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Compte rendu de la journée

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Academic year: 2022

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C CO OM M PT P TE E- -R RE EN ND DU U D D E E L LA A RE R EU UN NI IO ON N D DU U 1 1 4 4 J JU UI IN N 2 20 01 12 2

Ce document propose un compte-rendu de la réunion du réseau PACA-Climat, qui s’est tenue à « la Maison de la Mer », à Fos-sur-Mer.

Les documents relatifs aux interventions sont disponibles sur la plateforme PARENE, rubrique groupe projet PACA-Climat – I le groupe, ses acteurs et son pilotage – A réunions du réseau, et sur le site de la DREAL.

PRESENTS

BENEDETTI Audrey Marseille Provence Métropole

BERLIOZ Frédéric DREAL PACA

BLANC Cécile Région PACA

BRINET Julien Syndicat mixte Pays d’Arles

CANDELIER Sandrine ADEME PACA

CATHERINE Céline COFOR 83

CAMOIN Emmanuelle ADEME

CHATZOPOULOS Magali DDTM 13

CHAPEL Marie-Hélène MHC Conseil

COUSSEAU Anne-Gaëlle DDTM 13

DEBLAIS Christelle Communauté d’Agglomération du Pays d'Aubagne et de l’Étoile

DELCORSO Sandra SAN Ouest Provence

DHO FIANDINO Marie-Claude SAN Ouest Provence

ETIENNE Dominique Communauté d’Agglomération Fréjus Saint Raphaël

EVRARD Guillaume REGION PACA

FALGOUS Damien Ville de Gardanne

FAYARD Tatiana Région PACA

FLEURY Liliane SAN Ouest Provence, vice-présidente GABET-FOURNIER Jean-Bernard Ville de Gap

GIOVANNESCHI Céline Conseil Général 05

GIRARD Philippe Innovation en Action, trophées RSE

GODIN Vincent DDTM 13

GRAILLAT Jean-Michel ADEME PACA

GUICHARD Kateryne Éa éco-entreprises, PRIDES PACA IMBURGIA Dominique Parc Naturel Régional du Verdon JACQUEMES Dominique Ville de Marseille

JAMET Julien Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence JEANJEAN Emmanuel Parc Naturel Régional du Queyras

KERVAJAN Gwenael Eclosions, PRIDES PACA

LETSCHERT Julie Ville de Nice

LOCATELLI Jean-Noël DDT 84

LINHART Damien AlternConsult

LYAN Julien Ville de Fréjus

MATHIEU Patrick Conseil Général 04

MICHALLET Sylvain Ville de Marseille

MUNTZER Ludivine Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

N'GAR Aïcha SAN Ouest Provence

PARENTI Geoffrey Pays de Martigues

PARADISI Marion MHC Conseil

PEREZ Fabienne Ville de Marseille

PRIGENT Klervi MHC Conseil

RUIZ Nathalie DDTM 13

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SABATIER Anne-Marie Ville de Grasse

THIERRY Liane AERE

VERGAIN Marie-Laure AERE

VINCENOT Anne-Marie DDT 84

SOMMAIRE

1. Vie du réseau

2. Accueil et présentations du Plan Climat Énergie Territorial et des CLIÉ, par le SAN Ouest Provence 3. Les leviers des collectivités : comment articuler l’économie et les compétences dans un PCET 4. Plan Climat régional : Diagnostic territorial

5. Table ronde : retours d’expérience de partenariat avec des acteurs économiques et des acteurs relais 6. Mise en situation en groupes de travail (6 thèmes)

7. « World Lunch »

1. VIE DU RESEAU

Prochaine réunion du réseau

L’analyse des réponses à l’appel d’offre relatif à l’animation du réseau est en cours.

La prochaine réunion aura lieu après mi octobre 2012. Les lieux, dates et thèmes de la prochaine réunion seront précisés ultérieurement.

Plateforme PARENE

L’ouverture de la nouvelle version est prévue fin juillet. Les groupes métiers seront décloisonnés, et les espaces de travail seront partagés. Un agenda est créé pour partager les évènements. L’outil sera utilisé dans les pratiques d’animation de réseau. Les nouveaux codes vous seront envoyés.

