• Aucun résultat trouvé

LE SYMBOLISME DES COULEURS LITURGIQUES DANS LE RITE ROMAIN MÉDIÉVAL

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "LE SYMBOLISME DES COULEURS LITURGIQUES DANS LE RITE ROMAIN MÉDIÉVAL"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

LE SYMBOLISME DES COULEURS LITURGIQUES

DANS LE RITE ROMAIN MÉDIÉVAL

Daniel Iacobuţ

Abstract: The Symbolism of Liturgical Colours in the Medieval Roman Rite. After long periods of not having an established Liturgy dressing code in the Latin Church, the Cardinal Lotario di Segni, who became Pope Innocent III, wrote a treatise, De sacro altaris mysterio, Monumenta studia instrumenta liturgica, in 1195, having a chapter dedicated to the settlement of this issue. He established four colours which can be used during the ecclesiastical year: white, red, black and green.

According to his unifying conception regarding the Latin rite, diversified by taking into account the big cycles of religious feasts and the differences between the commemorated saints, he built his analysis based on three levels: 1. The natural and cultural symbolism of colours; 2. The connection between this symbolism and the theological topics of Liturgical celebrations; 3. The choice of the most appropriate colour, adapted according to the features of each Liturgical day.

Keywords: symbolism of colours, white, red, black and green, symbol, the Latin rite, Liturgical celebrations

Le théologien italo-allemand R. Guardini affirme dans son livre Sur les signes sacrés : « La Liturgie est le monde de l’évènement sacré, caché, qui devient forme en permanence et se relève par elle »1. Ainsi, sa forme et sa beauté deviennent le lieu de rencontre d’une communauté des croyants avec l’action salvifique de Dieu, par l’action du Saint Esprit. C’est pourquoi, la réalité de la grâce invisible et le Sauveur s’offrent à l’homme par l’intermédiaire d’une série des signes sensibles qui prennent la forme des volumes, des lignes, des couleurs, de la musique, des mots, des gestes présentes dans les actions liturgiques de l’Église. Ainsi, la liturgie, grâce à la multitude des signes et des symboles, reflète la transcendance des mystères célébrés, a une profonde vocation artistique. On retrouve cette dimension artistique de la liturgie dans sa capacité de donner sens et visibilité, par l’intermède de ces signes, à la splendeur de la vérité révélée: Jésus Christ, la voie, la vérité et la vie (cf. Jn 14, 6).

La couleur, avec ses profondes et diverses significations symboliques, est aussi une partie de la vocation artistique de la liturgie. Si on

Chargé d e cours, Institut Théologique Catholique de Iași, Roumanie

1 R. Guardini, Despre semnele sacre, Ed. Humanitas, Bucarest, 2003, p. 10.

(2)

adopte la définition donnée à la couleur par le théologien et l’esthéticien français Robert Grosseteste, au début du XIIIe siècle, selon lequel « la couleur est lumière incorporée dans la matière »2, son rôle liturgique de donner visibilité à la grâce invisible devient évident. Les couleurs de vêtements liturgiques représentent ainsi une modalité efficace de manifester les sacrements célébrés par l’Église.

Aujourd’hui on utilise cinq couleurs principales dans les célébrations liturgiques de l’Église Catholique-Romaine: blanc, rouge, noir, violet et vert.

On y ajoute le rose pour les deux dimanches d’Avent et du Carême, dénommés Gaudete et respectivement Laetare, d’après le premier mot de la chanson de commencement de la Liturgie Eucharistique. On utilise aussi, dans quelques diocèses de l’Espagne, la couleur bleue pour la Liturgie de la fête de l’Immaculée Conception. Mais, auparavant, les différences n’étaient pas tellement nettes. On doit affirmer, dès le début, qu’on a eu besoin des siècles pour que le symbolisme des couleurs trouve sa forme actuelle dans le rite romain3.

On retrouve les premières mentions des vêtements coloriés dès l’époque carolingienne: il s’agit des témoignages de l’utilisation des ornats liturgiques diversement coloriés. On observe, dans ce temps-là, « une variété des couleurs liturgiques qui était le résultat des différentes tendances allégoriques de l’époque, qui établissaient une étroite liaison entre le caractère de chaque couleur comme résultat combiné de son effet sur l’esprit humain et le spécifique des différentes fêtes de l’année ecclésiastique »4. Pour longtemps, les couleurs choisies pour les vêtements liturgiques étaient presque personnelles et elles ont varié d’un endroit à l’autre. Cette liberté s’était maintenue jusqu’au XIe siècle. Avec le XIIe siècle, un canon va réglementer leur utilisation, en dépit du fait que plusieures versions locales ont survecu.

