ISID
•Me
COLLECTION
,
Charles FAIRFAX MURRAY
COLLECTION
Charles FAIRFAX MURRAY
DE LONDRES
CONDITIONS DE LA VENTE
Elle serafaite au comptant.
Les acquéreurs paieront dixpour cent en susdes enchères.
Paris.
—
Imp. GeorgesPetit,12,rueGodot-de-Mauroi.—
23 778-14.CATALOGUE
DE
Tableaux Anciens
ŒUVRES IMPORTANTES
DE
ANTONELLO DE MESSINE, GIOVANNI BELLINI, S.ANDRO BOTTICELLI FRANÇOIS BOUCHER, ADRIAEN BROUWER, ALBRECHT DURER ANTOINE VAN DYCK, THOMAS GAINSBOROUGH, MELCHIOR d'hONDECOETER
NICOLAS LANCRET, NICOLAS DE LABGILLIÈRE PIETRO LORENZETTI, ANTONIO MORO, IIANS MUELICH REMBRANDT, SIR JOSHUA REYNOLDS, ANDREA SOLARIO, ETC.
PROVENANT DE LA
Collection Charles FAIRFÂX MURRAY
DE LONDRES
DONT
LAVENTE AURA LIEU
A PARISGALERIE GEORGES PETIT
8,
RUE DE SÈZE,
8Le Lundi 15 Juin
1914, à 3heures
COMMISSAIRES-PRISEURS M^ F.
LAIR-DUBREUIL
6,rue Favari, 6
W HENRI BAUDOIN
10,rue Grange-Baielière,lo
EXPERT
M.
JULES FÉRAL
7,rue Saint-Georges, 7
EXPOSITIONS
Particulière : Le Samedi 1
3
Juin1y14,deih. 112à6heures.Publique: LeDimanche 14Juinigi4yde ih.112à6 heures.
Di qitizedWfr^IntlhfeMrch ive
CJL^
http://archive.org/details/tabliensOOgale
TABLEAUX ANCIENS
ANTONELLO DE MESSINE
(ANTONELLO D'ANTONIO
ou
DEGLI ANTONJ,
ou) Ecole vénitienne, vers 1444tvers 1493.I
— Saint
Sébastien.Représenté en buste, nu, tourné de trois- quarts à gauche, lesyeux bruns levés au ciel, les cheveux abondantsetblondsramenéssurle front, bouclés et pendants sur les oreilles et la nuque,
il est appuyé contre une colonne de marbre.
Fond
noir.Bois. Haut., 3i5 millim.; larg.,245 millim.
Exposition de la Royal
Academy
(1902).Expositiondu Burlington Club (1912, n»3o).
On
lit,aureversdupanneau, une ancienneinscrip- tion anglaise relatantuneattribution erronée à Léo- nardde Vinci, mais attestant quele tableaufut offert àson détenteur,le 29juillet 1796, par M.Thom.
de Castle Acre. Cette peinture était donc en Angleterre depuisle xvnie siècle.Le panneau a été doubléde chêne, sans doute à cette époque.
Cadre recouvert d'une application d'écaillé.
i-^-wwae^
gtf
00
^S~0
00
—
6—
J'-^AA^
BELLINI
(GIOVANNI)
Venise, 1428 -î- Venise, i5i6.
— Vénus à
sa toilette.Ladéesseestpersonnifiéeparunejeune
femme
/^/•i /i
n
f\ blonde, aux yeux bruns, assise sur un bancI
^ O
u • • 1 . -11' - couvert d
un
tapis orienta), devant une muraille9
n/j
CC P^ï'cée, à gauche, d'une baie ouverte sur la campagne.Elle est vue à mi-jambes, tournée vers la droite, le corps presque nu, une écharpe rose passée autourde la taille etdrapée, à gauche, sur
le banc. Les
mèches
de ses cheveux ondulés, séparés en bandeaux sur le front, sont envelop- pées d'une étoffede brocart à fond vertetàgalon d'or, enrichi de perles.De
lamain
droite, elle tientdevant sonvisageun
miroir enchâssé dans un cercle d'or et con- temple sa beauté.Le
bras gauche est relevé à lahauteurde l'épaule,la
main
appuyée derrière la tête dansun mouvement
reflété surun
autre miroir, de forme circulaire et accroché sur la muraille.A
gauche, on aperçoit par la baieun
paysage accidenté présentant, au flanc d'un coteau ver- doyant, des constructionsfortifiées au bord d'un cours d'eau. Des collines boisées, enveloppées d'une atmosphère bleuie, ferment l'horizon,sous un ciel chargé de nuages dorés par le soleil levant.
Bois. Haut., 63 cent.; larg., 85 cent.
On
remarque sur le tableau plusieurs repentirs :l'artiste anotamment déplacéle corps deson modèle
vers ladroite etagrandi l'ouverture de la baie.
Exposition de la Royal
Academy
(1907), sous le titre: la Toilette de Vénus.Une
répétition de ce tableau, attribuée à Fran- cesco Bissolo, élève de G. Bellini, est conservée au Musée de Vienne,n° i3 du catalogue (éd. 1907). Elle offreplusieurs variantesdans la composition, notam- ment un vase surl'appui de la fenêtre.BLOMAERT
(HENDRIGK)
Utrecht, vers 1601 ~ Utrecht, 1672.
Portrait d'un jeune
jnagistrat.JjLn^oJ<^
Les cheveuxblondspendanten boucles surles
épaules, le visage souriant, son vêtement de
Q.^^0
velours noir en partie couvert d'unample man-
""teaude drap de
même
couleur,un
large rabat de ^L-o-tK) lingerie sous le menton, il est représenté debout,à mi-jambes, tourné de trois quarts à gauche.