Initiatives portées par la Région PACA

 (Rappel) Projet européen MARIE, porté par la Région PACA. 9 pays de l’arc méditerranéen s’associent pour construire ensemble une stratégie méditerranéenne pour l’efficacité énergétique des bâtiments (« MEDBEES ») incluant :

o De nouveaux cadres réglementaires, des outils institutionnels et des mécanismes financiers en mesure de stimuler la demande en rénovation thermique des bâtiments ;

o Des mesures de soutien aux PME et entreprises artisanales régionales pour développer une offre quantitative et qualitative en la matière ;

o Des engagements politiques pour mettre en place la MEDBEES dans les régions concernées par le projet ;

o Un programme d’information et de formation, avec une mise à jour permanente. Le pays d’Arles est territoire pilote en région PACA. Il est important que de nombreuses collectivités de notre territoire soutiennent le projet car le nombre de partenaires associés est un des indicateurs qu'utilisera la commission pour juger de la pertinence des résultats obtenus. Inscrivez-vous sur la plateforme des partenaires ! www.marieapp.eu ; site : www.marie-medstrategic.eu

ECOPACK mis à disposition par la Région PACA pour aider les porteurs de projet des festivals éco-responsables. Une réunion est prévue en septembre : appel à vos propositions pour définir les lieux de diffusion. Contact : Marie-Aimée QUADRIO, maquadrio@regionpaca.fr

 Le plan d’actions du scénario négaWatt régional sera bientôt disponible. Inspirez-vous en, pour élaborer les plans d’actions de vos PCET, il intervient en complément du SRCAE.

 Projet de plaquette pour présenter le PCET régional à destination des territoires. Appel à vos contributions : quelles informations souhaitez-vous y trouver ? Merci de transmettre à Tatiana FAYARD vos demandes : tfayard@regionpaca.fr

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Initiatives portées par la DREAL PACA

Réunions départementales de présentation du projet SRCAE et SRE aux services techniques des collectivités : n’ont pu être organisées que dans les Bouches du Rhône et les Alpes-Maritimes

 Calendrier d'élaboration du SRE : à compter du 30 juin, l’État prend seul la main sur l’élaboration du SRE, qui doit être arrêté avant le 30 septembre. La phase d’avis et de mise à disposition du public se déroulera du 10 juillet au 10 septembre. Les conseils municipaux, les EPCI en charge de PCET, SCOT et Agenda 21 et les PNR seront entre autres sollicités pour avis ; une réunion de présentation du projet de SRE à destination des élus est organisée dans chaque département entre le 19 juin et le 13 juillet.

Bilans GES obligatoires pour les entreprises et les établissements publics : journée technique organisée par la CCI Marseille Provence le 19 juin, pour donner envie d’aller au-delà de l’obligation.

Compte rendu de la manifestation : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/les-bilans-ges- des-entreprises-et-r1288.html

Colloque sur les bilans GES des collectivités le 25 octobre, par l’ATEE

 Appel à projets « efficacité énergétique et promotion des énergies renouvelables » lancé par le Comité du massif des Alpes, à destination des porteurs publics et privés (sauf particuliers)

Initiatives portées par l’ADEME

 Suites de l’Appel à manifestation d’intérêt pour les ALEC : les réponses sont nombreuses et nous souhaitons proposer un cadre de travail répondant aux attentes. Un calendrier sera donné aux inscrits pour leur permettre de planifier jusqu’à la fin de l’année. Les territoires seront réunis en septembre, pour amorcer le travail avec les porteurs naturels des projets.

2. ACCUEIL ET PRESENTATIONS DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL ET DES CLIÉ, PAR LE SAN OUEST PROVENCE

Accueil par Liliane FLEURY, vice présidente du SAN Ouest Provence

Présentations par Geoffrey PARENTI de la Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues, Sandra DELCORSO et Marie-Claude DHO FIANDINO du Syndicat d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence Se référer aux 2 documents de présentation mis en ligne

La phase diagnostic du PCET est menée au niveau du territoire du SCOT, comportant le SAN Ouest Provence et la CAPM, avec des enjeux particuliers liés à la vulnérabilité, l’industrie et le tourisme, le trafic routier, l’expérience de concertation, de sensibilisation tous publics.

Bien que le profil énergie-climat soit établi de manière mutualisée, le plan d’actions est monté au niveau de chaque intercommunalité.