Nous n’avons pas encore la possibilité d’une description claire précise de l’évolution de l’utilisation des couleurs dans l’office divin de cette période. Le célèbre historien de la couleur, Michel Pastoureau, admet que le problème de l’origine et de l’utilisation de différentes couleurs liturgiques du Moyen Âge jusqu’au Concile Tridentin est difficile et que il n’y a pas une étude réelle valable sur cette question5.

D’après les sources médiévales connues jusqu’à présent, on pourrait affirmer, certainement, que le rôle principal dans la codification des couleurs des vêtements liturgiques vu les différentes fêtes chrétiennes catholiques

2 R. Grosseteste, Metafisica della luce: le arte liberali, Ed. Rusconi, Milano, 1986.

3 Cf. S. P. Paci, Storia delle vesti liturgiche, Ed. Ancora, Milano, 2008, p. 209-216.

4 M. Righetti, Storia liturgica, Ed. Ancora, Milano, 1964, vol. I, p. 614.

5 Cf. M. Pastoureau, O istorie simbolică a Evului Mediu occidental, Ed. Cartier, Chișinău, 2004, p. 167.

(3)

latines l’avait joué le traité De sacro altaris mysterio6 du cardinal Lotario de Segni (1160-1216), élu Pape, en 1198, sous le nom de Innocentius III (1198 – 1216). Le Traité, écrit autour de 1195, est une œuvre liturgique-dogmatique sur la Sainte Liturgie, en englobant questions de type juridique et aussi pratique. Les explications y données, pour chacun des vêtements et des couleurs, ont leur source dans la littérature antérieure et dans la pratique liturgique du diocèse de Rome à la veille de son propre pontificat.

Il faudrait mentionner que son auteur, Lotario de Segni, né dans une famille noble et formé dans les écoles de Rome, Paris et Bologne, n’est pas seulement un bon connaisseur de la Bible et un brillant juriste, mais, surtout, un homme intelligent, d’une grande sensibilité pour l’art et la littérature. Sa formation théologique et sa sensibilité pour l’art, ainsi que ses préoccupations juridiques propres à son temps, concernant les règlementations des formes de rite dans le contexte de la grande diversité rituelle médiévale peuvent être considérées comme des facteurs principaux qui ont conduit à la codification des couleurs liturgiques. Si l’on ajoute l’autorité connue par les écrits du pontife romain, c’est clair que les couleurs liturgiques proposées par le cardinal Lotario, devenu le Pape Innocent III, seront reprises par les liturgistes des siècles à venir et seront introduites par la majorité des évêques dans leurs diocèses.

Le chapitre LXV du premier livre du traité porte le titre: « Sur les quatre couleurs principales selon lesquelles on distingue les vêtements fonction des particularités des jours »7. Quatre, affirme Innocent, sont les couleurs principales utilisées par l’Église de Rome: le blanc (albus), le rouge (rubeus), le noir (niger) et le vert (viridis). Mais Innocent ne part pas, dans son traité, d’une liste des jours liturgiques auxquels il répartira une certaine couleur, mais il choisit une autre méthode: premièrement, il a mentionné les couleurs afin de préciser leur symbolisme naturel ou culturel, puis il a cherché le lien entre ce symbolisme et les thèmes théologiques des fêtes liturgiques et seulement ici il arrive au choix de la couleur le mieux adaptée aux particularités des chacun des jours liturgiques. On va essayer maintenant de présenter le choix de ces quatre couleurs en utilisant la méthode déjà expliquée.

Dans son œuvre, l’auteur mentionne la couleur blanche (albus, candidus, lucidus) de 26 fois. Il montre qu’elle est adaptable aux fêtes en honneur des confesseurs de la foi et des vierges vue leur intégrité et leur pureté, aux fêtes des anges, à la fête de la Nativité parce que le Sauveur est né pur, sans le péché originel; à la fête de l’Épiphanie à cause de la lumière qui a guidé les rois mages; à la fête de la Purification de la Vierge (le 2 février) vue

6 Innocentius III, De sacro altaris mysterio, Monumenta studia instrumenta liturgica, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2002.

