génère 7.2 kg de déchets par jour contre 2.8 kg pour un maldivien. Parmi tous ces déchets, seulement une petite partie

est envoyée en Inde pour être recyclée, le reste est incinéré par des immigrés. Ces derniers, souvent venus du Bangladesh, travaillent dans des conditions déplorables.

Ils inhalent à longueur de journée une fumée toxique et n’ont pour seule protection que des chaussures de sécurité. Leur salaire est également très faible : ils sont payés 350 dollars par mois en travaillant 12 heures par jour et sept jours sur sept. A titre de comparaison, le salaire moyen aux Maldives est de 805 dollars par mois.

A l’heure où les conditions environnementales deviennent infernales, la préservation de l’environnement est un enjeu mondial, mais demeure avant tout une responsabilité individuelle. Il est grand temps de prendre conscience de ces phénomènes et il est d’autant plus crucial de penser au bien- être des autres. Visiter les Maldives, c’est être acteur et responsable de ce désastre environnemental et humanitaire !

« Vous êtes bien arrivés aux Maldives : il fait actuellement 30°C, et la température de l’eau est de 28°C, nous vous souhaitons un excellent séjour de la part de toute l’équipe ».

Bon voyage à 30 minutes de l’enfer !

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La suite au prochain numéro...

Ronan Chérel

La peine a pour objet de sanctionner le prévenu, de réparer le préjudice subi par la victime, mais surtout de permettre aux deux d’avancer, de poursuivre leur vie. Si les jugements sont différents pour une même infraction, c’est parfois simplement parce que la longueur du casier judiciaire ou la gravité des antécédents pèsent dans la balance et qu’il s’agit de dissuader les récidives. Le juge doit adapter la peine au prévenu par des décisions motivées dont le but est d’expliquer, pas d’argumenter,

car l’adhésion du prévenu n’est pas indispensable à l’exécution de la décision de justice.

S’il n’est pas satisfait, il pourra faire appel de la décision. Ni égalité, ni équité, mais un travail rigoureux du juge : celui-ci doit juger les faits en tenant compte de la personne, de sa personnalité, son comportement, son histoire. Mais comment atteindre celui qui, loin d’être innocent, assume sa criminalité et n’est pas impressionné par une condamnation ? Une juge apporte sa réponse : « Pour un dealer, la prison, c’est comme un accident de travail, ça permet de développer son réseau ou de se mettre au vert. C’est pour cela qu’un procureur peut faire en sorte de récupérer les bénéfices du délit en tapant au portefeuille et donc en confisquant les Rolex, les bateaux et les voitures ! » Ainsi, d’une manière ou d’une autre, la justice touche chacun d’entre nous.

Chronique de justice

épisode 9 : Comment punir ?

La décision de

justice s’applique

par étape

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le grand débat

La fable du SDF

Christine, voit depuis quelque temps un sans- abri en bas de chez elle. Elle envoie un message à son amie, Katy, pour s’en plaindre …

La morale de l’histoire : méfiez-vous de vos préjugés, allez discuter avec les gens pour mieux les connaître. Laissez leur une chance !

Erwan Gacel, Chouaib Louize, El Anrif Majani, Boran Ozel Christine : Tu te rends compte, le sdf en

bas de chez moi m’a encore demandé une pièce aujourd’hui, j’en ai vraiment marre ! C’est la cinquième fois en une semaine, ça devient du harcèlement !

Katy : T’es sérieuse ? Tu te rends compte de tes propos ? Comment peux-tu utiliser le mot harcèlement dans cette situation ? Tu ne te rends compte de la difficulté de sa vie !

Christine : Mais non, tu n’as pas compris ce que je voulais dire ! Pour moi ce genre d’individus n’a rien à faire en bas de chez moi !

Katy : Mais tu veux qu’il aille où (« ce genre d’individu » comme tu dis) ? Ces personnes ont la liberté d’aller où bon leur semble. A t’écouter on croirait que tu veux qu’ils soient invisibles, qu’ils vivent dans les égouts là ou tu ne les verras plus.

Christine : Non, je veux simplement retrouver ma rue comme elle était. Et puis, si il n’a pas d’argent il n’a qu’à trouver du travail !

Katy : Qu’est ce qui te fait dire qu’il n’a pas de travail ? Pour ton information un quart des SDF en France ont un emploi.

Ces emplois sont juste trop précaires pour leur permettre d’obtenir un logement. Et puis trouver du travail lorsqu’on vit dehors ce n’est pas si simple.

Christine : Nonobstant, certains travaillent mais lui non, puisqu’il passe sa journée entière en bas de chez moi. Je comprends les difficultés qu’il peut rencontrer mais finalement tout cet argent qu’il récolte il finit par le dépenser dans l’alcool.

Katy : Je crois que tu ne te rends pas compte de la portée de tes paroles. Tu enchaines les préjugés sans savoir la réalité de ses conditions de vie. As-tu seulement pris le temps de discuter avec lui? Puisque sa présence te dérange autant, pourquoi n’essayerais-tu pas de l’aider ?

Christine : Mais non, en plus il pue, il fouille dans les poubelles, c’est dégoûtant ! Je ne veux plus qu’il soit là, ça me répugne ! Katy : Allez c’est bon j’abandonne, tu préfères garder tes préjugés plutôt que de te remettre en cause

Christine : Ca fait une heure qu’on ne s’est pas parlé, j’ai relu les messages et tu m’as fait réfléchir, je crois que tu as raison, je vais aller lui parler pour mieux le connaître. Bisous copine ! A la prochaine !