Le bilan carbone et le bilan énergétique ont été établis avec et hors industrie. La collecte des données s’est avérée difficile mais a permis, dans certains cas, de pointer du doigt des changements nécessaires d’organisation.

Travail sur la communication :

 autour d’une identité graphique : le logo (le Gecco) et d’un modèle de diapositives commun au service

 La CLIÉ : concertation volontaire entre les acteurs économiques et la société civile, née en 2004 suite aux expérimentations menées depuis 1971 ; basée sur du volontariat pur, elle sert d’aiguillon et est moteur d’initiatives nées des échanges.

Groupe de travail de travail interne sur : Aménagement et biodiversité, Economie, Bailleurs sociaux et précarité énergétique, Commande publique, Déplacements, Construction, et Population

Échanges :

 Les Gecco2 gestes? Les participants se sont inscrits d’eux-mêmes. L’idée est venue des « Familles à Énergie Positive » que l’on a remanié afin de correspondre un peu mieux à notre objectif. . Les participants signent sur un tableau pour 6 engagements et s’engagent à faire leur « coach carbone » et à venir à 4 réunions sur différents thèmes. La CLCV et l’espace info-énergie a fait la première animation sur comment réduire ses factures. La deuxième réunion traitait des déplacements, avec une mini formation à l’éco-conduite, un simulateur de conduite, une présentation des vélo à assistance électrique et un blog sur le déplacement en vélo sur le territoire. Outre les 50 participants

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 Quel est le coût des Gecco2 gestes et kit ? 50 euros par sac, pour 50 participants. C’est le SAN Ouest Provence qui a décidé de chaque produit : savon d’Alep, prise coupe veille, stop douche, filet pour faire les courses, clés-USB avec documents, lampe dynamo, vinaigre blanc… fait à l’usine d’Istres!

3. LES LEVIERS DES COLLECTIVITES : COMMENT ARTICULER L’ECONOMIE ET LES COMPETENCES DANS UN PCET

Par Marie-Laure VERGAIN, de AERE

Se référer au document de présentation mis en ligne Échanges au fil de la présentation :

 Les agriculteurs sont peu sensibles aux questions de l’adaptation au changement climatique. (MLV) Cela dépend du contexte agricole : sensibilité particulière liée aux vignobles

 Les compétences de la Région ne sont pas récapitulées. La présentation cible celles des territoires.

4. PLAN CLIMAT REGIONAL : DIAGNOSTIC TERRITORIAL

Par Damien LINHART, de AlternConsult, pour la Région PACA Se référer au document de présentation mis en ligne

Échanges, remarques au fil de la présentation :

 Concernant l’industrie, la production de biens se reporte de plus en plus sur la vente de service (exemple de Michelin qui vend des kilomètres au lieu des pneus, avec ainsi des pneus optimisés pour durer longtemps).

 Concernant la mobilisation du monde économique, nous avons un exemple en région PACA : la démarche « Commerce Engagé » (reconnue aux niveaux national et international). Elle est développée en Provence Verte, dans le Var. Née du remplacement des sacs plastiques par des cabas, elle s’est développée en intégrant divers critères d’éco-responsabilité. Elle a été formalisée pour être reproductible dans d’autres collectivités, et pourrait servir d’exemple au-delà de la thématique

« consommation durable ». (complément post-réunion) Journée « comment faire vivre le commerce engagé sur votre territoire » le 6 juillet à Brignoles, par l'association Ecoscience Provence et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, en partenariat avec le SIVED, dans le cadre du programme Commerce Engagé.

 L’intérêt énergétique des circuits courts est à relativiser : o l’aspect social et économique est important ;

o il faudrait regarder l’ensemble du parcours, depuis la production jusqu’à la maison (voitures individuelles)

o C’est un très bon moyen pour redynamiser les milieux urbains. Mais pas forcément une bonne solution pour les territoires ruraux. Par exemple, les territoires qui produisent énormément d’agneau n’ont pas la population pour tout manger ! Ils sont structurés pour des circuits longs ; et ils sont aussi voués à la grande distribution. Par exemple, faut-il des privilégier subventions pour faire des multiples salles de découpe ou plutôt un gros abattoir ?

 Quelle suite pour le PCET après le bilan ? L’échéance est pour décembre 2012. Le plan d’actions sera établi sur septembre-octobre.