7 « De quatuor coloribus principalibus, quibus secundum proprietates dierum vestes sunt distinguenda », Innocentius, De sacro altaris mysterio, p. 102-109.

(4)

la pureté de Marie; à la fête des Pâques à cause de l’ange apparu près du tombeau, « qui avait un aspect comme la tonnerre et son manteau était blanc comme la neige » (Mth 28, 3); à la fête de l’Ascension, grâce au nuage brillant sur lequel Christ est monté aux cieux. Parmi les célébrations qui n’ont pas une liaison directe avec les fêtes christologiques, le blanc est utilisé à l’ordination épiscopale du pontife romain, ainsi qu’à la consécration d’une église8.

La méthode utilisée par Innocent peut être mise en évidence à partir des associations entre les termes qui indiquent la couleur blanche et des termes qui déterminent le blanc. On a établi ainsi trois niveaux différents pour analyser la signification de cette couleur: le premier niveau est représenté par le symbolisme naturel du blanc, le deuxième par son association avec un thème théologique et le troisième par sa liaison avec une fête liturgique.

Au premier niveau, le naturel, la signification de la couleur blanche s’associe avec de termes comme : innocence, clarté, pureté, le scintillement d’une étoile ou le resplendissement du soleil, la neige, les nuages, la naissance. Sur la base de ce premier niveau naturel on prend contour le deuxième niveau des significations, avec de thèmes théologiques. Ainsi, la couleur blanche est associée à une personne sans pêché ou purifiée du péchée, à une personne née sans le péché originel, avec une pureté de l’âme, avec une personne probe, dont les mots sont toujours authentiques, avec un prêtre en train d’être ordonné évêque, avec l’autorisation des saints, avec la virginité du corps et du cœur, avec la pureté de la Vierge et du Jésus, l’Agneau sans péché. Le troisième niveau, celui lié à l’utilisation du blanc pour une certaine fête liturgique, a comme fondement les deux premiers : si une fête de l’année ecclésiastique correspond aux significations naturelles et théologiques de la couleur, les vêtements portés sont blancs.

À ce dernier niveau le blanc reçoit une fonction précise: celle d’exprimer un temps précis de l’année liturgique, sur la base de la connexion entre l’événement salvifique célébré et la signification attribuée à cette couleur. Ainsi sont coloriées en blanc les fêtes déjà mentionnées: celles des vierges et des anges, la Nativité du Seigneur, mais aussi la Nativité de St.

Jean Baptiste, l’Épiphanie et la Purification de Marie, La Liturgie de la Cène du Seigneur de Jeudi Saint, la Résurrection, l’Ascension et la dédicace d’une église.

La couleur rouge est mentionnée dix fois et on affirme que l’on l’utilise aux fêtes des saints apôtres et des martyres grâce à leurs sang versé pour Christ; dans la fête dédiée à la Sainte Croix parce que Jésus a donné son sang sur la croix; aux Pentecôtes grâce aux langues de feux de l’Esprit Saint, qui ont illuminé la Vierge et les apôtres, à la fête des saints apôtres Pierre et Paul, même si pour la fête de la Conversion de St Paul et pour celle dédiée à

8 Cf. Innocentius III, De sacro altaris mysterio, p. 105-106.

(5)

la Chaire de St. Pierre on pourrait opter pour le blanc aussi. De même, pour la Nativité de St Jean Baptiste on va utiliser la couleur blanche, tandis que pour la commémoration de son martyre on va utiliser le rouge. Quand on commémore une vierge martyre est préférable d’utiliser le rouge, comme le signe de la charité parfaite, vécue par le sacrifice de la vie offerte à Dieu.

Pour la même raison on va préférer le rouge pour les Toussaints, même si Innocent admet que, dans quelques églises, parmi elles, celles de Rome, préfèrent le blanc, en considérant que c’est une fête dans l’honneur de l’Église, représentée par la foule des croyants habillés de blanc de l’Apocalypse 7,99.

Nous cherchons à distinguer, dans ce cas, les trois registres de sens:

naturel, théologique et liturgique. Du point de vue naturel, le premier niveau évoque le sang, les langues de feu et la vie. Dans ce sens, la couleur rouge évoque des situations liées au sang, id est la perte de la vie ou son sacrifice, des plaies qui provoquent la souffrance. De l’autre côté, le feu qui réchauffe et contribue à la survivance y est évoqué.