Une main ramenée
sur la poitrine, joue avec les glands de son col, l'autre soulève des feuillets posés sur une table couverte d'un tapis.Un
rideau jaune est relevé sur le fond.On
lit,à droite, la mention:Aet.33
A"" 1668.Signé:
H.
Blomaert, les initiales enlacées.Bois.Haut., 39cent.; larg.,32cent.
JjZyT/^vC
BOTTICELLI
(ALESSANDRO
FILIPEPI, ditSANDRO)
Florence, vers 1445 yFlorence, i5io.
4 — La Vierge,
l'EjifantJésus
et saint
Jean.
La
Vierge,les cheveux blonds, bouclés sur les.
^
/\t\0 épaules, lesyeux bleus,est agenouillée, les mains[^ jointes.
Un
voile de gaze couvre, sur les épaules,CP) ; son
manteau
bleu ouvert sur sa robe rouge. Elle' esttournée vers lagauche,adorant son divin fils.
Assis sur
un
pli de sa robe, le corps adossé àun
fût de colonne couvert delinges blancs,FEnfant, lesmains retenant une légèreécharpe de mousse-
line, lève lesyeux vers sa mère.
Le petitsaint Jean est debout,au second plan, fléchissantles genoux, ses cheveux bouclés enca- drentsonvisage souriant;la
main
droiteestposée sur son cœur, l'autre tient la croix pastorale etune banderolle avec Finscription :
Agnus
Dei.Un manteau
rouge estdrapé sursonvêtement en peau demouton.
Vers le fond, les ruines d'une arche de pierre occupent le centre de la composition; des socles de
marbre
sont épars sur le sol.A
droite et à gauche, le paysage fuit en perspective,dans unsitemontagneux, où l'on remarque, au bord d'un coursd'eau, des constructions gothiques.
Bois, tondo; diam., i m. i5.
Provient d'Arezzo.
Exposé aumusée Fitzwilliam,à Cambridge.
Cadre en bois sculpté.
—
9—
BOUCHER
(FRANÇOIS)
Paris, lyoS -{-Paris, 1770. —r^
5
— Jeune Femme étendue sur un sopha.
Une
jeunefemme
nue, les cheveux blonds,relevés sur le front et sur la nuque, serrés sous I
0000_
un
ruban bleu, est étendue, vue de dos, le corps \ tj $So O
tourné de profil à gauche, sur
un
sopha en bois sculpté et doré, garni de velours jaune damassé.Le
hautdu
corps est relevé etappuyé
sur ledossier latéral, galbé en forme de crosse; les bras sont accoudés, la
main
gauche retientun
ruban bleu.Une
chemise de lingerie et un drap sont froissés sousle corps de la jeunefemme
; lajambe
droite est relevée surun
coussin blanc, l'autrejambe
est allongée sur les larges plis d'un rideau jaune, quipend
à droite.A
gauche,un
livre est resté ouvert sur une écharpedesoie verdâtreposée surun
tabouret dedamas
de soie cramoisie.Surle sol, etau premierpian,une branchede roses est abandonnée.
Le mur du
fond est tendu depanneaux
de soierie à ramages, au-dessus de lambrismoulurés.Signé à droite et en bas :F. Boucher, etdaté :
ij5i.
Toile. Haut.,60 cent.;larg.,j3 ceni.
Collectiondu
Duc
de Marlborough.Boucher a peint, à une date que nous croyons postérieure, plusieurs tableaux, représentant, dans une attitude similaire, une jeune
femme
qui serait Victoire O'Murphy. Selon Paul Mantz et les notes10
historiques concernant MissO'Murphy,néele 21 oc- tobre 1737, le maître n'aurait connu la jeune
femme
qu'en 1752
Laprésente compositionest tout à fait différente.
Le modèleestuneautrejeunefemme,dontonretrouve les traits dans les plus charmantes pastorales du
maître. Nous n'en connaissons aucune réplique.
Un
dessin pour ce tableau a figuré dans la collection J. P. Heseltine(n»8 du catalogue édité à Londres en
1900).
BROUWER
(ADRIAEN BRAUWER,
deBRAUWERE
ou;Oudenarde, vers i5o5-o6 -j-Anvers, i63X.
6
— Le Fumeur endormi.
Un
jeunehomme,
aux cheveux blonds, vêtuo
ôO
jgdrap brun etchaussé de hautes bottes molles
"
couvrantles genoux, est assis sur une caisse de
*-f^0 ô bois, de profilà droite, devant
un mur
surlequelil appuiesatête. Lesyeuxclos,il tient,dela
main
B^)r
droite, une pipe en terre. Devant lui, surun
' tabouret,
un
broc d etain estpose,près d unverre de vinrouge et d'un lini^e blanc.Son
chapeau de feutre est accroché à l'extré- mité d'une poutre, en saillie sur une cloison de bois.Surlamuraille quireflète,au-dessusdu fumeur, un vifrayon de lumière, un dessin est fixé.
Au
second plan, troishommes
sont réunis autour d'une table, devant une haute cheminée;l'un est assis sur un banc, vu de dos, en veste bleue et chapeau gris à larges bords; le second, debout, ayant pris la
main
du premier, lève son verre; le troisième personnage est vu de face, de—
II—
Tautre côté de la table, tête nue, la barbe etles
cheveux blonds, le visage rieur.
Dans
le fondet à droite, unefemme
est repré- sentée dansTembrasure d'une porte.Des bûchessontentrecroisées,au premierplan, surle sol.
Bois. Haut.,26 cent.; larg., 35 cent.