5. TABLE RONDE : RETOURS D’EXPERIENCE DE PARTENARIAT AVEC DES ACTEURS ECONOMIQUES ET DES ACTEURS RELAIS

Intervenants :

Marie-Hélène CHAPEL de MHC Conseil

Kateryne GUICHARD, Éa Eco-entreprises PRIDES PACA, et Gwenaël KERVAJAN de Eclosion

Philippe GIRARD, Innovation en Action, trophées RSE Animation : Marie-Laure VERGAIN, de AERE

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Retours d’expérience

 Marie-Hélène CHAPEL, fondatrice de MHC Conseil, présente le retour d’expérience de la mise en place d’un PDIE à Sophia-Antipolis, auquel la CASA a contribué

MHC Conseil accompagne les entreprises et les collectivités qui montent des PDE/PDA.

Sophia Antipolis fut merveilleuse aventure, démarrée en 2005 ! La démarche du PDIE a été lancée grâce au club des dirigeants du Parc Sophia Antipolis, en particulier avec le directeur du site de GALDERMA, président du Club des Dirigeants. L’idée d’origine est de mettre en place un espace de dialogue pour ce territoire très populaire et médiatisé, sur le plan économique et environnemental. Beaucoup d’espaces verts entourent les bâtiments : la contrainte sur le plan de la mobilité est très forte, il n’est pas rare de rencontrer des sangliers le soir ! De plus, le site partait de loin sur la question des transports, avec 92 % des salariés qui venaient en voiture ! Les directions étaient motivées derrière les chefs de projet, hormis Air France pour des raisons d’équité de prestations sociales au niveau mondial. Les 13 entreprises partenaires, qui ont constitué Sophia Mobil, ont été fortement mobilisées pendant 3 ans.

La CASA a très vite compris l’enjeu, et décidé d’accompagner la démarche : elle a permis d’avoir un matériel de connaissance et de marketing. En parallèle elle a monté un projet de transport en commun en site propre. Différentes lignes pourtant desservent Sophia, et même des lignes gratuites. Le territoire permet le développement des pistes cyclables : tout cela constitue des éléments positifs.

Sophia Mobile a montré que l’usage de la voiture a reculé de 7 points.

Un plan de déplacement en péri-urbain est bien plus difficile à mener qu’en milieu urbain. Le management est en général le facteur clé du succès.

La question du portage dans la durée se pose après la phase de projet : Qui porte ? Une association spécifiquement créée, par exemple à Aubagne aux Paluds, ou bien une collectivité, dans le cadre du conseil en mobilité. Les employeurs continuent-ils à envoyer un de leur salarié aux réunions ?

 Kateryne GUICHARD, chef de Projets Animation et Développement Durable de Éa Eco-entreprises, et Gwenaël KERVAJAN de Eclosion, présentent leur expérience dans le cadre du PRIDES (pôle régional d’innovation et de développement économique solidaire) éco-entreprises et DD

Le réseau d’entreprises est fédéré autour d’une thématique ou d’une filière ; soit 4 filières pour le PRIDES Éa éco-entreprises entreprises : gestion de l’eau, des déchets, génie écologique et conseil en responsabilité sociétale et DD, principalement des PME. Les entreprises du bâtiment et de l’énergie font partie d’autres PRIDES. Éco-entreprise ne veut pas dire entreprise exemplaire en matière de développement durable, mais entreprise œuvrant sur les marchés du service à l’environnement ! Cependant, nos membres ont par nature et souvent par formation une certaine sensibilisation aux problématiques environnementales.

La contribution à la problématique climatique est abordée de trois manières :

o La sobriété énergétique comme dans certains procédés de traitement de déchets très consommateurs : développement des technologies alternatives, réflexion l’impact carbone des véhicules de collecte

o Les entrées marchés : permet d’innover, d’imaginer de nouveaux marchés (par exemple méthanisation, construction d’une filière d’utilisation de la paille de lavande pour l’isolation, biomasse, phytoremédiation), marchés de la restauration écologique assez innovants, travail sur les zones humaines

o Consultants qui accompagnent les démarches de territoires ou de site

Les motivations principales sont le coût, et les nouveaux marchés de niches sur lequel les entreprises peuvent être leader, ce qui n’exclut pas un réel souci de s’inscrire dans des métiers qui contribuent positivement à l’environnement. Cela entraîne parfois des mutations de modèle économique.