Au deuxième niveau, avec de significations théologiques et bibliques, le rouge évoque le martyre, la passion et les souffrances de Jésus, ainsi que les souffrances des ceux qui croient en lui.

Parce que c’est la couleur des martyrs, le rouge devient le symbole de l’amour au plus haut degré, celui du sacrifice de sa propre vie pour les autres.

La relation avec le feu associe le rouge au Saint Esprit qui descend sur les apôtres sous la forme des langues de feu. La signification naturelle et biblique-théologique du rouge détermine l’utilisation de cette couleur pour vêtir les fêtes liturgiques associées aux martyrs et au Saint Esprit, à savoir, les fêtes des apôtres et des martyrs, la fête de la Croix et le jour de la Passion du Seigneur, les Pentecôtes, la commémoration du martyre des Saints Pierre et Paul et la Décollation de St. Jean Baptiste.

En ce qui concerne le noir, Innocent affirme que c’est la couleur qu’on utilise au jour de la tristesse et de l’abstinence, pour le péché et pour les défunts; c’est-à-dire du commencement de l’Avent jusqu’à la Vigile de la Nativité et du Septuagésime jusqu’au Samedi avant la Résurrection10. Cette couleur sera utilisée aussi dans la fête dédiée aux Innocents, comme une alternative au rouge de leur martyre.

Le noir est mentionné seulement quatre fois dans le texte. On retrouve le premier niveau des significations de cette couleur dans la culture européenne qui associe le noir avec la douleur et le deuil. Dans le registre théologique il est lié à l’abstinence, à la repentance pour les péchés et au

9 Cf. Innocentius III, De sacro altaris mysterio, p. 107.

10 « in die afflictionis et abstinentiae, pro peccatis et pro defunctis. Ab adventu scilicet usque ad Natalis vigliam, et a Septuagesima usque ad Sabbatum Paschae », Innocentius III, De sacro altaris mysterio, p. 106.

(6)

moment de la mort. C’est pourquoi, l’utilisation de la couleur regarde le temps de jeûne d’avant le Noel (Adventus) et des Pâques (Quadragesima) afin d’exprimer le thème de l’abstinence et de la repentance, mais aussi dans la commémoration des morts afin de marquer le deuil devant la mort.

À la fin, Innocent mentionne la couleur verte une seule fois en la considérant une couleur intermédiaire: « Il reste de dire que dans les jours communs de la semaine on va utiliser des vêtements verts, par ce que la couleur verte est une nuance intermédiaire entre le blanc, le noir et le rouge.

L’Écriture se réfère à cette couleur quand elle dit : ”Fleurs de henné et de nard, nard et safran” (Ct 4,13)11 ». On doit noter que le vert est associé aux fleurs et, de la sorte, à la nature entièrement verte. Étant une couleur intermédiaire entre les différentes fêtes, elle est utilisée pour les jours communs, en indiquant les situations quotidiennes.

À côté de ces quatre couleurs principales, Innocent mentionne encore cinq autres, qui ont un rôle tout à fait secondaire dans la liturgie: le pourpre, le rose-violacé, le violet, le jaune et l’or. On va mentionner ici seulement la couleur violet, grâce à l’importance qu’elle va acquérir peu à peu dans le chromatisme liturgique de l’Église Romaine-Catholique. L’auteur met le violet en relation avec le noir, pas dans sa signification de deuil, mais dans le sens de l’abstinence, du jeune en vue d’une participation plus intense à la joie d’une fête. Dans le traité d’Innocent, nous pouvons entrevoir déjà la naissance d’une nouvelle couleur liturgique: « De nos jours nous utilisons des vêtements de couleur violette, comme par exemple à Rejoins-toi, Jérusalem, quand le pontife, à cause de l’abstinence utilise des vêtements noirs ou même violets »12. Il s’agit du dimanche quand on chante comme introduction l’hymne Laetare, Jérusalem, du temps de la préparation pour les Pâques. Ici le violet parait comme une couleur joyeuse, parce qu’il évoque la couleur rose, la couleur de l’attente. Ainsi, au jeûne qui aide à la préparation des Pâques on ajoute la joie de la fête qui s’approche.