DELLF
(CORNELIS JACOBS DELFT,
ou) Delft, 1571t
Delft, 1643.7
— Portrait d'une jeune dame, A
mi-corps, tournée vers la gauche, le visage de trois-quarts,les yeux bruns, levisage souriant au spectateur, elleporte, sur ses cheveux blonds, .^
^^q
relevés surle front, une coiffe de dentelle, qui » couvre les oreilles.
Un
collier de perles, à plu-)S^oO O
sieurs rangs, entoure son cou, ainsi qu'une large
fraise à tuyautés rigides dépassant
un
col de den-telle appliqué sursarobe noire de velours broché.
Une
manchettededentelleornelamanche
droite.Fond
gris.Signé, à droite: J. Dellf, les premières et les dernières lettres
du nom
entrelacées.On
lit,égalementàdroite,lamention :Aetatis23 ^o
iS3g,Bois. Haut,, 70cent.; larg., 67cent.
CollectionduD''Martin Schubart(venteàMunich,
le 23 octobre 1899, n» 24 du catalogue, où il est reproduit, p. 9).
Exposition de Leipzig(1^89, n© 47), Exposition de Munich (1895, n» 19).
Cf.
Woltmann und Wœrmann,
Geschichte der Malerei, t. III, p.826;—
Schlie, Repertorium fïir Kunstwissenschaft, p. i58;—
Bredius, Zeitschriftfur bildendeKunst, p. i3o.ZD^Tôy
—
12—
DURER
(ALBRECHT)
Nuremberg, 1471 -f Nuremberg, i52(S,
8
— Salvator Mundi.
Le
Sauveur est représenté deface, latêtelégè- rementinclinée sur Tépaule, lamain
droite levée pourun
geste de bénédiction, l'autremain
tenant\Q
0^
le globe, symbole de sa mission rédemptrice, orné d'un joyau présentantun
saphir àmonture 1
0L\)U
^Iqj,g^trois perles montées en triangle, àFimage de la divineTrinité.
-îoixSfl'UtL-' ^^^ lèvres sont entr'ouvertes sous une fine
' moustache blonde, une courte barbe, divisée en deux pointes sous le menton, porte une
ombre
délicate, à droite, sur le cou découvert par sa tunique bleue, ouverte en demi-cercle. Ses longs cheveux aux
mèches
ondulées, partagés par uneraie
médiane
sur le front, retombent sur ses épaules.Son
regard,d'unebonté infinie,estdirigé vers la gauche.Un manteau
rouge,drapé surl'épaule, couvrele bras, et l'on en aperçoit la teinte adoucie et
décolorée en rose à traverslecristal duglobe.
Fond
vert.Bois, Haut., Sycent.;larg.,47 cent.
Collection Imhof.
Collection Haller.
Collection Posonyi, Vienne.
Collection Eugen Kelix, Leipzig.
Exposition de Munich (i8(j8).
—
i3—
Exposition de la Royal
Academy
en 1907, sous le titre: « SalvatorMundi
».National Loan Exhibition 1[909-1910, n^48), sous la
même
désignation, que nous lui conservons.Exposéau Musée Fitzwilliam, à Cambridge.
Dans le catalogue de la collection Eugen Félix, édité en 1880, à Leipzig, on lit (page 140) que sur le
cadre ancien se trouvaient les armoiries delafamille Haller etla date 1659.
Une
reproduction photogra- phique de l'inventaire de la famille Imhof y était jointe.Le rédacteur ducatalogue atteste quecette pein- ture provient de la riche et fameuse collection de Wilibald Imhof, petit-fils deWilibald Pirckheimer.
11estintéressantderemarquer que WilibaldPirck- heimer,lecélèbrehumanistedeNuremberg(Eichstàdt, 1470 f Nuremberg, i53o), était non seulement con- temporain, mais ami d'Albert Durer,quifit son por- trait en 1524. Le maître fit aussi,en i52i, le portrait de Hans Imhof (peinture conservée au Musée du Prado, àMadrid), père sansdoutedeWilibald Imhof,
petit-fils de Wilibald Pirckheimer.
Cette référence du catalogue
Eugen
Félix, préci- sant l'ancienne possession dutableau par la famille Imhof,nous permetainsi,non seulementderemonter à l'origine de cettepeinture,mais encoredelaretrou- ver dans l'entourage immédiat du maître.Reproduit dans la collection des Klassiker der Kunst, tome IV, p.25 (éd. Stuttgart, Leipzig, 1906), avec la mention: Collection
Eugen
Félix, et l'indica- tion : peint en i5o2.—
14—
DYCK
(ANTOINE VAN)
Anvers, 1699y Londres, 1641.
9
— Portrait de Lucas Vosterman
le
Vieux.
Enveloppé
dans unmanteau
de velours noir, drapé sur les épaules et couvrantun
pourpoint demême
couleur,un
petit col de lingeriesouple autourdu
cou, il est représenté à mi-corps, de trois-quarts vers la gauche, le regard tourné de l'autre côté.\0Ojû\\X^^
Le
front est hautet dégagé des cheveux châ-' tains, séparésparune raiesur le côté ettombant en boucles souples sur lesoreilles etsurlanuque.
La
barbe châtain roux, est taillée en pointe sousle menton.
Fond
brun.Gravé par Lucas Vosterman le jeune.
Décrit dans Smith, Catalogue raisonné, tome III (édit. Londres, 1861),p. 221, n» 785.
J.-J. Guiffrey, Van Dyck, sa vie et son œuvre, page 281,no 929.
La planche de L. Vosterman le jeune fait partie de lasuitede VIconographiedes hotnnies illustres,par Van
Dyck
: » Icônes principum virorum doctorum pictorum chalcographorum statuariorum nec non amatorum pictoriœ artis numéro centum ab Antonio vanDyck
picto'-ead vivum expressa.'eiusq :sumptibus œri incisœ. Antverpiœ Gillis Hendricx excudii n,—
i5—
dont les cuivres sont conservés à la Chalcographie duLouvre. Elle y porte la cote : 2373.