Cela ne peut se faire qu’en lien avec les autres acteurs économiques : c’est une démarche systémique.

Les freins et leviers constatés dans les études et sur le terrain :

o Des intérêts différents. Sans jugement de valeur, les acteurs socio-économiques privés et les collectivités viennent de corpus idéologiques aujourd’hui vus en opposition. La sphère privée s’inscrit dans un intérêt individuel ou d’un petit groupe, où l’action doit rémunérer une prise de risque ; les collectivités ont vocation à servir l’intérêt général. Il est difficile à priori de trouver une convergence de ces typologies d’intérêts, sauf si on s’inscrit dans une vision plus profonde et collaborative, où l’un peut alors s’aligner avec l’autre : c’est bien tout l’enjeu du développement durable.

o Culturel : pas le même langage ou la même temporalité

o Vision commune, langage commun à forger ; on est souvent d’abord dans la concertation. Il faudrait s’assurer déjà qu’on a une vision commune de l’objectif, des représentations

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respectives ; ce point zéro est souvent ignoré. L’accompagnement par un tiers extérieur peut faciliter émergence une vision commune.

o Acquisition de méta-compétence : chaque acteur a ses compétences métiers, mais il faut une autre position, une approche systémique. Ce sont des compétences transversales, qui sont à agglomérer. Actuellement, on est sur des raisonnements plus cloisonnés et technologiques.

o Portage réglementaire qui ne facilite pas la motivation et est plutôt vu comme du coercitif.

Cela peu casser des dynamiques de long terme qui seraient plus approfondies.

o Exemplarité dans la démarche : nous n’avons pas la culture de reconnaître ses carences et valoriser les efforts. Accepter d’entrer dans une démarche de progrès n’est pas facile.

Le PRIDES est un point d’information, de motivation des entreprises, pour ne pas seulement s’appuyer sur le bilan carbone réglementaire… ce sont les entreprises qui font des choses de manière volontaire qui seront des vrais relais. Ne pas attendre un effet Grenelle soudain !

RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) : les entreprises sont à l’aise pour dire qu’elles ont des leviers pour agir. Au niveau des déchets, des transports, elles ont l’impression que cela ne servirait à rien et n’ont pas vraiment les leviers, pour les PME notamment. Un autre frein à l’engagement des acteurs : ils regardent le voisin.

Les collectivités peuvent s’appuyer sur les relais, CCI, PRIDES, pour contourner les contraintes opérationnelles des chefs d’entreprise (manque de temps et trop d’informations). Il faut s’appuyer sur les acteurs locaux.

Il faut décloisonner car il y a trop d’interlocuteurs différents. Le PRIDES crée une plateforme pour fluidifier l’information des entreprises.

Par ailleurs, il faut mettre la concertation dans les cahiers des charges de manière qualitative. Si le critère prix est à 70%, la concertation sera faible, car c’est très cher ! Un ingénieur n’est pas forcément nécessaire pour la concertation, il ne s’agit pas d’un aspect technique mais plutôt un management du changement.

Aujourd’hui, des référentiels sont partagés par tous : ISO26000, référentiels développement durable du Ministère (éléments déterminants et objectifs) pour les collectivités.

Beaucoup de collectivités sont engagées dans AGIR : mais le lien entre les objectifs régionaux et les objectifs locaux n’est pas fait, la part de chacun n’est pas connue. La consolidation de l’évaluation donnerait un meilleur levier de motivation : « Voilà ta part ! »

 Philippe GIRARD, président de l’association Innovation en Action, présente son expérience liée aux trophées de la RSE PACA

Les Trophées RSE visent à valoriser les bonnes pratiques, de production des richesses en respectant l’homme, l’environnement, la société, en passant aussi par le sponsoring, le mécénat. On s’appuie sur les parties prenantes de l’entreprise. La RSE part en général de la base. C’est une démarche très globale.

Au départ, beaucoup d’entreprises pensaient que cela ne servait à rien : loin de la réunionite, il faut produire ! Mais d’autres entreprises pensent que plus le salarié est heureux, plus il produit et veut rester.