Cette distribution des couleurs liturgiques, basée sur le lien entre leur symbolisme naturel et les thématiques théologiques des fêtes chrétiennes, va devenir un modèle pour l’utilisation et pour la signification qu’on avait données dans le rite romain, dû à la renommée du Pape Innocent III, mais aussi à sa réutilisation dans le célèbre traité liturgique médiéval Rationale

11 « Restat ergo, quod in diebus ferialibus et communibus, viridibus sit indumentis utendum, quia viridis color medius est inter albedinem, et nigredinem et ruborem. Hic color exprimitur, ubi dicitur: “Cypri cum nardo, nardus et crocu” (Cant. IV) », Innocentius III, De sacro altaris mysterio, p. 108.

12 « Hodie utimur violaceis, sicut in Laetare Hierusalem, [...] Romanus Pontifex [...] propter abstinentiam nigris, imo violaceis utitur indumentis », Innocentius III, De sacro altaris mysterio, p. 108.

(7)

divinorum officiorum du Guillaume Durand, évêque de Mende (1230- 1296)13.

Dans cette vraie encyclopédie des objets et de signes associés aux actions liturgiques du rite romain médiéval, Guillaume a repris le chapitre consacré par Innocent aux couleurs liturgiques, a complété le cycle de fêtes liturgiques et a élevé au niveau d’un système universel ce que De sacro altaris mysterio était seulement une description des pratiques de Rome14. Guillaume ajoute deux couleurs aux quatre principales d’Innocent: le violet et l’or. Grâce à sa diffusion impressionnante par l’intermédiaire des centaines des manuscrits parsemés partout dans l’Europe occidentale, le discours sur les couleurs de Rationale va devenir un normatif pour le rite romain médiéval. Ainsi, le Missel Romain édité en 1570, après le Concile de Trente, par le Pape Pie V, va conserver cinq couleurs principales: blanc, vert, rouge, violet et noir.

Et dans le Missel Romain, édité après la réforme liturgique du Concile Vatican II, il reste en fonction cette diversité des couleurs qui « a le but, d’une part, d’exprimer par des moyens extérieurs les traits caractéristiques des mystères de la foi qui sont célébrés, et, d’ autre part, d’indiquer plus efficacement le sens progressif de la vie chrétienne pendant l’année liturgique»15.

Bibliographie:

Durand, Guillaume, Rationale divinorum officiorum, Monumenta studia instrumenta liturgica, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2001

Grosseteste, Robert, Metafisica della luce: le arte liberali, Ed. Rusconi, Milano, p.

1986

Guardini, Guardini, Despre semnele sacre, Ed. Humanitas, Bucarest, 2003 Innocentius III, De sacro altaris mysterio, Monumenta studia instrumenta liturgica, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2002

« Institutio generalis Missalis Romani » în Liturghierul Roman, Ediția tipică a treia, Sapienția, Iași, 2009

Paci, Sara Piccolo, Storia delle vesti liturgiche, Ed. Ancora, Milano, 2008 Pastoureau, Michel, O istorie simbolică a Evului Mediu occidental, Ed. Cartier, Chișinău, 2004

Righetti, Mario, Storia liturgica, Ed. Ancora, Milano, 1964

13 G. Durand, Rationale divinorum officiorum, Monumenta studia instrumenta liturgica, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2001.

14 Cf. M. Pastoureau, O istorie simbolică a Evului Mediu occidental, Ed.Cartier, Chișinău, 2004, p. 171.

15 « Institutio generalis Missalis Romani » nr. 345, în Liturghierul Roman, Ediția tipică a treia, Sapienția, Iași 2009.

(8)

Références

Documents relatifs

1., sharp odor (shallot) and sickening (smoked) odors have been mainly correlated to an affective characterization in both countries in fact both of them were linked to

• Ainsi ils identifieront leurs besoins pour se développer et mieux gérer les situations de communication difficile avec les autres. • Plan

Bien sûr, ce n’est pas une question de marcher pour le plaisir, ce n’est pas une balade du soir, comme dans le livre de Genèse où Adam et Eve marchent avec Dieu, mais c’est

1 patriarcat d'Occident, et que depuis le xi° siècle, les livres et les rites de l'Église romaine étaient,' sauf quelques variations de détail, les seuls usités dans la chrétienté

[r]

S’il est un aspect de la présente démarche qui bénéficie d’une approche déjà ancienne et étudiée par plusieurs historiens, c’est bien celui qui touche aux

Les journées bisontines sont organisées au sein du Laboratoire de Mathématiques de Besançon et de la Fédération de Recherche en Éducation de l’Université

Dans le premier cas, l’orangé, le vert, le violet sont des lumières élémentaires, et, dans le second cas, le bleu, le rouge, le jaune.. sont des lumières