« Lucas Vostermanétaitfort lié avec
Van
Dyck, quitint, le10 mars i63i, surlesfonts haptismaux,la filledu graveur, qui s'appela Antoinette,en souvenir de son illustre parrain. » (J.-J. Guiffrey, Van Dyck, page 139.)Parmi les eaux-fortes gravées par
Van
Dyck lui-même, et dont la collection complète est conservée au British
Muséum,
figureunautre portrait de Lucas Vosterman, à mi-corps, le visage et les yeux tournés de trois-quarts vers lagauche.Lucas Vostermanou VorstermanleVieux, célèbre graveur, élève de Rubens (Anvers, iSjSt i656), a gravé, d'après Rubens et
Van
Dyck, avec la plus grande habileté. Certainesde ses planches comptent parmiles chefs-d'œuvre de la gravure.Son fils, Lucas Vostermanle jeune, né à Anvers vers 1600, graveur, fut élève de son père. Parmi ses meilleures planches, Bryan cite: Lucas Vosterman le
vieux,d'après
Van
Dyck.Cadre en bois sculpté.
A''. B.
—
La planche reproduisant ce tableau au présent catalogue porte le titre : Portrait de Voster-man
lejeune, par suited'une erreur de transcription.A
—
.6—
ÉCOLE FLAMANDE
Commencement du xvi* siècle.
10
— La Vierge
et l'Enfant.La
Vierge, à mi-corps et de face,derrière une balustrade de pierre, où s'étale un pli de sa robe brune, sur lequel elle a posé TEnfant Jésus, sepenchevers lui et le tientserré contre sa poitrine.
Un
long voile blanc couvre sa chevelure blonde,dénouée etretombantsur ses épaules, oùse drapentles plis d'un grand
manteau
rouge.La
tête inclinée à droite, les paupières baissées, la
A/TlCAA/
bouche
entr'ouverte, samain
gauche est appuyée^
contre son sein, l'autremain
soutenant le corps de sondivinfils.Des manches
desatin brodéd'or,débordantde la robe, couvrent ses poignets.
Nu,
sous une fine chemisette de gaze blanche, l'Enfant, le buste relevé, la tête appuyée contre l'épauledesamère, faitungestedesamain
gauche ouverteettientTautremain
posée surunepomme
appuyéeà l'unedeses jambes.
Le
visage de trois- quarts, lesyeux bleus, de charmants plisde chair au cou, il regarde versla droite.Derrière eux, s'ouvrent les perspectives d'un vastepaysagedeprairiesverdovantes,decollines, d'arbres et de rochers. Les constructions d'une ville fortifiée y apparaissent, à droite, devant un
moulin
aux grandes ailes et, à gauche, au bout d'uneallée,franchissantun
échalier, saintJoseph, en robe grise etmanteau
rouge,un
bâton à lamain, s'avance, se dirigeant vers Jésus et Marie.
Toile. Haut., 70cent.; lari;.,53 cent.
Cette peinture,anciennement sur bois,a ététrans- portée surtoile.
Elle fait penser à Gérard David et peut être attri-
buée à sonélèveAdriaen Isenbrandt,mortàHaarlem en i551.
—
17—
ÉCOLE FLAMANDE
XVII"siècle.
1 1
— Portrait d'un gentilhomme.
Vêtu de noir, le pourpoint de drap boutonné
\ f\ A
surla poitrine, les
manches
ensatin, il estdebout - 'etvu jusqu'aux genoux, de trois-quarts à droite, \
O
à à 9 unemain
surla hanche, l'autremain
appuyée aucoin d'une table recouverte d'un tapis vert. Les Kr^
cheveuxchâtains, lesveux bleus, la barbe blonde ^^H^eo
et la moustache relevée, son visage coloré se détache surune fraise souple.
Fond
de muraille avec colonne surun
socle.Bois. Haut., i m. o5; larg.,8o cent.
Cetableaua étéattribué à Fourbusetplus récem- ment à Nicolaes Elias.
ECOLE FRANÇAISE
xv« siècle,
12
— La Vierge aux Donateurs.
Diptyque.
a)
Le
premierpanneau
représente la Vierge assise surun
trône de pierre sculptée et tenant sur sesgenoux
l'EnfantJésus, nu, quioffre d'unemain un
œillet et appuie l'autremain
sur la page d'un livre d'heures ouvert et tenu par sa mère.Xôeo o
Kf,
'^UAAÏ^'^-r—
I«—
Vêtue d'une robe blanche, sous un manteau vert drapé sur les épaules, la Vierge, aux cheveux blonds pendants, porte sur la tête un voile qui se détache sur
un nimbe
lumineux.A
droite et à gauche, deux anges aux ailes ouvertes, l'un enblanc,Tautreen rose, présentant d'unemain
une poire, soulèvent les plis d'une tenture verte, qui forme dais au-dessus du trône.b)
Le
secondpanneau représente troisperson- nages, tournés de trois-quarts vers lagauche, lesmains jointes dans Tattitudede l'adoration : au centre, un
homme
brun, lescheveux ramenéssurle front,en vêtements gris; à gauche, une
femme
âgée, la tête couverte d'unvoile de lingerie,por- tantune robe noire bordée de fourrure blanche;
à droite, une jeune fille en robe rose, le corsage noirdécolleté orné des
mêmes
fourrures,la tête couverte d'une coiffeen tulle, laissant aperce -oir Toreille et la nuque.Fond
bleu.On
remarque, sur le fond de ce dernier pan- neau, la date : i486, en lettre d'oret, sur l'enca- drement ancien, l'âge des trois donateurs : 60, 3o, 23.Panneaux
cintrésdans lapartie supérieure.Chaquepeinture mesure:Haut., 28 cent.;larg.,20 cent.