C’est une cause de cohésion sociale : c’est l’occasion de réunir les salariés, les syndicats. Ainsi, les bénéfices peuvent être partagés entre les entreprises et les salariés, réintégré dans la rémunération (contrat d’objectifs annuel). Le PDE est ainsi compris dans l’environnement… mais en fait, il joue sur l’humain et le sociétal ! L’intérêt est simple à comprendre : économiser l’énergie et l’eau entraînent des gains sur la facture, en commençant par des petites niches.

La règlementation a aussi joué un rôle : travailleur handicapés, bilan carbone, PDE…

Les trophées cherchent à « citer pour inciter ». Des initiatives d’économie d’énergie et d’eau sont courantes, mais pour l’instant pas de projet d’’énergie verte. De plus en plus d’entreprises vont vers de la récupération d’énergie (hôtel, chaleur de la blanchisserie pour chauffer la piscine). La réflexion revient aussi pour les hôpitaux : l’énergie représente entre 1 et 4% du budget ; la marge de manœuvre est toujours plus réduite, mais hélas la réflexion est aujourd’hui plutôt à court et moyen terme. Or ce n’est pas un bon calcul d’attendre car demain, avec l’augmentation du coût de l’énergie, il n’y aura pas plus d’argent, au contraire !

 Question collective : qu’attendent les entreprises des collectivités ? o Marie-Hélène CHAPEL

Les collectivités doivent prendre en main leur rôle de conseil en mobilité. L’état de l’art du conseil en mobilité est inquiétant ! Aujourd’hui le portage est surtout assuré par la CCI, ou une association. Une attitude trop fréquente consiste à dire que l’on ne peut rien faire car la responsabilité ou la compétence incombe à un autre organisme : les « pas nous, pas nous ! ». Ce n’est pas vrai, c’est aux collectivités de le prendre en main!

o Gwenaël KERVAJAN

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Le politique doit dire où aller : l’objectif, le futur souhaité. Le technique va dire comment. Une entreprise ne vit pas au même rythme qu’une collectivité. Les initiatives remontent sur le « comment » et pas le « où ». La réponse du monde économique sera plus efficace.

o Kateryne GUICHARD

Il y a une certaine schizophrénie entre les attentes de collectivités en démarche durable et la réalité des achats. Il y a des intentions, mais quand les réponses aux Appels d’Offre comportent des technologies trop innovantes (biomasse, phyto-épuration), la collectivité ne sait pas les évaluer, les étalonner, elle ne prend pas le risque et les innovations ne passent pas ! Le système de l’appel d’offre tel qu’il est compris aujourd’hui, malgré les clauses d’insertion, ne permet pas des innovations de ruptures, dont la problématique climat par exemple à besoin. Les entreprises courent de gros risques pour se lancer là-dessus. La collectivité peut identifier les têtes de réseau à intégrer comme parties prenantes : sont-elles formées à la problématique du développement durable ? Les CCI, cluster, etc. sont en train de s’acculturer. Si les entreprises n’ont pas compris l’intérêt pour leur croissance et en sont convaincues, elles ne prennent pas le risque d’aller sur ces marchés.

o Philippe GIRARD

Il faut former les politiques ! Leur vision est encore pauvre. L’Homme politique pense à la future élection, l’Homme d’État pense aux futures générations !

Les actions collectives sont à soutenir. Il faut environ 3 ans pour mettre en place des choses ; une entreprise seule ne fera rien. Par exemple dans les hôpitaux une faible partie des déchets sont traités, un hôpital ne va pas mettre en place une filière tout seul !

L’exemplarité joue un grand rôle. Un « club RSE » régional a été créé, qui va réunir les responsables RSE et les politiques pour qu’ils se parlent.

Échanges

 Comment on passe de la concertation à la médiation ?

(KG) la médiation répond à la problématique du désaccord des visions ; est-ce qu’on peut dans un premier temps se mettre d’accord sur le fait d’être des acteurs différents mais qu’on a des choses communes à faire.

Lors des accords de Camp-David, la formulation des points de divergence a pris 80% du temps. Les échanges de nature conflictuelle ont été traités au départ afin de ne pas en reparler. À partir de ces divergences constatées, jusqu’où je peux aller pour atteindre des objectifs définis en commun ? L’Association Alpes de Lumière, dans les Hautes Alpes, a mis en place cette méthodologie de concertation.