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prise de conscience

Les rumeurs

Jeanslor Kiese Nous vivons dans un monde baigné de rumeurs. Une rumeur est une source de tourment qui se développe dans le cadre d’un règlement de comptes entre groupes ou entre individus. Elles propagent en conséquence jalousie, concurrence, mauvaise comparaison et peuvent entraîner différentes formes de souffrance. Comment décrypter et désamorcer les rumeurs afin de n’être ni bourreau ni victime ?

Quand on transmet un message à une personne, il se modifie dans le sens d’une perte de détails, voire d’une reconstruction différente de l’information d’origine.

L’interprétation de celui qui reçoit peut amener des nouveaux éléments ajoutés à l’histoire. Il arrive qu’à la fin, l’histoire ne soit plus du tout la même. Par exemple, un professeur montre une image ou un texte à un élève. Cet élève doit transmettre oralement ce qu’il a vu ou lu à son voisin, qui retransmettra à son tour à un autre élève, etc. Au cours de l’expérience, le professeur s’aperçoit qu’à chaque élève, le message se transforme peu à peu, jusqu’à un « point de stabilisation » à partir duquel le message reste à peu près le même. En d’autres termes, par oubli, ajout et interprétation, nous déformons ce que nous avons vu, lu, entendu. Et nous pouvons donner un sens différent au message selon nos préoccupations. C’est la même chose pour une rumeur : il est probable qu’en la racontant, nous modifions un peu le contenu, nous ajoutons quelques détails sans forcément en avoir conscience.

Pour agir face aux rumeurs, oubliez la défensive ou la colère. Vous devez avant tout identifier les personnes ou les éléments comme les réseaux sociaux qui la rendent crédible. Vous devez agir sur votre entourage en mettant en place les conditions qui, à priori, neutralisent toute initiative nuisible de retomber dans la boucle. Enfin, vous devez absolument instaurer une communication ouverte qui permet à tout le monde d’être au courant de ce qui se dit, et de ce qui se fait. Méfiez-vous des informations non vérifiées et des ragots. Avant de dire, publier ou annoncer quoi que ce soit, assurons-nous bien de nos sources.

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j’ai découvert

« Le temps de l’innocence » : Entre nouvelle version et projection

Louise Bénétreau

Vers 1880, une comtesse européenne, Ellen Olenska, vient s’installer à New York pour côtoyer la noblesse new-yorkaise. En allant au banquet annuel d’une riche famille, elle rencontre le ravissant Newland Archer.

Lui est ancré dans la noblesse new-yorkaise, avocat, fiancé à May. Ellen, est indépendante et ambitieuse. Elle démontre un portrait libre et non conventionnel qui dérange les mentalités de l’époque et ébranle Newland.

Avant de se marier, Newland informe Ellen de ses sentiments. S’ensuivent deux vies différentes. D’un côté, un mariage, trois enfants. De l’autre, un divorce et une vie solitaire faite de voyages. Après la mort de May, son fils Théodore invite son père Newland à passer un séjour à Paris (où vit la comtesse). Il en profite, à la demande de sa mère, pour rencontrer Ellen Olenska. Une fois à Paris, il en informe son père, lui annonce que sa mère May connaissait les sentiments de Newland à l’égard d’Ellen. Et c’est là que la dimension et la grandeur de ce film se présentent devant nous.

Ce film m’a tout de suite fait penser à un mélange entre :

« Nos plus belles années » (Sydney Pollack) et « La route de Madison » (Clint Eastwood). Newland choisit une fille simple et conventionnelle, en préférant renier ses sentiments et vivre une vie quelconque, ce qui est également le cas de Robert Redford. De même, il préfère poursuivre sa vie faite de confort, comme Meryl Streep, en laissant se briser le rêve d’une autre vie plus libre. Finalement, « le temps de l’innocence » s’avère être un méli-mélo de chef-d’œuvres plus qu’émouvant.

J’ai récemment découvert « Le temps de l’innocence ». Ce film de 1993, réalisé par Martin Scorsese, est tiré d’un roman d’Edith Wharton. Le casting est composé de Daniel Day- Lewis (Newland Archer), Michelle Pfeiffer (Ellen Olenska) et Winona Ryder (May Welland).

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en analyse

L’historien

François Rio

L’historien (tableau n°12) [François Rio]

Caravage représente, ici, Jérôme de Stridon (v. 347-420). Ce personnage, plus connu sous le nom de saint Jérôme est chargé au IVème siècle de traduire la Bible en latin. Dans cette œuvre du peintre, on le voit dans son travail de lecture et d’écriture. Il est représenté en ermite, comme une personne âgée pour faire référence à son savoir, à sa sagesse. La présence du crâne rappelle la formule suivante : memento mori qui signifie «souviens toi que tu vas mourir». Dans le domaine de l’art on nomme cela une vanité.

Dans le tableau photographique, je présente le personnage comme un historien qui a le rôle essentiel du passage de témoin entre passé et présent. L’historien montre l’enchaînement des événements tragiques pour permettre aux jeunes générations d’identifier les erreurs du passé et mieux envisager le futur. L’outil de travail est devenu un PC qui trône sur le livre qui n’a plus qu’une fonction de support. Le smartphone est le moyen de transmettre les infos aux jeunes générations. L’idée, ici, est de symboliser l’abandon des écrits au profit du numérique. Le crâne est toujours présent et garde la même symbolique que dans le tableau de Caravage.

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Leçon de séduction n°4 : une madeleine de proust marketing

la madeleine de proust, c’est quoi ?

Inspiré du livre “ À la recherche du temps perdu ” de Marcel Proust, ce concept met en avant la réminiscence, un souvenir nostalgique déclenché par une odeur, un son ou encore une couleur.

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quelques exemples

pour aller plus loin

caramel ou encore le bonbon.

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La madeLeine de ton enfance

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