Le diptyqueouvertmesure,avec son encadrement:
Haut., 33 cent.; larg., 5i cent.
Ce tableau a figuré dans une expositionprivée, chez le duc de Cliveland, en Angleterre.
—
19—
ETTY
(WILLIAM)
York, 1787 t York, 1849.
i3
— La Danse.
Une
jeunefemme
brune, les cheveux ornés depampres, nue jusqu'à la ceinture, une écharpe |
o o o
T)verte et un voile de gaze drapés sur une épaule et
•*— —
—
couvrant les jambes, les pieds nus, danse dans la
C^^OO
campagne
en frappant sur untambour
de basque levéau-dessus de satête.A
droite,un
jeunehomme
est étendu surun
tertre, letorse nu, lesbrasaccoudés sur le sol, les
mains croisées sur la poitrine,
un
foulard rougenoué
sur ses cheveux bruns; il contemple la dan- seuse. Derrière lui,un homme
âgé, à longue barbe blanche, est assis, partageant lamême
admiration.
Vers le fond, la
campagne
esttraversée parun
cours d'eau.Des
bouquets d'arbres au feuillage d'automne et des collines s'élèvent à l'horizon.Toile.Haut.,94cenr.; larg., 74ceni.
f\^;MWT/'
20
—
GAINSBOROUGH
(THOMAS)
Sudbury, 1727 -|- Londres, 1788.
14
— Portrait de V
Artiste.Vu
presque à mi-corps, de trois-quarts vers la droite, mais le visage presque de face, le bras gauche replié, lamain
passée dans le gilet entr'ouvert, il est coiffé d'un tricorne noir légè- rement incliné sur Toreille et bordé d'un large galond'argent.Lesyeuxgris-bleusouslessourcils châtains épais et arqués, le nez busqué, la lèvre narquoise, sa chevelure,qu'il porte assezlongue,tombe
lissesurlesjouespoursereleveren boucles àson extrémité;unepetitemèche
indociledépasse sur lefront, débordant sous le tricorne.Le
vêtement est traité en facture d'esquisse eten grisaille;
un
col de lingerie entoure le cou, cravaté de noir, et présente deux pointes sous lementon.
Fond
gris.Toile. Haut., 59cent.; larg.,4gcent.
On
lit au revers dutableau, sur lecarton de pré- servation, la mention : Gainsborough by himself, tracée au pinceau, avec lasignature d'un ancien pro- priétaire: G. Richmond.Surune notice collée également sur le revers, on
litencore : PaintedbyThos Gainsborough atIpswich about theyear
ij54
(2ndsittingofhiinself) aged28.CollectionGeo Richmond. R.A. (venteà Londres,
i^r mai 1897),
Expositiondes Maîtres anciens de la Royal Aca-
demy
(1870).Exposition des Beaux-Arts de la Roval Dublin Society (1891).
Cité etdécrit dans SirWalterArmstrong : Gains- borough, et indiqué
comme
peintvers 1734.21
—
GAINSBOROUGH
(THOMAS)
i5
— Portrait de Thomas Haviland,
Assis dans un fauteuil dont lacouverture rose
^
estcloutéed'or,ilestreprésenté jusqu'auxgenoux,
"^^
ooO
tourné de trois-quarts vers la droite, une
main
posée sur
un
in-quartoappuyé
sur son genou, et «Z-dTcoo
dontle dosporte le titre: Lewis'smateria medica.
La main
droite tientun
étui en galuchat conte-\wu\nV\M(^
nant ses besicles.
Coiffé d'une perruque poudrée, il porte
un
habit
marron
ouvert sur la poitrine, une cravate de mousseline est nouée autour de son cou.A
droite,des coquillages sont posés sur unetable, devant une bibliothèque, dont les trois rayons superposés sont garnis delivres reliés.Toile. Haut., i m. 25; larg., i mètre.
Gravépar R.Joscy pour: «Engravings from the
Works of
Thomas
Gainsborough by Scott, Every, .^anders and other eminent engravers » iLondon, Graves, s. d.).Exposition d'Hiver de la Royal
Academy
(1906).Exposé au Musée Fitzwilliam, àCambridge.
Cité dans 5ir Walter Armstrong: Gainsborough
(éd. 1898, p. 197).
Gainsborough a également peint le portrait de James Haviland,
—
22HELST
(BARTHOLOMEUS VAN DER)
Haarlem, i6i3 -f-Amsterdam, 1670.
16
— Portrait d'une dame.
\C^^
o^"^
^mi-corps, debout dansun
parc,de irois--
—
-^ quarts à gauche, en robe noire àlarges manches,)i4
0<3^
parée d'un collier et de boucles d'oreilles dep. perles, une coiffe sur ses cheveux relevés sur le
7\jJ^A^
front et roulés sur lesoreilles, le visagesouriant, unemain
ouverte, l'autre tenant les gants.Une
collerette de tulle couvre les épaules; aux poi- gnets, de larges manchettes de lingerie; Tindex de la
main
droite estorné d'une bague.Signéà gaucheetdaté :
i65i
.
Bois. Haut., 83 cent.; larg., 68cent.
Collection du
Comte
Léon Mniszech (vente à Paris, 9-11 avril 1902), n° i32.Exposition de laRoyal
Academy
(K.107).Cadre en bois sculpté.
—
23— HONDECOETER
(MELCHIOR
D') Utrecht, i636-{- Amsterdam, 1695.17
— Combat
entreun coq
etun dindon.