(Christelle Deblais) La concertation est difficile pour les acteurs économiques, pourtant faite par filière. Les personnes ne viennent pas car elles n’ont pas d’intérêt immédiat, le besoin n’est pas clair. Cela fonctionne mieux pour travailler sur un projet très concret, comme un PDE.

 Quand on commence à mobiliser les acteurs, qu’est ce qui aide le plus : l’accompagnement individuel, collectif ou l’aide financière ?

(GK) Les agriculteurs ont une perception plus forte que la majorité des citoyens. Un forum du CODECO (Collectif de Débats sur l'Energie dans la Concertation) se tiendra le 3 juillet. Les PME ont l’impression de ne pas avoir de levier, de ne pas peser sur le sujet.

Les enjeux sont priorisés en fonction de la capacité d’action, des risques, etc. Il n’y a pas de réponse a priori sectoriel ou par filière ou collective territoriale. Certains ont trop de palettes et d’autres pas assez ! La mise en relation compte, ce qui a mené à la production des granulés bois à partir des palettes à la CAPAE.

(PG) Les questions posées par les entreprises sont : Comment ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela me rapporte ? Les actions collectives n’affichent pas assez les résultats, et les entreprises déjà engagées qui ont des avancées positives. Il y a un manque des collectivités sur la manière de « vendre » ces actions.

 Dans le cadre de projet d’écologie industrielle sur Fos par exemple, l’investissement initial est un problème ; les entreprises ont besoin de partager le risque financier. Comment peut-on aider les industriels à passer ce cap ?

(PG) La démarche d’actions collectives est conseillée. C’est bien de mobiliser les dirigeants mais il faut aussi des actions collectives au niveau des techniciens. Il faut aussi une compétence technique pour les collectivités. Les entreprises ne vont pas échanger les bonnes pratiques si elles n’ont pas des garanties de retours.

(KG) Nous parlons là d’entreprises multinationales qui ont une réflexion de rentabilité en interne, au niveau du site, ce qui n’a rien à voir avec la comptabilité au niveau international : c’est une dimension politique. Les

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n’entrent pas dans les critères européens appliqués par la Région : moins de 250 salariés. Elles sont néanmoins acteurs de PRIDES et présentes sur un certain nombre d’opérations.

(GK) Il faut continuer à faire pression, même si aujourd’hui ce n’est pas mûr. Il faut développer les externalités positives. Il faudrait réfléchir à des tours de table d’ingénierie financière afin de trouver des solutions pour prévenir des externalités négatives (c’est l’ADEME qui porte la dépollution des sols). Il faut les réintégrer. Des mauvais arbitrages sont faits parce que les conséquences sociétales ou environnementales néfaste ne sont pas prises en compte : les malades augmentent le PNB ! Les fonds d’investissement au Conseil Régional peuvent aider.

6. MISE EN SITUATION EN GROUPES DE TRAVAIL

6 sujets ont été traités, par un travail approfondi en petits groupes dans un premier temps, puis par échanges avec un autre groupe en miroir (S1 et S2, S3 et S4, S5 et S6), suivis d’une restitution commune en plénière - S1 autre tertiaire et industrie - J.-M. Graillat ADEME

- S2 bâtiments - T. Fayard Région

- S3 énergies renouvelables - F. Berlioz DREAL - S4 transport - E. Camoin ADEME

- S5 tourisme - L. Thierry AERE

- S6 agriculture-forêt - M.-L. Vergain AERE

La restitution de ce travail aux membres du réseau fera l’objet d’un document indépendant.

7. « WORLD LUNCH »

Le repas est choisi, dans la mesure des offres des traiteurs, avec des produits issus de l’agriculture biologique, locaux, avec de la vaisselle lavable ou des couverts biodégradables.

Le traiteur de cette journée, Une Petite Douceur, présente le respect de la saisonnalité des produits ; des fruits et légumes provenant de producteurs locaux pratiquant l'agriculture raisonnée ; l’utilisation de produits de nettoyage écolabel ; une politique sociale tournée vers le développement personnel et la formation des salariés ; la limitation de l'utilisation d'emballages jetables ou l’emploi de produits biodégradables ou recyclables ; la limitation de l'impression de documents et la favorisation de l'utilisation des mails.

Malgré ces intentions, la gestion des déchets d’emballage serait à améliorer, remarque qui est transmise à l’entreprise.

Références

Documents relatifs

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