Dans un
parc, au pied d'un arbre où uneacanthe étale son large feuillage,
un
dindon aIiaA^ O
fléchi sur sespattes,salarge queueestécartéesur
.*«.«—
^
le sol et supportele poids de son corps;
un
coq^^X^q
au
plumage
fauve etgris, hérissé autour de son cou, les ailes ouvertes, a saisi dans son bec lacrête rouge
du
lourd animal.Sf^ifew-Ê/V
Adroite, une poule huppée est entourée de ?
ses poussins blancs ou noirs ;
Tun
d'eux a été piétiné parle dindon, cause probabledu
drame.Un
oiseau au long bec, auplumage
rose età la tête garnie de hautes plumes, est perché sur une branche d'arbre, devant une muraille qui ferme, à gauche, l'horizon.Une
pie vole vers lescom^
battants.
Au
second plan, un canard estcouchéau bord d'un bassin rectangulaireoù
vogueun
cygne blanc.Sur une balustradedécorée d'un bas-relief, terminée par un socle supportant une statue,un paon promène
sa queue ocellée.Dans
le fond,un
château, dont la façade est décorée d'un fronton triangulaire, est entouré de grands arbres devantun
parterre, oùun
jetd'eaujaillitd'une fontaine en pierre.
Signéverslagauche, enhaut, surla muraille:
M.
d'Hondecoeter.Toile. Haut., i m.40; larg., i m.68.
Cadreen bois sculpté.
—
24— LANCRET
(NICOLAS)
Paris, 1690-f Paris, 1743.
18
— Danse champêtre.
Dans un
parc, devantun
bouquetd'arbres,un
-J couple danse.
La
jeunefemme,
àgauche, les bras'
écartés
du
corps, s'accompagne de castagnettes.3^û^
^ Les yeux bleus,le visagesouriant,elle a orné sescheveux blonds d'un bouquet de fleurs retenues
^ 'P V
)r^ P^^^"
ruban rose.Son
corsage bleu décolleté, à j* courtes basques, est agrémenté sur la poitrinede
nœuds
derubansdemême
couleur. L'amplejupe, rayée, découvreles pieds chaussés de mules.Son
cavalier est au centre, les yeux fixés surelle,
un
poing sur la hanche, l'autremain
relevée au-dessus desonchapeaudefeutregrisenrubanné.Il porte
une
culotte bleueà crevéssurfond rose;son habitgrisestouvert surune chemiseblanche, barrée surla poitrine d'une branchedefeuillage.
Un
joueurde vielle est assissurun
tertreetvu de face.Son
chapeau gris est relevé sur le front par une coque de rubans verts; il est enveloppé dansunmanteau
rouge, qui flotte autour de lui.A
droite,un
autrecoupleindifférent àladanse.La
jeune fille blonde, coifl^ée d'un toquet rose àplume
blanche, assise sur la mousse, porte une robe de soie gorge de pigeon à la jupe retroussée surun
jupon rayé. Elle faitun
geste de défense pourmodérer
legalant empressement d'un jeunehomme
debout penché vers elle, lui tendant les bras.Ilest coifled'unelargetoquedesoieverdâtre, unmanteau
demême
couleur drapé surl'épaule.Au
pied d'un arbre, on remarque un panier—
25—
d'osier et
un tambour
de basqueabandonné
surle sol, avec une écharpe rouge.
Toile. Haut., 72 cent.; larg.,85cent.
Collection Reginald Vaile, esq. (vente à Londres,
:h
23 mai 1908, n^ Sj). Reproduitdans le catalogue.->
W V^
i-oExposition du Guildhall (1902).
Exposition de Glasgow(1902).
Cadre en bois sculpté.
LARGILLIERE
(NICOLAS DE LARGILLIERRE
ouDE)
Paris, i656-^ Paris, 1746.
19
— Portrait du Comte de Richebourg,
Coiffé d'unelongue perruque bouclée, dont la
poudre a blanchi le velours noir de son habit ouvert sur une chemise qui découvrele cou, les
yeux bruns, les sourcils noirs, il regarde en face.
Sa
main
gauche retient, à la ceinture, les plis d'unmanteau
rouge posé surune épaule etdrapé autourde lui.Il est représenté sur
un
fond de parc, àmi-
corps tourné vers la gauche, devant une colonne depierre dressée surun
socle.Toile. Haut., 80cent.; larg.,65cent.
Collection du
Comte
André de Ganay.Exposition de l'Ecole françaisedu xviiiesiècle au Burlington Club (1913).
J
O-O o o
«j5«u.&q'U^
Cadre en bois sculpté.
—
26— LORENZETTI
(PIETRO)
École siennoise, xivsiècle.
20 — La Crucifixion.
Le
Christ en croix se présente de face, lescheveux pendants, la tête inclinée sur l'épaule,
un
lingenoué
àlaceintureretombesurlesjambes auxgenoux
plies et ne portant plus le corps.Au sommet
de la croix on lit les lettresI.N.R.Isurun
écriteau à fond rouge.A
droite et à gauche, deux anges ailés voltigent,Tan
les bras ouverts, Tautreles mainsjointes.Au
pied de la croix, la Vierge en robe noire est étendue à terre, la têteappuyéesurlesgenoux
deTune
des trois Marie. Saint Jean, debout, pleure, la tête inclinéesur ses mains jointes, près de Madeleine, dont les longs cheveux blonds retombentenmèches
sur sarobe rouge. Les bras ouverts, elle lève les yeux vers le divin crucifié.D'autres saintes femmes, à
genoux
ou debout, occupent le second plan.A
droite, des cavaliers, deshommes
d'armes portant des bannières rouges où se détachent en lettres d'or l'inscription : S. P. Q. R., entourentla croix.
Les ligures
du
Christ, de la Vierge, des angeset des saints se détachent sur des
nimbes
dorés.Fond
d'or gaufré et encadrementmouluré
et doré.Panneau
formant un angle aigudans sa partie supérieure.Haut.,71 cent.; larg.,35 cent.
Collection Cyril B. Harcourt.
Exposition de la Royal
Academy
(1879), sous lenom
de P. Cavallini (n» 178).2^o oo o
MORO
(ANTONIS MOR,
ouMOOR,
ouANTONIO)
Utrecht, ibi2 ~Anvers, i382.
21
— Portrait de jeune dame.
Vue
à mi-jambes, tournée vers la droite, elle estdebout, lamain
droiteappuyée sur unetable,où
un
collier de perles est posé surun
tapisvert.L'autre
main
à la ceinture, le pouce engagé dansun
sautoir qui retient un bijou, elle porte unei rj /s fl
O
robe de satin noir broché, ouverte sur une jupe
7
blanche.
^
Les
manches
serrées aux poignets sur des Jon.
GS petites ruches,lecolmontant
autourdu
cou sur vune fraise qui encadre levisage, des boutons de perles, uneceinture et des bracelets d'orfèvrerie parentsatoilette. Surses cheveuxbruns, bouffant au-dessus
du
front et sur les tempes, elle a poséun
bonnet de dentelle brodé d'or, enrichi, ausommet,
d'un joyau de pierres précieuses.Toile. Haut., gS cent.; larg.,77cent.
Collection Pallavicino Grimaldi (vente à Gênes, 29 novembre-2 décembre 1899, n© 276), reproduit au catalogue (planche 16), et attribué à l'École véni-
^^^"^^-
Soc O
—
28— MUËLICH
(HANS MIELIGH
ou) Munich, i5i6 -f Munich, lôyS.22 — Portrait
de Pancratius von Freyberg {u Aschau.
A
mi-corps, tourné de trois quarts vers la droite, il présente de lamain
gauche une montred'or, le boîtier ouvert; deux bagues,dont
Tune
à armoiries, ornent l'index.L'autre
main
tientdes gants. Les yeux d'une teinte dorée, une fineUù ^^^^^^-moustache
blonde couvrantla lèvresupérieureet^
mêlant ses pointes àla barbe longue, il est coiffé d'un toquet noir légèrementincliné sur l'oreille et agrémenté de petits ferrets d'or.Une
lourde chaîne d'or est passée derrière sanuque
etretombesur sapoitrine.
Le
médaillon suspenduà l'anneaumédian
estfaitd'un saphirenchâssédans unemonture
d'orciselé,enrichid'unefigure nue.Les pointes d'une cravate, à dessins noirs et blancs, se croisent et retombent sur son pour- point de velours sombre, couvert d'un
manteau
bordé de fourrure brune. Des manchettes de lin- gerie, dépassant aux manches, en répètent les motifsautour des poignets.Fond
brun.On
lit,à droite,lamention :m.d.xxxxv. aetatisEius xxxvii, et les initiales
H. M.
au-dessus d'un entrelacs complétant lemonogramme.
Bois. Haut.,62 cent.; larg.,46cent.
Le panneau porte au revers des armoiries peintes etcouvranttout le
champ
de sa surface.Les œuvres de ce beau maître, qui fut le peintre du ducAlbert
V
de Bavière, sont fort rares. Bryan,29
dans son Dictionary of Painters and En^ravers
(édit. 1910), ne cite que trois portraits de sa main dans les musées d'Europe : deux à Munich et un àVienne.
Un
autre estconservé,également àVienne, dans lagalerie du prince de Liechtenstein.REMBRANDT
(REMBRANDT HARMENSZ. VAN
RIJN)Leyde, 1606 t Amsterdam, 1669.
23 — Portrait présumé du frère de r
Artiste,Vu
à mi-corps, tourné de trois-quarts vers la droite, lesyeux
fixés sur le spectateur, lamous- ^
tache blonde
tombant
sur les lèvres ouvertes, il^oOC
o^
_appuie le poing gauche sur le
pommeau
d'une '2^IOsôO
épée. Ses cheveux châtains sont bouclés sur les
oreilleset s'échappent d'unelarge toqueà
plumes^ LJ Q
'sombres s'élevantenpanacheau-dessus desatête.
A
l'oreille droite, pend une boucle soutenant une perle noire.Un
colletin d'acier est posé sur sonpourpointmarron, une cravatede mousselinesombre
estrouléeautourde son cou.Une
double chaîned'or, soutenantun
médaillon d'orfèvrerie, estpassée en écharpesursa poitrine.Fond
grisverdâtre.Bois de forme ovale. Haut., 62 cent.; larg., 46 cent.
Collection du Prince A. de Broglie.
Une
photographie du tableau estjointe auprésent numéro, et porte, au verso, une attestation de M. le D""W.
von Bode. «The
picture is a work of Rembrandt of i634 or i635 and representprobably arelationofthemaster perhaps one ofhisbrothers».—
26aug. igio. Signée :W.
Bode.^ s
looo
^n
—
REMBRANDT
(REMBRANDT HARMENSZ. VAN
RIJN)24 — Un Savant
lisantà
lachandelle.
Un homme
âgé,un
bonnet sur ses cheveux blancs, la barbe blanche coupée court autour dutùO^
menton, est assis à sa table de travail, dans lalumière dorée que répand une chandelle cou- verte d'un abat-jour. Les épaules enveloppées d'un large
manteau
brun, il écritavec uneplume
surun
largelivre soutenu parun
pupitre.Un
grand in-folio ouvert est appuyé sur une haute boîte, dont la forme se précise dans le clair-obscur.On
remarque,surlatabledetravail,un
encrier et des feuilletsde papier; d'autres paperasses sont fixéessurlemur du
fond.A
gauche, derrière le vieillard, une porte de bois.Bois.Haut., i55 millim.;larg., 140 millim.
Cet admirable petit tableau a été présenté au Dr
W.
vonBode qui en a confirmél'authenticité.Une variante de cette composition,figurantdans unecollection privée à Vienne, reproduite dans les Klassiker derKunst(tome II,page6,éd.1906),peinte sur cuivreetportant surlamurailledufondleslettres
G. D. F., est attribuée, à la suitede récentes études, à Gérard Dou.
T-
ji/t^
•oooo
—
.-^I— REYNOLDS
(Sir
JOSHUA)
Plympton, 1723 -f- Londres, 1792.
25
— La Mort de Didon.
La
reinede Carthage, drapée devoiles blancs, la poitrine et les épaules nues, est étendue sur lebûcher qu'elle a fait édifier et qui est recouvert d'une étoffe pourpre brochée d'or. Elle a aban-
donné
près d'elleun
poignard d'or ciselé, à la3ooO"0
lame sanglante.
Son
bras droit repose surun
coussin soutenant son buste inerte ; la tête auxyeux clos, aux lèvres exsangues, est inclinée sur m
l'épaule.
SfdbbCvxtrv
Sa
sœur Anna,
agenouillée surle bûcher, lesyeux fixéssur elle, lève les bras au ciel. Les che- veux roux enrubannés de bleu,elleestvêtued'une
ample
robe jaune,dontlesplissedétachent surun sombre
nuage defumée
qui s'échappedubûcher.A
gauche, dans le ciel et dansun
rayon de soleil, ladéesse Iris apparaîten buste, portée sur les nuages. Ses épaules ailées, sescheveux blonds serrés sur le front parun
ruban, tenant d'unemain
une boucle de ses propres cheveux, elle a pris dans l'autremain
unemèche
de la longue chevelure de lareine.A
droite, dans le lointain, on aperçoit surlamer
lesgalères de Carthage.Toile. Haut., 61 cent.; larg., i mètre.
Gravé par Samuel William Reynolds et par
J. Grozer, en 1796.
Cf. SirWalter Armstrong : Sir Joshua Reynolds
(p. 25o, édit. 1901).
Cette peintureestuneétudeachevéepourle grand
SI
^
—
32—
tableau conservé à Buckingham Palace dans les col- lections royales, et qui figura à l'exposition de 1787 avec treize autres tableaux, qui composaient l'envoi
du maître. Elle offre avec lui delégères variantes de composition.
«LetableaudeDidonest certainement au nombre desessais lesplusheureux de Reynolds pourjustifier ses théories personnelles sur le grand style. » Sir Walter Armstrong, SirJoshua Reynolds (Paris, 1901, p. 127).
« Le plus beau tableau idéal de Sir Joshua. »
(Tom
Taylor.)SALAINO
(ANDREA)
École milanaise,début du xvrsiècle.
26 — La
Toilettede VEnfant
Jésus.un
toit dechaume
soutenu par une_ colonne etabritant Tétable, où
Ton
remarque, à-
droite, lebœuf
et l'âne, laVierge se présente, au centre, agenouillée sur l'herbe. Les cheveux châ- tains, séparés en bandeaux sur le front, la tête inclinée surl'épaule gauche, le visage souriant, elle porte, sur sa robe rouge,un
grandmanteau
bleu, fixé sur sa tête. Soutenant
du
bras gauche l'EnfantJésus, debout dansun
bassin decuivre, les pieds baignant dans l'eau, et faisant le geste de bénir, de l'autremain
elle versede l'eau surlajambe
de son divin fils.A
droite, une sainte agenouillée et vue de profil, les cheveux longs et nattés, sousun
léger voile de gaze, unmanteau
rouge drapé sur une robeverte, ayantpris l'EnfantJésus parla main,tientunlinge pourle sécher.
Saint Joseph, le crâne chauve,
un manteau
—
33—
jaune sur une roberose,est agenouillé,àgauche, son bâton appuyé àterre,lehaut du corpsincliné en avant, les mains jointes dans l'attitude de Tadoration.
Un
arbusteétend, au second plan, ses bran-ches au feuillagevert.
Bois.Haut., 55 cent.; larg.,44cent.
Nous
crovons pouvoir attribuer ce tableau à Salaino, parcomparaison avec la fresque du musée Brera, à Milan,donnée alternativement à Salaino ouàMarcoda Oggiono,no83ducatalogue(éd.Bergame, 1908) :
La
Vergine.SANTERRE
(JEAN-BAPTISTE)
Magny, i658 \-Paris, 1717.
27 — La Femme an masque.
Elleest debout, vue àmi-corps, tournée vers
^
la gauche, tenant dans sa
main
droiteun
loup de_22—
—
velours noir, l'autre
main
est appuyée sur ledos- Zj 'ÎLo o
sier d'une chaise; son visagesouritauspectateur.
Les cheveux poudrés, bouclés et retombant sur les épaules, sont coiffés d'un petit toquet de velours noirgalonné d'or à
nœud
de ruban bleuetaigrette de
plume
enrichie d'une perle pende- loque.La
robe de velours sombre, décolletée, ornée de broderies d'or et de pierres précieuses, est àmanches
de satin blanc;une
écharpe de soie rouge estdrapée sur l'épaule.Toile. Haut.,94cent.;larg.,76 cent.
Collection de S.A.I. la PrincesseMathilde (vente des 17-21 mai1904, n^ 45).